Tag: poissons

  • Spécialités roumaines protégées par l’Union européenne

    Spécialités roumaines protégées par l’Union européenne

    Bonjour
    et soyez les bienvenus à une nouvelle rencontre culinaire sur les ondes de RRI.
    Vous êtes en compagnie d’Alex Diaconescu qui vous propose une édition spéciale
    consacrée aux produits alimentaires roumains ayant obtenu les labels européens
    Appellation d’origine protégée et Indication géographique protégée. Sachez que
    depuis l’adhésion de la Roumanie à l’UE en 2007, le nombre de produits
    alimentaires roumains à avoir obtenu les labels européens vient d’arriver à dix
    cet automne après la certification de la salade traditionnelle de caviar de
    carpe en septembre 2021. Je vous propose de faire un tour de ces spécialités
    qui peuvent se retrouver sur une table de fête à l’occasion de la fête
    nationale de la Roumanie par exemple.

    Fromages, saucisses, salami et produits
    de la pêche mais aussi une confiture, voilà autant de spécialités que l’on peut
    combiner pour créer des mets authentiques extrêmement savoureux. Commençons par
    les poissons et mentionnons la scrumbia de Danube et le novac fumé de la
    contrée de Bârsa. Il s’agit donc de l’alose, une sorte de hareng qui vit
    normalement en mer Noire mais qui migre ensuite an amont sur le Danube et
    respectivement de la carpe marbrée ou carpe asiatique ou bien carpe à grosse
    tête. Ce qui est spécifique pour l’alose de la mer Noire c’est qu’elle ne peut
    pas être exploitée en élevages, mais uniquement en état sauvage dans les eaux
    du Danube, alors que la carpe marbrée utilisée dans la recette reconnue par
    l’UE est issue d’élevages situés à une altitude plus grande, qui produisent des
    poissons avec moins de graisses. Les poissons fumés s’accompagnent normalement
    à merveille avec des oignons rouges et un ou plusieurs verres d’eau de vie de
    prunes. Et si on vient d’évoquer les poissons fumés, ceux-ci sont
    indissociables des salades d’œufs de poissons. Deux tels produits portent les
    labels européens : la salade d’œufs de carpe avec ou sans oignons et la
    salade d’œufs de brochet de Tulcea, dans le delta du Danube. Il n’est pas
    obligatoire d’acheter ces deux produits puisque vous pouvez les préparer
    vous-mêmes en utilisant des œufs de poisson et de l’huile végétale. Avec un
    fouet ou bien un mixeur préparez une sorte de mayonnaise avec ces deux
    ingrédients avant d’y ajouter du jus de citron, un peu d’eau gazeuse et des
    oignons finement hachées.

    Passons maintenant aux fromages et en ce cas il y a
    la telemea d’Ibanesti et le cascaval de Saveni. La telemea est un fromage
    national roumain. Ce caillé peut être transformé à partir de laits de vache, de bufflonne, de
    chèvre, de brebis ou un mélange de ceux-ci. il est conservé en bidons
    métalliques ou en futailles de bois remplies de saumure ou de petit-lait salé.
    Il y a toute sorte de variétés qui dépendent de l’origine du lait et la période
    d’affinage dans la saumure. La telemea s’accompagne normalement de tomates en
    été lorsqu’elle est aussi râpée dans des salades similaires à la salade grecque
    alors qu’en hiver elle est mélangée à la polenta chaude, sur laquelle on y met
    aussi de la crème. Enfin, le cascaval est un fromage affiné à croute lacée et à
    pâte semi-dure fabriqué à partir de lait de brebis et de vache. Il peut être
    aussi fumé. La spécificité du cascaval de Saveni est le fait qu’il est
    recouvert d’une couche de cire qui contribue à son affinage. Polyvalent, il est
    ajoute à toute sorte de plats, sur des frites, avec de la polenta ou bien frit
    en pané, mais aussi il est aussi consommé tel quel en entrée.


    Enfin,
    deux autres charcuteries roumaines sont protégées au niveau européen : le
    salami de Sibiu
    , dans le centre et les saucisses de Plescoi. Dans le cas du
    Salami de Sibiu, connu et archiconnu à travers la Roumanie, sachez
    qu’historiquement il n’est pas issu de cette ville, mais de la ville de Sinaia
    où on produisait en hiver un salami à base de viande porc qui était ensuite
    distribué dans les troquets et les bistrots de tout le pays. Selon la recette
    enregistrée, le salami de Sibiu doit être affiné pendant 90 jours avant d’être
    commercialisé. Les saucisses de Plescoi ont également une place à part dans
    l’héritage culinaire roumain. Ce sont
    des saucisses à base de viande de chèvre, de mouton, épicées au piment de la
    sarriette et à l’ail, la viande préparée est introduite dans des intestins de
    mouton, puis les saucisses sont séchées et fumées dans le fumoir ou suspendues
    au vent. Elles sont produites traditionnellement dans le village de Pleșcoi,
    dans le département de Buzău dans l’est de la Roumanie. Et nous voilà enfin au
    dessert.

    Pour la magiun de Topoloveni, dans le centre-sud de la Roumanie, une
    confiture traditionnelle confectionnée à partir de prunes et sans aucun ajout
    de sucre, les possibilités sont assez nombreuses. Je vous propose de préparer
    une sorte de beignets fourrés de ce type de confiture. Il vous faut un kilo de
    pommes de terre, 50 grammes de beurre, 250 grammes de chapelure, 150 grammes de
    sucre, 2 cuillerées de cannelle, 2 cuillerées d’huile, 2 œufs, 350 grammes de
    farine et un bocal de magiun de prunes de Topoloveni. Faites bouillir les
    pommes de terre. Faites fondre le beurre dans une poêle et puis faites dorer la
    chapelure avant d’ajouter la chapelure et la cannelle et mélanger pendant une
    minute avant de coupez le feu et de le verser dans un bol. Ecrasez les pommes
    de terre et mélangez-les avec les œufs, la farine et l’huile. Salez. Avec cette
    pâte vous devez former des boulettes qui contiennent à l’intérieur une belle
    cuillerée de confiture. Plongez-les ensuite dans une casserole avec de l’eau en
    ébullition et lorsqu’elles s’élèvent en surface, retirez-les pour les passer
    par le mélange de sucre, chapelure et cannelle. Et voilà un dessert originaire
    de Transylvanie à l’intérieur duquel on retrouve une confiture spécifique à la
    Valachie. Bon appétit !

  • Repeupler de poissons le delta du Danube

    Repeupler de poissons le delta du Danube

    Et pourtant, plus de 50 zones de protection sont toujours en vigueur afin de permettre aux ressources aquatiques à se refaire dans les rivières et les ruisseaux du pays. Dans ces régions, dont les limites sont communiquées par les associations de pêcheurs, toute capture est interdite, tout comme tout travail d’aménagement sur les rives qui pourrait nuire à la reproduction des poissons. Durant la période de prohibition, dans le réseau de lacs Razim – Sinoe de la Réserve de la Biosphère du delta du Danube les autorités ont déroulé des opérations de repeuplement avec des carpes et des sandres. Les associations de pêcheurs demandent que le repeuplement soit étendu aussi à d’autres espèces et à d’autres parties de la réserve. De telles mesures sont nécessaire parce que d’une année à l’autre les captures sont de plus en plus réduites. Dans le cas de la carpe par exemple, les captures ont baissé à moitié ces 25 dernières années.

    Dans une intervention sur la chaine Radio Roumanie Actualités, le gouverneur du delta du Danube, Ion Munteanu a souligné que l’hiver doux et le niveau bas des eaux du Danube ont eu une influence négative sur la régénération des ressources piscicoles : « L’administration effectue chaque année une évaluation des ressources de poissons, qui constitue la base de l’activité de management de la ressources pour l’année prochaine. Cette année aussi nous avons démarré en février une étude similaire qui nous donne des détails sur les quotas de pêche qui devraient être alloués tant à la pêche commerciale qu’à la pêche familiale et sportive. Il est vrai que la ressource est actuellement à la baisse. Depuis quelque 25 ans nous réalisons des opérations de repeuplement avec des œufs embryonnés de sandre. C’est ce que nous faisons chaque année au mois d’avril. »

    Ce printemps, plus d’un millier de nids d’œufs fécondés de sandre ont été installés dans le réseau de lacs Razim – Sinoe. Selon les spécialistes, dans chaque nid entre 80 et 100 exemplaires qui après la première année de vie peuvent se reproduire ce qui signifie que le but de l’action a été atteinte. Selon les statistiques, la baisse la plus dramatique de la population de sandre du delta du Danube a été enregistrée entre 1927 et 1930 lorsque les captures ont baissé de mille tonnes à 200. Le déclin s’est poursuivi jusqu’à nos jours, pour arriver jusqu’à 64 tonnes de sandre capturées en 2003.

  • Vacances dans le Delta du Danube

    Vacances dans le Delta du Danube

    Aujourdhui nous vous invitons dans le Delta du Danube. La plupart des touristes qui ont déjà choisi cette destination pour leurs vacances y sont revenus. Loffre touristique du Delta est très variée. Elle est destinée aux personnes actives, qui aiment la nature : excursion en hélicoptères, à vélo, en canot rapide, en barque de pêche sur les canaux et les lacs, à la découverte des chevaux sauvages et des colonies doiseaux.



    Doru Vlădescu gère un hôtel flottant 4 étoiles. Il connaît très bien la zone et en est amoureux. Et pour cause : le Delta du Danube est une des plus vastes zones humides du monde, habitat des oiseaux aquatiques et la plus vaste zone compacte de jonchaies de la planète : « Le Delta du Danube est un véritable musée vivant de la biodiversité, comportant 30 types décosystèmes. Il est dune valeur inestimable pour le patrimoine naturel universel. Le Delta du Danube sétend, dans le sud-ouest jusquau Plateau de la Dobroudja, au nord il y a la frontière avec lUkraine, à lest, il touche la Mer Noire. Son climat est tempéré, mi-aride, propres aux steppes pontiques. Les étendues recouverts deau sont parsemés dîles de sable, créant une surface active, propre au delta et aux lagunes. Le Delta du Danube est lunique delta au monde déclaré réserve de la biosphère. Cest en 1990 quil a intégré ce réseau international, dans le cadre du programme « Lhomme et la biosphère » lancé par lUNESCO. »



    Le Delta du Danube est une destination pas comme les autres – aussi le tourisme que lon y pratique est-il particulier. Doru Vlădescu : « Cest, avant tout, en raison des oiseaux. Le Delta en compte plus de 30 espèces. Il y a beaucoup de nature, beaucoup de végétation. Lair est très pur – le plus pur de Roumanie, semble-t-il. Des tests ont permis de constater quil est plus pur que lair des montagnes. Le touriste de passage dans le Delta y découvre ses habitants et leurs coutumes, leur façon de pêcher, inchangée depuis des siècles. Il peut également apprendre des choses sur notre grand sportif Ivan Patzaichin, multiple champion olympique de canoë. Il peut visiter le musée du canot de pêche spécifique du Delta et Sulina, ville ancienne et cosmopolite où lon peut admirer le phare turc, le vieux phare, de beaux bâtiments anciens. Sulina dispose également dune très belle plage au bord de la mer Noire. On peut également visiter la localité de Sfântul Gheorghe, qui vous donne limpression de vous trouver au bout du monde. On peut goûter à la cuisine locale, qui ne propose pas uniquement des plats à base de poison, la cuisine de la Dobroudja est très riche et variée. »



    Des moments inoubliables passés dans une ambiance spéciale, cest ce quoffre lhôtel flottant géré par Doru Vlădescu. Quest-ce quen fait un hôtel flottant ? « Un hôtel flottant est un concept différent dhébergement. Tout comme un escargot, on se promène, pour ainsi dire, la maison à son dos. On peut faire une croisière dune semaine ou de trois jours et voir beaucoup de choses sans avoir à prendre une barque, un canot à rames ou une chaloupe. On reste assis, à savourer une boisson rafraîchissante, une coupe de champagne ou un verre de bon vin et on regarde tout autour, car ces hôtels flottants peuvent entrer sur les canaux du Delta. Pratiquement, on se couche dans un endroit et le lendemain on se réveille dans un autre décor. Ou on prend le déjeuner en admirant la nature. Cest vraiment quelque chose de spécial. Une autre sorte de tourisme dans des conditions de confort. Seulement, pour un tel séjour, il faut des groupes de 14 à 18 personnes. La plupart des hôtels flottants comptent un maximum de 9 chambres. Ils sont de 2 à 5 étoiles. Le nôtre est un 4 étoiles. Nous nen avons pas reçu 5 parce quil y a quelques années, nous navions pas encore dascenseur ni de parking. Depuis, nous nous sommes dotés de jacuzzi, mais pas encore de parking. Pour un groupe de 18 personnes, un séjour en pension complète (soit repas et boissons – y compris alcoolisées – inclus), avec promenades en canot et guide spécialisé, coûte 60-65 lei par jour par personne. Nous disposons dune connexion Internet WI-FI et denviron 150 chaînes de télévision par satellite. »



    Au premier niveau, se trouvent les chambres doubles, meublés avec goût et disposant de climatisation. Lisolation phonique est très bonne. A létage au-dessus se trouvent le restaurant, le bar, la bibliothèque, une salle de conférence dotée déquipement audio-vidéo, dantennes paraboliques et de moniteurs plasma, et une terrasse pour se détendre et admirer la nature. Au dernier étage se trouve la terrasse destinée aux bains de soleil, dotées de 20 chaises-longues et de jacuzzi. La terrasse offre des conditions dobservation des oiseaux et de la nature, pour les fêtes et les soirées de danse, pour les jeux de société. A la fin du séjour, les touristes sont invités à noter leurs impressions dans notre livre dhonneur. Doru Vlădescu : « Nous avons un cahier où de nombreuses impressions ont été notées au fil du temps. Depuis louverture de notre hôtel, il y a 4 ans, nous avons reçu des touristes français, suisses, britanniques, américains. Nous navons eu aucun commentaire négatif. Tout le monde a apprécié la nourriture – une nourriture traditionnelle, très savoureuse. Nous utilisons, dans la mesure du possible, des produits provenant du Delta : fromage de chèvre ou de brebis, œufs, légumes saumurés et puis coq, poulet, dinde, cochon élevés ici. »



    Si vous souhaitez un hébergement conventionnel, Mihaela Andrei vous propose un 4 étoiles dont elle assure la gestion : « Nous offrons de nombreux services, y compris des promenades et des excursions dans le Delta. Lhôtel dispose dune vaste piscine en plein air, une piscine intérieure chauffée, un sauna, une saline, une salle de remise en forme, un jacuzzi, des terrains de sport. Notre ensemble hôtelier couvre 10 hectares. Nous organisons des excursions le long des canaux du Delta, à Sfântul Gheorghe, où les touristes peuvent voir le Danube se jeter dans la mer, ou encore aux monastères de la région. Loffre est très riche, pour un séjour de 7 jours, pour toute la famille. »



    Une chambre double coûte 83 euros la nuitée, pour deux adultes, alors que le prix dun appartement se monte à 104 euro. Le petit déjeuner est inclus. Les tarifs couvrent également la taxe hôtelière, le prix de location de la chaise-longue sur la terrasse en plein air, laccès à Internet, le parking, laccès dans la zone de détente et de pêche sur le lac Murighiol. (Trad. : Dominique)

  • La ferme piscicole de Ciocăneşti (sud)

    La ferme piscicole de Ciocăneşti (sud)

    Ici, la nature vit à son propre rythme, les pratiques d’aquaculture sont amicales avec l’environnement, c’est pourquoi la qualité du poisson n’a pas sa pareille, tandis que la biodiversité est de plus en plus riche.

    Plus d’une centaine d’espèces d’oiseaux, dont 30 espèces protégées au niveau européen et 18 au niveau national y trouvent les meilleurs endroits pour vivre. Tout cela, à la ferme piscicole de Ciocăneşti, au département de Călăraşi du sud du pays, qui a ouvert ses portes à tous les amateurs de nature, qu’ils soient passionnés de pisciculture, d’observation des oiseaux ou de cyclotourisme. A leur intention, un observatoire d’oiseaux a été aménagé, un sentier thématique, qui peut être parcouru à pied ou en vélo, et un centre de visites ont été ouverts. La ferme est un modèle de développement durable des affaires en la matière, de préservation des bénéfices fournis par les zones humides, tels que la biodiversité, la qualité de l’eau, les possibilités de loisirs et pas en dernier lieu, le poisson. Cette ferme multi fonctionnelle fait partie d’un site Natura 2000. L’organisation écologiste WWF Roumanie l’a incluse dans un projet européen et envisage d’élaborer pour cette zone un schéma privé fondé sur l’éco tourisme et l’observation des oiseaux. Ils ont déjà contacté un voyagiste de la région, à même de mettre en place de tels projets à cet endroit. Ainsi, les touristes auront accès à ce coin de paradis et une partie des recettes sera destinée au maintien des services d’environnement, assurés par une gestion durable de la ferme piscicole.

    Cristina Munteanu, gestionnaire de projets eaux douces chez WWF Roumanie : « La ferme a 230 ha et une trentaine de bassins, la plupart d’entre eux étant petits, destinés à la reproduction, mais aussi d’autres, plus grands, pour l’élevage du poisson destiné à la consommation. Vu que la superficie des bassins est assez grande, et que la profondeur n’est pas aussi grande, comme dans le cas d’un lac naturel ou artificiel, les oiseaux peuvent arriver plus vite à la nourriture, surtout ceux qui se nourrissent de poisson. L’on rencontre beaucoup d’oiseaux dont le cormoran pygmée, une espèce protégée, et le grand cormoran. On peut y voir beaucoup de hérons, d’aigrettes et d’oiseaux qui ne se nourrissent pas nécessairement de poisson, mais qui y trouvent de la tranquillité, parce qu’en général, la technologie de production ne dérange pas beaucoup. On y retrouve des grèbes, des guiffettes, des fuligules nyroca et des pélicans. Une autre espèce que l’on y rencontre, c’est la loutre, elle aussi protégée au niveau européen, qui y trouve de la nourriture en abondance et y trouve abri dans les berges des canaux. Vu que la ferme est à proximité du Danube, et sur l’autre rive, en Bulgarie, il y a une autre réserve naturelle, Sreberna, le lien entre elles étant très étroit. Il n’y a pas, à Sreberna, d’activité humaine, donc on ne fait pas d’aquaculture, et les oiseaux y sont très tranquilles. Ils nichent en Bulgarie mais viennent en Roumanie pour se nourrir. C’est pourquoi leur nombre est très grand et ils peuvent être observés lorsqu’ils viennent se nourrir de poisson dans les bassins. En ce qui concerne la végétation, on trouve dans la ferme tant des plantes communes, à commencer par les orties et la bourse-à-pasteur, la laîche des sables, jusqu’à des plantes typiques aux zones humides, aux plantes aquatiques – le roseau et les massettes. L’aspect est typique pour les plans d’eau de la lande danubienne. »

    Cette ferme peut servir de modèle pour d’autres fermes piscicoles sises le long du Danube inférieur, où, comme à Càlàrasi, on trouve des zones humides de valeur dont les bénéfices vont bien au delà de la production piscicole. (Trad. Ligia Mihaiescu)

  • De nouvelles espèces animales protégées

    De nouvelles espèces animales protégées

    De nouvelles espèces animales protégées ont été inscrites sur la liste des espèces migratrices à protéger par les 120 pays signataires de la convention de Bonn, dont les représentants ont récemment participé à la conférence internationale organisée à Quito. Après six jours d’intenses négociations, la réunion mentionnée à débouché sur linscription sur cette liste de 31 nouvelles espèces migratrices de poissons, doiseaux et de mammifères. Parmi les animaux figurant sur la liste des espèces de faune sauvage protégées, on retrouve lours polaire, la grande outarde, ainsi que certaines variétés de gazelles, baleines et requins. Malheureusement, le lion africain na pas pu être intégré à cette liste, faute d’informations disponibles de la part des pays de la région.



    Avec une population estimée entre 20 et 25.000 spécimens, lours polaire vit exclusivement sur les zones côtières de lArctique, dans les régions nordiques de la Sibérie, de lAlaska, du Groenland, du Canada (qui abrite le plus grand nombre dexemplaires) et en Scandinavie. Les plus grandes menaces pour cette espèce sont liées à lactivité humaine. La pollution de lArctique est toujours plus agressive. On a découvert des pesticides et des polluants fort dangereux dans lorganisme de certaines populations dours. Laccumulation de ces substances nuisibles entraîne laffaiblissement du système immunitaire et explique la naissance dun nombre de plus en plus grand doursons présentant des défauts génétiques. Les déversements de pétrole constituent un autre grand péril. Lours qui tombe accidentellement sur une tache de pétrole mourra de froid, car cette substance a pour effet de faire perdre au pelage sa capacité thermo-isolatrice.



    Le danger le plus redoutable est sans doute représenté par le réchauffement climatique dû aux activités industrielles. Ce phénomène, qui se fait ressentir le plus aux pôles, a pour conséquence la fonte de la calotte glaciaire. Une autre retombée du réchauffement global est la dilution génétique des populations dours blancs, causée par les ours bruns. Ces dernières années, les températures ont enregistré une hausse continue et cette tendance se maintiendra. Ceci étant, les ours bruns ont étendu leur habitat vers le nord, leurs contacts avec les ours polaires sétant ainsi multipliés. Un processus dhybridation est né, vu quils sont très proches génétiquement les uns des autres. Les ours hybrides sont fertiles et présentent des caractéristiques physiologiques communs aux deux espèces. Les nouveaux exemplaires, appelés Grolaire tirent leur nom de grizzly et de polaire et sont chassés en général au Canada et en Alaska.



    Loutarde sera désormais protégée elle aussi. Cet oiseau, à la plus grande taille parmi ceux des plaines dEurope, a disparu suite à la chasse et à lindustrialisation de lagriculture. En Roumanie, loutarde vivait notamment dans la plaine du Bărăgan et les steppes de la Dobroudja, dans le sud-est. Cest au début des années 80, à Călăraşi, dans le sud du pays que lon a observé pour la dernière fois une outarde. A cette époque-là, les ornithologues avaient déclaré cette espèce comme officiellement éteinte, en raison de la chasse excessive. Entrée en vigueur en 1983, la Convention de Bonn sur la conservation des espèces migratrices appartenant à la faune sauvage stipule que les Etats signataires doivent protéger les espèces qui vivent à l’intérieur ou qui traversent leurs territoires respectifs. La prochaine conférence de cette Convention se tiendra en 2017 aux Philippines. (trad. Mariana Tudose)

  • Recettes d’aïolli (mujdei)

    Recettes d’aïolli (mujdei)

    Bonjour, vous êtes en compagnie d’Alex Diaconescu qui vous dévoile un nouveau secret de la cuisine roumaine. Aujourd’hui, je vous propose de préparer plusieurs types de « mujdei », la sauce à l’ail roumaine qui accompagne tous les rôtis et les poissons et parfois même quelques ragoûts et soupes.



    Comment s’explique le succès de l’ail dans la gastronomie roumaine ? Eh bien sachez d’abord que dans la tradition roumaine, l’ail est un légume miraculeux, qui défend les humains des mauvais esprits, notamment à l’occasion de la nuit de la Saint-André, le 30 novembre. Mais les Roumains le consomment le long de l’année, même le printemps dans sa forme d’ail nouveau, vert.



    La cuisine roumaine propose plusieurs types de « mujdei », dont la consistance varie dune pâte épaisse à une sauce très liquide et qui s’associent aux différentes viandes et poissons. Quant à lorigine du mot roumain « mujdei » il y a deux hypothèses : la première fait référence au français « mousse dail », la deuxième vient du roumain « must de ai », qui signifie moût dail.



    Commençons par le mujdei le plus simple. Il vous faut 4 ou 5 gousses d’ail, une cuillerée d’huile de tournesol, un peu de sel et une tasse d’eau. Broyez l’ail, ajoutez le sel et l’huile, mélangez énergiquement et ajoutez l’eau. Voilà, votre mujdei roumain est prêt ! Vous pouvez l’utiliser en tant que sauce pour les grillades de porc, poulet, dinde, poisson et même sur les ragoûts et dans les soupes à tripes et radauteana. En été, il peut accompagner même des plats très simples, tels les frites et les rondelles de courgettes panées.



    Cette recette de base peut être enrichie avec des feuilles de persil finement hachées ou même transformée en une sorte de mayonnaise. En ce cas, renoncez à l’eau et ajoutez uniquement de l’huile de tournesol tout en mélangeant énergiquement pour faire monter la sauce qui ressemble déjà à la mayonnaise. Cette variante de mujdei est utilisée notamment dans le Delta du Danube et sur la côte roumaine de la Mer Noire sur les grillades et les fritures de poisson accompagnées de polenta.



    Dans le cas des poissons et notamment de la carpe, la cuisine roumaine propose aussi un mujdei aux tomates fraîches. Pour le préparer il vous faut une tête d’ail, deux tomates, une cuillerée d’huile, quelques feuilles de persil et du basilic et enfin du sel. Ecrasez l’ail et mélangez-le au sel et à l’huile. Coupez les tomates en une sorte de brunoise et ajoutez-les à la pâte d’ail. A la fin, ajoutez les herbes finement hachées. Vous pouvez également régler l’intensité du goût en fonction de la quantité de tomates que vous y mettez. Parfois les Roumains transforment le mujdei aux tomates en une sorte de salsa en ajoutent des poivrons et même des piments hachés. Faites attention pourtant à bien équilibrer les ingrédients pour éviter que le mujdei ne devienne pas trop fort.



    Et enfin, la troisième recette que je vous propose est une sorte de dérivé du tzatziki grec : le mujdei à la crème aigre. Préparez la pâte d’ail selon le modèle des recettes précédentes, mais ajoutez entre 100 et 200 grammes de crème aigre et de l’aneth finement haché. Utilisez la même astuce et augmentez ou diminuez la quantité de crème pour obtenir un mujdei au goût fort ou léger. Je vous conseille de le mettre sur des cuisses de poulet grillées accompagnées de pommes de terre nouvelles et de salade et de prévoir un vin blanc plutôt léger et bien refroidi. Bon appétit !