Tag: postcommunisme

  • André Rezsohazy

    André Rezsohazy

    André Rezsohazy directeur général de l’administration du Sénat du Royaume de Belgique et grand ami de la Roumanie, présent à Bucarest du 14 au 17 juin à la réunion annuelle de l’Association des Sénats d’Europe est aujourd’hui l’invité de Radio Roumanie Internationale.



  • 17.05.2018

    17.05.2018

    Héros – Aujourd’hui, les orthodoxes et les catholiques de rite grec marquent l’Ascension, fête célébrée quarante jours après Pâques. Il s’agit de la dernière rencontre de Jésus avec ses disciples après sa Résurrection, son élévation au ciel. Depuis 1920, le jour de l’Ascension marque aussi la commémoration des héros en Roumanie. A Buzau (dans le sud-est), une cérémonie de ré-inauguration du cimetière militaire où sont inhumés quelque 10 mille héros de plusieurs pays. Cet événement, déroulé sous l’égide du Centenaire de la Grande Union, a réuni responsables politiques, ambassadeurs et attachés militaires européens. Les autorités de Bucarest ont exprimé leur gratitude et leur respect pour ceux qui, par le sacrifice suprême, ont défendu la liberté, l’intégrité et la dignité du pays et du peuple roumain. Selon eux, c’est aux héros roumains que nous devons aussi l’appréciation dont bénéficie la Roumanie de la part de ses partenaires étrangers. L’armée roumaine est actuellement engagée dans différentes missions aux côtés d’alliés au sein de l’OTAN, mais aussi dans le cadre de missions coordonnées par l’UE, l’OSCE et l’ONU dans des régions du monde à haut risque, a rappelé à cette occasion la cheffe de l’exécutif de Bucarest, Mme Viorica Dancila.

    Pintilie – Le metteur en scène et cinéaste roumain, Lucian Pintilie est décédé mercredi dans la soirée dans un hôpital de Bucarest. L’artiste était âgé de 84 ans. Tout le long de sa carrière, Lucian Pintilie s’est fait remarquer par une vision critique du monde exprimée dans un style courageux, inédit et sarcastique. Aux côtés de Liviu Ciulei il a été un des fondateurs du théâtre Bulandra de la Capitale, où il a mis en scène des spectacles mémorables dont le « Réviseur » en 1972, spectacle interdit par la censure communiste après sa troisième représentation. C’est un sort qu’avait partagé aussi le deuxième long-métrage de la carrière du réputé réalisateur « Reconstituirea » / « La reconstitution » de 1971, chef d’œuvre du cinéma roumain. Le film raconte l’histoire absurde de la reconstitution d’un incident banal, une bagarre, entreprise par la milice qui se transforme en meurtre. Après le scandale de l’interdiction de la pièce « Le réviseur », Lucian Pintilie a quitté la Roumanie pour s’installer à Paris et y continuer sa carrière dans le théâtre et l’opéra. En 1979, il a tourné en Roumanie le film « Scènes de carnaval » dont le scénario reposait sur les comédies du dramaturge classique roumaine Ion Luca Caragiale, film également interdit pendant une bonne dizaine d’années. Lucian Pintilie est rentré en Roumanie après la chute du communisme pour tourner une série de co-productions roumano-françaises, toutes ancrées dans un contexte politique est social particulier.

    Sofia – La connectivité de l’infrastructure, l’énergie et les réseaux numériques figurent parmi les thèmes évoqués aujourd’hui à Sofia dans le cadre du Sommet UE – Balkans occidentaux, auquel participe aussi le président roumain Klaus Iohannis. Au cours de la première session de travail du Sommet, le président roumain soulignera l’importance des projets dans le domaine de la connectivité, vu qu’ils ont la capacité de renforcer la convergence entre l’UE et la région des Balkans occidentaux. M Iohannis insistera également l’importance d’accorder une attention particulière aux stratégies régionales. Il plaidera aussi en faveur d’une attention accrue au renforcement de l’Etat de droit et de la lutte contre la corruption ainsi qu’aux investissements dans l’éducation, en tant que moyen efficace à long terme pour créer un espace commun de sécurité.

    Mazare – L’ex maire
    social-démocrate de la ville de Constanta, sud-est, sur la côte de la Mer
    Noire, Radu Mazare, a été condamné à 6 ans et 6 mois de prison ferme dans un
    dossier instruit par la Direction nationale anticorruption. Selon le parquet
    anticorruption, il aurait permis la vente de terrains à des prix sous-évalués
    dans la station littorale de Mamaia. La décision n’est pas définitive et elle
    peut être attaquée. Ce n’est pas l’unique dossier qui vise l’ex édile. Fin
    décembre, lorsqu’il était placé sous contrôle judiciaire, Radu Mazare a quitté
    le pays pour s’établir à Madagascar, où il a reçu le droit au séjour
    temporaire.

    Moldova – La commissaire européenne à la politique régionale, Corina Cretu entame aujourd’hui une visite de cinq jours en République de Moldova, afin d’appuyer le développent régional et la croissance économique de ce pays. Corina Creţu rencontrera à Chisinau le premier ministre Pavel Filip, le ministre de l’agriculture, de l’environnement et du développement rural, Liviu Volconovici et le vice premier ministre en charge de l’intégration européenne, Iurie Leanca. La commissaire européenne rencontrera également des représentants de la société civile, des partis politiques et des hommes d’affaires. Samedi, Corina Cretu se rendra à Ungheni, localité inscrite au programme Villages européens 2018, dont les habitants seront informés sur l’appui accordé par l’UE à la République de Moldova par le biais des projets déroulés avec des fonds européens.

    Justice – La Haute cour de Cassation et de Justice de Bucarest a rejeté aujourd’hui la demande d’une ONG d’instituer un séquestre sur le patrimoine des personnes figurant dans le dossier de la descente des mineurs sur Bucarest du 13 au 15 juin 1990. Dans ce dossier, l’ancien président Ion Iliescu, l’ex premier ministre Petre Roman et l’ancien directeur du Service roumain de renseignements Virgil Magureanu sont accusés de crimes contre l’Humanité pour leur participation à la répression des protestations contre le pouvoir de gauche installé après la chute de la dictature communiste en décembre 1989. Sur toile de fond d’incidents violents dans la Capitale, que l’armée avait réussi à réprimer, le président Iliescu a invoqué une tentative de putsch de l’extrême droite et demandé à la population de défendre les institutions démocratiques. La descente des mineurs de la Valée du Jiu sur Bucarest, où ils ont attaqué l’Université, les sièges des partis d’opposition et les rédactions de plusieurs journaux indépendants, a fait quatre morts et des centaines de blessés. Un millier de personnes ont été abusivement arrêtées. L’image de la Roumanie a été fortement touchée par les violences de juin 1990.

    Tennis – La joueuse roumaine de tennis, Simona Halep, numéro I au classement WTA, rencontre ce jeudi, Madison Keys des Etats-Unis, tête de série n° 13, dans les huitièmes de finale du tournoi WTA de Rome. Halep avait éliminé mercredi la Japonaise Naomi Osaka, n° 21 WTA, score 6-1,6-0, au deuxième tour de la compétition, alors que Madison Keys avait gagné, toujours en deux sets, 7-6,7-6, face à la Croate Donna Vekic. En cas de défaite, Simona Halep perd la première place du classement WTA.

    Météo – Temps instable en ce moment en Roumanie avec des pluies à verse notamment sur le nord-ouest et sur le relief. Ciel variable sur le reste du territoire avec des pluies isolées. Les maxima de la journée iront pourtant de 18 à 27 degrés. 16 degrés et quelques averses en ce moment à Bucarest.

  • La Bulgarie postcommuniste et la contestation civique

    La Bulgarie postcommuniste et la contestation civique

    Cette semaine le café des francophones va chez un voisin. Nous allons effectivement parler de la Bulgarie. En dépit d’une proximité évidente, ce pays semble toujours peu connu. Pourtant dès qu’on se penche sur certains phénomènes précis, on s’aperçoit qu’il existe des points communs. C’est pourquoi nous allons aborder la question de la contestation civique depuis 1989 en Bulgarie. Pour en parler, nous accueillons Valentina Gueorguieva qui est Bulgare et enseigne à l’Université de Sofia.

  • La descente des gueules noires sur Bucarest, en juin 1990

    La descente des gueules noires sur Bucarest, en juin 1990

    Juin 1990. Les Roumains descendaient dans la rue, pour protester contre le succès que le Front du Salut National venait de remporter, un mois plus tôt, lors des premières élections libres organisées par le jeune Etat démocratique. Epaulées par les mineurs de la Vallée du Jiu, les forces de l’ordre de Bucarest sont intervenues brutalement pour disperser les protestataires et les civils rassemblés sur la Place de l’Université.

    L’événement déroulé du 13 au 15 juin et appelé « mineriada », est resté dans la mémoire collective comme un acte à fort impact négatif sur les structures démocratiques de l’Etat de droit. Le politologue Gabriel Andreescu évoque le contexte politique ayant permis une telle situation de crise. C’étaient des événements tragiques, tant sur le plan individuel, par la perte de vies humaines, que sous l’aspect du coût payé par la société tout entière. Ces événements sont indubitablement liés au moment historique de légitimation du pouvoir. Le Front du Salut National avait décidé que le moment était venu de mettre en jeu tous les moyens pour obtenir le contrôle auquel il était habitué. N’oublions pas que les services de renseignements extérieurs et le Service roumain de renseignement, structures nouvellement créées en mars 1990, n’étaient que des avatars de l’ancienne police politique du régime communiste. La puissance économique croissante de l’ancienne nomenklatura était visible. Bref, on avait affaire à des groupes habitués à détenir le contrôle total. Seulement, ce contrôle complet n’était plus possible dorénavant. Les protestataires sont donc restés dans la rue, malgré le vote populaire et l’appel à arrêter les manifestations.

    Le 13 juin 1990, les tentes montées par les manifestants sur la Place de l’Université de la capitale roumaine, sont détruites par les forces de l’ordre et on commence à opérer des arrestations. Les ouvriers des Usines de Machines Lourdes se joignent à ceux qui tentaient de rétablir l’ordre, en scandant des slogans contre les intellectuels. Après de violents accrochages, la télévision publique transmet le communiqué du président Ion Iliescu, sorti vainqueur des élections démocratiques organisées un mois auparavant. Nous appelons toutes les forces responsables à se rassembler autour des sièges du gouvernement et de la télévision pour mettre fin aux actions de ces groupes extrémistes, pour défendre la démocratie si difficilement gagnée. .

    Dans la soirée du 13 juin, trois trains amenaient à Bucarest les gueules noires de la Vallée du Jiu. Le politologue Gabriel Andreescu raconte les événements qui allaient s’ensuivre: Le journal România Liberă et Le Groupe pour le Dialogue social, parmi d’autres, contestaient sans cesse le pouvoir, qui avait été pourtant confirmé par la population. Ce qui s’est passé par la suite a pratiquement anéanti la démocratie. Les mineurs descendus sur la capitale devaient détruire les principales sources de l’opposition. Il s’agit des locaux du journal România Liberă et du Groupe pour le Dialogue Social. J’ai été témoin moi-même de ce dernier épisode. Arrivés devant les portes, les mineurs ont voulu nous chasser de là, mais grâce à une stratégie de négociation, nous avons réussi à les en empêcher.

    Le 14 juin, les mineurs menés par Miron Cozma étaient dirigés par des agents du Service Roumain de Renseignement vers les points importants de la capitale. Ils allaient saccager le bâtiment de l’Université. Ils ont aussi agressé des professeurs illustres, dont Petru Creţia et certains leaders des étudiants. Même cas de figure pour les sièges du Parti national libéral et du Parti national paysan chrétien démocrate. Gabriel Andreescu : « Accueillis dans des édifices historiques, les sièges des principaux partis historiques ont été complètement dévastés. Suite à ces actions en force des mineurs, l’opposition aurait normalement risqué sa marginalisation sur la scène politique. Rien de plus faux. La réaction des Bucarestois et des autres habitants des grandes villes fut extraordinaire. Les événements n’ont fait que les mobiliser, coaliser les syndicats, les partis d’opposition ou encore les intellectuels indépendants. La décente des mineurs a débouché entre autres sur la création d’une Alliance civique, la plus grande structure civique connue par la Roumanie, suivie par la mise en place, à Cluj, du Front démocratique anti-totalitaire devenu par la suite la Convention Démocratique de Roumanie, celle qui a changé le pouvoir en 1996. C’est justement ce phénomène qui a permis la création des premières institutions vraiment démocratiques de Roumanie».

    Le 15 juin 1990, les mineurs débarqués sur Bucarest pour dévaster le centre-ville et rouer de coups les manifestants, les intellectuels et les étudiants, se sont vus transporter au Parc des expositions, Romexpo. Là-bas, le chef de l’Etat, Ion Iliescu, les a remerciés pour leur contribution à la restauration de l’ordre dans la capitale. Le politologue Gabriel Andreescu souligne l’impact d’une telle tragédie: « L’impact international fut terrible et la Roumanie continue de subir, même à présent, les conséquences de toutes ces images affreuses que l’Occident a regardées en direct en ces jours-là. Voir des bandes des mineurs entrer dans des universités et des lycées et attaquer, sous l’œil vigilent des autorités, des groupes de jeunes – hommes et femmes – c’est tellement honteux que la Roumanie aura du mal à se débarrasser de cette tache».

    25 ans après ces événements qui ont secoué la capitale roumaine, la Roumanie ignore toujours le nombre réel des victimes d’un phénomène qui a introduit un nouveau terme dans le dictionnaire: celui de « minériade ». De l’avis d’Andrei Cornea, publiciste et philosophe roumain, cette catégorie socio – professionnelle qui renvoie au XIXème siècle plutôt qu’au XXIème n’a fait qu’approfondir les schismes sociaux, en alimentant les frustrations de la Roumanie post-communiste. ( trad. Mariana Tudose, Ioana Stancescu)

  • 20.11.2014

    20.11.2014

    Elections — Klaus Iohannis, le candidat de l’Alliance chrétienne libérale de centre-droit et maire de la ville de Sibiu (centre), a obtenu 54,43% des voix au second tour de l’élection présidentielle de Roumanie organisée dimanche dernier en Roumanie. Son contre-candidat, le premier ministre Victor Ponta, a remporté 45,56% des voix, selon les résultats finaux publiés aujourd’hui par le Bureau électoral central. La présence aux urnes a été de 64,10%. Le nombre total d’électeurs qui ont voté à l’étranger a été de presque 380.000. Le procès-verbal final concernant le résultat des élections a déjà été envoyé à la Cour constitutionnelle. Selon la loi, la Cour doit valider les résultats demain au plus tard et les faire publier au Journal officiel. A la fin de toutes ces procédures, le nouveau président Klaus Iohannis pourra entamer son mandat après le 21 décembre, dernier jour de mandat du chef actuel de l’Etat, Traian Băsescu.



    Enquête — Le procureur général de la Romanie, Tiberiu Niţu, a annoncé aujourd’hui que le Parquet examine l’organisation des élections présidentielles à l’étranger et que des poursuites pénales ont été entamées pour obstruction à l’exercice du droit de vote des Roumains de la diaspora. Tiberiu Niţu a précisé avoir reçu de nombreuses pétitions contre des ministres et des représentants des autorités qui, de l’avis des pétitionnaires, ont eu des responsabilités dans l’organisation des élections.



    Les problèmes concernant le vote des Roumains de la diaspora ont entraîné la démission du ministre des Affaires étrangères, Titus Corlatean, après le premier tour du scrutin, et celle de son successeur, Teodor Melescanu, après le second tour. Mentionnons qu’en raison des préparatifs insuffisants en vue de ce scrutin, des milliers de citoyens roumains vivant à l’étranger n’ont pas pu exercer leur droit de vote aux deux tours de scrutin présidentiel du 2 et du 16 novembre. A Paris et Turin, les forces de l’ordre ont eu recours aux gaz lacrymogènes pour disperser les protestataires en colère qui n’avaient pas pu voter.



    Rencontre trilatérale — Chişinău accueille aujourd’hui la rencontre trilatérale des présidents de la République de Moldova, de l’Ukraine et de la Pologne, Nicolae Timofti, Petro Porochenko et Bronislaw Komorowski. Au menu des discussions – des thèmes d’actualité de l’agenda international, mais aussi la coopération entre l’Ukraine et la République de Moldova en matière d’intégration européenne. L’intensification des négociations dans le format « 5+2 » concernant la réglementation transnistrienne sera également abordée à la réunion trilatérale. Selon les analystes, la visite à Chişinău des présidents de l’Ukraine et de la Pologne à la veille des élections parlementaires du 30 novembre constitue un message de soutien au parcours européen de la République de Moldova.



    Corruption — La Cour suprême de Bucarest débat aujourd’hui de la demande des procureurs anticorruption au sujet du placement en détention provisoire des députés Ion Diniţă — PC, et Ioan Adam — PSD (au pouvoir), après la levée de leur immunité parlementaire. Les deux sont accusés de corruption. Hier, deux autres parlementaires — l’ancienne ministre sociale-démocrate de l’Education, Ecaterina Andronescu, et l’ancien secrétaire général du gouvernement, Şerban Mihăilescu (ancien membre du PSD, et actuellement de l’UNPR) s’étaient vu lever leur immunité parlementaire. Ils sont soupçonnés, aux côtés de sept autres anciens membres du gouvernement, de corruption dans le dossier appelé Microsoft, d’attribution préférentielle de licences informatiques. Et c’est toujours hier que le président Traian Băsescu a approuvé la demande du Parquet national anticorruption de lancement des poursuites pénales contre l’ancien ministre libéral Cristian David, soupçonné d’avoir reçu des pots-de-vin.



    Postcommunisme – 12 anciens chefs d’Etats et de gouvernements d’Europe Centrale et Orientale participent aujourd’hui et demain à la conférence « 25 années depuis la chute des dictatures communistes d’Europe de l’Est. Regard en arrière, regard en avant ». Le roi Michel Ier de Roumanie offrira un dîner officiel en leur honneur. Lech Walesa, président de la Pologne entre 1990 et 1995, Emil Constantinescu, chef de l’Etat roumain entre 1996 et 2000, Leonid Kuchma, président ukrainien entre 1994 et 1999 et Hans-Gert Pöttering, président du Parlement européen entre 2007 et 2009, comptent parmi les participants. Outre les premiers présidents démocratiques d’Europe Centrale et Orientale, des personnalités occidentales ayant marqué la période post-communiste et plus de 400 jeunes des pays ex-communistes sont présentes à cette conférence.


    Forcé d’abdiquer et de s’exiler en 1947, lorsque le pays se trouvait pratiquement sous occupation militaire soviétique, Michel Ier de Roumanie est le seul chef d’Etat du temps de la deuxième guerre mondiale encore en vie.



    Gaudeamus — Bucarest accueille ces jours-ci la Foire internationale « Gaudeamus — livre d’apprentissage », organisée par la Radio publique roumaine. Les visiteurs se voient proposer jusqu’à dimanche 750 événements éditoriaux, un nombre record dans l’histoire de cette foire. Plus de 300 maisons d’édition roumaines et étrangères, imprimeries, établissements d’enseignement et instituts culturels sont présents à cette 21e édition de la foire « Gaudeamus », dont l’invité d’honneur est la Russie. Au premier jour de la foire, plus de 10 mille personnes ont visité les stands.



    Mission — En 2015, la Roumanie accroîtra sa présence militaire en Afghanistan, portant les effectifs déployés dans ce pays à 450 hommes — a annoncé le président roumain Traian Băsescu. Les militaires roumains assureront notamment la sécurité de la base aérienne de Kandahar et la formation de plusieurs unités de l’armée afghane. La Roumanie rejoint ainsi d’autres Etats qui continueront à accorder de l’assistance aux forces de sécurité afghanes, après le retrait, fin 2014, de toutes les unités de combat de l’OTAN et des Etats-Unis de ce pays. Celles-ci ont lutté, pendant 13 ans, contre les talibans d’Afghanistan. Les militaires qui y resteront — y compris 10 Américains — ont notamment pour mission de former l’armée afghane.



    FMI — Une mission commune d’experts du FMI et de la Commission européenne se rendra à Bucarest du 2 au 10 décembre, pour examiner avec les autorités roumaines le projet de la loi du budget de l’Etat 2015. Début novembre, le FMI a rappelé que la Roumanie s’était engagée à poursuivre la consolidation de la situation fiscale et demandé aux responsables roumains de ne pas mettre en danger les progrès réalisés ces dernières années pour maintenir les dépenses sous contrôle. La Commission européenne a averti, de son côté, que le gouvernement roumain serait tenu de majorer les taxes ou de réduire les dépenses pour compenser la baisse des recettes prévue en 2015 suite à la diminution de la contribution à la sécurité sociale, de la taxe sur les constructions spéciales et des accises, sous peine de voir le déficit budgétaire progresser jusqu’à 2,8% du PIB.


    Après les négociations avec les représentants des institutions financières internationales, le projet du budget 2015 sera soumis au débat public et avancé au gouvernement pour être approuvé. La Roumanie a conclu l’automne dernier avec le FMI et la Commission européenne un accord de type préventif d’un montant de 4 milliards d’euros, qui arrive à échéance l’année prochaine.



    Meteo — En Roumanie le temps demeure couvert et les températures sont en baisse. Une alerte jaune au mauvais temps a été émise pour les départements du nord, de l’est et du centre du pays, valable jusqu’à demain à midi. Dans ces régions des pluies abondantes sont attendues, pouvant atteindre 40 à 50 litres/m2, ainsi que des chutes de neige à la montagne. Le vent gagnera en intensité dans l’Est du pays. Les maximales de la journée vont de 2 à 10 degrés. A Bucarest il pleut et nous avons 7°.


  • 19.11.2014 (mise à jour)

    19.11.2014 (mise à jour)

    Scrutin – La Cour Constitutionnelle de Roumanie a rejeté toutes les contestations portant sur le second tour du scrutin présidentiel, du 16 novembre. Selon les résultats finaux provisoires fournis par le Bureau Electoral Central, Klaus Iohannis, candidat de l’Alliance Chrétienne-libérale et maire de la ville de Sibiu (au centre du pays), a recueilli 54,43% des suffrages, contre 45,57% pour son adversaire, le premier ministre social-démocrate Victor Ponta, soutenu par l’alliance formée du Parti Social Démocrate, de l’Union Démocratique des Magyars de Roumanie et du Parti Conservateur. Le Bureau électoral central a jusqu’à vendredi pour envoyer à la Cour Constitutionnelle le procès-verbal des résultats de ces élections, afin que la Cour puisse valider le scrutin.



    Corruption — Le Sénat roumain a approuvé la levée de l’immunité de l’ancienne ministre sociale – démocrate de l’Education, Ecaterina Andronescu et de l’ex – secrétaire général du gouvernement, Serban Mihailescu (ancien social-démocrate, actuel membre de l’Union Nationale pour Progrès de la Roumanie). Ils sont suspectés d’avoir commis des faits de corruption dans l’affaire qui concerne l’attribution préférentielle de licences informatiques Microsoft. Mercredi encore, les juges de la Haute Cour de Cassation et de Justice ont admis la proposition de la Direction nationale anti-corruption de prolongation de 30 jours de la détention provisoire de l’ancien député social-démocrate Viorel Hrebenciuc, un des plus longévifs et influents représentants de la gauche. Arrêté le 29 octobre dernier, il est soupçonné, aux côtés de certains collègues de parti, de plusieurs magistrats et de son propre fils, de s’être impliqué dans la rétrocession illégale de dizaines de milliers d’hectares de forêts et de terrains agricoles. Le préjudice causé à la Régie nationale des forêts, Romsilva, dépasse les 300 millions d’euros. Par ailleurs, le président Traian Băsescu a donné son feu vert à la demande de la Direction nationale anti-corruption visant le lancement de poursuites pénales à l’encontre d’un ancien ministre, le libéral Cristian David, soupçonné d’avoir perçu des pots-de-vin.



    Nominations La nomination de Mihnea Motoc au poste de ministre des Affaires étrangères de la Roumanie sera finalisée après l’accomplissement de certaines procédures légales, a précisé mercredi soir le président Traian Băsescu. Ambassadeur et représentant permanent de la Roumanie auprès de l’UE, Mihnea Motoc devrait remplacer Teodor Meleşcanu, qui a annoncé mardi sa démission, une semaine après son arrivée à la tête de la diplomatie de Bucarest, sur la toile de fond du scandale provoqué par les problèmes du vote de la diaspora. Le 16 novembre, lors du second tour de scrutin, plusieurs milliers d’expatriés n’ont pas pu exercer leur droit de vote. Le prédécesseur de Teodor Melescanu, Titus Corlatean avait démissionné pour des raisons similaires. La nomination au poste de ministre de la Culture de Mme Hegedus Csilla, membre de l’Union Démocratique des Magyars de Roumanie, aura lieu simultanément avec celle de Mihnea Motoc.



    Livre — Coup d’envoi de la Foire internationale Gaudeamus — livre d’apprentissage, organisée par la radio publique roumaine. Les visiteurs peuvent participer jusqu’à dimanche à 750 évènements, un nombre record dans l’histoire de ce salon. Plus de 300 maisons d’éditions roumaines et étrangères, typographies, établissements d’enseignement et instituts culturels participent à cette 21e édition de Gaudeamus, dont l’invité d’honneur est la Russie.



    Conférence — 12 ex-chefs d’Etat d’Europe centrale et de l’Est participent ces jeudi et vendredi à Bucarest à la conférence internationale « 25 ans depuis la chute des dictatures communistes en Europe de l’Est, regard en avant, regard en arrière ». Y participent entre autres, les anciens présidents polonais Lech Walessa, roumain Emil Constantinescu et ukrainien Leonid Kuchma, ainsi que Hans Gert Pottering, ancien chef du Parlement européen. Hormis les premiers présidents démocrates d’Europe Centrale et de l’Est, la conférence réunit aussi des personnalités occidentales qui ont marqué le postcommunisme.



    Voitures — Le cabinet de Bucarest vient d’approuver les normes d’application du décret d’urgence relatif au programme « La première voiture ». L’Etat roumain garantit ainsi la moitié de la valeur d’un crédit d’environ 11 mille euros + TVA, que les personnes physiques, notamment les jeunes de 18 à 35 ans peuvent utiliser pour acheter une voiture neuve. Toute personne peut s’inscrire dans ce programme à condition de prouver par une déclaration sur l’honneur qu’elle n’a jamais été propriétaire d’une voiture neuve. Les bénéficiaires de ce programme doivent pourtant disposer d’une avance d’au moins 600 euros.



    Ford — Ford a annoncé mercredi qu’en raison de la faible demande en Europe ses usines roumaines de Craiova (sud du pays) allaient mettre en place un programme de départ volontaire pour 680 employés. Les salariés peuvent s’y inscrire avant le 18 décembre. Si la cible de réduction de la masse salariale n’est pas atteinte, les usines roumaines de Ford passeront au programme de licenciement pour motif économique. Selon les syndicalistes de Craiova, la suppression de 680 emplois, soit 23% des effectifs, est la plus importante de l’histoire de ces usines. Ford Motor Company a racheté le constructeur automobile Craiova à l’Etat roumain, en mars 2008.



    Météo — Quelque 3.000 salariés du Département des situations d’urgence du Ministère roumain de l’intérieur et des Inspections locales pour les situations d’urgence sont prêts à intervenir lorsque et là où les conditions météo l’imposeront, a fait savoir le vice – premier ministre Gabriel Oprea. Les météorologues ont émis un bulletin de vigilance de niveau jaune valable jusqu’à vendredi. Il concerne 26 comtés du nord, de l’est, du sud-est et du centre de la Roumanie, où l’on attend des pluies, des giboulées et des chutes de neige, ainsi que de fortes rafales de vent. Les températures maximales iront de 2 à 10 degrés.