Tag: Pata Rat

  • Waste Side Story

    Waste Side Story

    Spectacolul de operă contemporană “Waste Side Story” a adus în premieră pe scena Operei Naționale din Cluj-Napoca viața comunității din Pata Rât, groapa de gunoi a orașului. Echipa spectacolului este formată atât din artiști lirici, cât și din locuitori din Pata Rât, iar spectacolul, care a avut premiera în luna mai, ar urma intre în repertoriul Operei.

     

    Regizorul spectacolului este Dan Vasile, care spunea: „Waste Side Story e despre povești pe care le aruncăm la gunoi pentru că e mai comod așa. Iar în spatele fiecărei povești e, de fapt, o viață. Și fiecare viață contează.”

     

    Libretul, semnat de actrița și scenarista Mara Căruțașu, a fost scris pe baza unor unor ateliere în cadrul comunității, în timpul cărora au avut loc discuții cu locuitorii din Pata-Rât. Muzica a fost compusă de compozitorii germani Dominik Schuster și Tobias Gröninger. Dirijor este Adrian Morar, iar scenografia este semnată de Magdy Hawash.

     

    Conform site-ului gopr.ro, Pata Rât, aflat la 7 kilometri de centrul Clujului, este cel mai mare ghetou din Europa, aflat lângă un depozit de deșeuri. Este o așezare urbană informală segregată spațial, cu deprivări multiple (mediu toxic, spațiu redus de locuire și lipsa utilităților de bază) unde locuiesc aproximativ 2500 de persoane, peste 70% romi, dintre care peste 1100 copii.

     

    Vă invit să ascultaţi un reportaj de Cristina Galbici Papuc, masterandă la Universitatea Babeş-Bolyai, din Cluj, pe baza înregistrărilor realizate de colegii de la TVR Cluj.

     

  • Habitations informelles

    Habitations informelles

    Les spécialistes en urbanisme examinent, depuis plusieurs années, la situation des gens qui habitent ces maisons improvisées, construites sur des terrains abandonnés. Bogdan Suditu est un tel expert. : « C’est un phénomène qui prend de l’ampleur et qui n’est pas très connu au niveau national. Le ministère du Développement a réalisé deux études, mais les choses se sont arrêtées là. Les membres de ces communautés ne possèdent pas de titres de propriété ou de papiers d’identité. Ils ne sont donc qu’à moitié citoyens de ce pays, ce qui n’est pas normal. Dans ces conditions, ils ne peuvent pas bénéficier légalement des services publics, ils ne peuvent pas se connecter légalement au réseau d’électricité ou s’inscrire à une auto école et ainsi de suite. Fréquenter les cours du primaire est difficile à cause du manque de pièces d’identité. En Roumanie, les habitats informels formés à l’extérieur des villes ou des villages comptent entre 3.000 et 6.000 personnes. Ces zones ne figurent pas sur les cartes des localités, ni dans les documents des municipalités. Ce sont des territoires qui n’appartiennent à personne ; ces endroits sont marqués sur les cartes par une hachure qui indique un pré, une zone touchée par des glissements de terrain, un endroit où les habitants de la ville ou du village en question jettent les déchets. »

    C’est le cas – devenu notoire il y a quelques années – des gens de Pata-Rât. Située dans la banlieue de la ville de Cluj, près de la déchèterie, cet habitat informel comptait quelque 300 familles pauvres et pour la plupart d’ethnie rom, évacuées du centre ville. S’y sont ajoutés des habitants des villages situés à proximité, qui y cherchaient des moyens de subsistance. La municipalité a voulu renoncer à cette déchèterie et y construire une autre, écologique. Cela aurait signifié une nouvelle évacuation des gens de Pata-Rât, déjà confrontés aux problèmes propres à la vie sur un terrain abandonné. Bogdan Suditu. « Certains de ces habitats sont formés de gens que le village a bannis et obligés à s’y installer, après quoi il les y a oubliés. C’est le cas de l’habitat informel de Valea Corbului. En 1950, l’Etat roumain a dit à une quarantaine de familles : « Vous allez vous installer là ! » Et il les y a oubliés pendant 60 ans. De nos jours, on a constaté que 1300 personnes y vivent, la localité s’étant développée dans des conditions partiellement illégales. La responsabilité est partagée et nous devons tous l’assumer. »

    Valea Corbului est un village du département d’Argeş (dans le sud de la Roumanie), à la périphérie duquel s’est constitué un habitat informel comptant 3.000 habitants sans accès aux services communaux. Marius Păcuraru est un de ces habitants. :« En 2001-2002, le village de Valea Corbului s’est agrandi, des maisons étant construites dans la zone que j’habite à présent. Pour tout le monde, ce fut un peu pareil. Mes parents, par exemple, qui n’avaient pas de maison, y sont allés, y ont mesuré un lopin de terre et c’est là que j’habite maintenant. Ce qui est triste, c’est que les lignes à haute tension passent au-dessus de ma cour. Le courant y mesure au moins 40.000 Volts et cela a un impact sur notre santé. Les lignes passent au-dessus de mon potager. Si j’y travaille pendant deux heures, j’ai mal à la tête et je commence à me sentir mal. Mes enfants, non plus, ne se sentent pas bien. Si j’avais connu les désavantages de ce lieu, si les autorités m’en avaient informé, je n’y aurais pas bâti ma maison. En outre, un tiers des habitants de Valea Corbului n’ont pas accès aux réseaux d’eau et d’électricité. En 2014, un groupe d’habitants a tenté de démarrer un projet financé par des fonds européens ; ils ont constaté avec surprise qu’ils ne pouvaient rien faire sans titres de propriété. Tout s’est donc arrêté là. »

    La capitale roumaine, Bucarest, connaît, elle aussi, des problèmes similaires. Dans le quartier de Ferentari, le plus pauvre et confronté aux plus grands défis, il n’y a pas d’habitats informels. Il existe pourtant des habitations informelles et des habitants qui n’ont pas accès aux services communaux. Récemment, un des distributeurs d’électricité, la compagnie ENEL, par ses programmes de responsabilité sociale corporative (RSC), a aidé des gens de ce quartier à se brancher au réseau d’électricité. Rodica Păun, médiatrice communautaire et habitante de longue date du quartier, y a contribué. : « Il n’y a pas que le problème des papiers d’identité, des contrats de location et des contrats de vente-achat, il y a aussi le problème de la pauvreté, le problème des rats… Ne possédant pas de papiers d’identité, les gens n’ont pas eu accès à l’éducation, ils n’ont pas d’emplois, car personne ne vous embauche sans papiers et sans éducation. Par l’intermédiaire de la compagnie ENEL, nous avons réussi à faire brancher une centaine de personnes au réseau électrique. Tous les cas ne sont pas complètement solutionnés. Il y a des zones où les gens n’ont pas de titres de propriété, ils sont tout au plus en possession d’un reçu écrit à la main ou d’une copie de ce reçu. Ils n’ont pas de permis de construire. Et sans permis de construire on ne peut pas signer un contrat avec un distributeur d’électricité. Les gens qui habitent un immeuble à plusieurs étages se branchent plus facilement, mais pour une maison individuelle, le branchement n’est pas possible sans permis de construire. Les gens qui ne possèdent pas les documents nécessaires n’ont pas non plus accès au réseau d’eau ou aux services de salubrité. »

    Ces gens-là ne peuvent être aidés que par une meilleure communication et coopération entre les autorités, les fournisseurs de services et la communauté. Pourtant, pour résoudre ce problème, on doit commencer par le reconnaître et l’assumer. Bogdan Suditu. : « Ce phénomène n’est pas spécifique à la Roumanie. Il a été spécifique des pays depuis l’Europe Occidentale – à commencer par la France, l’Espagne et le Portugal – jusqu’aux pays de l’Est du continent et des Balkans. La situation a été graduellement résolue, car elle a été reconnue et assumée. Il y a un premier pas à faire : que le législateur, celui dont émanent les règles, dise : «Oui, ce problème existe, il y a des gens qui vivent là-bas, ils ont commis une erreur ou pas, en construisant leurs maisons, ils ont respecté la loi ou pas. A présent cherchons des solutions ». Eh bien, chez nous, ce n’est pas le cas. En Roumanie, ce phénomène n’est pas encore officiellement reconnu et assumé. (Trad. Dominique)

  • Locuinţele informale

    Locuinţele informale

    Locuinţele informale sau aşezările neoficiale încropite la periferia oraşelor sau satelor sunt o realitate, îndeobşte, observată de oricine parcurge România cu autoturismul, dar neaprofundată şi, mai ales, neasumată oficial. Aceasta este concluzia specialiştilor în urbanism care, de mai mulţi ani, analizează situaţia oamenilor care locuiesc în aceste case improvizate, ridicate pe terenuri ale nimănui.



    Unul din aceşti experţi este Bogdan Suditu, cercetător urbanist: “E un fenomen în creştere, încă nu foarte bine cunoscut la nivel naţional. Deşi există două studii realizate de Ministerul Dezvoltării, mai departe de a studia problema nu s-a mers. Comunităţile care locuiesc în aceste aşezări cel mai adesea nu au acte de proprietate sau de identitate, ceea ce-i face doar pe jumătate cetăţeni ai acestei ţări şi asta nu e normal. Prin urmare, nu pot accesa legal servicii de utilitate publică, nu se pot conecta legal la reţeaua de electricitate, nu se pot înscrie la şcoala de şoferi şi multe alte lucruri – cum ar frecventarea şcolii primare – devin problematice din cauza lipsei actelor. Avem situaţii de aşezări informale cu 3.000 de oameni şi chiar cu 6.000 de oameni situaţi în extravilan, deci lăsaţi în afara reglementărilor urbanistice. Adesea, aceste zone nu apar în documentaţia de urbanism şi nici în actele vreunei primării. E un teritoriu al nimănui, cel mai adesea e o haşură pe hartă care marchează o pajişte, o zonă de alunecări, un loc unde oamenii dintr-un oraş sau sat aruncă gunoaie, iar altcineva locuieşte printre ele.



    Acesta este cazul – devenit notoriu în urmă cu câţiva ani – al oamenilor de la Pata-Rât. Aflată la marginea Clujului, lângă groapa de gunoi a oraşului, aşezarea informală adăpostea, la un moment dat, cam 300 de familii. S-a format în timp în urma evacuărilor repetate ale unor familii sărace, cele mai multe de etnie romă, din zonele centrale ale oraşului şi mutate la periferie. La acestea s-au adăugat locuitori din satele apropiate care-şi căutau mijloace de subzistenţă în depozitul de deşeuri. Acest depozit de gunoaie a intrat în atenţia primăriei oraşului Cluj-Napoca din nevoia de a-l dezafecta şi înlocui cu o rampă ecologică. Ar fi însemnat o nouă evacuare a oamenilor de la Pata-Rât care şi aşa, se confruntau cu problemele fireşti ale traiului în ţinutul nimănui despre care vorbeşte în continuare Bogdan Suditu: Unele comunităţi s-au creat pentru că statul a împins nişte oameni şi i-au obligat să se aşeze într-un loc, după care i-a uitat acolo. E cazul celor de la Valea Corbului. În 1950, statul român le-a spus unui număr de 41 de familii: Vă aşezaţi aici!, după care a dispărut timp de 60 de ani. Iar azi, după ce a descoperit că acolo trăiesc 1300 de oameni care încearcă să-şi valorifice obligaţiile şi drepturile, constată că localitatea s-a dezvoltat parţial în condiţii ilegale. Vina e partajată şi trebuie să ne-o asumăm cu toţii.



    Valea Corbului, un sat din judeţul Argeş, are, la periferie, o aşezare informală cu vreo 3.000 de locuitori, fără acces la utilităţile publice, unde locuieşte şi Marius Păcuraru: În 2001-2002, prelungirea satului din Valea Corbului, unde eu locuiesc acum, s-a făcut în anumite condiţii. De pildă, părinţii mei, care n-aveau locuinţă, s-au dus acolo, au măsurat o bucată de pâmânt şi acolo, locuiesc eu acum. Ceea ce este trist este că liniile de înaltă tensiune trec pe deasupra curţii mele. Curentul acela măsoară nu mai puţin de 40.000 de Volţi. Lucrul acesta ne afectează sănătatea. De pildă, liniile acestea trec pe deasupra grădinii mele de legume. Două ore dacă stau acolo, încep durerile de cap şi nu mă simt bine. Nici copiii mei nu se simt prea bine. Dacă aş fi ştiut care sunt dezavantajele de a locui aici şi aş fi fost informat de autorităţi, nu-mi făceam casă acolo. Pe deasupra, o parte din locuitorii din Valea Corbului – cam 30%-35% – se confruntă cu problema neputinţei de a accesa serviciile de electricitate sau de apă curentă. În 2014, un grup de locuitori din Valea Corbului a încercat să demareze un proiect cu fonduri UE şi nu mică ne-a fost mirarea când au constata că nu pot să demareze acel proiect fără acte de proprietate. Ne-am oprit deci.



    Nici Bucureştiul nu e scutit de probleme asemănătoare. În cartierul Ferentari – una din zonele cele mai dezavantajate din oraş -, deşi nu există aşezări informale propriu-zise, există locuinţe informale şi locuitori fără acces la utilităţi şi electricitate. Recent, unul din distribuitorii de electricitate, compania ENEL, prin programele sale de CSR (responsabilitate socială corporativă), i-a ajutat pe unii din oamenii din Ferentari să se conecteze la reţeaua electrică. Au fost ajutaţi, la rândul lor, de Rodica Păun, mediatoare comunitară şi veche locuitoarea a cartierului. Iată ce spune despre probleme de acolo: Problema cea mai mare, pe lângă cea a actelor de identitate, a contractelor de închiriere, a contractelor de vânzare-cumpărare, o constituie mizeria, şobolanii… Din cauza lipsei actelor, oamenii nu au nici educaţie şi nici slujbe. Nu poţi să te angajezi undeva fără acte şi şcoală. Am reuşit, prin ENEL, să conectăm la reţeaua de electricitatea vreo 100 de oameni. Nu toate cazurile sunt pe deplin rezolvate. În zona de case, oamenii nu au certificate de proprietate, cel mult o chitanţă de mână sau o copie după chitanţa aia. Nu au aviz de construcţie, de pildă, deci nici nu poţi încheia contract pentru electricitate. La bloc, oamenii se conectează mai uşor. La curte, dacă n-ai aviz de construcţie sau acte pe casă, nu se poate face nimic. Nici apă curentă n-au, fără aceste documente. Nici acces la salubrizare.



    Oamenii aceştia nu pot fi ajutaţi decât printr-o mai bună comunicare şi cooperare între autorităţi, furnizorii de servicii şi comunitate. Dar totul trebuie să pornească odată cu recunoaşterea problemei, concluzionează Bogdan Suditu: Fenomenul acesta nu e specific doar României. El a fost specific tuturor ţărilor din Europa începând cu Franţa, Spania şi Portugalia până la cele din estul continentului şi Balcani. Situaţia a fost încet-încet rezolvată fiindcă a fost asumată şi recunoscută. Asta-i prima problemă: trebuie ca legiutorul, cel face regulile, să spună: Da, chestiunea există, oamenii stau acolo, au greşit sau nu, au construit bine sau nu. Hai să găsim soluţii. Lucrul ăsta nu se întâmplă la noi: recunoaşterea fenomenului.