Tag: Ozana Nicolau

  • Les survivantes de la violence domestique

    Les survivantes de la violence domestique

    Si les marques que les coups ont laissé dans la chair des
    victimes symbolisent assez bien la violence domestique et de genre, d’autres
    traces, plus insidieuses, car moins visibles, définissent les effets psychiques
    de ce même fléau. Car, en effet, la violence psychologique fait moins souvent
    les gros titres des journaux, alors qu’elle fait pourtant l’objet d’actes normatifs
    spécifiques, et qu’elle constitue la cause principale de l’incapacité des
    victimes à demander de l’aide et à sortir d’une relation abusive. Et c’est bien
    cette violence psychologique qu’est abordée par la pièce « Restart »,
    « Nouveau départ » en traduction française, écrite et mise en scène par
    Ozana Nicolau, et jouée sur les planches du Centre éducatif Replika de Bucarest.
    Inspiré par les témoignages des victimes qui sont parvenues à se départir d’une
    relation abusive, le spectacle « Restart » constitue le fruit d’une
    collaboration entre plusieurs associations, telles Aleg, « Je choisis »,
    en français, de Sibiu, et Anaïs, de Bucarest. Mais la dramaturge Ozana Nicolau n’a
    pas hésité à puiser aussi dans ses souvenirs d’enfance, s’inspirant des
    histoires d’abus et de violence conjugale dont elle avait entendu parler ou qu’elle
    avait côtoyé à l’époque, ne cessant jamais de s’interroger sur la situation d’impunité
    manifeste de l’agresseur. Et si aujourd’hui la législation roumaine permet la
    délivrance plutôt rapide d’un ordre de protection provisoire aux victimes de
    violence domestique, et que la police se montre réactive face à ce genre de
    situations, l’abus émotionnel semble passer encore et toujours sous le radar. Or
    la pièce « Restart » entend justement mettre sous les feux des
    projecteurs ce type insidieux et méconnu de violence domestique. La dramaturge
    Ozana Nicolau détaille :


    « Vous savez, la violence physique, on la voie, elle
    est flagrante, manifeste, et punie par la loi. Mais si elle arrive à s’installer
    au sein du couple, c’est qu’elle se fonde sur un mécanisme violent bien moins
    connu, et que la loi ignore trop souvent. Et là je parle de la violence
    émotionnelle, un type de violence qu’il est difficile à cerner et à mettre sur
    les bancs des accusés. C’est de cette idée de départ que nous avons voulu
    comprendre ce qui se passe dans la tête d’une femme victime qui, alors même qu’elle
    souffre, se sente toujours coupable. Car elle se fait manipuler, pour qu’elle
    se sente coupable justement, pour qu’elle se sente seule, isolée, sans défense,
    incapable de pouvoir rompre et partir. Une femme
    prise au piège. Et il fallait démonter ce mécanisme psychologique qui rende la
    victime impuissante. Car c’est toujours en soi qu’il faut pouvoir trouver les
    ressources qui nous aident de rompre, de quitter, de se reconstruire. »


    Les deux seuls personnages de
    la pièce sont joués par les actrices Mihaela Rădescu et Nicoleta Lefter. La
    dernière nous explique ce qui l’a poussé à endosser ce rôle de victime avant de
    devenir une survivante de la violence de genre. Nicoleta Lefter :


    « Le rôle m’a semblé dès le départ très pertinent.
    Je connaissais Ozana, et je voulais pouvoir
    collaborer avec elle sur ce projet spécifique. Et puis le personnage en tant
    que tel est très complexe. Il lui fallait une voix qui lui corresponde. Il s’agit
    d’un thème peu abordé dans les théâtres publics. Et les histoires de vie que cette
    pièce raconte sont passablement émouvantes. Et puis, après avoir lu leurs
    témoignages, je les ai rencontrées, certaines de ces femmes, parce que’elles
    sont venues voir e spectacle. Savoir que ces choses sont réelles, que l’on
    raconte la vie des gens qui sont parmi nous, est une chose assez émouvante. On
    se rend compte que c’est important ce qu’on fait. En racontant leur vécu, l’on se
    sente
    investi d’une certaine responsabilité, et on ressente aussi l’énergie que
    les spectateurs nous renvoient en retour. »


    Il est certain que le
    spectacle a le don de susciter l’empathie des spectateurs, émus des
    tribulations des victimes. Et Nicoleta Lefter n’a pas été épargnée, car c’est l’émotion
    qui accompagne d’un bout à l’autre sa performance. Ecoutons-la :


    « J’ai été d’emblée émue par leurs témoignages. Par
    exemple, de cette femme qui raconte qu’après avoir quitté son mari, ce dernier
    l’aura harcelée pendant des années de procédure judiciaire en procédure
    judiciaire. Elle s’était vue happée dans ce tourbillon de plaintes déposées à
    son encontre. Mais aussi tous ceux qui l’avait aidée. Ses parents, ses amis, et
    même des policiers. C’est que la séparation n’est pas toujours la fin du
    calvaire. Et puis, le pire, c’est quand il y a des enfants. Parce que ces
    derniers ne savent pas passer outre la déchirure de la séparation de leurs parents.
    Ils ne disposent pas des moyens nécessaires pour ce faire. Et il y a des
    enfants qui seront traumatisés à vie, qui porteront en eux, dans leur vie d’adulte,
    les séquelles laissées par cette violence psychologique qu’ils ont vécue.
    Aussi, si ces choses ne sont pas traitées correctement, ces futurs adultes
    risquent d’étoffer le rang des victimes, ou celui des bourreaux »
    .


    « Restart » n’est
    pas un coup d’essai pour Ozana Nicolau. Il y a quelques années, elle avait déjà
    monté « Foreplay », une pièce qu’elle avait écrite et fait jouer au
    même Centre éducatif Replika. Faire du théâtre militant, ancré dans le social,
    n’est sans doute pas anodin. Mais quel est l’impact ressenti par le public, mis
    devant ces questions sociétales ? Ozana Nicolau :


    « Je suis confiante.
    L’on soulève des questions. Mais, vous savez, une salle de théâtre compte
    quelques dizaines, ou quelques centaines de spectateurs. Malgré tout, les gens
    sortent de là, ils en parlent, ces thèmes de société se frayent un chemin dans
    l’esprit des gens. J’avais récemment reçu le retour d’une maman, venue avec son
    fils de 14 ans. Elle en était ravie. Son fils ne voulait pas y allait au
    départ, il connaissait le théâtre de marionnettes. Et à la fin de la représentation
    de Restart, il dit à sa maman : « mais si c’est cela le théâtre, j’en
    veux encore ». Et j’avais trouvé cela merveilleux, car ce n’est pas un
    sujet facile pour son âge. Mais je crois que les gens ont envie d’être interpellés,
    d’être secoués lorsqu’ils viennent voir une pièce de théâtre. D’être confrontés
    aux questions de société, ce dont ils rencontrent dans leur quotidien. Le
    théâtre n’est pas un livre de recettes pour mieux vivre, mais il peut poser les
    bonnes questions, montrer certains points de vue, encourager, donner de l’espoir.
    Car l’on voit les autres qui sont confrontés aux mêmes dilemmes, et l’on se
    sente moins seul. »


    Un autre message émouvant nous
    est parvenu de la part d’un autre jeune spectateur, un pré-adolescent, qui,
    après avoir assisté à la représentation de la pièce Restart, a remercié sa mère
    de l’y avoir amené, pour comprendre ce qu’il ne voudrait pas devenir : un
    mari et un père abuseur.



  • Învingătoarele violenţei domestice

    Învingătoarele violenţei domestice

    În cazul violenței domestice sau de gen, discuțiile sunt, în general, axate
    pe urmele fizice sau corporale lăsate de loviturile partenerului. Dar, de
    fiecare dată aceste lovituri sunt însoțite și de efecte psihice. Despre
    violența psihologică la care sunt supuse zilnic femeile abuzate se vorbește mai
    puțin, deși se face referire la ea în actele normative și deși constituie,
    poate, principala cauză a blocajului care le reține pe victime să părăsească
    relația nocivă. Și despre violența psihologică este subiectul principal al
    piesei de teatru Restart scrisă de Ozana Nicolau și montată tot de ea la
    Centrul Educațional Replika din București. Inspirat din povestirile victimelor
    care au reușit să se elibereze din relația abuzivă, spectacolul Restart s-a
    bucurat de colaborarea cu organizații non-guvernamentale precum Aleg din Sibiu
    și Anais din București. În plus, autoarea Ozana Nicolau și-a amintit de
    situații din copilăria ei când auzea despre femei cunoscute bătute de soții sau
    concubinii lor și se mira că niciun adult nu reacționa pentru a le veni în
    ajutor sau pentru a condamna situația.

    Acum legislația românească permite și
    emiterea ordinului de restricție provizoriu contra atacatorului, și intervenția
    poliției după un simplu apel de urgență. Cu toate că în prezent, victima
    primește mai mult ajutor din partea autorităților și a organizațiilor
    non-guvernamentale, abuzul emoțional o ține încă mult timp prizoniera relației
    nocive. Cum să învingi violența de acest tip aflăm din piesa Restart și de la
    regizoarea Ozana Nicolau: Violența fizică este cea care se vede, e
    flagrantă, e pedepsită de lege. Însă ea este posibilă pentru că există o
    violență emoțională care nu este văzută și pe care legea nu o sancționează.
    Aceasta este foarte greu de dovedit. Și de la asta a pornit ideea: să vedem
    ceea ce se întâmplă în mintea unei femei care, deși are de suferit, tot ea se
    simte vinovată. Este adesea manipulată să se simtă vinovată sau să se simtă
    fără putere, să simtă că nu poate să plece, că nu are soluții. Și mi s-a părut
    important de redat faptul că mintea poate să ne joace feste și poate uneori să
    ne țină pe loc. Sigur când ne regăsim puterea, tot mintea e cea care ne ajută
    să plecăm de acolo, să reconstruim tot.


    În piesă există doar două personaje
    interpretate de actrițele Mihaela Rădescu și Nicoleta Lefter. Cea din urmă ne
    spune acum ce a determinat-o să joace rolul unei victime inițial, apoi al unei
    învingătoare a violenței de gen. Nicoleta Lefter: În primul rând, oferta Ozanei. Îmi doream foarte tare să lucrez cu ea
    și cu actrița Mihaela Rădescu. Și subiectul m-a atras pentru că e un subiect
    care trebuie să aibă o voce. Și este adevărat că în teatrele de stat nu prea
    există spectacole cu un asemenea discurs. Apoi poveștile m-au emoționat foarte
    tare și într-adevăr, după ce le-am citit, le-am și cunoscut pe unele dintre
    femeile acelea, căci au fost la spectacol. Și da, mi se pare important. Mi se
    pare că e un pas care trebuie făcut și susținut. Și îți iei și o mare
    responsabilitate, știind că poveștile sunt reale, că femeile astea există, că
    au venit în sală. Îți dai seama că gestul tău contează în prezent extrem de
    tare. Când ești pe scenă și spui povestea lor, simți o energie venind din sală.


    Este adevărat că spectacolul are darul de
    a stârni empatia spectatorilor pentru tribulațiile victimei. Iar Nicoleta
    Lefter, la rândul ei, a fost mișcată de anumite întâmplări redate pe scenă și
    trăite de unele dintre femeile abuzate:
    M-au impresionat mărturiile. Una e cea a
    femeii care spune că, după ce a avut loc despărțirea sau divorțul, fostul soț a
    hărțuit-o ani de zile cu procese pe care i le intentase ei, prietenilor care au
    ajutat-o, părinților și polițiștilor. Adică nu se termină totul cu o
    despărțire, cu o separare. Asta mi se pare un calvar. Și cel mai rău lucru era
    că trauma nu e doar a femeii. Când există și copii la mijloc, mi se pare mult
    mai grav, pentru că ei nu știu cum să treacă. Tu, ca adult, reușești cumva să
    depășești momentul, dar pentru un copil e destul de rău pentru că poate să-i
    lase sechele toată viața. Și poate dacă lucrurile nu sunt discutate și nu sunt
    rezolvate corect, e posibil să ajungă și copilul un agresor sau chiar o
    victimă.


    Restart nu este primul spectacol al
    Ozanei Nicolau inspirat din realitățile sociale. Acum câțiva ani a montat
    Foreplay, o piesă scrisă tot de ea despre mamele adolescente și prezentată
    tot la Centrul Educațional Replika. Acest tip de teatru ancorat în social
    reprezintă o modalitate de a atrage atenția asupra unor probleme des întâlnite
    în viața de zi cu zi. Care este impactul ? Ne răspunde tot Ozana Nicolau.

    Eu cred că impactul există. Dacă e să fiu sinceră, sigur că el e mult
    mai mic decât ne-am fi dorit, pentru că o sală de teatru are câteva zeci de
    locuri sau câteva sute, dacă e o sală mai mare. Dar mesajul se propagă pentru
    că oamenii merg și vorbesc mai departe cu colegi de serviciu, cu prieteni, cu
    familiile lor. Și uitați, chiar zilele trecute am primit un feedback foarte
    fain de la o spectatoare care a venit cu fiul ei de 14 ani care inițial nu voia
    să meargă la teatru. El rămăsese cu impresia că teatru înseamnă doar teatru
    pentru copii sau teatrul de păpuși. Și apoi a venit, a văzut spectacolul
    Restart și a zis: Dacă asta înseamnă teatru, mai vreau. Mi s-a părut
    extraordinar că a venit și că i-a plăcut, deși e un subiect destul de dificil
    pentru vârsta lui. Cred că oamenii vor să vadă subiecte care sunt desprinse din
    viața lor de zi cu zi. Cred că poate nu găsesc într-un spectacol de teatru
    soluția exact pentru problema lor, dar cred că poate să găsească o direcție, un
    mod de a privi lucrurile sau măcar o încurajare, speranța că se poate și altfel
    sau să știe că nu sunt singuri.


    Un alt mesaj venit din partea unui
    pre-adolescent, spectator la Restart, a fost acela de a-i mulțumi mamei că
    l-a adus la spectacol unde a putut vedea ceea ce nu și-ar dori să devină: un
    soț și tată abuzator.


  • „Foreplay“: Theaterstück problematisiert das Thema Teenie-Mütter

    „Foreplay“: Theaterstück problematisiert das Thema Teenie-Mütter

    Die Eltern sollten allerdings darauf vorbereitet sein, denn die Entscheidung bringt viele Änderungen mit sich. Und das ist eben bei den Teenie-Müttern Rumäniens nicht der Fall. Wenn Kinder Kinder kriegen — ein Phänomen, das mittlerweile auch hierzulande hohe Wellen schlägt. Wieder einmal ein Bereich, in dem Rumänien zu den Schlusslichtern in der EU gehört. Laut Eurostat hatten 14% der 2016 in Rumänien erstgeborenen Kinder eine Mutter unter zwanzig. Und 2015 zeigten die EU-Statistiken sogar, dass über 350 der jungen Mütter zwischen 10 und 14 Jahre alt waren. Weitere circa 13.000 Frauen hatten ihr Kind mit 15-19 Jahren zur Welt gebracht.



    Hinter den trockenen Zahlen stecken aber aus den Fugen geratene Menschenleben, wobei manche Mütter sich zusätzlich mit der Ablehnung durch die Gesellschaft konfrontieren. Die Regisseurin Ozana Nicolau hat die für sie beeindruckenden Fälle in ihrem Theaterstück Foreplay“ verarbeitet. Dabei sei sie von persönlichen Erfahrungen ausgegangen.



    Die Aufführung hat einen sehr persönlichen Kern. Es geht um meine Kindheit in den 1990er Jahren, in einem Randviertel von Bukarest. Ich bin dort vielen jugendlichen Müttern begegnet. Ich habe auch Schulkameradinnen gekannt, oder Nachbarinnen und Freundinnen aus unserem Wohnblock, die in dieser Situation waren. Und dazu war es — so gut wie jedes Mal — nach dem gleichen Szenario gekommen: Die Mädchen wurden schwanger und hatten nicht den Mut, es den Eltern zu sagen, nur die Klassenkameraden oder Freunde wussten es... Ich rede hier von den ersten Gymnasiumsjahren, der sechsten, siebten und achten Klasse in den Jahren 1996–1998. Und irgendwann, als die Schwangerschaft sichtbar wurde, waren sie auf einmal weg, entweder aus der Schule oder vom Spielplatz verschwunden. Ich kann davon ausgehen, dass sie entweder aufs Land oder in eine kleinere Stadt geschickt wurden — als Lösung des Problems. Es galt auf jeden Fall als eine gro‎ße Schande und es war undenkbar, dass man mit 13 oder 14 als schwangeres Mädchen weiter in die Schule geht. Es war inakzeptabel.“




    Der dadurch erzwungene Schulabgang macht es für betroffene Frauen später unmöglich, einen anständigen Arbeitsplatz zu finden. Darüber hinaus sind sie von der Gesellschaft gebrandmarkt. Bei der Recherche für die Aufführung von Foreplay“ unterhielt sich Ozana Nicolau mit über 30 schwangeren Mädchen. Einige von ihnen sagten ihr, in ihrem Umfeld würde man ihr das als Verfehlung vorwerfen. So würden Mütter irgendwann das eigene Kind als ein Fehler sehen, glaubt die Regisseurin.



    Anstatt sich doch über diese Erfahrung des Mutterwerdens zu freuen, wird daraus eine Art Belastung. Die Erfahrung, die man als Mutter oder Vater macht, ist ohnehin schon schwierig und voller Herausforderungen. Wenn das mit 14 oder 15 Jahren passiert, wenn die eigene Persönlichkeit noch nicht gefestigt ist, muss man auf einmal für eine andere Person die Verantwortung tragen, obwohl man nicht einmal gelernt hat, für sich selbst verantwortlich zu sein. Es entsteht ein innerer Konflikt und darüber hinaus gibt es noch die Gesellschaft, die mit dem Finger auf einen zeigt, weil man einen Riesenfehler begangen hätte.“




    Die Künstler hätten im Foreplay- Projekt auch eine interessante Tatsache herausgefunden, und zwar, dass die Situation der Teenager-Mütter nicht ausschlie‎ßlich auf ein wirtschaftlich benachteiligendes Umfeld zurückzuführen sei. Es seien in allen sozialen Kategorien Fälle anzutreffen, berichtet die Regisseurin Ozana Nicolau.



    Das hängt eher mit unserer Vergangenheit zusammen. Rumänien ist immer noch von der tabuisierten Sexualität vorbelastet, es fällt uns immer noch schwer, über dieses Thema zu reden. In den Schulen findet Sexualkunde so gut wie gar nicht statt, aber auch zu Hause schweigt man zum Thema. Das ist das Problem.“




    Immerhin gibt es seit 2004 im öffentlichen Schulwesen ein Wahlfach — die sogenannte Gesundheitserziehung“. Das Fach ist von der ersten bis zur zwölften Klasse verfügbar, die Materie wird in den Schulen von den Biologie- oder den Grundschullehrern unterrichtet. Alles infolge eines spezifischen Fortbildungsprogramms. Zu den Trägern des Programms gehörte auch die NGO Jugend für Jugend“. Die Fortbildung beginnt mit Grundbegriffen in den Bereichen Hygiene und Umweltschutz und geht hin bis zur gesunden Fortpflanzung und Familienplanung. All diese Begriffe werden den Kindern altersgemä‎ß vermittelt — versicherte uns die Leiterin der Stiftung Jugend für Jugend“, Adina Manea. Im Schuljahr 2014–2015 haben ungefähr 6% aller Schüler den Unterricht im Fach Gesundheitserziehung besucht. Wir wollten zudem von Adina Manea erfahren, wieviele Schulen in Rumänien das Wahlfach eingeführt haben.



    Aus den Statistiken des Bildungsministeriums für das Jahr 2017–2018 geht hervor, dass dieses Wahlfach in über 3500 Schulen landesweit unterrichtet wird. Das entspricht etwa 6-7% der Gesamtanzahl der Schüler. Es ist viel für ein Wahlfach, aber wenig, wenn man die Bedürfnisse der rumänischen Schüler eines jeden Alters berücksichtigt.“




    Die Zivilgesellschaft plädiert für einen breiteren Zugang der Bevölkerung zu dieser Art von Erziehung. Doch das soll nicht unbedingt im schulischen Umfeld geschehen, denn ein Teil der jungen Mütter geht nicht mehr zur Schule. Und da spielen auch andere Faktoren eine negative Rolle, etwa die Schulabgänger-Quote, die in Rumänien ebenfalls hoch ist. Nichtsdestotrotz werde ein allgemeiner Zugang zur Erziehung für eine gesunde Fortbildung gebraucht, sagt Adina Manea.



    Es geht hier um einen Anteil von 10% aller Frauen. Das ist sehr viel, denn eine Schwangerschaft im jugendlichen Alter geht mit anderen Gesundheitsrisiken für Mutter und Kind einher. Während eines Schuljahres gelingt es im Schnitt nur zwei jungen Frauen, die Schwangerschaft bis zum geplanten Ende zu führen. Es ist auch klar, dass die Schulen bereit sind, sie zu unterstützen, wenn sie nicht die Schule schmei‎ßen wollen. Das mit diesem Phänomen früher verbundene Stigma gibt es zwar nicht mehr, aber gleichzeitig wird über das Thema nicht gesprochen. Wenn es um das Umfeld und die Schulkollegen geht, da sind die Dinge von Fall zu Fall unterschiedlich. In den Fällen, die unser Verband kennt, werden die Kinder zur Welt gebracht und von der Familie hochgezogen. Weil wir sehr oft in den Gymnasien arbeiten (ab der 9. Klasse), treffen wir hier Jugendliche, die über genügend Finanzmittel verfügen, denn um diese Bildungsstufe zu erreichen, braucht man eben Geld und auch die Unterstützung der Familie.“




    Die Unterstützung der Familie ist auch nach Ansicht der Regisseurin Ozana Nicolau wichtig. Sie kenne auch Glücksfälle in diesem Zusammenhang.



    Wenn sie das Glück haben, in einer emotional ausgewogeneren Familie zu leben, die versteht, was das betreffende Mädchen gerade durchmacht, dann legen sich die Probleme in der Regel nach zwei Jahren. Ich kenne den Fall eines Mädchens aus Vaslui, das seinerseits Mutter geworden war und das eine sehr gute Note beim Abitur bekommen und weiterhin das Studium an einer Hochschule begonnen hat, wo sie sogar eine Stipendiatin ist. Es ist also möglich, wenn die Familie sie unterstützt und auch der Partner in der Nähe ist.“




    Die Aufführung von Foreplay“ löste beim Publikum Emotionen aus. Eltern, die ursprünglich alleine ins Theater gekommen waren, erzählten auch anderen Eltern über die Aufführung oder sahen sie noch einmal in Begleitung ihrer pubertierenden Kinder. Foreplay“ soll au‎ßerdem in den Bukarester Gymnasien und den Schulen mehrerer Gro‎ßstädte aufgeführt werden.