Tag: poupées

  • Poupées roumaines, de Marie Khazrai

    Poupées roumaines, de Marie Khazrai

    Diplômée d’une des écoles de commerce les plus prestigieuses et du cours Florent, Marie Khazrai fait ses débuts littéraires en août dernier, par le roman “Poupées roumaines” paru chez les Editions Les Avrils. Une histoire qui emmène le lecteur en Roumanie et qui a suscité l’intérêt d’Elena Diaconu, gérante de la librairie française Kyralina.

  • « La maison à poupées »

    « La maison à poupées »


    Le documentaire « La maison à poupées »,
    « House of Dolls » premier documentaire de Tudor Platon, a eu sa
    première internationale au Festival de Film de Sarajevo. Projeté pour la
    première fois, en Roumanie, dans le cadre du Festival international de Film
    Transilvania, dans la section « Les journées du film roumain », le
    documentaire marque le début comme réalisateur de Tudor Platon, un des directeurs
    photo les plus connus de Roumanie. Nominé en 2016, aux Prix Gopo, dans la
    catégorie « Jeunes Espoirs de la photographie », pour le film
    « Tous les fleuves se jettent dans la mer », d’Alexandru Badea, Tudor
    Platon a vu son film « La maison à poupée » parmi les nominations aux
    Prix Gopo 2022, dans la catégorie du meilleur début et dans celle du meilleur
    documentaire.


    Véritable plaidoyer pour l’espoir et l’amitié, le
    documentaire nous invite à accompagner la grand-mère du réalisateur et ses
    quatre copines dans leurs vacances annuelles, passées dans la Vallée de l’Olt.
    Produit par Carla Fotea, Ada
    Solomon, Tudor Platon et Alexandru Solomon, le film a surpris tout le monde.
    D’abord, Tudor Platon lui-même qui a commencé à filmer sa grand-mère et ses amies
    sans la moindre intention de porter les images sur grand écran. Au départ, il
    s’est proposé de passer un peu plus de temps en compagnie de sa grand-mère,
    Cica, pour essayer de mieux la connaitre. D’ailleurs, celle-ci et ses copines
    ont été persuadées que le jeune homme de 25 ans se lassera vite de les filmer
    et finira par rentrer chez lui. Tudor Platon nous raconte:


    Dans un premier temps, mon intention fut de
    passer du temps avec elles et non pas de faire un film, surtout que je ne
    connaissais pas trop bien ma grand-mère, Cica. Mais, durant cette semaine, on a
    fini par se raprocher. Depuis ce moment-là, on a commencé à partager beaucoup
    de choses, des choses que je n’avais jamais imaginées pouvoir lui raconter.
    Comme beaucoup de Roumains de mon âge, moi-aussi, j’ai été élevé par mes
    grands-parents. Sauf que ce ne fut pas ma grand-mère Cica qui s’était occupée
    de moi, mais l’autre grand-mère, celle qui est morte deux ans avant que je ne commence
    à filmer les images qui deviendront par la suite le documentaire La maison à
    poupées. D’où mon besoin de me rapprocher de Cica, ne serait-ce que pour
    combler le vide créé par la mort de l’autre grand-mère. Et je pense que Cica
    aussi a senti le besoin de passer du temps avec moi, surtout qu’elle est plutôt
    du genre à ne pas exprimer facilement ses sentiments. Voilà pourquoi, au moment
    où elle m’a dit vouloir partir en vacances avec ses copines, je lui ai proposé
    de les accompagner. Ces vacances sont une tradition pour ma grand-mère et ses
    amies qui partent chaque année, une semaine, ensemble. Ce sont des vacances
    pendant lesquelles elles s’isolent des autres ce qui leur permet de remonter
    dans le passé et se sentir à nouveau jeunes. Cela fait 50 ans que ces femmes se
    connaissent. D’après ce que l’une d’entre elles m’a dit, elles étaient
    persuadées qu’au bout de deux jours, je finirai par en avoir marre et que je
    rentrerai chez moi. Sauf que notre relation est devenue très forte au sein de
    cet univers isolé qu’elles se construisent à chaque fois qu’elles partent en vacances,
    ensemble. Surtout qu’avec elle, je n’étais plus un homme, mais un gamin.
    D’ailleurs, c’est comme cela qu’elles m’appellaient: mon p’tiot. Et peut-être
    qu’elles avaient raison, car je pense que ma jeunesse m’a permis à surprendre
    leur candeure et cette relation spéciale qui existe entre elles. Elles ont
    accepté de se laisser surprendre par la caméra, car elles étaient persuadées
    que mon intention était tout simplement de me faire des beaux souvenirs avec ma
    grand-mère.


    Comment cet excellent directeur photo a eu l’idée de faire un film?
    Tudor Platon se confesse:


    « Le besoin était là, sauf que je
    n’avais pas une idée concrète de ce que j’aurais pu faire, je n’avais pas de
    projet. Au départ, ce fut juste ce besoin d’enregistrer, d’immortaliser ce que
    j’étais en train de vivre. D’ailleurs, ce besoin est depuis toujours au fond de
    moi. Je pense que je suis surtout un compteur, j’aime bien raconter des
    histoires ou retenir les histoires qu’on me raconte. J’aime bien transposer sur
    l’écran les émotions, c’est ce que je fais d’ailleurs quand je tourne les films
    des autres, j’essaie de comprendre et de traduire en image. En tant que
    directeur de photo, je laisse exprimer me sentiments à travers les cadres. En
    revanche, comme réalisateur, je me sers de tous les moyens pour raconter mon
    histoire.
    »


    Tudor Platon
    a fait des études à l’Université nationale d’Art théâtrale et de
    cinématographie de Bucarest. Il a travaillé comme chef opérateur et comme
    directeur de photo pour de nombreux courts-métrages parmi lesquels Tous les fleuves se jettent dans la mer (2016), d’Alexandru
    Badea et 4:15 PM La fin du monde (2016), de Gabi Virginia Șarga et Cătălin
    Rotaru, les deux présentés à Cannes. Tudor Platon est aussi le directeur photo
    du court-métrage Cadeau de Noël, de Bogdan Muresanu, grand prix de l’Académie
    européenne de film, figurant sur la liste courte des Oscars en 2020. Comme
    réalisateur, Tudor Platon prépare un nouveau documentaire inspiré d’une
    histoire de famille, très personnelle.





  • Le Musée Nikolaus Lenau du département de Timiş

    Le Musée Nikolaus Lenau du département de Timiş

    Il arrive souvent qu’un lieu acquière une notoriété
    après qu’une personnalité qui y a habité se fait connaître. Et tout aussi
    souvent, un musée ou une maison musée y sont créés, portant le nom de cette
    personnalité. Ce fut le cas de Nikolaus Lenau et du Musée des poupées de
    Lenauheim, dont nous vous racontons aujourd’hui l’histoire. Située dans le département
    de Timiş, à proximité de la frontière serbe, dans l’ouest de la Roumanie, la
    commune de Lenauheim porte le nom du poète romantique autrichien Nikolaus
    Lenau, né dans les parages en 1802. Et puisque le père du poète avait été
    caissier, le bâtiment de l’Office des impôts de l’époque, transformé plus tard en
    siège de la mairie, abrite depuis 1930 le Musée souabe « Nikolaus Lenau ».
    Elfriede Klein, conservatrice du musée, explique et on cite :


    « Le
    bâtiment, dont la construction est due à l’impératrice Marie-Thérèse, a été
    érigé en 1774, pour accueillir l’Office des impôts. L’église catholique fut
    construite en même temps. Ce bâtiment garde la mémoire du poète Nikolaus Lenau.
    Plusieurs pièces accueillent une exposition ethnographique de poupées vêtues du
    costume traditionnel souabe de la région du Banat. Chaque village a son costume
    spécifique, nous avons donc quelque 56 couples de poupées. Un seul village est
    représenté par des poupées portant des habits de femmes mariées, auxquelles il
    était permis de participer à la prière du village, tenue une fois par an et qui
    s’appelle Kirvai en allemand.
    »


    Quand le poète avait 4 mois à peine, sa famille
    s’établit en Hongrie. Après avoir passé sa jeunesse à Pest et Tokaj, il part à
    Vienne, où, entre 1822 et 1832, il étudie la philosophie, l’agronomie et la
    médecine. Bénéficiant d’un bon héritage de famille, Nikolaus Lenau allait
    passer sa vie à écrire. Entre 1832 et 1844, il mène une vie paisible, partagée
    entre Vienne et Schwaben. Ses œuvres ont été publiées en 1855, après sa mort. Pour
    son village natal, il est quelqu’un de très important. Elfriede Klein:


    « Tout le
    monde est fier, parce que le village porte le nom de Nikolaus Lenau, mais il
    faut dire qu’avant, cette localité s’appelait Csatád. Les Roumains disaient
    « Ceaţa », les Allemand « Szadat ». Depuis 1926, le village
    s’appelle Lenauheim, ce qui veut dire le foyer de Lenau. Un grand poète autrichien,
    né au Banat roumain, qui est parti pour un certain temps en Amérique, mais
    là-bas il n’a pas écrit de poèmes. Il a passé la plupart de sa vie en Autriche
    et il a aussi vécu un certain temps en Allemagne. »


    La maison-musée se dresse dans la rue principale.
    L’architecture du bâtiment est typiquement souabe, avec une cour intérieure. Elfriede
    Klein nous parle du musée qu’il abrite à présent:


    « Celui, qui
    souhaite le visiter, a plein de choses à voir. Chaque village a réalisé le
    costume traditionnel qui lui est spécifique. Ce sont des couturières qui les
    ont travaillés et il faut dire que c’est un travail minutieux, car les costumes
    sont très complexes et difficiles à réaliser. Dans chaque village une
    couturière s’en est occupée. Les poupées, qu’elles ont habillées, sont achetées
    à la fabrique de poupées « Arădeanca » de la ville d’Arad. Cinq salles
    du musée accueillent les poupées. S’y ajoutent trois salles que nous avons
    aménagées avec des pièces de mobilier datant de 1821 : un lit et une armoire
    peints à la main, une cuisine, une salle de séjour, une chambre à coucher et le
    joyau de toute maison : la resserre, appelée « şpaiţă » – du mot
    allemand Speisekammer. »


    L’exposition Lenau occupe sept salles à l’étage de l’aile
    gauche du bâtiment. Y sont présentés des photos, des manuscrits et des lettres
    de Nikolaus Lenau, illustrant des aspects de la vie et de la création du poète
    et reflétant la manière dont son œuvre était perçue à l’époque. Dans cette
    exposition on trouve aussi des outils et des installations agricoles. La table
    déjà mise, la cuisine semble attendre les convives. Un fer à repasser du début
    du 19e siècle semble prêt à défriper une nappe. Le carrelage en
    pierre rougeâtre garde la fraîcheur de la resserre et les barattes en bois
    semblent vous inviter à imaginer le goût de la crème et des laitages de ces
    temps-là.

    Le musée garde également des livres et des manuscrits ayant appartenu
    au poète Nikolaus Lenau, ainsi que des photocopies, des estampes, des toiles
    illustrant la vie du poète et de sa famille, des premières éditions de certains
    ouvrages, ainsi que des versions roumaines des poèmes de Lenau. En 1905, une
    statue du poète a été élevée au centre-ville de la commune de Lenauheim.


    (Trad. : Dominique)

  • Le théâtre d’animation Tandarica fête son 70e anniversaire

    Le théâtre d’animation Tandarica fête son 70e anniversaire

    Fondé en 1945, sous le nom de Théâtre de poupées et de marionnettes Tandarica, l’insititution dirigée par Calin Mocanu ces 15 dernières années est devenue en 2008 le Théâtre d’animation Tandarica. Des noms célèbres y ont mis en scène des spectacles. Andrei Popov s’est entretenu avec Calin Mocanu à l’occasion du 70e anniversaire de ce théâtre.