Tag: pertes

  • Ukraine / Russie

    Ukraine / Russie

    Le président Volodymyr Zelensky affirme que l’Ukraine est prête à discuter avec la Russie de l’adoption d’un statut de neutralité comme partie d’un accord de paix. Une nouvelle série de négociations doit commencer mardi à Istanbul. Une rencontre entre les présidents Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky pour discuter de la guerre d’Ukraine serait « contreproductive maintenant », a déclaré à son tour le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov. D’autre part, les pertes enregistrées par l’Ukraine en raison de la guerre déclenchée par Moscou s’élèvent à plus de 564 milliards de dollars, a déclaré la ministre de l’Economie, Ioulia Sviridenko, citée par Reuters. Sur le terrain, les forces russes se regroupent, mais n’arrivent pas à avancer du tout, nulle part en Ukraine. Plusieurs unités de l’armée russe ont retourné au Belarus, sur la toile de fond des pertes essuyées, de plus en plus lourdes. La situation reste dramatique à Marioupol, ville-port à la mer d’Azov, où ont lieu les batailles les plus sanglantes depuis le début de la guerre. La Croix-Rouge a fait savoir qu’elle ne pouvait pas transporter d’aides dans la ville assiégée par les troupes russes, demandant à l’Ukraine et à la Russie d’assurer un corridor humanitaire. Selon les autorités locales, environ 160 000 civils sont encore bloqués dans la ville sans eau, sans nourriture, sans médicaments ni électricité. Pour sa part, la Russie continue de nier que ses attaques aient visé des civils et accuse l’Ukraine pour l’échec répété de convenir sur des corridors sûrs pour évacuer les habitants.

  • Ukraine – dernières évolutions

    Ukraine – dernières évolutions

    Ukraine — Au 16ème jour de la guerre en Ukraine, les troupes russes continuent à avancer lentement vers Kiev, tandis que de nouveaux bombardements ont eu lieu à Marioupol. Les frappes aériennes se sont abattues vendredi sur les villes de Dnipro, Lutsk et Ivano-Frankivsk, dans l’ouest du pays. A sont tour, l’Etat major des forces armées ukrainiennes a annoncé que dans la région de Tchernihiv, dans le nord, les troupes russes subissent des pertes sévères. A son tour, le ministre ukrainien de la Défense, Oleksii Reznikov, a affirmé que les forces russes déployées en Ukraine ont tué plus de civils ukrainiens que de combattants. Au Kremlin, le président Vladimir Poutine a déclaré vendredi quil allait autoriser des « volontaires » à aller se battre en Ukraine, et son ministre de la Défense, Sergueï Choïgou, a précisé que 16 000 combattants du Proche-Orient étaient prêts à aider les forces russes dans le Donbass. Lors d’une entrevue à Moscou avec son homologue biélorusse, Aleksandr Loukachenko, Poutine a affirmé avoir constaté certains changements positifs dans les discussions avec Kiev. Le Kremlin n’exclut pas une entrevue entre Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky, mais il faudrait que cette rencontre soit minutieusement préparée pour déboucher sur des résultats, a fait savoir le porte parole de la présidence russe, Dmitri Peskov. Par ailleurs, le leader russe, Vladimir Poutine, rencontre vendredi à Moscou son homologue biélorusse, Aleksandr Loukachenko, pour discuter ensemble de la guerre en Ukraine, mais aussi de la coopération économique dans le contexte des sanctions imposées à la Fédération de Russie. Des pays occidentaux ont durci leurs sanctions contre le Belarus après qu’il eut accueilli sur son territoire des troupes russes. Jeudi, les négociations d’Ankara, entre les chefs des diplomaties russe et ukrainienne, Sergueï Lavrov et Dmitro Kuleba, ont débouché sur un échec. On a juste évoqué la promesse de poursuivre les efforts humanitaires d’évacuation des civils, sans que Moscou prenne un engagement ferme. Les pays du G7 ont annoncé mettre bientôt en place un nouveau paquet de sanctions contre la Russie. Plus d’une centaine de milliers d’Ukrainiens ont fui le pays ces deux derniers jours.

  • La stratégie de relance du tourisme

    La stratégie de relance du tourisme

    Si, en temps normal, le tourisme assure 10% des emplois de par le monde, et près de 12% dans la seule UE, aujourd’hui ce secteur de l’économie a besoin d’une réponse internationale bien coordonnée pour pouvoir être remis à flot. Et la réponse devrait s’élever à pas moins de 375 milliards d’euros. Car l’industrie du tourisme a été fortement touchée dernièrement suite aux restrictions imposées aux voyageurs, et à cause des mesures de confinement et de distanciation sociale, en vigueur au plus fort de la pandémie provoquée par le nouveau coronavirus. Cette situation inédite a atteint, sans distinction, aussi bien les petits entrepreneurs locaux que les grandes chaînes hôtelières et les grands opérateurs internationaux.



    Une baisse de 80% du chiffre d’affaires serait, paraît-il, enregistrée pour cette année par l’industrie du tourisme par rapport aux chiffres de l’année précédente, selon le World Travel and Tourism Council, organisation professionnelle internationale, qui a vu le jour en 1990. Comparaison n’est pas raison, mais la crise financière de 2009 n’avait diminué que de 4% le chiffre d’affaires du secteur. Dans ce contexte, l’Europe est particulièrement mal lotie, le tourisme se taillant une part de presque 10% du gâteau du PIB communautaire. Par ailleurs, 267 millions d’Européens, soit 62% de la population totale, se targuent de faire au moins un voyage d’agrément par an, tandis que 78% d’entre eux choisissent une région de l’UE pour ce faire, selon les données publiées par Bruxelles. L’été constitue forcément la saison touristique par excellence, rapportant 150 milliards d’euros au secteur, dépensés par les quelques 360 millions de touristes. Autant d’arguments pour que Bruxelles sorte l’artillerie lourde pour venir en aide au secteur touché de plein fouet par la crise.



    La Commission européenne vient, en effet, d’élaborer un paquet de mesures, intitulé « Tourisme et transport », où elle prône une réponse coordonnée en vue de rétablir la liberté de voyager et pour supprimer, graduellement, les restrictions aux frontières internes de l’Union. Mais le paquet établit également le cadre censé soutenir la remise en marche du transport européen, tout en assurant la sécurité des passagers et du personnel. Ainsi, l’introduction d’un système de chèques, prôné par la Commission, pourrait constituer une alternative attractive aux modes de payement classiques. Plus encore, la Commission viendra également en aide au secteur du tourisme rendu exsangue par la crise, en mettant des liquidités à la disposition des PME du domaine, ou encore par le programme SURE, doté d’une enveloppe de 100 milliards d’euros. Car la relance des transports demeure un préalable indispensable à la relance du tourisme. Et si le processus graduel d’ouverture des frontières dépend encore et toujours de l’évolution de la pandémie, les règles déjà mises en place par la Commission européenne donnent un avant-goût de ce que sera la suite, précise Adina Valean, la commissaire roumaine aux Transports, présente sur les ondes de Radio Roumanie. Ecoutons-la :



    « Cette question, « Quand vais-je pouvoir voyager à nouveau ?», me revient inlassablement. Mais la réponse à cette question se trouve auprès des autorités compétentes de chaque Etat membre. Ce sont elles qui doivent le décider, en prenant en considération les critères dont elles disposent, et qui sont en lien avec la situation épidémiologique locale. Ce n’est qu’ensuite que l’on pourrait établir la levée des restrictions imposées aux transporteurs, parce que nous nous attendons à ce que la situation ne soit pas la même, au même moment, dans toute l’UE. Et alors, l’ouverture des frontières et la levée des mesures imposées relèvent de la compétence des Etats membres. »



    Ce que l’on sait pour l’instant c’est que la reprise du trafic se fera de manière flexible, coordonnée entre les Etats membres, et comprendra plusieurs étapes. Quant au tourisme, l’ouverture de la saison estivale est conditionnée par toute une série de préalables, dont une baisse constante du nombre de nouveaux cas, et le maintien de ces chiffres en-deçà d’un certain seuil. Par ailleurs, les Etats membres devront bien évidemment assurer aux touristes un accès libre à leur système public de santé, le cas échéant.



    Le tourisme roumain, quant à lui, fait grise mine, enregistrant une perte sèche de 6 millions de nuitées, ce qui correspond à une baisse de 250 millions d’euros du chiffre d’affaires, selon Călin Ile, président de la Fédération de l’industrie hôtelière de Roumanie. « L’état des lieux n’est pas très réjouissant. Nous sommes tels une locomotive qui, d’un coup, heurte le mur à toute vitesse. La situation est pour le moins dramatique », opine-t-il, ajoutant que l’impact global de la chute du tourisme en Roumanie dépassera cette année 5% du PIB national. 90% des hôtels de Roumanie ont dû fermer leurs portes durant la pandémie, alors que 150.000 des 180.000 employés, que comptait l’industrie hôtelière de Roumanie, ont été mis au chômage technique. Même son de cloche chez Răzvan Pascu, fondateur d’une société active dans le secteur, qui, pourtant, pense déceler certaines opportunités :



    « Il est certain que le comportement, les habitudes des touristes vont changer. Ils seront probablement moins enclins à franchir la porte de grands hôtels, qui offrent des séjours tout compris, très à la mode dans les offres en provenance de Turquie, par exemple, où l’on se retrouve mille personnes au petit déjeuner. Alors, les gens vont choisir des alternatives. Et je pense que dans la période qui suit les voyages en voiture reviendront à la mode, puis aussi les randonnées en nature, enfin, le comportement des consommateurs va changer. Et cela pourrait s’avérer une opportunité pour promouvoir la Roumanie comme une destination alternative, différente, qui dispose d’une large palette d’offres, évitant ainsi de concentrer un grand nombre de gens dans un même endroit. Et je penche pour que le tourisme roumain mise sur cette stratégie, du moins pour les deux, trois années à venir. »



    Ce qui est sûr, c’est que les résultats des études récentes semblent donner raison à Răzvan Pascu. La plupart des personnes interrogées semblent, en effet, abandonner leurs projets de vacances à l’étranger pour privilégier le tourisme de proximité.


    (Trad. Ionuţ Jugureanu)


  • Compensations financières accordées pour les pertes causées par la peste porcine africaine

    Compensations financières accordées pour les pertes causées par la peste porcine africaine

    En Roumanie, la peste
    porcine africaine a touché 200 localités de 12 départements du pays. 900 foyers
    ont été confirmés, pour la plupart dans le sud-est du pays. Le virus est pourtant
    présent aussi dans 3 départements du nord-ouest, où il a été dépisté pour la
    première fois il y a un an. Pour cette maladie animale il n’existe pas de
    traitement, ni de vaccin, ce pourquoi tous les cochons des fermes paysannes et
    des élevages touchés doivent être abattus. Des milliers d’animaux ont été tués.
    Le virus ne menace pas la santé humaine, mais il est source d’importants dégâts
    socio-économiques. L’effet de la dissémination de la maladie se fait d’ailleurs
    déjà sentir. Nombre de familles qui élèvent des cochons se sont retrouvées sans
    cette source de subsistance. Dans les grands élevages et les abattoirs, des
    centaines de salariés ont été licenciés après l’abattage des animaux. Pour
    dédommager les personnes licenciées, le gouvernement a décidé de leur accorder,
    en supplément de l’allocation chômage, une compensation mensuelle non-imposable
    d’environ 100 euros pendant 6 mois tout au plus. Le gouvernement a aussi
    demandé à la Commission européenne une aide financière pour diminuer l’impact
    économique de la peste porcine africaine. Le commissaire européen à
    l’agriculture et au développement rural, Phil Hogan, a eu jeudi des entretiens
    à ce sujet avec le premier ministre, Viorica Dăncilă, et avec le ministre
    roumain de l’environnement, Petre Daea. Selon les données présentées par le
    commissaire Phil Hogan, deux tiers des cochons élevés dans les fermes paysannes
    de l’UE se trouvent en Roumanie. C’est pourquoi Bucarest et Bruxelles
    collaborent pour améliorer les services de surveillance, de dépistage et de
    contrôle de la maladie – affirmé Phil Hogan. L’arrêt de la production porcine
    pour mettre en œuvre le programme lié à la peste porcine cause de grands
    préjudices économiques. C’est pourquoi, les responsables de Bucarest
    demanderont à l’exécutif communautaire une aide financière destinée aux
    fermiers.


    Par ailleurs, le ministre
    de l’agriculture de Bucarest, Petre Daea, a annoncé que la Roumanie et la
    Bulgarie voisine – pays touché, à son tour, par l’épidémie – envisageaient de
    créer un centre de recherche sur la peste porcine africaine. Les recherches devront
    permettre de découvrir l’origine de la maladie et de trouver des solutions pour
    diminuer ses coûts et l’éradiquer complètement.



    Le Service roumain de renseignement intérieur a
    déclaré, de son côté, avoir transmis, dès juin 2016, aux autorités compétentes
    – centrales et locales – des informations sur le danger de l’apparition de la
    peste porcine africaine aux frontières du pays. 130 informations à ce sujet ont
    été adressées entre juin 2016 et août 2018 – a précisé le principal service
    secret roumain. Celui-ci a également transmis des informations sur le risque
    d’apparition en Roumanie d’un autre virus, pouvant toucher, cette fois-ci, les
    petits rongeurs. Ces dévoilements offrent des arguments supplémentaires à ceux
    qui, le président roumain en tête, ont durement critiqué le gouvernement de la
    coalition au pouvoir à Bucarest pour la façon dont il a géré la crise provoquée
    par la peste porcine africaine.

  • Le redressement financier de Tarom est-il toujours possible?

    Le redressement financier de Tarom est-il toujours possible?

    Fondée en 1954 et opérant sous l’autorité du ministère des Transports, la Compagnie nationale des transports aériens roumains, Tarom, a un objectif ambitieux : redevenir l’opérateur aérien le plus important du marché roumain. C’est peut-être un objectif trop ambitieux, vu que 2017 n’a pas été une bonne année pour Tarom, tout comme les 10 dernières durant lesquelles la compagnie a enregistré des pertes considérables. En 2017 seulement, les pertes se sont chiffrées à 42 millions d’euros.

    Personnel surdimensionné, problèmes techniques, vols supprimés, avions long-courrier peu ou même pas du tout utilisés ne sont que quelques-uns des problèmes qui ont provoqué la chute libre de Tarom. Sa part de marché s’est également dégradée, à cause des compagnies low-cost, du système vieillot de vente des billets et du grand nombre de clients insatisfaits. 70% des quelque 2000 salariés de Tarom ont au moins un membre de leur famille au sein de l’entreprise.

    Selon un rapport du Corps de contrôle de l’ex premier ministre Mihai Tudose, la compagnie avait été sabotée de l’intérieur, puisque certains cadres dirigeants auraient même envoyé des emails aux responsables d’autres compagnies aériennes détaillant la stratégie de la compagnie pour ce qui est des nouvelles destinations. Ce qui plus est, selon les institutions de l’Etat, les coûts d’entretien et de réparations pour chaque avion auraient été supérieurs de 40% à ceux de toute autre compagnie aérienne d’Europe. Et cela malgré le fait que Tarom possède sa propre division technique, autorisée par les grands fabricants d’aéronefs.

    Rien qu’en 2017, cinq directeurs se sont succédés à la tête de TAROM. L’actuel PDG, Wolff Werner-Wilhelm, affirme que l’année dernière, la direction actuelle a réussi toutefois à réduire les dépenses de 2,7 millions d’euros, uniquement par d’optimisation des activités courantes. En plein processus de réévaluation et de réorganisation, Tarom ambitionne de boucler l’année 2018 sur un profit opérationnel.

    Des investissements sont également prévus. Selon le programme de gouvernance 2018 – 2020, publié fin janvier, la flotte de Tarom devrait connaître un renouvellement accéléré. 27 avions flambant neufs seront achetés par crédit-bail. De nouveaux itinéraires seront inaugurés, y compris des routes long-courrier vers les Etats-Unis et vers l’Asie. Deux nouveaux avions devraient intégrer la flotte Tarom d’ici quelques semaines et de nouvelles routes internes viennent d’être inaugurées.

  • Bilan 2015 du secteur bancaire

    Bilan 2015 du secteur bancaire

    Le profit enregistré par les banques de Roumanie les neuf premiers mois de 2015 s’est chiffré à environ 500 millions d’euros. Un bilan positif est attendu pour la fin de l’année aussi, mais le niveau du profit dépendra des provisions que les banques sont tenues de constituer , a déclaré Nicolae Cinteză, chef de la Direction de surveillance dans le cadre de la Banque centrale. Fin septembre, 15 établissements bancaires du pays enregistraient des pertes, alors que 24 déclaraient avoir réalisé du profit. Le taux de prêts non performants a continué à régresser jusqu’à 12,33% en septembre dernier, selon la méthodologie de l’Autorité bancaire européenne, soit le plus élevé d’Europe, mais le taux de couverture par des provisions est, lui aussi, le plus élevé, soit 58,05%.

    Le directeur Nicolae Cinteză affirme que les banques de Roumanie sont très bien capitalisées, les 18,7% de capitaux propres représentant un niveau « incroyablement grand et non profitable pour les banques ». Le président de l’Association roumaine des banques, Sergiu Oprescu, estime que le problème de l’absence de profit dans l’activité des banques de l’après – crise semble avoir été résolu en 2015: « La quasi-totalité des banques s’attendent au retour du profit en 2015, mais la question qui se pose est de savoir si le système bancaire s’est débarrassé des prêts non performants des années 2007-2008. A regarder cette période, on constate la croissance la plus significative du crédit non gouvernemental, surtout pour ce qui est des crédits à la consommation, des crédits non garantis, lesquels à cette époque-là étaient accordés sur 6 à 10 ans. 2015 marque la fin de ce cycle. En tout cas, je crois que l’on a résolu le problème de l’excès de non performance et je pense que c’est aussi l’avis de la Banque centrale de Roumanie. »

    Le président de l’Association roumaine des banques précise que la dynamique encore faible de l’activité de prêt est influencée y compris par la diminution de l’appétit des entreprises et des personnes éligibles pour les crédits. A son tour, le vice gouverneur de la Banque centrale de Roumanie, Bogdan Olteanu, considère que cette situation cessera bientôt, au fur et à mesure que les effets des décisions d’allègement fiscal se feront sentir. Il a réaffirmé que le système bancaire est solide, mais qu’il souffre suite à des processus visant à nettoyer les bilans des crédits non performants: « Le système bancaire est bien capitalisé, il dispose de liquidités, mais le niveau de son activité de prêt est plus faible, d’où la nécessité de relancer le crédit. Cela suppose aussi une évolution de l’économie réelle et des banques, lesquelles doivent faire en outre un effort d’adaptation, dans le sens d’un rapprochement les unes des autres. Bien sûr qu’après une crise financière profonde, le volume des prêts non performants a beaucoup augmenté, mais le nettoyage a été fait dans une grande mesure. Quant au taux d’intérêt, il évoluera en fonction du marché monétaire. On va voir le niveau de l’inflation sur le moyen et le long terme et quelles seront les attentes en la matière. »

    L’activité de prêt dépendra aussi des évolutions de l’économie, a précisé Bogdan Olteanu, en ajoutant que si la tendance actuelle se poursuivait, la Roumanie pourrait atteindre son potentiel de croissance au cours de la première moitié de 2016. Les prévisions de croissance de la Roumanie en 2016 ont été révisées à la hausse tant par le Fonds monétaire international (3,9%), que par la Commission européenne qui table sur un niveau de 4,1%. Le président de l’Association romaine des banques, Sergiu Oprescu, s’attend à une relance des crédits dans la période suivante, sur la toile de fond d’un revirement de tendance pour la consommation et les investissements privés. Selon son analyse, la croissance sera de près de 5% en 2016: « Le crédit non gouvernemental augmentera en 2016 jusqu’à 5%. Cette estimation prend en compte les tendances enregistrées depuis 2014 et qui se sont accentuées en 2015, à savoir la relance de la consommation en général et du marché de l’immobilier en 2015. En plus, je crois qu’en 2016 nous allons assister aussi à un volume accru des crédits contractés par les entreprises, notamment des crédits d’investissements. »

    De l’avis de Sergiu Oprescu, on a pu observer ces derniers temps un rééquilibrage entre les demandes de prêt en devises et celles de crédits en monnaie nationale. On assiste actuellement à la hausse du poids des prêts en lei, une tendance positive et soutenue par l’Association roumaine des banques. Le secteur bancaire de Roumanie se caractérise par un taux de concentration faible à moyen, signe d’un niveau élevé de concurrence, révèle un rapport du Conseil de la concurrence.

    Les deux plus grandes banques du pays, à savoir la BCR, membre du groupe autrichien Erste, et la BRD – Groupe Société Générale, ont connu ces six dernières années des parts de marché de 18 à 20% et respectivement de 14 à 16%. Même si toutes les deux s’inscrivent actuellement sur une pente descendante, elles continuent de dominer le secteur bancaire roumain, est-il souligné dans le rapport du Conseil de la concurrence. Troisième banque importante du pays, la Banque Transilvania a une part de marché de près de 10%.

    Elle a repris cette année la filiale roumaine de Volksbank, qui occupait la 9e place dans le classement, au moment de l’acquisition. Enfin, Raiffeisen Bank, UniCredit Bank et la Caisse d’épargne (CEC Bank, à capital d’Etat majoritaire), détiennent des parts de marché quasi égales, entre 7 et 8%. « Les parts de marché restantes sont très fragmentées entre les 34 autres banques », précise encore le rapport du Conseil de la concurrence. (trad. Mariana Tudose)