Tag: patrimoine UNESCO

  • 27.07.2024 (mise à jour)

    27.07.2024 (mise à jour)

    Orban – La Hongrie, qui assure la présidence tournante semestrielle du Conseil de l’Union européenne, mettra l’adhésion totale de la Roumanie voisine à l’espace Schengen à l’ordre du jour européen à l’automne, a déclaré une nouvelle fois le Premier ministre hongrois Viktor Orban. Dans son discours à l’université d’été de Băile Tusnad (centre de la Roumanie), Orban a déclaré qu’il espérait un vote favorable d’ici la fin de l’année. Il a également évoqué le conflit en Ukraine, avertissant que l’Europe devra payer le prix si le républicain Donald Trump remporte l’élection présidentielle américaine.

     

    Ukraine – L’armée russe a annoncé ce samedi qu’elle avait capturé un autre village dans l’est de l’Ukraine. « Les unités du Groupement central des troupes ont libéré le village de Lozuvavetske », a déclaré le ministère russe de la défense dans son rapport quotidien, repris par les agences de presse internationales. Le village est situé à l’est de la ville de Pokrovsk, un secteur où, selon les analystes militaires, les troupes russes ont progressé relativement rapidement ces derniers mois.

     

    UNESCO – L’ensemble monumental « Calea Eroilor » (l’avenue des héros), réalisé par le sculpteur Constantin Brâncuși à Târgu Jiu (sud), et les Frontières de l’Empire romain – Dace ont été inscrits au patrimoine mondial de l’UNESCO. L’annonce a été faite samedi lors d’une session du Comité de l’UNESCO à New Delhi, en Inde. Les nouvelles inscriptions complètent la présence roumaine sur la liste du patrimoine mondial, qui comprend, entre autres, le delta du Danube, les forteresses daciennes des monts Orăștiei et les églises de Moldavie et de Maramureș.

     

    Sécheresse – Les fonds qui seront accordés aux exploitations agricoles roumaines dont les récoltes sont menacées par la sécheresse tripleront presque les allocations budgétaires destinées aux subventions agricoles, a estimé le Premier ministre roumain Marcel Ciolacu. Ce dernier a visité, aux côtés du ministre de l’Agriculture Florin Barbu, les départements de Vrancea et Galati, parmi les plus touchés par les conditions météorologiques, où plus de 90 % des récoltes de maïs et de tournesol ont été perdues. Dans le sud et l’est du pays, environ 2 millions d’hectares de terres cultivées sont menacés par la sécheresse. Marcel Ciolacu a toutefois assuré que la Roumanie n’avait pas de problème de sécurité alimentaire, puisqu’elle dispose d’une surface agricole irriguée assez importante. D’autre part, le Premier ministre a annoncé que le gouvernement présenterait, le 1er septembre prochain, un plan de réduction des dépenses. Il n’est pas prévu d’augmenter la TVA ou les cotisations de sécurité sociale, a déclaré M. Ciolacu – lors des discussions avec la Commission européenne. Il a toutefois été conclu que certaines exemptions fiscales seraient supprimées, mais que les médicaments et les denrées alimentaires resteraient soumis à une TVA de 9 %. Les commentaires du chef du gouvernement s’inscrivent dans le contexte de l’annonce par l’Union européenne du maintien de la procédure de déficit excessif à l’encontre de la Roumanie. Des actions similaires ont été lancées vendredi contre six autres pays de l’UE, dont la France, la Pologne et la Hongrie.

     

     Numérique – La Commission européenne a approuvé le déblocage de 1,7 milliard d’euros en faveur de la Roumanie à destination de projets stratégiques de recherche et d’innovation. Le ministre roumain en charge du numérique, Bogdan Ivan, a annoncé qu’après deux ans de négociations, l’exécutif de l’UE a considéré que la « Bonne gouvernance de la stratégie nationale ou régionale de spécialisation intelligente », sous la coordination du ministère, a été remplie. Ainsi, les fonds européens sont destinés à l’investissement dans toutes les régions du pays, et l’objectif est, selon le ministre, de permettre la mise en place « d’un écosystème d’innovation dans lequel soutenir les entrepreneurs sur le terrain, les Roumains qui développent des technologies de pointe et apportent de la valeur à l’économie et à l’industrie ».

     

    JO – La joueuse de tennis roumaine Irina Begu a été battue 6-2, 7-5 par la Polonaise Iga Swiatek, actuelle numéro un mondiale, samedi au premier tour du simple dames des Jeux olympiques de Paris. Begu participe à ses troisièmes Jeux olympiques, après avoir perdu au premier tour du simple en 2012 à Londres et en 2016 à Rio. Irina Begu jouera également à Paris en double dames, aux côtés de Monica Niculescu, contre les Taïwanaises Su-Wei Hsieh/Chia Yi Yi Tsao. La Roumaine Ana Bogdan (31, 96 WTA), qui faisait ses débuts olympiques, a également été battue 7-5, 6-3 par l’Italienne Jasmine Paolini. Ana Bogdan jouera également en double dames, aux côtés de Jaqueline Cristian, contre les Japonaises Shuko Aoyama/Eni Shibahara au premier tour.

     

    Météo – Fortes chaleurs en Roumanie où des orages sont attendus sur l’est du territoire. Les maximas seront comprises entre 26 et 34 degrés. 32 degrés et du soleil aujourd’hui à Bucarest.

  • Delta du Danube: les toitures en chaume de jonc inscrites au patrimoine mondial de l’UNESCO

    Delta du Danube: les toitures en chaume de jonc inscrites au patrimoine mondial de l’UNESCO

    Le Delta du Danube est la plus grande réserve naturelle d’Europe, inscrite, depuis 1991, au patrimoine mondial de l’UNESCO. Réputée pour sa beauté, cette contrée suscite aussi un réel intérêt scientifique. Considérée du point de vue de l’étendue, la réserve de la biosphère du Delta du Danube compte pour la 5e zone humide de la Terre et la 2e d’Europe. En ce qui concerne l’importance écologique, elle se classe 3e au monde. Le Delta du Danube a non seulement une flore et une faune riches et intéressantes, mais aussi des caractéristiques qui la rendent unique au monde. Le jonc couvre près de 78% de la superficie totale de cette région deltaïque. Bien que ses propriétés physiques le recommandent comme un matériau de construction idéal pour l’architecture moderne, les Roumains se désintéressent de cette ressource renouvelable. Ainsi se fait-il que le jonc, coupé en hiver, est vendu aux constructeurs de maisons des quatre coins du vieux continent. Les maisons de vacances aux toits de jonc prouvent que l’utilisation de ce matériau non seulement n’est pas obsolète, mais elle relève d’une technologie orientée vers l’avenir et respectueuse de l’environnement.



    Détails avec Loredana Pană, coordinatrice de projet à l’Association « Letea au patrimoine de l’UNESCO »: “ Nous encourageons l’utilisation du jonc en tant que matière première. Il peut servir à la fabrication de briquettes de chauffage, à la construction des toits ou à l’isolation thermique. A condition qu’elles soient bien agencées pour éviter que l’eau ne s’y infiltre, les toitures en chaume de jonc résistent même une centaine d’années. En plus, elles s’avèrent un excellent isolant thermique, car elles maintiennent la fraîcheur de la maison en été et la chaleur en hiver. Bien des habitants des lieux avouent regretter d’avoir renoncé aux toits de jonc pour des toitures en métal, justement parce qu’il fait très chaud dans la maison pendant l’été. En Grande Bretagne, par exemple, le toit en chaume de jonc est très tendance”.



    Malheureusement, le métier de couvreur de chaume risque de disparaître de sitôt. Des maisons aux murs doublés à l’extérieur de planches et aux toitures en chaume de jonc, spécifiques à l’architecture deltaïque, on n’en trouve plus que dans le village de Letea, de la commune de Rosetti. Le métier de chaumier mériterait donc de figurer sur la liste du patrimoine culturel de l’UNESCO, afin de sauvegarder la tradition du tressage du jonc. C’est à cette fin que l’Association « Letea au patrimoine de l’UNESCO », en partenariat avec le Centre pour les politiques durables Ecopolis et le Centre de ressources pour la participation publique, a récemment lancé la campagne d’information “Le jonc c’est du solide”. Cette campagne, partie intégrante du projet éponyme, se propose de promouvoir le paysage rural du delta.



    Loredana Pană: « L’idée de notre projet c’est de montrer que ces toits en chaume de jonc qui se font encore dans le delta du Danube sont uniques. Certes, des toits en chaume on en trouve aussi en Hongrie, au Royaume – Uni et dans d’autres coins de l’Europe, mais les techniques de construction utilisées en Roumanie sont uniques. Il s’agit de techniques traditionnelles, les ouvriers des lieux utilisent des outils qu’ils se confectionnent eux-mêmes et qui risquent de disparaître. A Letea, par exemple, il n’y a qu’un seul artisan chaumier. Ce que nous souhaitons c’est conférer du prestige à notre région, éveiller l’intérêt du public pour le paysage traditionnel rural qui ne cesse de se raréfier en Roumanie, car il y a très peu de programmes de conservation du village authentique roumain. C’est précisément ce que nous nous proposons par ce projet : promouvoir le patrimoine culturel du Delta et à long terme préserver les écosystèmes et l’environnement tout en développant le tourisme culturel. »



    Près du village de pêcheurs de Letea se trouve la forêt du même nom. , C’est la forêt subtropicale la plus septentrionale d’Europe et l’unique forêt de hêtres au monde qui a poussé sur un îlot. Les touristes qui s’y rendent préfèrent loger chez l’habitant, dans les maisons traditionnelles du delta. Voilà pourquoi les pensions touristiques nouvelles pourraient utiliser le jonc comme couverture de toit, espèrent les initiateurs du projet.



    Loredana Pana : « Nous préparons une étude pour l’UNESCO qui sera prête en novembre sur les techniques de travail et les méthodes traditionnelles de construction des toits. Dans l’étude figurent aussi les noms des artisans chaumiers, parce qu’il est important de montrer que ce métier existe toujours. Nous n’en avons identifié que deux tels maîtres artisans. C’est au ministère de la culture de décider si cette technique peut être incluse par la Roumanie au patrimoine de l’UNESCO.Lors des discussions déroulées jusqu’ici, les responsables du gouvernement nous ont transmis qu’il existe des chances, vu le caractère unique de ce métier, ce qui est un critère très important ».



    Soulignons que le projet bénéficie de l’appui de toutes les autorités locales et centrales compétentes dans le domaine de la culture. Pourtant leur mobilisation sur le terrain s’avère difficile. La protection du paysage rural traditionnel dans le delta du Danube ne semble pas être une priorité, affirment les représentants de l’Association Letea à l’UNESCO. C’est également crucial que les habitants de Letea comprennent que la tradition locale doit perdurer, surtout que leur région accueille des milliers de touristes chaque été. (trad. Mariana Tudose, Alxandru Diaconescu)