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  • 12.11.2018 (mise à jour)

    12.11.2018 (mise à jour)

    Justice — Le Parlement européen devrait se prononcer mardi au sujet d’une résolution sur le respect de l’Etat de droit en Roumanie. Le même jour, à Bruxelles sera rendu public le rapport du Mécanisme de Coopération et de Vérification pour 2018. Selon la presse roumaine, ce projet de résolution critique le pouvoir roumain, alors que le MCV formule des recommandations dures pour Bucarest au sujet de son système de justice.



    Offshore – Le chef de lEtat, Klaus Iohannis, a promulgué, lundi, la loi offshore, censée réglementer lexploitation des ressources naturelles du plateau continental de la Roumanie à la mer Noire. La loi avait été adoptée par la Chambre des députés au mois doctobre, après avoir été réexaminée à la demande du président Johannis, qui lavait rejetée dans sa première forme. Le président avait critiqué labsence des dispositions claires et explicites qui soutiennent le partenariat entre lEtat et les investisseurs privés, dans la première formule de la loi. Le projet de loi a dailleurs fait lobjet des passes darmes entre lEtat et les compagnies pétrolières, ou encore au sein même de la coalition de gouvernement, notamment au sujet de limposition du profit des sociétés qui vont exploiter le gaz extrait du plateau de la mer Noire. La formule finale a décidé dun impôt progressif, sencadrant dans une fourchette située entre 30 et 70% des revenues supplémentaires obtenues par rapport à un prix de référence du MWh.



    CES – Le président de la Roumanie, M. Klaus Iohannis, a reçu lundi à Bucarest le président du Comité économique et social européen, Luca Jahier, au sujet de la présidence roumaine du Conseil de lUE au premier semestre 2019. Sur lagenda des discussions ont figuré des sujets tels que lavenir de lUnion, le budget pluriannuel post 2020, des thèmes sociaux et culturels. Selon le président roumain, Bucarest compte obtenir, pendant son mandat à la tête du Conseil de lUE, des avancées concrètes en faveur des citoyens européens, et consolider lavenir de lUnion. Luca Jahier a mentionné à son tour signifié son désir dassurer une meilleure présence du Comité économique et social européen lors des futurs sommets européens, tel le Sommet, prévu pour le 9 mai 2019, à Sibiu.



    FMI — Les augmentations salariales réalisées dans le secteur public roumain et les modifications prévues au régime des retraites devraient être revues, à cause notamment de leur impact potentiel négatif sur l’équilibre budgétaire et sur la croissance à long terme, affirme le Fonds monétaire international dans un communiqué publié lundi. Une équipe du FMI, dirigée par Jaewoo Lee, était présente à Bucarest du 6 au 12 novembre, pour évaluer les dernières évolutions en matière de politiques macroéconomiques et des politiques publiques. Selon le communiqué, le chef de la délégation du Fonds avait déclaré que l’activité économique restait forte en Roumanie, alors que le chômage enregistre des minima historiques. Il a toutefois remarqué une baisse des investissements publics, plaidant également pour la baisse du déficit budgétaire afin de laisser de la marge pour mener des politiques fiscales volontaristes et pour réduire les vulnérabilités de l’économie roumaine face à d’éventuels chocs, internes ou externes.



    Grèves — Les syndicats du métro bucarestois ont rejeté lundi la dernière proposition d’augmentation salariale émise par l’administration de la société, et ont décidé poursuivre le conflit collectif du travail par une grève d’avertissement jeudi prochain, entre 4 et 6 h du matin. Les syndicats avaient déjà menacé de faire usage du droit de grève si la hausse salariale proposée par la direction se situait en-deçà de la barre de 18%. D’autre part, la direction de la société Metrorex a confirmé sa disponibilité à continuer les négociations, tout en précisant que le niveau des augmentations salariales était soumis à certaines contraintes budgétaires.



    Inflation — En Roumanie, le taux annuel de l’inflation a baissé de 5,03% en septembre à 4,3% au mois d’octobre, dans le contexte de l’augmentation des prix des marchandises non alimentaires et des services. C’est ce que constate l’Institut national de la statistique. Cette année, le taux annuel de l’inflation avait atteint son plus haut niveau des 5 dernières années en mai dernier, à savoir de 5,41%. Pour sa part, la Banque nationale de la Roumanie a maintenu à 3,5% ses prévisions pour l’inflation en fin d’année. Par contre, la Commission Européenne, dans ses prévisions d’automne, a révisé légèrement à la hausse, à 4,3% ses estimations pour l’inflation roumaine cette année, à la différence des 4,2% estimés au printemps.



    Trafic — Bucarest est la 3e ville au monde et la première en Europe en termes d’embouteillages, selon le classement annuel réalisé par la compagnie de systèmes de navigation TomTom, cité par Bloomberg. Au niveau mondial, les villes avec le trafic le plus encombré sont Bangkok, Mexico City, Bucarest, Jakarta et Moscou. Limiter l’utilisation des automobiles serait une manière de réduire les embouteillages, lit-on dans ce rapport qui examine le trafic urbain de 390 villes de 48 pays sur 6 continents.



    Culture — Bucarest accueille du 14 au 18 novembre prochain la 25e édition de la Foire internationale du Livre Gaudeamus, un événement organisé par Radio Roumanie, la seule station de radio au monde à mener un tel projet culturel. Le thème central de cette édition est le Centenaire de la Grande Union, qui aura un stand dédié, réunissant à lui seul environ 600 volumes consacrés ce grand événement historique, et une cinquantaine d’événements — lancements de livres, débats, projections de films et lectures publiques. Les prix de la Foire Gaudeamus seront remis dimanche, le dernier jour de la manifestation.



    Météo — Un ciel couvert et des températures en baisse sont à prévoir pour les 24 prochaines heures en Roumanie, à l’exception, une fois n’est pas coutume, des régions montagneuses, là où le mercure se situera au-dessus des moyennes saisonnières. Comptez ainsi sur des températures maximales entre 5 et 19°C.


  • Transports altérnatifs à Bucarest

    Transports altérnatifs à Bucarest

    Le nombre des cyclistes roumains est à la hausse depuis quelques années déjà, tout comme le nombre des magasins consacrés au cyclisme. Pourquoi préférer la bicyclette à d’autres moyens de transport, ce sera à Radu Mititean, président de la Fédération des cyclistes de Roumanie de nous le dire: « Il est tout à fait normal que le nombre de cyclistes augmente puisqu’ils sont de plus en plus nombreux ceux qui se rendent compte que l’auto ne peut pas rester une solution durable pour assurer le déplacement dans les grandes villes. En dehors d’être rapide, le vélo présente l’atout d’ allier santé et écologie. On vit en plein siècle de la vitesse. Et puis, faute de temps, pas mal de citadins renoncent au jogging ou à la natation et finissent par faire du cyclisme leur unique activité physique quotidienne. C’est mon cas d’ailleurs. J’habite à Cluj et le trafic est si dense qu’en voiture il me faudrait une bonne demie heure pour me rendre au boulot, tandis que le vélo me permet d’économiser un petit quart d’heure».

    Une question s’impose pourtant: est-ce que grandes agglomérations urbaines sont prêtes à intégrer ce moyen de transport devenu de plus en plus tendance? Corneliu Belciug, directeur de programmes au sein de l’Association Green Revolution nous en parle: «Pour que le vélo ait une chance de s’ériger en moyen de transport alternatif à Bucarest, il faudrait, en parallèle, décourager la circulation en voiture. On ne pourra jamais parler d’une capitale roumaine aérée, calme, non polluée et au trafic léger si les autorités n’adoptent pas ces deux mesures à la fois. Il faudrait donc limiter le trafic automobile par des taxes et des frais de parking partout dans la ville parallèlement à l’aménagement des pistes cyclables. Or pour l’instant, on est bien loin de tous ces projets».

    Malgré des politiques européennes censées encourager la pratique du vélo et en dépit de la disponibilité de Bruxelles d’allouer des fonds à la mise en pratique d’une infrastructure cycliste, les choses traînent, déplore Radu Mititean, président de la Fédération des cyclistes de Roumanie : «Ces dernières années, dans la majorité des grandes et moyennes villes on a entamé des travaux pour y mettre en place une infrastructure adaptée à la pratique du vélo. Malheureusement, les résultats ont été de faible qualité. Les travaux manquent de cohérence, on n’a que des morceaux isolés de piste, trop étroits pour la plupart, dépourvus de continuité et de toute condition de sécurité. On a juste fait mine de respecter les recommandations de Bruxelles. Les pistes n’ont pas l’utilité qu’elles devraient avoir et n’encouragent guère la pratique du vélo. Tout au contraire, elles mettent souvent en danger les cyclistes. Et tout ce dérapage est possible parce que la législation n’impose pas de normes correctes».

    Les associations pour la promotion du déplacement à vélo de Roumanie ont vainement essayé ces dernières années à négocier avec les autorités locales les conditions de mise en place d’une infrastructure adaptée et d’une législation adéquate, raconte Radu Mititeanu: «Cela fait plus de 20 ans que l’on s’efforce d’actualiser la législation routière, mais, pour l’instant, on n’a que des promesses de la part des autorités. Plus de deux décennies de démarches n’ont pas encore porté leurs fruits. Pour nos décideurs, le vélo n’est qu’un caprice. Sans auto, le Roumain a le sentiment d’être un citoyen de condition inférieure».

    En attendant une réaction de la part des autorités, la société civile a décidé de se mettre en action pour soutenir les cyclistes et les aider à se trouver une place au sein des agglomérations urbaines. Cela fait déjà six ans que l’association «Green Revolution» s’ investit dans la promotion des bénéfices du vélo à travers un système de vélo partage mis en place à Bucarest en collaboration avec la Mairie du 1er arrondissement. Mais ce projet n’est pas singulier, affirme Corneliu Belciug : Nous avons le projet Ivelo avec nos déjà célèbres vélos jaunes en partage, démarré d’abord dans les grands parcs de Bucarest et ensuite dans d’autres villes. On a également instauré un projet de vélo en libre service à l’intention des étudiants. Ceux-ci se sont vu mettre à leur disposition, gratuitement, des vélos censés permettre le déplacement entre les foyers étudiants et les universités. On ne saurait oublier le projet «Le vélo à cravate» par lequel on a encouragé les salariés des multinationales à pédaler en leur apportant des vélos directement sur les lieux de travail. L’année dernière, on a également démarré un projet européen intitulé Bike2Work et puis on a mis en place le premier système automatisé de vélo partage de Bucarest. Il y a des vélos à louer dans les principales stations de métro et près des abribus des principaux quartiers de la ville. C’est un projet qu’on espère prolonger en 2017 aussi et qui s’adresse à tous ceux qui souhaitent se rendre d’un endroit à l’autre en 30 minutes tout au plus. C’est un service pour le déplacement rapide et trente minutes s’avèrent suffisantes».

    A l’heure actuelle, les associations pour la promotion du vélo espèrent collaborer avec les autorités locales afin de faciliter la vie des cyclistes en ville.