Tag: ovins

  • 17.01.2020

    17.01.2020


    Economie – Le gouvernement de Bucarest a
    octroyé une aide de 195 millions de lei (41 millions d’euros) pour la
    sauvegarde de Tarom, la compagnie nationale de transports aériens roumains.
    Sans ces fonds, Tarom aurait été dans l’impossibilité de financer son activité
    à partir du mois de
    mars. Selon le responsable de la chancellerie du premier ministre, Ionel Dancă,
    cet appui est un premier pas. Il pourrait se transformer dans une aide à la
    restructuration après l’accord de la Commission européenne. Tarom estime ses
    pertes pour 2019 à 171,37 millions
    de lei (environ 36 millions d’euro). La compagnie n’a plus fait du profit
    depuis 2007.




    Documents – Le ministre de
    l’Intérieur, Marcel Vela, vient d’annoncer que de nouvelles cartes d’identité
    électroniques seront délivrées en Roumanie à partir d’août 2021. Les nouveaux
    papiers d’identité rempliront aussi la fonction de carte de santé. Le ministre
    a précisé que les Roumains qui ne souhaitent pas une carte d’identité
    électronique peuvent en opter pour une classique, mais qui ne pourra plus être
    utilisée pour voyager à l’extérieur du pays et qui n’aura pas non plus le rôle
    de carte de santé. A partir du 3 août 2021, les citoyens roumains pourront
    voyager avec un passeport, avec une carte d’identité électronique ou avec
    l’actuelle carte d’identité jusqu’à son expiration, mais pas après 2031. L’âge
    obligatoire pour détenir une carte d’identité sera de 12 ans, mais les parents
    pourront demander une carte d’identité électronique pour leurs enfants dès leur
    naissance.




    Education – En marge des événements
    occasionnés par la Journée de la culture roumaine, le 15 janvier, le Centre de
    la culture et des sciences de la Roumanie à Tunis a commencé ses activités le
    16 janvier 2020, avec l’ouverture officielle des cours de la langue roumaine
    menée avec le soutien de l’Institut de la langue roumaine, subordonné au
    ministère de l’Éducation nationale de la Roumanie. L’événement a été suivi par
    S.E.M. Dan Stoenescu, l’ambassadeur de Roumanie en République Tunisienne, M.
    Imed Ben Ammar, le directeur de l’Institut Bourguiba des Langues Vivantes
    (IBLV), des membres de l’Institut, des diplomates, des membres de la communauté
    roumaine et des étudiants de l’Université Tunis El Manar. Le nouveau lectorat
    de la langue roumaine de Tunis, inauguré au cours de l’année académique
    2019-2020, fait partie du réseau de 54 lectorats déjà existants en Europe, en
    Asie, aux États-Unis et en Afrique. La Tunisie est, après la République de
    Moldova, le pays avec le plus grand nombre d’étudiants dans les établissements roumains
    d’enseignement, soit plus de 1.000 personnes.




    Animaux – Quelques
    180 moutons roumains rescapés du naufrage d’un cargo, dans lequel plus de 14.000
    de leurs pairs avaient péri en novembre, ont commencé une nouvelle vie dans un
    refuge animalier non loin de Bucarest, relate l’AFP. Les ovins ont échappé à
    l’abattage auquel ils étaient destinés en Arabie Saoudite et au sinistre qui a
    touché le cargo les transportant vers le Golfe Persique. Fin novembre, le bateau
    battant pavillon de Palaos avait chaviré avec 14.600 moutons à bord, pour une
    raison inconnue, peu après avoir quitté le port de Midia (sud-est de la
    Roumanie), en mer Noire. Les moutons qui ne sont pas morts noyés ou écrasés
    contre les parois du navire ont péri de soif. Le sort des 14.600 moutons avait
    ému l’opinion et de nombreux Roumains ont donné de l’argent pour financer l’entretien des animaux survivants, qui – loyer du refuge compris – s’élève à 5.000 euros par mois.
    Troisième éleveur d’ovins au sein de l’Union européenne, la Roumanie a exporté
    ces deux dernières années deux millions de bêtes, notamment vers la Jordanie,
    la Libye et le Liban. Les associations de défense des animaux avaient déjà
    dénoncé les conditions de ces traversées, notamment durant les fortes chaleurs
    estivales.




    Agriculture – « La semaine verte internationale 2020 »
    démarre ce vendredi à Berlin. Organisée depuis 1926 et arrivée à sa 85e
    édition, c’est la foire européenne la plus importante du domaine alimentaire,
    agricole et horticole. Des centaines de milliers de visiteurs y sont attendus, ainsi que 1.800 exposants de 75 pays, dont la Roumanie. Ce sera l’occasion pour le
    ministère de l’Agriculture de Bucarest de présenter les politiques menées par
    la Roumanie dans le domaine de l’agriculture et du développement rural et de
    faire la promotion de produits locaux, des objectifs touristiques ou des
    traditions de différentes régions du pays. La Roumanie est représentée à Berlin
    par son ministre de l’Agriculture, Adrian Oros, qui participera également à la
    conférence « L’avenir de la production mondiale de viande de porc sous la
    menace de la peste porcine africaine », un événement organisé par la Commission
    Européenne.




    Commémoration – Le chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis, se rendra en Israël de
    mardi à jeudi prochain, vient d’annoncer l’administration présidentielle. Klaus
    Iohannis participera au cinquième Forum international sur la Shoah et à la
    commémoration de 75 ans depuis la libération du camp de concentration d’Auschwitz-Birkenau. L’événement, intitulé « Se souvenir de la Shoah,
    lutter contre l’antisémitisme », se déroulera le 23
    janvier 2020 à Jérusalem. La présence du président roumain en Israël s’inscrit
    dans l’intention de l’Etat roumain de renforcer l’éducation sur la Shoah et de
    préserver la mémoire des victimes, de lutter contre l’antisémitisme, le
    racisme, la xénophobie et de promouvoir les valeurs européennes, la tolérance,
    le respect des droits et libertés fondamentales. En marge du Forum, le
    président Iohannis rencontrera également son homologue israélien, Reuven Rivlin.




    Tennis – La joueuse
    roumaine de tennis Monica Niculescu (128 WTA) a accédé au tableau principal de
    la compétition de simple de l’Open d’Australie, le premier tournoi du Grand
    Chelem de l’année. Elle a vaincu vendredi, à Melbourne, la Suisse Stefanie
    Voegele. Une autre Roumaine lutte pour
    une place au tableau principal de la compétition australienne, Elena Ruse, qui
    affrontera l’Américaine Caty McNally. Parmi les Roumaines figurant déjà au
    tableau principal mentionnons Simona Halep (4 WTA), Sorana Cîrstea (74 WTA) et
    Irina Begu (105 WTA). La première adversaire de Simona Halep sera l’Américaine
    Jennifer Brady (49 WTA), alors que Sorana Cîrstea jouera contre la Tchèque
    Barbora Strycova (33 WTA). Enfin, Irina Begu affrontera Kiki Bertens des
    Pays-Bas (10 WTA).




    Polo – La sélection
    nationale masculine de water-polo de la Roumanie affronte samedi la Russie dans
    son dernier match du Groupe B du Championnat d’Europe qui se tient à Budapest,
    en Hongrie. Jusqu’ici les Roumains se sont inclinés devant les Pays-Bas sur le
    score de 9 à 8 et devant la Serbie, sur le score de 15 à 7. Le premier classé
    du groupe sera directement qualifié dans les quarts de finale.




    Météo – Les températures en Roumanie sont toujours au-dessus des moyennes
    saisonnières, avec des givres matinaux et du brouillard sur la plupart du
    territoire. Les maximales vont de 4 à 10°C, avec 1° à midi à Bucarest.

  • L’élevage ovin en Roumanie

    L’élevage ovin en Roumanie

    Avec un cheptel ovin de 9,5 millions de têtes, la Roumanie se classe troisième parmi les pays de l’UE pour ce qui est de l’élevage de moutons, après le Royaume-Uni, avant le Brexit, et l’Espagne, révèlent les chiffres rendus publics par Eurostat. En plus, comme les Roumains ne mangent de la viande d’agneau qu’à Pâques, on exporte près 4,5 millions d’ovins par an. Par ailleurs, environ 8000 agneaux sont exportés chaque année en Espagne et en Italie.

    Les éleveurs de moutons de la commune de Vurpar, dans le comté de Sibiu, qui font partie de l’Association EcoMioriţa, se sont spécialisés depuis quelques années dans l’élevage écologique.

    Florin Dragomir, président de l’Association EcoMioriţa, explique en quoi consiste l’élevage ovin écologique : «Nous avons voulu obtenir des produits sains, bio. Notre association réunit 40 éleveurs, avec un cheptel ovin de 14 000 têtes. Tant les animaux que les prairies sont certifiés bio. Nous nourrissons nos moutons sur des prés où l’on n’utilise plus ni engrais chimiques ni pesticides. On préserve la fertilité du sol en changeant l’emplacement des enclos tous les trois jours. Cette mesure permet également d’éviter une trop grande accumulation d’azote dans le sol. Pour nourrir nos moutons, nous cultivons en système bio du maïs, du blé et de la luzerne. Le sol est engraissé avec des fumiers animaux. Nous pratiquons le fauchage manuel ou mécanique et le foin qui en résulte est naturel à 100%. Enfin, nous veillons à ce qu’il n’y ait pas plus de 13 moutons qui paissent en même temps sur un hectare de prairie.»

    Bien sûr que la quantité de produits bio est inférieure à celle obtenue normalement, puisque l’on n’a pas recours aux substances chimiques censées accroître la production. Ainsi, une brebis donne-t-elle 70 litres de lait par ans. En 2016, la production totale a été de 500 mille litres. Florin Dragomir, président de l’Association EcoMioriţa, espère ouvrir une laiterie pour pouvoir transformer tout ce lait bio. Malheureusement, la plupart des Roumains ne sont pas attirés par les produits écologiques et puis le prix de ces derniers n’est pas correct, sachant que l’élevage bio nécessite des coûts plus élevés que celui habituel.

    Florin Dragomir: « Les Roumains ne savent pas distinguer un produit bio d’un autre, habituel. Dès que le prix est élevé, le produit ne se vend pas. On ne nous a jamais demandé des agneaux bio. Personne n’est venu les acheter tous et nous offrir un meilleur prix justement parce qu’ils sont écologiques. Nous en avons vendu occasionnellement à des connaisseurs. Depuis quelques années, la majeure partie des agneaux, nous la vendons à des Italiens, qui connaissent la qualité de la marchandise. »

    Cela fait plusieurs années que Daniela Demian et son mari, qui habitent dans la contrée de Bihor, s’occupent de l’élevage ovin. Au début, l’affaire a bien marché, mais, il y a quelques années, des problèmes sont apparus, comme dans la plupart des fermes de Roumanie.

    Daniela Demian : Nous avons aussi acheté des terrains agricoles et des prairies, pour nourrir nos moutons. A présent, nous avons une ferme plus grande, installée dans une ancienne coopérative agricole communiste. A un moment donné, notre cheptel s’élevait à 1500 têtes. Il ne nous en reste que 600 et nous envisageons d’abandonner cette activité. Cela fait trois ou quatre ans que nous n’arrivons plus à couvrir les dépenses de la ferme. Les petits fermiers se heurtent aux mêmes difficultés. Une d’entre elles découle de l’embargo sur les produits alimentaires destinés à la Russie. C’est ainsi que tout a commencé. En plus, le marché interne est envahi par des produits bon marché, très demandés par les consommateurs. Nos ventes ont fortement chuté. La demande de viande d’agneau, y compris sur le marché intérieur, est très faible, ce qui n’est guère encourageant. Cela s’explique avant tout par la législation, qui impose certaines conditions à l’abattage de l’agneau. Même cas de figure pour la législation qui régit la vente de produits fromagers. En clair, l’éleveur doit se munir de toute sorte d’autorisations et les coûts sont de plus en plus élevés, alors le fermier constate que son activité n’est plus rentable. En plus, le prix des moutons a beaucoup baissé. Il y a quelques années, on payait l’équivalent de 100 euros pour un mouton, tandis qu’aujourd’hui on en paie 25 euros. Il y a peu de chances de réussite, en l’absence de lois qui protègent le marché roumain et le producteur local. Toutes nos fabriques de produits laitiers ont été rachetées par des compagnies multinationales. »

    Daniela Demian a exporté en Belgique des agneaux de race Turkana, une race rustique pour laquelle elle a obtenu un bon prix. A présent, elle exporte aussi en Bosnie, Croatie, Grèce et dans les pays arabes, et attend la reprise des exportations vers Israël.

    Côté prix, cette année, un agneau vivant se vend à environ 2 euros le kilo, alors que pour un agneau sacrifié il faudra payer environ 4 euros pour un kilo de viande. Enfin, précisons que dans plusieurs régions de la Roumanie, les éleveurs de moutons vendent des agneaux obtenus du croisement de races locales avec des races françaises ou allemandes. Leur viande, plus tendre et moins grasse, a une saveur particulière. (Trad. Mariana Tudose)