Tag: pélicans

  • La Liste Rouge des espèces d’oiseaux menacées en Roumanie

    La Liste Rouge des espèces d’oiseaux menacées en Roumanie

    Le Ministère roumain de l’Environnement
    a élaboré, en collaboration avec la Société Ornithologique de Roumanie et
    l’Association pour la protection des oiseaux et de la nature – Groupe Milvus la
    liste rouge des espèces d’oiseaux en voie de disparition en Roumanie. Pour dresser
    cette liste, 259 espèces ont été analysées, c’est-à-dire toutes les espèces nichant
    régulièrement ou occasionnellement l’hiver en Roumanie. Andreea Oprea, chargée
    de communication pour la Société Ornithologique de Roumanie, nous a parlé de
    l’importance de cette liste : « Nous savons qu’il existe déjà une liste rouge pour les espèces
    d’oiseaux menacées à l’échelle mondiale. La liste que nous avons dressée nous
    montre l’état des espèces d’oiseaux observées sur le territoire roumain. Faire
    un état des lieux régulier est essentiel, car cela nous aide à savoir quand
    intervenir et à prendre les meilleures mesures dans les meilleurs délais.
    Sinon, on peut finir par se rendre compte trop tard du déclin d’une espèce.
    Afin de réaliser cette liste d’une importance capitale, nous avons appliqué des
    critères qualitatifs et quantitatifs développés par l’Union Internationale pour
    la Conservation de la Nature. Cette liste rouge a été approuvée par ordre du
    ministre et publiée dans le Journal Officiel. La liste mesure le risque d’extinction
    des oiseaux, en se penchant sur des paramètres très clairement établis, comme
    la taille de la population, la tendance populationnelle et la surface occupée en Roumanie par l’espèce en question. Cette liste
    est aussi surnommée le baromètre de la vie. »






    Parmi les 259 espèces
    analysées, 43 sont menacées de disparition et 27 sont en déclin. 7 espèces ont malheureusement
    été rangées dans la catégorie « danger
    critique », dont 6 sont des espèces d’oiseaux nicheurs – le garrot à
    œil d’or (Bucephala clangula), le harle piette (mergellus albellus), le milan
    noir (milvus migrans), l’aigle impérial (aquila heliaca), la grande outarde
    (otis tarda), la sterne hasnel (gelochelidon nilotica) et enfin l’oie naine
    (Anser erythropus) qui n’a été évaluée
    que sur sa période d’hivernage. Cette liste comporte aussi des espèces pour
    lesquelles la Roumanie porte une grande responsabilité. Andreea Oprea, chargée
    de communication de la Société Ornithologique de Roumanie, nous explique cela
    plus en détail : « A partir de cette liste rouge, une autre liste a été créée ; elle
    comprend toutes les espèces dont la Roumanie est largement responsable de la conservation. Sur l’ensemble des populations
    d’oiseaux observées sur le territoire européen, 19 espèces se concentrent sur 30% du territoire roumain. Trois d’entres
    elles sont menacées à l’échelle nationale ou mondiale. Je donnerai l’exemple du
    pélican commun, dont l’espèce est considérée vulnérable à l’échelle nationale,
    car toute la population niche dans une seule région de Roumanie. De même pour
    la bernache à cou roux, vulnérable à la fois au niveau national et au niveau mondial.
    C’est donc très important d’avoir ces informations ! Par exemple, il faut observer
    le pélican commun, et il faut continuer d’analyser et d’identifier les mesures potentielles
    de conservation nécessaires pour assurer le maintien de sa population. En
    revanche, en ce qui concerne la bernache a cou roux, il faut continuer les activités
    d’observation et d’implantation du plan national d’action déjà mises en place.
    Le Pélican niche sur des plateformes dans la région du Delta du Danube. Si nous
    souhaitons les aider, nous pouvons leur construire des plateformes artificielles. »

    Les
    bénévoles ont joué un rôle indispensable dans le recueil des données qu’ils ont
    introduites plus tard dans les schémas d’observation des oiseaux, élaborées par
    la Société Ornithologique de Roumanie et par le Groupe Milvus – Association
    pour la protection des Oiseaux et de la Nature. (Trad.
    Rada Stănică)

  • Le Courrier des auditeurs du 30.07.2021

    Le Courrier des auditeurs du 30.07.2021


    Bucarest fond sous la canicule, et cea ne fait que commencer. En fin de semaine, la ville est désertée de ses habitants qui vont se rafraîchir, notamment au bord de la mer Noire. Ainsi, la semaine dernière, 150 000 touristes avaient investi la côte roumaine, un record pour cet été. D’ailleurs, c’est la saison des vacances ; d’autres, et j’en fais partie, ont choisi de faire un tour en Roumanie. Un tour de 2 000 km en 9 jours, qui a été très apprécié par ceux qui ont vu les photos ou qui connaissent déjà les endroits. Je me propose de vous le raconter pour vous donner des idées de voyage, vu que nous l’avons imaginé aussi pour un membre de la famille qui est étranger.



    Partis de Bucarest, nous avons rejoint Dunavăţu de Jos, une commune du delta du Danube, dans le département de Tulcea (sud-est). En chemin, vous pouvez également visiter la ville-port de Constanţa, Mamaia, la perle de la côte roumaine de la mer Noire, et l’ancienne cité de Histria, fondée par les colons grecs au 6e s. avt. J.-C. Cette dernière est aussi la ville la plus ancienne attestée sur le territoire de la Roumanie. Sachez que la Dobroudja est, à cette époque, pleine de champs de tournesol d’une très grande beauté ; nous nous sommes arrêtés pour faire un nombre impressionnant de photos. Le delta nous a accueillis avec une météo très agréable, ce qui nous a permis de faire deux promenades en barque. L’une à partir de Dunavăţu de Jos, pour aller jusqu’à la plage sauvage de Perişoru, à la mer Noire, à travers plusieurs canaux de toutes les dimensions, dont certains – minuscules. Nous avons eu la joie de voir pélicans, cormorans, aigrettes, cygnes, foulques, grèbes huppés, hérons cendrés et autres évoluer parmi les nénuphars et les roseaux. Le lendemain, nous avons pris un petit bateau de Jurilovca pour aller jusqu’à Gura Portiţei, une langue de terre où vous avez d’un côté le lac Goloviţa et de l’autre — la mer Noire. Pour ceux qui souhaitent assaisonner leurs vacances d’histoire, ne passez pas sans visiter la citadelle médiévale d’Enisala, construite dans les années 1300 en haut d’une colline empierrée. Les fouilles archéologiques qui y ont été pratiquées ont permis de mettre au jour deux logements du premier âge du fer. De là, vous avez une superbe vue sur les environs.



    Nous avons quitté à regret le delta, traversé le Danube en bac à Brăila et mis le cap sur une autre attraction dont nous vous avons souvent parlé à l’antenne : les Volcans de boue de Berca, au département de Buzău. Un paysage lunaire, tout à fait inédit, avec de petits cratères bouillonnants et des coulées de boue nous attendait — contrastant avec les forêts avoisinantes. Je n’ai jamais rien vu de semblable, je peux dire qu’il vaut bien le détour. Le lendemain, nous avons visité le camp de sculpture en plein air de Măgura, dans le même département. En effet, c’est sur ces collines qu’un camp de sculpture pour artistes émoulus de l’Académie d’architecture de Bucarest et même pour des lycéens avait été organisé, entre 1970 et 1985. Les sculpteurs ont laissé leurs 256 œuvres monumentales là, et aujourd’hui l’exposition s’étale sur 21 ha. On dit que des phénomènes paranormaux se produisent à proximité, dans la forêt ; je ne les ai pas expérimentés. A l’hôtel où nous avons passé la nuit, en pleine forêt, nous avons eu un visiteur tout à fait inattendu le matin : un renard qui a pris son petit déjeuner avec nous. Les hôteliers le connaissent depuis trois ans et il vient se faire servir des victuailles tous les jours ; il en emporte pour nourrir aussi sa famille.



    Nous avons de nouveau pris la route pour aller à Şirnea, un petit village éparpillé sur des collines, au département de Braşov (centre). Jusque-là, nous avons admiré le paysage et le superbe lac de Siriu, à l’eau turquoise. Aux environs de Braşov, nous avons visité l’église médiévale fortifiée de Prejmer, du XIIIe siècle, incluse au patrimoine mondial de l’UNESCO. C’est toujours un plaisir de la revoir, surtout quand il fait beau. Bien entendu, nous ne pouvions pas passer à côté de Braşov sans faire un tour au centre-ville. La rue piétonne était très animée, nous y avons pris du bon temps. Nous sommes passés par Poiana Braşov et sommes arrivés à Şirnea, dans un paysage bucolique, avec beaucoup d’animaux. Nous y sommes allés pour faire des randonnées dans les alentours. Un trajet trouvé sur une application semblait séduisant ; 15 km par monts et par vaux, partiellement à travers la forêt, s’est avéré très très beau, mais aussi particulièrement fatigant. Nous l’avons parcouru en 6 heures ; on se reprend de la fatigue, on ne garde que les bons souvenirs. Néanmoins, il convient d’y aller avec un équipement approprié, et aussi d’emprunter un itinéraire adapté à sa condition physique.



    Il existe au département de Braşov un site rupestre très intéressant, qui est aujourd’hui un monastère, celui de Şinca Veche, creusé dans les Monts Făgăraş. Il est présumé par certains être vieux de 7 000 ans et avoir des origines daciques ou même plus anciennes. Un lieu très calme, très beau et très intéressant que les gens visitent pour ses légendes et ses mystères. Il comporte cinq pièces, et une sorte de tour haute de 10 m, par laquelle la lumière naturelle pénètre dans ce lieu étrange. Il a deux autels, ce qui indique ses origines préchrétiennes. On dit que cet endroit de recueillement est béni de Dieu et plein d’énergie positive. On y a découvert un symbole similaire au Yin et Yang et aussi l’étoile de David. Selon d’autres, c’est un lieu où des phénomènes paranormaux se passeraient, aussi. Au-delà de tout, un endroit vraiment intéressant à visiter.



    En route ! Avant de rejoindre notre gîte à Viştişoara, dans le département de Braşov, en pleine nature, nous avons visité le monastère Brâncoveanu (XVIe siècle), à Sâmbăta de Sus. A proximité, vous avez aussi un lieu appelé La Vâltori, dans le village de Lisa. Les vâltori, ce sont des tourbillons construits sur un cours d’eau, où les villageois lavaient leur linge par la seule force motrice de l’eau, sans lessive. Des machines à laver traditionnelles, si vous voulez. Il y avait aussi un métier associé, qui pouvait ou non être en rapport avec le traitement de la laine. Nous avons ainsi vu tous ces équipements des années 1900, et aussi des équipements pour traiter et filer la laine datant de la même époque et toujours fonctionnels. Là encore, très intéressant !



    Pas loin, au département de Sibiu, je vous recommande de voir l’Abbaye cistercienne de Cârţa, unique en Roumanie, une construction d’art roman et gothique fondée par les moines bourguignons et érigée d’abord en bois, vers 1202-1209, et ensuite en pierre, par des tailleurs de pierre français. Sa première attestation documentaire remonte à 1225. Les moines avaient un style de vie ascétique et leur activité était vouée à l’intérêt de la communauté. On y voit des chapiteaux, des clés de voûte, des fenêtres ainsi que le portail ouest, du XVe siècle. Vous verrez aussi l’église évangélique du XIIIe s. Cette abbaye a eu un rôle majeur dans l’histoire politique, économique et culturelle de la Transylvanie.



    Ne passez pas à côté de la citadelle de Făgăraş, dans la ville homonyme. Même si l’extérieur est en rénovation pour lui rendre l’aspect d’il y a 200 ans, présenté dans les gravures d’époque, l’intérieur est visitable. Forte d’une histoire de 600 ans, elle a conquis les tenanciers du site de voyages Hopper qui l’ont déclarée le deuxième plus beau château du monde voici quelques années — article présenté par le Huffington Post. Faire quelques pas dans l’ancien centre-ville de Sibiu est aussi un must ; laissez-vous envoûter.



    En quête de beauté, nous avons emprunté la Transalpina, la route la plus haute de Roumanie, qui traverse les Monts Parâng du nord au sud, et qui culmine à 2 145 m. Une route construite d’abord par les Romains, semble-t-il. En tout cas, les bergers des alentours de Sibiu l’empruntaient avec leurs moutons pour se rendre en Valachie. Modernisée à compter de 2009, elle est spectaculaire aujourd’hui. La beauté des paysages est à couper le souffle. 138 km parfois à travers des forêts et parfois même à travers les nuages, avec des lacs, et des paysages bucoliques. Une fois arrivés à Horezu, vous pouvez visiter le monastère de Hurezi du XVIe s., figurant au patrimoine mondial de l’humanité, et aussi les ateliers des potiers. Nous avons terminé le tour par les Cule, ces maisons fortifiées de Măldăreşti, au département de Vâlcea (sud).



    Chers amis, pour ceux qui seraient intéressés, je peux révéler les noms des hôtels et des gîtes que j’ai choisis, et qui se sont avérés excellents. Voilà, j’ai été un peu longue, mais j’espère que mon récit vous donne des idées de vacances en Roumanie.

  • Le Delta du Danube, le paradis des pélicans d’Europe

    Le Delta du Danube, le paradis des pélicans d’Europe

    Le Delta du Danube demeure le paradis des pélicans. C’est ce qui ressort des données recueillies durant le 3e recensement international des pélicans, qui s’est déroulé dans 8 pays cette année. La colonie de pélicans la plus ancienne et la plus étendue se trouve dans la zone strictement protégée de Roşca Buhaiova. Cette dernière a été décrétée zone protégée dès 1940, elle devient alors une réserve naturelle. En 1979, elle devient une réserve de la Biosphère, au même titre que la forêt vierge de Letea. Cette forêt est aussi située toujours dans le Delta. Elle se caractérise par un microclimat tropical inhabituel. Le paradis des pélicans de Roşca Buhaiova est une enfilade de lacs, de marécages, de terrains inondables et de réseaux de ruisseaux, où des milliers d’oiseaux trouvent un refuge et des conditions idéales pour nicher et pour se reproduire.

    Ovidiu Bufnilă, responsable de la communication de la Société ornithologique roumaine : « Ce troisième recensement des pélicans, réalisé dans les pays des Balkans, confirme ce que l’on savait déjà: on compte dans le Delta du Danube la plus grande colonie de pélicans d’Europe. Il s’agit de Roșca Buhaiova, au moment du recensement, on y compte pas moins de 18 milliers de pélicans blancs. Petite précision : le recensement s’est déroulé partout au même moment, pour pouvoir justement mesurer la dimension générale de la population des pélicans blancs et des pélicans frisés partout en Europe. Parce que cette population peut évidemment osciller, d’une année à l’autre. Cette année, on constate que la population a baissé de dix mille spécimens par rapport au même moment l’année, l’année précédente. C’est parce que le pélican blanc niche plus tard que le pélican frisé. Ce dernier niche dans le Delta dès le mois de mars, alors que le pélican blanc n’arrive qu’à partir du mois d’avril. Lors de nos vols de reconnaissance visant la population des pélicans blancs, nous n’avons donc pas pu observer l’entièreté de cette population. L’année passée on a compté environ 30 mille spécimens ; Cette année, environ 22 mille. Cela ne signifie pas nécessairement une baisse abrupte de la population des pélicans blancs, mais plutôt une arrivée tardive cette année, à cause des conditions météo. »

    En ce qui concerne le pélican frisé, les ornithologues ont constaté une augmentation de cette population : de 563 spécimens l’année précédente, à 657 cette année. Près de 100 spécimens de plus donc, ce qui constitue une augmentation significative. La colonie de pélicans frisés est située sur l’île Ceaplace du Delta. Le Delta abrite la deuxième plus importante population de pélicans frisés d’Europe, après la colonie Presta de Grèce. Qui plus est, cette année, les biologistes ont eu la joie de découvrir une petite colonie inconnue de pélicans frisés, toujours dans le Delta, dans une zone inaccessible, au nord du lac Rouge.

    Les majestueux pélicans sont des oiseaux cosmopolites, qui arrivent en Roumanie autour de la date de l’équinoxe de printemps, pour repartir autour de l’équinoxe d’automne. Ils prennent leurs quartiers d’hiver en Afrique équatoriale. En Roumanie, les espèces de pélicans et leurs colonies sont protégées depuis 1955. Pénétrer dans les colonies de pélicans est d’ailleurs strictement défendu. Plus largement, les pélicans sont protégés par la Convention de Berne, qui assure la conservation de la vie sauvage et des habitats naturels. (Trad. Ionut Jugureanu)

  • Le recensement international des pélicans

    Le recensement international des pélicans

    En Roumanie, il y a deux espèces de pélicans nicheurs: le pélican frisé et le pélican commun. Ce sont des oiseaux migrateurs, leur arrivée et retour coïncidant à peu près avec l’équinoxe de printemps et respectivement d’automne. C’est en Afrique équatoriale que se trouvent leurs quartiers d’hivernage. Véritables symboles du delta du Danube, les pélicans sont protégés non seulement par la loi réglementant le domaine cynégétique, mais aussi par la Convention de Berne relative à la préservation de la vie sauvage et des habitats naturels.

    La Société ornithologique roumaine a récemment participé à un projet concernant le recensement des pélicans d’Europe de l’Est. L’étude a été menée pendant la saison de reproduction, de sorte à mieux identifier les effectifs des deux espèces. On a découvert en Roumanie une nouvelle colonie de pélicans frisés. Au bout de plusieurs années d’absence, ces oiseaux sont revenus nicher aux alentours du site archéologique de la cité de Histria, près de la côte roumaine de la mer Noire. En Roumanie, les études ont été effectuées dans le bassin du Danube et les lacs adjacents, sur le cours inférieur de la rivière Olt, dans la zone du littoral et autour des lacs avoisinants, dans la région de lagunes Razelm Sinoe. En plus, une partie du delta du Danube a été constamment survolée pour réaliser ce suivi.

    Ovidiu Bufnilă, responsable de communication de la Société ornithologique roumaine, nous a fourni des détails sur le recensement des pélicans réalisé cette année: Le recensement des pélicans n’est pas quelque chose de nouveau pour la Société ornithologique roumaine. Le suivi et le décompte des effectifs de pélicans entrent dans nos préoccupations depuis 2000 déjà. Nos spécialistes survolent le delta à bord de petits avions légers et prennent des photos. Les photos sont par la suite agrandies. Un logiciel spécial sert à compter les oiseaux. En Roumanie, les pélicans communs sont plus nombreux que les pélicans frisés. En fait, la colonie de pélicans communs de Roşca Buhaiova est la plus importante d’Europe. Nous réalisons des recensements annuels. Le dénombrement est fait pratiquement deux fois par an, car le pélican frisé vient nicher dans le delta du Danube beaucoup plus tôt que le pélican commun. Cette année, le recensement a été réalisé simultanément dans tous les pays des Balkans. Cela veut dire que, dans cette période, toutes les organisations ornithologiques de la région sont sorties sur le terrain. Comme les populations de pélicans sont assez nombreuses en Roumanie, nous avons fait appel à l’aide des spécialistes de l’Administration de la Réserve de la Biosphère du Delta du Danube, afin de couvrir la totalité des zones de nidification. En 2016, les recensements des pélicans se sont déroulés simultanément, trois jours durant, soit les 6, 7 et 8 mai, en Grèce, en Albanie, au Monténégro, en Turquie, en Bulgarie et en Roumanie. Le dénombrement des oiseaux a été fait en même temps parce que ces gros oiseaux sont pourtant capables de voler à très grande vitesse. Ils réussissent à battre des ailes très rapidement, ce qui leur permet de se déplacer sur de très longues distances. Certains oiseaux ont parcouru en quelques heures seulement la distance qui sépare la contrée d’Olténie du delta du Danube.

    Si en 2015 on a recensé moins de pélicans frisés, à cause de la grippe aviaire, cette année on en a décompté 534 et 20 mille exemplaires de pélicans communs. (Trad. Mariana Tudose)