Tag: préjudice

  • 23.01.2019

    23.01.2019

    Union — De nombreux événements sont organisés ces jours-ci en Roumanie, pour marquer les 160 ans depuis l’Union des Principautés roumaines. Le 24 janvier 1859, les Assemblées électives de Moldavie et de Valachie ont désigné le même prince régnant, Alexandru Ioan Cuza. Ce moment a été suivi par un ample processus de modernisation du nouvel Etat créé. Le président Klaus Iohannis fleurit aujourd’hui, à Iaşi (est), le tombeau du prince. Le chef de l’Etat prononcera une allocution à l’événement organisé pour déclarer la ville comme Capitale historique de la Roumanie. Dans tout le pays ont lieu des dépôts de couronnes de fleurs, des expositions et des spectacles de rue. Rappelons que la Grande Union allait se produire voici 100 ans, le 1er décembre 1918, lorsque toutes les provinces roumaines sont passées sous l’autorité de Bucarest.



    Priorités – Les ministres du cabinet de Bucarest continuent de présenter devant les commissions spécialisées du Parlement européen les priorités de la présidence roumaine du Conseil de l’UE dans leurs domaines respectifs. A la Commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures (LIBE), le ministre de la Justice, Tudorel Toader, a affirmé qu’un des objectifs de la présidence roumaine du Conseil de l’Union européenne, c’est de contribuer à l’accroissement de la confiance des citoyens en l’acte de justice. Il a déclaré que la Roumanie ne s’écarterait pas des principes de l’Etat de droit. Parmi les priorités, Toader a également énuméré la création du Parquet européen et la désignation du procureur chef européen. La présidence roumaine du Conseil agira pour une Europe prospère, sûre, unie et plus proche des citoyens ; dans le même temps, elle sera un acteur important au niveau global, a déclaré la ministre de l’Intérieur, Carmen Dan, dans la même commission. Elle a souligné que la présidence roumaine accorderait une attention prioritaire à la sécurité des frontières extérieures de l’Union, à la gestion de la migration, aux politiques d’asile et à la protection civile du bloc communautaire, visant une unité et une cohésion accrues, afin de mieux répondre aux craintes et aux intérêts des citoyens européens.




    Grippe — Le bilan des victimes de la grippe s’est alourdi à 29 en Roumanie. Les autorités sanitaires avertissent que le pays est au bord de l’épidémie et que la vaccination demeure la meilleure solution pour se protéger. La ministre de la Santé, Sorina Pintea, a annoncé que jusqu’à la fin de la semaine, environ 10.000 doses supplémentaires de vaccin seraient disponibles sur l’ensemble du pays. Entre temps, de plus en plus d’hôpitaux restreignent l’accès des visiteurs pour éviter la propagation de la grippe.



    Déchets — Une personne de l’Union européenne a produit en moyenne 487 kilos de déchets municipaux en 2017, et la Roumanie, avec 272 kilos/habitant, enregistre les meilleures performances en la matière, selon les données publiées aujourd’hui par Eurostat. En revanche, plus de 600 kilos/habitant ont été produits dans cinq Etats membres — le Danemark, Chypre, l’Allemagne, le Luxembourg et Malte. Toutefois, avec seulement 20 kilos/habitant, par rapport à la moyenne européenne de 144 kilos, la Roumanie est dernière au chapitre recyclage des déchets. Elle se place néanmoins au-dessus de la moyenne communautaire pour le stockage des détritus dans des déchetteries, avec 192 kilos/habitant, par rapport à 114 kilos par personne dans l’Union.




    Préjudice — Le Centre européen des consommateurs a récupéré près de 210.000 euros du préjudice signalé par les Roumains qui ont acheté des produits en ligne sur des sites étrangers. Selon les données pour l’année dernière, le Centre a tranché plus de 75% des saisines des consommateurs roumains en faveur de ces derniers. La plupart des plaintes ont visé le transport aérien, la garantie des produits, les services touristiques et la location de véhicules. Les saisines visaient notamment des commerçants de Hongrie, du Royaume Uni, de France, d’Espagne, d’Irlande et d’Italie. Le Centre européen des consommateurs est compétent uniquement dans le traitement des litiges transfrontaliers à l’amiable.




    Tennis — Le jeune joueur de tennis roumain Filip Jianu, 17 ans, s’est qualifié aujourd’hui dans les quarts de finale de l’épreuve de simple et aussi dans les huitièmes de finale de l’épreuve de double à Melbourne, à l’Open d’Australie junior, premier Grand Chelem de l’année. Dans l’épreuve de simple messieurs, Filip Jianu a dépassé l’Américain Toby Alex Kodat par 7-5, 6-3. Il rencontrera dans les quarts un autre Américain, Cannon Kingsley, tête de série n° 8. Au double messieurs, Filip Jianu et l’Espagnol Nicolas Alvarez Varona, 2es favoris, ont vaincu dans les demi-finales le couple australien Tristan Schoolkate/Dan Sweeny. La paire roumano-espagnole affrontera les gagnants du match Liam Draxl (Canada)/Zane Khan (Etats Unis) – Cannon Kingsley/Emilio Nava (Etats Unis).

  • Projet législatif sur l’évasion fiscale

    Projet législatif sur l’évasion fiscale

    Les députés roumains membres de la Commission juridique ont approuvé un amendement au projet de loi sur la prévention et la lutte contre l’évasion fiscale, qui a suscité des controverses. L’amendement prévoit que les personnes accusées d’évasion fiscale pourraient échapper aux poursuites pénales si elles s’acquittent du montant du préjudice causé. Cette mesure pourrait s’appliquer une seule fois si, durant la poursuite pénale ou jusqu’à la première audience, l’inculpé couvre intégralement le montant du préjudice, auquel s’ajouteraient une majoration de 20%, les pénalités et les taux d’intérêts afférents.

    Le ministre des finances, Eugen Teodorovici, affirme soutenir toute mesure européenne visant à récupérer les préjudices, car, selon lui, l’Etat est ces derniers temps en lutte contre les hommes d’affaires. Or cet état de choses doit cesser. Eugen Teodorovici a également fait savoir que le gouvernement présenterait d’ici la fin de l’année une série d’actes normatifs permettant à la Roumanie d’adopter à son tour une pratique européenne en la matière. Eugen Teodorovici: « Nous avons approuvé, au sein du gouvernement, un mémorandum pour discuter, dans un cadre plus large, avec les ministres des Finances et de la Justice et avec toutes les structures impliquées dans le domaine de l’évasion fiscale, car d’ici à la fin 2018 nous devons soumettre au cabinet un projet de loi portant sur la modification de certains actes normatifs relatifs à l’évasion fiscale. L’objectif est d’adopter en Roumanie aussi la pratique des Etats européens plus avancés, selon laquelle l’Etat tente de récupérer les préjudices, et pas forcément de fermer des compagnies ou de jeter en prison leurs actionnaires».

    Les seuls votes contre cet amendements ont été ceux de l’Union Sauvez la Roumanie, qui considère qu’on ne peut pas prendre de telles mesures en l’absence d’une étude d’impact. Stelian Ion, député membre de cette formation politique, n’exclut pas la possibilité de saisir la Cour constitutionnelle au cas où le projet législatif en question serait adopté sous cette forme. Il a également expliqué pourquoi l’Union Sauvez la Roumanie a des objections sur ce projet : A défaut d’une telle base, tout cela peut être considéré comme profitable à certaines personnes. En plus, comme c’est fait de manière non professionnelle, nous ne pouvons pas donner notre aval à une démarche pareille. Concrètement, on remplace la possibilité de rabaisser les limites des peines pour la restitution intégrale du préjudice avant la première audience, comme c’est le cas à présent, par le renoncement obligatoire à la poursuite pénale. La question qui se pose est de savoir si cette approche pénale est opportune maintenant et si elle ne mènera pas à une augmentation des infractions dans le domaine de l’évasion fiscale.

    Les analystes s’accordent sur le fait que le niveau élevé de l’évasion fiscale, qui se situe autour des 30% du PIB, nécessite des mesures urgentes pour lutter contre ce phénomène. Ils se demandent pourtant si c’est juste que le Fisc bloque les comptes du contribuable lambda en raison de dettes infimes, alors que ceux qui commettent des fraudes fiscales et qui cherchent à cacher des millions peuvent échapper à la justice. (Trad. Mariana Tudose)

  • A la Une de la presse roumaine – 18.05.2017

    A la Une de la presse roumaine – 18.05.2017

    Mercredi les quotidiens publient les détails du scandale de corruption dont fait l’objet Florin Secureanu, manager de l’hôpital Malaxa de Bucarest. Il est accusé d’avoir utilisé presque quotidiennement l’argent public pour des dépenses personnelles. A cela s’ajoutent des pots-de-vin s’élevant à 1,2 millions d’euros. Entre temps, la majorité défend un député accusé d’abus de fonction et d’avoir produit un manque à gagner de 70 millions d’euros.




  • Funambulisme sur fil tendu

    Funambulisme sur fil tendu

    Sa mission fut délicate dès le départ. Installé dans le fauteuil de ministre de la Justice le 23 février dernier, l’ancien juge constitutionnel Tudorel Toader était censé réparer le grave préjudice d’image et de prestige provoqué à la coalition gouvernementale roumaine par son prédécesseur, le très impopulaire Florin Iordache. Celui-ci avait essayé de modifier à la va-vite le Code Pénal, par décret d’urgence, geste ayant provoqué les plus amples manifestations de rue déroulées à travers le pays, après la chute du régime communiste, en 1989.



    Les centaines de milliers de protestataires, une bonne partie de l’opinion publique, les médias, l’opposition de droite de Bucarest ainsi que les partenaires occidentaux de la Roumanie avaient vu dans ce geste une tentative de sape de la lutte anticorruption, facilitant également le sort de nombreuses figures influentes en politique et dans l’administration, qui ne devaient plus rendre des comptes à la Justice.



    Magistrat sans appartenance politique et professeur universitaire, Tudorel Toader n’a pas hésité à prendre des décisions qui viennent à l’encontre des attentes de la majorité parlementaire. Il n’a pas demandé le départ des procureurs en chefs du Parquet général et du Parquet anticorruption, comme attendu par nombre de leaders sociaux-démocrates et libéraux-démocrates, au pouvoir. Ces derniers estiment qu’Augustin Lazar et, respectivement, Laura Codruta Kövesi auraient fait de la Roumanie une véritable « république des procureurs », où les droits de l’homme seraient, disent-ils, systématiquement bafoués. Dans le même temps, Tudorel Toader a demandé un contrôle externe à tous les grands parquets composant le Ministère public roumain, soit la première évaluation de ce genre réalisée depuis une dizaine d’années.



    Et pas en dernier lieu, le ministre de la Justice a rejeté mercredi les modifications apportées par les députés au projet de loi visant le conflit d’intérêts, sujet d’âpres débats dans la presse. La Commission juridique de la Chambre des députés avait ainsi remplacé le « conflit d’intérêts » par une formule plus vague — « utilisation de la fonction pour favoriser des tiers ». De même, embaucher des proches d’un fonctionnaire public n’était plus considéré comme un délit que dans le cas où la situation générait « un préjudice d’intérêt public ».



    En revanche, Tudorel Toader a affirmé que son ministère présentera bientôt un projet de modification du Code pénal qui doit clarifier la situation de l’abus de fonctions. Celui-ci laissera aux juges d’appliquer des sanctions, sans prévoir de limite inférieure pour le préjudice provoqué, comme en tenté d’imposer l’ex-ministre de la Justice, Florin Iordache. Le texte des nouveaux Code pénal et de Procédure pénale sera soumis au débat public. Le ministre devra discuter avec toutes les parties impliquées avant de demander l’avis du gouvernement pour ce projet, a également exigé le chef de l’exécutif, Sorin Grindeanu. (trad. : Andrei Popov)

  • La modification de la législation pénale, contestée dans la rue

    La modification de la législation pénale, contestée dans la rue

    La Roumanie a vécu une journée que même le chef de l’Etat Klaus Iohannis a qualifiée de journée de deuil, suivie par une nuit blanche, marquée par des protestations spontanées dans les rues de toutes les grandes villes roumaines. « Il est inadmissible, c’est un pied-de-nez ce geste du gouvernement d’approuver, tard dans la soirée, un décret d’urgence dans un domaine tellement sensible comme le Code pénal et le Code de procédure pénale. C’est intolérable. » a affirmé M Iohannis. La vaste majorité des articles du décret entreront en vigueur 10 jours après la publication du document dans le Journal officiel.

    Aux termes de cet acte normatif, l’abus de fonction ne sera plus un délit pénal si le préjudice est inférieur à 50 mille euros. Le fait de favoriser l’auteur d’un délit par l’adoption de textes législatifs, tels les décrets que le gouvernement vient d’adopter, ne constituera plus un acte de nature pénale. Même cas de figure pour les personnes qui sont membres de la famille de l’auteur d’un délit.

    La modification du Code pénal a généré d’amples protestations à Bucarest et dans les principales villes roumaines. Malgré des températures glaciales, une quarantaine de milliers de Roumains ont investi la rue et protesté spontanément dans la nuit de mardi à mercredi et puis le lendemain, à Bucarest, Cluj, Sibiu, Timisoara et Iasi. Dans la capitale, plus de 12 mille protestataires ont encerclé le siège du gouvernement.

    L’équipe gouvernementale du social-démocrate Sorin Grindeanu a été la première en un quart de siècle à en être évacuée par un véhicule de la gendarmerie. L’ire des Roumains a été amplifiée par le fait que les décrets avaient été adoptés en cachette.

    Dimanche, une centaine de milliers de Roumains avaient protesté à travers le pays et dans certaines villes européennes contre l’intention du Gouvernement de modifier la loi pénale et d’accorder une grâce collective à plusieurs catégories de détenus, des initiatives officiellement censées résoudre le problème de la surpopulation carcérale.

    Lundi, le ministre de la Justice, Florin Iordache avait organisé un débat public à ce sujet et avait promis de prendre en compte les objections qui y ont été exprimées. Cette initiative gouvernementale a été amplement critiquée par les chefs des parquets : général, anticorruption et anti-terroriste, selon lesquels l’Etat de droit avait subi une attaque grave et que des années de lutte contre la corruption avaient été annulées.

    Comparée à la fameuse opération anti-mafia, « mani pulite »/ « mains propres », qui avait assaini la classe politique italienne, la campagne anti-corruption de Roumanie a réussi à déférer à la Justice un premier ministre en fonction, d’anciens chefs de gouvernement, des dizaines de ministres, membres du parlement, préfets, maires, présidents de Conseils départementaux, des représentants aussi bien du Pouvoir que de l’Opposition, de gauche ou de droite.

    A l’heure actuelle, selon la presse roumaine et internationale, un gouvernement entier s’est mobilisé pour sauver son patron politique, le président du Parti Social-Démocrate (PSD) Liviu Dragnea. Condamné déjà à deux ans de prison avec sursis pour avoir tenté de frauder en 2012 le référendum de destitution du président de l’époque Traian Basescu, M Dragnea est actuellement jugé par la Haute Cour de Cassation et de Justice pour instigation à l’abus de fonction. Selon les procureurs, il aurait facilité l’embauche de deux membres du PSD à la Direction générale d’Assistance sociale et de protection de l’enfance du département de Teleorman, dans le sud du pays. Les deux salariées, rémunérées avec de l’argent public, auraient presté un travail fictif, puisqu’elles travaillaient plutôt pour le PSD. Le préjudice calculé par les procureurs dans ce dossier s’élève à environ 24 mille euros. Grâce au seuil des 50 mille euros imposé par le décret gouvernemental pour qu’un abus de fonction ait une nature pénale, l’homme fort de la gauche se voit carrément exonéré. Rappelons-le, Liviu Dragnea est celui qui a mené le PSD à une victoire retentissante au scrutin législatif du 11 décembre dernier, sans pour autant promettre de mettre fin à la lutte contre la corruption. (Trad. Alex Diaconescu)

  • La politique fiscale et la récupération des créances

    La politique fiscale et la récupération des créances

    Une nouvelle institution censée sanctionner la corruption verra le jour à Bucarest. Le gouvernement a adopté, mercredi, le projet de loi concernant la création de l’Agence nationale d’administration des biens sous saisie, qui sera subordonnée au ministère de la Justice. Parmi ses tâches, l’on compte l’identification des biens issus d’infractions, leur gestion et finalement leur mise en vente. A présent, l’administration des biens sous séquestre se réalise la plupart des fois par les organes d’enquête pénale, qui n’ont toutefois ni un budget, ni les éléments de logistique nécessaires à cet effet.

    Dans l’élaboration du projet de loi, qui sera envoyé au Parlement pour y être débattu et adopté, le ministère roumain de la Justice s’est consulté avec des experts occidentaux en la matière – de Belgique, de France et des Pays-Bas -, dans des visites de travail organisées par la Commission européenne. Dirigée par un directeur général, l’Agence aura, pour commencer, 35 salariés, pratiquement de super-gestionnaires d’un patrimoine fabuleux, accumulé par vol.

    L’année dernière, la valeur des biens saisis par le Parquet et la Police s’est montée à l’équivalent d’un demi-milliard d’euros. Et cela ne représente que 14% du total des comptes, collections de tableaux, maisons, terrains, forêts ou parcs automobiles susceptibles d’être confisqués. Avec une partie infime de tout cela, en fin de compte, on peut payer les salaires de tous les médecins de Roumanie pendant une année, disait Laura Codruţa Kövesi, chef du Parquet national anticorruption. Elle ajoutait que, dans la lutte contre la corruption, la justice peut atteindre l’effet escompté uniquement si les patrimoines obtenus illégalement par les personnes condamnées à des peines de prison ferme sont également saisis.

    Ces trois dernières années, des dizaines de ministres, parlementaires, présidents de conseils départementaux ou maires, magistrats, hommes d’affaires ou hauts fonctionnaires ont été accusés par les procureurs anticorruption et condamnés par la justice pour corruption. L’apparition de la nouvelle Agence infirme la philosophie de vie qu’une partie de l’opinion publique roumaine attribue aux grands corrompus de la classe politique : je vole, je passe quelques années en prison, où je me débarrasse du cholestérol entre autres, puis je jouis, moi et plusieurs générations, de tout ce que j’ai volé.

    Une situation d’autant plus injuste, selon les journaux, dans un pays où des familles entières risquent de rester à la rue non pas pour avoir violé la loi, mais parce qu’après la crise économique, elles ne peuvent plus payer les crédits souscrits auprès des banques. La saisie des biens acquis de manière illicite est donc un enjeu moral, mais aussi pragmatique. Et ce parce que, et les experts ne cessent de le répéter, les effets de la corruption se traduisent par des hôpitaux non équipés, des écoles non rénovées et des autoroutes jamais construites.

  • A la une de la presse roumaine – 02.04.2015

    A la une de la presse roumaine – 02.04.2015

    La campagne de contrôles du Fisc, le projet d’une agence gouvernementale chargée de la récupération des préjudices et le bilan des 100 premiers jours du mandat présidentiel de Klaus Iohannis font la une de la presse roumaine. Controverses et débats.


  • Les moteurs de la justice sont emballés

    Les moteurs de la justice sont emballés

    Ces deux dernières années , la Direction Nationale Anticorruption (DNA) — fer de lance dans la lutte contre le fléau qui mine encore les fondations de l’administration roumaine — a réussi à récupérer, non pas seulement au chapitre image, le terrain perdu. A travers la pluie de dossiers ouverts dont beaucoup ont été finalisés par des condamnations fermes d’emprisonnement, DNA a modelé la certitude que personne, quelle que soit sa notoriété, la fonction occupée, la couleur politique ou l’influence n’est pas en dessus de la loi. Argument supplémentaire, en première dans l’histoire judiciaire de la Roumanie post-communiste, un dossier pénal a été ouvert à l’encontre d’un procureur-chef en fonction.



    La chef de la Direction d’Investigation des Infractions de Criminalité Organisée et Terrorisme(DIICOT) — par ailleurs une structure bien appréciée- Alina Bica, a été retenue dans un dossier où la DNA l’accuse d’abus de fonction. Cette infraction aurait été commise tandis que la chef de la DIICOT était sous-secrétaire d’Etat au Ministère de la Justice et membre d’une commission chargée de restituer des terrains. On lui impute qu’en 2011 avec deux collègues de la même commission, enquêtés à leur tour, elle aurait facilité le payement d’un dédommagement sur-évalué pour un terrain de 13 hectares en banlieue de la capitale. Le préjudice pour l’Etat serait de plus de 62 millions d’euros.



    Par ailleurs, le même jeudi, la Cour Suprême a accepté la demande des procureurs anti-corruption de retenir à titre préventif pour 30 jours le député du Parti Social Démocrate( au gouvernement), Ioan Adam qui est impliqué dans un dossier de rétrocessions illégales de terrains qui aurait fait perdre quelques 300 millions d’euros à l’Etat. La Cour Suprême a aussi décidé que le député du Parti Conservateur( au gouvernement), Ion Dinità, soit enquêté en liberté sous contrôle judiciaire. Dinità est soupçonné d’avoir bénéficié de contrats financés par le denier publique dans le département de Brasov(au centre) par violation des normes légales. Dans ce cas, le préjudice estimé par la DNA s’élèverait à plus de sept millions d’euros.



    Les deux décisions de la Cour Suprême ne sont pas définitives mais ces trois dossiers ne représentent pourtant rien de nouveau dans l’actuel paysage juridique roumain car ces trois sujets d’enquête, membres du corps de l’administration centrale et les techniques utilisées pour siphonner le denier publique — transaction financière sur-évaluée, rétrocession illégale et contrat dédié — forment des cas de corruption devenues déjà classiques. La situation ne saurait être différente du moment où DNA instruit actuellement non moins de 4800 dossiers, chiffre confirmé par la procureur chef de l’institution elle même, Laura Codruta Kövesi. Le message de la chef de la DNA pour les corrompus, en dépit de leurs méthodes au jour le jour plus ingénieuses, est : « ils ne sont pas plus habiles que nous » (trad. Costin Grigore)

  • 07.07.2014 (mise à jour)

    07.07.2014 (mise à jour)

    Enquête – Lhomme daffaires Dan Voiculescu, président fondateur du Parti Conservateur (membre de la coalition au pouvoir), a été auditionné ce lundi à la Cour dappel de Bucarest, dans une enquête visant la privatisation frauduleuse de lInstitut de Recherches Alimentaires. Cest en 2008 que les procureurs du Parquet anticorrption avaient ouvert une enquête à lencontre de Dan Voiculescu, pour un préjudice de 60 millions deuros. Depuis vendredi, lhomme daffaires est placé sous contrôle judiciaire, étant aussi sous enquête pour chantage. Les procureurs l’accusent d’avoir menacé trois hommes d’affaires de déclencher une campagne agressive de dénigrement s’ils ne concluaient pas de contrats de publicité avec le groupe de presse qu’il dirige. Voiculescu a rejeté les accusations et affirmé qu’il ne connaissait pas ses dénonciateurs.




    Baccalauréat – Les résultats de la session dété du baccalauréat ont été rendus publics aujourdhui. Les candidats mécontents peuvent désormais déposer des contestations, les notes finales allant être annoncées vendredi. Selon les données communiquées par le ministère roumain de lEducation, 59% des candidats ont réussi lexamen, par rapport à 56% lannée dernière. Une session qui ne sest pas déroulée sans irrégularités, malgré les avertissements du ministre de lEducation, Remus Pricopie. Par exemple, un inspecteur dAcadémie dArad (ville de louest de la Roumanie) accusé davoir reçu de largent pour aider les candidats à passer leur examen a été assigné à domicile pour 30 jours. De même, plusieurs élèves ont été éliminés de la salle dexamen pour tentative de fraude. Davantage de détails, dans le commentaire de la rédaction, après les infos.




    Protestations – Environ 200 policiers ont protesté ce lundi devant le siège du ministère de lIntérieur de Bucarest. Mécontents des politiques salariales, ils dénoncent également des discriminations entre les travailleurs qui, tout en déroulant des activités similaires, sont payés différemment. Sy ajoute le fait que certaines catégories de policiers nont pas reçu les suppléments afférents au travail de nuit, ni le remboursement des frais de transport quotidiens.



    Ambassadeurs — Les joueurs de tennis Simona Halep et Horia Tecău, le violoniste Alexandru Tomescu, soliste de l’Orchestre National de la Radio, l’escrimeur Mihai Covaliu, ancien champion olympique et le jeune inventeur Ionuţ Budişteanu, informaticien şi mathématicien sont, à compter de ce lundi, « ambassadeurs du tourisme roumain ». Dans une cérémonie organisée à Bucarest, le premier ministre Victor Ponta leur a remis leurs passeports diplomatiques. L’événement fait partie du projet la Roumanie, promue par ses valeurs, lancé par le Département pour les PME, le Milieu des affaires et le Tourisme du gouvernement roumain.



    Tourisme — Plus de 20.000 touristes de la République de Moldova visiteront cet été la côte roumaine de la mer Noire. Les Moldaves préfèrent notamment le sud du littoral et viennent y passer leurs vacances en pleine saison (juillet et août). La plupart sont des touristes qui choisissaient auparavant l’Ukraine, informe le correspondant de Radio Roumanie.



    Tennis – Bucarest accueille à partir de ce lundi le premier tournoi WTA organisé en Roumanie, le BRD Bucharest Open, doté de prix se chiffrant à 250.000 dollars. La joueuse roumaine Simona Halep, numéro 3 mondial, finaliste de Roland Garros et demi – finaliste à Wimbledon, en est la tête daffiche. La joueuse roumaine Monica Niculescu s’est qualifiée, lundi, dans les huitièmes de finale du tournoi, après avoir dépassé la 3e favorite, Klara Koukalova, de la République tchèque, par 6-3, 6-0. Parmi les joueuses internationales invitées à Bucarest mentionnons Roberta Vinci et Karin Knapp, dItalie, et Petra Cetkovska, de la République tchèque, Annika Beck dAllemagne, Anna Schmiedlova de Slovaquie, Polona Hercog de Slovénie et Vania King des Etats – Unis.

  • A la Une de la presse roumaine 28.10.2013

    A la Une de la presse roumaine 28.10.2013

    Escroquerie, préjudice important, évasion fiscale, procureur, sénateur, ministère des Finances, Parquet national anticorruption, mais aussi bouclier antimissile, voilà les mots, syntagmes et thèmes les plus fréquents dans la presse en ligne du jour.