Tag: pièce

  • Christian Ghibaudo (France) – L’Eurovision en Roumanie

    Christian Ghibaudo (France) – L’Eurovision en Roumanie

    Mentionnons que la Roumanie participe à l’Eurovision de la chanson depuis 1994, et ne s’est pas qualifiée à toutes les éditions. Elle n’a jamais remporté le concours, et donc ne l’a jamais organisé ; ses meilleurs résultats en finale ont été les troisièmes places remportées par Luminiţa Anghel en 2005, avec la chanson Let Me Try, et par Paula Seling et Ovi en 2010, avec leur chanson Playing With Fire, et aussi la 4e place de Mihai Trăistariu, en 2006, avec Tornerò. Notons toutefois qu’en demi-finale, la Roumanie avait terminé première en 2005, deuxième en 2014 et troisième en 2012. Elle s’est classée parmi les dix premiers six fois. Son résultat le plus faible a été la 13e place en demi-finale à Tel Aviv, en 2019. C’est en 2017 qu’elle a remporté le plus grand nombre de points – 282. En 2008, la Roumanie se voyait décerner le Prix Marcel-Bezençon, du nom du créateur de l’Eurovision. En 2018, la sélection nationale pour le concours a marqué deux premières : cinq demi-finales ont été organisées dans cinq villes différentes, pour marquer le centenaire de la Grande Union de 1918. Et aussi, ce fut pour la première fois dans l’histoire du concours international qu’une demi-finale nationale a eu lieu à 90 m sous terre, dans une mine de sel, celle de Turda.



    Les chiffres des audiences sont à la baisse. L’année dernière, c’est la chanteuse Roxen qui a été sélectionnée pour représenter la Roumanie à l’Eurovision, et c’est elle qui la représentera à Rotterdam cette année. En 2020, environ 200 000 Roumains ont regardé le spectacle télévisé sur la première chaîne publique au cours duquel il a été décidé quelle chanson Roxen allait chanter à la compétition européenne. Une année auparavant, la finale nationale avait suscité l’intérêt de 340 000 personnes.



    Roxen est une chanteuse roumaine de 21 ans qui s’est découvert la passion pour la musique à sept ans ; dans son enfance, elle a pris des leçons de chant et de piano. A travers temps, elle participe à différents concours nationaux de chant et obtient différents prix. Elle a chanté la pièce You Don’t Love Me qui est arrivée 3e au classement musical roumain Airplay 100 et elle est entrée dans un top 10 au Royaume-Uni en 2019. Une pièce qui est devenue un succès ; elle a été incluse dans les playlists de plusieurs radios de 15 autres pays. Le vidéoclip de sa chanson de début a été visionné 29 millions de fois sur YouTube.



    Cette année, aux Pays-Bas, elle chantera la pièce Amnesia. La chaîne publique de télévision, organisatrice de la sélection nationale pour l’Eurovision, fait une émission du lundi au vendredi en soirée sur la participation de la Roumanie à cette 65e édition de la compétition. A partir du 10 mai, l’aventure de la représentante roumaine à Rotterdam sera présentée sur la même chaîne depuis son embarquement dans l’avion et jusqu’à son retour au pays. La représentante de la Roumanie montera sur scène dans la première demi-finale, celle du 18 mai, et sera 13e. Je pense que la Roumanie dépense beaucoup (ou même beaucoup trop) d’argent du contribuable et d’énergie pour cette compétition, qui intéresse de moins en moins de monde ici.

  • Le Festival international de théâtre pour le public jeune

    Le Festival international de théâtre pour le public jeune

    Cela fait déjà 11 ans que la ville de Iasi (nord-est) accueille le Festival international de théâtre pour le public jeune. Organisé par le Théâtre pour les enfants et les jeunes «Luceafarul», ce festival a un aspect particulier : il s’adresse non seulement aux jeunes, mais à toute personne qui a su conserver son âme jeune, quel que soit son âge. Bref, attirer toutes les catégories de public par un programme ambitieux, telle est la mission de cette manifestation culturelle. En quoi consiste plus exactement l’unicité du festival ? Réponse avec Mme Oltiţa Cîntec, directrice artistique du Théâtre « Luceafarul » de Iasi et sélectionneur du festival :

    « L’identité de notre festival, unique dans la région, pas seulement en Roumanie, c’est justement ça : le public jeune, défini non pas par son âge biologique, mais par son ouverture aux expériences culturelles inédites, inattendues… Nous visons le public qui a su conserver un esprit jeune, un aspect de sa personnalité qui doit être cultivé tout au long de la vie, quel que soit le nombre des années… » Tout type de public jeune a besoin de nouvelles propositions, de nouveaux défis. Pour répondre à cette demande, le thème de cette édition s’intitulait tout simplement « Autrement ». Oltiţa Cîntec explique que : « Chaque année nous mettons une nouvelle « casquette » sur les événements consacrés aux arts du spectacle et nous proposons des événements très divers, car le programme démarre à 9 heures du matin et finit tard en soirée… Les matins appartiennent aux enfants, le midi et l’après-midi – aux spécialistes, les soirées – au public. Nous proposons une multitude de types de spectacles – théâtre participatif, théâtre documentaire, spectacles – lecture, spectacles de rue… »

    Sans oublier le théâtre – performance. Par exemple, cette année on a retrouvé à l’affiche du festival la pièce « Nok ! Nok ! », une adaptation libre du livre «L’année de la pensée magique» écrit par Joan Didion. Le projet fait partie du Programme des arts performatifs du Musée national d’art contemporain, alors que le concept appartient à Nicoleta Lefter qui en signe la dramaturgie et la mise en scène. Nicoleta Lefter déclare que : « Aux côtés de l’actrice Flavia Giurgiu et de l’artiste visuelle Ioana Bodale et d’Alexandru Raptis qui s’occupe du son, nous avons imaginé un spectacle sur la peur de la solitude. Nous avons voulu montrer comment cette peur peut s’emparer d’une personne, à tel point que celle-ci est incapable de réagir. Nous nous sommes inspirés du cas décrit dans le livre, celui d’une écrivaine célèbre qui perd son mari pendant qu’elle prépare le dîner. Tout ce qui s’ensuit est une analyse de chaque réaction, de chaque geste, de chaque battement du cœur se trouvant derrière cette peur de la solitude ».

    « Je pense que l’époque où le spectateur restait contemplatif dans la salle de spectacle est révolue. Il faut que l’art théâtral le pousse à réagir », affirme la directrice du Théâtre Luceafarul de Iasi, Oltiţa Cîntec. C’est pourquoi, à l’affiche du Festival international de théâtre pour le public jeune ont figuré des spectacles fondés sur l’interaction avec les spectateurs. Parmi eux, la pièce « L’Auteur » de Tim Crouch, mise en scène par Bobi Pricop, une production du Théâtre national « Marin Sorescu » de Craiova, pour le moins… provocatrice. C’est le deuxième spectacle mis en scène par le jeune Bobi Pricop d’après un texte du dramaturge britannique, un dramaturge qui, à son avis « révolutionne la relation entre spectacle et spectateurs, entre créateur et spectacle ».

    Bobi Pricop explique pourquoi il a opté pour une création plutôt audacieuse :« A mon avis, c’est parce que j’ai une certaine manie du contrôle, alors ces essais et ces rencontres avec ce dramaturge, que je trouve fabuleux d’ailleurs, qui vous propose un risque si grand et une tournure inconnue tellement intense – tout cela est pour moi un exercice pour voir comment je fonctionne et comment je suis capable de gérer ce risque. Le spectacle « L’Auteur » n’a aucun décor, aucun espace pour le jeu : il n’y a que deux gradins pour le public, l’un en face de l’autre, sans aucun espace entre eux. Le spectacle commence par 10 minutes de silence au bout desquelles les spectateurs commencent à se demander l’un l’autre «mais qu’est-ce qui se passe ? », « pourquoi le spectacle ne commence pas ? » ; puis ils arrivent à reconnaître les acteurs se trouvant parmi eux. »

    « Bien des spectacles auxquels j’ai assisté m’ont ennuyé. J’ai pu constater chez le public aussi cette même sensation de « théâtre muséal », avoue le jeune metteur en scène Cristian Ban. Invité au festival de Iasi, il y a participé avec la pièce « Connaissons – nous mieux », mise en scène à partir d’un scénario collectif et produite par le Théâtre classique Ioan Slavici d’Arad. « Avez-vous jamais volé? », « Vous avez quelle fortune ? » ou bien « Etes-vous heureux? »… Voilà les questions que les quatre comédiens figurant à l’affiche de ce spectacle lancent aux spectateurs, dans une démarche théâtrale inédite. On dirait un sondage d’opinion en live, mais qui ne dévoile pas les réponses.

    Ecoutons le metteur en scène Cristian Ban: « J’ai voulu monter un spectacle qui suscite la réflexion du public tout au long de la représentation, qui lui fasse oublier ce qui se passe sur scène. Une sorte de spectacle intérieur, que chacun vive à sa manière. Mon intention à moi c’était d’échanger sur des choses dont ne parle pas d’habitude ou que l’on n’ose aborder, peut-être, que dans les discussions entre amis très proches. Et là je me réfère à la vie intime, à l’argent, au bonheur. L’enjeu du spectacle a donc été de parler de ces choses-là, une heure durant, au théâtre. »

    Le Festival international de théâtre jeune public de Iasi a été accueilli cette année par 18 autres espaces conventionnels ou non conventionnels, en salle ou en plein air. Nous écoutons la directrice artistique Oltiţa Cîntec : « Bien sûr que l’épicentre, pour ainsi dire, reste le théâtre Luceafărul, avec ses deux salles, mais nous avons donné des spectacles très variés dans toute la ville. Par exemple, nous nous sommes rendus dans les hôpitaux, histoire d’offrir une goutte de bonheur aux malades. Comme tout festival authentique, le nôtre se veut une fête, il veut apporter la joie à tous. Et puis, nous avons joué dans la rue aussi, nous sommes allés à la rencontre de ce public qui, pour une raison ou une autre, ne peut pas aller au théâtre. Je suis convaincue que, grâce à ces spectacles non conventionnels, bon nombre de spectateurs ont découvert que le théâtre ne ressemble pas à un vêtement trop empesé qui vous gêne, mais que c’est tout le contraire. Le théâtre est un art vivant, extraordinaire, capable de créer des liens émotionnels avec les spectateurs. C’est là la chose la plus importante. » (Valentina Beleavski, Mariana Tudose)

  • Une semaine avec Wajdi Mouawad

    Une semaine avec Wajdi Mouawad

    Cette semaine, RRI ouvre des portes généralement verrouillés pour nous, public – ceux de lintimité de la création artistique. Produit de trois cultures (libanaise, française et québécoise), unies par une même langue, Wajdi Mouawad est de ces artistes francophones à avoir le plus changé la manière contemporaine de faire du théâtre. A linvitation de lIF de Roumanie et des ambassades du Canada et du Liban, cet auteur dramatique, metteur en scène et comédien hors du commun a récemment été de passage par Bucarest et Sibiu, pour deux représentations de « Seuls », un de ses spectacles les plus poignants, mais aussi les plus provocateurs en matière de réalisation. A cette occasion, Wajdi Mouawad s’est entretenu avec RRI et le magazine Regard sur lécriture théâtrale en tant quexercice de sincérité et de liberté. Une semaine avec Wajdi Mouawad veut dire sept jours, sept questions, sept réponses, sept pistes dapproche de la vie et de lart de notre époque…



    Le théâtre, qu’il soit écrit, mis en scène ou joué, porte Wajdi Mouawad au quatre coins de la planète. Le créateur est revendiqué, en égale mesure, par les trois cultures où il s’est formé et où il a travaillé – libanaise, canadienne et française. Mais tout espace culturel l’aide à s’enrichir et surtout à se mettre en perspective, dit Wajdi Mouawad, qui a trouvé en Roumanie, par exemple, des rapports inédits entre scène et public, lors d’une représentation de Seuls. Comment le théâtre change-t-il l’artiste qui le choisit?




    Exclusivité RRI et Regard, avec le soutien de l’Institut français de Roumanie, de l’Ambassade Du Canada et de l’Ambassade du Liban à Bucarest

  • Une semaine avec Wajdi Mouawad

    Une semaine avec Wajdi Mouawad

    Cette semaine, RRI ouvre des portes généralement verrouillés pour nous, public – ceux de lintimité de la création artistique. Produit de trois cultures (libanaise, française et québécoise), unies par une même langue, Wajdi Mouawad est de ces artistes francophones à avoir le plus changé la manière contemporaine de faire du théâtre. A linvitation de lIF de Roumanie et des ambassades du Canada et du Liban, cet auteur dramatique, metteur en scène et comédien hors du commun a récemment été de passage par Bucarest et Sibiu, pour deux représentations de « Seuls », un de ses spectacles les plus poignants, mais aussi les plus provocateurs en matière de réalisation. A cette occasion, Wajdi Mouawad s’est entretenu avec RRI et le magazine Regard sur lécriture théâtrale en tant quexercice de sincérité et de liberté. Une semaine avec Wajdi Mouawad veut dire sept jours, sept questions, sept réponses, sept pistes dapproche de la vie et de lart de notre époque…



    Homme de son temps, l’auteur et metteur en scène Wajdi Mouawad interroge beaucoup le réel, tout en identifiant les correspondances de situation entre passé et présent, comme dans le cas de l’intégrale des sept tragédies de Sophocle, à retrouver sur scène en 2015. Dans ses propres textes, l’artiste met à nu parfois les mécanismes de la création au quotidien, comme dans sa pièce Rêves, où il surprend deux dialogues qui s’entrecroisent, entre un écrivain, d’une part, et ses personnages et respectivement une hôtelière, de l’autre. Qu’est-ce que la réalité, qu’est-ce que l’imagination?





    Exclusivité RRI et Regard, avec le soutien de l’Institut français de Roumanie, de l’Ambassade Du Canada et de l’Ambassade du Liban à Bucarest

  • Une semaine avec Wajdi Mouawad

    Une semaine avec Wajdi Mouawad

    Cette semaine, RRI ouvre des portes généralement verrouillés pour nous, public – ceux de lintimité de la création artistique. Produit de trois cultures (libanaise, française et québécoise), unies par une même langue, Wajdi Mouawad est de ces artistes francophones à avoir le plus changé la manière contemporaine de faire du théâtre. A linvitation de lIF de Roumanie et des ambassades du Canada et du Liban, cet auteur dramatique, metteur en scène et comédien hors du commun a récemment été de passage par Bucarest et Sibiu, pour deux représentations de « Seuls », un de ses spectacles les plus poignants, mais aussi les plus provocateurs en matière de réalisation. A cette occasion, Wajdi Mouawad s’est entretenu avec RRI et le magazine Regard sur lécriture théâtrale en tant quexercice de sincérité et de liberté. Une semaine avec Wajdi Mouawad veut dire sept jours, sept questions, sept réponses, sept pistes dapproche de la vie et de lart de notre époque…



    Les projets de Wajdi Mouawad lont poussé parmi les artistes incontournables du théâtre mondial contemporain. Une de ses œuvres les plus connues est la tétralogie « Le sang des promesses », réunissant « Littoral », « Incendies », « Forêts » et « Ciels ». Créé et modifié en une dizaine dannées, ce quatuor de pièces, comme il lappelle lui-même, porte sur lhéritage, les liens de sang, la transmission et la mémoire. Des textes grâce aussi auxquels Wajdi Mouawad se voit attribuer le prix de lAcadémie française pour lensemble de son œuvre dramatique. Et pourtant lartiste affirme assumer un rôle plutôt modeste dans la conception de ses projets…




    Exclusivité RRI et Regard, avec le soutien de l’Institut français de Roumanie, de l’Ambassade Du Canada et de l’Ambassade du Liban à Bucarest

  • Une semaine avec Wajdi Mouawad

    Une semaine avec Wajdi Mouawad

    Cette semaine, RRI ouvre des portes généralement verrouillés pour nous, public – ceux de lintimité de la création artistique. Produit de trois cultures (libanaise, française et québécoise), unies par une même langue, Wajdi Mouawad est de ces artistes francophones à avoir le plus changé la manière contemporaine de faire du théâtre. A linvitation de lIF de Roumanie et des ambassades du Canada et du Liban, cet auteur dramatique, metteur en scène et comédien hors du commun a récemment été de passage par Bucarest et Sibiu, pour deux représentations de « Seuls », un de ses spectacles les plus poignants, mais aussi les plus provocateurs en matière de réalisation. A cette occasion, Wajdi Mouawad s’est entretenu avec RRI et le magazine Regard sur lécriture théâtrale en tant quexercice de sincérité et de liberté. Une semaine avec Wajdi Mouawad veut dire sept jours, sept questions, sept réponses, sept pistes dapproche de la vie et de lart de notre époque…



    Nous lavons vu, les jours précédents, Wajdi Mouawad utilise tout dans ses textes – mots, photos, sons, vidéo, des éléments qui sagencent dans ce quil appelle « une écriture polyphonique ». Mais, en définitive, qu’est-ce qui se passe dans la tête d’un auteur? Comment arrive lidée qui le fait s’asseoir devant sa feuille de papier ou devant son ordinateur pour y déposer le fruit de son imagination? Lauteur invente-t-il tout ce quil écrit ou bien ordonne-t-il des personnages et des situations qui simposent à lui et auxquels quil navait jamais pensé auparavant. Lartiste, est-il donc dans « limmaîtrisable », comme dit un autre grand dramaturge français, Rémi de Vos, ou bien dans le contrôle absolu ?





    Exclusivité RRI et Regard, avec le soutien de l’Institut français de Roumanie, de l’Ambassade Du Canada et de l’Ambassade du Liban à Bucarest

  • Une semaine avec Wajdi Mouawad

    Une semaine avec Wajdi Mouawad

    Cette semaine, RRI ouvre des portes généralement verrouillés pour nous, public – ceux de lintimité de la création artistique. Produit de trois cultures (libanaise, française et québécoise), unies par une même langue, Wajdi Mouawad est de ces artistes francophones à avoir le plus changé la manière contemporaine de faire du théâtre. A linvitation de lIF de Roumanie et des ambassades du Canada et du Liban, cet auteur dramatique, metteur en scène et comédien hors du commun a récemment été de passage par Bucarest et Sibiu, pour deux représentations de « Seuls », un de ses spectacles les plus poignants, mais aussi les plus provocateurs en matière de réalisation. A cette occasion, Wajdi Mouawad s’est entretenu avec RRI et le magazine Regard sur lécriture théâtrale en tant quexercice de sincérité et de liberté. Une semaine avec Wajdi Mouawad veut dire sept jours, sept questions, sept réponses, sept pistes dapproche de la vie et de lart de notre époque…



    Le rapport aux textes de Wajdi Mouawad n’est pas toujours facile. Sur le papier, ses pièces ont parfois l’allure d’une oeuvre philosophique qu’un lecteur plus pointilleux ne verrait pas forcément transposés sur scène. Et pourtant, sous la lumière des projecteurs, dans la bouche du comédien, le même texte avec ses sens des fois obscures acquiert une fluidité insoupçonnée. Quel est le mécanisme d’un tel exploit?




    Exclusivité RRI et Regard, avec le soutien de l’Institut français de Roumanie, de l’Ambassade Du Canada et de l’Ambassade du Liban à Bucarest

  • Une semaine avec Wajdi Mouawad

    Une semaine avec Wajdi Mouawad

    Cette semaine, RRI ouvre des portes généralement verrouillés pour nous, public – ceux de lintimité de la création artistique. Produit de trois cultures (libanaise, française et québécoise), unies par une même langue, Wajdi Mouawad est de ces artistes francophones à avoir le plus changé la manière contemporaine de faire du théâtre. A linvitation de lIF de Roumanie et des ambassades du Canada et du Liban, cet auteur dramatique, metteur en scène et comédien hors du commun a récemment été de passage par Bucarest et Sibiu, pour deux représentations de « Seuls », un de ses spectacles les plus poignants, mais aussi les plus provocateurs en matière de réalisation. A cette occasion, Wajdi Mouawad s’est entretenu avec RRI et le magazine Regard sur lécriture théâtrale en tant quexercice de sincérité et de liberté. Une semaine avec Wajdi Mouawad veut dire sept jours, sept questions, sept réponses, sept pistes dapproche de la vie et de lart de notre époque…



    C’est au Liban, en 1968, que Wajdi Mouawad voit le jour. 11 ans plus tard, avec sa famille, il s’installe en France et, enfin, au Québec, à Montréal, en 1983. Un parcours culturel qui marque profondément le devenir de cet artiste, l’empreinte de chacune de ces trois destinations se retrouvant, par la suite, dans toutes les dimensions de ses créations, écrites ou scéniques. Mais comment voit-on la liberté, lorsqu’on change de référence culturelle? Quelle sorte de liberté se donne l’artiste lorsqu’il travaille, dans ces conditions?




    Exclusivité RRI et Regard, avec le soutien de l’Institut français de Roumanie, de l’Ambassade Du Canada et de l’Ambassade du Liban à Bucarest

  • Une semaine avec Wajdi Mouawad

    Cette semaine, RRI ouvre des portes généralement verrouillés pour nous, public – ceux de lintimité de la création artistique. Produit de trois cultures (libanaise, française et québécoise), unies par une même langue, Wajdi Mouawad est de ces artistes francophones à avoir le plus changé la manière contemporaine de faire du théâtre. A linvitation de lInstitut français de Roumanie et des ambassades du Canada et du Liban, cet auteur dramatique, metteur en scène et comédien hors du commun a récemment été de passage par Bucarest et Sibiu, pour deux représentations de « Seuls », un de ses spectacles les plus poignants, mais aussi les plus provocateurs en matière de réalisation. A cette occasion, Wajdi Mouawad s’est entretenu avec RRI et le magazine Regard sur lécriture théâtrale en tant quexercice de sincérité et de liberté. Une semaine avec Wajdi Mouawad veut dire sept jours, sept questions, sept réponses, sept pistes dapproche de la vie et de lart de notre époque…



    A ses 45 ans, Wajdi Mouawad est lauteur de textes joués aux quatre coins de la planète. Les sujets, les angles, le style font de son écriture la trame de spectacles ou de films puissants, qui obligent le spectateur à prendre position, que ce soit dans ladhésion ou le rejet. Cest le cas, par exemple d« Incendies », pièce transposée à lécran par Denis Villeneuve en 2010, mais aussi mise en scène, en mai dernier, par Radu-Alexandru Nica au Théâtre Magyar dEtat de Timisoara, dans l’ouest de la Roumanie, avec un succès retentissant. A parcourir la liste des titres des textes Wajdi Mouawad – « Incendies », « Forêts », « Ciels », « Rêves », « Seuls » et ainsi de suite – on dirait que lauteur a une certaine obsession de la pluralité. Est-ce vraiment le cas ? Pourquoi tout démultiplier ?



    Exclusivité RRI et Regard, avec le soutien de l’Institut français de Roumanie, de l’Ambassade Du Canada et de l’Ambassade du Liban à Bucarest