Tag: Oxygène

  • Accident meurtrier dans un hôpital roumain, le drame se répète

    Accident meurtrier dans un hôpital roumain, le drame se répète

    Une défaillance de l’installation d’alimentation en oxygène d’une unité mobile de soins intensifs inaugurée seulement trois jours auparavant dans la cour de l’Hôpital des maladies infectieuses et tropicales « Doctor Victor Babes » de Bucarest a provoqué lundi la mort de trois patients infectés au nouveau coronavirus. Cinq autres malades ont dû être transférés. Le chef du Département des situations d’urgence, Raed Arafat a expliqué qu’une hausse brusque de la pression de l’oxygène dans le réseau qui alimentait l’unité a provoqué l’arrêt des ventilateurs. Le premier ministre Florin Cîtu a demandé au ministre de l’Intérieur, Lucian Bode de mener une enquête rapide et transparente afin d’identifier les responsables du drame. « De ce que nous savons jusqu’ici, il paraît que c’est un accident, mais une enquête est déjà en cours – nous avons déjà saisi le ministre de l’Intérieur. Nous continuerons à déployer des ressources et à augmenter le nombre de lits en soins intensifs, comme nous l’avons déjà commencé il y a deux mois dans ce combat contre la pandémie » a déclaré Florin Cîtu.

    Malheureusement, la tragédie de Victor Babes ne constitue pas un épisode isolé. Novembre dernier, un incendie a ravagé l’unité de réanimation consacré aux malades de Covid 19 de l’hôpital départemental des urgences de Piatra Neamt, dans le nord-est, puis en janvier, à Bucarest, le feu a détruit plusieurs salons d’un des pavillons de l’hôpital des maladies infectieuses les plus modernes de Roumanie « Matei Bals ». Dans les deux unités se trouvaient plusieurs patients hospitalisés avec des formes moyennes et sévères de Covid 19, tous portant des masques à oxygène. Plusieurs malades sont décédés au cours de ces deux drames, dont certains ont été carrément carbonisés immobiles sur leurs lits de réanimation.

    Tous ces épisodes malheureux ont provoqué la colère de la population. Le mécontentement général vise aussi la manière dont ont été évacuées dans la nuit de vendredi à samedi les personnes hospitalisées dans un des hôpitaux d’orthopédie les plus modernes et les plus connus de Roumanie, l’hôpital Foisor de Bucarest. Désormais celui-ci devra soigner exclusivement des malades de Covid 19. Cette opération a suscité de nombreuses critiques, y compris de la part des responsables politiques de la coalition gouvernementale de centre-droit, au pouvoir en Roumanie. Un seul et unique nom est au collimateur, celui du ministre de la Santé, Vlad Voiculescu.

    L’opposition sociale-démocrate accuse le premier ministre Florin Cîtu de ne pas démettre Vlad Voiculescu et a dépose à l’encontre du titulaire du portefeuille de la Santé une nouvelle motion simple – la deuxième de cette session parlementaire. Vlad Voiculescu se voit imputer la manière dont les patients d’orthopédie de Foisor ont été évacués vers d’autres unités sanitaires, l’échec du déroulement, d’un programme de dépistage massif de la Covid 19 et son incapacité à faire augmenter le nombre de lits en soins intensifs. Alfred Simonis, député social-démocrate : « On a déjà eu des ministres qui se sont pris les pieds dans le tapis de leur fonction, mais jamais au point où cela est arrivé à Vlad Voiculescu. » a martelé l’élu social-démocrate. Même adoptée par une majorité parlementaire, une motion simple à l’encontre d’un ministre n’implique pas automatiquement sa destitution.

  • 25.02.2020

    25.02.2020

    Politique – Les principaux partis membres du Parlement de Bucarest mettent au point leurs stratégies après la décision de ce lundi de la Cour Constitutionnelle de juger inconstitutionnelle la désignation du premier ministre libéral destitué Ludovic Orban à la tête d’un nouveau gouvernement. Le PNL a accusé la Cour d’être partisane et a annoncé son intention de ne pas renoncer à la proposition de désigner le même Ludovic Orban à la tête du gouvernement. Le PSD affirme vouloir rester en opposition et ne pas proposer une autre personne aux fonctions de premier ministre. L’Union démocrate magyare de Roumanie, le Parti du mouvement populaire et l’Alliance des libéraux et des démocrates s’attendent à ce que Klaus Iohannis fasse une autre nomination de premier ministre qui puisse former un gouvernement au plus vite.

    Coronavirus en Roumanie – Aucun cas d’infection au coronavirus n’a été confirmé jusqu’ici en Roumanie, même si les suspicions sont à la hausse. Le ministre par intérim de la Santé de Bucarest, Victor Costache a déclaré qu’à présent un millier de personnes ont été placées en isolement à domicile. Et au ministre d’ajouter que la Roumanie dispose des espaces nécessaires pour placer en quarantaine plus de 4 mille personnes. Les autorités travaillent pour remplir les stocks de médicaments et de matériaux sanitaires nécessaires pour lutter contre l’épidémie. Pour sa part, le président Klaus Iohannis a avertit que la Roumanie devrait être prête à faire face çà une évolution négative de la situation. C’est pourquoi il a convoqué pour ce mercredi une réunion du Conseil suprême de défense de la Roumanie à ce sujet. Le nord de l’Italie, Etat européen le plus touché par le coronavirus, accueille une importante communauté roumaine, qui compte quelque 300 personnes. C’est pourquoi toutes les personnes qui arrivent en Roumanie en provenance de cette région sont automatiquement placées en quarantaine pour une période de 14 jours. Rappelons-le, deux Roumains infectés au coronavirus sur le paquebot de croisière Diamond Princess, en quarantaine dans le port japonais de Yokohama, sont actuellement hospitalisés à Tokyo.

    Coronavirus dans le monde – Le nombre de cas d’infection au coronavirus dans le monde a dépassé les 80 mille et l’impact de l’épidémie est de plus en plus important. L’Organisation mondiale de la santé a affirmé que l’humanité devrait se préparer à une éventuelle pandémie. L’OMS met aussi en garde sur le danger que constitue la propagation de la peur, vu qu’à présent le virus ne remplit pas le critère de la propagation incontrôlable. Sur la toile de fon d’un déclin de l’épidémie en Chine, la situation en Iran et en Italie deviennent de plus en plus inquiétantes, vu que dans ces pays le nombre des infections ainsi que celui des décès est à la hausse. 11 localités du nord de l’Italie ont été déclarées zones rouges et placées en quarantaine. Les policiers et les carabiniers renforcent l’isolement de ces régions. Vu que, malgré les mesures d’isolement, de nombreux italiens essaient de sortir de ces régions et même du pays, le gouvernement italien a appelé à une réunion aujourd’hui des ministres de la santé des pays voisins, à savoir la France, la Suisse, l’Autriche, la Slovénie, la Croatie et l’Allemagne pour mettre au point un plan d’actions conjointes. La Commission européenne a annoncé d’allouer quelque 232 millions d’euros supplémentaires pour combattre le début de l’épidémie au coronavirus en Union européenne.

    Bruxelles – Les ministres des Affaires Etrangères ou des Affaires européennes des Etats membres de l’UE ont attiré l’attention mardi sur le fait que les prochaines négociations commerciales avec le Royaume-Uni après le Brexit seraient un véritable défi. Ils s’exprimaient à la veille d’une réunion à Bruxelles au cours de laquelle les responsables européens doivent adopter le mandat du bloc communautaire pour ces négociations avec Londres, selon l’agence DPA. Cette agence note que le ministre roumain des Affaires Etrangères, Bogdan Aurescu espère que la date butoir pour le Brexit, la fin de cette année, contribuera à concentrer les positions et les efforts des parties vers un bon résultat. Les Etats membres de l’UE devraient achever mardi, au Conseil des Affaires Générales de Bruxelles, les priorités des négociations pour le futur accord commercial avec la Grande Bretagne, afin de permettre le début des négociations avec Londres la semaine prochaine. La Grande Bretagne a quitté l’Union européenne le 31 janvier, mais elle doit toujours respecter les règles communautaires le long d’une période de transition.

    Vignette Oxygène – L’édile en chef de la capitale roumaine, Bucarest, Gabriela Firea a annoncé aujourd’hui qu’elle renonçait à l’introduction de la soi disant vignette « Oxygène », suite aux réactions négatives des Bucarestois. Selon Mme Firea, en mars, le Conseil général de la Capitale devra débattre d’un projet de décision prévoyant l’annulation de cette taxe. 90% des personnes qui se sont exprimées dans le cadre d’un sondage d’opinion lancée par le maire Gabriela Firea sur Facebook se sont opposées à l’introduction de cette taxe. Le projet dit « Oxygène » prévoyait l’introduction d’une taxe d’accès dans les rues de Bucarest des voitures dont la norme de pollution était inférieure à Euro 5. Ce qui plus est, l’accès des véhicules ayant la norme de pollution inférieure à euro 3 dans un périmètre du centre ville était entièrement interdit. Les véhicules qui respectaient la norme de pollution Euro 4 auraient dû payer des vignettes Oxygène à partir de janvier 2021.

    Réseaux sociaux – La moitié des entreprises de l’UE ont utilisé en 2019 au moins un type de média social, selon une étude rendue publique ce mardi par l’Eurostat, l’office européen des statistiques. Parmi les Etats membres, les entreprises roumaines occupent la dernière place à ce chapitre, vu que seules 33% d’entre elles ont déclaré avoir utilisé au moins un type de média social. D’autres Etats membres où l’utilisation des médias sociaux est moins populaire parmi les entreprises sont la Bulgarie, la Pologne, la Hongrie, la Lettonie et la Slovaquie. Au pôle oppose, l’utilisation des médias sociaux est la plus forte parmi les entreprises de Malte, suivies par celles de Danemark, Pays-Bas, Chypres, Suède, Belgique, Irlande et Finlande.

    Berlin – Le long métrage roumain « La sortie des trains de la gare », du cinéaste roumain Radu Jude et de l’historien Adrian Cioflânca sera projeté en première ce mercredi dans le cadre du festival international du film de Berlin où il a été sélectionné dans la section Forum de la compétition officielle. Cette production est composée entièrement de photographies d’archives et de documents sur le pogrom d’Iasi en juin 1941. A la Berlinale, Radu Jude participe aussi avec le long métrage « Typographique majuscule » dans la même section forum et avec « Les somnambules » dans la section Co-Production Market, soit un des marchés de projets cinématographiques les plus importants qui réunit producteurs, agents de ventes, distributeurs et financeurs de films du monde entier. Le plus récent long métrage de Cristi Puiu, « Malmkrog » également été projeté en première à cette édition du Festival.

    Météo – Températures très élevées pour cette période de l’année en Roumanie. Le vent est assez fort sur le relief, notamment en haute montagne, mais aussi sur le nord-ouest et l’est. Les températures vont de 7 à 18 degrés. 11 degrés et du soleil en ce moment à Bucarest.

  • La pollution à Bucarest, un problème

    La pollution à Bucarest, un problème

    Ces deux dernières années, la qualité de l’air à Bucarest a souvent dépassé les limites admises. Selon les normes de l’UE, au cours d’une année, il ne faudrait pas avoir plus de 35 jours de pollution accrue. Toutefois, en 2018, à Bucarest l’on a recensé pas moins de 70 jours où le niveau de pollution a dépassé de 30% les valeurs maximales permises. Dans ce contexte, ce lundi, le ministre libéral de l’Environnement, CostelAlexe, a visité la station de monitoring de la qualité de l’air se trouvant au centre-ville de la capitale.

    L’occasion pour le responsable de lancer des critiques dures à l’adresse de lla maire générale de Bucarest, la sociale-démocrate Gabriela Firea, notamment pour n’avoir mis en œuvre aucune des mesures promises pour remédier à la situation. La réaction de la municipalité n’a pas tardé. Dans un communiqué, Gabriela Firea affirme qu’il est impossible de récupérer en 36 mois ce qui n’a pas été fait pendant des décennies. Qui plus est, selon elle, les réseaux indépendants qui mesurent la qualité de l’air et qui sont gérés par le ministère de l’Environnement, ne sont ni homologués, ni autorisés. Les niveaux invoqués sont des valeurs instantanées enregistrées par les stations fixes de surveillance par des méthodes autres que celle gravimétriques, et donc ils ne sont pas valides, explique encore la maire générale de la capitale.

    Parmi les mesures déjà prises par la municipalité afin de réduire la pollution, Mme Firea met en avant la modernisation des services de transport en commun de la capitale, par le rachat de 830 nouveaux moyens de transport, un projet de 474 millions d’euros provenant du budget local et de fonds européens non remboursables. 400 nouveaux bus circulent déjà en ville et 130 autres bus hybrides s’y ajouteront ce printemps, tout comme 100 trolleybus, 100 bus électriques et 100 tramways. L’édile de la capitale rappelle aussi que les voies des 5 lignes de tram les plus utilisées ont été délimitées et que, dans la période 2017-2019, 30.000 éco-chèques mobilité ont été alloués aux Bucarestois qui souhaitaient s’acheter un vélo. De même, un projet pour la création de 4 trajets de pistes cyclables s’étalant sur 48 km a été démarré en 2018.

    Et ce n’est pas tout. La municipalité de Bucarest a également lancé un programme de bonus écologique censés éliminer du trafic de la capitale les automobiles très polluants et un projet-pilote de bus scolaire est en cours de préparation. Enfin, début janvier, la vignette Oxigen(Oxygène) est entrée en vigueur à Bucarest, une autre tentative de la ville se s’aligner sur les tendances d’autres capitales européennes par la mise en place de taxes sur la pollution. Une pratique qui a eu des résultats spectaculaires dans d’autres pays, aidant à limiter le trafic routier dans les zones centrales et à y améliorer la qualité de l’air. A Bucarest, l’argent collecté par cette vignette sera utilisé uniquement pour la mise en place de mesures pour la protection de l’environnement. (Trad. Valentina Beleavski)