Tag: paysage

  • Zărneşti

    Zărneşti

    Nous allons à Zărneşti, une ville située en Transylvanie, à 25 km de Braşov. Selon les attestations documentaires, la bourgade date des XIIIe – XIVe siècles, de la période des colonisations saxonnes en Transylvanie, au Banat et au Pays de la Bârsa.


    Angela Mircea a 53 ans. Elle est là pour la première fois et nous a fait part de ses impressions :



    « Je suis de Transylvanie, mais je ne suis jamais venue à Zărneşti et je voulais visiter les parages, parce que j’ai entendu parler de cette région plusieurs fois. C’est magnifique ! Je n’étais pas sûre d’être en Roumanie ! À Zărneşti, c’était extraordinaire : paysages de rêve, montagnes, Piatra Craiului, verdure en bas, et en haut, la montagne pleine de neige. Et avec l’air frais et l’accueil des gens, c’est merveilleux ! »



    Et parce que nous sommes dans la région du Parc national de Piatra Craiului, nous pouvons profiter des randonnées sur les sentiers touristiques de montagne, avec des niveaux différents de difficulté, et une durée d’environ 3 heures. Sur les 42 itinéraires, la plupart commencent dans la ville de Zărneşti, le point de départ le plus important pour accéder à la partie nord du massif. Et c’est toujours là que vous pouvez visiter le Sanctuaire d’ours Libearty, pour l’observation des ours bruns, sauvés de la captivité, où des visites guidées sont proposées.



    En téléchargeant gratuitement les applications « Munții Noștri » ou « Zenith Maps », vous pouvez accéder librement à tous les itinéraires touristiques du Parc national de Piatra Craiului. Les forêts du massif sont l’habitat idéal des grands carnivores – ours, loup, lynx -, mais aussi des cerfs et des biches, alors que les zones rocheuses — ceux du chamois. La riche faune ornithologique, représentée par 111 espèces identifiées dans la région du Parc national de Piatra Craiului, est une ressource idéale pour les amateurs d’observation des oiseaux. Mais vous pouvez également planifier des visites d’observation de la faune ; parlez-en aux gardes-moniteurs du parc. Loin de la civilisation, dans la tranquillité de la forêt, les touristes ont la chance d’écouter la nature, les bruits des animaux sauvages et même de les suivre sans danger, depuis des abris spécialement aménagés.



    Et parce que l’équitation est un sport qui s’est beaucoup développé ces dernières années en Roumanie, nous avons de bonnes nouvelles pour ceux qui l’aiment : il y a des centres d’équitation à cet endroit, où vous pouvez louer des chevaux et l’équipement nécessaire. Pour les touristes intéressés, des promenades à cheval et en charrette sont proposées, et en hiver en traîneau, dans les environs ou dans les villages touristiques de Măgura et de Peştera.


    Angela Mircea est passée par Măgura un jour de fête religieuse :



    « Ce qui m’a beaucoup impressionnée, ce sont les paysages. Nous sommes allés à Măgura, la région est extraordinaire ! Lorsque nous sommes passés devant une église, les personnes âgées nous saluaient et nous ont donné du gâteau de blé, parce que c’était une fête religieuse orthodoxe pendant laquelle on l’offre à tout le monde. Ils nous ont dit que ce village était le plus proche du ciel. Et quel sentiment cela vous donne ! »



    Voilà, nous espérons que vous donnerez cours à notre invitation à visiter ce coin de paradis. A bientôt sur RRI pour une nouvelle destination !


    (Trad.: Ligia)


  • Le jardin de Cismigiu

    Le jardin de Cismigiu

    Situé à proximité des rives de la Dâmboviţa, du bâtiment de la Mairie générale, de la Faculté de Droit, carrément collé au Lycée Gheorghe Lazăr, le jardin de Cişmigiu n’était pas à l’origine l’oasis d’élégance et de détente qu’il est aujourd’hui. D’ailleurs, l’endroit précis où se trouve ce parc était un marais insalubre plus étendu et connu sous l’appellation de « Jardin ou marais de Dura le Commerçant». A chaque fois que la rivière Dâmboviţa débordait, cet endroit était entièrement inondé.

    Le 10 octobre 1779, Alexandru Ipsilanti, prince régnant de Valachie a ordonné la construction de deux grandes fontaines à Bucarest, pour que la ville puisse s’alimenter en eau potable. La première fontaine a été construite sur l’emplacement actuel du parc de Cişmigiu. Derrière la fontaine, appelée « cişmea », du turc « cesme », le responsable des travaux a fait bâtir une maison où il s’est installé. Il était appelé le grand « Cişmigiu », soit le grand bâtisseur de fontaines. Voilà pourquoi ce jardin s’appelle Cişmigiu. Mais le marais allait être asséché bien plus tard, dans la seconde moitié du 19e siècle, affirme le paysagiste Alexandru Mexi :« Plusieurs plans pour assécher le marais de Cismigiu existaient dès le début du 19e siècle, mais ils n’ont été réalisés que vers 1843. Entre 1843 – 1845, la date exacte n’est pas sûre, et 1852, le jardin est aménagé par un paysagiste étranger : Carl Friedrich Wilhelm Meyer. Ce fut lui qui a aussi aménagé le jardin de Kiseleff. Après Meyer, le parc de Cişmigiu fut réaménagé à plusieurs reprises, avec des modifications radicales vers le début du 20e siècle. C’est de cette époque que datent les principaux repères d’aujourd’hui : le rond romain transformé par la suite en rond des écrivains puisqu’il est formé des bustes de 12 écrivains et personnalités culturelles de Roumanie, la cité en ruine, l’allée aux pergolas et le Jardin japonais.

    Carl Friedrich Wilhelm Meyer meurt prématurément en 1852 et l’aménagement du parc est continué par d’autres architectes et paysagistes, étrangers pour la plupart, qui en ont modifié l’aspect en fonction de la mode de l’époque. Les dimensions du jardin ont également été modifiées, explique Alexandru Mexi : « A l’époque où Meyer avait commencé à aménager le jardin, celui-ci était beaucoup plus large, arrivant jusqu’aux bords de la rivière Dâmboviţa. Vers la fin du 19e siècle, au moment de la construction de l’actuel boulevard Elisabeta (Reine Elisabeth), le jardin a perdu une partie de sa surface. Puis, à la fin du 19e et au début du 20e siècle, le jardin a été élargi vers l’ouest, là où se trouve actuellement la rue Schitu Măgureanu. Puis, vers la moitié du 20e siècle, Cişmigiu a été élargi vers le nord aussi, pour inclure le jardin du palais Kretzulescu. Tous ces élargissements ont supposé la modification du plan original de Meyer. Tout ce qui en reste de nos jours, ce sont les éléments végétaux, tels les sycomores énormes, plantés au centre du jardin. S’y ajoute un frêne qui date de la même époque et qui avoisine le bâtiment de la Mairie de Bucarest. »

    Au fil du temps, le jardin de Cismigiu est devenu un véritable monument d’architecture paysagiste et même un musée en plein air. Il abrite non seulement de très beaux arbres et plantes, mais aussi des œuvres d’art. Parmi elles : deux ponts qui traversent le lac artificiel construit au centre du parc, à savoir le Grand Pont et le Pont aux fausses branches en béton. Et ce ne sont pas les seules constructions artistiques de ce merveilleux endroit de la capitale roumaine, nous assure Alexandru Mexi : « Je mentionnerais entre autres la source d’eau Sissi Stefanidi, le kiosque à musique ou encore le Monument du héros français. Il y a aussi de nombreuses statues à Cişmigiu et, si je me souviens bien, elles sont toutes inscrites au Patrimoine national et sur la liste des monuments classés. Il y en a une vingtaine, notamment des statues érigées dans le parc à différentes époques. Sur la liste des monuments historiques, le parc est classé dans le groupe A, étant lui-même un monument d’importance nationale, voire internationale. Côté plantes, on y retrouve plusieurs arbres séculaires, tels les sycomores déjà mentionnés, ainsi que différents arbres exotiques, alors que d’autres, dont plusieurs châtaignes, figurent parmi les arbres protégés de Bucarest. »

    Notons, pour terminer, que toute intervention sur ce monument historique doit être avalisée par une commission spécialisée. La valeur patrimoniale du jardin de Cişmigiu doit rester intacte, au bénéfice des visiteurs qui parcourent tous les jours les allées de ce joyau d’architecture paysagiste, véritable oasis de verdure au cœur de la capitale roumaine. (Trad. Alex Diaconescu, Valentina Beleavski)