Tag: Pays des Sicules

  • 29.12.2023 (mise à jour)

    29.12.2023 (mise à jour)


    Budget – Le chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis, a promulgué la loi du budget
    d’Etat et de la sécurité sociale 2024. La nouvelle construction budgétaire
    repose sur des investissements à hauteur de 7% du PIB et sur une croissance
    économique de 3,4%. Le déficit budgétaire est estimé à 5% du PIB. Le 15
    décembre, le gouvernement a approuvé les projets de loi du budget d’Etat et de
    celui de la Sécurité sociale 2024. Cinq jours plus tard et suite à une
    procédure accélérée, le Parlement a également donné son feu vert.




    Stratégie– Le gouvernement roumain a approuvé vendredi la
    Stratégie nationale pour l’éducation des adultes 2024-2027 qui se propose de
    développer la qualité en matière de formation continue d’adultes à travers le
    développement des compétences clé. D’ici 2027, la Roumanie se propose d’accroître
    le taux de participation des adultes à de tels programmes de 5,9% à 12%, en
    sachant que la moyenne européenne est de 11,9%. Le groupe ciblé par une telle
    stratégie est formé par des adultes actifs en capacité de travailler et de
    suivre des formations profesionnelles.


    Pays des Sicules -Le Sénat
    roumain a rejeté vendredi les initiatives législatives de l’UDMR quant à une
    potentielle autonomie du Pays des Sicules, au centre de la Roumanie. Jeudi, les
    documents ont reçu le vote négatif de la Chambre des députés aussi. Selon les
    députés de tous les autres partis parlementaires, les actes normatifs contreviennent
    à la Loi fondamentale du pays et portent préjudice à l’Etat de droit. Pour leur
    part, les initiateurs affirment que l’autonomie territoriale fonctionne déjà
    dans plusieurs pays européens. Les textes prévoient que les départements de
    Harghita et de Covasna et une partie du département de Mures deviennent
    autonomes, avec personnalité juridique. Cela permettrait à la langue hongroise
    d’acquérir le même statut que la langue roumaine. La région autonome aurait
    même un président élu par vote universel, pour un mandat de 4 ans. Le soi-disant
    Pays des Sicules, seule région de Roumanie à population mpajoritairement
    hongroise, a déjà bénéficié d’une telle autonomie entre 1952 et 1968.
    Les historiens affirment que ce fut un projet imposé
    à la Roumanie par le dictateur russe Staline, pour répondre aux insistances des
    leaders communistes de Budapest. Depuis 1990 et jusqu’à présent, le principal
    parti politique de la minorité hongroise de Roumanie, l’UDMR, a été représenté
    continuellement au Parlement. Depuis 1996, la formation a été cooptée à
    plusieurs reprises dans des coalitions politiques.








    Handball – La sélection de handball masculin de Roumanie a
    remporté vendredi le Trophée des Carpates après avoir battu la Géorgie, 31 à
    25. Dans la petite finale, la Géorgie a vaincu la Slovénie, 35 à 23. Le tournoi
    s’est déroulé à Pitesti, dans le sud de la Roumanie. Pour l’équipe roumaine
    ayant à sa tête le célèbre sélectionneur espagnol, Xavi Pascual, le Trophée des
    Carpates est le dernier teste avant le Championnat d’Europe – EHF Euro 2024 qui
    aura lieu en Allemagne, du 10 au 28 janvier. La Roumanie sera dans la poule B,
    aux côtés de l’Espagne, l’Autriche et la Croatie. Les deux équipes premièrement
    classées obtiendront leur qualification dans les groupes principaux. Quatre
    fois championne mondiale dans les années 1960-1970, la Roumanie avait raté
    toutes ses qualifications au Championnat d’Europe depuis 1996.




    Météo
    – En Roumanie, les températures continuent à dépasser la moyenne saisonnière.
    Samedi, elles monteront jusqu’à 13 degrés. Des pluies éparses sont prévues dans
    le centre du territoire et à la montagne. 13 degrés également à midi, dans la
    capitale.



  • A la Une de la presse roumaine 27.01.2017

    A la Une de la presse roumaine 27.01.2017

    C’est un vendredi très chargé en
    Roumanie. Le budget 2017 est toujours en débat – tant au gouvernement que dans
    la presse. Le débat sur les modifications du Code pénal reste ouvert jusqu’à
    lundi, quand le ministère de la Justice doit annoncer sa décision à ce sujet.
    Entre temps, la minorité magyare du centre de la Roumanie fait un premier pas,
    dans l’espoir d’obtenir l’indépendance.

  • De l’autonomie – nouvel épisode

    De l’autonomie – nouvel épisode

    De la Catalogne et le Pays basque espagnols à la Flandre belge, de la Corse ou de la Bretagne françaises au Tyrol du sud italien, les mouvements sécessionnistes, qui espéraient voir les Ecossais créer un précédent au sein de l’UE, ont dû accepter l’échec du courant indépendantiste. Modérés ou radicaux, influents ou marginaux, ces mouvements n’ont jamais dissimulé leur solidarité, se sont politiquement appuyés entre eux, ont synchronisé leurs actions.



    Un peu plus à l’est, la Roumanie n’en est pas épargnée non plus et comptabilise un courant qui soutient le découpage, au beau milieu du territoire, d’un Pays des Sicules, seule zone où la communauté hongroise est majoritaire. Jusqu’à présent, l’autonomie, vue éventuellement comme une étape vers l’indépendance de cette zone, a été explicitement soutenue par ce que la presse de Bucarest a désigné comme les radicaux hongrois de Transylvanie, rassemblés dans des partis politiques non parlementaires.



    Aujourd’hui, d’autres voix les ont rejoints, qui proposent leur propre projet autonomiste pour les Sicules — la modérée Union démocratique des Magyars de Roumanie. Représentée sans discontinuité au Parlement de Bucarest depuis 1990 et dans la quasi totalité des gouvernements de coalition de la Roumanie depuis 1996, l’Union a confié à son patron, le vice-premier ministre Kelemen Hunor lui-même, la mission de présenter les principaux points de ce projet.



    La future entité autonome, composée des comtés actuels de Harghita, Covasna et Mureş, devrait jouir de prérogatives inspirées, selon les auteurs, par le Tyrol du sud. Quelque chose de similaire avait déjà existé en Roumanie pendant les deux premières décennies de la dictature communiste — les plus sombres de l’histoire moderne du pays — sous le nom de « Région Autonome Magyare ». Organisée non pas sur le modèle de la région italienne, mais selon un modèle soviétique, appliqué sans broncher par le régime marionnette de Bucarest.



    Le projet de l’UDMR introduit le bilinguisme à tous les niveaux de la vie sociale. La langue hongroise devrait être enseignée y compris dans les établissement scolaires roumains de la région. Les deux communautés ethniques se verraient assurer une représentation proportionnelle dans les différentes institutions, y compris en Justice, où les magistrats devraient être de souche hongroise à deux tiers, et de souche roumaine à un tiers. 50% des recettes fiscales n’iraient plus au budget de l’Etat et entreraient au budget local. Enfin, la plus grande ville de la région, Târgu Mureş, dont la majorité de la population est, d’ailleurs, d’ethnie roumaine, serait la capitale du Pays des Sicules.



    La communauté hongroise ne cherche pas le séparatisme, ni l’indépendance, mais des garanties fortes concernant la préservation, le développement et l’expression de sa propre identité — a tenu à préciser le vice-premier ministre Kelemen Hunor. Les hommes politiques roumains — aussi bien ses partenaires sociaux-démocrates du gouvernement que l’opposition de centre-droit — soulignent, en revanche, que toute modification de l’organisation territoriale doit respecter la Constitution, qui stipule le caractère national et unitaire de l’Etat roumain. Tout en étant d’accord avec la décentralisation et une organisation territoriale par régions du pays, les partis politiques roumains affirment que ces deux démarches ne peuvent pas reposer sur des critères ethniques, comme le souhaite l’UDMR.

  • 18.09.2014 (mise à jour)

    18.09.2014 (mise à jour)


    AutonomieKelemen Hunor, président de l’Union Démocratique des Magyars de Roumanie, membre de la coalition au pouvoir, a présenté jeudi un projet de loi sur l’autonomie du Pays des Sicules. L’occasion de souligner qu’il ne s’agit pas d’un document qui prône le séparatisme, mais d’un acte légal, constitutionnel et légitime. Aux termes de ce projet législatif, les comtés de Harghita, Covasna et Mureş, au centre de la Roumanie, majoritairement habités par la communauté ethnique hongroise, devraient être une région autonome à personnalité juridique au sein de l’Etat roumain unitaire et indivisible, sur la base des principes de l’autonomie locale garantie par la Constitution. Selon le même document, la direction en serait assurée par un Conseil régional et un autre exécutif. Le président du Conseil exécutif de la région participerait aux séances du gouvernement de Bucarest qui débattent des questions la concernant.



    Enquête — La Cour Européenne des droits de l’homme a condamné mercredi la Roumanie pour les lacunes dans l’enquête des événements qui se sont produits à Bucarest du 13 au 15 juin 1990. La décision de la Cour oblige l’Etat roumain à rouvrir l’enquête et à payer des dédommagements à trois personnes, victimes de la torture et d’autres traitements inhumains et dégradants. Jugée comme un des plus dramatiques moments de la Roumanie post-communiste, la descente sur Bucarest des mineurs de la Vallée du Jiu, dans le centre du pays, pour réprimer les protestations contre le nouveau pouvoir, a fait un millier de blessés et plusieurs morts, ainsi que d’importants dégâts.



    Economie — La Banque Européenne pour la Reconstruction et le Développement (BERD) a maintenu ses estimations de croissance de l’économie roumaine à 2,6% cette année et à 2,8% l’année prochaine dans un rapport qui analyse les effets du conflit en Ukraine sur l’Europe centrale et de l’est. Selon la BERD, les cinq mois de combats dans le pays voisin de la Roumanie affecteront la croissance économique sur tout l’Est de l’Europe. La poursuite de cette crise influencera les économies des pays où la BERD est présente. L’institution s’attend à un redressement modeste en 2015, après une chute significative cette année. La Banque Européenne pour la Reconstruction et Développement, qui réunit 64 pays et deux institutions inter-gouvernementales, soutient le développement des économies de marché et de la démocratie.



    Inflation — L’inflation dans la zone euro s’est chiffrée au mois d’août à 0,4%, pour le deuxième mois de suite. Les analystes affirment que le risque de déflation a baissé. Selon le bureau des statistiques de Bruxelles, le taux d’inflation annuel s’est chiffré à 0,5% sur l’ensemble de l’UE. Avec 1,3% au mois d’août, la Roumanie a enregistré le 3e plus élevé taux d’inflation d’Europe, n’étant devancée que par la Grande Bretagne et l’Autriche (les deux avec un taux de 1,5%). Des inflations négatives ont été enregistrées en Bulgarie, Espagne, Estonie, Italie, Slovaquie, Grèce, Pologne et au Portugal. Afin d’éviter l’apparition de la déflation, la Banque centrale européenne a réduit, début septembre, son taux directeur à 0,05%, soit au niveau le plus bas jamais enregistré. Selon l’Eurostat, l’inflation a été positive notamment en raison de la majoration des loyers et des prix dans le secteur de la restauration. Dans la zone euro, les prix des transports, des carburants, des fruits et des télécoms ont baisse, révèle l’Eurostat.