Tag: pollution

  • Stop au smog!

    Stop au smog!

    Le smog, un grave problème des zones urbaine

     

    Le smog est une forme de pollution qui affecte gravement la santé publique et l’environnement et constitue un problème important en Roumanie, en particulier dans les zones urbaines. Les principales causes du smog en Roumanie sont les émissions de gaz et de particules fines provenant des véhicules, des industries, des centrales thermiques à combustible fossile et du chauffage des habitations au bois ou au charbon.

     

    Bucarest, Cluj-Napoca et Iasi sont les villes de Roumanie les plus touchées, avec des concentrations de polluants bien supérieures aux limites recommandées par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). En hiver, ce phénomène s’intensifie en raison des basses températures et des inversions de température, qui empêchent la dispersion des polluants dans l’atmosphère. Cela rend l’air stagnant et la pollution persiste plus longtemps. Un rapport publié à la fin de l’année dernière montre qu’à Bucarest, le smog et l’augmentation significative des valeurs de particules PM 2,5 sont essentiellement imputables au chauffage à combustibles solides.

     

    Une page de sensibilisation à ce problème

     

    Ecopolis, une organisation non gouvernementale, a créé une page de sensibilisation à ce problème, dont nous parle Oana Neneciu, sa directrice exécutive:

     « Avec la page Stop Smog, nous voulons sensibiliser les autorités et les citoyens à ce phénomène qui n’est plus rare à Bucarest. Il se produit chaque hiver. À partir d’une température inférieure à 10°, nous constatons l’apparition de ces phénomènes. Il s’agit essentiellement de pollution, de particules qui se combinent à des conditions météorologiques qui ne favorisent pas la dispersion des polluants. Nous avons alors cette chape, ce cocktail de pollution, qui reste au-dessus de la ville pendant un, deux, trois jours, voire plus longtemps en fonction des conditions météorologiques. Nous avons observé ce phénomène dans tout Bucarest. Nous essayons d’identifier plus spécifiquement la pollution provenant des sources de chauffage, qui sont de plusieurs types : le chauffage général, puis les installations de chauffage individuel, et enfin les installations fonctionnant avec des combustibles solides, qui constituent en fait un problème majeur à Bucarest. »

     

     

    Les zones les plus problématiques identifiées, en termes de valeurs de particules PM 2,5, sont Giulești, Bucureștii Noi, Colentina-Fundeni et Rahova-Ferentari. De nombreuses maisons y utilisent des installations à combustibles solides tels que le bois, les granulés ou les déchets, qui devraient être remplacées de toute urgence.

     

    Trop peu de chiffres officiels 

     

    Mais il n’existe aucun rapport officiel analysant ce phénomène, explique Oana Neneciu, directrice exécutive de l’ONG Ecopolis.

     « Les autorités nationales ne disposent pas de ces données, mais il existe des rapports de médecins. À l’Institut de pneumophthiologie Marius Nasta, la Dr Beatrice Mahler a réussi, avec son équipe, à identifier les fluctuations des admissions à l’hôpital en fonction de l’augmentation et de la diminution des particules dans l’air. Elle a pu constater qu’à partir de dix microgrammes/m³, si la valeur des particules augmente, le nombre d’hospitalisations peut atteindre 600 par jour, par exemple. C’est énorme et cela signifie que beaucoup d’argent est dépensé dans ce secteur de la santé.

     

     

    En ce qui concerne le nombre d’installations de chauffe au bois ou d’autres combustibles solides dans la région de Bucarest et d’Ilfov, il n’existe qu’une seule estimation, celle de l’Association pour l’énergie intelligente, qui indique que 80 000 foyers sont actuellement chauffés au bois de chauffage. De même, la capitale roumaine peine à repenser son urbanisme afin de permettre à ses habitants de délaisser leurs grosses voitures au profit de moyens de transport moins polluants comme le vélo ou les transports en commun. Il reste encore un long chemin à parcourir afin de sensibiliser la population à ces questions afin de leur permettre de faire le lien entre santé et environnement ! (trad. Charlotte Fromenteaud)

  • Une nouvelle directive européenne sur le recyclage des vêtements et textiles usagés

    Une nouvelle directive européenne sur le recyclage des vêtements et textiles usagés

    Au 1e janvier 2025 une nouvelle écotaxe est entrée en vigueur en Roumanie. Cette dernière concerne le recyclage des textiles, obligeant la population à collecter séparément les vêtements et textiles usagés. Cette mesure fait suite à une nouvelle directive européenne imposée aux états membres en vue de réduire la pollution générée par l’industrie textile, l’un des plus gros pollueurs à l’échelle mondiale aux côtés de l’industrie du plastique.

     

    Le textile, l’une des industries les plus polluantes au monde

     

    L’industrie du textile est reconnue comme étant en effet l’une des plus polluante au monde. De surcroit, les déchets qu’elle produit, comme les vêtements usés, sont très problématiques pour notre environnement. La Roumanie a donc pris des mesures afin de réduire l’impact de telles pollutions, en s’alignant sur cette nouvelle directive européenne. Sa nouvelle loie sur le recyclage des déchets textiles est entrée en vigueur et désormais applicable sur l’ensemble du territoire national, aussi bien en zone urbaine que rurale, comme nous l’explique Mircea Fechet, ministre de l’Environnement :

     

    « Cette mesure, qui s’effectuera à domicile ou dans des points de collecte mis à disposition, reste un acte volontaire et demeure la prérogative du maire de chaque commune. L’obligation réside dans la modification des contrats de délégation pour le service d’assainissement, de sorte qu’à partir de cette année, nous aurons également une collecte séparée des textiles. Nous avons fait le constat, au moment d’analyser la composition des déchets, qu’une quantité significative était composée de textile, de vieux vêtements et tissus usagés. Ces derniers doivent être traités et recyclés. Or, la Roumanie comme les autres états membres de l’UE ne disposent pas des infrastructures nécessaires pour effectuer une telle démarche. Pour la simple et bonne raison que le recyclage des textiles est très compliqué. Chaque vêtement se compose de matériaux différents, c’est un vrai casse-tête quand il faut les séparer pour les recycler. Un manteau peut être composé de nombreux matériaux différents, ce qui pose des problèmes aux recycleurs, contrairement au papier, au carton, à l’aluminium ou au plastique, pour lesquels les choses sont plus simples. »

     

    Lutter contre l’importation illégale de déchets textiles

     

    Le recyclage est une option parmi d’autres. Mais les déchets textiles peuvent aussi être revalorisés, comme nous l’explique Mircea Fechet, ministre de l’Environnement :

     

     « On peut donner une seconde vie aux vêtements, avec les magasins de seconde main, que vous connaissez et qui sont très nombreux chez nous en Roumanie. Malheureusement, certains groupes introduisent illégalement dans notre pays des déchets textiles sous cette dénomination. Avec l’adhésion récente de notre pays à l’espace Schengen, l’Etat roumain va devoir redoubler de vigilance afin que cela ne se produise plus. Il existe des règles spécifiques pour le lavage et le traitement de ces vêtements. L’obligation de chaque unité administrative territoriale est de fournir des points de collecte. Il appartient à chaque maire de décider s’il y aura un point de collecte tous les 10 ou 20 pâtés de maisons. Il est peu probable que nous poursuivions les collecte de porte à porte, car cela génère des coûts et, dans le cas des matériaux recyclables, l’idéal serait que ces derniers soient couverts par la vente des matériaux recyclables. »

     

    En Roumanie, environ 160 000 tonnes de déchets textiles sont jetées chaque année, dont environ 6 à 10 % seraient recyclables dans les conditions légales et commerciales existantes. La majorité des déchets textiles finissent dans des décharges et sont utilisés pour la récupération d’énergie. La loi oblige les autorités à assurer la collecte séparée des textiles à partir du 1er janvier 2025. (Trad : Charlotte Fromenteaud)