Tag: prime à la casse

  • Evolutions sur le marché automobile roumain

    Evolutions sur le marché automobile roumain

    Le marché automobile de Roumanie a enregistré la progression la plus importante d’Europe au mois de février de cette année par rapport à l’année dernière. Le nombre des immatriculations au niveau national a progressé de 44,5% pour se chiffrer à plus de 12 mille unités. Entre temps dans toute l’union européenne, plus de 800 véhicules ont été immatriculés en février 2023, selon les chiffres publiés mardi par l’Association des constructeurs européens d’automobiles, qui réunit les 16 plus importants constructeurs d’automobiles d’Europe.

    Parmi les compagnies à avoir enregistré une majoration importante des ventes figure notamment le groupe Renault, le propriétaire de la marque roumaine Dacia, dont la part de marché sur le continent est arrivée à 5% par rapport à 3,6% en février 2022. Rachetée par Renault en 1999 et relancée en 2004 avec la Logan, Dacia est désormais une marque importante sur le marché européen.

    Entre temps en Roumanie, depuis près de 20 ans, le gouvernement de Bucarest alloue des fonds importants pour encourager les ventes de voitures neuves par le biais d’un programme connu sous le nom du « programme le tacot ». Le système est assez simple : le propriétaire d’une voiture ancienne envoyée à la casse bénéficie d’un rabais du prix de catalogue d’un véhicule flambant neuf. Cette année, le ministère de l’Environnement propose une enveloppe de 300 millions d’euros pour différentes variantes de ce programme qui vise à éliminer du trafic au moins 100 mille véhicules âgés de plus de 15 ans.

    Le ministre de tutelle, Tánczos Barna, a annoncé le lancement ce vendredi des programmes « Le tacot classique » et « Le tacot plus », les deux bénéficiant de budgets majorés. Le concept est le même que celui des années précédentes, seules les primes à la casse sont plus grandes. Elles ont progressé à 1 400 euros, mais désormais les Roumains qui souhaitent s’acheter une voiture nouvelle peuvent bénéficier de plusieurs bonus qui portent le rabais du prix de catalogue du véhicule nouveau à plus de 3 mille euros.

    Le programme « Le tacot plus » vise les voitures à 100% électriques ou Hybrides Plug-In et propose des éco-bonus allant jusqu’à plus de 10 mille euros. Hormis les deux programmes, un système complémentaire sera lancé en partenariat avec les municipalités. Le ministre Tánczos Barna: « Le programme « Le tacot local » commencera ce 21 avril. Une session d’inscription des autorités publiques locales se déroulera avant cette date. Je fais un appel à toutes les unités administratives territoriales, à toutes les mairies qui souhaitent s’impliquer dans ce programme de se dépêcher et d’adopter dans le cadre des conseils locaux leur participation juste après la publication du guide dans le Journal officiel, pour que l’inscription puisse se faire dans les délais prévus. » a déclaré Tánczos Barna.

    Le budget alloué au programme « le tacot local » est de près de 50 millions d’euros, auquel vient s’ajouter un bonus de 20% de la part des mairies. La différence principale c’est que ce programme offre quelque 800 euros en liquide à tout propriétaire de véhicule ancien envoyé à la casse. (Roxana Vasile)

  • Des fonds publics aux programmes environnementaux

    Des fonds publics aux programmes environnementaux

    Le gouvernement de Bucarest vient d’approuver le budget de l’Administration du Fonds de l’environnement, ce qui permettra le donner le coup d’envoi du programme de renouvellement du parc automobile national avant la fin du mois en cours. Les deux programmes par le biais desquels les Roumains peuvent envoyer leurs voitures anciennes à la casse et bénéficier d’une réduction du prix de catalogue d’une voiture flambant neuve, soit à moteur thermique soit hybride ou électrique, bénéficie d’un budget majoré s’élevant cette année à plus de 300 millions d’euros.

    Pourtant, l’édition 2023 de ces programmes gouvernementaux introduit deux changements majeurs par rapport aux années précédentes. Le programme « Le tacot classique », par le biais duquel les bénéficiaires peuvent s’acheter toujours des voitures à moteur thermique mais aux émissions carbone plus réduites propose une prime à la casse de 1400 euros, par rapport à 1200 euros offerts l’année dernière, afin de compenser pour un taux d’inflation de près de 16% enregistré fin 2022. Au total, les Roumains peuvent utiliser deux primes à la casse et bénéficier d’un rabais de près de 3 000 euros, soit le quart du prix d’une Dacia Logan ou d’une citadine, mais toujours en prix de base, sans trop d’options.

    Le programme « Le tacot plus », propose, lui, un rabais de près d’onze mille euros du prix d’une voiture électrique. Cette année, le ministère de l’Environnement a pourtant introduit un seuil maximum du prix du véhicule de 75 000 euros, donc le rabais ne s’applique pas aux véhicules électriques de luxe. A ces deux programmes vient s’ajouter un autre appelé « Le tacot local » et qui sera mis en place en collaboration avec les municipalités. Son budget de près de 50 millions d’euros sera assuré en grande partie par le Fonds pour l’environnement, alors que les municipalités en couvriront 20%. Tout propriétaire d’un véhicule vieux de plus de 15 ans pourra l’envoyer à la casse afin de bénéficier d’un montant d’un peu plus de 600 euros. Evidemment, ce programme vise à retirer des routes et surtout des espaces publics les voitures délabrées et abandonnées.

    D’autres programmes environnementaux bénéficieront de financements de la part du gouvernement roumain cette année. Le programme d’aménagement des pistes cyclables dispose d’un budget de 10 millions d’euros. 15 millions d’euros ont également été alloués au programme qui encourage les Roumains à remplacer leur électroménager, selon le modèle du programme « Le tacot ». Un autre programme particulièrement attendu cette année est celui appelé « La maison verte » qui subventionne l’installation de panneaux photovoltaïques sur les maisons individuelles. C’est un programme dont le nombre de bénéficiaires ne fait qu’augmenter, annonce Nicolae Ciuca, le premier ministre roumain : « Au niveau du gouvernement, nous avons décidé de doubler le financement alloué à ces projets. Quelque 2 milliards d’euros iront à l’installation de panneaux photovoltaïques afin de porter le nombre de bénéficiaires à 80 000 », a déclaré le premier ministre roumain.

    Et si on vient de mentionner l’énergie, disons aussi que la compagnie Public Power Corp, le fournisseur historique et principal d’électricité en Grèce, a racheté les opérations roumaines du géant énergétique italien Enel pour 1,26 milliards d’euros. De l’avis des experts, c’est par des couts de productions réduits, que la Public Power Corp compte doubler sa production d’électricité de sources renouvelables, vu qu’en Grèce elle a été obligée de réduire sa part de marché. Avec 3 millions de clients actuellement, Enel est un des plus importants acteurs du marché énergétique de Roumanie, où la compagnie était présente depuis 2005. Par cette transaction, la compagnie grecque, qui compte au total 6 millions de clients, renforcera sa position géostratégique dans la région des Balkans, pour devenir le principal acteur de l’Europe du sud-est. (trad. Alex Diaconescu)

  • 13/05/2022 (mise à jour)

    13/05/2022 (mise à jour)

    Justice — L’ancien maire de Bucarest, Sorin Oprescu, a reçu une condamnation définitive, vendredi, par la Cour d’appel de Bucarest, à 10 ans et 8 mois de prison ferme, pour des infractions de corruption passive, constitution d’une association de malfaiteurs et abus de fonctions. Sorin Oprescu a été pris en flagrant délit lorsqu’il recevait 25 000 euros et il a été arrêté la nuit du 6 septembre 2015, lorsqu’il exerçait son second mandat de maire. Initialement, le Tribunal de grande instance de Bucarest l’avait condamné, en mai 2019, à 5 ans et 4 mois de prison ferme. La Cour d’appel de Bucarest a doublé cette peine suite à l’application de la forme aggravante de l’infraction de constitution d’une association de malfaiteurs. Selon les procureurs du Parquet national anticorruption, ce groupe criminel avait créé dans l’administration locale de la capitale un système par lequel les opérateurs économiques qui souhaitaient se voir attribuer certains marchés par les institutions subordonnées au maire devaient remettre une partie des bénéfices réalisés au maire, sous forme de pots-de-vin.



    Diplomatie — Le chef de la diplomatie roumaine, Bogdan Aurescu, a discuté, à Bucarest, avec son homologue nigérian, Geoffrey Onyeama, de la possibilité que la Roumanie importe du pétrole et du gaz du pays africain. Le responsable roumain, qui a signé, avec M Onyeama, un mémorandum d’accord entre les ministères des Affaires étrangères des deux pays, a déclaré que la visite de son homologue nigérian constituait une première dans l’histoire bilatérale récente, car c’est pour la première fois ces 30 dernières années qu’un ministre des Affaires étrangères du Nigeria visite la Roumanie. Les discussions visaient à dynamiser les relations bilatérales et ont mis en exergue l’intérêt commun pour diversifier la coopération dans beaucoup de domaines, allant de l’éducation, la culture et les contacts interhumains, à l’économie, y compris l’industrie de défense, la sécurité, cybernétique comprise, les TIC et la numérisation, l’énergie, l’agriculture, respectivement dans le domaine consulaire. Selon Bogdan Aurescu, il existe un potentiel accru en matière d’exportation de produits agricoles de Roumanie vers le Nigeria, et aussi par la facilitation des exportations d’Ukraine.



    Indésirables — Le ministère des Affaires étrangères de Bucarest annonce que la Fédération de Russie a déclaré indésirables 10 personnes de l’Ambassade de Roumanie à Moscou, en réaction au geste similaire fait par la Roumanie le 5 avril dernier. Selon un communiqué transmis vendredi par le ministère roumain des Affaires étrangères, la décision des autorités roumaines du mois d’avril a été déterminée par les activités et actions de 10 responsables russes, qui contrevenaient aux dispositions de la Convention de Vienne sur les relations diplomatiques de 1961. Le ministère roumain des Affaires étrangères réitère la condamnation ferme de l’agression illégale, injustifiée et non provoquée de la Fédération de Russie contre l’Ukraine et les crimes de guerre et autres crimes internationaux commis dans ce pays par les forces russes.



    Inflation — La Banque nationale de Roumanie (BNR) a majoré à 12,5 % ses prévisions sur linflation pour la fin de cette année. Selon les chiffres présentés jeudi par le gouverneur de la Banque centrale, Mugur Isărescu, elle sattend à une inflation de 6,7 % pour la fin de lannée prochaine. En février, la BNR estimait à 9,6 % le taux dinflation pour la fin de cette année et à 3,2 % celui pour 2023. Conformément à la Banque centrale roumaine, à moyen terme, la pression exercée par linflation associée aux coûts de production devrait diminuer progressivement, mais leurs effets devraient persister pour une période de 12 mois. Tout cela dans le contexte où linflation annuelle a atteint un taux record en Roumanie, de près de 14 %, soit le taux le plus élevé de ces 18 dernières années.



    Automobile — Coup d’envoi ce vendredi de la deuxième étape du programme de renouvellement du parc automobile national appelé « Rabla » / « Le Tacot ». L’Etat roumain accordera jusqu’au 31 mai des primes à la casse substantielles aux personnes physiques et morales ainsi qu’aux autorités qui souhaitent acheter des voitures neuves. Le budget alloué dépasse les 60 millions d’euros. Des fonds importants seront alloués aux bénéficiaires qui souhaitent acheter des véhicules électriques et hybrides. La prime à la casse standard est de 1 200 euros et respectivement de 9 000 euros si le bénéficiaire souhaite envoyer à la casse deux vieux véhicules. Aux primes à la casse viennent s’ajoutent d’autres bonus et dans le cas des véhicules électriques, l’Etat offre quelque 10 000 euros. Aux dires des représentants de l’Association des constructeurs européens d’automobiles, la Roumanie est désormais leader européen de la hausse des ventes de véhicules électriques. Durant le premier trimestre de l’année 2022, plus de 2 000 véhicules ont été vendus en Roumanie, ce qui constitue une avancée de 400 % par rapport à la même période de l’année dernière.



    Nuit des musées — La Nuit des musées sera marquée dans la nuit de samedi à dimanche dans 87 localités de Roumanie dans le cadre de plus de 200 événements culturels. En Roumanie, une soixantaine de sites culturels et espaces non conventionnels participent à la manifestation culturelle la plus ample après la pandémie de Covid. La mairie de la Capitale ouvre les portes de son palais et accueille une série d’événements dans le cadre duquel les visiteurs pourront redécouvrir l’histoire et l’architecture du bâtiment, mais aussi une série d’histoires sur la ville par le biais d’expositions, d’une projection de films et d’une installation vidéo. A travers le pays, les sites touristiques les plus convoités, tels le château de Bran, le château de Peleş et la citadelle de Făgăraş ouvrent leurs portes aux touristes qui y découvriront toute sorte de surprises. La Nuit des musées est un événement qui se déroule à travers l’Europe.



    Recensement — La première étape du recensement de la population et des logements de Roumanie, soit l’auto-recensement en ligne, est prolongée de deux semaines, soit jusqu’au 27 mai — a-t-il été annoncé vendredi à Bucarest. Cette décision survient après que, cette dernière semaine, la moyenne des questionnaires finalisés se soit montée à environ 450 000 par jour. Jusqu’ici, plus de 8,4 millions de Roumains ont rempli les formulaires en ligne. Pour les personnes qui ne souhaitent pas ou ne peuvent pas compléter les documents, des recenseurs se déplaceront à leur domicile du 31 mai au 17 juillet prochains. Rappelons que le recensement de la population et des logements de Roumanie a commencé le 14 mars dernier. Initialement, il aurait dû avoir lieu l’année dernière, mais il a été ajourné en raison de la pandémie. Cette action a lieu une fois tous les dix ans et elle est nécessaire pour avoir des statistiques officielles, nationales et européennes.



    République de Moldova — La première ministre de la République de Moldova, Natalia Gavriliţă, a envoyé aux représentants de l’UE la deuxième partie du formulaire d’adhésion à l’UE de son pays. « La République de Moldova a trop tardé à assumer fermement ce chemin, et le gouvernement que je dirige est décidé de rattraper ces retards et d’accélérer les processus, pour que notre pays puisse occuper la place qu’il mérite au sein de la famille des pays libres, dans la famille des pays européens », a déclaré la responsable moldave. Pour rappel, début mars, la présidente moldave, Maia Sandu, avait signé la demande d’adhésion de Chişinău à l’UE. La première partie du formulaire d’adhésion a été envoyée à Bruxelles le 22 avril.


  • Infrastructure routière et le parc automobile national, deux sujets sensibles en Roumanie

    Infrastructure routière et le parc automobile national, deux sujets sensibles en Roumanie


    L’infrastructure
    routière de Roumanie demeure toujours déficitaire au chapitre
    autoroutes, qui comptent actuellement près de 950 kilomètres.
    D’ailleurs, la densité des autoroutes est une des plus réduites au
    niveau européen par rapport à la superficie du pays. L’année
    dernière, le réseau autoroutier s’est enrichi de seulement 30
    kilomètres. Mais cette année les autorités se sont proposé des
    objectifs ambitieux et signé lundi le contrat visant le projet et la
    construction du deuxième secteur de l’autoroute A1 reliant les
    villes de Sibiu et de Pitesti, les deux dans le centre et
    respectivement dans le sud du pays.

    Le constructeur est une
    entreprise du BTP de Turquie qui a une vaste expérience dans le
    domaine. D’une longueur de 32 kilomètres, le secteur entre les
    localités de Boiţa
    et Cornetu sera la première autoroute alpine de Roumanie. Avec un
    coût estimé à 850 millions d’euros, ce projet compte 49 ponts et
    viaducs, sept tunnels et un écoduc pour les grands mammifères.
    L’entrepreneur dispose de 18 mois seulement pour réaliser le projet
    et de 50 mois pour les travaux de construction. A présent, les
    travaux visent une des autoroutes les plus attendues de Roumanie, le
    1er secteur de la même voie à grande vitesse, entre Sibiu et Boita,
    soit 13 kilomètres qui devraient être achevés en décembre de
    cette année. L’année dernière les travaux ont été démarrés
    aussi sur le 5e secteur entre Pitesti et Curtea de Arges, soit 30
    kilomètres à achever à l’horizon 2025. Par ailleurs, le ministre
    des Transports, Sorin Grindeanu a annoncé avoir rencontré les
    autorités serbes au sujet de la construction d’une autoroute reliant
    la capitale serbe, Belgrade à la ville de Timisoara dans le
    sud-ouest de la Roumanie. Le responsable roumain a précisé qu’un
    accord à ce sujet sera signé à la fin mars.

    Il
    y a aussi des nouveautés concernant le parc automobile national, un
    autre sujet sensible en Roumanie. Malgré une progression
    impressionnante du nombre de voitures jusqu’à plus de 8 millions
    d’autos en 2021, la Roumanie demeure en fin du classement européen
    du taux de motorisation avec seulement 376 voitures par mille
    habitants alors que la moyenne européenne était de 569 véhicules
    par mille habitants. Mais le problème c’est le fait que le pays
    dispose d’un des parcs automobiles les plus vieillis de l’UE avec un
    âge moyen des autos en circulation en 2021 de 16,5 ans, alors qu’en
    France il tourne autour des 10 ans. Dans ce contexte, les autorités
    ont donné mardi le coup d’envoi des programmes des renouvellement du
    parc automobile national. Il s’agit de primes à la casse accordées
    aux propriétaires de véhicules anciens qui souhaitent s’acheter un
    véhicule neuf dans le cadre des programmes appelés « le
    tacot » et le « tacot plus ».

    L’État offre 1200
    euros de prime à la casse pour l’achat d’un véhicule neuf à moteur
    thermique à faibles émissions de CO2. La nouveauté de cette année
    est le fait que le bénéficiaire peut envoyer à la casse deux
    véhicules anciens et recevoir une prime cumulée de 1800 euros. S’y
    ajoutent des bonus de 300 euros par voiture vieille de plus de 15 ans
    et dont la norme de pollution est Euro 3 et inférieure. L’achat de
    véhicules qui roulent avec du GPL est également encouragé par une
    prime de 300 euros. D’autres bonus s’ajoutent encore à l’achat de
    véhicules hybrides et électriques dans le cadre du programme « le
    tacot plus », pour arriver à une réduction 10 800 euros du
    prix d’un véhicule purement électrique et de 6000 euros dans le
    cas des véhicules hybrides.

    La valeur du financement ne pourra
    pourtant pas dépasser 50% du prix du nouveau véhicule. Reste à
    voir pourtant quel sera l’impact de ce programme particulièrement
    généreux en 2022 sur la toile de fond de la flambée des prix des
    véhicules neufs et de l’incertitude économique actuelle.

    (trad. Alex Diaconescu)

  • Le programme de renouvellement du parc automobile

    Le programme de renouvellement du parc automobile

    L’édition 2021 du programme gouvernemental de renouvellement du parc automobile de Roumanie, connu sous le nom du programme « Le tacot », a été lancé le 26 avril. Cela fait une quinzaine d’années que ce programme se propose d’encourager les Roumains à s’acheter des voitures neuves, alors que le marché automobile roumain est dominé par les véhicules étrangers d’occasion. En fait neuf roumains sur dix s’achètent des véhicules d’occasion, et sur ce, dans 80% des cas, il s’agit d’entreprises qui remplacent leurs flottes.

    Financé par l’Administration du Fonds de l’Environnement avec quelque 170 millions d’euros, le programme est destiné aux personnes physiques et morales qui souhaitent remplacer un véhicule ancien avec un autre nouveau, afin de réduire la pollution causée par le trafic routier. Selon les statistiques, fin 2019, la Roumanie comptait quelque 19 millions d’habitants, plus de 8,7 millions de véhicules, dont 24% vieux de plus de 20 ans, ce qui signifie qu’ils respectent les normes de pollution euro 1 ou bien non-euro. La norme euro 1 fait référence aux voitures fabriquées à commencer par l’année 1992. Actuellement en Roumanie, tout comme dans le reste de l’Europe, toute voiture nouvelle, qu’elle soit dotée d’un moteur à essence ou bien diesel, doit respecter la norme de pollution Euro 6. Et c’est justement ces véhicules très polluants que le programme le tacot tente de faire sortir des routes roumaines.

    Désormais, les personnes physiques ont à leur disposition deux programmes du type « Le Tacot », classique et plus. Le programme « Tacot classique », qui heureusement n’a rien à faire avec les voitures classiques, propose une prime à la casse de 1500 euros, soit 200 euros de plus que l’année dernière, à toute personne qui décide d’acheter une voiture nouvelle, qu’elle soit essence ou diesel. S’y ajoutent des bonus pour l’achat de véhicules hybrides et de voitures aux émissions de dioxyde de carbone inférieures à 96 grammes par cent kilomètres. Ces bonus s’ajoutent à la prime à la casse, arrivant ainsi à une réduction de 2400 euros du prix d’un véhicule neuf. Qui plus est, pour l’achat de motos nouvelles en échange de l’envoi à la casse d’un véhicule ancien, la prime proposée est de 1100 euros. Le montant disponible en 2021 au programme « Tacot classique », donc pour l’achat de voitures nouvelles à moteur thermique ou hybride est de 90 millions d’euros, ce qui se traduit par plus de 58 mille tickets et autant de véhicules anciens mis hors des routes roumaines.

    Pour acheter des automobiles électriques ou bien des véhicules hybrides rechargeables, la valeur de la prime à la casse est beaucoup plus importante. Deux types de tickets de valeur sont disponibles : à savoir 9 mille euros pour ceux qui souhaitent s’acheter un véhicule électrique et 4 mille euros dans le cas des véhicules hybrides plug-in. Les rabais ne peuvent pourtant pas dépasser un taux de 50% du prix du véhicule acheté. Ceux qui souhaiteront renoncer à leur vieux tacot polluant en échange d’un véhicule électrique bénéficieront tant de la prime à la casse de 1500 euros, que d’un ticket accordé dans le cadre du programme « Tacot plus ».

    Par rapport au programme similaire des années précédentes, le programme « Le Tacot » (Rabla) offre la possibilité de transférer le ticket de valeur entre personnes physiques et morales. Ce changement vise à booster davantage les ventes de voitures neuves et l’envoi à la casse des voitures anciennes. Un petit marché informel pourrait donc se créer entre propriétaires de voitures anciennes et très usées et ceux qui souhaitent s’acheter un véhicule flambant neuf, ayant les concessionnaires pour intermédiaires. Pourtant, le propriétaire d’un véhicule neuf acheté via ces programmes gouvernementaux n’a pas le droit de le vendre une année durant, sinon il est tenu de rembourser l’intégralité de la prime à la casse dont il a bénéficié.