Tag: Parquet général

  • 06.12.2019 (mise à jour)

    06.12.2019 (mise à jour)

    Gouvernement – Le
    premier ministre roumain, Ludovic Orban, a annoncé ce vendredi, en début de la
    réunion de son Cabinet, que l’Exécutif de Bucarest allait engager sa
    responsabilité sur plusieurs projets législatifs importants dont celui des
    plafonds budgétaires et des modifications aux lois de la justice. Le premier
    ministre libéral a encore précisé que l’acte normatif concernant les plafonds
    budgétaires était nécessaire afin de finaliser la loi du budget d’Etat et du
    budget de la sécurité sociale. Quant aux lois de la justice, les modifications porteront
    sur la retraite anticipée des magistrats, la composition des formations
    collégiales des cours de justice et l’ancienneté professionnelle requise pour
    entrer dans la magistrature. Le premier ministre Ludovic Orban a fait savoir
    que la décision d’engager la responsabilité du gouvernement sur les projets
    législatifs en question ferait l’objet d’une réunion du Cabinet, prévue mardi
    prochain, afin d’ouvrir la procédure parlementaire.






















    Justice – Le
    Comité des ministres du Conseil de l’Europe se dit profondément préoccupé par
    l’abrogation du recours compensatoire par le Parlement roumain, en l’absence
    d’autres compensations conformes à la Convention européenne des droits de
    l’homme. Le ministre roumain de la justice, Cătălin Predoiu, a récemment
    expliqué la situation à Strasbourg. Le Comité des ministres rappelle, dans un
    communiqué officiel, « les problèmes structurels » de la Roumanie
    liés à la surpopulation carcérale et aux conditions de détention inhumaines et
    dégradantes. Le Comité souligne néanmoins les progrès importants réalisés,
    notamment en matière de réduction de l’excédent de détenus dans les prisons.
    Strasbourg indique avoir pris note des explications fournies au sujet des
    effets dommageables du recours compensatoire et salue l’engagement du
    gouvernement de Bucarest d’élaborer un plan d’action extensif. Le ministre
    Cătălin Predoiu est invité à présenter, en mars 2020, les mesures envisagées
    ainsi qu’un système de compensations à effet rétroactif, qui couvre tous les
    cas similaires en accord avec la Convention européenne des droits de l’homme.




















    Révolution – Les
    manifestations marquant le 30-e anniversaire de la Révolution anticommuniste de
    Roumanie ont démarré ce vendredi à Timisoara (ouest), ville où tout avait
    commencé, en décembre 1989. Au programme, deux lancements de livres :
    le volume «Chandelle contre le temps», écrit par Titus Suciu et Vasile Bogdan, et le bulletin scientifique «
    Mémorial 89 », publié par l’Union des écrivains de Roumanie. Deux semaines
    durant, il y aura des marches sur les itinéraires de la Révolution, des cérémonies
    et des services religieux rendant hommage aux héros et aux martyrs de la
    révolution, mais aussi des assemblées festives, des colloques, des expositions,
    des concerts et des lancements de livres. S’y ajouteront des événements
    destinés à la jeune génération, pour garder vive la mémoire de ceux qui ont
    sacrifié leur vie pour la liberté. Une journée de deuil sera observée à
    Timisoara, le mardi 17 décembre, tandis que le 20 décembre les manifestations
    culmineront par plusieurs festivités et grands concerts marquant le jour où Timisoara
    devenait la première ville roumaine libérée du communisme.




















    Colectiv – En
    Roumanie, l’ancien ministre de la santé Nicolae Bănicioiu a été auditionné, ce
    vendredi, par les procureurs du Parquet général dans le cadre de l’affaire de
    l’incendie de la boîte de nuit Colectiv, d’octobre 2015. Les procureurs
    enquêtent sur l’intervention des autorités après le sinistre. En novembre 2015,
    peu après la tragédie, Nicolae Bănicioiu déclarait que les autorités roumaines
    n’avaient pas besoin d’aide de l’étranger pour traiter les blessés. Une année
    plus tard, les parents des victimes ont déposé au Parquet général une plainte
    pénale contre plusieurs responsables gouvernementaux et du système de santé,
    pour la mauvaise gestion de l’après incendie. Le Parquet général avait ouvert
    une action pénale contre X pour homicide involontaire en forme aggravée, abus
    de fonction et faute professionnelle. Lundi, le Tribunal de grande instance de
    Bucarest devrait prononcer une première sentence dans le procès ouvert contre
    les patrons de la boîte de nuit, les pompiers chargés de contrôler la
    conformité aux normes anti-incendie, l’ancien maire de l’arrondissement où se
    trouvait la discothèque et les représentants de la compagnie qui avait installé
    les feux d’artifices à l’origine du sinistre qui avait fait 65 morts et
    plusieurs centaines de blessés.


















    Handball – La sélection de handball féminin de
    Roumanie s’est imposée, vendredi, devant la Hongrie, 28 à 27, au bout d’un
    match dramatique, la victoire lui assurant la qualification dans les poules
    principales du Championnat du monde, accueilli par la Japon. Les handballeuses
    roumaines joueront leur chance de se qualifier pour les Jeux Olympiques de
    l’année prochaine.




    Météo – Les
    températures repartent à la hausse en Roumanie, où samedi les maximales de
    l’air se situeront entre 4° et 12°.

  • Quatre ans depuis l’incendie de Colectiv

    Quatre ans depuis l’incendie de Colectiv

    Le vendredi noir. C’est comme ça que l’incendie déclaré le 30 octobre 2015 dans la boîte de nuit Colectiv, de Bucarest, est resté gravé dans la mémoire collective. Les flammes qui ont consumé le club cette nuit – là, tuant et brûlant des dizaines de jeunes réunis pour un concert de musique rock, ont profondément marqué la conscience des masses.


    Cela fait trois ans déjà que, suite à la plainte déposée par les familles et les proches des victimes contre les responsables du gouvernement, du système sanitaire et des services de secours, l’affaire Colectiv se retrouve sur la table du Parquet général. Les patrons de la boîte font également l’objet d’une enquête, car, au moment de la catastrophe, leur club fonctionnait en l’absence d’un certificat de sécurité incendie. Et puis, on ne saurait oublier de mentionner sur la liste des accusés, les représentants de la société qui a organisé le feu dartifices, celui même qui a provoqué les étincelles fatales.



    A l’époque, la tragédie de Colectiv a entraîné la chute du gouvernement social – démocrate de Victor Ponta, obligé de démissionner sous la pression des dizaines de milliers de protestataires qui criaient à l’unisson La corruption tue ! » Inconscience, négligence et indifférence, c’est par de tels mots que les Roumains décrivaient la réaction des autorités au moment de l’incendie de Colectiv. A ces mots, d’autres encore plus graves pourraient s’ajouter depuis la mise en ligne, vendredi dernier, d’une vidéo montrant la réaction du premier équipage de l’Inspection pour les situations d’urgence arrivé sur les lieux du drame. Et ces mots sont d’autant plus terribles qu’il s’agit d’incompétence, de manque de compassion et même de tentative de dissimuler la vérité.



    L’enregistrement montre des sapeurs-pompiers incapables de prêter secours et même le chef du service qui, sous la pression, semble se mettre en colère contre les personnes décédées. Des accusations rejetées par la suite par un Service d’urgence qui décline toute responsabilité et affirme ne pas avoir délibérément caché la vidéo. N’empêche. Les procureurs militaires ont ouvert un nouveau dossier pénal contre X pour homicide et blessures involontaires, abus de fonction, négligence, destruction et soustraction de preuves liées à l’intervention des autorités sur les lieux de la tragédie et à la décision de cacher les vidéos enregistrées sur place.



    Par ailleurs, une nouvelle enquête pénale a été démarrée pour soustraction et destruction de preuves et documents relatifs au fait que des militaires de l’Inspection générale pour les situations d’urgence ont caché pour une si longue période de temps des moyens de preuve consistant en enregistrements audio et vidéo ou en photos décrivant la réaction des autorités ultérieure à la tragédie. Enfin, les procureurs ont décidé de lancer aussi une poursuite pénale pour profanation de cadavres à l’encontre d’un militaire qui, selon la vidéo rendue publique, aurait adressé des mots injurieux à certaines personnes décédées.


    Aux traumas physiques et pscychiques subis par les Roumains à l’époque, un autre vient de s’ajouter. Il s’agit de l’horreur causée par la confirmation des plus sombres soupçons à l’égard des autorités. (Trad. Ioana Stancescu)

  • A la Une de la presse roumaine du 04.02.2013

    A la Une de la presse roumaine du 04.02.2013


    « L’étiquette est un code de comportement basé sur l’honnêteté et le respect », lit-on à la une du quotidien Adevarul. Ce sont les paroles de Sandra Gatejeanu Gheorghe, une jeune roumaine de 26, qui gère le protocole de la famille royale de Roumanie. Elle a expliqué dans un interview accordé au journal Adevarul, que les Roumains se situent au milieu du classement de la politesse européenne. Le manque de ponctualité, l’utilisation des téléphones portables durant les rencontres ou dans les espaces publics où cela est interdit et le fait de ne pas confirmer à temps la participation aux différents événements, voici les principaux problèmes des Roumains en matière de bonnes manières affirme Sandra Gatejeanu Gheorghe, dans l’interview qu’elle a accordé au quotidien Adevarul.


    L’étiquette et la politesse ne caractérisent pas la classe politique roumaine. En témoigne les controverses issues autour du rapport sur la justice élaboré par la Commission Européenne dans le cadre du Mécanisme de coopération et de vérification. L’interprétation que le président roumain Traian Basescu a donné au document figure dans les pages de tous les quotidiens parus en ce début de semaine à Bucarest. « Le rapport est un miroir juste de l’activité des institutions de l’Etat, basé sur les faits et les actions politiques des politiciens roumains », a déclaré Traian Basescu cité par Adevarul. « Un miroir dans lequel nous n’aimons pas regarder », titre Evenimentul zilei citant aussi le chef de l’Etat qui s’exprimait lors d’une conférence de presse organisée ce dimanche. Traian Basescu a également constaté les aspects positifs signalés dans ce rapport, comme l’activité de la Haute cour de cassation et de justice, le Conseil supérieur de la magistrature, le Parquet anticorruption, le Parquet général et l’Agence nationale d’intégrité. Les hommes politiques, le gouvernement et le Conseil national de l’audiovisuel figurent parmi les personnages négatifs du rapport aux yeux du président Traian Basescu, qui recommande aux hommes politiques roumains d’envoyer à Bruxelles une liste de choses à faire pour corriger les critiques du Rapport sur la Justice, explique Evenimentul zilei. « Prestidigitations de propagande et exercices de démagogie », c’est ainsi que caractérise Jurnalul national les déclarations du chef de l’Etat. Celui-ci a joué à nouveau son rôle de politicien démocrate inquiet de l’avenir de son pays, martèle Jurnalul national. Le quotidien cite le porte-parole du Parti social démocrate selon lequel les déclarations du chef de l’Etat faites en marge du rapport de la Commission européenne ne font qu’illustrer « les obsessions de Traian Basescu ».


    « L’apocalypse de l’immigration »c’est l’obsession de la presse britannique, explique Jurnalul national, selon lequel les vagues de chômeurs roumains et bulgares qui s’apprêtent à profiter de la prospérité britannique constituent un sujet qui revient quotidiennement dans la presse du royaume. A commencer par la fin 2013, les Roumains et les Bulgares bénéficieront des mêmes droits de circulation et de travail dont jouissent les ressortissants des autres 25 pays de l’UE, explique Jurnalul national. C’est une question épineuse du point de vue politique aussi, puisque les autorités britanniques envisagent de limiter l’accès des Roumains et Bulgares aux aides sociales par exemple. « La presse ne fait que semer la panique puisqu’elle ne dispose pas d’estimations claires au sujet du nombre de Roumains et Bulgares qui se préparent à chercher un emploi au Royaume-Uni », lit-on dans Jurnalul national. Par contre à Bucarest, le quotidien en-ligne gandul.info poursuit cette sa campagne d’invitations lancées aux britanniques de se rendre en Roumanie, avec des messages tels : « notre bière pression est moins chère qu’une bouteille d’eau chez vous ». Argument imbattable !