Politique, économie, société, les quotidiens roumains évoquent différents sujets en cette fin de semaine. Une situation inédite dans la politique roumaine est pourtant le sujet fédérateur de la presse en ligne.
Politique, économie, société, les quotidiens roumains évoquent différents sujets en cette fin de semaine. Une situation inédite dans la politique roumaine est pourtant le sujet fédérateur de la presse en ligne.
Mercredi les quotidiens publient les détails du scandale de corruption dont fait l’objet Florin Secureanu, manager de l’hôpital Malaxa de Bucarest. Il est accusé d’avoir utilisé presque quotidiennement l’argent public pour des dépenses personnelles. A cela s’ajoutent des pots-de-vin s’élevant à 1,2 millions d’euros. Entre temps, la majorité défend un député accusé d’abus de fonction et d’avoir produit un manque à gagner de 70 millions d’euros.
Les journaux roumains nous rappellent que la corruption fait toujours partie de nos vies. D’ailleurs, selon une étude de Transparency International, un Roumain sur trois affirme avoir payé des pots de vin à des fonctionnaires : à partir des simples agents de la police routière et jusqu’à des hauts responsables, telle la chef de l’Autorité électorale permanente, qui vient d’ailleurs d’être arrêtée.
Démographie — La Roumanie se confronte à un vieillissement accéléré de sa population — indiquent de nouvelles données de l’Institut national de la statistique. Le nombre des adultes de plus de 65 ans est de 210.000 personnes supérieur à celui des enfants entre 0 et 14 ans, la moyenne d’âge de la population approche les 41 ans, en légère hausse par rapport à l’année dernière. L’INS précise également que plus de 22 millions de personnes ont leur domicile officiel en Roumanie, mais toutes ne vivent ni ne travaillent sur le territoire du pays. Selon plusieurs sources, environ 3 millions de Roumains se sont établis à l’étranger, la plupart d’entre eux en Italie et en Espagne.
Visite — En visite de deux jours en Iran, le ministre roumain des affaires étrangères a été reçu par le président Hassan Rouhani. A cette occasion, le chef de la diplomatie roumaine a salué la politique d’ouverture vers la communauté internationale de l’administration de Téhéran. Selon l’envoyé spécial de Radio Roumanie, M. Comănescu a estimé que la signature des accords sur le nucléaire avec l’Iran et le début de la levée des sanctions internationales auraient un impact très positif sur la relance des relations roumano-iraniennes.Le chef de la diplomatie de Bucarest s’est aussi entretenu avec son homologue Mohammad Javad Zarif, notamment au sujet des perspectives de la collaboration entre l’UE et l’Iran. Mardi également, le ministre roumain des affaires étrangères a participé à un forum économique où les représentants de plusieurs grandes compagnies roumaines et des hommes d’affaires iraniens ont discuté de la reprise de la coopération bilatérale dans des domaines tels l’agriculture, la métallurgie, l’énergie ou l’industrie automobile. Lazar Comanescu est le premier responsable étranger à visiter Téhéran après les élections de la semaine dernière, dont les résultats indiquent un équilibre entre réformateurs et conservateurs.
Plagiat — L’Université de Bucarest demande à nouveau le retrait du titre de docteur en droit de l’ancien premier ministre social-démocrate Victor Ponta. Dans un communiqué remis aux médias mardi, l’Université annonce avoir envoyé de nouveau au ministère roumain de l’Education le dossier des preuves soutenant le verdict de plagiat rendu par la commission de professeurs experts en droit et par la Commission d’éthique de l’institution d’enseignement universitaire ; elle fait savoir aussi qu’elle a demandé l’annulation de l’ordre par lequel le titre de docteur avait été conféré à M. Ponta. L’ancien premier ministre accuse des raisons politiques dans la demande de l’Université de Bucarest. Dans un message posté sur un réseau de socialisation, il se déclare persuadé d’avoir gain de cause en justice.
Législation — La Commission Emploi de la Chambre des députés du Parlement roumain a donné son aval au projet législatif, initié par le sénateur social-démocrate Georgica Severin, qui modifie la loi régissant le fonctionnement des sociétés publiques de radio et de télévision. De l’avis des élus sociaux-démocrates, les fonctions de président du Conseil d’administration et de directeur général doivent être séparées, vu qu’un manager nommé suite à un concours de projets pourrait avoir une meilleure qualité professionnelle que quelqu’un nommé politiquement. Les députés du Parti national libéral ont voté contre le projet de loi, accusant le PSD de vouloir profiter de la situation financière difficile dans laquelle se trouve la télévision publique pour la contrôler. Le projet législatif en question attend aussi les avis des Commissions Budget, Culture et Juridique. La décision finale appartient au Sénat.
Réunion — Bucarest a accueilli la première réunion du Conseil consultatif médias Roumanie-République de Moldova, dont le but est de créer un espace commun de communication entre les deux Etats et d’introduire des normes européennes dans le fonctionnement des médias de Chisinau. Le ministre délégué chargé des Roumains de l’étranger, Dan Stoenescu, a souligné que la République de Moldova avait besoin d’informations équilibrées, de sources crédibles. La Roumanie, en tant que membre de l’UE, fera tous les efforts pour que la population de l’Etat voisin, y compris les citoyens russophones, aient accès à des informations correctes, a-t-il ajouté. L’ambassadeur de la République de Moldova à Bucarest, Mihai Gribincea, a déploré le fait que les médias moldaves et roumains n’avaient pas suffisamment contrecarré la propagande de Moscou dans son pays. Le Conseil consultatif médias est formé de 31 membres, représentants des médias, de la société civile et des experts de la communication. Ses réunions se dérouleront en alternance dans les deux capitales.
Corruption — Le vice-président du Conseil départemental Prahova, Radu Ionescu (UNPR), a été arrêté mardi par les procureurs anti-corruption pour prise de pot-de-vin ; Radu Ionescu est accusé d’avoir reçu une voiture d’environ 22 mille euros en échange de contrats préférentiels. L’année dernière, le président du même Conseil départemental Prahova, Mircea Cosma, avait été mis en examen pour corruption, tandis qu’Iulian Badescu, le maire social-démocrate de Ploiesti, ville chef-lieu du département de Prahova, a démissionné après son arrestation par le Parquet anti-corruption.
Tennis — L’équipe féminine de tennis de table de Roumanie a perdu la rencontre avec l’équipe de Taiwan sur le score général de 3 à 1, dans le cadre du groupe A des Championnats du monde accueillis par la capitale de la Malaisie, Kuala Lumpur. Les Roumaines avaient antérieurement vaincu l’Espagne et la Malaisie, et se sont inclinées devant la Chine. Les équipes qui occuperont les trois premières places dans le Groupe se qualifieront dans le tournoi pour les places finales de 1 à 12, les autres allant se disputer les positions de la seconde partie du classement mondial. Par ailleurs, l’équipe masculine de Roumanie a perdu devant la Corée du Sud (3-2), ainsi que les matchs antérieurs contre Hong Kong, la Russie et la Croatie.
Météo — Le temps se refroidit en Roumanie dans les prochaines 24h. Des pluies tomberont sur l’ouest, le nord-ouest et le centre du pays. Lundi en milieu de journée, les températures iront de 4 à 17°.
La fin de la semaine a apporté au maire de Bucarest, Sorin Oprescu une désagréable surprise. Accusé par les procureurs du Parquet anticorruption d’avoir accepté des pots-de-vin, il a été placé en détention provisoire pour 30 jours. La décision n’est pas définitive, mais elle est exécutoire.Sorin Oprescu a été retenu après avoir reçu une première tranche de 25.000 euros sur les 60.000 qu’il avait demandés à 4 personnes, par l’intermédiaire d’un subordonné qui aurait facilité le versement du pot-de-vin.
Un des 4 dénonciateurs affirme avoir payé à Sorin Oprescu 1 million d’euros entre 2013 et 2015. Selon les enquêteurs, le maire recevait les pots-de-vin à sa résidence près de Bucarest et avait pris des mesures de précaution dignes de la mafia italienne. Dans la cour, il avait un belvédère prévu d’un appareil où toutes les personnes présentes étaient obligées de laisser leurs portables quand « on parlait affaires ». L’appareil était un brouilleur de téléphones portables, pour que les conversations ne puissent pas être interceptées – a déclaré le dénonciateur. Pour avoir des preuves solides, les enquêteurs ont noté les séries de tous les billets de banque qui devaient être remis.
Ensuite, le dénonciateur s’est rendu chez Sorin Oprescu et lui a remis le pot-de-vin. La transaction finie, le maire a été surveillé pendant un certain temps de loin. Dans la soirée, quand il a été arrêté alors qu’il roulait en ville, les policiers ont trouvé sur lui une partie des billets
de banque préalablement marqués, l’autre partie a été découverte à la maison. Dimanche, les procureurs de la Direction nationale anticorruption ont fait des perquisitions au domicile du maire, aux sièges de la municipalité et de plusieurs institutions subordonnées.
Plusieurs personnes ont été retenues, dont son chauffeur, ainsi que la directrice du Palais de Mogoşoaia et son adjoint. Selon la Direction nationale anticorruption, depuis 2013, un groupe organisé auquel a adhéré M. Oprescu, aurait créé au sein de l’administration locale de Bucarest un système par lequel les entreprises qui souhaitaient obtenir des contrats avec les institutions publiques subordonnées au maire devaient remettre à des responsables une partie du profit réalisé grâce à ces contrats, selon les enquêteurs. L’exécutant ne gardait pour soit – même que 30 – 33% du profit brut, la différence étant remise aux membres de la direction de la Municipalité sous forme de pots-de-vin. L’édile en chef de la capitale en gardait 10%.
Médecin de profession et ancien membre du PSD (au pouvoir à Bucarest), Sorin Oprescu est maire de la capitale roumaine depuis 2008, en étant à son 2e mandat. Selon sa déclaration de fortune il possède deux terrains, l’un de 1000 mètres carrés près de Bucarest, l’autre de 500 mètres carrés dans la station de montagne de Predeal. S’y ajoutent une villa et un appartement. Sorin Oprescu détient aussi des objets d’art et de culte estimés à 65.000 euros et des bijoux, des montres et des appareils électroniques dont la valeur a été estimée à 25.000 euros. Enfin il a 65.000 euros dans son compte bancaire. (Trad. : Valentina Beleavski)
Sécurité — Les autorités de Chisinau devraient élaborer une nouvelle stratégie de sécurité nationale à même de fournir des réponses à la hauteur de la crise dans la région, a conclu lundi le Conseil suprême de Sécurité de la République de Moldava, réuni à la demande du chef de l’Etat, Nicolae Timofti, dans le contexte de la situation dans l’Ukraine voisine. Le président Timofti avait déclaré que, sur cette toile de fond, la République de Moldova devrait se rapprocher de l’OTAN puisque sa sécurité était périclitée. La réunion de Chisinau est intervenue après la victoire d’une candidate socialiste pro-russe soutenue par Moscou au scrutin de dimanche pour la fonction de gouverneur d’une unité territoriale autonome appelée Gagaousie, dans le sud de la République de Moldova. Selon les sondages, la majorité des plus de 150 mille habitants de la Gagaousie, turcophones chrétiens orthodoxes, seraient favorable à une relation plus serrée avec la Russie et la Turquie et seuls 5% souhaitent un rapprochement avec l’UE. Le choix des Gagaouses diffère radicalement de l’orientation pro-européenne du gouvernement central de Chisinau qui avait conclu l’année dernière des accords d’association et de libre échange avec Bruxelles et qui espère d’intégrer le pays à l’Union à l’horizon 2020.
Corruption — Le plénum du Sénat roumain examinera et votera mercredi les demandes formulées par la Direction nationale anticorruption d’arrestation et de placement en détention provisoire du ministre démissionnaire des Finances, Darius Valcov et de l’ex ministre des Transports, Dan Sova. L’annonce a été faire lundi par le président de la Commission juridique du Sénat, Catalin Boboc. Darius Valcov est accusé davoir reçu deux millions deuros de pots-de-vin entre 2008-2009, à lépoque où il était maire de la ville de Slatina (dans le sud de la Roumanie). Il aurait en échange aidé une société privée à remporter plusieurs appels doffres pour des marchés publics. Par ailleurs, Dan Sova est accusé de complicité à abus de fonction dans un dossier qui vise l’activité de deux compagnies d’Etat.
Tennis — Quatre joueuses roumaines de tennis Simona Halep, Irina Begu, Monica Niculescu şi Sorana Cîrstea figurent au tableau principal de l’Open de Miami doté de prix totalisant presque 5,5 millions de dollars. Par ailleurs, trois autres Roumaines- Alexandra Dulgheru, Andreea Mitu şi Edina Gallovits-Hall sont inscrites dans les qualifications qui débutent mardi. Halep, troisième favorite de l’Open de Miami a remporté dimanche le tournoi d’Indian Wells, le plus important de sa carrière. Après ce succès, Simona Halep est devenue le leader du classement « Road to Singapore », pour le Tournoi des championnes qui prend en compte les meilleurs résultats d’une année.
C’est une question fort intéressante, surtout qu’elle intervient à un moment où la société roumaine est bouleversée par un scandale produit dans une école bucarestoise où une institutrice a été filmée en caméra cachée durant un conseil de classe quand elle demandait aux parents des élèves de l’argent en guise de cadeau à l’occasion des fêtes de fin d’année. Or, aucun des parents élus au conseil de classe n’a osé protester ouvertement. Finalement, une mère a eu le courage d’enregistrer sur son portable le discours très insolent de l’institutrice pour le poster par la suite sur un réseau de socialisation.
Pourquoi nous vous racontons tout cela ? Simplement, pour vous dire que victime de la corruption qu’elle arrive à encourager et entretenir, l’école roumaine se sert souvent des parents élus au conseil d’élèves justement pour collecter illégalement de l’argent. Concrètement, chaque année, à l’occasion, disons, de la rentrée, de Noël, Pâques ou encore de l’anniversaire de l’instituteur, de plus en plus des parents membres des conseils commencent à faire du lobby parmi les autres parents pour collecter de l’argent afin d’acheter des cadeaux ou des fleurs ou bien de l’offrir tout simplement à l’instituteur. La pratique est quasi générale dans la Roumanie post communiste qui a fait des professeurs et instituteurs l’une des catégories professionnelles les plus démunies par rapport à son niveau d’études.
Plus de 20 ans après la chute du régime Ceausescu, l’école roumaine est loin d’être gratuite. Et il ne sagit pas du montant des fournitures scolaires, mais de tout un système obscur qui encourage plus ou moins les dessous-de-table. Il est archi connu le cas des directeurs d’établissements scolaires qui prétendent des frais illégaux de la part des parents qui souhaitent inscrire leur enfant dans la classe de tel ou tel instituteur. Il est connu aussi le fait que pas mal de maisons d’édition ou de publications offrent des pots-de-vin aux directeurs pour se voir permettre l’accès dans les écoles afin de commercialiser leurs produits auprès des élèves. Or, dans ce cas, l’instituteur ou le principal fait appel souvent aux membres des conseils de parents d’élèves pour convaincre les autres parents à acheter les produits en question. Officiellement, ce conseil a un tout autre rôle : que celui des organismes similaires en France – il participe activement à la vie de l’établissement, il facilite la communication entre les parents et l’instituteur ou le principal, il tient les professeurs au courant des problèmes de la classe, il organise les activités extrascolaires.
Vous allez bien évidemment demander pourquoi les parents ne se révoltent-ils pas contre ces pratiques illégales ? Parce que la plupart d’entre eux se sont tellement habitués à offrir, tandis que la majorité des professeurs se sont tellement habitués à accepter et à attendre des cadeaux qu’au moment où un parent refuse de donner de l’argent il risque de se voir critiquer par les autres et son enfant – marginaliser par la classe. Pourtant, suite au cas de l’institutrice filmée en cachette que nous venaons d’évoquer, l’école roumaine a toutes les chances de changer un peu ses mauvaises habitudes. A l’heure actuelle, cette institutrice s’est vu suspendre le droit d’enseigner. En plus, de plus en plus de parents ont eu le courage de démasquer dernièrement des actes de corruption dans les écoles. A son tour, le ministère de tutelle a décidé de créer dans chaque établissement scolaire de Roumanie une commission chargée d’examiner de près les possibles implications des professeurs ou instituteurs dans les collectes de fonds organisées par les parents d’élèves.
Toutefois, le problème est loin d’être solutionné. Bien que les écoles soient attenantes aux municipalités et donc bénéficiaires de fonds locaux, les directeurs des établissements scolaires invoquent souvent le manque de financements pour expliquer la nécessité de collecter de l’argent auprès des parents. Une pratique tout à fait légale à condition qu’elle soit lancée par les parents, a affirmé le ministre de l’Education, Remus Pricopie. Une fois de plus, la responsabilité est passée aux parents, bien que chaque école dispose d’un financement public.
Justice – La Haute Cour de Justice et de Cassation de Bucarest pourrait prononcer son verdict final ce lundi sur le dossier dans lequel l’ancien premier ministre roumain, Adrian Năstase, est accusé de perception de pots-de-vin et de chantage aux côtés de son épouse Dana Năstase, accusée de complicité de perception de pot-de-vin et de blanchiment d’argent. Premier ministre entre 2000 et 2004, Adrian Nastase est accusé de prise illégale, directement et par le biais de son épouse, d’intérêts d’un montant d’environ 630 mille euros. Les époux Năstase avaient été condamnés à trois ans de prison avec sursis. Si les magistrats maintiennent la peine prononcée antérieurement, l’ancien chef de gouvernement social-démocrate se retrouvera à nouveau derrière les barreaux. A présent, Adrian Nastase bénéficie d’une libération conditionnelle, après avoir purgé 9 mois d’une peine de 2 ans de prison ferme à laquelle il avait été condamné dans un autre dossier de corruption. Il y était accusé d’avoir collecté des fonds pour sa campagne électorale à la présidentielle de 2004.
Visite – Le ministre roumain délégué à l’Enseignement supérieur, à la Recherche Scientifique et au Développement technologique, Mihnea Costoiu, fait jusqu’à vendredi une visite officielle aux Etats-Unis. Le responsable roumain doit participer au Forum International pour l’exploration Spatiale qui se tiendra à Washington. En marge de la réunion, le ministre roumain aura des entretiens au Département d’Etat américain et des rencontres avec les membres de la diaspora scientifique roumaine des universités de la région de Washington afin de promouvoir l’enseignement universitaire et l’activité scientifique de Roumanie. A l’agenda de la visite figurent aussi des entrevues avec les représentants du centre Culturel roumain de Portland. L’occasion de faire le point sur un projet visant la création de la première école en langue roumaine et sur une possible collaboration des scientifiques roumains aux Etats-Unis avec les universités de Roumanie.
Fête – Les orthodoxes et les greco-catholiques du monde entier, y compris de Roumanie, fêtent ce lundi le baptême du Christ dans les eaux du Jourdain. Cette fête et la Saint Jean Baptiste, qui sera célébrée le 7 janvier, marquent la fin des fêtes d’hiver et de celles consacrées à la naissance de notre Seigneur. Dans les églises et les monastères on célèbre des messes pour la bénédiction des eaux auxquelles on attribue des vertus thérapeutiques et de purification spirituelle. Par ailleurs, les orthodoxes de rite ancien fêtent lundi la Veille de Noël. En Roumanie vivent plus d’un million d’adeptes de l’orthodoxie de rite ancien, issus des communautés russes, ukrainiennes, arméniennes, serbes mais aussi roumaines, dont les fêtes sont décalées de 13 jours par rapport à la majorité des chrétiens.
Sport – La sélection roumaine de handball messieurs s’est imposée dimanche soir, en déplacement, score 31 à 30, face à l’équipe chypriote, dans un match du groupe A des préliminaires du Mondial 2015, au Qatar. La Roumanie se classe première dans son groupe, avec 8 points, suivie par la Slovaquie, 6 points, l’Italie, 2 points et Chypre, 0 points. Les sportifs roumains doivent rencontrer l’Italie mercredi à Bucarest. Par ailleurs, la sélection roumaine de volley dames a raté dimanche la qualification au Mondial après la défaite devant la Turquie.
C’est le soulagement parmi les membres de l’équipe et les supporters du Steaua bucarestois. La Commission de contrôle et de discipline de l’UEFA a rendu publique mardi sa décision dans l’affaire de corruption, décision qui aurait pu couper court aux ambitions européennes du club roumain le plus primé. C’est une sanction avec sursis qui est tombée — toutefois, le Steaua doit éviter de se voir mêler à toute histoire de corruption les cinq prochaines années, sous peine de se voir exclure complètement des compétitions continentales.
Mais, comment cet ancien possesseur de la Coupe des champions est-il entré dans le collimateur de l’UEFA ? Celle-ci s’est saisie d’office après que le patron du Steaua, l’homme d’affaires controversé George Becali, eut été condamné à trois ans de prison ferme pour sa tentative de primer l’équipe qui allait jouer avec l’adversaire de Steaua, lors de la dernière étape de l’édition 2008 du championnat interne. Ce que George Becali avait estimé être une motivation financière pour une équipe déjà rétrogradée d’un point de vue mathématique, était, en fait, un versement de pots-de-vin, selon la Haute Cour de cassation et de justice, qui a envoyé l’homme d’affaire en prison. L’UEFA a rebondi sur l’affaire, alors qu’elle avait déjà démarré une campagne d’éradication de la corruption dans le football européen. Plusieurs équipes de poids, tels le Juventus de Turin, ont été exclus des tournois continentaux pour avoir faussé des matchs ou pour corruption d’arbitres. C’est le cas également de deux des grands clubs d’Istanbul — Fenerbahce et Besiktas — qui ont été interdits de terrain en Europe, pour faute grave. Ces affaires étaient jugées de concert avec le cas de Steaua et c’est probablement ce rapprochement qui a joué en faveur de l’équipe roumaine, qui n’avait pas essayé de verser de l’argent à un adversaire direct.
La décision de l’UEFA redonne de l’espoir aux proches de ce club, qui s’attendaient à un verdict draconien. Le Steaua se voit ainsi ouvrir la voie vers les groupes de la Ligue des champions, où il a toutes les chances de figurer, car il est tête de série dans les tours préliminaires et le play-off. Toutefois, ce n’est pas seulement le jeu qui compte — une qualification renflouerait les caisses du club avec 20 millions d’euros, une somme qui lui garantirait le financement sans que George Becali, aujourd’hui en prison, contribue également au soutien matériel de l’équipe.
Néanmoins, la décision de l’UEFA reste une mise en garde sévère pour le football roumain tout entier, entouré de nombreux soupçons de corruption aggravée. Il ne faut pas oublier que les chefs de la Fédération et de la Ligue professionnelle de football roumaines font l’objet d’enquêtes menées par le Parquet anticorruption pour abus de confiance, tandis que plusieurs noms marquants du foot roumain — dirigeants de clubs et managers — sont également sous la loupe des procureurs pour des transferts illégaux de footballeurs roumains et étrangers. (trad.: Andrei Popov)