Tag: Paris

  • 20.02.2025

    20.02.2025

    Négociations – Le premier ministre roumain, Marcel Ciolacu, a affirmé jeudi, en parlant des négociations de paix pour l’Ukraine qu’il faudrait éviter les déclarations dures des grands dignitaires mondiaux pour privilégier une paix juste et durable que l’Ukraine ne pourrait obtenir qu’avec le soutien des Etats-Unis. Et lui d’ajouter que la paix entraînera une baisse des tarifs énergétiques et la relance des économies en Europe. Par la suite, il est vital que nous participions à la reconstruction de l’Ukraine, il s’agit d’yun projet de plus de 500 milliards d’euros dont les entreprises roumaines devraient tirer profit. Et Ciolacu d’annoncer qu’à l’occasion d’une visite de travail qu’il effectuera vendredi, à Bruxelles, il aura une entrevue avec la cheffe de la Commission européenne, Ursula von der Leyen. Leurs pourparlers porteront entre autres sur le PNRR et sur la situation sécuritaire dans l’actuel contexte mondial. Marcel Ciolacu a précisé qu’il sera accompagné à Bruxelles par ses ministres des Investissements et des Projets européens, Marcel Bolos et des Finances, Tanczos Barna.

     

    Réunion – Invité à la deuxième réunion informelle de Paris, le président roumain par intérim, Ilie Bolojan, a déclaré que la sécurité de l’Ukraine était directement liée à celle de l’Europe et de la Roumanie. Il a plaidé en faveur de la poursuite de la collaboration entre les pays européens et les Etats-Unis pour assurer une paix juste et durable. „On ne saurait obtenir une paix équitable sans la participation de l’Ukraine et de l’UE aux négociations de paix”, a ajouté le responsable de Bucarest. Avant la rencontre de mercredi, de Paris, à laquelle ont participé aussi les dirigeants de la Norvège, du Canada, de la Lituanie, de l’Estonie, de la Lettonie, de la République tchèque, de la Finlande, de la Grèce, de la Suède et de la Belgique, Ilie Bolojan a eu des discussions avec le président français, Emmanuel Macron. „On s’est assuré, encore une fois, que la France reste à nos côtés, comme elle l’a toujours été. Nous avons reconfirmé le partenariat stratégique avec la France”, a précisé M. Bolojan. Et lui d’ajouter avoir réitéré la stabilité de la présence militaire française en Roumanie qui sera bientôt renforcée. Par ailleurs, Bucarest et Paris poursuivront leur coopération économique, y compris dans le domaine de l’industrie de défense. Les deux pays envisagent le développement en Roumanie, dans les années à venir, de certaines capacités de production.

     

    Bloomberg – Le ministère roumain des Affaires Etrangères a réagi publiquement après que l’agence américaine Bloomberg a écrit que l’administration américaine de Donald Trump ferait des pressions sur la Roumanie pour lui faire accepter la candidature de Calin Georgescu à la présidentielle du mois de mai. Dans un communiqué, la diplomatie roumaine affirme qu’aucune discussion ou intervention en ce sens n’a eu lieu lors des intéractions bilatérales avec les responsables de Washington. Le message officiel de Bucarest survient après que Bloomberg a affirmé mercredi matin que les autorités roumaines se trouveraient sous la forte pression de l’administration Trump afin qu’elles garantissent la campagne électorale du candidat d’extrême droite, Calin Georgescu. Bloomberg cite des sources proches du sujet ayant déclaré sous couvert de l’anonymat que des rencontres privées bilatérales entre les responsables américains et leurs homologues roumains ont eu lieu ces derniers jours, pour débattre des sujets électoraux. Le département américain d’Etat a refusé de commenter les informations véhiculées par Bloomberg. Le candidat indépendant Calin Georgescu, souverainiste, isolationiste et admirateur de Vladimir Poutine a remporté le premier tour des élections présidentielles roumaine du mois de novembre. La Cour Constitutionnelle a décidé d’annuler tout le processus électoral en dénonçant des irrégularités.

     

    Elections – Le président de la Cour constitutionnelle roumaine exclut le scénario d’une reprise du deuxième tour des élections présidentielles en Roumanie. Dans un entretien accordé à la publication en ligne juridice.ro, Marian Enache a défendu la décision adoptée l’an dernier par les juges de la cour qui ont invalidé à l’unanimité le processus électoral. Une telle décision a reposé sur des documents déclassifiés par le Conseil suprême de la défense nationale, qui ont montré des irrégularités graves de procédure électorale. Selon le président de la Cour, l’annulation du scrutin a été l’unique solution constitutionnelle censée garantir un processus électoral correct. En parlant des propos du vice président américain, J.D. Vance, selon lequel les élections roumaines ont été annulées en raison des suspicions fragiles d’une agence de renseignement et sous la pression des voisins continentaux du pays, Marian Enache affirme que le message du dignitaire américain s’adresse à la société européenne dans son ensemble. Nous constatons le besoin de renforcer la démocratie et  l’Etat de droit en Europe afin de mieux protéger les citoyens et les valeurs fondamentales que nous partageons, a ajouté Marian Enache.

     

    Drones – La Chambre des députés de Roumanie a adopté mercredi un projet de loi visant à autoriser la neutralisation des drones pénétrant illégalement dans l’espace aérien du pays. Par ailleurs, les députés ont également adopté un projet législatif encadrant les missions militaires en temps de paix sur le territoire roumain. Suite à l’adoption des deux propositions législatives, le ministère roumain de la Défense a rejeté « la vaste campagne de désinformation et les fake news disséminées sur différentes plateformes en ligne par une série d’internautes de Roumanie.

     

    Football – Le club de football masculin champion de Roumanie, FCSB, rencontre ce soir les Grecs de Paok Thessalonique, dans le tour décisif des play-offs de qualification dans les huitièmes de finale de la Ligue Europa. Joué la semaine dernière, le match allé a été remporté par les tricolores roumains. Ils ont battu les Grecs entraînés par le roumain, Razvan Lucescu, sur le score de 2 à 1.

     

    Météo – Il continue à faire froid en Roumanie, surtout dans le sud, l’est et le centre du territoire. Le ciel est plutôt couvert et des flocons de neige tombent sur l’est et dans quelques régions du centre, du sud et du sud-est. Il neige aussi en altitude. Les températures vont de -7 à 5 degrés. Une journée particulièrement froide ce jeudi, à Bucarest où nous avons à midi, -4 degrés.

  • La Roumanie a participé aux consultations sécuritaires de Paris

    La Roumanie a participé aux consultations sécuritaires de Paris

    La sécurité en Europe, en débat à Paris

     

    La sécurité du continent européen était à l’agenda d’un nouvelle réunion organisée par le président français, Emmanuel Macron, à Paris, mercredi, après la première réunion, plus restreinte, tenue ce lundi. Cette fois-ci, la Roumanie y était également représentée par son président par intérim, Ilie Bolojan. S’y ajoutaient les leaders de la Norvège, du Canada, de la Lituanie, de l’Estonie, de la Lettonie, de la République tchèque, de la Finlande, de la Grèce, de la Suède et de la Belgique.

     

    A préciser que ces réunions interviennent après le changement radical d’attitude des États-Unis à l’égard des pays européens, de l’administration de Kiev et de Moscou. Et pour cause.

     

    Washington change radicalement de discours

     

    D’une part, Washington reproche désormais à l’Europe de ne pas s’impliquer davantage pour trouver une résolution du conflit russo-ukrainien, qualifie le président ukrainien Volodimir Zelensky de « dictateur » pour ne pas avoir organisé les élections à temps, et l’accuse en partie d’avoir déclenché la guerre, alors que c’est la Russie qui avait envahi l’Ukraine dès 2014 en annexant la péninsule de Crimée. D’autre part, Washington semble avoir adouci le ton de ses discussions avec le régime du Kremlin et pourrait négocier unilatéralement non seulement une paix forcée en Ukraine mais, selon les agences de presse, aussi une redistribution des sphères d’influence sur le modèle de la tristement célèbre conférence de Yalta de 1945, lorsque l’Europe de l’Est fut cédée à l’Union Soviétique.

     

    Des pourparlers entre Ilie Bolojan et Emmanuel Macron

     

    C’est dans ce contexte compliqué que le président par intérim de la Roumanie, Ilie Bolojan, s’est rendu à Paris, pour rencontrer ses homologues européens et principalement le chef de l’Etat français. L’occasion pour M Bolojan de souligner que la sécurité de l’Ukraine représente aussi la sécurité de l’Europe et de la Roumanie.

     

    Par ailleurs, la France renforcera l’appui accordé à la Roumanie, a déclaré Ilie Bolojan à l’issue des pourparlers avec son homologue français, Emmanuel Macron.

     

    Ilie Bolojan: « Nous nous sommes assurés encore une fois que la France restera aux côtés de la Roumanie, tout comme elle l’a été aux moments les plus importants de l’histoire de notre pays. On a reconfirmé notre Partenariat Stratégique avec la France. On a également reconfirmé la stabilité de la présence militaire française en Roumanie. D’ailleurs, sur demande de notre pays, cette présence sera consolidée dans la période à venir ».

     

    A l’issue des pourparlers de Pairs, le président roumain par intérim a aussi précisé que les pays de l’Europe de l’Est étaient les premiers à ressentir les conséquences de la guerre en Ukraine.

     

    L’appui à l’Ukraine – un intérêt stratégique pour la Roumanie

     

    Et de souligner qu’aujourd’hui, plus que jamais, l’unité européenne et la coopération avec les Etats-Unis au sein de l’OTAN étaient un aspect vital pour résoudre ce conflit.

     

    Ilie Bolojan : « Ce n’est pas uniquement pour des raisons humanitaires que nous sommes aux côtés de l’Ukraine. C’est la raison principale, aussi – parce que c’est (une guerre) injuste. Mais on est là aussi pour des raisons stratégiques pour notre pays. La seconde conclusion importante (de la réunion) c’est que la coopération entre les pays européens et les Etats-Unis reste, peut-être, la meilleure formule pour trouver une solution à cette crise, de sorte à ne pas avoir seulement un cessez-le-feu, mais aussi une paix juste, afin d’éviter qu’un nouveau conflit éclate dans les années à venir. Or, cette paix juste et équilibrée ne peut pas exister sans la participation de l’Ukraine et de l’UE à la conclusion de ces négociations ».

     

    A son tour, le président français, Emmanuel Macron, a déclaré considérer la Russie et son leader Vladimir Poutine comme « une menace existentielle pour l’Europe ».

     

    Dans ce contexte, la semaine prochaine, Emmanuel Macron et le premier ministre britannique, Keir Starmer, sont invités à Washington pour des consultations sur la paix en Ukraine, a fait savoir le conseiller à la sécurité nationale du leader de la Maison Blanche, Donald Trump. (trad. Valentina Beleavski)

  • 19.02.2025

    19.02.2025

    Paris – Le président roumain par intérim, Ilie Bolojan, représente la Roumanie à la deuxième réunion organisée mercredi, à Paris, par le président français, Emmanuel Macron. Y participent la Norvège, le Canada, la Lituanie, la Lettonie, l’Estonie, la République Tchèque, la Finlande, la Grèce, la Roumanie, la Suède et la Belgique. Lundi, des leaders d’Allemagne, d’Italie, du Royaume Uni, de Pologne, d’Espagne, des Pays Bas et du Danemark se sont rencontrés dans la capitale française à l’invitation de Macron pour examiner avec la direction de l’UE et le secrétaire général de l’OTAN les dernières évolutions en Ukraine, dans le contexte des négociations de paix lancées par la nouvelle administration américaine. La Roumanie, dans sa double qualité de voisin d’Ukraine avec la frontière commune la plus longue et de pays ayant offert dès le départ à Kiev son soutien humanitaire, militaire et économique est directement intéressée par la poursuite de l’appui européen et euro-atlantique offert à ce pays impliqué malgré elle dans une guerre d’agression menée par la Russie. Par ailleurs, lors d’une réunion mardi, avec les chefs des missions diplomatiques accrédités à Bucarest, Ilie Bolojan a réitéré la confiance de la Roumanie au parcours européen et à l’avenir de l’Union. Nous resterons un pays pro-atlantique et un allié de confiance, a ajouté le président roumain par intérim.

     

    Coalition – La coalition gouvernementale de Roumanie se réunit aujourd’hui pour finaliser les démarches nécessaires pour la création d’une alliance électorale entre les trois partis au pouvoir, le PSD, le PNL et l’UDMR. La future alliance soutiendra l’ancien leader libéral, Crin Antonescu, dans la course électorale au fauteuil présidentiel. Interrogé sur la possibilité de se retirer de la course en faveur de l’actuel chef d’Etat par intérim, Ilie Bolojan, Crin Antonescu a déclaré ne pas exclure une telle possibilité. La nouvelle alliance sera inscrite demain auprès du Bureau électoral central. Demain encore, la Roumanie tira au sort les cinq juges de la Haute Cour de Cassation et de Justice censés faire partie du BEC.

     

    Energie – Les Roumains ne risquent pas de se confronter à une pénurie de gaz naturel et d’électricité, a assuré le ministre de l’Energie, Sebastian Burduja. Il a participé à une réunion consacrée à l’évaluation du système national énergétique. „Le fait que la Roumanie est devenue le producteur de gaz le plus important de l’UE et que 99,9% de sa consommation intérieure en 2024 a été assurée de sources nationales montre que les Roumains peuvent rester tranquilles, en ce qui concerne les stocks de gaz naturel” a précisé le responsable roumain. Quant à la la poursuite du système actuel de compensation et de plafonnement des tarifs de l’électricité et du gaz naturel pour les ménages roumains au delà du 1 avril, le ministre a annoncé qu’une décision à ce sujet sera prise vendredi. En revanche, Burduja a expliqué que le gouvernement ne prend pas en considération un système de tickets énergétiques censés aider les personnes à faible revenus à payer leurs factures.

     

    Brancusi– Chaque année, la Roumanie consacre la journée du 19 février à la mémoire du sculpteur Constantin Brancusi. L’occasion pour l’Institut culturel roumain de marquer par différentes manifestations organisées en Roumanie et à l’étranger, les 149 années écoulées depuis la naissance de l’artiste roumain. Depuis 2024, son ensemble monumental „La voie des héros” de Targu Jiu figure sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. Et c’est toujours l’année dernière que le Centre Pompidou de Paris a mis en place une exposition consacrée à Brancusi qui a laissé à la France la plupart de ses sculptures. Plusieurs grands musées à travers le monde s’enorgueillissent d’avoir dans leurs collections des sculptures de Brancusi.

     

    Sport – La joueuse roumaine de tennis, Sorana Cîrstea, s’est qualifiée aujourd’hui dans les huitièmes de finale du tournoi WTA 1000 de Dubai, suite à une victoire contre l’Américaine, Alycia Parks. Dans les 8èmes de finale, Cîrstea affrontera la gagnante du match entre la Suisse, Belinda Bencici et l’Américaine, Emma Navarro.Le club de football masculin champion de Roumanie, FCSB, rencontre jeudi soir les Grecs de Paok Thessalonique, dans le tour décisiv des play-off de qualification dans les huitièmes de finale de la Ligue Europa. Joué la semaine dernière, le match allé a été remporté par les tricolores roumains. Ils ont battu les Grecs entraînés par le roumain, Razvan Lucescu, sur le score de 2 à 1.

     

    Football – L’ancien international roumain, Cristian Chivu, est le nouveau entraîneur des italiens de Parme. C’est la première équipe de séniors que le tricolore roumain entraînera après avoir préparé plusieurs équipes de juniors au club Internazionale Milano où il a évolué entre 2007 et 2014. Chivu a mis fin à sa carrière de footballeur  à 34 ans, en raison de plusieurs accidents. Deux internationaux roumains, Dennis Man et Valentin Mihaila, font également partie de l’équipe italienne Parme, 18ème de série A. Le début de Chivu en tant qu’entraîneur se produira le 22 février, quand son équipe jouera contre celle de Bologne. Une autre équipe italienne de série A, celle de Gêne, est patrônée par l’homme d’affaires roumain, Dan Şucu, actionnaire majoritaire au club Rapid, de Bucarest.

     

    Météo – Le trafic aérien se déroule dans des conditions hivernales sur les aéroports, Henri Coanda et Baneasa, de Bucarest. Les vols peuvent enregistrer des retards pour permettre le dégivrage des avions. Selon la Compagnie nationale des aéroports Bucarest, pour l’instant, aucun vol n’a été annulé pour des conditions météorologiques. Les pistes sont opérationnelles et les avions décollent et attérissent en toute sécurité. Par ailleurs, après la neige tombée ces derniers jours, le trafic se déroule difficilement, dans des conditions d’hiver, sur les routes des douze départements du sud et du centre de la Roumanie. Les météorologues estiment qu’au fur et à mesure que le ciel se dégagera, les températures baisseront  jusqu’à -15 degrés en début de la semaine prochaine. Aujourd’hui, il fait froid, voir très froid dans le sud et le sud-est. Les températures ont chuté sévèrement pendant la nuit et au petit matin, notamment dans la partie nord du territoire. Le ciel reste variable, il neige sur la moitié méridionnale et en altitude. Les températures maximales de la journée vont de -5 à 4 degrés. 1 degré à midi, à Bucarest.

  • Alexandru Bologa, médaille d’or en para judo à Paris

    Alexandru Bologa, médaille d’or en para judo à Paris

    Les Jeux Paralympiques de Paris sont bien terminés, mais nous profitons quand même de ce contexte pour vous parler des sportifs qui y ont représenté la Roumanie. Avant cela, disons que les Jeux Paralympiques sont organisé à chaque fois tout de suite après le JO et ce depuis l’édition coréenne de 1988.

     

    Courte histoire des compétitions paralympiques

     

    Toutefois, l’histoire des compétitions sportives destinées aux personnes touchées d’un handicap est bien plus longue. Ses débuts remontent à 1948, lorsque plusieurs concours dédiés aux vétérans britanniques de la Seconde Guerre Mondiale avaient eu lieu. Officiellement, la première édition des Jeux Paralympiques s’est tenue à Rome en 1960. Depuis, la compétition a évolué, si bien que cette année, Paris a accueilli à ces Jeux près de 4 500 sportifs et plus de 2 millions de spectateurs.

     

    La Roumanie y a été représentée par 6 sportifs à trois disciplines: Alexandru Bologa et Daniel Vargoczki au para judo (pour les malvoyants), Eduard Novak et Theodor Matican au para cyclisme et enfin Camelia Ciripan et Bobi Simion au para tennis de table. C’est Eduard Novak, champion paralympique à Londres, en 2012, qui était la vedette de la délégation roumaine et c’est la vétérane de notre délégation, Camelia Ciripan (45 ans) qui a en été le porte-drapeau cette année à Paris.

     

    Alexandru Bologa, médaille d’or en para judo

     

    Aujourd’hui, nous mettons toutefois les projecteurs sur le judoka Alexandru Bologa, qui a valu à la Roumanie sa meilleure performance de ces Jeux paralympiques. Il a remporté la médaille d’or de la catégorie des 73 kg en para judo, une compétition destinée aux malvoyants.

     

    Mais qui est ce sportif ? Alexandru Bologa est né le 7 novembre 1995 à Derşida, une localité du département de Sălaj, dans le nord de la Roumanie. Sa vue était déficitaire dès son enfance, et il a fini par devenir complètement aveugle vers l’âge de 7 ans. Une situation difficile à accepter pour sa famille, comme l’avoue le sportif lui-même dans la presse nationale. Sans se laisser décevoir par son handicap, Alex Bologa a pourtant décidé de vivre sa vie au maximum. Sa famille a déménagé à Cluj-Napoca, dans le centre-ouest, pour lui permettre d’étudier dans une école spéciale destinée aux non-voyants.

     

    Le tatami – l’endroit qui le rend heureux

     

    Côté sport, il a pratiqué d’abord la natation, sa première passion, avant de passer au judo. Le tournant de sa vie s’est produit lorsqu’Alex avait 16 ans, note le site sport.ro. La présidente du Comité paralympique roumain, avait lancé un programme pour découvrir les jeunes talents du judo. Lors d’une sélection tenue dans son lycée, Alex a été remarqué par les entraîneurs et sa vie a complètement changé.

     

    « Avant, je ne savais pas ce que le judo signifiait. Mais lorsque j’ai fait mes premiers pas sur le tatami j’ai senti quelque chose de spécial, j’ai senti que j’avais trouvé ma place. La place qui me rendait heureux », avoue le jeune sportif dans le même article.

     

    Une carrière prometteuse

     

    Depuis, les succès s’enchaînent. En 2013, à l’âge de 18 ans, Alex enregistre sa première performance, remportant la médaille d’argent du Championnat du monde des juniors, en Hongrie. Puis, en 2016, il remporte l’Open de Heidelberg et le Grand Prix de Birmingham. La même année, il fait ses débuts aux Jeux Paralympiques, à Rio de Janeiro, où il décroche la médaille de bronze de la catégorie des 60 kg. Même succès en 2021, à Tokyo.

     

    Cette année, à Paris, sa carrière a culminé par la médaille d’or de la catégorie des 73 kg en para judo. Qualifié directement dans les quarts de finale de sa catégorie, Alexandru Bologa y a vaincu Shohruh Mamedov d’Ouzbékistan. En finale, il a affronté dans une lutte spectaculaire, selon les commentateurs, Yergali Shamey du Kazakhstan, obtenant la victoire. Un rêve accompli pour, Alexandru Bologa qui a    la fierté de ses fans et de la Roumanie toute entière. (trad. Valentina Beleavski)

  • La semaine du 19 au 25 février 2024

    La semaine du 19 au 25 février 2024

    Le calendrier des élections a été décidé

    Après de longues négociations les partis qui forment la coalition à la gouvernance en Roumanie se sont finalement mis d’accord, ce mercredi, sur le regroupement de plusieurs scrutins électoraux prévus cette année. Les leaders du Parti Social-Démocrate (PSD) et du Parti National Libéral (PNL) ont annoncé que l’élection locale et celle pour le Parlement Européen auront lieu en même temps, le 9 juin prochain. Suit l’élection présidentielle prévue en septembre, alors que le scrutin législatif national aura lieu en décembre prochain. La stabilité politique et la continuité de la gouvernance, voici les principaux arguments des sociaux-démocrates et des libéraux pour regrouper ces scrutin. Alors que pour le scrutin municipal les deux partis se présenteront sur des listes séparées, pour l’élection au Parlement Européen ils avanceront une liste commune, chose inimaginable dans un passé relativement proche, lorsque les deux étaient des ennemis jurés. Désormais, le PSD et le PNL clament à l’unisson la nécessité de « sacrifier un minimum de leur orgueil » dans l’intérêt des Roumains. De son côté, l’opposition parlementaire de Bucarest considère ce regroupement des scrutins euro -parlementaire et local comme non constitutionnel. Une récente alliance politique intituléeLa Droite Unie, formée de l’Union sauvez la Roumanie (USR), de la Force de la Droite (qui est une dissidence libérale) ainsi que du Parti du Mouvement Populaire (PMP) qui ne fait pas partie du Parlement – cette alliance a donc dénoncé une attaque à l’adresse de la démocratie et se dit prête à l’empêcher, en se servant de tous les instruments légaux à sa disposition. À son tour, le parti ultra nationaliste L’Alliance pour l’Union des Roumains (AUR) a affirmé que, par cette démarche, la démocratie avait été officiellement tuée par les leaders social-démocrate Marcel Ciolacu et respectivement libéral Nicolae Ciuca, qui, à ses yeux, tentent désespérément de garder le pouvoir pour les 10 années à venir, en promouvant une stabilité illusoire.

     

    Les décisions du Conseil suprême de défense de la Roumanie

    Convoqué par le président du pays Klaus Iohannis, le Conseil Suprême de Défense de la Roumanie s’est réuni cette semaine, à Bucarest. Principal sujet à l’agenda du Conseil : lagrave situation de sécurité dans la région de la mer Noire et ses implications pour la Roumanie. Dans ce contexte, les membres du Conseil ont décidé de mesures censées renforcer les forces armées roumaine, ainsi qu’un d’un paquet d’actionspourconsolider aussi le système national de sécurité cybernétique. « Pour la Roumanie, la guerre en Ukraine voisine maintient les risques d’incidents qui pourraient affecter le territoire et les citoyens du pays, ainsi que les dangers concernant la sécurité de la navigation dans la mer noire », a martelé leConseil suprême de défense de la Roumanie. C’est pourquoi ces membres ont également analysé les mesures déjà prises pour protéger l’intégrité du territoire national et de la population et ils ont aussi discuté des actions supplémentaires à mettre en place, étant donné l’aggravation de la situation de sécurité dans la région. Il a aussi été décidé que la Roumanie continue les démarches diplomatiques censées déterminer la Russie à mettre fin à son agression militaire en Ukraine, qui a démarré il y a deux ans, le 24 février 2022.

     

    Bucarest réagit au décès d’Alexey Navalny

    Cette semaine encore, le ministère roumain des Affaires Etrangères a convoqué l’ambassadeur russeà Bucarest pour parler de la mort subite, dans une prison près du Cercle polaire, du politicien russe d’opposition, Alexey Navalny,47 ans. La responsabilité pour la mort de celui-ci revient exclusivement aux autorités russes, a transmis la diplomatie roumaine au représentant de Moscou, demandant une investigation transparente, indépendante et exhaustive concernant les circonstances dans lesquelles s’est produit le décès de celui-ci. Selon Bucarest, les autorités russes ont l’obligation morale de transmettre sans délai à la famillele corps du défunt. A Bucarest encore le président Klaus Iohannis et d’autres dignitaires roumains ont exprimé leur tristesse pour la mort de ce représentant de l’opposition politique russe. De même, des dizaines de personnes ont déposé des fleurs et des chandelles devant le siège de l’ambassade de Russie à Bucarest ; avec le message : « Il ne faut jamais arrêter de lutter pour la démocratie !» .

     

    Les Roumains d’Espagne auront bientôt la double nationalité

    Bonne nouvelle, cette semaine, pour les Roumains établis en Espagne. À compter de cette année, ils pourront bénéficier de la double nationalité roumaine et espagnole, comme il a été annoncé à l’issue des rencontres avec des officiels de Madrid, par le président du Sénat de Bucarest, Nicolae Ciuca et par le président de la commission pour la politique étrangère Titus Corlăţean. Pourtant, les gouvernements des deux pays doivent encore mettre au point plusieurs aspects techniques, ont encore déclaré les deux responsables. C’est pourquoi, le document mettant en place la double nationalité sera le plus probablement parachevé à l’occasion de la visite du premier ministre espagnol, Pedro Sanchez en Roumanie. La double nationalité est un sujet important pour la communauté roumaine d’Espagne, dont les membres sont à présentobligés de renoncer à la nationalité roumaine s’ils veulent obtenir la nationalité espagnole. À l’heure où l’on parle, l’Espagne déroule des accords portant sur la double nationalité, uniquement avec ses voisins, la France et le Portugal. À noter aussi que les plus d’un million de Roumains établis en ce moment en Espagne, forment la deuxième communauté étrangère de ce pays en termes de dimensions, après celle marocaine.

     

    Qualifications aux JO de Paris

    La sélection nationale de water-polo masculin de la Roumanie s’est qualifiée aux Jeux olympiques de Paris de cet été et selon le tirage aux sorts, ; la Roumanie fera partie du Groupe A, aux côtés de la Croatie, l’Italie, la Grèce, des États-Unis et du Monténégro. La sélection nationale de water-polo masculin a achevé le Championnat du monde de Doha, au Qatar, en 10e position, alors que c’est au moins la huitième place qui lui aurait assuré la qualification olympique. Pourtant, l’Afrique du Sud, qui était qualifiée en tant que meilleure équipe de son continent, a renoncé à sa participation aux Jeux olympiques de Paris. Par conséquent, la Roumanie, qui était la mieux placée parmi les équipes non qualifiées, a pu remonter dans le classement olympique.

    Par ailleurs, la sélection de tennis de table féminin de la Roumanie s’est inclinée devant le Japon, jeudi, dans les quarts de finale du Championnat du monde qui se déroule à Busan, en Corée-du-Sud. La Roumanie a raté le podium de cette compétition, mais grâce à son accès dans les quarts de finale, elle a obtenu la qualification aux Jeux olympiques de Paris. (Trad. Valentina Beleavski)