Tag: partenaire

  • 16/06/2022 (mise à jour)

    16/06/2022 (mise à jour)

    Ukraine — Le président de la Roumanie, Klaus Iohannis, a condamné, jeudi, à Kiev, l’utilisation des exportations de céréales par la Russie comme une arme. Il a appelé à l’implication de tous les acteurs importants pour convenir sur une « coalition d’Etats » qui soutienne les efforts internationaux de création de « corridors bleus » pour le transport maritime, en toute sécurité, par la mer Noire. Jeudi, le président de l’Ukraine, Volodymyr Zelensky, a reçu, à Kiev, ses homologues roumain, Klaus Iohannis, et français, Emmanuel Macron, le chancelier allemand, Olaf Scholz, et le premier ministre italien Mario Draghi. M Zelensky a rencontré les quatre leaders européens tout de suite après leur visite à Irpin, ville à proximité de Kiev, bombardée par les Russes depuis le début de l’invasion déclenchée le 24 février dernier. A Irpin, les leaders européens ont dénoncé la tragédie humaine inimaginable et les destructions terribles. Le président de la Roumanie a affirmé, dans un message sur Twitter, qu’il n’y a pas de mots pour décrire la tragédie humaine et les destructions terribles qu’il a vues à Irpin. Le président français a fait l’éloge de l’héroïsme des Ukrainiens et a affirmé que l’Ukraine doit continuer à résister devant les attaques de l’armée russe et vaincre. Le chancelier allemand a précisé, à son tour, que les actions de la Russie dans la guerre contre l’Ukraine ne visent que la destruction. Le premier ministre italien a assuré que tout serait reconstruit.



    Transports — Dans les prochains jours, le réseau de chemin de fer roumain CFR mobilisera à Galaţi (est) des ouvriers afin d’effectuer des travaux sur la ligne reliant l’Ukraine à la Roumanie en passant par la République de Moldova. L’objectif étant d’acheminer des marchandises depuis l’Ukraine. La compagnie a proposé de réhabiliter 5 km de voies dans les 60 prochains jours afin de faciliter le transport de céréales depuis l’Ukraine. La zone franche de Galaţi, proche de la frontière, dispose de grues permettant le transbordement des marchandises dans les wagons adaptés au réseau ferroviaire de l’UE. Afin de faciliter ces opérations, le Ministère des Transports roumain a décidé la mise en place d’une voie à double écartement sur une ligne non utilisée depuis plus de 30 ans. Cela permettra de décharger les wagons arrivés de République de Moldova pour charger directement les marchandises dans les navires à quai dans le port fluvial sur le Danube.



    Roumanie-France — La Roumanie est plus qu’un partenaire stratégique pour la France, étant donné les valeurs communes et la francophonie — a déclaré jeudi l’ambassadrice de France à Bucarest, Laurence Auer. Ces déclarations surviennent un jour après la visite en Roumanie du président français, Emmanuel Macron. Le chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis, a affirmé à l’occasion que les relations entre les deux Etats sont excellentes. La coopération entre la Roumanie et la France en termes de sécurité a connu dernièrement une intensification particulière et bienvenue, sur la toile de fond de la crise engendrée par l’agression militaire de la Fédération de Russie en Ukraine — a ajouté le président Iohannis. Il a remercié de nouveau pour la présence des militaires français en Roumanie et pour le rôle de nation cadre de la France pour le Groupement tactique de l’OTAN qui s’y trouve. Le rendre opérationnel aussi vite que possible constitue une priorité de premier ordre.



    Pratiques spéculatives — Le projet d’ordonnance d’urgence relatif à la lutte contre les pratiques spéculatives a été adopté jeudi par le gouvernement de Bucarest. Ces dernières semaines, il avait été discuté en première lecture. La protection du consommateur final et le bon fonctionnement des marchés sont les principaux aspects visés par l’ordonnance d’urgence relative à la lutte contre les pratiques spéculatives, a dit le président du Conseil de la concurrence, Dan Virgil Pascu. Il a précisé que le cabinet pourra adopter, par arrêté et seulement dans des situations spéciales, une liste de biens et de services afin de les protéger des tendances spéculatives. Ce jeudi encore, l’Exécutif a approuvé une ordonnance d’urgence conformément à laquelle les embauches dans le système public seront suspendues à partir du 1er juillet. Cet acte règlementaire prévoit qu’il n’y aura plus de concours de recrutement jusqu’à la fin de l’année en cours. Le porte-parole du gouvernement, Dan Cărbunaru, a précisé que cette mesure était nécessaire afin de réduire certains frais de fonctionnement des institutions publiques.



    Céréales — Selon le ministre roumain de l’Agriculture, Adrian Chesnoiu, la récolte de céréales sera cette année inférieure à celle de 2021, mais elle assurera les quantités nécessaires à l’exportation. La Roumanie compte parmi les plus grands exportateurs de céréales de l’UE, le Moyen Orient, et notamment l’Egypte, étant son principal destinataire. Les exportations roumaines partent depuis le port de Constanţa (sud-est) que l’Ukraine voisine utilise aussi en tant que route alternative depuis que la Russie ait bloqué les ports ukrainiens à la mer Noire, il y a quatre mois. Le port de Constanţa en ressent la pression, affirme le ministre Chesnoiu. A noter quen 2021, la Roumanie avait enregistré une récolte record de céréales. En général, les quantités récoltées dépassent deux ou trois fois le nécessaire du pays.



    Politique — Le parti d’opposition USR (Union Sauvez la Roumanie) a déposé une motion simple à la Chambre des députés. Adressée au ministre de l’Education, Sorin Cîmpeanu, ce dernier est considéré responsable de l’augmentation du taux d’abandon scolaire ainsi que des mauvais résultats enregistrés par les élèves, deux conséquences de la mauvaise gestion du système d’enseignement. L’USR accuse le ministre de vouloir réformer les modalités d’examen sans tenir compte de l’avis des acteurs sur le terrain, de retarder l’élaboration d’une nouvelle loi sur l’Education, le tout sans prendre aucune mesure contre le plagiat. La motion fera l’objet d’un débat le mois prochain, lors d’une session plénière de la Chambre des députés, mais le vote final est prévu mercredi prochain.



    Examen — Plus de 150 000 élèves ont passé leur épreuve écrite de mathématiques dans le cadre du brevet national. Un examen qui déterminera leur passage dans le cycle supérieur, en lycée général ou technologique. Lundi, la plupart d’entre eux ont passé leur épreuve écrite de Langue et littérature roumaine, alors que les élèves issus des minorités linguistiques passeront leur épreuve de Langue et littérature maternelle ce vendredi. La période des examens se poursuivra la semaine prochaine avec les épreuves du baccalauréat.



    Gaz — L’exploitation de gaz roumain a débuté en mer Noire dans la zone de Midia. Les premières quantités ont été livrées au Système de transport national roumain. On estime que cette année le pays produire un demi-milliard de mètres cubes de gaz. Midia est le premier nouveau projet d’exploitation de ces 30 dernières années sur le plateau continental roumain en mer Noire, et devrait couvrir environ 10 % de la demande en gaz du pays.



    Justice — L’ancienne ministre du Tourisme, Elena Udrea, a été amenée de Bulgarie en Roumanie, où elle purgera une peine de six années de prison ferme dans le dossier appelé « Gala Bute », pour corruption passive et abus de fonctions. En avril, le jour de l’arrêt définitif, Mme Udrea a quitté le pays, mais elle a été capturée en Bulgarie, alors qu’elle tentait de rejoindre la Grèce. Le 10 juin dernier, la Cour d’appel de Sofia a accueilli la demande des autorités roumaines relative à l’extradition de l’ancienne ministre. En Roumanie, Elena Udrea fait l’objet d’un autre dossier de financement illégal de la campagne pour l’élection présidentielle de 2009. Elle a été condamnée en première instance à 8 années de prison ferme. Udrea a été une proche collaboratrice de l’ancien président de droite du pays, Traian Băsescu ; récemment, la justice a rendu un arrêt confirmant qu’il avait été collaborateur de la Securitate, la police politique communiste.



    Refugiés – Selon la Police aux frontières, 9 762 ressortissants ukrainiens sont entrés sur le territoire roumain ce mercredi, soit 15 % de plus que la veille. Près d 1,2 millions dUkrainiens se sont réfugiés ou ont transité par la Roumanie depuis le début du conflit, le 24 février dernier.

  • Discussions diplomatiques roumano-américaines

    Discussions diplomatiques roumano-américaines

    La Roumanie continuera d’être un partenaire stratégique fort et fiable des États-Unis, et aussi un allié dévoué de l’OTAN, a assuré mardi le ministre des Affaires étrangères, Bogdan Aurescu, lors d’un entretien téléphonique avec son homologue américain Antony Blinken. Depuis Washington, le nouveau secrétaire d’État a félicité la Roumanie d’être un membre robuste de l’Alliance et aussi pour son engagement à renforcer la sécurité dans la région de la mer Noire. L’importance de la coordination avec les partenaires qui partagent les mêmes valeurs et priorités stratégiques ainsi que la nécessité de promouvoir la démocratie et l’État de droit, y compris par un renforcement de la résilience stratégique au niveau international, ont été soulignées dans la discussion, selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères de Bucarest.



    Les deux diplomates ont également passé en revue l’évolution récente des relations bilatérales dans des domaines stratégiques, exprimant leur intérêt pour la mise en œuvre des initiatives visant à consolider la sécurité énergétique. Dans ce contexte, les discussions ont porté sur la coopération bilatérale en cours dans le domaine du nucléaire civil et sur les efforts de diversification des sources de gaz en Europe. L’importance des ressources gazières stratégiques du plateau continental de la mer Noire a été évoquée.



    Antony Blinken a exprimé l’appréciation des États-Unis pour les progrès de la Roumanie en matière d’État de droit, de réforme de la justice et de lutte contre la corruption, qui sont également pertinents au niveau régional. Il a mis en exergue le fait que ces mesures contribuent de manière décisive à la création d’un environnement d’affaires et d’investissements attrayant pour les partenaires économiques américains. Le secrétaire d’Etat américain a souligné que le développement des relations économiques avec la Roumanie restait une priorité.



    D’autre part, cependant, le rapport 2020 du Département d’État, cité par le correspondant de Radio Roumanie à Washington, met en garde, entre autres, qu’il existe dans notre pays une corruption très présente au niveau officiel. Le rapport indique également que le système judiciaire a pris des mesures pour condamner et punir les responsables qui ont commis des illégalités, mais les autorités n’ont pas disposé de mécanismes efficaces pour l’application des peines. Elles ont ajourné les procédures liées aux abus policiers et aux faits de corruption, ce qui a souvent conduit à des acquittements.



    Pour en revenir à l’appel téléphonique, le chef de la diplomatie de Bucarest a plaidé pour que les États-Unis s’investissent financièrement dans la réalisation de certains projets en Roumanie. A cet effet, il a souligné qu’en dehors d’une présence militaire américaine accrue dans notre pays et dans la région, il est également nécessaire de renforcer la présence économique et les investissements. Il a aussi noté l’intérêt d’accéder rapidement au programme d’exemption de visa (Visa Waiver) et d’approfondir la coopération dans la lutte contre les phénomènes à impact négatif tels que la traite des êtres humains. Les ministres des Affaires étrangères ont également évoqué le 10e anniversaire de l’entrée en vigueur de l’Accord sur l’installation du système américain de défense antimissile balistique en Roumanie ainsi que les cinq ans de l’opérationnalisation de la facilité anti-missiles de Deveselu (sud).


    (Trad. : Ligia)

  • La Roumanie – 10 ans de présence au sein de l’OTAN

    Pendant la réunion solennelle des chambres réunies du Parlement de Bucarest consacrée à l’anniversaire des 10 ans de participation roumaine dans l’Alliance Nord-Atlantique des personnalités politiques du moment ont souligné la valeur de la décision de Bucarest d’il y a une décennie de choisir la direction européenne et euro-atlantique en tant que vecteur d’évolution historique du pays.



    Le premier ministre Victor Ponta a dit que l’adhésion à l’OTAN et l’intégration dans lUE ont été les plus importants objectifs atteints par la Roumanie ces 25 dernières années. Il a précisé que grâce à cette adhésion, la Roumanie se trouve aujourd’hui « dans une situation privilégiée de sécurité, de réponse efficace, cohérente et plausible à l’égard de n’importa quelle menace à l’adresse de sa sécurité nationale » tout en soulignant que les événements récents d’Ukraine montrent que la sécurité doit toujours être renforcée et que la Roumanie a un devoir fondamental vis-à-vis de sa région : assurer prioritairement l’intégrité et la sécurité de la République de Moldova, de la Georgie et de l’Ukraine. Ponta a remercié les partenaires transatlantiques et européens pour leur confiance que la Roumanie peut-être un partenaire « capable et sérieux » ainsi que les militaires roumains qui ont fait preuve de dévouement, bonnes compétences professionnelles et courage.



    Dans la même réunion, le président roumain Traian Bàsescu a dit que l’obligation générale est de « collaborer pour le bien de la nation », la consolidation de sa capacité de défense comprise, et a adressé un appel au Gouvernement et au Parlement pour identifier les meilleures voies pour équiper l’Armée roumaine et accroître sa capacité opérationnelle.



    Dans une déclaration prononcée devant le plénum Gabriel Vlase, chef de la délégation parlementaire roumaine à l’Assemblée Parlementaire de l’OTAN, on affirme que l’adhésion à l’Alliance a remis en ordre la place et le rôle de la Roumanie dans l’architecture internationale de sécurité : “Sur cette toile de fond, la Roumanie a participé ces dernières années au développement de la constituante européenne du système américain de défense anti-missile qui va représenter une contribution importante au programme de l’OTAN de défense contre les missiles balistiques.”



    Pendant les 10 ans d’activité au sein de l’OTAN, 40 000 de militaires roumains se sont trouvés en missions de maintien de la paix dans les Balkans Occidentaux, en Afghanistan, en Iraq et dans le Nord de l’Afrique. L’Armée roumaine a perdu 26 militaires dans tous les théâtres d’opérations et plus de 140 y ont été blessés. Quant au budget alloué à la défense, les leaders de Bucarest espèrent que celui-ci parviendra dans les années à venir à 2% du PIB de la Roumanie. (trad.: Costin Grigore)