Tag: pourboire

  • Pour et contre la fiscalisation du pourboire

    Pour et contre la fiscalisation du pourboire

    Depuis le 1er janvier 2023, une nouvelle loi réglemente la taxation des paiements informels que les clients offrent pour des services diverses. Le plus connu en est le pourboire (en roumain « bacșiș »), offert dans les restaurants. Dorénavant, l’Etat prélèvera 10 % du pourboire, qui reste toujours un acte bénévole, mais qui désormais est mentionné sur l’addition.

    Concrètement, avant de l’émission du reçu, le client reçoit une note et décide s’il souhaite – oui ou non offrir un pourboire. Si oui, il décide de la valeur – qui peut être une somme fixe de son choix ou un pourcentage de l’addition. Avant l’entrée en vigueur de cette loi, l’idée de rendre officiel le pourboire avait suscité d’amples discussions publiques. D’un côté, les clients s’inquiétaient qu’ils seraient obligés de payer un pourboire, même sans le souhaiter. De l’autre côté, les prestataires de services pensaient que, suite à la taxation, leurs revenues baisseraient. Pour leur part, les patrons de l’industrie d’hospitalité affirment que l’adoption de cette loi n’aura que des conséquences positives pour tous ceux qui sont impliqués. Dragoș Anastasiu, le porte-parole de l’Alliance pour le Tourisme, explique ce point de vue : « Je voudrais souligner que le pourboire est tout à fait bénévole. Il était, il reste et il sera une décision prise par chaque client qui est content et qui souhaite dire merci pour les services a reçus. Par cette loi, on vient de réglementer ce qui était déjà devenu une coutume. C’était une nécessité, car plus de 50 % des clients des restaurants et des hôtels paient par carte bancaire et plus de la moitié d’entre eux souhaitent offrir un pourboire par carte. Avant cette loi, il était très difficile de le faire d’une manière transparente et, en fait, nos employés recevaient moins de 40 % de ce montant. Aujourd’hui, ils en reçoivent 90 % (suite à l’impôt de 10%). Voilà comment nos employés gagneront de l’argent, en fait. »

    C’est justement à cause de cette pratique tout à fait triste (des certains patrons qui confisquaient une partie du pourboire des employés), que Ioan Biriș, le président de l’Organisation des Patrons des Hôtels et des Restaurants de Roumanie, salue le fait que la fiscalisation de ces payements qui, jusqu’ici informels, a rendu les revenus transparents. Ioan Biris : « Le principal gagnant de cette loi est celui qui travaille dans l’industrie, car il est le bénéficier d’un revenu qui existait toujours même jusqu’à maintenant. Quand même, à cause de l’hypocrisie avec laquelle nous nous sommes habitués, ce revenu était toujours caché. Par cette loi, nous venons de rendre la relation entre nous et nos employés transparente. Notre industrie a été longuement critiquée à cause des salaires très bas. En réalité, une grande partie des revenus de nos employés consiste en ce pourboire, ce que tout le monde connait. Comme ce n’était pas légal, il était impossible tant de le promouvoir, que de le quantifier. Désormais, on a retrouvé la normalité. Maintenant, si un jeune homme souhaite poursuivre une telle carrière, il peut saura très clairement sur quels revenus il pourra compter. Et probablement, cela déterminera davantage de des jeunes à choisir cette industrie. »

    Peu après le 1er janvier, les bénéfices financiers de cette nouvelle loi étaient déjà évidents. Dès la première semaine, la plupart du pourboire a été payée par carte, ce qui est facilement enregistré et taxé. Ce qui plus est, les hôtels peuvent en bénéficier aussi, pas seulement les restaurants. Parmi les paiements enregistrés par les hôtels, le pourcentage du pourboire était de seulement 3 – 5 %, pour plusieurs raisons : la plupart des paiements est faite par carte et les entreprises qui payaient pour l’hébergement de leurs employés choisissaient de ne plus offrir de pourboire en espèces.

    La situation a changé grâce à cette loi, selon Călin Ile, le président de la Fédération de l’Industrie Hôtelière de Roumanie : « Cette loi, grâce à la déductibilité fiscale qu’elle propose, permet aux patrons des entreprises ou aux responsables des compagnies de soutenir l’activité des unités qu’ils fréquentent. Beaucoup de clients viennent chez nous pour des programmes de teambuilding ou ils participent à des événements organisés par le milieu des affaires. Par conséquent, c’est sûr que le montant qui sera désormais alloué pour le pourboire pour les salariés de notre domaine sera plus important. Nous nous attendons aussi à une amélioration de la qualité des services, c’est-à-dire à ce qu’un employé, qui attend un pourboire, offre de meilleurs services. Le pourboire est bénévole et il sera accordé si le bénéficiaire est content des services reçus. Ne pensez-vous pas que cette corrélation déterminera l’amélioration des services, ce que nous souhaitons tous d’ailleurs, c’est-à-dire une plus haute qualité des services dans le tourisme roumain ? Les clients pourront récompenser à juste titre ceux qui fournissent de bons services, donc les prestataires de services seront plus motivés à faire bien leur travail, car cela sera étroitement lié à ses revenus nets. »

    Ce qui plus est, l’officialisation des payements qui jusqu’ici étaient informels démotivera ceux qui auparavant s’appropriaient mêmes des montants qui ne leur appartenaient pas. Călin Ile, le président de la Fédération de l’Industrie Hôtelière de Roumanie, nous en offre plus de détails : « Je voudrais faire des précisions en ce qui concerne un thème que certains employés du tourisme ont fait circuler dans l’espace public : le risque que certains patrons ne rendent pas le pourboire aux employés. C’est un fait illégal. Je pense que nous devons donner un signal aux employés qui seront discriminés et leur dire qu’ils ont le droit de dénoncer une telle pratique, de se rendre même à l’autorité fiscale de l’unité administrative-territoriale où ils se trouvent. Nous ne pouvons pas accepter que cette loi soit préjudiciée par certains patrons qui ne la respecteront pas. Mais, à mon avis, la plupart d’entre eux essayeront de respecter la loi et de distribuer le pourboire entier, aux termes de la loi et selon nos insistances. »

    C’est l’espoir des patrons de l’industrie d’hospitalité qui souhaitent attirer plus d’employés dans un domaine confronté à un déficit profond de personnel. Pourtant, il faut dire que de l’autre côté de la barricade, les salariés du domaine craignent vraiment la baisse de leurs revenus, notamment suite à l’imposition de 10 % du pourboire. Il faudra encore attendre pour tirer les conclusions exactes de cette nouvelle loi règlementant le pourboire en Roumanie. (trad. Andra Juganaru)

  • 15.05.2015 (mise à jour)

    15.05.2015 (mise à jour)

    Visite – Le Pape François a accepté “avec joie” linvitation du président roumain, Klaus Iohannis, de visiter la Roumanie, pays à population chrétienne orthodoxe majoritaire, apprend-on par un communiqué de la présidence roumaine, à lissue de la rencontre au Vatican entre le Souverain pontife et le chef de lEtat roumain. La date de cette visite sera déterminée ultérieurement, mais François serait ainsi le deuxième pape à se rendre en Roumanie, après Jean-Paul II, qui, en 1999, fut le premier chef de lEglise catholique à jamais visiter un pays chrétien orthodoxe.


    Et toujours vendredi, le président roumain a rencontré le cardinal Pietro Parolin, secrétaire dEtat du Vatican, pour évoquer les relations qualifiées “dexcellentes” entre Bucarest et le Saint Siège. Ces deux entrevues intervenaient le jour même de lanniversaire des 25 ans depuis la reprise des relations diplomatiques entre la Roumanie et le Vatican. Les deux parties ont réaffirmé leur souhait de renforcer les relations bilatérales, et notamment la liberté et le dialogue inter-religieux, ainsi que la lutte contre le fondamentalisme. Le président Klaus Iohannis a par ailleurs visité la Basilique Saint Pierre et sest recueilli sur la tombe du Pape Jean Paul II. Auparavant, il il sétait rendu au pavillon roumain de l’Exposition universelle de Milan et a rencontré des représentants de la diaspora roumaine du nord de l’Italie.



    Condamnation — La Haute Cour de cassation et de justice a condamné ce vendredi le ministre du Développement, Liviu Dragnea, à un an de prison avec sursis dans le dossier dit du “Référendum”. La décision peut être attaquée en appel. Juste après cette annonce, Liviu Dragnea a démissionné du gouvernement et il a également annoncé quil allait quitter toutes les fonctions quil détenait au sein du Parti social-démocrate, dont il était notamment le président exécutif. Les procureurs anticorruption avaient entamé des poursuites pénales contre Liviu Dragnea en octobre dernier, l’accusant qu’en sa qualité, à lépoque, de secrétaire général du Parti social-démocrate, au pouvoir, il avait usé de son statut pour influer sur les résultats de la consultation populaire convoquée le 29 juillet 2012 pour destituer le chef de l’Etat de l’époque, Traian Basescu. Les 74 autres personnes inculpées dans ce dossier — des membres du PSD pour la plupart, ou qui s’étaient impliquées dans la campagne en faveur de la destitution de l’ex-chef d’Etat — ont été soit acquittées, soit condamnées à des peines de prison avec sursis. Lors du référendum, 87% des personnes qui s’étaient présentées aux urnes avaient voté en faveur de la destitution, mais la consultation n’a pas été validée faute de réunir le quorum requis.



    Pourboire – Le gouvernement roumain abandonne limpôt sur le pourboire, a annoncé le ministre des Finances, Eugen Teodorovici. Bien que cette mesure ait été prise à la demande du milieu des affaires, sa mise en œuvre sest avérée extrêmement difficile, a affirmé le responsable. Cest par un arrêté controversé que le gouvernement de Bucarest avait récemment généralisé limpôt unique de 16% à lensemble des revenus, y compris les pourboires. Cétait pourtant au patrons de différents commerces de prélever cette taxe ou de restituer le montant à leurs employés. LAvocat du peuple – soit linstitution du médiateur de la République – a par la suite attaqué ce décret gouvernemental à la Cour Constitutionnelle.



    Prévisions — La Banque Européenne pour la Reconstruction et le Développement a révisé à la hausse ses prévisions de croissance économique pour la Roumanie de 2,8% en janvier à 3% pour 2015. Pour l’année prochaine, la BERD anticipe pour l’économie roumaine une progression de 3,2%, soit un rythme de croissance parmi les plus élevés de l’Europe émergente, tandis que dans les 35 pays où elle intervient, la croissance prévue n’est que de 1,4% pour 2016. Depuis son entrée en Roumanie, la BERD a investi quelque 7 milliards d’euro dans près de 370 projets.



    OTAN – Réunis à Antalya, en Turquie, les ministres des Affaires étrangères des pays membres de lOTAN ont décidé de prolonger la présence des forces de l’Alliance en Afghanistan après 2016, quand s’achève l’actuelle mission dite du Soutien décisif qui implique 12 milles militaires. La future mission, de moindre envergure, aura à sa tête une direction civile et comportera aussi bien des civils que des militaires qui poursuivront leurs activités de formation, de conseil et d’assistance au profit des forces et des institutions de sécurité afghanes. 625 militaires roumains sont toujours déployés en Afghanistan dans le cadre des missions internationales qui ont coûté la vie à 23 soldats roumains.



    Exercice – 1500 soldats roumains, britanniques, canadiens et américains participent à partir d’aujourd’hui et jusqu’au 6 juin à un exercice multinational d’entraînement par simulation de combats tactiques déroulé à Brasov, en Roumanie. Une vingtaine de moyens de combats y seront utilisés. Cet exercice fait partie de l’opération « Atlantic Resolve » censée assurer les Etats membres de l’OTAN de l’Europe de l’est que les alliés américains et britanniques sont prêts à intervenir pour les soutenir. Le ministre roumain de la Défense, Mircea Dusa, a affirmé qu’un autre exercice débuterait en juillet, toujours à Brasov, quand les soldats roumains s’entraîneront aux côtés des militaires italiens du Commandement de Naples. es qui ont coûté la vie à 23 soldats roumains.



    Région — Le chef de la diplomatie roumaine, Bogdan Aurescu, a participé à Bratislava à la réunion du Groupe de Visegrad réunissant la Hongrie, la Pologne, la République Tchèque et la Slovaquie. La réunion se déroule cette fois-ci en présence des représentants des pays membres du Partenariat oriental ainsi que de quelques pays européens membres de lUE – la Roumanie, la Suède et la Lettonie. Alors que la capitale lettone, Riga, sapprête à accueillir le Sommet du Partenariat oriental, les 21 et 22 mai, le ministre Bogdan Aurescu a parlé de la nécessité de renforcer cette forme de coopération, notamment dans lactuel contexte sécuritaire régional difficile. Il a également réaffirmé lappui de la Roumanie à un rapprochement plus poussé entre lUE et les pays du voisinage, le sommet de Riga devant confirmer une fois de plus, selon le diplomate roumain, lengagement des 28 en faveur dun développement durable, démocratique et prévisible de leurs voisins orientaux. Le Partenariat oriental réunit, à ce jour, la République de Moldova, la Géorgie, lUkraine, lAzerbaïdjan, lArménie et le Bélarus.



    Tennis — Fait inédit dans les quarts de finale du tournoi WTA de Rome, doté de prix de 2,4 millions de dollars. La Roumaine Simona Halep, n° 2 mondiale, a eu raison dune autre Roumaine, Alexandra Dulgheru (72e WTA) et sest qualifiée dans les demi-finales. Et toujours à Rome, mais au double messieurs, la paire roumano-hollandaise Horia Tecău/Jean-Julien Rojer a été vaincue dans les quarts de finale par le couple uruguayen-espagnol Pablo Cuevas/David Marrero.

  • A la Une de la presse roumaine 11.05.2015

    A la Une de la presse roumaine 11.05.2015

    Sujets très divers dans la presse roumaine du jour, avec une préférence pour l’impôt sur le pourboire et les forêts disparues de la Roumanie.

  • La semaine du 20 au 25 avril 2015

    La semaine du 20 au 25 avril 2015

    Sommet de l’UE sur l’immigration clandestine



    Les leaders européens, réunis d’urgence dans un Sommet extraordinaire jeudi à Bruxelles ont décidé de tripler les moyens alloués au sauvetage des immigrants clandestins en Méditerranée, mais aussi de demander l’appui de l’ONU pour des actions militaires contre les trafiquants de Libye, pays d’ou partent les bateaux remplis de réfugiés en direction de l’Europe. La Roumanie, représentée au Sommet européen par son président Klaus Iohannis, est solidaire avec les Etats riverains de la Méditerranée confrontés à un lourd fardeau. De l’avis du chef de l’Etat, il faut majorer le budget de l’agence Frontex, qui gère les frontières extérieures de l’UE. Afin de mieux agir sur le terrain, Bucarest est prêt à y envoyer plusieurs experts dans ce domaine, a également précisé Klaus Iohannis. A long et à moyen terme il est très important d’œuvrer pour combattre la cause de la migration — à savoir la pauvreté en Afrique. Le sommet extraordinaire de l’UE a été convoqué après la dernière tragédie en Méditerranée, le naufrage d’un bateau qui a fait 800 morts, des migrants africains pour la plupart.




    Centres de la CIA en Roumanie ?



    L’ancien président de gauche de la Roumanie, Ion Iliescu, a déclaré, en première, pour la publication allemande Der Spiegel, qu’après les attentats du 11 septembre 2001, aux Etats Unis, la Roumanie avait mis un siège à la disposition de la CIA. Il a expliqué que cela avait été un geste de bienveillance vis-à-vis des Etats Unis, avant l’adhésion de la Roumanie à l’OTAN, devenue effective en 2004. Les autorités roumaines ne se sont pas ingérées dans les activités de l’Agence américaine et ne savaient pas ce qui s’y passait — précise encore Ion Iliescu. Selon les journalistes allemands, il serait devenu, ainsi, le deuxième chef d’Etat après Aleksander Kwasniewski à reconnaître l’existence des centres secrets de la CIA en Europe. En dépit des nombreuses enquêtes menées, ces prisons sur le territoire de certains Etats est-européens, Roumanie comprise, restent un mystère près de dix années après les révélations concernant leur existence. « Si j’avais su ce qui pouvait se passer là-bas, la réponse n’aurait pas été positive» – a souligné Ion Iliescu, faisant allusion aux allégations selon lesquelles des membres importants d’al-Qaïda auraient été interrogés sous torture.




    Experts roumains au sein dEuropol



    Un sur cinq experts dEuropol travaillant dans le domaine de la cyber sécurité est Roumain, a affirmé le directeur de cette agence européenne, Rob Wainwright. La Police roumaine est un des membres les plus actifs de ce Bureau continental qui lutte contre le crime organisé, les Roumains se situant à la 6e place sur 12 pour ce qui est de léchange de données dans le système Europol, a fait savoir, pour sa part, le ministre roumain de lIntérieur, Gabriel Oprea.


    Le responsable roumain a en ce sens appelé, à nouveau, les partenaires européens de la Roumanie daccepter lentrée du pays dans lespace Schengen: « La Roumanie doit arrêter les flux de migrants illégaux à la frontière orientale de lUE et force est de constater que les mesures prises par les autorités roumaines contribuent à protéger la sécurité de lespace communautaire de liberté, sécurité et justice. Nous avons le système intégré de sécurisation des frontières le plus moderne de lUE, et nous avons également une des contributions les plus substantielles aux actions organisées par Frontex, lagence européenne pour la gestion des frontières extérieures de lUE. Voilà pourquoi je considère que lentrée de la Roumanie dans lespace Schengen serait un bénéfice certain pour la sécurité de lUE et de ses Etats membres. »




    Pourboire soumis à imposition



    L’exécutif de Bucarest a approuvé un décret d’urgence prévoyant l’imposition de tous les revenus, pourboires compris. Selon cet acte réglementaire, l’argent laissé en plus et de manière volontaire par le client pour des biens livrés ou des services assurés par des opérateurs économiques figurera sur un ticket de caisse fiscal séparé. « Tout premièrement, le salarié, lorsqu’il arrive le matin sur son lieu de travail, est tenu d’enregistrer les revenus qu’il a sur soi dans le registre séparé de l’employeur », a précisé le ministre des Finances, Eugen Teodorovici. Le pourboire sera soumis à une imposition de 16%, et c’est l’employeur qui décide de le retenir pour soi ou de l’accorder aux salariés.




    Un pacte pour la santé en Roumanie



    Le premier ministre Victor Ponta a proposé cette semaine la conclusion d’un pacte pour la santé, similaire à celui que les partis politiques avaient signé en début d’année dans le domaine de la défense. Selon lui, le financement constant du système de santé, lamélioration des conditions de travail et la majoration des salaires seraient des conditions obligatoires pour stopper l’exode des médecins et des personnels médicaux roumains. « Dire que l’on va tripler les salaires dès demain c’est faire une promesse qui manquerait de sérieux et de réalisme. Il faut s’accorder une perspective de deux, trois, voire quatre ans pour la majoration des revenus. En l’absence de cette perspective temporelle, la compétition européenne nous privera certainement de nos meilleurs médecins. », a précisé le chef du Cabinet roumain.


    Auparavant, le ministre de la Santé, Nicolae Bănicioiu, avait affirmé que la situation devait empirer soit devenir « désastreuse » dans ce secteur si les rétributions ne bénéficiaient pas d’une majoration substantielle dans les trois années à venir. Et lui d’ajouter que si les médecins roumains migrent vers l’Occident c’est aussi à cause du fait que les postes sont bloqués, que le nombre dhôpitaux est insuffisant alors que le nombre de malades augmente constamment.



    Sans visas au Canada



    Mercredi, les Roumains recevaient une bonne nouvelles de par-delà lAtlantique. Le gouvernement canadien a décidé dinclure la Roumanie sur la liste des pays bénéficiaires du système dAutorisation de voyage électronique (AVE). Les titulaires dun visa canadien durant les dix dernières années ou encore les détenteurs dun visa temporaire pour les Etats-Unis pourront ainsi entrer sans visa sur le territoire canadien suite à lenregistrement automatique dans le système AVE.


    Cette décision, étape importante dans le processus délimination totale des visas pour le Canada, est le résultat du dialogue constant et suivi des autorités roumaines et canadiennes sur ce dossier, sest félicité le ministère roumain des Affaires étrangères. Il y a là une preuve de la volonté politique daccomplir lobjectif conjoint de la Roumanie, du Canada et de lUE visant à éliminer les visas canadiens pour les ressortissants roumains, qui se verraient ainsi traiter de la même manière que les autres Européens, fait encore savoir la diplomatie roumaine. (trad.: Ligia Mihaiescu, Andrei Popov, Alex Diaconescu)