Tag: pouvoir

  • Négociations sur le programme des élections en 2024

    Négociations sur le programme des élections en 2024

    Rappelons-le, cette année la Roumanie organise les quatre types de scrutins – européen, législatif, municipal et présidentiel. Or, pour toute une série de raisons invoquées par les partis de la coalition gouvernementale, les responsables de bucarestois de ces partis souhaitent organiser les élections pour le Parlement européen et celles législatives le même jour, à savoir le 9 juin. Et ce nest pas tout, les élections législatives pourraient se dérouler en même temps que le premier ou le second tour des présidentielles.





    Au début de la réunion des leaders de la coalition, le président du PNL, Nicolae Ciucă, déclarait que son parti accepte lorganisation simultanée dun des deux tours des élections présidentielles et du scrutin législatif : « Nous évoquons cette perspective des élections simultanées en tant que mesure censée éviter cinq rounds délections en six mois. Le scrutin législatif organisé en même temps que le deuxième tour des présidentielles pourrait être une solution, pourquoi pas ? Cest une variante que nous avons analysé et qui est la plus adaptée du point de vue légal. »



    Malheureusement les négociations organisées ce lundi ont échoué et selon des sources politiques, les quatre rounds délections pourraient se dérouler à terme. Mais une nouvelle rencontre entre les sociaux-démocrates et les libéraux devrait se dérouler vendredi. Dici là, les responsables des deux forces politiques doivent décider rapidement de lorganisation des élections, puisque lexécutif doit adopter avant le début du mois de mars les textes législatifs nécessaires à lorganisation du premier scrutin, à savoir celui pour le Parlement européen.



    Entre temps, le premier ministre et leader du PSD, Marcel Ciolacu, souhaite un calendrier des élections plus clair : « Moi, en tant que premier ministre, mais aussi en tant que président de parti politique je compte me présenter devant les Roumains en tant que responsable dune coalition qui respecte les Roumains et leur propose un calendrier pour toutes les élections. Lobjectif est de mettre fin à des débats interminables et dire voici le calendrier, tout le monde se prépare pour des élections démocratiques et on y va. Organiser toutes les élections en une seule année, cest du jamais vu en Roumanie ».



    Enfin, lactuelle opposition à Bucarest compte sur lorganisation à terme de chaque scrutin soulignant quune éventuelle organisation simultanée ne serait ni démocratique, ni conforme à la Constitution. Cette possibilité ne fera que privilégier les partis au Pouvoir, estime lOpposition.

    (Roxana Vasile)


  • Le budget 2024 est adopté

    Le budget 2024 est adopté

    La coalition sociale-libérale à la
    gouvernance a imposé son point de vue et son projet du budget 2024 a été adopté
    par le Législatif, après 3 jours de vifs débats au plénum. Un véritable
    scandale, pour être précis. Les responsables en ont été une fois de plus les
    représentants de l’ultra-nationaliste, voire extrémiste, Alliance pour l’Union
    des Roumains (AUR), qui ont fini par ne pas participer au vote, mécontents du
    fait que leurs amendements n’ont pas été acceptés.


    Selon la coalition à la gouvernance, formée
    du PSD et du PNL, le budget 2024 de la Roumanie est construit sur une
    croissance économique de 3,4 %, un déficit de 5 % et il donne la priorité aux
    investissements, avec un ordre concret des dépenses budgétaires et un paquet de
    mesures censées faire croître la collecte des taxes et impôts et de mieux
    lutter contre l’évasion fiscale.


    C’est un budget pour les Roumains, a
    déclaré le premier ministre social-démocrate Marcel Ciolacu, une fois le document
    adopté : « Ce n’est pas un budget
    pour la classe politique, c’est un budget pour le développement. Il couvre
    les investissements, qui, tout comme cette année, seront plus grands que la
    consommation. Et pas en dernier lieu, l’année prochaine les taxes
    n’augmenteront pas. »


    Le premier ministre rejette l’idée que le
    budget serait surestimé. Bien au contraire. Il promet plus de 80 000 nouveaux
    emplois et des majorations salariales de 5 % dans le secteur public. L’Exécutif
    promet également de réaliser tout ce qu’il a promis, y compris la numérisation
    du Fisc, assure encore Marcel Ciolacu.


    Dans l’opposition, l’Union Sauvez la
    Roumanie ne cesse de critiquer avec véhémence le budget 2024, qu’elle considère
    comme non réaliste. C’est pourquoi elle a voté contre le projet. Catalin Drula,
    président de l’USR, accuse : « C’est pour la 2e année
    consécutive que vous construisez un budget fondé sur des recettes surestimées
    et des dépenses sous-estimées. Un trou d’au moins 40 milliards de lei (8
    milliards d’euros) et un déficit budgétaire de 130 milliards de lei – ce sont
    les coordonnées que vous avez proposées au Parlement ».
    En réplique, le député libéral Florin Roman
    répond : «C’est là un autre mensonge.
    Vous avez dit qu’il n’y avait pas d’argent pour les investissements, alors que
    nous avons alloué plus de 7 % du PIB aux investissements, Nous avons aussi le
    Programme national libéral «Anghel Saligny. Le 2e Pilier des
    pensions de retraites (gérées par des opérateurs privés) augmente et personne
    n’y touchera.. »


    L’opposition a déposé des milliers
    d’amendements au projet du budget dont quelques-uns seulement ont été adoptés.
    En fin, le budget de la sécurité sociale pour 2024 a été lui aussi adopté par
    le Parlement dans la forme avancée par l’Exécutif. Il prévoit une majoration
    des pensions de retraite de 13,8 % au 1er janvier et un re-calcul
    des pensions au 1er septembre aux termes de la nouvelle loi des
    pensions de retraite.



  • Motion de censure contre le gouvernement Cîţu

    Motion de censure contre le gouvernement Cîţu

    Constituée après les élections législatives de décembre dernier, la coalition entre le Parti national libéral (PNL), l’Union Sauvez la Roumanie-PLUS (USR-PLUS) et l’Union démocrate magyare de Roumanie (UDMR) a réussi deux tests ce mardi. Celui de constitutionnalité, elle l’a raté. La Cour constitutionnelle a statué que Renate Weber reprendrait sa qualité d’Avocat du peuple (l’équivalent du Défenseur des droits). Selon la Cour, la décision de l’Assemblée législative de la révoquer enfreint le principe de l’État de droit et celui de légalité et de suprématie de la Constitution ainsi que des dispositions de la loi portant organisation et fonctionnement de l’institution de l’Avocat du peuple. Lorsqu’ils l’ont destituée, les parlementaires du pouvoir lui ont reproché d’avoir transgressé la Constitution et d’avoir été plutôt un défenseur du PSD, qui l’avait installée à ces fonctions en 2019, lorsqu’il était au pouvoir. La plupart préparaient déjà l’installation d’un successeur, mais Mme Weber revient et pourra à nouveau exercer son droit de contester les lois et les ordonnances du gouvernement devant la Cour constitutionnelle.



    En revanche, la majorité parlementaire a passé le test de la cohésion à un moment où tant le PNL que l’USR-PLUS préparent des congrès qui auront lieu bientôt pour élire de nouveaux chefs. Pendant ce temps, les relations entre les deux partis ne sont pas du tout cordiales. En avril dernier, les dirigeants d’USR-PLUS annonçaient au premier ministre libéral Florin Cîţu le retrait de leur soutien politique, parce qu’il avait limogé leur collègue du ministère de la Santé, Vlad Voiculescu. Finalement, un successeur a été trouvé pour Voiculescu, Cîţu est resté premier ministre et USR-PLUS – au gouvernement.



    Et ce mardi, tous les députés du pouvoir sont restés assis et n’ont pas exercé leur droit de vote de la motion de censure déposée par le PSD. Elle a été votée uniquement par l’autre parti d’opposition nationaliste, le parti Alliance pour l’unité des Roumains (AUR). Les initiateurs avaient besoin de 234 voix pour, soit la moitié plus un du nombre des sénateurs et députés. Ils n’en ont recueilli que 201. Les analystes affirment que le résultat était prévisible et que la motion n’était qu’un exercice d’image pour la gauche, qui a eu l’occasion de faire un réquisitoire des politiques sociales et salariales du gouvernement. Le PSD accuse le cabinet en place de conduire l’économie roumaine au bord du gouffre à une vitesse vertigineuse. Les sociaux-démocrates affirment que si pour la plupart des Roumains le pouvoir d’achat diminue chaque seconde, la coterie politique et les entreprises du parti engrangent des bénéfices faramineux. Ils considèrent le Plan national de relance et de résilience — pas encore approuvé par la Commission européenne – aussi comme un échec.



    En réplique, les membres de la majorité parlementaire ont rappelé aux opposants les politiques hallucinantes des années dernières, lorsque l’homme fort de la politique roumaine était l’ancien chef du PSD Liviu Dragnea, maintenant emprisonné pour corruption. Les commentateurs estiment que, quelle que soit la couleur des protagonistes, les jeux politiques au Parlement ont de moins en moins d’échos dans la société. Lors des dernières élections législatives, les deux tiers de l’électorat ne s’étaient même pas rendus aux urnes. Et un vaste sondage d’opinion, publié ce mois-ci, révèle que 68,1 % des Roumains estiment que les choses dans ce pays vont dans la mauvaise direction, et seulement 25 % pensent que la direction est juste.


    (Trad. : Ligia)


  • Le cabinet Cîtu face à la première motion de censure

    Le cabinet Cîtu face à la première motion de censure

    Six
    mois seulement après son serment d’investiture, le gouvernement
    Florin Cîţu se voit confronter à une première motion de censure,
    déposée par le principal parti d’opposition de Roumanie. Les
    sociaux-démocrates accusent le gouvernement d’avoir appliqué des
    mesures qui ont appauvri la population et fait carrément chuter
    l’économie. Ils accusent le cabinet d’avoir gelé les pensions de
    retraite, les salaires et les allocations familiales et critiquent
    aussi la manière dont l’exécutif a rédigé le Plan national de
    relance et de résilience. La population devra faire des sacrifices
    supplémentaires pour que la Roumanie puisse bénéficier des fonds
    européens. En plus, le PSD accuse l’absence de mesures efficaces
    pour les secteurs économique, sanitaire et de l’éducation. Voici ce qu’a déclaré le sénateur Lucian Romaşcanu : « Le gouvernement de la
    coalition PNL-USR-UDMR mène l’économie roumaine vers l’abîme à
    une vitesse ahurissante. La Roumanie vit du jour au lendemain via des
    prêts massifs contractés à des taux d’intérêts immenses. Les
    prix ont carrément explosé, les bourses des Roumains sont désormais
    vides. Les factures ont doublé, les aliments de base sont déjà des
    objets de luxe, les médicaments essentiels sont soit introuvables,
    soit très chers. Le taux de change est déjà arrivé à 5 lei pour
    un euro et le litre d’essence a dépassé les 6 lei. Ce ne sont que
    des choses déraisonnables. »


    Les
    sociaux-démocrates affirment qu’au texte de la motion ont également
    contribué les partenaires sociaux tels les syndicats, les PME et les
    organisations patronales. Le document a été lu mercredi devant le
    plénum du Parlement et le débat et le vote sont prévus pour la
    semaine prochaine dans le cadre d’une nouvelle réunion plénière du
    Législatif. La direction du PSD affirme que la démarche a des
    chances de réussite et qu’actuellement des négociations sont menées
    avec les élus d’autres partis pour appuyer la motion. En guise de
    réponse aux affirmations du leader social-démocrate Marcel Ciolacu,
    selon lequel il y a aussi des négociations avec plusieurs élus de
    l’alliance gouvernementale, le coprésident d’USR-PLUS Dan Barna
    affirme qu’aucun sénateur ou député de son parti ne soutiendra
    cette démarche. Dan Barna : « Je
    doute que M Ciolacu puisse espérer sérieusement qu’un élu de
    l’USR-Plus arrive à soutenir cette motion de censure. Certes, le
    rôle du PSD est de rester dans l’opposition, constamment préparé,
    je suis tout à fait d’accord avec cette approche ».

    Le leader
    des libéraux Ludovic Orban affirme qu’il ne s’imagine pas que des
    sénateurs et députés du pouvoir puissent soutenir la démarche
    sociale-démocrate. Le PNL a mobilisé ses élus pour qu’ils soient
    présents au vote sur la motion, mais ceux-ci n’exerceront pas leur
    droit de vote. Enfin le premier ministre libéral Florin Cîţu se
    déclare confiant et affirme que la motion n’a aucune chance d’être
    adoptée.

  • Disputes sur le budget 2021

    Disputes sur le budget 2021

    La
    crise économique est une des conséquences inévitables de la crise
    sanitaire sévère à laquelle sont confrontées les États du monde.
    Les prévisions des institutions financières internationales
    concordent sur un déclin accentué de l’économie mondiale en 2020,
    malgré une légère amélioration sur la toile de fond du début de
    la vaccination en masse contre la Covid-19. Cette mesure tellement
    attendue rendra possible la levée des restrictions et donnera la
    possibilité aux affaires, plus ou moins importantes, de fonctionner
    à plein régime.

    A Bucarest, l’opposition de gauche appelle
    l’exécutif libéral ainsi que le premier ministre et leader du PNL
    Ludovic Orban à présenter au plus vite le projet du budget de
    l’État pour l’année 2021 ou au moins les indicateurs sur lesquels
    la construction budgétaire reposera. Le président du PSD et de la
    Chambre des Députés, Marcel Ciolacu, a soutenu que le gouvernement
    a laissé les Roumains gérer seuls la pandémie de Covid-19. Le PSD
    soupçonne que les libéraux ont l’intention d’accroître les
    taxes et les impôts afin d’obtenir plus de fonds au budget : « S’ils
    restent au pouvoir, ils vont majorer la TVA et vendre tout ce qui
    reste de valeur dans le patrimoine de l’Etat, toutes les compagnies
    roumaines qui font du bénéfice. Ils feront la seule chose qu’ils
    sachent : couper les salaires et procéder à des licenciements
    collectifs »
    ,
    a déclaré Marcel Ciolacu.

    En réplique, le premier ministre Orban a
    assuré que le budget pour l’année prochaine n’inclurait pas de
    taxes et d’impôts supplémentaires. Il a expliqué que
    conformément à la loi, dans une année électorale, le gouvernement
    n’est pas tenu de déposer le projet de la loi du budget pour l’année
    prochaine, mais que l’exécutif est en train de le préparer. Ludovic
    Orban : « Dans
    la construction budgétaire que nous élaborons, les taxes et les
    impôts n’augmenteront pas. Toute croissance des recettes reposera
    sur la croissance économique, sur une meilleure collecte des taxes
    et des impôts, sur une efficacité accrue de l’Agence nationale
    d’administration fiscale, sur la numérisation de la collecte des
    taxes et des impôts et sur la lutte contre l’évasion fiscale, là
    où elle existe »
    ,
    a précisé Ludovic Orban.

    Le
    leader du groupe Union Sauvez la Roumanie de la Chambre des députés,
    Catalin Drulă, a précisé que c’est le prochain Parlement, issu
    des élections du 6 décembre, qui devra approuver le budget 2021.
    C’est une opinion que partage aussi le Parti du Mouvement populaire.
    Selon le leader du groupe des députés de ce parti, Marius Pascan,
    c’est le prochain gouvernement qui doit proposer le budget pour
    l’année 2021. A son avis, il devrait reposer sur des investissements
    dans l’infrastructure. Le leader de Pro Romania, l’ex premier
    ministre social-démocrate Victor Ponta, a averti qu’en 2021, la
    crise économique serait plus dure que celle d’il y a une décennie. Enfin, le leader du groupe des députés de l’Union démocrate
    magyare de Roumanie, Benedeck Zacharie, a accusé le premier ministre
    de manque de transparence.

    Dans la dispute liée au futur budget, que
    personne ne connaît encore, toutes les parties impliquées semblent
    avoir raison : le gouvernement, lorsqu’il dit qu’il n’est pas obligé
    de le présenter et que ce sera à l’exécutif issu des prochaines
    élections de l’avancer, mais aussi l’opposition, pour laquelle
    l’absence de toute information sur la prochaine architecture
    budgétaire constitue une sorte de munition électorale légitime,
    qu’elle n’hésite pas à utiliser.

  • Une crise sanitaire aux fortes implications politiques

    Une crise sanitaire aux fortes implications politiques


    En Roumanie, l’actuelle crise
    sanitaire causée par le coronavirus est doublée par une crise politique, qui
    n’est pas une nouveauté, en fait. Pour rappel, l’automne dernier, les
    sociaux-démocrates ont dû quitter le pouvoir suite à une motion de censure
    déposée par l’opposition. Depuis, un gouvernement libéral est à la tête du pays
    et il est soutenu par un président issu du même parti. Si la pandémie de
    coronavirus n’avait pas frappé le pays, des élections locales auraient eu lieu
    ce printemps et peut-être des élections législatives anticipées aussi. Ces
    dernières étaient vivement demandées par le chef de l’Etat afin de remplacer ce
    qu’il a appelé « la majorité sociale-démocrate toxique» du Parlement.






    Comme ces deux derniers mois ont
    été dominés par la bataille contre le coronavirus, la lutte entre le pouvoir et
    l’opposition est passée au second plan. Cette semaine, pourtant, elle refait
    surface, sur toile de fond d’une décision de la Cour Constitutionnelle de la Roumanie : les droits fondamentaux
    de l’homme ne peuvent pas être limités par un décret d’urgence gouvernemental,
    d’où le caractère non constitutionnel des amendes appliquées par la police à
    ceux qui n’ont pas respecté les restrictions imposées pendant l’état d’urgence.




    En l’absence de ces amendes, le
    nombre des décès causés par le Covid-19 aurait été beaucoup plus élevé, insiste,
    de son côté, le président Klaus Iohannis : « Il est complètement surprenant
    qu’aujourd’hui les sanctions soient discutables ; alors qu’il est évident
    pour nous tous qu’elles ont servi à empêcher la propagation du virus. Je trouve
    tout aussi surprenante la perspective de certaines autorités qui, par leur
    mission ou par leur nature juridique, ont l’obligation constitutionnelle de ne
    pas perdre de vue l’intérêt général de la société, au moment où elles prennent
    des décisions. »








    En même temps, le président a
    pointé du doigt le Parti Social – Démocrate (PSD), qui, à son avis, a fait un travail « carrément
    toxique » au Parlement, restant « la même formation politique dont la
    seule préoccupation est de sauver ses barons (locaux) ».






    La contre-attaque des
    sociaux-démocrates n’a pas tardé. Le comportement du chef de l’Etat a, selon
    eux, des aspects dictatoriaux, vu qu’ « il doit avoir toujours
    raison » et qu’il ne cesse d’ « attaquer des institutions
    fondamentales de l’Etat ».




    Le leader par intérim du PSD,
    Marcel Ciolacu renchérit : « Le gouvernement a perdu sa crédibilité
    et il a cessé d’emprunter de l’argent. Bientôt, le gouvernement n’aura plus
    d’argent pour payer les salaires et les retraites. Bien que les Roumains soient
    confrontés quotidiennement à ces problèmes, Iohannis ne parle pas d’un projet de
    relance économique. Il ne parle que du PSD. A chaque à chaque intervention
    publique. Cela fait 6 mois déjà que le PNL est à la gouvernance et le PSD est
    dans l’opposition ! Arrêtez d’accuser les autres ! Vous avez tout le
    pouvoir entre vos mains – vous gouvernez, vous prenez des mesures pour les
    Roumains ! ».






    Voilà, donc, que la crise
    sanitaire de coronavirus a des implications multiples dans la vie sociale et
    politique de la Roumanie. (Trad. Valentina Beleavski)



  • Rentrée politique en Roumanie

    Rentrée politique en Roumanie

    Après être revenu sur le résultat des élections présidentielles et le changement de gouvernement, nous nous concentrerons sur la configuration étrange de la scène politique actuelle. En effet, nous avons d’un côté un gouvernement fragile et de l’autre une opposition déstructurée. Comment comprendre cette conjoncture ? C’est à cette question que nous allons répondre avec notre invité le politologue Sergiu Miscoiu qui est professeur des universités à Paris et à Cluj.



  • 10.10.2019

    10.10.2019

    Motion de censure – A Bucarest, les sénateurs et députés roumains ont débattu et sont en train de voter la motion de censure déposée par l’opposition libérale contre le gouvernement social-démocrate de la première ministre Viorica Dancila. Le cabinet est désormais minoritaire après le passage aux rangs de l’opposition de l’Alliance des libéraux des démocrates, partenaire jusqu’au mois dernier des sociaux-démocrates, au pouvoir depuis 2016. Sous le titre « Pour reconstruire la Roumanie le gouvernement Dancila doit être destitué d’urgence », la motion porte la signature de 237 Sénateurs et Députés membres du Parti national libéral, de l’Union sauvez la Roumanie, du Parti du mouvement populaire, de l’Union démocrate magyare de Roumanie, de Pro Romania et de l’Alliance des libéraux et des démocrates. Deux députés du groupe des minorités nationales, un député indépendant et même quatre élus sociaux-démocrates ont également signé la motion. Le cabinet actuel serait le gouvernement le plus nocif des 30 dernières années, affirment les initiateurs de la motion, qui précisent qu’après sa destitution, ils comptent adopter un programme de gouvernance responsable, ciblé sur le développement et la modernisation du pays et qui vise une réelle prospérité pour chaque roumain. Par ailleurs, la cheffe du cabinet de Bucarest et les autres leaders du PSD accusent l’Opposition de ne pas proposer de solutions alternatives. Ils se disent persuadés que le cabinet survivra à la motion. D’ailleurs, pour qu’elle soit adoptée, la motion devrait recenser 233 voix.

    Statistiques – L’Institut national de la statistique a révisé à la baisse de 4,6 à 4,5 % ses estimations sur la croissance du Produit intérieur brut durant le deuxième trimestre de cette année par rapport à la période similaire de l’année dernière. La Banque Mondiale a pourtant amélioré ses estimations sur l’évolution de l’économie roumaine pour les années à venir. L’institution tire la sonnette d’alarme quant au risque d’une progression des inégalités salariales. Sur la liste des priorités du gouvernement devrait figurer aussi la réduction du taux de chômage parmi les jeunes et parmi les ouvriers à faible qualification et toute une série de réformes dans l’administration publique et au sein des compagnies d’Etat.

    Holocauste – La Roumanie a fait un pas important par la création d’un musée national des Juifs et de l’Holocauste, a affirmé aujourd’hui l’ambassadeur américain à Bucarest, Hans Klemm. L’institution sera un symbole du développement constant de la Roumanie en tant que nation et société démocratique, une raison de fierté pour tous les Roumains, a ajouté le diplomate américain. Il a déploré pourtant le fait que malgré cet accomplissement historique, la rhétorique antisémite et anti-rom soit toujours présente dans le discours public. Ce qui plus est, la commémoration de figures historiques antisémites et fascistes se déroule toujours dans les villes et les villages de Roumanie, alors que les lieux sacrés des Juifs sont périodiquement vandalisés a rappelé M Klemm, soulignant pourtant que l’antisémitisme n’était pas une réalité spécifiquement roumaine. Mardi, le président roumain Klaus Iohannis a promulgué une loi portant sur la création d’un Musée national de l’histoire des Juifs et de l’Holocauste en Roumanie.

    Documents – A la fin septembre 280 mille ressortissants roumains avaient déposé leurs dossiers en vue de l’obtention d’un statut de résident post-Brexit au Royaume Uni, fait savoir le ministère des Affaires Etrangères de Bucarest. Il s’agit d’environ 64% du nombre total de citoyens roumains qui habitent en Grande Bretagne, selon les estimations. Les Roumains seraient ainsi la deuxième communauté de ressortissants européens la plus nombreuse à déposer de telles demandes. L’exécutif de Bucarest maintient un dialogue permanent tant avec les autorités britanniques qu’avec les institutions européennes et les Etats membres pour que les droits des citoyens roumains soient respectés après le Brexit. Foot – La sélection nationale de foot de moins de 21 ans reçoit aujourd’hui à Ploiesti, dans le sud, la visite de l’Ukraine dans un match du 8e groupe des préliminaires de l’Euro 2021. Lundi, les roumains affrontent l’Irlande. La Roumanie s’était inclinée face au Danemark 1 but à 2. Côté séniors, la sélection nationale de foot affronte samedi les Iles Féroé et la Norvège mardi dans le groupe F des préliminaires de l’Euro 2020. La capitale roumaine accueillera d’ailleurs quatre matchs dans le cadre de cette compétition.

    Météo – Températures à la baisse à l’intérieur de l’arc des Carpates où le ciel est plutôt couvert avec quelques pluies. Ciel variable sur le reste du territoire avec quelques pluies et phénomènes orageux. Les températures vont de 15 à 26 degrés avec 20 degrés en ce moment à Bucarest.

  • L’Algérie à l’heure de la révolution (2)

    L’Algérie à l’heure de la révolution (2)

    Quels sont les participants à la révolution ? Le pouvoir a-t-il vraiment lâché prise ? Peut-on être optimiste ? C’est à ces questions que nous allons répondre avec notre invité Hicham Rouibah qui est socioéconomiste à Oran.



  • Disputes politiques autour du collectif budgétaire

    Disputes politiques autour du collectif budgétaire

    A Bucarest, l’Exécutif de gauche a approuvé mercredi le collectif budgétaire, sujet de dispute politique entre la coalition au pouvoir formée du Parti Social Démocrate et de l’Alliance des Libéraux et des Démocrates et le président Klaus Iohannis. Juste avant la réunion gouvernementale, la première ministre Viorica Dancilă a déclaré qu’avaliser le collectif budgétaire par décret d’urgence était une priorité absolue de son cabinet. Et pour cause : « les gens ont besoin d’investissements, de médicaments, de pensions de retraite et de salaires livrés à temps, les fermiers affectés par le virus de la peste porcine nécessitent du soutien financier, alors que les agriculteurs doivent recevoir leurs subventions en temps utile pour pouvoir démarrer les travaux », a expliqué la première ministre.

    A l’issue de la séance du cabinet, le ministre des Finances, Eugen Teodorovici, a affirmé que l’Exécutif avait décidé d’adopter le collectif budgétaire même sans avoir l’avis du Conseil Suprême de Défense du pays, avis considéré jusqu’ici comme obligatoire. Citant plusieurs décisions plus anciennes de la Cour Constitutionnelle, M Teodorovici affirme que le gouvernement doit demander l’avis du Conseil suprême de Défense, mais il n’est pas tenu à attendre la décision proprement dite.

    De l’autre côté de la barricade, le chef de l’Etat a durement condamné ce qu’il a appelé « la manière inadmissible » dont le gouvernement a agi, dans les conditions où l’avis du Conseil suprême de Défense est obligatoire si les budgets des institutions activant dans le domaine de la sécurité nationale sont affectés par le collectif budgétaire. Selon le président, l’Exécutif a un agenda parallèle, qui ne correspond pas aux intérêts des citoyens. Il l’accuse le cabinet Dancila de vouloir éloigner l’attention de l’opinion publique des problèmes sensibles qu’il n’est capable de résoudre. Par conséquent, Klaus Iohannis a demandé à l’Avocat du peuple (l’équivalent du Défenseur des droits) de saisir la Cour Constitutionnelle pour que celle-ci vérifie si – oui ou non – le décret d’urgence approuvant le collectif budgétaire est conforme aux exigences constitutionnelles.

    Tout cet état de choses est la suite de l’épisode survenu la veille. Mardi, le président a suspendu la séance du Conseil suprême de Défense du pays, demandant au gouvernement de proposer un nouveau projet de collectif budgétaire. Aux côtés de chefs des Services spéciaux, le président a dénoncé les coupes des fonds destinés aux institutions de la sécurité nationale. Il a insisté sur le fait qu’il était inadmissible de mettre en difficulté la sécurité de la Roumanie, dans le contexte où le gouvernement propose un collectif budgétaire fortement positif. De son côté, l’Exécutif reproche au chef de l’Etat le fait d’avoir bloqué le premier collectif budgétaire de cette année, qui portait sur les droits salariaux, les dépenses liées à la sécurité sociale, sur le financement des actions visant à combattre la peste porcine africaine et sur la contribution de la Roumanie au budget de l’UE. (Trad. Valentina Beleavski)

  • Priorités de la nouvelle session parlementaire

    Priorités de la nouvelle session parlementaire

    A l’agenda de la session d’automne du Parlement de Bucarest figurent la mise au point de plusieurs lois contestées à la Cour Constitutionnelle, ainsi que des projets législatifs nouveaux. La majorité parlementaire, constituée du Parti Social Démocrate (PSD) et de l’Alliance des libéraux et des démocrates pour l’Europe (ALDE) s’est donné comme priorités l’adoption d’une nouvelle loi des retraites, la modification les lois de la sécurité nationale et de la loi de l’adoption des enfants.

    Le pouvoir souhaiterait également la finalisation des lois de la justice, contestées à la Cour Constitutionnelle par l’opposition et par le chef de l’Etat, des Codes pénal et de procédure pénale, ainsi que de la loi de l’exploitation offshore du gaz de la Mer Noire, dont le réexamen a été exigé par le président roumain.

    La coalition au pouvoir souhaite, enfin, que le Service roumain de renseignement intérieur (SRI) explique au Législatif la nature des protocoles de collaboration conclus dans le passé avec le Parquet Général et avec d’autres institutions du même domaine. Le SRI et le Parquet général ont déjà précisé que ces documents avaient été légaux et qu’ils avaient principalement visé des aspects techniques. Ils ont été dénoncés lorsque les parties signataires ont abouti à la conclusion qu’ils n’étaient pas nécessaires au fonctionnement de la justice.

    De son côté, l’opposition de droite, réunissant le Parti national libéral (PNL), l’Union Sauvez la Roumanie (USR) et la Parti du Mouvement populaire (PMP), se propose comme cible, entre autres, le retour à l’élection des maires en deux tours de scrutin, l’élimination des retraites spéciales et la réforme du secteur de la santé. L’opposition souhaite enfin, surtout, que le gouvernement s’explique sur les violences ayant marqué la manifestation antigouvernementale de la diaspora, le 10 août dernier, à Bucarest, ainsi que sur la gestion de la crise de la peste porcine africaine. Rappelons que l’opposition a critiqué l’intervention dure, qualifiée d’excessive, des gendarmes en réponse aux provocations venues de la part d’individus qui apparemment n’avaient aucun rapport avec les protestataires pacifiques. Le PNL a annoncé qu’il tenterait à nouveau de faire tomber l’actuel gouvernement par une motion de censure.

    Du point de vue du dialogue politique entre le pouvoir et l’opposition, la nouvelle session parlementaire ne débute donc pas sous les meilleurs auspices. A l’intérieur des partis, la situation n’est pas calme, non plus. La dernière réunion de la direction du PSD a fait ressortir le clivage entre le leader autoritaire du principal parti au pouvoir, Liviu Dragnea, et la maire de Bucarest, Gabriela Firea, femme politique bénéficiant d’une cote de popularité plus élevée que celle du président du parti. Forte de cette popularité, Mme Firea n’a pas hésité à critiquer ouvertement la façon dont la fidèle collaboratrice de M. Dragnea, la ministre de l’intérieur Carmen Dan, avait géré la situation lors de la manif du 10 août.

    En théorie, les tensions au PSD devraient favoriser l’opposition de droite, qui semble pourtant incapable d’en tirer avantage. Le chef du PNL, Ludovic Orban, est lui-même contesté dans les rangs des libéraux, qui ne le voient pas tous comme le leader capable de mener le combat contre le PSD. Chaque représentant de l’opposition semble d’ailleurs agir de façon solitaire et non solidaire. Or, le manque d’alternative au pouvoir offre au PSD le répit dont il a besoin pour régler ses disputes internes.

  • A la Une de la presse roumaine 03.09.2018

    A la Une de la presse roumaine 03.09.2018

    Le pouvoir et l’opposition ont
    profité du week-end pour mettre au point leurs stratégies pour la session
    parlementaire d’automne qui démarre ce lundi. La presse en parlait longuement
    dans la matinée. En même temps, les journaux constatent que tout n’est pas rose au sein du principal parti
    politique de Roumanie, c’est plutôt la guerre en fait entre ses principaux membres. Autre info : le parlement européen va créer « la police » du double standard
    des aliments, alors que le
    coût par heure de la main d’œuvre est à la hausse en Roumanie.

  • 13.05.2018

    13.05.2018

    Visite – En
    visite au Vatican, la première ministre de la Roumanie, Viorica Dăncilă, a eu
    une conversation téléphonique avec l’évêque Siluan de l’Evêché orthodoxe
    roumain d’Italie, qui participe, à Paris, au congrès de la Métropolie orthodoxe
    roumaine d’Europe occidentale et méridionale. Au cours de cette conversation
    téléphonique, la chef du gouvernement roumain a souligné les excellentes
    relations politiques, culturelles et éducationnelles entre Bucarest et le
    Vatican. Mme Dăncilă a apprécié l’appui de l’Eglise orthodoxe aux communautés
    roumaines de la diaspora, notamment d’Italie, soulignant l’importance des lieux
    de culte dans la vie des Roumains qui vivent à l’étranger. Au cours de cette
    conversation téléphonique, la première ministre a aussi souligné l’attention
    accordée par les autorités de Bucarest au respect des droits des communautés
    roumaines et au rôle des cultes religieux à la sauvegarde de l’identité
    spirituelle et linguistique. Après l’audience accordée par le Pape François,
    vendredi, Mme Dăncilă a rencontré hier des étudiants roumains des universités
    pontificales. La visite au Vatican de la chef du gouvernement roumain a lieu sur la toile de fond des très
    bonnes relations entre la Roumanie et le Saint Siège et dans le contexte où la
    Roumanie fête cette année le Centenaire de la Grande Union. Plusieurs
    événements culturels marquant le Centenaire roumain sont prévus à Rome.

    Manifestation – Des
    milliers de Roumains ont manifesté, hier soir, sous le slogan « Oui à l’Europe,
    non à la dictature ! », à Bucarest et dans d’autres grandes villes à
    travers le pays, contre
    la coalition gouvernementale, formée par le Parti
    social-démocrate et par l’Alliance des libéraux et des démocrates. Les
    manifestants accusent le pouvoir d’avoir manqué à ses
    promesses
    électorales, d’éloigner
    la Roumanie des standards européens et démocratiques
    et de la pousser vers
    un régime où règnent seulement les intérêts de ceux qui
    accèdent à la politique
    . Les manifestants ont demandé la démission de la
    première ministre et des présidents des deux Chambres du parlement de Bucarest.
    Selon les organisateurs de la manif, parmi
    les actions anti-démocratiques de la coalition au pouvoir figurent la
    modification des Codes pénaux, les amendes abusives infligées par la
    Gendarmerie, le changement des lois en l’absence de consultations publiques.
    Les Roumains de l’étranger ont exprimé leur solidarité avec ceux du pays.


    Exercice
    Le polygone militaire de Cincu, au centre de la Roumanie accueille l’exercice
    multinational Resolute Castle 2018.
    Y participent des militaires des Forces terrestres roumaines et de la Garde
    nationale de l’Etat américain de Caroline du sud. Jusqu’au mois de septembre,
    les militaires roumains et américains exécuteront des travaux d’infrastructure
    et d’aménagement des plates-formes d’instruction du polygone de Cincu. Resolute Castle 2018 est un exercice
    ciblé sur la construction et le renforcement des centres d’instruction de
    Pologne et de Roumanie. Cela permet aux unités militaires des Etats-Unis de
    mobiliser rapidement leurs forces, de mener, à tour de rôle, des exercices
    conjoints avec les alliés et les partenaires multinationaux et de démontrer
    leur capacité dissuasive dans un environnement de sécurité complet.


    Art
    Des œuvres d’art du Centre Pompidou de Paris, d’une valeur estimée à près de 10 millions d’euros, provenant
    de collections privées importantes, ainsi que de celle de l’ancien dictateur
    communiste roumain Nicolae Ceauşescu, sont exposés jusqu’au 20 mai, à Bucarest,
    dans le cadre d’Art Safari. Accueilli par la capitale et arrivé à sa 5e
    édition, Art Safari est l’événement consacré à l’art le plus important de
    Roumanie.La plus chère des œuvres exposées est une création du grand sculpteur
    roumain Constantin Brancusi.


    Cannes – La Roumanie est présente à la 71e
    édition du Festival de Cannes. Le court-métrage Albastru şi roşu, în proporţii
    egale/Bleu et rouge à part égale de la réalisatrice Georgiana Moldoveanu est
    présenté dans la section Cinéfondation, tandis que la coproduction franco-belge
    « Seule à mon mariage », premier long-métrage de la réalisatrice
    belge d’origine roumaine, Marta Bergman, est projeté dans le cadre de la
    section parallèle ACID. Le programme Romanian Short Waves, qui amène à
    Cannes, depuis 2008, des courts-métrages roumains, propose, cette année, 14
    productions, tandis que trois autres courts-métrages seront présentés au Short
    Film Corner. Enfin, la réalisateur Cristian Mungiu, Palme d’Or en 2007, pour
    son film « 4 mois, 3 semaines, 2 jours », préside la dixième édition
    du programme La Fabrique Cinéma, de soutien aux réalisateurs et producteurs
    de pays émergents.


    Festival – Le Festival de théâtre Matei Vişniec a été ouvert ce
    samedi à Suceava, ville du nord de la Roumanie. L’événement, qui s’achèvera le
    20 mai, met à l’affiche une soixantaine de spectacles pour
    toutes les catégories de public
    . Y participent plus de 300 comédiens,
    metteurs en scène et critiques de théâtre de Roumanie, de République de Moldova
    et de France. Comme chaque année, l’invité spécial du festival est Matei Vişniec, écrivain
    et dramaturge roumain établi en France
    , dont les pièces ont été mises en scène dans de nombreux
    pays à travers le monde. Ses créations littéraires ont été interdites de publication
    en Roumanie jusqu’à la chute du régime communiste, survenue en décembre 1989.


    Handball – En handball féminin, l’équipe championne de Roumanie, CSM
    Bucarest, joue aujourd’hui à Budapest contre l’équipe russe Rostov Don dans la petite finale de la Ligue
    des champions. La finale proprement-dite opposera les Hongroises de et les
    Macédoniennes de Vardar Skopje. Samedi,
    en demi-finales, CSM Bucarest a perdu devant Györ (26 à 20),
    tandis que le Vardar Skopje a eu raison de Rostov Don (25 à 19).
    CSM Bucarest
    a remporté le Final Four en 2016.


    Météo – Il fait frais dans l’est, le
    centre et le sud-est de la Roumanie, où il pleut. Les températures de la mi-journée
    se situent entre 14 et 27°, avec 23° à Bucarest à midi.

  • Commentaires sur la situation politique actuelle en Roumanie

    Commentaires sur la situation politique actuelle en Roumanie

    Majoration des salaires et des pensions de retraite, réduction de la TVA, suppression de taxes, ce sont autant de promesses électorales, appliquées après la victoire du Parti Social – Démocrate aux élections législatives de décembre 2016 par le biais d’un programme de gouvernance extrêmement généreux en termes de mesures sociales. L’alliance gouvernementale menée par les sociaux-démocrates semble faire la sourde oreille quant aux périls à long terme qu’implique une telle générosité. Pourtant, les réalités économiques sont impitoyables et de toute évidence, malgré une croissance économique record, les chiffres ne font pas le compte. Alors, pour pouvoir garder la tête hors de l’eau, l’Exécutif a coupé tout investissement public, a vidé les comptes des compagnies énergétiques et s’est massivement emprunté auprès des banques. Du coup, les Roumains ayant des crédits en lei ont vu leurs mensualités augmenter. Et ce n’est pas tout, car une véritable révolution fiscale a été déclenchée par la réforme du code fiscal et le transfert des contributions sociales à la charge des employés. Combien cohérente est la politique gouvernementale ? Y a-t-il une stratégie derrière le discours du pouvoir social-démocrate ? Qui tire les ficelles du gouvernement ? Le président Iohannis peut-il tempérer le gaspillage de l’argent public ? Autant de questions que se posent nombre de Roumains inquiets de leur avenir. Deux politologues roumains nous aident à décrypter cette situation.

  • Opinions sur l’état de l’économie roumaine

    Opinions sur l’état de l’économie roumaine

    Ce fut à la demande du principal parti de l’opposition de Roumanie, le Parti national libéral que le premier ministre, le social-démocrate Mihai Tudose a présenté aux élus nationaux l’état de l’économie roumaine. Selon les libéraux Ces explications étaient nécessaires en raison des inquiétudes quant au fait que la Roumanie pourrait connaître à l’avenir une crise économique similaire à celle de 2009. Cette hypothèse a été rejetée par Liviu Dragnea, le leader du Parti Social Démocrate, principal parti de la coalition gouvernementale. A son avis, l’économie roumaine ne se confronte pas à des problèmes majeurs.

    C’est autour de cette même idée que le premier ministre roumain a conçu son discours au Parlement, le premier depuis l’installation de son cabinet il y a quelques mois seulement. Mihai Tudose a souligné que la croissance économique s’était chiffrée cette année à 5,8%, soit le taux le plus élevé d’Europe et que les investissements étaient supérieurs à ceux de l’année dernière. Davantage d’emplois ont été créés dans le secteur privé et toutes les mesures adoptées dans les domaines budgétaire et fiscal ont tenu compte des engagements assumés par la Roumanie, a souligné Mihai Tudose.

    Mihai Tudose : « Le déficit, huit mois depuis le début de l’année, est de moins 0,77 par rapport à un déficit assumé de moins 2,95. La dette publique est de 37%, soit la troisième la plus réduite de l’UE, la plus élevée étant de 60%. »

    Cette situation économique présentée par le chef du cabinet a été évidemment bien reçue par les sociaux-démocrates. Aux dires de l’ex-ministre des Finances, le député Viorel Stefan, l’actuel gouvernement investissait dans le développement du pays, en s’assumant un programme qui illustre parfaitement les réformes à mettre en œuvre dans les années à venir.

    Les représentants de l’opposition ont pourtant contesté la manière dont le gouvernement gérait l’économie du pays. Mécontente par les réponses du premier ministre, la députée libérale Raluca Turcan a précisé que la situation économique réelle ne correspondait pas à l’image présentée par le PSD. Les libéraux critiquent entre autres la réintroduction d’une accise sur les carburants.

    Le député de l’Union sauvez la Roumanie, Claudiu Nasui a critiqué la manière dont le gouvernement Tudose gérait l’économie : « Les chiffres présentés par le premier ministre de la Roumanie sont une fantaisie, une image irréelle. Si les choses vont tellement bien, si la croissance est tellement importante et si la situation est tellement rose, pourquoi faut-il augmenter les taxes, conformément aux récentes propositions du gouvernement ? ».

    A son tour, le leader des députés du Parti du Mouvement Populaire, Eugen Tomac a déclaré qu’afin de respecter le déficit budgétaire assumé, l’Exécutif serait sans nul doute obligé à sacrifier plusieurs mesures du programme de gouvernance. Enfin le député de l’Union démocrate des Magyars de Roumanie, Erdei Istvan a demandé à l’Exécutif d’assurer de la prédictibilité dans la législation fiscale. (Trad. Alex Diaconescu)