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  • La semaine du 10 au 16 février 2025

    La semaine du 10 au 16 février 2025

    100 jours avec Ilie Bolojan, après 10 ans avec Klaus Iohannis

     

    Mercredi, Klaus Iohannis a achevé son second et dernier mandat de président de la Roumanie, auquel il avait droit en vertu de la Constitution. C’est Ilie Bolojan, antérieurement président du Sénat et du Parti National Libéral (PNL) qui s’est suspendu de ces fonctions – du moins officiellement pour devenir politiquement neutre – qui est devenu président par intérim de la Roumanie. La Cour constitutionnelle avait constaté la vacance du poste de président de la Roumanie à la suite de la démission, lundi, de M. Iohannis et décidé que le président du Sénat assure l’intérim.

     

    Ilie Gavrilă Bolojan est né en 1969 dans le département de Bihor (ouest, à la frontière hongroise). Il a étudié la mécanique et les mathématiques. Il a rejoint le PNL en 1993. Il est connu comme l’un des meilleurs spécialistes de l’administration publique locale du pays. Entre 2008 et 2020, il a été maire d’Oradea, élu trois fois. À partir de 2020, il a été président du Conseil départemental de Bihor, poste qu’il a occupé jusqu’à 2024, lorsqu’il est devenu sénateur.

     

    En tant que président par intérim de la Roumanie, poste qu’il occupera pendant une centaine de jours, Ilie Bolojan aura des pouvoirs limités : il ne pourra pas s’adresser au Parlement pour lui transmettre des messages sur les principales questions politiques du pays, il ne pourra pas déclencher la procédure de dissolution du Législatif et il ne pourra pas non plus convoquer un référendum national.

     

    Pour rappel, le second mandat de Klaus Iohannis avait officiellement expiré le 21 décembre dernier, pourtant il est resté en fonction suite à la décision de la Cour Constitutionnelle de Roumanie d’annuler l’élection présidentielle dont le premier tour avait déjà eu lieu. Les deux tours du nouveau scrutin présidentiel sont prévus le 4 et respectivement le 18 mai prochain.

     

    Le budget d’Etat 2025 est promulgué

     

    Quelques heures avant d’annoncer sa démission, le Président sortant Klaus Iohannis a signé les décrets de promulgation de la Loi sur le budget de l’État 2025 et de la Loi sur le budget de la sécurité sociale. Ces actes normatifs avaient été approuvés une semaine auparavant par le Parlement réuni en séance plénière. Le budget 2025 table sur une croissance économique de 2,5 % et un déficit budgétaire de 7 % du PIB. Le ministre des Finances, Tanczos Barna, a déclaré lors de la session plénière conjointe du Parlement que le budget de l’État était « sobre » et reposait sur une croissance prudente des recettes, « sans exagération ». Il a aussi souligné que la Loi sur le budget de la sécurité sociale portait sur  « principalement le paiement des pensions de retraite».

     

    Une motion de censure est attendue

     

    Les trois partis de l’opposition dite souverainiste, l’Alliance pour l’Union des Roumains (AUR), SOS Roumanie et le Parti des Jeunes (POT), ont annoncé leur intention de déposer la semaine prochaine une motion de censure contre le gouvernement de la coalition formée du Parti Social-Démocrate, du Parti National Libéral et de l’Union démocrate magyare de Roumanie (PSD-PNL-UDMR). Il est également probable que les députés du seul parti pro-européen de l’opposition, l’Union Sauvez  la Roumanie (USR), votent en faveur de cette motion. De son côté, le premier ministre social-démocrate, Marcel Ciolacu, se dit « sûr » que « le gouvernement ne tombera pas ». Toutefois, les commentateurs politiques n’en sont pas tout aussi pas convaincus, et pointent du doigt le manque d’unité au sein de la coalition.

     

    Des drones russes sur le territoire roumain

     

    La diplomatie de Bucarest condamne fermement l’attaque irresponsable des forces russes le 13 février, lorsque deux drones transportant du matériel explosif ont violé l’espace aérien roumain et se sont écrasés sur le territoire roumain près de la frontière avec l’Ukraine, qui est envahie par les troupes de Moscou. Sur instruction du ministre roumain des Affaires Etrangères, Emil Hurezeanu, le chargé d’affaires par intérim de la Fédération de Russie à Bucarest a été convoqué d’urgence au siège du ministère pour lui faire communiquer la ferme condamnation de la violation répétée de l’espace aérien roumain. « Ces attaques illégales et irresponsables doivent cesser et la Roumanie se réserve le droit de prendre les mesures de riposte nécessaires » – a déclaré la diplomatie de Bucarest.

     

    La nécessité d’une paix juste, globale et durable en Ukraine est le message du ministre Hurezeanu pour la 61e édition de la célèbre Conférence internationale sur la sécurité à Munich, en Allemagne. Le chef de la diplomatie de Bucarest plaide également pour un soutien solide et continu afin d’accroître la résilience de la République de Moldova voisine de la Roumanie et de l’Ukraine.

     

    Conflit entre clans mafieux à Urziceni

     

    « La participation de plusieurs structures étatiques est nécessaire pour lutter contre le crime organisé et démanteler les clans du monde interlope », estime le ministre roumain de l’Intérieur, Cătălin Predoiu. Selon lui, bien que des centaines de groupes criminels organisés aient été démantelés ces dernières années, ils se regroupent, c’est pourquoi une solution à ce problème se laisse attendre. Le ministre s’exprimait dans le contexte où, le week-end dernier, à Urziceni (sud, non loin de Bucarest), deux personnes ont été tuées et cinq ont été blessées lors d’un conflit à coups de feu impliquant des dizaines de personnes. Plusieurs personnes ayant participé au conflit été arrêtés. A noter que les heurts de rue entre gangs sont inhabituels en Roumanie, qui est généralement considérée comme un pays sûr.

     

    La Roumanie s’est qualifiée à la Coupe du monde 2027 de rugby

     

    La Roumanie s’est qualifiée à la Coupe du monde 2027 de rugby en Australie, suite à ses victoires contre l’Allemagne, 48-10, et la Belgique, 31-14, lors du Championnat d’Europe de rugby 2025. Jusqu’ici, les Roumains ont raté une seule Coupe du monde de rugby, celle de 2019, lorsqu’ils ont été disqualifiés pour avoir utilisé un joueur tongien naturalisé mais inéligible.

     

    En football, l’équipe du club champion de football de Roumanie, FCSB, de Bucarest, a battu les Grecs du PAOK Thessalonique sur le score de 2-1 lors du match aller de leur barrage de la Ligue Europa, jeudi soir. Le match décisif contre les Grecs, entraînés par le Roumain Răzvan Lucescu, est prévu la semaine prochaine, à Bucarest. Enfin jeudi encore, mais en handball, l’équipe du club champion de Roumanie de handball masculin, Dinamo Bucarest, s’est incliné sur le score de 26 buts à 33, à domicile, face aux Hongrois One Veszprem HC dans le groupe A de la Ligue des champions.

     

     

  • 12.02.2025

    12.02.2025

    Président – La fin du mandat du Président démissionnaire, Klaus Iohannis, a été marquée ce mercredi par une cérémonie au palais présidentiel de Bucarest. L’intérim est désormais assuré par le président sortant du Sénat, Ilie Bolojan. Klaus Iohannis a annoncé sa démission lundi, sur toile de fond d’une procédure visant sa suspension au Parlement. Officiellement, son second et dernier mandat s’était achevé le 21 décembre dernier, mais il était resté en fonction après que la Cour constitutionnelle a annulé l’élection présidentielle de l’année dernière en raison d’irrégularités constatées dans le processus électoral. Avant de prendre la présidence par intérim, M. Bolojan s’est suspendu de ses fonctions de président du Sénat et président du Parti National Libéral (PNL). Il sera chef d’Etat par intérim jusqu’au mois de mai, les deux tours de la future élection présidentielle étant prévus les 4 et 18 mai. Ilie Bolojan disposera de la quasi-totalité des prérogatives d’un chef de l’État, à quelques exceptions près : il n’aura pas le droit de s’adresser au Parlement, de dissoudre Législatif, ni d’organiser des référendums. C’est le libéral Mircea Abrudan qui est devenu président du Sénat et le ministre de l’Intérieur Cătălin Predoiu a repris la direction par intérim du PNL.

     

    PNRR – Le premier ministre roumain, Marcel Ciolacu, préside aujourd’hui la réunion du Comité interministériel de coordination du Plan national de relance et de résilience (PNRR), à laquelle participe la directrice générale de la « Task Force » pour la reprise et la résilience de la Commission européenne, Céline Gauer. Les deux ont eu des pourparlers mardi, lorsque le premier ministre roumain a déclaré que son gouvernement continuerait à mettre en œuvre les réformes et les investissements assumés dans le cadre du PNRR, à un rythme qui sera dynamisé au niveau de chaque ministère. Le chef de l’Exécutif roumain a également souligné que les mesures de numérisation du Fisc étaient censées améliorer la collecte des recettes publiques et que les résultats se feraient sentir dans les prochaines années. Parallèlement, la réforme de l’administration centrale et autres solutions pour réduire les dépenses en matière de personnel permettront de mieux contrôler les ressources publiques et d’atteindre l’objectif d’avoir un déficit budgétaire de 7 % du PIB en 2025, a ajouté Marcel Ciolacu.

     

    Romsilva – À Bucarest, la Fédération des syndicats forestiers Silva organise aujourd’hui une grande manifestation de protestation devant le siège du ministère de l’Environnement, des Eaux et des Forêts. Les syndicalistes sont mécontents de la campagne de presse lancée par le ministre de l’Environnement, qui, selon eux, vise à discréditer l’Office national des forêts et à mettre publiquement en péril les employés de Romsilva, la Régie nationale des forêts. Parmi les principales demandes des manifestants mentionnons : dépolitiser et d professionnaliser les structures de gestion forestière, exempter la gestion des forêts domaniales du système de la gouvernance d’entreprise, ou encore consulter les syndicats en tant que partenaires sociaux du ministère, en particulier lors de l’élaboration d’actes normatifs ayant un impact sur l’activité de la Romsilva. Ce mercredi également, les syndicats forestiers observent une grève d’avertissement sur leurs lieux de travail en signe de protestation, sans pourtant interrompre le travail. De son côté, le ministre de l’Environnement, Mircea Fechet, a critiqué ce qu’il a appelé les « bonus éhontés » offerts par la régie de gestion forestière Romsilva et a mis en garde contre le risque d’effondrement économique de cette régie d’Etat.

     

    Exercice – L’exercice militaire complexe Steadfast Dart 2025 se déroule sur le territoire de la Roumanie, avec la participation de détachements du Royaume-Uni, d’Italie, de France, de Turquie et d’Espagne. L’exercice s’achèvera le 21 février et permettra de tester le déploiement opérationnel de la Force de réaction alliée dans la zone de vigilance du sud-est de l’OTAN, en mettant l’accent sur la planification et l’exécution d’une activité précritique visant à renforcer les forces alliées situées en Roumanie et en Bulgarie. Steadfast Dart 2025 a lieu simultanément en Roumanie, en Bulgarie et en Grèce et montre comment l’Alliance agirait en cas d’activation de l’article 4, à savoir la consultation des États membres en cas de menace. La Roumanie participe avec environ 1 150 soldats et de la technologie militaire à cet exercice qui simule la réponse des troupes de l’OTAN à un éventuel scénario d’attaque éclair avec une force. Somme toute, l’exercice réunit quelque 10 000 soldats de 9 pays alliés et rassemble 17 navires, 20 avions et plus de 1 500 véhicules militaires terrestres.

     

    IA – L’Union européenne investira 200 milliards d’euros dans des projets d’intelligence artificielle, a annoncé à Paris la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen. S’exprimant lors d’une réunion internationale consacrée à ce secteur dans la capitale française, la cheffe de la Commission européenne a également parlé d’un partenariat public-privé pour mobiliser les capitaux nécessaires au développement de nouvelles technologies. La Roumanie y a été représentée par Bogdan Ivan, le ministre de l’Economie et de la numérisation, qui a déclaré que la Roumanie était prête à jouer son rôle dans les projets qui définiront l’avenir. « La Roumanie compte de nombreux spécialistes et de nombreuses entreprises bien formées dans ce domaine, et elle a adopté l’année dernière une stratégie pour l’intelligence artificielle qui la rend interopérable en termes de recherche avec les pays les plus développés du monde », a déclaré le ministre Ivan au correspondant de Radio Roumanie à Paris.

     

    Corruption – Pour la troisième année consécutive, la Roumanie se classe parmi les pays de l’UE ayant les « pires » performances en matière de lutte contre la corruption, à égalité avec Malte, avec un score de 46 point sur 100, selon l’indice de perception de la corruption (IPC) pour 2024, publié par l’organisation non gouvernementale Transparency International. Le Danemark est en tête du classement (90 point), tandis que des pays comme la Somalie (9 points), le Venezuela (10 points) et la Syrie (12 points) sont en queue de peloton. L’IPC reflète la perception des experts indépendants et du monde des affaires de la corruption existant dans le secteur public de 180 pays et territoires.

     

    Météo – Il fait toujours très froid en Roumanie, notamment dans le centre du pays, avec des maxima qui vont ce mercredi de -2 à 9 degrés. Ciel couvert et pas plus de 2 degrés aujourd’hui à Bucarest.

     

  • 11.02.2025

    11.02.2025

    Président – La Cour constitutionnelle de Roumanie a annoncé avoir reçu la démission du président sortant, Klaus Iohannis. Les dirigeants des deux chambres du Parlement de Bucarest ont également décidé d’annuler la session plénière conjointe de ce mardi, qui devait porter sur la demande de suspendre Klaus Iohannis de ses fonctions, avancée par les partis populistes et isolationnistes : le Parti des Jeunes (POT), L’Alliance pour l’Union des Roumains (AUR), S.O.S. Roumanie et par le parti pro-européen l’Union Sauvez la Roumanie (USR). Selon la Constitution, le poste de président sera occupé à titre intérimaire par le président du Sénat, Ilie Bolojan, qui a déjà annoncé sa suspension en tant que président du Parti National Libéral (PNL). Ses pouvoirs seront pourtant limités : il ne pourra pas s’adresser au Parlement sur les principales questions politiques de la nation, il ne pourra pas déclencher la procédure de suspension du Parlement et il ne pourra pas convoquer un référendum national.

     

    Budget – Lundi, le président sortant de la Roumanie, Klaus Iohannis, a signé plusieurs décrets, dont un concernant la promulgation de la loi sur le budget de l’État et de la loi sur le budget de la sécurité sociale de l’État pour 2025. La semaine dernière, ces deux actes normatifs ont été adoptés par le Parlement. Le budget 2025 est construit sur un déficit de 7 % du PIB et une croissance économique de 2,5 %. Le ministre des Finances, Tanczos Barna, a déclaré que les conditions étaient réunies pour « soutenir le développement du pays par des investissements records, des ressources pour assurer le paiement des salaires et des pensions de retraite, et pour rétablir l’équilibre des finances du pays ».

     

    Immobilier – Les députés de la coalition gouvernementale de Bucarest lancent ce mardi des consultations publiques afin de réglementer les mesures de protection des clients qui concluent des contrats immobiliers pour le rachat de logements. Des représentants des promoteurs immobiliers, des notaires et de l’Agence nationale du cadastre et de la publicité immobilière sont attendus aux discussions. L’objectif en est de mettre à jour le cadre juridique par des réglementations qui fourniront aux clients finaux des garanties solides et suffisantes pour les avances versées dans le cadre des transactions immobilières, tout en assurant le développement et le bon fonctionnement du marché de l’immobilier en Roumanie. Cette décision intervient après que des centaines de victimes de d’une ample escroquerie immobilière mis en place par le groupe de sociétés « Nordis » ont demandé que la législation soit modifiée. Pour rappel, l’ancienne députée sociale-démocrate, Laura Vicol, son mari Vladimir Ciorbă, principal actionnaire du groupe Nordis, et trois autres personnes ont été placés en détention provisoire dans cette affaire. L’enquête vise des personnes et des sociétés accusées d’avoir perçu plus de 195 millions d’euros auprès de clients sans leur remettre leurs appartements.

     

    Urgences – Les sièges d’une centaine d’institutions publiques et entreprises privées de Roumanie seront illuminés en rouge aujourd’hui pour marquer la Journée européenne du numéro unique des urgences, le 112. Le Service spécial des télécommunications, à l’origine de cette initiative visuelle symbolique, souhaite attirer l’attention sur le rôle essentiel du numéro unique des urgences et encourager les citoyens à l’utiliser de manière responsable. “L’utilisation abusive du 112 peut compromettre l’intervention rapide d’équipes spécialisées, là où c’est vraiment nécessaire”, explique le STS. En 2024, grâce aux efforts du STS et des organismes d’intervention (police, sapeurs-pompiers, ambulances, gendarmerie, secours en montagne), ainsi que des partenaires gouvernementaux et des opérateurs de télécommunications privés, le nombre d’appels non urgents a diminué de près d’un million par rapport aux années précédentes. Somme toute, les opérateurs STS du numéro unique des urgences ont traité plus de 9,7 millions d’appels, dont 60,45 % étaient des appels d’urgence.

     

    Corruption – Les niveaux de corruption dans le monde restent très élevés, alors que les efforts pour lutter contre le phénomène diminuent, affirme Transparency International, qui a publié son « Indice de Perception de la Corruption 2024 ». Selon l’organisation, l’absence de mesures énergiques contre la corruption a de graves conséquences à l’échelle mondiale dans des domaines clés, tels que la défense de la démocratie, le respect de l’État de droit, la protection de l’environnement et la lutte contre les changements climatiques, ainsi que la promotion et la protection des droits de l’homme. En 2024, la moyenne de l’UE est de 62 points, soit une baisse de deux points par rapport aux années précédentes. Quant à la Roumanie, pour la troisième année consécutive, elle obtient 46 points sur 100, à égalité avec Malte, et figure parmi les pays de l’UE ayant les résultats les plus bas en matière de lutte contre la corruption. Dans ce contexte, Transparency International Roumanie a formulé plusieurs recommandations, dont mettre en œuvre de pactes d’intégrité en tant qu’outil généralisé de contrôle des marchés publics, améliorer la sensibilisation des citoyens face à l’importance de l’application de la loi sur la protection des dénonciateurs dans l’intérêt public ou encore mettre à jour de la législation dans le domaine de l’intégrité publique. Transparency International Roumanie a également recommandé au gouvernement de mettre en place un programme de lutte contre la corruption qui permettrait à la Roumanie d’obtenir un score d’au moins 50 points dans l’indice de perception de la corruption d’ici 2027.

     

    Météo – Il fait toujours très froid en Roumanie, notamment dans le centre, l’est et le sud du territoire, avec des maxima qui iront ce mardi de -5 à 9 degrés. Du soleil et 3 petits degrés seulement à Bucarest.

     

     

  • Le président Klaus Iohannis a démissionné

    Le président Klaus Iohannis a démissionné

    Klaus Iohannis a annoncé lundi sa démission du poste de président de la Roumanie. Il a mentionné qu’il quitterait ses fonctions le 12 février. « Le Parlement a lancé la procédure de destitution, mais c’est une démarche inutile et sans fondement car je n’ai jamais violé la Constitution », a déclaré Klaus Iohannis. Il a averti que toute cette initiative aurait des répercussions intérieures et extérieures. Auparavant, les bureaux réunis des deux chambres du Parlement roumain avaient décidé que le Législatif débattrait, mardi, en réunion plénière commune, de la demande de suspension de Klaus Iohannis, présentée par l’opposition. Le document a été signé par 178 élus nationaux, dont la majorité est issue de l’opposition souvérainiste. Le second mandat de Klaus Iohannis a expiré le 21 décembre 2024. La Cour constitutionnelle avait décidé à la fois d’annuler les élections présidentielles et de maintenir Klaus Iohannis en fonction jusqu’à l’installation d’un nouveau président, en raison d’ingérences étrangères dans l’élection de novembre.

  • La semaine du 03 au 09 février 2025

    La semaine du 03 au 09 février 2025

    Le budget 2025 est approuvé

     

    Le Parlement de Bucarest a validé cette semaine le Budget d’Etat et celui de la sécurité sociale pour 2025, deux actes normatifs qui avaient antérieurement reçu l’aval des commissions spécialisées du Législatif. La construction budgétaire de cette année table sur une croissance économique de 2,5 % et sur un déficit de 7 % du PIB. Etant donné que l’année dernière, le déficit public de la Roumanie approchait les 9 % du PIB, l’Exécutif de Bucarest a dû à s’engager devant Bruxelles à le réduire, par étapes, en diminuant notamment les dépenses publiques. Les investissements ne seront pourtant pas touchés par les coupes budgétaires, ont promis les autorités roumaines. Aux dires du ministre des Finances, Tánczos Barna, le budget de cette année est à même de soutenir le développement du pays par des investissements-record et d’assurer les ressources financières nécessaires pour couvrir les salaires et les pensions de retraite, sans oublier de protéger les personnes vulnérables. Dans l’opposition, l’Unions Sauvez la Roumanie (USR, centre-droit) a dénoncé les recettes surestimées, les mesures qui ne feront qu’endetter la population et la suppression de plusieurs facilités fiscales.

     

    Une escroquerie immobilière de haut niveau

     

    Toujours au Parlement de Bucarest, les deux côtés de l’opposition politique, à savoir tant les pro-européens, que les nationalistes, ont demandé cette semaine la démission du premier ministre social-démocrate Marcel Ciolacu. Ils pointent du doigt les liens toujours ambigus de celui-ci avec un scandale immobilier retentissant ayant pour protagonistes l’ancienne députée sociale-démocrate, Laura Vicol, qui s’est trouvée 4 ans durant à la tête de la commission juridique du Parlement, et son époux Vladimir Ciorbă. Les deux époux sont accusés d’avoir mis au point un système qui leur a permis de vendre des appartements fictifs à des personnes physiques et morales qui n’ont jamais reçu leurs logements ni leurs places de parking, malgré l’argent payé. Selon les investigateurs, certains appartements avaient été vendus à plusieurs clients. Le préjudice ainsi causé dépasse les 195 millions d’euros. D’ailleurs, les deux époux et 3 autres personnes du groupe de sociétés « Nordis » ont été arrêtés cette semaine, après d’amples perquisitions menées en Roumanie et à l’étranger. Somme toute, l’enquête vise une quarantaine de personnes physiques et 32 sociétés. Des centaines d’appartements et maisons, espaces commerciaux, terrains et automobiles, des parts sociales et des actions ont été mis sous séquestre et des dizaines de comptes bancaires appartenant aux personnes et aux sociétés investiguées ont été bloqués. A son tour, le Fisc lancera un contrôle interne, étant donné que, selon les procureurs, 4 inspecteurs de l’institution pourraient être poursuivis en justice pour avoir favorisé les infractions qui ont été commises dans cette affaire. Plus concrètement, les agents du Fisc n’auraient pas pris les mesures nécessaires contre le groupe Nordis, alors qu’ils avaient constaté des irrégularités il y a trois ans déjà. Quant au premier ministre, Marcel Ciolacu, qui a voyagé à bord d’avions loués auprès de Nordis, celui-ci affirme avoir payé en toute légalité pour ses déplacements. Il n’est accusé d’aucune infraction dans cette affaire, mais le fait de s’être retrouvé en compagnie des personnes accusées, cela a porté atteinte tant à son image qu’à celle d’autres leaders sociaux-démocrates.

     

    Une nouvelle tentative de suspendre le chef de l’Etat

     

    Le premier ministre roumain n’est pas la seule personne dont l’opposition demande la démission. Un des trois partis souverainistes au sein du Parlement de Bucarest, a déposé cette semaine sa 3e demande de suspension du chef de l’Etat, Klaus Iohannis. Si le précédentes ont été rejetées par les Bureaux permanents du Législatif, cette 3e demande a été signée aussi par l’Union Sauvez la Roumanie, qui a promis aussi de lui donner son vote favorable si la proposition arrive en débat au plénum du Parlement. De l’avis de l’opposition, la présence de Klaus Iohannis à la tête du pays n’est plus légitime, étant donné que son mandat a expiré. Le président a, quant à lui, exclu la démission, à plusieurs reprises même, expliquant que la Loi fondamentale du pays lui demandait de rester en fonction jusqu’à ce que le nouveau président prête serrement. Pour explication, bien que son second et dernier mandat ait expiré le 21 décembre dernier, Klaus Iohannis reste président en exercice, dans le contexte où la Cour Constitutionnelle a annulé l’élection présidentielle de l’année dernière et stipulé que le processus en vue de l’élection d’un nouveau chef d’Etat soit repris à zéro. Par conséquent, le nouveau scrutin présidentiel a été fixé pour les 4 et 18 mai prochains. C’est l’ancien leader libéral Crin Antonescu qui se portera candidat au nom de la coalition gouvernementale formée du Parti Social-Démocrate (PSD), du Parti National Libéral (PNL) et de l’Union Démocrate Magyare de Roumanie (UDMR).

     

    L’enquête du vol des artefacts daces se poursuit

     

    Le corps de contrôle du premier ministre a constaté des irrégularités et des lacunes législatives en ce qui concerne la protection du patrimoine culturel ainsi que des enfreintes du cadre juridique qui régit l’exportation temporaire de biens culturels mobiles classés au Trésor du Patrimoine Culturel National de la Roumanie. C’est le résultat des vérifications menées dans le cadre de l’enquête portant sur le vol de plusieurs artefacts du trésor dace de la Roumanie exposés au Musée de Drenthe aux Pays-Bas. Le corps de contrôle du premier ministre a aussi constaté que les mesures et les conditions de sécurité et de gardiennage anti-effraction proposées par les partenaires étrangers n’avaient pas fait l’objet d’analyses spécialisées. Pour rappel, quatre des artefacts daces les plus importants du patrimoine national de la Roumanie ont été volés récemment d’une exposition organisée au musée de Drenthe de la ville néerlandaise d’Assen. Il s’agit du casque en or découvert à Coţofeneşti, un objet inestimable datant du 5e-4e siècle avant J-C et de trois bracelets en or daces découverts sur le site de l’ancienne capitale dace de Sarmizegetusa Regia, datant de la seconde moitié du premier siècle avant J-C. Ces objets d’une valeur historique inestimable avaient été transportés aux Pays-Bas pour être inclus dans l’exposition « La Dacie – Royaume de l’or et de l’argent », ouverte au musée de Drenthe le 07 juillet 2024 et qui devait s’achever le 25 janvier 2025. Le vol a eu lieu la veille de la fermeture de l’exposition.

     

    Simona Halep se retire du tennis professionnel

     

    « Mon corps ne peut plus résister suffisamment pour me permettre à arriver là où j’étais avant. C’est très difficile d’y parvenir et je sais très bien ce que cela présuppose ». C’est par ces mots que la plus grande joueuse de tennis roumaine, Simona Halep, a annoncé sa décision de se retirer du tennis professionnel, à l’issue d’un match du tournoi Transylvania Open, à Cluj-Napoca. Cette décision survient une année après son retour dans les compétitions officielles, après une période d’interdiction en raison d’une enquête pour dopage. On le sait déjà, Simona Halep avait été la numéro 1 mondiale du tennis féminin pendant 64 semaines. Elle compte à son palmarès deux trophées d’un tournoi du Grand Chelem – celui de Roland Garros en 2018 et celui de Wimbledon en 2019. S’y ajoutent trois autres finales d’un tournoi du Grand Chelem – deux à Roland Garros et une à l’Open d’Australie. Depuis 2013, année de sa première apparition sur les grands courts, elle a remporté un total de 24 titres. Elle a gagné plus de 40 millions de dollars grâce au tennis, ce qui la place au troisième rang derrière les sœurs Williams. (trad. Valentina Beleavski)

  • De nouvelles règles pour la campagne électorale.

    De nouvelles règles pour la campagne électorale.

    Le scrutin présidentiel aurait dû mettre fin au marathon électoral de l’année dernière, mais la Cour Constitutionnelle l’a annulé peu avant le deuxième tour du 8 décembre, arguant que l’intégralité de processus électoral avait été vicié et détourné avec l’implication d’un acteur étatique extérieur en faveur de celui qui a remporté le premier tour, l’extrémiste pro-russe Călin Georgescu.

     

    De nouvelles règles sur le vote de la diaspora

    L’exécutif a élaboré de nouvelles règles relatives au vote de la diaspora et au déroulement de la campagne électorale. Les Roumains se trouvant à l’extérieur des frontières du pays pourront voter trois jours durant, comme aux précédents scrutins, mais durant des horaires modifiés. En effet, vendredi et samedi le vote dans la diaspora se déroulera de 7 heures le matin à 21 heures du soir mais dimanche le 4 mai, lorsque les Roumains de Roumanie se rendent aux urnes, à l’extérieur des frontières nationales les bureaux de vote fermeront à 21 heure, heure de Bucarest. Cette mesure a été adoptée à la proposition de l’Autorité électorale permanente afin d’éliminer le laps de temps durant lequel le vote peut être influencé même si les urnes ont fermé en Roumanie et sont toujours ouverte à l’étranger, dans les bureaux organisés à l’ouest de la Roumanie. Si des électeurs se trouvent dans les bureaux de vote à l’extérieur, le programme peut être prolongé uniquement jusqu’à minuit heure de Roumanie.

     

    De nouvelles règles pour la campagne enligne

     

    Le décret établit aussi plusieurs obligations pour ceux qui souhaitent poster et distribuer des messages de campagne électorale dans le milieu enligne. Ceux-ci devraient contenir des éléments clairs censés leur permettre d’être identifiées en tant que publicité politique. Bref, le public doit savoir qui paie pour ces messages et si l’auteur utilise des techniques de ciblage d’un certain public. Le non – respect de ces règles est sanctionné par des amendes allant jusqu’à 10 000 euros et dans le cas des grandes plates-formes enligne, les amendes peuvent aller jusqu’à 5% du chiffre d’affaires si l’élément publicitaire en cause n’est pas éliminé dans un délai de cinq heures depuis la notification faite auprès de l’Autorité électorale permanente. Conformément à l’exécutif, les autorités déroulent un mécanisme de suivi des contenus qui seront publiés sur les réseaux de partage et les saisines doivent sur d’éventuelles transgressions de la loi doivent être déposées auprès du Bureau Electoral Central. Les nouvelles règles visent à prévenir ce qui s’est passé avant le premier tour lorsque le candidat Calin Georgescu, qui s’est déclaré indépendant a bénéficié d’une promotion massive, disproportionnée par rapport aux autres candidats sur le réseau chinois TikTok.

     

    Certains ONGs s’opposent aux nouvelles règles

     

    Plusieurs ONGs importantes ont pourtant critiqué les ces nouvelles règles et affirmé qu’elles avaient été introduites sans aucun débat public préalable et pourraient toucher des droits fondamentaux des citoyens, étant aussi une menace à l’adresse de la liberté d’expression. De l’avis des ONGs, l’acte normatif risque de limiter les opinions politiques et les débats légitimes. La leader de l’USR, Elena Lasconi, qui s’était qualifiée dans le tour décisif aux cotés de Georgescu a critiqué la modification du programme de vote dans la diaspora puisqu’il constituerait une discrimination et une violation grave du droit de vote des Roumains se trouvant à l’extérieur des frontières nationales.

  • 16 candidats aux élections présidentielles de Roumanie

    16 candidats aux élections présidentielles de Roumanie

    Dernière ligne droite pour les élections présidentielles de Roumanie.

     

    Le scrutin le plus attendu de tous les quatre organisés cette année en Roumanie aura lieu en deux tours : le 24 novembre et le 8 décembre. Réuni dimanche soir pour analyser les derniers dossiers déposés, le Bureau électoral central a rejeté 10 candidats et admis 9 autres. C’est pourquoi, au total, 16 candidats figurent dans la course pour la plus haute fonction dans l’Etat roumain. La liste des compétiteurs sera publiée le 10 octobre date butoir jusqu’à laquelle les candidats doivent déposer d’autres documents obligatoires – des déclarations sur l’honneur selon lesquelles ils n’ont pas collaboré avec la Securitate, ancienne police politique du régime, ainsi que des déclarations de patrimoine et d’intérêts.

     

    En pleine campagne électorale non-officielle

     

    La campagne électorale pour les élections présidentielles commence officiellement le 25 octobre et s’annonce difficile, à la mesure de l’enjeu politique de cet événement. Mais la campagne électorale a déjà commencé depuis plusieurs semaines, chacun des aspirants au fauteur présidentiel essayant de maximiser ses chances dans la course présidentielle.

     

    16 candidats

     

    Dans l’ordre du dépôt des candidatures au Bureau Electoral Central les candidats à la présidentielle sont George Simion de l’Alliance pour l’Unité des Roumains (AUR), Elena Lasconi de l’Union Sauvez la Roumanie, Nicolae Ciuca, leader du Parti national libéral. S’y ajoute Kelemen Hunor, de la part de l’Union démocrate magyare de Roumanie, Mircea Geoana, candidat indépendant et Marcel Ciolacu, leader du Parti social démocrate.

     

    Une candidature rejettée

     

    Un scandale immense a éclaté samedi en soirée, suite à la décision des juges de la Cour Constitutionnelle de Roumanie d’accepter les contestations à l’enregistrement de la candidature de Diana Şoşoacă aux élections présidentielles. La très controversée eurodéputée a déposée un nouveau dossier, que le Bureau électoral central a également rejeté dimanche soir. La décision de la Cour Constitutionnelle, définitive et sans précédent d’éliminer de la course électorale la présidente du parti S.O.S. România a aggravé les dissensions entre le PSD et le PNL, actuellement partenaires au sein du gouvernement.

     

    Les conséquences pour la course électorale

     

    Diana Şoşoacă a accusé que son élimination de la course favoriserait le leader de l’AUR, George Simion, qui auraient ainsi des chances plus importantes d’accéder au deuxième tour de scrutin, alors que le social-démocrate Marcel Ciolacu – crédité avec la première place dans les sondages aurait un candidat plus facile dans la finale présidentielle. Cette opinion est partagée aussi par le PNL et l’USR, dont les leaders – Nicolae Ciucă et Elena Lasconi – accusent le PSD d’avoir influencé le refus des autorités d’accepter la candidature de Mme Șoșoacă. Le PSD a évidemment rejeté les accusations et Marcel Ciolacu a souligné que la Cour Constitutionnelle de Roumanie devrait publier rapidement la motivation, autrement toute cette affaire ne serait qu’une vulnérabilité du système démocratique de Roumanie. La décision de la Cour Constitutionnelle reposerait peut-être sur des arguments constitutionnels, mais elle a des effets antidémocratiques, malsains pour la démocratie – a également réagi le candidat indépendant Mircea Geoană.