Tag: Plateforme pour la Crimée

  • La Plateforme internationale pour la Crimée

    La Plateforme internationale pour la Crimée

    Les commentateurs de politique
    internationale l’on fait remarquer, l’Ukraine essaie de maintenir la péninsule
    de Crimée, annexée par la Russie en 2014, à l’agenda international. La
    Plateforme pour la Crimée, lancée lundi, lors d’un sommet accueilli par Kiev,
    et qualifiée d’action anti-russe par Moscou, est une initiative visant à
    consolider la politique de non-reconnaissance de l’annexion illégale de la
    Crimée et, en fin de compte, à faciliter sa réintégration à l’Ukraine. Les
    représentants d’une quarantaine d’États ont adopté une déclaration finale qui
    condamne ce qu’ils appellent l’occupation temporaire et l’annexion illégale de
    la péninsule, un affront à l’ordre
    international fondé sur des règles, selon le président du Conseil
    européen, Charles Michel.

    Le document mentionné met en garde contre le
    fait que la militarisation en cours de la zone fragilise la sécurité et la
    stabilité de la région de la mer Noire, dénonce les efforts de la Russie de
    rendre légitimes l’occupation provisoire et l’annexion illégale et condamnent
    les violations des droits de l’être humain dans la péninsule. Les participants
    au sommet de Kiev demandent à la Russie d’assurer et de garantir aux membres
    des communautés ethniques et religieuses, dont les Ukrainiens et les Tatars, le
    plein accès à leurs droits.


    La Roumanie a été représentée au
    lancement de la Plateforme pour la Crimée par son premier ministre, Florin Cîţu,
    et par son ministre des affaires étrangères, Bogdan Aurescu. Le chef du
    gouvernement roumain a annoncé l’association de Bucarest à la Plateforme pour
    la Crimée, réaffirmant également l’appui constant à la souveraineté et l’intégrité
    territoriale de l’Ukraine, ainsi que l’engagement ferme pour la politique de
    non-reconnaissance de l’annexion illégale de la péninsule. Les autorités
    roumaines, a souligné le premier ministre Florin Cîţu, sont parfaitement
    conscientes des actuels défis et menaces contre les valeurs, la stabilité et la
    sécurité de la région de la mer Noire. Il a aussi affirmé le soutien de la
    Roumanie pour les aspirations européennes et auro-atlantiques de l’Ukraine,
    rappelant que la Roumanie avait été le premier État membre de l’Union
    européenne à avoir ratifié l’accord d’association entre l’UE et l’Ukraine. La
    mise en œuvre de ces aspirations doit s’appuyer sur un processus de réforme qui
    produise des bénéfices pour tous les citoyens ukrainiens, y compris ceux d’ethnie
    roumaine, a encore dit le chef du gouvernement de Bucarest. Et lui d’ajouter
    que les menaces et les défis extérieurs seraient mieux gérées si les États
    cherchaient des solutions aux problèmes bilatéraux.


    En marge du sommet de Kiev, le
    premier ministre roumain Florin Cîţu a eu un entretien avec son homologue
    ukrainien, Denys Shmyhal, lors duquel il a réaffirmé la disponibilité de la
    Roumanie de faire progresser la coopération bilatérale, y compris par l’organisation,
    cette année, d’une nouvelle session de la Commission intergouvernementale mixte
    pour la coopération économique, industrielle, technique et scientifique. Les
    deux chefs de gouvernement ont déclaré vouloir encourager la coopération
    sectorielle, notamment dans les transports, l’infrastructure et les points de
    passage de la frontière commune. Le premier ministre Florin Cîţu a exprimé le
    souhait de la Roumanie de voir assuré le respect des droits de la minorité
    ethnique roumaine d’Ukraine, estimée à quelque 400 000 membres.