Tag: pain

  • Nouari Naghmouchi d’Algérie – Qu’en est-il de la consommation du pain en Roumanie?

    Nouari Naghmouchi d’Algérie – Qu’en est-il de la consommation du pain en Roumanie?

    Eh bien, chez nous aussi, cher monsieur, puisque selon un sondage Eurostat datant de 2021, donc avant que la guerre n’éclate en Ukraine, la Roumanie affichait la consommation individuelle de pain la plus significative d’Europe. Une explication serait le prix du pain, de 47% plus bas que la moyenne européenne. Voyons un peu comment la situation se présentait avant la crise des céréales provoquée par l’invasion russe de l’Ukraine et ensuite, on fera également le point sur le contexte actuel.

    La plupart des Roumains affirment préférer le pain blanc, notamment celui vendu en tranches à d’autres types de pain. 38% des personnes interrogées ont déclaré en manger chaque jour. Sur l’ensemble des sujets questionnés, 70% achètent leur pain dans des boulangeries et seulement 3% commandent leurs produits de panification en ligne.

    Un aspect mis en évidence par une enquête menée par le Reveal Marketing Research montre que dans le contexte de la pandémie de coronavirus, les habitudes de consommation des Roumains ont considérablement changé, y compris vis-à-vis du pain. Car dernièrement et notamment dans le courant de 2021, les spécialistes ont remarqué que de plus en plus de personnes ont commencé à fabriquer leur pain à la maison. Ce fut le cas de 36% des Roumains qui ont avoué avoir appris à pétrir du pain ou d’autres produits de panification, tandis que 48% des sujets interrogés ont déclaré continuer à acheter leur pain. A ces deux pourcentages s’ajoute un troisième, de 16%, des Roumains ayant essayé d’obtenir leur pain maison et qui ont fini par lâcher l’affaire. Il convient de préciser que la Roumanie exporte différents produits de panification en Europe et dans le monde. Parmi ces produits, les cozonaci, le dessert traditionnel des Roumains à Noël et à Pâques. Pour ceux d’entre vous qui ne savent pas à quoi le cozonac rime, il s’agit d’une sorte de pain sucré auquel on ajoute du lait, des œufs, du beurre et selon la recette, des raisins secs, des noix concassées, du loukoum ou du cacao. Même si des cozonaci, on en trouve partout, dans les boulangeries, dans les supermarchés ou dans les pâtisseries, les Roumains préfèrent en faire eux-mêmes. 42% des questionnés ont avoué que fabriquer leur propre cozonac à l’occasion des fêtes les aide à préserver les traditions. En 2021, 48% des Roumains ont fait eux-mêmes des cozonaci pour Pâques et 37% les ont achetés. Parmi eux, 65% ont eu leurs cozonaci en magasin et 45% en boulangerie. Seulement 24% des Roumains achètent des cozonaci dans des pâtisseries.

    Quand il s’agit d’expliquer pourquoi ils préfèrent acheter leur cozonac que le faire eux-mêmes, les Roumains invoquent la qualité du produit final, la durée du processus, en sachant que la fabrication du cozonac est très laborieuse ou encore les recettes trop compliquées.

    Même si les Roumains aiment bien les assortiments étrangers de pain ou de produits de panification: baguette, croissant, viennoiseries, ciabatta, pavé, focaccia, quand il s’agit du cozonac, ils restent fidèles aux produits roumains. 89% des sondés ont affirmé acheter des cozonaci traditionnels et seulement 9% choisissent des assortiments étrangers, tels le célèbre Panetonne italien.

    L’invasion de l’Ukraine par la Russie a fortement perturbé les exportations de céréales, notamment du blé. Du coup, en août 2022, le prix du pain a grimpé de 18% par rapport à la même période de 2021, montre Eurostat. Il s’agit d’une hausse spectaculaire, puisque le prix du pain en 2021 ne fut que de 3% plus élevé que celui de 2020. La Roumanie se trouve en dixième position dans le classement européen de l’inflation alimentaire, dominé par la Hongrie. Dans ce pays, la nourriture coûte en moyenne un tiers de plus qu’il y a un an. Pour la Hongrie, l’augmentation est de 34 %, suivie par la Lituanie de 30 % et la Lettonie de 26 %. Dans l’Autriche voisine, l’augmentation n’était que de 13 %. Dans l’Union européenne, l’Irlande, la France, le Luxembourg et Chypre sont les plus chanceux à cet égard. Dans ces pays, les prix alimentaires ont augmenté de moins de 10 %. Dans l’Union européenne, l’inflation alimentaire a atteint en moyenne 14.3 %. En d’autres termes, l’augmentation des prix alimentaires en Hongrie est presque 2.5 fois supérieure à la moyenne de l’UE.

    Interrogé par la presse, le ministre roumain de l’Agriculture a prédit une majoration du prix du pain pour cette année, en rappelant que tous les coûts de production sont plus élevés. Cet été, le pain était de presque 24% plus cher qu’en juin 2021.

  • La pită de Pecica en quête de la reconnaissance européenne

    La pită de Pecica en quête de la reconnaissance européenne

    Il sagit de promouvoir leurs caractéristiques uniques liées à leur origine et au savoir-faire traditionnel, comme lindique le site de la Commission européenne. Peu dentre eux ont donc obtenu à Bruxelles lIndication géographique protégée, et encore moins – lAppellation dorigine protégée. Quand on évoque ces termes, les Roumains pensent au magiun (marmelade) de prunes de Topoloveni, le premier produit roumain à avoir acquis cette reconnaissance européenne, au fromage telemea dIbăneşti ou de Sibiu ou encore au salami de Sibiu, notamment. La pită de Pecica, ce pain renommé sur lensemble du territoire national et même au-delà, sapprête à rejoindre ces produits de premier choix. Ligia Mihăiescu y a goûté, et confirme ses qualités exceptionnelles.

  • 24.08.2020

    24.08.2020

    Dette – La Roumanie
    a encore à récupérer 650 millions de dollars américains pour des biens et des
    services exportés avant 1990, a affirmé l’ancien ministre des affaires étrangères,
    Cristian Diaconescu, interviewé par Radio Roumanie. Selon lui, avec environ 400
    millions de dollars à payer, l’Irak est en tête de la liste des pays qui
    doivent de l’argent à la Roumanie. Il est suivi par le Soudan, le Mozambique,
    la Libye, la Guinée, la République Centrafricaine, le Nigéria, la Somalie, la
    Tanzanie, la République démocratique du Congo et la Corée du Nord. A cela s’ajoute
    plus d’un million et demi de roubles transférables dus par Cuba. Cristian
    Diaconescu a souligné qu’il s’agissait d’un problème d’Etat, impliquant des
    partenaires très difficiles, car ils sont nombreux à ne plus reconnaître ces
    dettes ou qui demandent y compris des compensations politiques afin de
    rembourser l’argent.








    Epidémie – En Roumanie, le dernier bilan de l’épidémie de
    Covid-19 indique 825 nouveaux cas d’infection dépistés ces dernières heures et
    37 nouveaux décès, ce qui ramène le total à 79.330 malades cas d’infection et à 3.309 morts. Quelque
    35.300 malades ont guéri de la maladie, tandis que 494 patients sont hospitalisés
    en soins intensifs. La
    capitale Bucarest enregistre le plus grand nombre de cas dépistés. A l’étranger,
    5.920 ressortissants roumains ont été testés positifs au SARS-CoV-2, dont 124
    ont perdu la vie, principalement en Allemagne, Espagne et Italie.


    Pandémie – La situation
    sanitaire liée à la pandémie de COVID 19 continue à se dégrader dans le monde.
    L’épidémie est en train de redémarrer
    dans un nombre grandissant de pays. Ce lundi, les statistiques mondiales font
    état de plus de 23,5 millions de malades, dont 16 millions qui ont guéri.






















    Electoral – En Roumanie, les bureaux électoraux de circonscription
    doivent confirmer aujourd’hui les candidats en course pour le scrutin local du 27
    septembre. La campagne électorale débutera vendredi prochain et prendra fin le
    26 septembre. Les ministères de la santé
    et de l’intérieur ainsi que l’Autorité électorale permanente doivent émettre un
    ordre commun concernant les règles de protection sanitaire à respecter durant
    la campagne électorale et le jour du vote.




    Baccalauréat – La seconde session de l’examen de Baccalauréat
    débute aujourd’hui en Roumanie, avec l’épreuve de langue et de littérature
    roumaine. Plus de 42.700 jeunes s’y sont inscrits, dont près de 18.000 sont
    issus des promotions antérieures. Les résultats du Bac seront rendus publics le
    2 septembre.
























    Prix du pain – Les prix du pain pratiqués en Roumanie sont les
    plus bas de l’Union européenne, se situant à 47% de la moyenne communautaire,
    indiquent les données de 2019, rendues publiques par Eurostat ce lundi. Les prix
    du pain et des céréales les plus élevés, supérieurs de plus de 51% à la moyenne
    européenne, sont pratiqués au Danemark. Conformément aux mêmes statistiques,
    les prix du pain de Roumanie sont aussi inférieurs à ceux pratiqués dans d’autres
    Etats des Balkans, qui ne font pas partie de l’UE, tels la Macédoine du Nord, l’Albanie,
    la Serbie et la Bosnie-Hérzégovine.


    Tennis – Au tournoi de tennis ATP
    Masters 1.000 de Cincinnati, aux Etats-Unis, le double roumano-néerlandais
    Horia Tecău/Jean-Julien Rojer affronte aujourd’hui, en huitièmes de finale, le
    double tête de série n° 7, formé de Raven Klaasen (Afrique du Sud) et d’Oliver
    Marach (Autriche). Horia Tecău et Jean-Julien Rojer ont disputé et perdu la
    finale du tournoi de Cincinnati en 2016, mais le Roumain, aux côtés du Suédois Robert
    Lindstedt, avait remporté la finale de 2012. Cette année, le tournoi de
    Cincinnati se déroule sur les terrains de Flushing Meadows, à New York.

    Météo -
    La météo de ce lundi est bien perturbée en Roumanie. Une vigilance orange aux
    orages est en vigueur dans 19
    départements du centre, de l’est, du sud et les régions de montagne. Une autre
    vigilance jaune aux orages concerne 14 départements de l’ouest, du nord et du
    sud-ouest du pays. Côté températures, elles seront en légère baisse dans l’ouest,
    le nord et le centre, mais elles resteront élevées et même très élevées dans le
    sud- et le sud-est.
    Aujourd’hui, en milieu de journée, le thermomètre affiche entre 25° et
    35°. A Bucarest, il y avait 30° à midi.



  • Le bonheur du pain chaud

    Le bonheur du pain chaud


    Bon comme du pain chaud! Voilà une expression très usitée en roumain pour désigner quelqu’un de gentil et d’altruiste. Il suffit de prononcer ces mots pour sentir une bonne odeur de pain vous dilater les narines, n’est-ce pas ? En cette période de confinement, de nombreux boulangers ont dû fermer leurs boutiques. A cette triste réalité, une autre s’ajoute : confinés chez eux, les gens ont renoncé à leur petit trajet quotidien pour s’acheter une bonne baguette toute croustillante.



    Pourtant, comme toujours dans la vie, une solution existe : pétrir son propre pain, à la maison. Je vous assure, ce n’est pas du tout difficile. En plus, l’odeur du pain chaud qui se dégagera dans votre cuisine fera le bonheur de toute la famille. Il y a plein de recettes qui circulent sur Internet, en allant des plus basiques jusqu’aux plus élaborées; jetez un coup d’œil, et surtout faites-vous confiance. Faire son propre pain maison pourrait devenir votre petit rituel quotidien à préparer en famille, avec vos enfants, et ça, c’est une bonne dose d’optimisme !




  • Nouari Naghmouchi (Algérie) – Est-ce que les Roumains mangent beaucoup de pain ?

    Nouari Naghmouchi (Algérie) – Est-ce que les Roumains mangent beaucoup de pain ?

    A l’occasion de la Journée mondiale de l’alimentation, le 16 octobre 2019, le site d’informations Hotnews.ro publiait un article concernant justement la consommation alimentaire en Roumanie, telle qu’elle était rapportée par l’Institut national de la statistique pour l’année 2018. Alors en 2018, un Roumain mangeait 96,5 kilos produits de boulangerie par an. D’ailleurs, le pain et les produits de boulangerie comptent parmi les aliments de base des Roumains.

    Selon un autre article paru en mars 2019 sur le site artaalba.ro, un site spécialement dédié à l’industrie de la boulangerie, la demande en Roumanie porte principalement sur les produits conventionnels, comme le pain blanc. C’est le pain du consommateur traditionnel, c’est un produit recherché par l’habitude et il est surtout présent dans les repas des habitants du milieu rural et des personnes âgées de plus de 40 ans. Par régions, c’est en Transylvanie que l’on trouve la plupart des consommateurs de pain blanc. C’est ce que constate une étude de la compagne GFK Roumanie, analysée par l’article que je viens de mentionner.

    Selon le même sondage, 82% des Roumains mangent du pain tous les jours, alors que les consommateurs sporadiques ne comptent que pour 17% de la population. Parmi les produits de boulangerie, les Roumains préfèrent, à part le pain, les fameux « covrigi », soit les bretzels et les produits de pâtisserie. Cette tendance est à remarquer surtout dans les grandes villes. Toutefois, selon la même étude, la consommation des produits de boulangerie est moins fréquente, car 1 sur 4 personnes, en consomme uniquement une fois par semaine.

    Il est tout aussi intéressant de comparer les habitudes alimentaires des Roumanie d’aujourd’hui et d’il y a une dizaine d’années. Eh bien, selon GFK Roumanie, cité par le site spécialisé artaalba.ro, le pain noir a gagné beaucoup de terrain. S’il y a dix ans seulement la moitié des Roumains en mangeaient, en 2018 c’était valable pour 64% des Roumains. C’est notamment parmi les femmes que l’on constate une croissance de consommation de ce type de pain et notamment entre 2011 et 2018. Pour le pain de seigle la croissance est encore plus visible : à comparer 12% des préférences en 2009 avec 49% des préférences en 2018. Là on parle de préférences. Pour ce qui est de la consommation effective de pain, celle-ci a baissé de 9,2 kg/ personne / mois en 2008 à 8 kg/ personne / mois en 2018.

    En revanche, les dépenses mensuelles pour les produits de boulangerie ont augmenté de 7% ces 10 dernières années. Cela témoigne du fait que les Roumains mangent un peu moins de pain, mais qu’ils font une meilleure sélection coté qualité. Toutefois, en Roumanie, la moyenne annuelle de la quantité de pain consommée dépasse la moyenne européenne : 82 kg/ personne/ an par rapport à 78 kg/personne/an. Là il s’agit uniquement de la consommation de pain et pas d’autres produits de boulangerie. Notons pour terminer que la production annuelle de pain en Roumanie est de 1,5 millions de tonnes.

    Ces statistiques sont à retrouver dans l’étude intitulée « Comprendre le marché des produits à base de farine » réalisée par Rompan et GFK Roumanie et présentée sur le site artaalba.ro. Merci à Nouari Naghmouchi d’Algérie de nous avoir proposé ce sujet si intéressant.

  • Le pain traditionnel roumain

    Le pain traditionnel roumain

    Sachez dès le début que le véritable pain paysan roumain est celui cuit au « ţest ». Le « ţest » dune sorte de couvercle en terre cuite qui a la forme dune cloche et qui couvre la pâte en train de cuire sur la partie du four où lon fait le feu. Bon, à première vue cela semble compliqué, voire impossible de mettre en œuvre, mais finalement ce nest pas vraiment le cas. Il vous faut un four à pizza au bois suffisamment grand pour accueillir votre ţest roumain. Si vous avez un jardin cest plus simple, car celui-ci peut être installé près du barbecue. Il vous faut également un « ţest ». Ne vous découragez pas, il y a des artisans roumains qui en fabriquent et on peut les acheter en ligne pour moins de 50 euros, plus frais de port. En labsence dun four, vous pouvez allumer le feu sur une dalle en béton par exemple, ou bien sur des briques et poser le “ţest” sur ceux-cis.



    Bon, une fois munis de cette infrastructure, il vous faut aussi les ingrédients. Là, cest plus simple : un demi-kilo de farine, du sel et de leau. Commencez par tamiser la farine afin denlever les impuretés mais aussi de laérer un peu. Puis versez-la dans un récipient en plastique et faites un petit trou au milieu. Salez et ajoutez de leau progressivement tout en la mélangeant à la farine, afin dobtenir une pâte homogène et élastique en quelque sorte. Laissez-la reposer au chaud, au couvert pendant une ou deux heures. Ensuite formez plusieurs tourtes plates. A laide dune fourchette, appliquez plusieurs trous, avant de mettre au four, sous le ţest.



    Et maintenant, retour aux choses vraiment compliquées. Dans votre four à pizza, posez le ţest incliné à environ 45 degrés. Vous devez le poser sur un support spécial ou bien reposé sur une tige en métal. Faites un feu de bois sous le ţest afin de le chauffer jusquà ce que vous obteniez des braises allumées. Retirez-les de sous le ţest, nettoyez soigneusement avec un petit balai lespace où il faut poser le pain. Mettez le pain sous le ţest et entourez-le de braises.



    Laissez le pain cuire pendant une vingtaine de minutes et vérifiez-le de temps en temps sil est bien cuit. Bon, voilà, votre pain traditionnel roumain est prêt. Laissez-le refroidir un peu avant de le manger avec de la zacusca ou avec un caviar daubergines ou bien avec une purée de haricots secs.

  • A la Une de la presse roumaine – 06.06.2017

    A la Une de la presse roumaine – 06.06.2017

    Les quotidiens roumains se penchent sur ce qu’elles appellent « la surprenante visite du président roumain Klaus Iohannis en Amérique ». Il s’agit d’une visite qui peut avoir un impact majeur sur la politique interne roumaine mais aussi sur la situation stratégique dans la région, selon les journaux. La presse écrite annonce aussi le début d’un mois de grandes émotions marqué notamment par l’examen de baccalauréat et constate aussi que la Roumanie importe deux fois plus de pain qu’elle exporte.



  • Le pain traditionnel – toujours plus recherché par les Roumains

    Le pain traditionnel – toujours plus recherché par les Roumains

    Avec l’entrée, sur le marché roumain de la panification, des compagnies étrangères, en Roumanie l’offre de produits fabriqués selon des technologies nouvelles s’est beaucoup diversifiée. Dans les boulangeries modernes, les machines ont remplacé les personnes qui pétrissent la pâte, la modèlent et la mettent au four; les recettes de pain ne comportent plus uniquement de la farine apportée du moulin, du sel, de l’eau et de la levure, elles sont «améliorées» par l’adjonction de nombreux additifs et colorants.

    Les grands magasins et les grandes surfaces sont déjà équipés de leurs propres fours, offrant quotidiennement aux consommateurs des spécialités de pain frais et des produits de pâtisserie – que l’on vient tout juste de décongeler. Des poids lourds entrent quotidiennement en Roumanie, transportant quelque 870 mille tonnes de pain congelé d’importation par an, soit un tiers de la consommation annuelle de pain du pays.

    Pourtant, il y a encore de nombreux producteurs locaux qui fabriquent du pain de qualité, selon des recettes anciennes, qui suscitent de plus en plus l’intérêt des consommateurs.

    Călin Matieş a ouvert une boulangerie à Sântimbru, dans le comté d’Alba, en Transylvanie, et il fabrique du pain traditionnel, dans un four en briques, comme on en faisait il y 100 ans. Les ingrédients qu’il utilise sont naturels. Pas d’additifs, pas de conservateurs – et pourtant, ce pain se conserve bien. Même si son prix est double par rapport à celui vendu dans les magasins, le pain de Sântimbru a conquis non seulement les gens des parages, mais aussi l’Europe.

    Călin Matieş nous encourage à manger à la roumaine : « J’ai démarré cette affaire en 1998, avec 5000 dollars que j’avais empruntés. Nous avons deux fours en brique, assez rudimentaires, mais très bons. Pour préparer le pain, nous utilisons du levain, comme nos ancêtres. Nous pétrissons la pâte la veille et nous la laissons reposer jusqu’au lendemain. Le pain préparé ainsi est très, très savoureux et apprécié en Roumanie et à l’étranger. Nous avons même pensé à un système de franchise – sur lequel je ne sais pas beaucoup de choses d’ailleurs – car la demande est importante. »

    Călin Matieş participe à la plupart des foires nationales et internationales de produits agro-alimentaires. Il y a 2 ans, lors du Salon international de l’agriculture « Indagra » de Bucarest, il a été désigné «Le producteur traditionnel de l’année 2015 ». Ce diplôme, décerné par le ministère de l’Agriculture, récompensait son pain et ses efforts visant à prouver que la Roumanie peut offrir des produits alimentaires traditionnels.

    Călin Matieş : « Nous fabriquons 50 pains par fournée. Nous avons deux fours, ça fait donc 100 pains. Nous produisons environ une tonne de pain par jour. Nous utilisons de la farine roumaine, que nous achetons chez un fournisseur avec lequel nous collaborons depuis 15 ans. C’est de la farine sans additifs, sans enzymes et sans adjonction de gluten. A mon avis, c’est le meilleur pain de la région. Il y a 6 ans, j’ai participé, en Bavière, à un échange d’expérience dans le domaine de la meunerie et de la panification. Nous y avons apporté du pain pour le Musée de la Boulangerie de Bavière. Et il y avait là un petit vieillard de 80 ans environ. Nous lui avons offert du pain, même s’il n’était plus frais, il avait été fabriqué 4 jours auparavant, avant notre départ. Les larmes lui ont monté aux yeux en le goûtant ; il nous a dit que ce goût-là, il ne l’avait plus retrouvé depuis son enfance. Il nous a conseillé de manger ces merveilleux produits et de nous réjouir de pouvoir en bénéficier. » Notre boulangerie de Sântimbru offre 9 sortes de produits traditionnels enregistrés. S’y ajoutent 3 autres produits qui n’ont pas encore été enregistrés, car nous n’avons pas eu le temps de préparer la documentation. L’année dernière, nous avons lancé le Pain de la Cité, qui est le pain officiel de la ville d’Alba Iulia. Nous sommes les seuls producteurs à fabriquer ce pain en forme d’étoile à 7 branches. »

    A part le four à pain, présent jadis dans tous les villages de Roumanie, en Olténie, dans le sud du pays, pour cuire le pain on utilise aussi une sorte de couvercle en terre cuite appelé « ţest ». Le « ţest » a la forme d’une cloche qui couvre la pâte en train de cuire sur la partie du four où l’on fait le feu. Dans les maisons traditionnelles de Roumanie, cette partie du four est couverte d’une plaque en fonte sur laquelle on peut cuire les plats. De nos jours, le « ţest » est toujours plus rare et on le rencontre uniquement dans les maisons des personnes âgées.

    George Dumitru est un jeune homme que le goût des produits de panification et de pâtisserie en vente dans les grands magasins n’impressionne pas. Ayant grandi auprès de ses grands-parents, il a toujours su apprécier la nourriture saine et il a tenté de faire revivre une tradition vieille de plusieurs siècles: l’utilisation du « ţest » pour cuire le pain.

    Comment tout a commencé ? George Dumitru raconte : « Tout a commencé par hasard. Le « ţest » de ma grand-mère s’était cassé et nous avons dû lui en fabriquer un autre. Nous avons voulu lui en offrir plusieurs, mais finalement nous en avons fabriqué trop. Alors nous avons tâché de les vendre. A notre grande surprise, ils ont été vite achetés et nous avons reçu de nombreuses autres demandes. Les gens nous appelaient pour nous demander des « ţests » et nous avons pensé que nous pouvions lancer une petite affaire. Les clients proviennent de tous les coins du pays, mais aussi de l’étranger. Il s’agit surtout de Roumains qui disposent d’une cour et qui souhaitent cuire leur pain de cette façon. Le pain cuit au « ţest » a une saveur et une odeur uniques, particulières. L’odeur est donnée par le matériau dont « ţest » est fabriqué. A notre avantage, cette matière première se trouve tout près, à proximité de notre village. L’année dernière, nous en avons fabriqué 200 et nous les avons tous vendus avant début mars. A présent le stock est épuisé. Nous souhaitons d’élargir notre activité et fabriquer un nombre aussi grand que possible de « ţests ». En mai ou juin nous envisageons d’ouvrir une boulangerie à proximité de Bucarest, peut-être dans la zone de Băneasa, pour offrir aux habitants de la capitale ce pain beaucoup plus sain que celui qu’ils trouvent dans les magasins. »

    En Roumanie la consommation annuelle de pain se chiffre à plus de 95 kilos par habitant, contre une moyenne européenne de 60 kilos par an. Et les Roumains sont toujours en quête d’une nourriture plus saine et riche en nutriments. ( Trad. : Dominique)

  • Le pain à l’époque communiste

    Le pain à l’époque communiste

    Sur l’ensemble des symboles communistes, le pain a figuré en tête de liste, surtout que le parti des rouges s’est ambitionné à s’ériger en grand défenseur de tous les démunis qui se sont vu promettre ne plus souffrir de faim. Avec pour dicton «pas de travail sans pain et pas de pain sans travail», le communisme s’est pourtant heurté à sa propre idéologie. La preuve? Une distribution rationnée du pain dans les années 1980.

    Président à l’époque du Comité public du planning, Maxim Berghianu a rempli plusieurs fonctions au sein du gouvernement. Interviewé en 2002 par le Centre d’histoire orale de la Radio, Berghianu remémore le moment où Ceausescu décide de réduire la consommation de pain.

    Maxim Berghianu: «Il ne m’est jamais arrivé d’entendre les Ceausescu se dire impressionnés par quoi que ce soit. Aucun aspect positif n’attirait leur attention pour qu’ils se proposent par la suite de le mettre en place chez nous aussi. Ils ne voyaient que le côté négatif des choses. Je me rappelle que la dernière fois quand je me suis rendu chez eux, ils venaient de rentrer de France. Je ne sais plus qui y était président à l’époque: Pompidou ou Mitterrand. Je pense que c’était Mitterrand. Bref, qu’est-ce que vous pensez que Ceausescu avait remarqué lors d’une réception à l’Elysée? Hé bien, que les plats – pas trop abondants en fait, ne s’accompagnaient que d’un tout petit pain, tandis qu’en Roumanie, les petits pains qu’on y servait étaient bien plus nombreux – deux ou trois – et pas si petits que ça. En plus, en France, le menu n’était composé que d’un steak et d’une petite salade, donc aucun rapport avec ce que l’on préparait chez nous à l’occasion de tels dîners. Et bien, imaginez que cela a suffi pour que Ceausescu décide que les Roumains mangeaient trop de pain et que l’on faisait du gaspillage en nourrissant les animaux – les porcs et les volailles – des restes de pain. C’est comme ça que l’idée lui est venue de réduire de 20% la consommation de pain. Une initiative qu’il a adoptée à la veille de la fête du Nouvel An».

    Une idée que Berghianu avoue avoir rejetée, en essayant de convaincre Ceausescu à changer d’avis : «A l’époque, je n’étais plus au Comité exécutif. Je n’étais plus ministre, mais ministre secrétaire d’État dans l’Industrie alimentaire. On m’avait rétrogradé après avoir dépensé l’argent public pour faire construire une piscine. Bon, bref. Sans me demander aucune statistique pour connaître l’évolution de la consommation de pain, Ceausescu a préféré convoqué Angelo Miculescu, à l’époque vice premier ministre et ministre du Développement, Ilie Verdet qui remplaçait Maurer à la tête du gouvernement et la ministre du Commerce, Ana Muresan, pour leur annoncer une réduction de 20% de la consommation de pain à compter du lendemain. Faites un décret de loi que je le signe! leur a-t-il dit. Personne n’a protesté. Sauf moi. J’ai pris la parole, en disant: camarade Ceausescu, je voudrais vous signaler quelques aspects – la consommation de pain a pourtant baissé ces dernières années; comme preuve on enregistre à présent une baisse de 8 à 10% par rapport à je ne sais plus quelle année. Il est vrai que l’on remarque une croissance de la production de petits pains et de croissants. N’empêche. L’idée est que la consommation a baissé. Pas du tout! s’est-il exclamé. Je veux réduire la consommation de pain! Mais, si vous me permettez, camarade Ceausescu, ai-je ajouté, le pain est le seul aliment pour lequel les Roumains ne doivent pas faire la file. Ça n’a fait qu’accroître sa colère. Pas de queue? Et ben dis donc, on aime bien dire qu’on affiche 3000 calories par habitant dont 1500 sont dus au pain. Qu’on y touche plus alors! S’il y avait eu au moins une ou deux personnes à soutenir ma position, peut-être que l’on aurait bien fini par le convaincre à changer d’avis. Mais comme je fus le seul à réagir, il s’est peut-être dit «tiens, il n’y a que çui-là qui fait les intelligents, tous les autres sont d’accord avec moi».

    Mais la mesure a provoqué la fureur de la population, se rappelle Maxim Berghianu: «Deux semaines plus tard, j’ai appris que des grèves avaient commencé à éclater. Les gens quittaient les combinats pour aller chercher du pain car, à la fin de leurs horaires de travail, ils n’en trouvaient plus. A Ploiesti, par exemple, on a écrit sur les wagons des trains «on veut du pain! Plus de travail sans pain! » La population se révoltait. Le 16 janvier, Ceausescu me convoque moi et Angelo Miculescu et il nous ordonne: donnez-leur autant de pain qu’ils veulent! Utilisez les réserves de blé de l’État pour faire autant de pain qu’il faut! En sortant du bureau de Ceausescu, on est allé voir Verdet qui avait également fait venir Ana Muresan. J’ai dit à Miculescu «vous vous souvenez quand j’ai dit qu’il ne faudrait pas réduire la consommation? » Une semaine plus tard, on m’a viré de l’Industrie alimentaire. Et les choses ne se sont pas arrêtées là. A l’époque, Ceausescu avait déjà commencé à gâcher la qualité de nos produits: à réduire la teneur en alcool dans les boissons alcoolisées, celle du sucre ou de l’huile, cela faisait les produits se périmer, car ils avaient aussi un rôle de conservateurs. Je m’y suis opposé. Et puis, une semaine plus tard, on a mis en place cette réduction de la consommation de pain. J’ai été limogé de l’Industrie alimentaire pour me voir installer au ministère du Travail où je n’avais plus à faire à l’économie. C’est comme ça que ça s’est passé. Il n’y avait que les côtés négatifs qui intéressaient Ceausescu. De retour d’une visite en Corée, par exemple, l’idée lui est venue de faire construire, en Roumanie aussi, des fabriques de plats cuisinés. Comment est-il possible de proposer à un peuple comme le nôtre avec une tradition culinaire allant des œufs sur le plat, en passant par le cassoulet et jusqu’aux sarmale de préparer des plats dans des cantines, sorte de fabriques de plats cuisinés, pour nourrir la population selon le modèle coréen?»

    Loin d’être un aliment ordinaire, le pain a été associé sous les communistes à la liberté et au droit des citoyens de vivre leur vie chacun à sa façon. (Trad. Ioana Stancescu)

  • A la Une de la presse roumaine 22.08.2016

    A la Une de la presse roumaine 22.08.2016

    La presse bucarestoise tire le signal d’alarme et pointe du doigt les autorités pour une vingtaine d’années de « mauvaises politiques sociales » ayant mené à une situation incroyable en Europe – 40% des Roumains vivent dans la pauvreté et se confrontent à l’exclusion sociale, selon les chiffres du dernier Eurobaromètre. Dans le même temps, les journalistes se penchent aussi sur la prestation de la Roumanie aux JO de Rio et notamment sur la personnalité du sportif ayant augmenté le nombre de médailles, sur la dernière ligne droite…


  • A la Une de la presse roumaine – 16.06.2016

    A la Une de la presse roumaine – 16.06.2016

    La redéfinition de l’abus de fonction
    par la Cour Constitutionnelle de Roumanie domine les pages des principaux
    journaux roumains. Mais ce n’est pas le seul sujet intéressant à lire dans la
    presse roumaine d’aujourd’hui. Par exemple : la Roumanie vend le pain le
    moins cher de l’UE, mais le gaz coûte cher les Roumains. Enfin, la Roumanie est
    le marché le plus attrayant d’Europe Centrale et Orientale pour les
    investissements dans les espaces de bureaux, affirment les spécialistes de
    l’immobilier.



  • Combien sains sont les aliments de Roumanie?

    Combien sains sont les aliments de Roumanie?

    Les études des dernières années montrent que de plus en plus de Roumains
    sont préoccupés par la qualité de leur nourriture. Désireux de s’alimenter
    correctement, les Roumains font attention aux étiquettes et se disent prêts à
    débourser davantage pour acheter des aliments d’une qualité meilleure. Tout
    cela après que de nombreux producteurs de l’industrie alimentaire ont décidé
    d’utiliser toute sorte d’ingrédients malsains uniquement pour obtenir un goût
    meilleur et donc un succès de vente au prix de la santé et de la qualité.
    Comment manger sainement, c’est une question que les Roumains se posent de plus
    en plus souvent. Bien que les nutritionnistes incitent à la prudence quand il
    s’agit des produits alimentaires, bien que les autorités de l’Etat fassent de
    nombreux contrôles, les problèmes sont loin d’être solutionnés. Sur l’ensemble
    des contrôles réalisés par l’Office pour la protection du consommateur, un
    tiers est réclamé par les clients mécontents.






    Rien qu’en 2014, le nombre de saisines a dépassé les 7000. Parmi elles,
    une appartenant à une jeune bucarestoise : « Malheureusement, les
    produits alimentaires ne constituent pas une nourriture très saine. Parfois,
    les ingrédients que l’on consomme ne figurent pas sur les étiquettes. On ne
    sait pas vraiment ce que l’on mange. Et puis, les producteurs utilisent de
    nombreux additifs alimentaires dont on affirme qu’ils nuisent à la
    santé et qu’ils provoquent de la dépendance. Les fruits sont pour la
    plupart importés, ils sont fades et n’ont plus le goût qu’ils avaient jadis,
    dans mon enfance. La viande, cela dépend de son origine, mais dans la plupart
    des cas, elle est enrobée de condiments pour cacher sa véritable couleur de
    produit douteux. La viande de volailles est traitée aux hormones de croissance,
    il suffit de voir les cartilages extrêmement fragiles des poulets pour s’en rendre
    compte ».







    Face à cette invasion de produits malsains,
    les petits producteurs locaux restent une alternative, nous dit cette
    bucarestoise : « Bien que parfois j’aie des doutes, je préfère les
    produits bio, achetés directement auprès des fermiers. Mais comme je n’ai pas
    toujours la possibilité de me procurer de tels aliments, je fais mes courses
    dans les supermarchés aussi… Là, je ne suis pas contente. Le fromage, par
    exemple, est à base d’ingrédients en poudre. Je crois que la plupart des
    produits sont à base d’OGM. Mais bon, il faut se nourrir et donc, on en
    achète ».






    Selon une étude réalisée par Gfk Roumanie, sept Roumains sur dix
    associent un style de vie sain à la consommation de fruits et de légumes,
    tandis que pour la moitié des Roumains, une alimentation équilibrée rime à la
    nourriture la moins sujette à une transformation industrielle. Du coup, pour
    nombre de Roumains, la solution fut d’adopter un régime végétarien, en
    renonçant complètement aux produits susceptibles d’avoir subi des transformations,
    affirme Costel Stanciu, de l’Association pour la protection des consommateurs
    de Roumanie.






    Costel Stanciu: « Malheureusement, tout ce processus de falsification des aliments a
    débuté après 1990 quand les normes roumaines obligatoires sous les
    communistes ont disparu. Les entreprises alimentaires ont alors mis en œuvre leurs
    propres normes de qualité. Du coup, tous ceux qui ont essayé de préserver la
    qualité ont commencé à enregistrer des pertes ou même à faire faillite. Pour
    résister sur le marché, ils ont commencé à leur tour à utiliser des
    additifs ».





    Le pain noir est le produit alimentaire le plus falsifié en Roumanie. Au
    lieu de blé broyé, il contient des colorants chimiques interdits. Suite à une
    récente étude de l’Association pour la protection des consommateurs de
    Roumanie, 6% du pain en tranches des magasins roumains ne respecte pas la
    recette traditionnelle. A noter que les Roumains sont les plus grands
    consommateurs de pain de l’UE, avec 97 kilos de pain par personne et par an.




    Costel Stanciu : « Les producteurs ont remplacé la farine de
    blé par la farine d’autres plantes d’une qualité inférieure, comme celle de
    haricots ou de soja, par exemple. Ils y ont ajouté une multitude d’additifs
    alimentaires qui ne sont pas spécifiques au produit. Par exemple, dans certains
    types de pain, nous avons identifié la cystéine, des épaississants, des
    conservateurs, même deux types de conservateurs dans le même pain. Nous avons
    également identifié la présence de l’huile de palme ou de la margarine, qui
    n’ont rien à voir avec la recette traditionnelle du pain.»







    Le ministère de l’Agriculture reconnaît que la moitié de la production
    interne de pain est réalisée au noir, ce qui rend impossible de contrôler la
    qualité et la sécurité du pain. Après la date de péremption d’un aliment, les
    Roumains cherchent sur les étiquettes les additifs alimentaires, mais ils
    décident d’acheter ou de renoncer à un produit surtout en fonction du prix et
    moins de sa qualité.




    Dragoş Frumosu, président de la Fédération des Syndicats de l’Industrie
    Alimentaire : « Il y a de grandes compagnies qui
    respectent toutes les normes de qualité, de sécurité et de santé. Mais il y a
    aussi des sociétés plus petites qui visent principalement le profit et ne
    respectent pas les recettes à la lettre. C’est à nous, les consommateurs, de choisir
    et d’éliminer du marché les producteurs qui ne respectent pas les recettes et
    la qualité des produits. J’ai rencontré des producteurs qui me disent qu’on
    leur a demandé de produire un type de charcuterie qui ne dépasse pas un certain
    prix… Ne pas dépasser un prix fixe signifie s’éloigner de la recette et ajouter
    davantage de lard et moins de viande dans le produit qui devient moins sain. Ce
    qui m’inquiète de plus en plus, c’est de voir des produits alimentaires
    dont la date de péremption est reportée d’un mois à l’autre. Et ce, en raison
    des additifs qui ne sont pas nuisibles en certaines quantités. Mais il ne faut
    pas oublier que nous consommons des additifs en mangeant non seulement des
    charcuteries, mais aussi du pain ou des produits sucrés».








    Pour 75% des Roumains le prix est le principal critère
    dans le choix d’un produit. En même temps, la restauration rapide et les boîtes
    à kebab sont de plus en plus fréquentées par les personnes aux revenus bas et
    moyens. Tout cela explique le grand nombre de maladies et le fait qu’un quart
    des adultes et 10% des enfants roumains sont obèses. (Trad. Ioana Stancescu,
    Valentina Beleavski)

  • 17.09.2014

    17.09.2014

    Exercice — 1300 militaires roumains et 150 marines américains participent à partir d’aujourd’hui dans les comtés de Sibiu et de Brasov, dans le centre de la Roumanie à un exercice conjoint, axé sur le développement des capacités de réaction et de coopération en situation de crise ou de guerre. Les soldats américains font partie du Corps d’infanterie marine déployé dans la région de la Mer Noire, dans les Balkans et le Caucase. Les manœuvres devraient s’achever le 26 septembre. La Roumanie et les Etats-Unis ont renforcé, ces dernières années, leur collaboration militaire prévue d’ailleurs par leur partenariat stratégique bilatéral. Entre autres, la Roumanie accueillera une base militaire dans le sud du pays ainsi que plusieurs éléments du bouclier anti-missile américain déployé en Europe.



    Gouvernement — La motion de censure contre le cabinet de centre-gauche de Bucarest, déposée par l’Alliance chrétienne — libérale (centre droit en opposition) sera présentée aujourd’hui au Parlement. Les débats et le vote final sont prévus pour le 22 septembre. Les signataires de la motion, les sénateurs et députés démocrates libéraux et libéraux, affirment que le gouvernement vise à frauder les élections présidentielles de novembre par l’adoption d’un décret d’urgence permettant aux maires de changer de parti politique sans perdre leurs fonctions, comme c’était prévu jusqu’ici. Rappelons-le, le premier ministre social-démocrate Victor Ponta est le favori du scrutin présidentiel. Aujourd’hui également, les députés doivent voter la motion simple de l’opposition qui critique l’activité financière du cabinet ainsi que son manque de vision économique.



    Pain – Le prix du pain a baissé de 10,25% en Roumanie entre septembre 2013 et juillet 2014, alors que l’évasion fiscale a baissé de 68 millions d’euros, en raison de la réduction de la TVA appliquée à ce produit. C’est ce qu’a déclaré aujourd’hui le ministre de l’agriculture et du développement rural Daniel Constantin, qui a également souligné que cette mesure avait contribué au bon état de santé du milieu national des affaires. En effet, aucune insolvabilité, ni faillite n’ont été enregistrées dans le secteur de la boulangerie depuis l’entrée en vigueur de cette décision. C’est ce que révèlent les chiffres présentés aujourd’hui par le gouvernement de Bucarest. Selon l’étude réalisée par les autorités et le patronat du secteur, la baisse de la TVA de 24 à 9% a contribué à la réduction de 20% de l’évasion fiscale et généré des économies estimées à 136 millions d’euros pour les consommateurs.



    Energie — Le ministre roumain de l’Energie, Razvan Nicolescu, se rend aujourd’hui à Rome pour discuter avec les représentants de la compagnie Enel. La société italienne de production et de distribution de l’électricité vient d’annoncer un plan d’actions qui prévoit entre autres la vente de ses actifs de distribution de Roumanie. La distribution de l’électricité est une activité stratégique pour les autorités de Bucarest qui envisagent de racheter une partie des actifs d’Enel. Par ailleurs, l’exécutif de Bucarest vient de lancer un débat publique sur la suspension du calendrier de libéralisation du marché du gaz. Selon le document assumé par la Roumanie en 2012, le prix du gaz livré à la population devrait augmenter de 3% à partir de ce 1er octobre.



    Festival – La Radio publique roumaine accueille du 20 au 27 septembre la 2e édition du festival RadiRo, l’unique évènement musical européen qui réunit des orchestres symphoniques des radios d’Europe. 8 jours durant, les mélomanes bucarestois auront l’occasion d’écouter 5 orchestres de la radio de Finlande, République Tchèque, Allemagne, France et Roumanie, avec un programme consacré à la musique de Richard Strauss. D’ailleurs, cette année marque le 150e anniversaire de la naissance du grand compositeur allemand. Le coup d’envoi du Festival sera donné par le concert de l’Orchestre symphonique de la radio finlandaise, qui montera pour la première fois sur une scène roumaine. La Société roumaine de radiodiffusion soutient constamment la musique classique depuis 1928, lorsqu’elle diffusait ses premières émissions.



    Intempéries — Trois départements du sud-ouest de la Roumanie sont ravagés par les inondations et les glissements de terrain provoqués par les pluies torrentielles de ces derniers jours. Une personne est décédée et deux autres sont portées disparues, alors que des centaines d’habitations ont été endommagées. Les réseaux d’alimentation en eau et d’assainissement ont été endommagés, des dizaines de routes et de voies ferrées ont été détruites. Les météorologues annoncent pour aujourd’hui des pluies faibles sur le sud-ouest du pays. Les températures sont à la baisse.

  • Evolutions économiques positives

    Evolutions économiques positives

    Avec une croissance économique de 3,5% en 2013, la Roumanie a démarré en force l’année en cours, et l’évolution positive de ces premiers mois prouve que l’économie commence à se consolider et entre dans un cycle de développement durable. C’est ce qu’a mis en évidence le gouverneur de la Banque Centrale de Roumanie, Mugur Isarescu, dans son rapport sur l’inflation. Selon le document, pour la fin de cette année, la Banque Centrale table sur une l’inflation de 3,3% au lieu de 3,5%, en raison des évolutions favorables constatées pour tous les facteurs qui influencent la dynamique des prix à la consommation.



    Mugur Isarescu : « Tous les fronts de l’inflation sont en train de se calmer en Roumanie, c’est la tendance générale. Au premier trimestre de cette année, les prix à la consommation ont augmenté de 1%. Les prix des légumes et des fruits ont continué à baisser. Nous n’avons pas de problèmes pour ce qui est du marché du travail, autrement dit, les salaires sont à la hausse, mais ils sont étroitement liés à la productivité. Bien sûr, il faut prendre en compte aussi l’année agricole: l’agriculture se porte pas mal à l’heure actuelle. Mais pour être sûrs, il faut attendre l’automne ».



    Il a également expliqué que ce niveau de 1% du taux d’inflation enregistré les trois premiers mois de l’année est dû notamment à la récolte très riche de 2013, rapportée à une année agricole très faible en 2012, ainsi qu’à la TVA diminuée pour le pain et les produits de boulangerie. S’y ajoute le fait que la cotation du brut au niveau international est de nouveau à la baisse.



    Restant prudent, Mugur Isarescu a toutefois rappelé qu’il y avait aussi des éléments qui pourraient engendrer une inflation plus élevée que prévu. Parmi eux: la dynamique des prix des matières premières sur les marchés internationaux et ceux des aliments sur le marché intérieur, les incertitudes visant la mise en oeuvre ferme des réformes structurelles dans le contexte de l’année électorale, mais aussi et surtout le contexte international, marqué plus que jamais par l’incertitude.



    Le gouverneur de la Banque Centrale de Roumanie, Mugur Isarescu, a également fait référence à l’appréciation de la monnaie nationale par rapport à l’euro et au dollar américain. A son avis, c’est une question de conjoncture, déterminée notamment par la situation régionale, plutôt que par les performances de l’économie roumaine. Enfin, Mugur Isarescu a annoncé que la Roumanie avait remboursé la plupart de son prêt de 12 milliards d’euros, reçu en 2009 de la part du FMI. Avant la fin de l’année, Bucarest doit encore rembourser moins de 10% du total de cette dette dont l’extinction est prévue pour 2015. (trad. Valentina Beleavski)

  • La semaine du 29 juillet au 3 août

    La semaine du 29 juillet au 3 août

    Le chef de l’Etat roumain convoque le Conseil suprême de défense de la Roumanie



    Le Président roumain Traian Băsescu a convoqué vendredi le Conseil suprême de défense de la Roumanie. A l’ordre du jour, la privatisation de la compagnie de fret ferroviaire CFR Marfă, que le gouvernement avait approuvée la semaine dernière. Au mois de juin, la société GFR, composante du groupe Grampet, avait remporté l’appel d’offres, s’engageant à racheter contre 202 millions d’euros le paquet de 51% des actions. Le GFR a également promis des investissements de 900 millions de lei (soit environ 204 millions d’euros) et un autre million et demi d’euros destiné à des projets environnementaux. Les dettes envers le budget d’Etat de la compagnie de fret ferroviaire CFR Marfă ont été rayées pendant la privatisation. La part de marché de CFR Marfă se monte à plus de 40%, tandis que celle de la société GFR dépasse les 30%. Le marché roumain de fret ferroviaire, d’un volume de quelque 50 millions de tonnes, a une valeur estimée de près de 500 millions d’euros.




    La Roumanie conclut un nouvel accord de précaution avec le FMI et la Commission européenne



    La Roumanie envisage de conclure un nouvel accord de précaution avec les bailleurs de fonds internationaux, de quatre milliards d’euros pour une période de deux ans. Selon le premier ministre Victor Ponta, les termes du nouvel accord seront soumis au Parlement de Bucarest en septembre prochain. Il a toutefois précisé que le document ne stipule plus l’obligation des autorités roumaines de privatiser d’autres entreprises publiques. La somme prévue dans ledit accord témoigne de l’amélioration de la situation du pays et de sa capacité à contracter des crédits, a-t-il ajouté, précisant encore que cet argent ne sera utilisé qu’en cas d’urgence.



    Les représentants du FMI affirment que la Roumanie doit prêter une attention accrue à l’accélération des réformes notamment dans les domaines de l’énergie et des transports et consolider la stabilité économique. La poursuite de la réforme du système sanitaire est une autre priorité du nouveau programme économique établi d’un commun accord avec les créditeurs internationaux. Le nouvel accord de type préventif doit encore obtenir l’aval de la direction du FMI, à l’automne prochain. Précisons que c’est le troisième accord de la Roumanie avec les institutions financières internationales, les deux premiers ayant été conclus en 2009 et 2011 et que ce dernier vient de s’achever au mois de juin.




    Le cabinet de Bucarest opère la première rectification budgétaire de l’année



    Avec l’avis de la Commission européenne et du FMI, le gouvernement roumain a approuvé la première rectification du budget d’Etat de cette année, dans le contexte où les prévisions de croissance économique ont été révisées à la hausse, étant portées de 1,6 à 2%. Les ministères de la santé, du développement régional, de la justice et le Parquet national anti-corruption bénéficieront de fonds supplémentaires, tandis que les coupes budgétaires les plus significatives seront opérées aux ministères de l’emploi et des transports, ainsi qu’au secrétariat général du gouvernement.



    Le cabinet de Bucarest a émis son avis, mardi, sur la réduction de 24 à 9% de la TVA sur les produits de panification, à compter du 1er septembre. Cette mesure est censée être un pas important vers la diminution de l’évasion fiscale, affirme le chef du gouvernement Victor Ponta, tout en précisant que sa mise en oeuvre nécessite la collaboration des producteurs. Pour ces derniers, la charge fiscale s’allègera. Le gouvernement espère les déterminer, de la sorte, à payer les taxes et impôts, ce qui conduirait à l’accroissement des recettes au budget public. Afin de pallier à la réduction de la TVA sur les produits de panification, le gouvernement a majoré les accises sur l’alcool et institué des accises sur les produits de luxe tels les autos, les yachts, les objets en or, les montres et les armes. La prochaine rectification du budget devrait avoir lieu fin octobre.




    Une vague de chaleur s’empare de la Roumanie



    La canicule sévit depuis une semaine dans le sud de la Roumanie. Les températures ont grimpé jusqu’à 40 degrés et des dizaines de personnes ont été hospitalisées en raison de la chaleur excessive. Dans les régions touchées par la canicule, la Compagnie des chemins de fer a limité la vitesse des trains. Petit à petit, une masse d’air instable a touché la plupart du territoire ce qui a provoqué des orages et des pluies. Il a plu à verse sur plusieurs régions, les quantités d’eau dépassant parfois les 25 à 30 litres par mètre carré.




    « La position de l’enfant » représentera la Roumanie aux Oscars 2014



    Le long métrage «La position de l’enfant» du réalisateur roumain Calin Peter Netzer est la proposition de la Roumanie à l’édition 2014 des Oscars, dans la sélection du meilleur film étranger. La production roumaine a déjà remporté plusieurs trophées internationaux dont l’Ours d’Or et le prix FIPRESCI lors de la Berlinale. Le film se penche sur les traumas des enfants étouffés par l’amour maternel. Parallèlement, le film fait une radiographie des nouveaux riches roumains, en soulignant les problèmes de corruption et de trafic d’influence auxquels se heurte la société contemporaine.




    Plusieurs équipes roumaines de football ont participé à la Ligue Europa et à la Ligue des Champions



    Trois équipes roumaines de football ont joué jeudi les matches aller du troisième tour préliminaire de l’Europa League. La vice-championne Pandurii Tg Jiu et la gagnante de la Coupe de Roumanie Petrolul Ploiesti ont fait, toutes les deux, match nul à domicile, contre Hapoel Tel Aviv d’Israël et respectivement Vitesse Arnhem des Pays Bas. Une troisième équipe roumaine, Astra Giurgiu a battu 3 à 1 en déplacement les Slovaques de AS Trencin. Quant à la Ligue des Champions, le club Steaua Bucarest a vaincu les Géorgiens de Dinamo Tbilissi sur le score de 2 buts à 0, une victoire qui augmente ses chances de qualifications pour les éliminatoires de la Ligue des Champions. (Aut. Mihai Pelin; Trad. Mariana Tudose, Ioana Stancescu)