Tag: personnes âgées

  • 10.07.2023 (mise à jour)

    10.07.2023 (mise à jour)

    Enquête – Les autorités roumaines annoncent des contrôles dans les foyers pour personnes âgées, mineurs ou personnes handicapées, à travers le pays. Les établissements seront vérifiés et leurs agréments seront attentivement examinés, a fait savoir le premier ministre, Marcel Ciolacu, qui a demandé que tous ceux qui se font coupables de maltraitance soient punis. Puisque les institutions renvoient la responsabilité, il faut changer le système de la Sécurité sociale. Les déclarations de M. Ciolacu surviennent après que le Parquet anti-mafia eut déclenché une enquête dans trois foyers pour personnes âgées basés sur Voluntari et Afumati, deux localités proches de Bucarest, contre des individus qui maltraitaient les résidents.

    Santé – Les fonctionnaires de la Sécurité sociale de Roumanie ont suspendu leur travail ce lundi, deux heures durant, pour protester contre les salaires trop bas et la suppression des postes. Interrogé par la presse, un des leaders syndicaux a affirmé que les salariés de la Sécu sont complètement démotivés, débordés et mal rémunérés. Les salaires sont restés à leur niveau de 2017. Le budget de 54 milliards de lei, soit presque 11 millions d’euros dont dispose la Sécurité sociale couvre les traitements pour deux millions de malades graves et chroniques. N’empêche, ces dernières années, 1200 postes ont été supprimés.

    Service de Renseignement – Le Parlement roumain s’est réuni ce lundi en session extraordinaire pour déclarer vacant le fauteuil de directeur du Service roumain de Renseignements. Un geste nécessaire après que le chef du Service, Eduard Hellvig, a démissionné au début de la semaine dernière, au bout de 8 ans de mandat. A l’heure où l’on parle, la direction des Services secrets est assurée par son directeur adjoint, le général Razvan Ionescu. En 2015, Eduard Hellvig a pris les rênes du SRI après la démission de George Maior. Mentionnons que le chef du Services roumain des Renseignements est désigné par le président roumain, approuvé par les commissions de contrôle du Sénat et de la Chambre des députés et voté par le Parlement, réuni en séance plénière.

    INS – Au premier trimestre de cette année, le total des revenus moyens mensuels des ménages roumains a été de 7000 lei, soit plus de 1400 Euros, de 5,2% de plus que le montant enregistré au dernier trimestre de 2022, informe INS. Sur les trois premiers mois de l’année en cours, une famille roumaine a dépensé, en moyenne, plus de 1200 euros, soit 85,6% de ses revenus, de 2,5% de moins qu’au dernier trimestre de l’année dernière. Sur l’ensemble des dépenses, les plus significatives ont été représentées par les impôts et les contributions sociales, suivis par les produits alimentaires et les charges.

    OTAN – Le chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis, participera mardi et mercredi, au sommet de l’OTAN, de Vilnius, en Lituanie. Une occasion pour le responsable de Bucarest de réitérer l’appui à l’Ukraine et aux efforts déployés par ce pays, mais aussi par d’autres partenaires vulnérables de la région, notamment la Moldavie, pour rejoindre l’Alliance de l’Atlantique Nord. L’OTAN leur offrira des engagements supplémentaires, aussi bien d’ordre politique, que pratique. L’Ukraine est d’ailleurs, le principal sujet à l’ordre du jour de la réunion de Vilnius. Par ailleurs, le secrétaire général de l’Alliance, Jens Stoltenberg, a annoncé s’attendre à ce que la majorité des pays alliés s’engagent à accroître leurs budgets de la défense à plus de 2%, à partir de 2024. Onze pays alliés dont la Roumanie ont déjà accompli cet engagement. Ce lundi, le président turc, Recep Tayyip Erdoğan a conditionné l’adhésion de la Suède à l’OTAN de la réouverture des négociations d’adhésion de la Turquie à l’UE. Il critique toujours la Suède pour son indulgence présumée envers les militants kurdes qui ont trouvé refuge sur son territoire. La Turquie est le dernier Etat de l’OTAN, aux côtés de la Hongrie à s’opposer à l’adhésion de la Suède, malgré les mesures adoptées par ce pays scandinave, y compris une réforme de sa constitution et l’adoption d’une nouvelle loi antiterrorisme. Lundi également, le président des Etats-Unis, Joe Biden a fait une brève visite à Londres avant d’arriver à Vilnius. Le leader américain a rencontré le roi Charles III et le premier ministre britannique Rishi Sunak.

    Chisinau – Le directeur du Service de renseignements et de sécurité de la République de Moldova, SIS, Alexandru Musteaţa, a annoncé aujourd’hui le démantèlement d’un réseau russe d’espionnage qui agissait contre les intérêts du pays. Selon Radio Chisinau, les renseignements moldaves, aux côtés des procureurs spécialisés dans la lutte contre la criminalité organisée et des dossiers spéciaux ont ouvert un dossier pénal pour trahison et espionnage à l’encontre de deux agents du Service fédéral de sécurité de la Russie, FSB. Conformément au chef du FSB, à commencé par l’année 2020, les deux suspects ont été impliqués dans l’organisation d’activités hostiles à l’adresse de la sécurité de la République de Moldova. Ils identifiaient et recrutaient des citoyens moldaves pour constituer un réseau d’espionnage. Son objectif était d’influencer les processus sociaux-politiques dans l’intérêt de la Fédération de Russie, le maintien de la dépendance de Chisinau envers Moscou et de mener des opérations de manipulation de l’opinion publique moldave.

  • La maltraitance des personnes âgées dans les foyers de Roumanie.

    La maltraitance des personnes âgées dans les foyers de Roumanie.

    A moins d’un mois de son installation à la
    tête du gouvernement roumain, le premier ministre, Marcel Ciolacu, doit gérer,
    à part les affaires courantes, un scandale immense : la maltraitance et les
    abus de faiblesse des personnes âgées dans plusieurs foyers pour séniors, près
    de Bucarest. Le premier ministre social-démocrate a convoqué dimanche son
    équipe, pour examiner la situation dramatique des résidents de certains
    établissements du département d’Ilfov, victimes de groupements criminels
    organisés qui les maltraitaient et les exploitaient. Le premier ministre a
    appelé les autorités en charge à démarrer des contrôles dans tous les foyers de
    Roumanie, aussi bien dans ceux pour les séniors que dans ceux pour les enfants
    ou pour les personnes handicapées. C’est inadmissible, a-t-il martelé, que les
    autorités se renvoient la responsabilité. « Je n’ai aucune pitié pour les
    criminels qui ont dirigé ses foyers de la terreur. Le fait que de tels
    établissements existent montrent une seule chose : on a à faire à un
    système malade qui doit être changé », a encore affirmé Marcel Ciolacu.


    Les déclarations
    surviennent après que la Direction d’investigation des infractions de crime
    organisé eut lancé une enquête dans trois foyers pour personnes âgées dans les
    localités de Voluntari et d’Afumati, près de Bucarest, où les résidents étaient
    victimes de la maltraitance. Parmi les personnes déjà retenues dans l’affaire
    « Des foyers de la terreur », notons la présence de Ştefan Godei, un nom
    méconnu des médias et de la société à qui on doit l’ouverture de tels
    établissements. Selon les procureurs anti-mafia, en moins de deux ans, M. Godei
    aurait touché plus de 3,7 millions de lei, soit plus de 500.000 euros des fonds
    publics dont une partie, il l’a utilisé pour faire la fête, s’acheter de la
    drogue et payer des prostituées. Pendant ce temps, les résidents des foyers
    étaient frappés, insultés, affamés, obligés de travailler, privés des moindres
    conditions d’hygiène. Une centaine de séniors ont été sauvés ces jours-ci des
    foyers d’Afumati et de Voluntari et transportés, par les ambulances du SMURD,
    dans des hôpitaux ou dans d’autres résidences.


    Entre temps,
    l’opposition de Bucarest réclame la démission de la ministre chargée des
    Affaires familiales, la sociale-démocrate, Gabriela Firea, l’épouse de
    Florentin Pandele, maire de la commune de Voluntari depuis 23 ans déjà. Pire,
    une des sœurs de Mme Firea a été à la tête de la Direction de la Sécurité
    sociale d’Ilfov. Or, celui que la presse surnomme « Godei,
    l’infame », a été le chauffeur de Gabriela Firea à l’époque où elle était
    maire de la capitale roumaine. Même si aucune responsabilité pénale n’incombe à
    Mme Firea dans le dossier des « Foyers de la terreur », de plus en
    plus de voix affirment que ce scandale porte atteinte à son image, à celle du
    PSD et implicitement, du gouvernement. Dans ce contexte, les chances que Firea
    reprenne les rênes de la capitale selon son souhait, diminuent considérablement.



  • Les anges gardiens

    Les anges gardiens




    Pour certains ils sont un véritable trésor, pour d’autres un vrai fardeau !
    Nombreuses sont les personnes âgées abandonnées par leur famille et par la
    société. A leur tristesse et leur solitude vient s’ajouter la dégradation
    physique qui marque, bien souvent, l’arrivée dans le troisième âge. Certains
    ont besoin d’une aide médicale à domicile, mais leurs revenus modestes ne leur
    permettent pas de bénéficier de services spécialisés.






    C’est justement ce que propose la Fondation de la Croix Jaune et Blanche de
    Roumanie (Fundaţia Crucea Alb-Galbenă) : rendre aux personnes âgées devenues
    invisibles, leur dignité. Médecins, assistantes sociales, aides-soignants,
    kinésithérapeuthes, psychologues et infirmiers de la Fondation viennent ainsi
    pousser chaque jour leur porte, qui sans cela resterait fermée.






    Măriuca Ivan, Présidente de la Croix Jaune et Blanche revient sur la
    création de sa fondation sur le modèle belge : « Nos partenaires belges sont venus, il y a maintenant 25 ans. Nous étions à
    l’époque au ministère de la Santé et ils nous ont vanté les mérites du système
    de soins à domicile, que nous essayons de reproduire chez nous. Pendant les
    premières années qui ont suivi la Révolution, on a surtout évoqué les soins
    hospitaliers, puis les soins ambulatoires, ensuite la question des médecins traitants…
    Mais on n’a jamais parlé de cet aspect de la Santé – les soins à domicile. J’ai
    reçu nos partenaires belges et j’ai essayé de rester le plus possible à leurs
    côtés pendant qu’ils instauraient ce système en Roumanie. J’ai quitté le ministère
    de la Santé, pour prouver que c’était possible, puisque là-bas je n’avais pas
    réussi. Crucea (La Croix en roumain) est un prestataire de service de soins à
    domicile accrédité et autorisé par l’Etat roumain, alors, nous aussi, nous
    avons réussi à introduire dans la législation nationale le concept de soins à
    domicile, financé par la Caisse d’assurance maladie. »









    La Fondation de la Croix Jaune et Blanche
    propose une multitude de services : administration de médicaments, injections,
    application de pansements, mesures des paramètres physiologiques, prélèvements…
    bref, tout ce qui ne relève pas de l’hospitalisation et peut être fait dans le
    cadre de soins à domicile.






    Măriuca Ivan : « Voilà comment est
    née notre fondation – pour répondre aux besoins et aux attentes de ceux qui
    n’ont pas les moyens sociaux ou financiers de prendre soin d’eux-mêmes. La
    plupart étaient des personnes âgées sans famille, sans enfant. La situation s’est
    surtout fortement aggravée au cours des dernières années à cause de
    l’émigration : certains parents sont restés seuls, sans personne pour s’occuper
    d’eux. C’est pour cette raison que nous avons cherché des projets sociaux, nous
    nous sommes tournés vers les administrations locales et centrales pour trouver
    de l’argent, puis nous avons cherché des financements européens, qui
    aujourd’hui ne sont plus disponibles. Les mairies se sont progressivement détournées
    du projet et ont fini par nous retirer leurs aides, laissant les personnes
    âgées sans aucune ressource. C’est alors que nous avons décidé de continuer à
    développer des services payants pour ceux qui pouvaient se le permettre et qui,
    bien évidemment n’étaient pas abandonnés par tous, et nous avons joué les Robin
    des Bois… Nous avons aidé ce qui n’avaient pas les moyens de nous rémunérer
    avec l’argent de ceux qui le pouvaient. »







    En d’autres termes, malgré les difficultés, la Croix Jaune et Blanche n’a
    laissé personne sur le bord du chemin, poursuivant la mission pour laquelle
    elle a été créée. En 25 ans d’existence, elle a pu offrir des soins à domicile
    à près de 24 000 personnes. Un travail qui s’est poursuivi même en période de
    pandémie, avec quelques efforts supplémentaires, comme nous l’a expliqué la présidente
    de la Fondation, Măriuca Ivan – 40 représentants de la Croix apportent une assistance
    médicale régulière (presque chaque mois) à près de 700-800 patients.






    Măriuca Ivan : « Alors,
    il est vrai que nous travaillons avec certains depuis, cinq, six ou dix ans.
    Ils sont en vie grâce aux soins que nous leur prodiguons, et parce que nous
    avons osé pousser leur porte. D’ailleurs,
    nous sommes souvent presque les seuls à le faire et à découvrir de l’autre côté
    des histoires de vie bouleversantes de tristesse. L’autre jour par exemple,
    j’ai regardé une interview de certains de nos aides-soignants qui racontaient
    l’histoire d’une petite vieille dont nous nous occupions qui venait tout juste
    de nous quitter. Nous savions qu’elle était très seule, et le jour de son
    décès, trois petits-enfants sont apparus comme par magie ! C’est incroyablement
    triste que ce genre d’histoire se répète. En réalité, ils n’ont personne, et tout
    à coup, après qu’ils ont rendu leur dernier soupir, toute leur famille se
    rappelle qu’elle a le devoir de les accompagner jusqu’au bout du chemin. »






    Travaillant au service des personnes âgées vulnérables, la Croix Jaune et
    Blanche a mis en place le projet « Bouton rouge »,
    qui vient couronner l’ensemble du travail effectué par la fondation jusqu’à
    aujourd’hui. Il s’agit d’une ligne d’assistance téléphonique qui vient
    compléter celle des urgences, et qui permet aux personnes âgées d’obtenir de
    l’aide rapidement. Grâce à un bracelet en forme de montre équipé d’un bouton
    rouge et connecté sans fil à un téléphone à grosses touches, les patients n’ont
    qu’à appuyer sur le bouton pour signaler une situation d’urgence. Un signal est
    alors automatiquement transmis à un standard ouvert 24h/24h, 7j/7j, 365 jours
    par an, et en fonction de la gravité de la situation, le standard va indiquer
    les démarches à suivre, y compris dans certains cas, le recours à une
    ambulance.






    Pour l’équipe de la Croix Jaune et Blance, dirigée par Măriuca Ivan,
    s’investir à cent pour cent est essentiel : « Travailler sans passion, sans détermination, sans y
    mettre du cœur, sans s’investir pleinement, ne permet pas d’offrir un service
    de qualité. Or, je suis affligée de constater que ces derniers temps, nous nous
    sommes renfermés, et il n’existe plus aucune bienveillance, aucune empathie
    pour ceux qui sont en souffrance. En tant qu’ancienne formatrice dans le domaine
    médical, je trouve ça terriblement triste. On ne peut plus parler de sacrifice,
    de dévouement, ces termes sont presque obsolètes. C’est accablant ! En ce sens notre
    équipe est vraiment exceptionnelle. Nous n’avons pas du tout d’argent, mais
    cela ne nous empêche pas d’être riches ! Dès que l’on a le sentiment de toucher
    le fond, un ange gardien apparaît et nous sauve, nous aide, il nous sort de là
    et nous fait passer un message, nous fixe un objectif et nous donne une
    mission. Nous n’allons pas au travail, comme il est de coutume de le dire, nous
    avons une mission à accomplir et nous le faisons chaque jour… Le bonheur, la
    joie et la reconnaissance que nous transmettent ces personnes nous permettent
    de continuer à avancer ! D’ailleurs, quelqu’un disait l’autre jour que nous étions
    les anges gardiens de ceux qui ont vraiment, vraiment besoin de nous, et qui
    n’ont plus personne vers qui se tourner. »






    La rubrique d’aujourd’hui touche à sa fin et c’est le moment opportun de se
    remémorer ce proverbe roumain qui dit « celui
    qui n’a pas de personne âgée à ses côtés, qu’il s’en achète » ou comme le disait le Pape François, il
    faut traiter les personnes âgées avec amour, reconnaissance et respect, car
    elles sont essentielles à notre société, elles sont à la fois les racines et la
    mémoire d’un peuple, un trésor indispensable pour assurer un avenir responsable
    et plein d’espoir. (Trad. : Charlotte Fromenteaud)

  • Une troisième dose de vaccin en Roumanie

    Une troisième dose de vaccin en Roumanie


    La mise
    à jour quotidienne du bilan pandémique en Roumanie devient de plus en plus
    alarmante. Ces dernières semaines, le nombre de cas de contamination a connu
    une hausse significative. Des centaines de localités sont entrées en zone rouge
    après que le taux de contamination eut grimpé à trois cas par mille habitants.
    Un millier de malades se retrouvent hospitalisés dans des unités de Réanimation.
    Face à la recrudescence des cas de Covid, les autorités roumaines cherchent désespérément
    des solutions de multiplier le nombre de places en soins intensifs. Selon
    certaines voix médicales, cette quatrième vague pourrait s’avérer plus difficile
    que les précédentes. Voilà pourquoi, elles appellent la population à se faire
    vacciner. Le médecin Valeriu Gheorghita, à la tête de la campagne nationale de
    vaccination, a tenu à préciser que la plupart des études parlent d’une forte
    efficacité du vaccin contre les formes graves de la maladie, en écartant le
    risque de l’hospitalisation et du décès. Mercredi, le premier ministre roumain,
    Florin Cîtu, a annoncé qu’une troisième dose de vaccin à ARN messager deviendra
    disponible en Roumanie à partir du 28 septembre. Elle pourrait être administrée
    au moins six mois après la deuxième injection d’un vaccin Pfizer ou Moderna.


    La
    décision a été prise à l’issue d’une réunion gouvernementale, avec la
    participation des représentants du Comité national pour la coordination des
    activités de vaccination anti-Covid, du Ministère de la Santé, de l’Institut
    national de la Santé et de l’Agence national pour les Médicaments et les Dispositifs
    sanitaires de Roumanie. Selon les autorités de Bucarest, la troisième dose est fortement
    recommandée aux catégories à risque, telles les plus de 65 ans, les malades
    chroniques, les résidents des foyers pour les personnes âgées ou d’autres catégories
    vulnérables de la société. Les responsables roumains recommandent la
    vaccination d’une troisième dose aux salariés les plus exposés au virus, comme
    c’est le cas des ceux travaillant dans les secteurs sanitaire, social ou de l’Education.


    N’empêche,
    l’accès à la vaccination sera offert à tous ceux qui le souhaitent, à condition
    de respecter un délai minimum de six mois entre la deuxième et la troisième
    dose. A l’heure
    où l’on parle, la Roumanie recense plus de 5,4 millions de personnes vaccinées dont
    plus de 5,2 ont reçu les deux doses. A Bucarest, plus de la moitié de la
    population éligible s’est fait vacciner, tandis que dans 40% des départements
    de Roumanie, le taux de couverture vaccinale dépasse à peine 30%. (trad. Ioana Stancescu)

  • Les projets caritatifs dans l’actuel contexte pandémique

    Les projets caritatifs dans l’actuel contexte pandémique

    Les soucis sanitaires mis à part, la pandémie de coronavirus a fait empirer, voir même déclencher, des drames sociaux dont la plupart concernent les personnes seules, âgées, sans abri, souffrant de différentes addictions ou maladies chroniques. Parmi elles, certaines ont été prises en charge par l’Association Carusel qui, depuis 2011, offre bénévolement différents soins et services aux catégories de population en situation de vulnérabilité extrême. Comment les activités caritatives se sont-elles déroulées pendant l’année pandémique 2020 ?

    Réponse auprès de Marian Ursan, directeur exécutif de Carusel: « Ce fut une année terrible, durant laquelle les gens vulnérables se sont confrontés à une pénurie matérielle accentuée. Il s’agit de tous ces gens habitant les grandes villes et dont la survie dépend de l’existence des restaurants ou des supermarchés, qui, de temps en temps, les aident, en leur offrant de la nourriture ou un peu d’argent. Du coup, tous ces individus se sont retrouvés en quelque sorte abandonnés. D’une part, en raison de la fermeture des hôpitaux. La plupart de ces gens souffrent de différentes maladies chroniques – hépatites, tuberculose, SIDA, qu’ils n’ont plus réussi à soigner après la décision des hôpitaux de se concentrer plutôt sur les cas de Covid, en reléguant les autres activités au second plan. En revanche, nous, on a décidé de poursuivre nos projets. Dès le début de la pandémie, on s’est dit qu’on ne fermerait pas les volets et qu’on continuerait à s’activer dans la rue pour distribuer, grâce à nos bénévoles, du thé, de la nourriture, du gel désinfectant, des couvertures ou des sacs de couchage, bref tout ce qu’on a pensé être nécessaire pour soulager un peu le sort des sans-abri. »

    Malheureusement, sur l’ensemble des activités menées par l’Association Carusel, certaines ont dû être suspendues, pandémie oblige. Il s’agit de Mobil’Douche et de l’Asile de nuit « Odessa ». Conçue sous la forme d’une douche itinérante, aménagée dans une fourgonnette, qui offrait un service d’hygiène mobile aux sans-abri et des personnes mal-logées, la Mobil’Douche a dû être suspendue, en raison des vapeurs qui constituaient un vecteur de propagation du nouveau coronavirus. Quant à l’Asile, ses portes ont été fermées à cause de l’impossibilité de préserver la distanciation physique. Pourtant, l’Association Carusel a fini par trouver une autre solution pour aider les sans-abri en hiver. Avec le concours de l’administration locale, elle a loué des chambres d’hôtel pour que les SDF y passent la nuit.Un autre aspect porte sur l’incidence des cas de Covid-19 dans les rangs des bénéficiaires des services offerts par l’Association Carusel.

    Un aspect sur lequel Marian Ursan s’interroge d’une façon rhétorique :« Qui s’intéresse vraiment à cette catégorie de personnes ? Bien sûr que des cas de contamination existent parmi elles aussi ; nous, on les soupçonne. Mais ce n’est là que le sommet de l’iceberg. Sur l’ensemble des autorités, savez-vous qui sont celles qui demandent le plus souvent de leurs nouvelles et souhaitent notamment vérifier leurs papiers ? Les policiers, pour leur filer des amendes. En fait, la police est la seule institution publique dont la présence est régulière dans la vie de ces gens. »

    N’empêche, en 2020, plusieurs ONG ont essayé constamment de soutenir les catégories de population vulnérables. C’est le cas de l’Association Seneca, qui a mis en place le projet « Nos grands-parents », par lequel elle livre depuis le début de la pandémie des produits de première nécessité aux personnes âgées, vivant seules ou isolées. Face à la hausse du nombre de bénéficiaires, le projet s’adresse actuellement aux seniors d’une cinquantaine de localités roumaines, dont la plupart en milieu rural. Rien qu’en décembre, les bénévoles ont pu offrir 600 paquets de denrées alimentaires et de produits d’hygiène personnelle, grâce aux dons faits par la population.

    Des dons de plus en plus nombreux, qui nous ont impressionnés, tout en nous donnant davantage du travail, affirme Anastasia Staicu, de l’Association Seneca, qui remémore les débuts de cette initiative:« Dans un premier temps, on a juste voulu offrir de l’aide aux seniors se trouvant dans l’impossibilité de sortir de chez eux. Mais, une fois lancés, on a découvert qu’il existait pas mal de personnes complètement seules. Ou encore, d’autres dépourvues des moyens financiers qui leur permettent de faire des courses. Dès le départ, on s’est concentré sur les communautés où on a du mal à se rendre, pour nous occuper de tous ces grands parents isolés. Nos bénévoles les aident depuis le mois de mars dernier. »

    Mais ces grands-parents n’ont pas que des besoins matériels, ajoute Anastasia Staicu: « Leurs besoins émotionnels sont les mêmes que ceux des autres. Leur plus grande peur reste, même si on ne la verbalise pas, celle de la solitude. Or la pandémie n’a fait qu’empirer cette peur. Je ne pense pas qu’il existe dans ce monde une personne qui n’ait pas souffert de l’absence de la chaleur humaine ou des câlins. Il faut dire que l’actuel contexte a rendu pas mal de personnes beaucoup plus généreuses ou plus ouvertes, ce qui nous a permis de développer le projet consacré aux grands-parents. Et pour cause: suite à un partenariat avec le Musée national d’art contemporain, on a imaginé une nouvelle activité pour les séniors. Le Musée organise déjà toute sorte d’ateliers pour les enfants et, parmi ces enfants, il y en a qui n’ont pas de grands-parents et qui voudraient bien en adopter. Juste avant Noël, on a distribué aux séniors un premier lot de lettres écrites par les enfants et on verra bien qui sont ceux qui souhaiteraient entamer une correspondance avec les gamins. Du coup, dans les paquets qu’ils se verront offrir, les seniors trouveront, en plus des produits alimentaires et d’hygiène, des lettres de ces enfants. »

    Quelle que soit la situation pandémique actuelle, aussi bien l’Association Carusel que le programme Nos grands-parents continueront en 2021 à offrir leur soutien aux personnes en situation de vulnérabilité. (trad. Ioana Stancescu)