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  • Vacances à la montagne

    Vacances à la montagne


    Madame,
    Monsieur, cette édition de notre programme touristique, on la consacre aux
    montagnards, donc, à ceux d’entre vous prêts à partir à la découverte des
    Carpates roumaines pour des vacances actives. On vous invite donc à profiter du
    charme de nos montagnes qui vous attendent en été pour des séjours de détente
    ou d’aventure, à vous de décider ! Amateurs d’adrénaline ou de repos, bouclez
    vos valises et partez donc à la montagne ! Surtout pendant les grandes
    vacances, quand les Carpates s’offrent à vous avec tout ce qu’elles sont de
    meilleur : parcs naturels, vallées, versants boisés, forêts et pâturages.
    L’occasion de goûter aussi au charme des petits hameaux pittoresques dont les
    habitants continuent à préserver les traditions ancestrales, même en matière de
    cuisine.


    Membre
    depuis 2008 de l’Association montagnarde des Carpates dont il est
    vice-président depuis plus de dix ans, Marius Adrian Coviltir est secouriste en
    montagne auprès du Service de secours de Vrancea. Pour lui, la montagne
    roumaine est synonyme de joie de vivre.


    « Les
    montagnes roumaines offrent d’innombrables possibilités de loisirs aussi bien
    pour les montagnards chevronnés, à même de s’aventurer en haut des sommets, que
    pour d’autres, moins expérimentés et équipés. C’est en fonction de leur niveau
    d’expérience que nous faisons nos recommandations de trajets. Cela me fait penser,
    par exemple, au plus important projet de l’Association montagnarde des Carpates,
    qui est en cours. Il s’agit d’un refuge de montagne situé dans le massif de Făgăraş.
    Avec ses 7 sommets à plus de 2 500 mètres d’altitude, c’est le massif le plus
    important des Carpates roumaines. La crête principale est très belle et c’est
    là que j’ai croisé le plus grand nombre de touristes montagnards de Roumanie.
    »


    Comme
    on vient de le dire, en Roumanie, les vacances à la montagne s’avèrent souvent
    une excellente occasion de plonger dans l’univers rural authentique, gardien
    des anciens us et coutumes. Marius Adrian Coviltir revient au micro :


    « Une
    telle occasion vous serait offerte par les Monts Vrancea ou encore par celles
    du Banat, dans l’ouest extrême du pays. Il s’agit d’une région moins connue où
    les traditions se sont très bien préservées, qu’elles soient roumaines ou appartenant
    à d’autres minorités nationales. Car dans le Banat, on a des Tchèques, des
    Allemands et des Magyars. C’est une région où trois ou quatre cultures coexistent. »



    Pour
    les amateurs d’adrénaline et de sports extrêmes, la montagne est l’endroit idéal
    pour passer des vacances. Escalade, rafting, canyoning, spéléo ou
    alpinisme, le choix est très large. Surtout ceux qui pratiquent l’escalade
    sont bien servis, affirme Marius Adrian Coviltir, vice-président de l’Association
    montagnarde des Carpates :


    « Nous
    avons de nombreux trajets d’escalade dont la plupart se trouvent au cœur de la
    Roumanie, sur les versants des massifs de Bucegi et de Piatra Craiului. Les
    parois rocheuses de ces montagnes sont idéales pour de telles activités
    sportives. En plus, ils sont faciles d’accès et l’infrastructure d’hébergement
    est bien mise au point. On y organise aussi des concours. Même si le nombre des
    compétitions sportives en la matière a diminué pour des raisons pandémiques, là,
    elles vont reprendre. Je pense à des marathons en montagne, à des courses et à
    des concours d’escalade dont la plupart se déroulent dans les Monts Bucegi,
    Piatra Craiului ou Ciucaş. Pour plus d’informations sur ces événements,
    n’hésitez pas à chercher sur Internet
    . »


    Sans jouir de la célébrité des Alpes, ni
    des hauteurs spectaculaires de l’Himalaya, les Carpates roumaines
    impressionnent par leur aspect sauvage. Les parcs et les réserves naturelles
    abritent beaucoup d’espèces protégées de plantes ou d’animaux. Adrian Coviltir :




    « Malheureusement, la richesse de
    la faune et de la flore locales est assez peu mise en valeur, malgré des
    activités en ce sens organisées au cœur des parcs naturels et nationaux. Il
    s’agit de toute sorte d’événements qui encouragent les visiteurs à observer les
    fleurs, les arbres et les animaux, tout en respectant des règles propres à les
    protéger et à réduire les effets négatifs sur l’environnement. Les touristes
    sont attirés surtout par les animaux, notamment les loups et les ours. Pour
    mieux les voir, on a fait construire à l’intérieur des parcs des observatoires
    et toutes les informations sont à retrouver sur Internet.
    »




    La nature sauvage ne cesse d’attirer les
    touristes aussi bien roumains qu’étrangers. Marius Adrian Coviltir témoigne :




    « J’ai rencontré beaucoup d’étrangers
    venus découvrir nos montagnes. De nombreux Allemands, mais aussi des Hongrois,
    des Polonais ou des Tchèques. Ils sont tous attirés par ce que nos montagnes
    peuvent offrir. En revanche, certains affirment que la Roumanie pourrait faire
    mieux pour mettre en valeur ses attractions naturelles dont plusieurs sont
    difficiles à rejoindre. On a commencé à remédier à ces problèmes depuis
    quelques années déjà. L’infrastructure touristique a été dernièrement améliorée
    et je pense notamment aux trajets balisés, aux sentiers, aux refuges de
    montagne, tout comme aux voies routières d’accès. Les retours des touristes se
    sont donc améliorés aussi. C’est surtout la nature sauvage qui les
    impressionne, puisque ce genre de lieux se font de plus en plus rares en Europe
    occidentale. Je pense par exemple aux Alpes, de plus en plus anthropisées.
    »




    Sur l’ensemble des montagnes roumaines,
    Marius Adrian Coviltir recommande comme destination idéale de vacances les
    Monts Vrancea. Voici ses arguments :




    « Ce sont des montagnes moins
    promues et cela parce qu’avant 2010, 2012, l’état des trajets n’était pas le
    meilleur. Mais, suite à la mise en place du Service de secours en montagne du
    département de Vrancea, la situation a changé. Les sentiers ont été refaits et
    le tourisme dans cette zone a repris de plus belle. L’association que je
    représente a donné un coup de main quand elle s’est occupée, entre 2011 et
    2013, de marquer presque 250 km de sentiers dont plusieurs traversent des
    endroits très sauvages, à l’abri de l’empreinte humaine. Les Monts Vrancea sont
    plutôt petits, leur sommet le plus haut, Goru, ne dépasse pas les 1 775 mètres.
    Pourtant, ils s’enorgueillissent de 20 trajets balisés qui couvrent 300 kilomètres
    de sentiers.
    »




    Autant de
    raisons pour remplir vos sacs à dos, enfiler des chaussures commodes et partir
    à la découverte des Carpates roumaines, loin du bruit et de la chaleur de la
    ville. (Trad. Ioana Stancescu)





  • “La naissance du colonialisme vert” (III)

    “La naissance du colonialisme vert” (III)

    Cette semaine nous abordons le troisième volet de nos émissions sur La Naissance du colonialisme vert avec son auteur, Guillaume Blanc, qui est historien et enseigne à l’Unversité de Rennes. La création de parcs naturels pose plusieurs questions et notamment celle de la représentation des habitants de ces lieux et les logiques globales dont ils sont victimes.