Tag: politique étrangère

  • 11.10.2020 (mise à jour)

    11.10.2020 (mise à jour)

    Coronavirus – La
    Roumanie a rapporté dimanche 2.880 nouveaux cas d’infection au nouveau
    coronavirus dépistés en 24 heures, 53 nouveaux décès à cause de la Covid-19 et
    628 malades hospitalisés en soins intensifs. Le bilan national depuis le début
    de la pandémie est de 155.283 personnes infectées, dont 117.942 ont guéri, et
    de 5.411 morts. Parmi les Roumains vivant à l’étranger, 6.812 ont été dépistés
    positifs au SARS-CoV-19 et 126 en ont perdu la vie. Samedi, plusieurs centaines
    de personnes ont protesté au centre-ville de Bucarest contre les mesures prises
    par les autorités pour empêcher la propagation de la Covid-19. Une autre
    manifestation a eu lieu à Iaşi (est), ville qui enregistre le deuxième plus
    grand nombre de cas d’infection du pays et où les gens sont mécontents des
    restrictions imposées aux pèlerins chrétiens orthodoxes d’autres régions qui
    souhaitent s’y rendre pour célébrer, mercredi prochain, la fête religieuse de
    Sainte Parascève. Le premier ministre a qualifié ces protestations d’aberrantes,
    avertissant que les personnes qui ne respectaient pas les règles se verraient
    infliger des amendes.


    Dans le monde, les autorités
    de nombreux Etats tirent la sonnette d’alarme concernant la pression subie par
    les systèmes médicaux, dans le contexte de la deuxième vague de Covid-19. Jusqu’à
    présent, le SARS-CoV-2 a infecté près de 37 millions de personnes et en a
    provoqué la mort de plus d’un million, sur toute la planète, selon l’Organisation
    mondiale de la santé. La Commission européenne a signé un accord avec le groupe
    pharmaceutique Gilead pour se faire livrer 500.000 doses de Remdesivir, un
    médicament antiviral utilisé pour traiter les malades de Covid-19. La Chine a
    fait savoir qu’elle allait adhérer à l’accord garantissant l’accès aux vaccins
    des pays pauvres, une initiative de l’OMS.

    Arrestation – L’ancien président de l’Office national de
    prévention et de lutte contre le blanchiment d’argent de Roumanie, Laurenţiu
    Baranga, accusé d’avoir usé de faux diplômes d’études, annulés en justice, a été
    assigné à domicile pour une période de 30 jours. Selon les enquêteurs, il
    aurait préjudicié les institutions où il avait travaillé de plus d’un
    demi-million de lei, soit plus de cent mille euros. Laurenţiu Baranga, qui avait
    été nommé à la tête de l’Office national de prévention et de lutte contre le
    blanchiment d’argent le mois dernier, a démissionné de ses fonctions, étant
    accusé d’avoir falsifié son diplôme de baccalauréat, obtenu à l’âge de 32 ans. Le
    premier ministre Ludovic Orban a déclaré qu’il n’était pas au courant des
    diplômes falsifiés et que la candidature de l’ancien chef de l’Office national
    de prévention et de lutte contre le blanchiment d’argent avait parcouru les
    procédures d’évaluation en vigueur. Le président par intérim du Sénat de
    Bucarest, Robert Cazanciuc, considère que le chef du gouvernement devrait démissionner
    pour avoir nommé un falsificateur à une fonction censée contrôler les
    transactions financières de la Roumanie.
















    Réunion – Le ministre roumain des affaires étrangères, Bogdan
    Aurescu, sera présent, lundi, à une réunion des chefs des diplomaties de l’Union
    européenne. A l’agenda des débats, qui auront lieu à Luxemburg, des sujets d’actualité,
    tels le conflit au Haut-Karabakh, le Plan d’action de l’UE en faveur des
    droits de l’homme et de la démocratie pour 2020-2024, les relations avec la
    Russie, les préparatifs du sommet UE-Ukraine. Avant la réunion, les ministres
    européens des affaires étrangères auront un échange de points de vue avec leur
    homologue saoudien, Faisal Bin Farhan Al Saud.










    Aviron
    – A Poznan, en Pologne, au Championnat d’Europe d’aviron, l’équipage féminin
    roumain de 8 avec barreuse a remporté les médailles d’or, tandis que celui
    masculin de huit avec barreur a fini deuxième, ayant obtenu les médailles d’argent.
    A l’édition actuelle du Championnat continental, la Roumanie a réussi à s’adjuger,
    en tout, 6 médailles – quatre d’or, une
    d’argent et une de bronze. En plus de la première place mentionnée, l’or a
    aussi récompensé l’évolution des équipages féminins de deux de couple et de
    deux sans barreuse et celle de l’équipage masculin de deux sans barreur. L’équipage
    féminin de deux de couple léger a obtenu les médailles de bronze. Dans le
    classement par nations, la Roumanie a occupé la troisième place, derrière les
    Pays-Bas et l’Italie.


    Météo – Dans les prochaines 24 heures, les
    températures baisseront sensiblement dans les régions de l’ouest de la Roumanie,
    où la pluie sera bien présente. Le soleil sera au rendez-vous partout ailleurs,
    accompagné de températures assez élevées pour un mois d’octobre. Lundi
    après-midi, le thermomètre grimpera jusqu’à 27°.

  • Les lignes directrices de la politique étrangère de la Roumanie en 2020

    Les lignes directrices de la politique étrangère de la Roumanie en 2020

    L’objectif principal de la Roumanie dans le domaine de sa politique étrangère est de demeurer un promoteur de la démocratie, a souligné le président Klaus Iohannis, à l’occasion de la réunion annuelle des chefs des missions diplomatiques accrédités à Bucarest. Le chef de l’État roumain a présenté les 3 directions de politique étrangère que la Roumanie entend suivre cette année : « Notre appartenance à l’UE et à l’OTAN, ainsi que notre partenariat stratégique avec les États-Unis constitueront le fondement de notre politique étrangère, soit la triade stratégique de la politique étrangère de la Roumanie. Ces trois partenariats politiques, économiques et militaires seront renforcés par l’attachement de notre pays en faveur du multilatéralisme et du droit international. De même, nous allons continuer d’agir pour réussir notre adhésion à l’espace Schengen, ce qui va contribuer au renforcement de notre sécurité, ainsi que pour réussir notre adhésion à la zone Euro, lorsque toutes les conditions seront remplies. Le Royaume-Uni va quitter l’Union Européenne dans peu de temps. Nous aurions souhaité éviter cela, mais à l’heure actuelle nous feront de notre mieux pour que les liens d’amitié et d’alliance qui unissent le Royaume-Uni à l’Union Européenne puissent demeurer tout aussi forts à l’avenir. Par ailleurs, nous souhaitons remettre à jour le partenariat stratégique qui nous lie avec le Royaume-Uni, et nous y œuvrons. »

    La politique étrangère roumaine sera placée, comme jusqu’à présent d’ailleurs, sous le signe de la continuité et de la prédictibilité. Mais, naturellement, certains accents et nuances censées conférer plus de cohérence et de consistance vont changer, dit le chef de l’État. Mais de quels accents et de quelles nuances s’agirait-il ? Comment peut-on donner plus de cohérence et de consistance, et qu’est-ce que cela voudrait bien signifier ? Invité à Radio Roumanie, l’analyste Cristian Diaconescu, ancien ministre d’affaires étrangères, explique : « Notre projet de sécurité nationale doit intégrer, d’une part, le projet de sécurité régional et doit, évidemment, respecter les intérêts de la Roumanie pour la stabilité et la sécurité, dans l’une des régions les plus compliquées du globe. D’autre part, ce projet doit respecter les valeurs et les standards partagés par tous les membres de l’Union Européenne et de l’OTAN. Il faudrait donc faire montre d’une plus grande capacité d’imagination dans cette région, délimitée par la mer Noire et les Balkans de l’Ouest, une région qui se trouve à l’Est face à un voisinage assez sensible, et puis qui se trouve aussi au carrefour des routes du gaz et de l’énergie, donc au carrefour des routes qui demandent une attention particulière en matière de sécurité, des routes qui partent depuis l’Est de l’Europe et le Moyen Orient. »

    Dans le contexte international actuel, marqué par des guerres et par des tensions croissantes, le besoin d’une Alliance Nord-Atlantique puissante, unie et efficace n’a jamais été plus grand, a souligné le président Iohannis :

    « L’OTAN est une alliance militaire efficace et nous allons continuer à travailler avec les autres membres afin de la renforcer davantage. Ceci a été, d’ailleurs, le message principal lancé à l’occasion du sommet anniversaire de de l’OTAN, à Londres, au mois de décembre 2019. Et c’est bien dans cette direction que la Roumanie va concentrer ses efforts, dans sa qualité de membre important du flanc est de l’Alliance. Nous sommes par ailleurs déterminés à respecter nos engagements, afin d’allouer 2% de notre PIB au secteur de la Défense et nous allons continuer d’agir pour renforcer la position défensive de l’Alliance, notamment sur son flanc Est. Enfin, la Roumanie soutiendra un rôle accru de l’OTAN au Moyen-Orient et dans la lutte contre le terrorisme.»

    Le président a encore rappelle que l’ONU et l’OSCE représentent des plates-formes qui permettent un dialogue international consolidé et le respect du droit international. Il a par ailleurs utilisé à plusieurs reprises le terme de « multilatéralisme », chose qui n’est pas passée inaperçue aux yeux des analystes politiques.

    A nouveau, Cristian Diaconescu : « D’abord, parce que le multilatéralisme est un élément essentiel pour promouvoir et défendre les intérêts de la Roumanie. Ensuite, parce qu’il est vrai que l’importance et le rôle de l’ONU et l’OSCE ont visiblement diminué au niveau international, même si elles continuent de garder leur pertinence, et leur importance pour la Roumanie. Enfin, parce qu’il existe une tendance, surtout au niveau des grandes puissances, de dialoguer et de prendre des décisions en faisant fi des organisations internationales, ce qui fait que les États qui se trouvent dans les zones compliquées du globe, comme c’est le cas de la Roumanie, doivent accepter certaines décisions qui ont été prises sans demander leur avis. »

    En discutant de la situation actuelle au Moyen-Orient, le président apprécie que les effets négatifs de la crise aient un impact au niveau de la sécurité européenne, voire du monde. Quant à la relation avec la république de Moldavie (ex-soviétique, majoritairement roumanophone), Bucarest va renouer les liens avec Chisinau au moment où il aura constaté une résolution européenne ferme, et un désir de réforme de son administration et de son système judiciaire, de la part du pouvoir politique moldave, a encore précisé le président Klaus Iohannis. (Trad. Ionut Jugureanu)

  • La semaine du 13 au 18 janvier 2020

    La semaine du 13 au 18 janvier 2020

    Décisions du gouvernement libéral de Bucarest

    Le gouvernement de Bucarest a décidé d’engager responsabilité sur la loi des élections municipales à deux tours de scrutin, a fait savoir jeudi le premier ministre libéral, Ludovic Orban. De l’avis des libéraux, cela conférerait aux élus locaux plus de légitimité et de représentativité. C’est une démarche censée améliorer les mécanismes démocratiques, ont-ils expliqué.

    Le président du pays, Klaus Iohannis, appuie totalement la démarche de l’Exécutif, estimant que c’est un choix correct, démocratique et normal.

    Par contre, cette idée a suscité de vives critiques de la part du principal parti de l’opposition, le PSD. Son président par intérim, Marcel Ciolacu, a déclaré que son parti et l’Union démocrate des Magyars de Roumanie allaient déposer une motion de censure contre l’Exécutif, tout en précisant que cela n’entraînerait pas d’élections anticipées.

    En ce qui la concerne, l’Union Sauvez la Roumanie, (d’orientation libérale) a salué la décision du gouvernement roumain et rappelé que le retour aux municipales à deux tours de scrutin représentait un objectif de l’accord conclu avec celui-ci. Pour sa part, l’Alliance des démocrates et des libéraux (ALDE), d’opposition, préfère les élections municipales à deux tours de scrutin, et attire l’attention sur le fait que l’engagement de la responsabilité sur ce sujet vise à forcer la tenue d’élections anticipées.

    Quant aux élections anticipées, tant le président Iohanis, que les Libéraux qui assument la gouvernance, sont favorables à l’organisation d’un scrutin anticipé aussi vite que possible. S’y ajoute l’Alliance USR-PLUS, selon laquelle tout report maintiendrait la Roumanie en blocage, avec un parlement contrôlé par le PSD, parti forcé à quitter le pouvoir en octobre dernier par motion de censure.

    En attendant, les sociaux-démocrates ont demandé l’activation de la procédure qui constatera si la Roumanie a respecté – oui ou non – les normes démocratiques au moment où le gouvernement a modifié la légalisation électorale 4 mois avant le scrutin et en engageant sa responsabilité. La demande a été approuvée par la Commission de suivi des Etats membres de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe.

    Les coordonnées de la politique étrangère de la Roumanie

    L’appartenance à l’OTAN, l’appartenance à l’UE et le partenariat stratégique avec les Etats-Unis – voici les 3 piliers sur lesquels se fonde la politique étrangère de la Roumanie. Ils ont été présentés jeudi par le président Klaus Iohannis lors de la réunion annuelle avec les chefs des missions diplomatiques accrédités à Bucarest. Autres priorités: l’adhésion à la zone euro et à l’espace Schengen. Cette dernière « contribuera d’une manière significative à la consolidation de la sécurité sur l’ensemble de l’espace de libre circulation européenne. En même temps, l’adhésion à la zone euro se réalisera lorsque la Roumanie remplira toutes les conditions nécessaires, a précisé le chef de l’Etat. En même temps, l’adhésion à la zone euro se réalisera lorsque la Roumanie remplira toutes les conditions nécessaires. Pour ce qui est de la relation avec Chisinau, la Roumanie envisage de reprendre la pleine coopération avec la République de Moldova si le gouvernement moldave entreprend des actions effectives visant à poursuivre le parcours européen du pays, à réformer la justice et l’administration ainsi qu’à combattre la corruption.

    Le cas des meurtres de Caracal arrive devant les juges

    Plus de six mois après l’ouverture de l’enquête dans l’affaire de Caracal, du nom d’une petite ville du sud de la Roumanie, Gheorghe Dincă, en détention provisoire, a été mis en examen pour huit chefs d’accusation : trafic de personnes, trafic d’enfants, deux infractions de viol, deux d’homicides volontaires et deux de profanation de cadavres. Plus précisément, les procureurs accusent l’ex-mécanicien sexagénaire d’avoir enlevé, violé, tué et incinéré deux adolescentes – Luiza Melencu, âgée de 18 ans, et Alexandra Măceşeanu, de 15 ans. Cette dernière, kidnappée et séquestrée au mois de juillet dernier, a réussi à appeler trois fois le service unique d’urgences 112. Malgré les indices fournis, le Service secret de télécommunications spéciales n’a pas réussi à déterminer sa position précise. La police a eu besoin de 19 heures pour se rendre au domicile du suspect, la descente des forces de l’ordre étant retardée aussi par le procureur assigné qui avait invoqué des dispositions légales. Depuis son apparition dans la presse, l’été dernier, l’affaire de Caracal a monopolisé l’attention de l’opinion publique roumaine. L’histoire a choqué, mais a aussi soulevé tout un tas de questions sur la manière dont l’enquête a été menée. Plusieurs responsables ont démissionné suite aux nombreuses irrégularités constatées.

    La Journée de la Culture Roumaine

    La Journée de la Culture nationale et le 170e anniversaire du poète national roumain Mihai Eminescu (1850-1889) ont été marqués, ce 15 janvier, pour la dixième année de suite dans de grandes villes de Roumanie et de l’étranger. Quasiment toutes les institutions culturelles roumaines ont organisé des programmes dédiés à cette double fête, suite à l’adoption par la Chambre des députés de Bucarest, en 2010, d’une loi ayant institué la Journée de la Culture nationale à la date anniversaire du poète emblématique des Roumains. Poète, écrivain, dramaturge, essayiste et journaliste, Eminescu est considéré par les critiques littéraires comme la voix poétique la plus importante de la littérature roumaine.

  • La politique étrangère de la Roumanie, les principales coordonnées

    La politique étrangère de la Roumanie, les principales coordonnées

    « La politique extérieure de la Roumanie sera toujours caractérisée par la continuité et par la prédictibilité. Pourtant, certaines nuances changeront afin de conférer à la diplomatie roumaine davantage de cohérence et de consistance », a dit Klaus Iohannis devant les ambassadeurs étrangers accrédités à Bucarest. Selon le chef de l’Etat, le statut de la Roumanie de membre de l’UE et de l’OTAN ainsi que le partenariat stratégique avec les Etats-Unis demeurent en 2020 les piliers de la politique étrangère roumaine. « Dans l’actuel contexte international, marqué par des risques, des défis et des menaces anciennes et nouvelles, il est plus nécessaire que jamais que l’Alliance de l’Atlantique Nord soit forte, unie et efficace », a ajouté le chef de l’Etat. L’adhésion à l’espace Schengen de libre circulation européenne et à la zone euro resteront une priorité pour Bucarest, a encore affirmé le président roumain.

    Il a également évoqué la position de la Roumanie au sujet de la sortie du Royaume Uni de l’Union européenne. Klaus Iohannis : « Nous continuerons à agir en vue de l’adhésion à l’espace Schengen, qui contribuera d’une manière significative à la consolidation de la sécurité sur l’ensemble de l’espace de libre circulation européenne. En même temps, l’adhésion à la zone euro se réalisera lorsque la Roumanie remplira toutes les conditions nécessaires. Le Royaume-Uni sortira prochainement de l’Union européenne. C’est un moment que nous n’avons pas souhaité, mais nous allons agir pour que l’amitié et l’alliance qui nous lient demeurent tout aussi fortes. En égale mesure, nous œuvrons pour la modernisation de notre partenariat stratégique avec le Royaume Uni » a précisé le chef de l’Etat.

    En évoquant la situation récente au Moyen Orient, il a souligné que les effets négatifs de cette crise avaient un impact majeur sur la sécurité européenne et mondiale. Klaus Iohannis : « La Roumanie soutient les démarches de l’Union européenne qui devrait s’impliquer davantage, et les démarches de ses partenaires stratégiques et de la communauté internationale visant à détendre la situation, à dialoguer et à trouver des solutions durables. Il faut imaginer des arrangements à même de garantir la paix dans la région et la sécurité pour les citoyens qu’ils soient du Moyen Orient, d’Europe, des Etats Unis et d’autres espaces. On vise non seulement la situation en Irak, notamment le dossier iranien, mais aussi celle de Libye. Il faut faire des progrès dans le dossier syrien, au Yémen, mais aussi dans le processus de paix au Proche Orient, au sujet duquel la position de la Roumaine demeure inchangée » a conclut Klaus Iohannis.

    Pour ce qui est de la relation avec Chisinau, la Roumanie envisage de reprendre la pleine coopération avec la République de Moldova si le gouvernement moldave entreprend des actions effectives visant à poursuivre le parcours européen du pays, à réformer la justice et l’administration ainsi qu’à combattre la corruption.

  • Priorités de politique étrangère de la Roumanie

    Priorités de politique étrangère de la Roumanie

    L’objectif fondamental de la diplomatie roumaine consiste
    à maintenir sa ligne traditionnelle en matière de politique étrangère, a
    affirmé lundi le chef du ministère de tutelle, Teodor Meleşcanu. Il a été
    invité au Parlement, à un débat sur des problèmes d’actualité de politique
    étrangère. L’invitation est survenue sur la toile de fond des discussions
    concernant la relocalisation de l’ambassade de Roumanie en Israël.

    En avril dernier, Liviu Dragnea, président du Parti
    social-démocrate, principale formation politique de la coalition au pouvoir, avait
    annoncé l’adoption par le gouvernement d’un mémorandum décidant le lancement
    des procédures en vue du transfert effectif de l’ambassade roumaine de Tel Aviv
    à Jérusalem. L’intention de l’Exécutif de Bucarest a suscité une vive dispute
    entre d’une part la coalition gouvernementale formée par les sociaux -
    démocrates et par l’Alliance des démocrates et des libéraux et de l’autre le
    président Klaus Iohannis, soutenu par
    l’opposition libérale. Le chef de l’Etat a précisé que l’ambassade ne pouvait
    pas être relocalisée sans son accord.

    Dans ce contexte, le ministre des
    Affaires étrangères, Teodor Meleşcanu, a déclaré que les autorités n’avaient pas
    encore pris de décision à ce sujet. Il a ajouté que son ministère allait
    finaliser, dans deux semaines, une évaluation qui devrait servir de base aux
    décideurs politiques afin d’adopter une position commune.Teodor Meleşcanu a par
    ailleurs assuré que la politique étrangère de la Roumanie en ce qui concerne la
    situation au Moyen Orient restait inchangée. Teodor Meleşcanu: « Nous militons en faveur de la création de deux Etats qui vivent en
    paix et en sécurité, Israël et Palestine. Nous estimons que des négociations
    directes sont nécessaires, notamment pour réglementer le statut juridique de
    Jérusalem
    ».

    Une des priorités de la présidence roumaine du Conseil de
    l’Europe porte sur la politique de l’UE relative au Partenariat oriental et bien
    sûr que lorsqu’on parle de ce partenariat la République de Moldova compte parmi
    nos priorités, a encore affirmé le chef de la diplomatie de Bucarest. Se
    référant aux relations du pays avec la Fédération russe et la République de Moldova,
    Teodor Meleşcanu déclarait que: « Notre appui à la République de Moldova vise les institutions et leurs
    efforts pour mettre en œuvre les réformes. Pour ce qui est des rapports avec la
    Russie, si les présidents Trump et Poutine se rencontrent, nous aurons
    peut-être une situation plus claire quant à notre position, laquelle demeure la
    même, à savoir dissuasion et défense, mais aussi dialogue dans les relations
    avec la Fédération russe
    »

    Le ministre roumain des Affaires étrangères a également
    déclaré que Bucarest souhaitait développer ses relations avec tous les pays
    voisins, y compris la Hongrie. « Ces relations ont progressé dernièrement
    et nous espérons qu’elles poursuivront dans la même voie », a conclu Teodor
    Meleşcanu.





  • Priorités de la politique étrangère de Roumanie en 2017

    Priorités de la politique étrangère de Roumanie en 2017

    La politique étrangère et de sécurité de la Roumanie s’inscrira sur les mêmes coordonnées que jusqu’ici, a fait savoir le président Klaus Iohannis lors de la réunion annuelle avec les chefs des missions diplomatiques accrédités à Bucarest. Et d’ajouter que l’approfondissement du Partenariat stratégique avec les Etats-Unis et le renforcement de l’UE et de l’OTAN restent les piliers fondamentaux de cette politique. La lutte contre la migration illégale et le terrorisme compte elle aussi parmi les priorités de la Roumanie en matière de politique extérieure.

    Le chef de l’Etat roumain a par ailleurs réaffirmé que Bucarest était prêt à prendre part aux négociations sur le Brexit, tout en soulignant la nécessité que le résultat de ces pourparlers reflète entièrement la préservation des droits des travailleurs roumains.

    Après l’installation du nouveau président, Donald Trump, à la Maison Blanche, le partenariat stratégique roumano-américain continuera à se développer, y compris dans les domaines des investissements, de la recherche, de l’éducation et au sujet de la levée des visas, a précisé le chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis.

    Il n’a pas non plus oublié de mettre en exergue les relations stratégiques avec l’Allemagne, la France et l’Italie. Il faut également continuer à renforcer le partenariat stratégique avec la Pologne, surtout pour ce qui est de la sécurité au niveau régional, mais aussi sur les questions européennes où les deux pays partagent les mêmes objectifs, a encore déclaré le président roumain. Et lui d’ajouter que le partenariat stratégique avec la Turquie, allié indispensable pour la stabilité dans la région, devait lui aussi être amplifié. L’étroite coopération avec les Pays baltes, l’engagement concret à appuyer l’intégration européenne et euroatlantique des pays des Balkans occidentaux et la poursuite du développement des rapports avec l’Ukraine sont autant de repères de l’agenda diplomatique de Bucarest pour 2017.

    Se référant à la relation avec la République de Moldova voisine, le président Klaus Iohannis a réaffirmé les attentes de la Roumanie en ce sens que le nouveau président moldave Igor Dodon agisse en conformité avec ses attributions constitutionnelles. La Roumanie maintient son objectif concernant l’orientation irréversible de Chisinau vers l’intégration européenne, a déclaré Klaus Iohannis.

    Klaus Iohannis: «La République de Moldova a besoin de stabilité et que tous les acteurs politiques et institutionnels s’impliquent de manière responsable dans la poursuite et la consolidation du processus de réforme. Ces réformes sont essentielles pour la modernisation de l’Etat et son parcours européen, au bénéfice des citoyens».

    Le président Klaus Iohannis a en outre précisé que Bucarest devait mettre l’accent sur le volet économique des rapports avec les Etats d’Asie centrale et du Proche et Moyen Orient ainsi que de promouvoir de manière plus active les relations avec les pays d’Asie, d’Amérique latine et d’Afrique. (trad. : Mariana Tudose)

  • Les directions de politique étrangère de la Roumanie

    Les directions de politique étrangère de la Roumanie

    Malgré une scène politique intérieure très agitée, la Roumanie reste fidèle à des repères incontournables de politique étrangère, fixés lors du mandat du président chrétien-démocrate, Emil Constantinescu. C’est entre 1996 et 2000 que notre pays s’est définitivement tourné vers l’Occident et depuis, tous les chefs d’Etat, qui se sont succédé au pouvoir, ont gardé cette orientation. La Roumanie a intégré l’OTAN en 2004 pendant le mandat dIon Iliescu et trois ans plus tard, en 2007, à l’époque du président Traian Basescu, elle a rejoint l’UE. Installé depuis un mois à la tête de l’Etat, le libéral Klaus Iohannis a effectué sa première visite officielle à Bruxelles pour des discussions avec les présidents de la Commission européenne, Jean- Claude Juncker, et du Conseil européen, Donald Tusk; il a également eu une entrevue avec le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg.



    Une occasion pour le président roumain d’assurer ses partenaires européens que les directions de politique étrangère de la Roumanie restent inchangées. Klaus Iohannis: « La Roumanie en est à sa huitième année d’appartenance aux structures européennes. On s’attend à ce que le pays ait une contribution européenne à la mesure du développement de ses institutions. Une intégration européenne renforcée figurera certainement parmi les priorités de mon mandat. Reste à discuter les pas à suivre pour que le pays assume davantage son rôle au sein des structures euro-atlantiques. »



    Diplomate de carrière, Bogdan Aurescu a été nommé en novembre dernier à la tête du Ministère des Affaires Etrangères d’un gouvernement social- démocrate forcé à cohabiter avec un président libéral. Malgré toute appartenance politique, le principe de la continuité persiste dans les relations internationales de la Roumanie.



    Bogdan Aurescu : «Les objectifs majeurs de la politique étrangère roumaine demeurent constants et je ne pense pas qu’on puisse parler de changements majeurs. Le rôle de membre de l’UE, celui d’allié de l’OTAN dont la Roumanie est membre à part entière depuis dix ans, le Partenariat stratégique avec les Etats-Unis, le Partenariat stratégique pour l’intégration européenne de la République de Moldavie sont autant de constantes de notre politique étrangère. Personnellement, je me félicite du consensus national de toutes nos forces politiques sur ces objectifs de politique étrangère.”



    Dans une interview accordée à la radio publique roumaine juste après les attentats de Paris, M Aurescu soulignait le fait que Bucarest faisait partie d’une coalition internationale anti-terroriste, qu’il avait rejoint au lendemain des attaques terroristes du 11 septembre 2001, aux Etats — Unis.



    Bogdan Aurescu : « La réaction de solidarité extraordinaire des Etats européens, Roumanie comprise, mais aussi des pays à l’extérieur de l’Europe, a montré combien importante est la lutte contre ce fléau, qu’est le terrorisme international. Nous avons immédiatement condamné cet événement tragique puisque, du point de vue de la Roumanie, tout acte terroriste est impossible à justifier, d’autant plus si cet acte terroriste vise la liberté d’expression. Une des conséquences de cette situation est à mon avis la nécessite d’intensifier la coopération internationale dans la lutte contre le terrorisme. »



    La Roumanie refuse pourtant l’idée selon laquelle le renforcement des mesures de sécurité pourrait inclure aussi la réintroduction de certaines restrictions imposées à la liberté de circulation des citoyens européens sur le territoire de l’Union.



    Bogdan Aurescu : « La liberté de circuler est un droit acquis, une liberté fondamentale, que nous ne devons pas ignorer. Par ailleurs, la Roumanie est prête à participer à cet effort, même si elle n’est pas un membre de l’espace Schengen, parce qu’en fait le pays se comporte comme un pays membre de l’espace européen de libre circulation. »



    Avant-poste oriental de l’OTAN et de l’UE et profondément préoccupé par le destin de la République de Moldova voisine, l’agression de la Fédération de Russie en Ukraine a provoqué de l’inquiétude à Bucarest. Pour le ministre roumain des affaires étrangères : « L’événement international le plus important de lannée écoulée, du point de vue de la Roumanie : la crise ukrainienne, y compris l’occupation illégale de la Crimée par la transgression des normes et des procédures fondamentales du droit international, suivie par une déstabilisation de l’est du pays, qui se poursuit aujourd’hui encore. Nous avons évidemment souligné l’appui que nous manifestons déjà en faveur de l’intégrité territoriale et de la souveraineté de l’Etat voisin. L’Ukraine est le plus important voisin de la Roumanie en termes de taille, de longueur de la frontière commune et, détail très important, de la communauté roumaine d’Ukraine, qui compte environ un million de personnes.»



    Censé compléter l’appui accordé à l’administration pro occidentale de Kiev, l’introduction de sanctions économiques contre Moscou compte parmi les ressorts dont dispose l’Occident pour trouver une solution à la crise.



    Bogdan Aurescu : « Pour ce qui est du régime des sanctions, la Roumanie a compté parmi ses partisans et elle l’est toujours parce que selon nous cette mesure a déjà porté ses fruits. Il s’agit d’un côté de sanctions qui visent l’occupation illégale de la Crimée et, de l’autre, de sanctions qui visent la situation sécuritaire dans l’est de l’Ukraine.» (Trad. Ioana Stancescu, Alex Diaconescu)