Tag: primes

  • Modifications en matière de droit du travail

    Modifications en matière de droit du travail

    Le gouvernement de Bucarest a adopté un mémorandum établissant les principes sur lesquels reposeront le réexamen et l’élaboration du cadre juridique relatif à la rémunération des personnels de l’État. Les ministères disposent de 30 jours pour soumettre des propositions sur la politique salariale dans le système public. Le gouvernement se donne un an pour rédiger la nouvelle loi sur la rémunération des personnels publics, qu’il soumettra au Parlement. Signé par tous les ministères, le mémorandum constitue leur engagement de présenter leur propre vision pour les familles professionnelles qu’ils coordonnent, a déclaré la ministre du Travail, Raluca Turcan. Elle a souligné que ce mémorandum ne prévoit aucune mesure visant à réduire les revenus en Roumanie ; au contraire, il vise à accroître les rémunérations qui ont toujours été laissées pour compte suite aux iniquités législatives adoptées par le passé. « Lorsque le système de rémunération devient équitable et que les institutions deviennent efficaces par rapport au citoyen, la concurrence face au système privé augmente, la qualité du travail augmente aussi, tant dans le système public que dans le privé, et nous pouvons arriver à des salaires plus rémunérateurs aussi bien dans le secteur public que dans le privé », a ajouté la ministre du Travail. Raluca Turcan a expliqué que les coefficients de classement pour chaque famille professionnelle sont réexaminés et que certaines primes seront englobées dans les salaires de base. En outre, les primes forfaitaires qui peuvent être accordées le seront, et celles qui seront maintenues après l’inclusion de certaines primes dans les salaires de base ne dépasseront pas les 20 % du traitement de base versé individuellement. Le salaire de base pour deux personnes au même niveau devrait être identique pour tout le monde, opine Raluca Turcan, parce que, dit-elle, il est inadmissible que certains employés du système public soient payés au niveau salarial de 2019 et d’autres à un niveau de rémunération possible en 2022.



    D’autre part, le gouvernement a adopté des ordonnances d’urgence qui simplifient les relations de travail par la numérisation et la débureaucratisation. L’une d’entre elles comprend des dispositions sur l’utilisation de la signature électronique avancée ou qualifiée, accompagnée de l’horodatage, dans la conclusion des contrats de travail, dans les relations avec les institutions de l’État, pour les employeurs ou les travailleurs et permet à l’employeur d’acquérir la signature électronique pour l’employé. Dans le même temps, ajoute la ministre du Travail, toujours par le biais de cette ordonnance d’urgence, nous souhaitons simplifier les activités en télétravail, en gardant à l’esprit qu’à l’heure actuelle, environ 400 000 contrats avec clause de télétravail sont déclarés, contre 50 000 l’an dernier, au cours de la même période. Une autre ordonnance d’urgence vise environ 445 000 micro-entreprises de Roumanie qui ont aujourd’hui moins de 9 travailleurs. L’obligation d’établir la description de poste, le registre de présence et le règlement intérieur a été levée, éliminant ainsi un travail supplémentaire pour les employeurs.


    (Trad. : Ligia)

  • Débats sur le budget de l’Etat

    Débats sur le budget de l’Etat

    Le projet de budget de l’Etat pour l’année en cours est conçu sur un déficit d’environ 7% du PIB et, selon le gouvernement de coalition du Parti national libéral, de l’Alliance entre l’Union Sauvez la Roumanie et PLUS et de l’Union démocrate magyare de Roumanie, il favorisera la reprise économique et mettra fin aux dépenses excessives et non justifiées de fonds publics. Le Premier ministre libéral Florin Cîtu promet de remettre l’économie sur de nouvelles bases, de réparer ce qu’il appelle les anomalies introduites dans la législation au cours des quatre dernières années par les anciennes administrations sociales-démocrates et de maintenir la confiance de la Commission européenne, des investisseurs étrangers et des agences de notation. Il déclare également attendre des rapports détaillés sur l’état des entreprises étatiques, y compris des plans de restructuration pour celles qui travaillent à perte.



    Dans le système public, ajoute le chef du gouvernement, les dépenses avec les primes s’élèvent à environ 600 millions de lei, soit l’équivalent de 120 millions d’euros. Dans des conditions de pandémie, avec des coûts très élevés en matière de santé, c’est justement la coupe de ces primes qui bloquerait l’hémorragie de fonds, selon les gouvernants. Ils donnent l’exemple de la prime dite informatique ou de la prime COVID, perçues par les employés des préfectures, et équivalentes à 30% du salaire de base. Le paquet de mesures d’austérité prévoit également que les allocations familiales restent au même niveau, que les retraites n’augmentent qu’à partir du 1er janvier 2022, que cette année, les chèques vacances ne soient plus accordés, et que les étudiants ne bénéficient plus d’un transport ferroviaire gratuit.



    Le Parti social-démocrate, d’opposition, et qui compte le plus grand groupe parlementaire, annonce déjà qu’il déposera des amendements pour tous les chapitres importants de la construction budgétaire. Les sociaux-démocrates accusent le pouvoir de manque de vision et de solutions aux problèmes. C’est un budget d’austérité, de coupes budgétaires, il n’est pas orienté vers les gens, et il ne donne pas de bons signaux à l’économie – accusent les dirigeants de gauche.



    Au-delà des différends entre politiciens, les mesures d’austérité menacent d’amplifier les tensions dans la société. Depuis le début de l’année, des piquets de grève sont organisés aux sièges de l’exécutif, des ministères ou des partis au pouvoir, pratiquement tous les jours, par des syndicalistes mécontents. Les infirmiers, les aides-soignants, les policiers ou les gardiens de prison, les conducteurs de train ou les fonctionnaires demandent tous des salaires décents, des retraites équitables, des services publics de qualité. Les leaders de l’une des confédérations syndicales les plus importantes du pays, Cartel Alfa, affirment que c’est un budget pour le développement de la Roumanie qui est nécessaire, et pas un budget d’austérité.



    Les opérateurs de l’industrie d’hôtellerie-restauration, déjà touchés par les mesures restrictives prises en raison de la pandémie, sont eux aussi mécontents de l’annonce que les chèques vacances ne sont plus accordés cette année. L’Organisation patronale de l’hôtellerie et de la restauration de Roumanie parle de manques à gagner d’environ 7 milliards d’euros en 2020, dans un domaine qui emploie 400 000 personnes, soit 7% de la main-d’œuvre active du pays, et qui apporte 5% au Produit intérieur brut.


    (Trad. : Ligia)

  • Mécontentements à l’égard du futur budget de l’Etat

    Mécontentements à l’égard du futur budget de l’Etat

    Périodiquement promise et ajournée à chaque fois, ladoption du projet de budget de lEtat a été reportée de nouveau, pour la semaine prochaine. Le gouvernement de coalition, formé du Parti national libéral, de lAlliance entre lUnion Sauvez la Roumanie et PLUS et de lUnion démocrate magyare de Roumanie, affirme quil sagit dun budget calculé sur un déficit denviron 7% du PIB, qui soutiendra la reprise économique et arrêtera les dépenses excessives et injustifiées de fonds publics. Dans ces conditions de pandémie, avec des dépenses de santé très élevées, le budget est difficile à élaborer et les leaders de la coalition gouvernementale ont décidé – lundi – damputer les dépenses.



    Ils ont annoncé que les retraites naugmenteraient plus à partir de septembre prochain, mais à compter du 1er janvier 2022, et que les personnels publics ne se verraient plus accorder de chèques vacances cette année. Certaines gratifications pourraient également être supprimées, comme les primes dites de COVID, équivalentes à 30% du salaire de base, que perçoivent les employés des préfectures. Les indemnités pour les repas que touchent les personnels publics pourraient également faire lobjet dune réduction. Les allocations familiales resteront inchangées cette année et la diminution de la subvention au transport étudiant est à létude. Le leader du Parti national libéral, lex-premier ministre Ludovic Orban, a tenté dargumenter ces mesures, que certains commentateurs appellent déjà daustérité :



    « Cest la formule qui existait qui est à la base de laugmentation du point de retraite, à savoir la compensation à 100% de la perte de pouvoir dachat en raison de linflation, et aussi laugmentation du pouvoir dachat par la majoration du point de retraite de 50% de la hausse du salaire moyen brut national. Il ny aura pas démission de nouveaux chèques vacances, car les anciens sont encore valables en 2021. »



    Cette annonce a mécontenté encore plus lindustrie HoReCa (dhôtellerie – restauration et cafés), déjà affectée par les mesures restrictives adoptées en raison de la pandémie. Les manques à gagner sélèvent à environ 7 milliards deuros, explique le président de lOrganisation roumaine des employeurs de lhôtellerie et de la restauration, Daniel Mischie :



    « Les établissements touristiques nont pas besoin daide, ils ont besoin dêtre dédommagés. Nous nous demandons pourquoi un quart de ces structures nouvrent plus aujourdhui. Premièrement, à cause du manque de ressources financières et, deuxièmement, à cause du manque de prédictibilité. Nous sommes une industrie qui représente 7% de la main-dœuvre active de la Roumanie. Il y a 400 000 personnes qui travaillent directement et indirectement pour cette industrie. Nous représentons 5% du PIB roumain. En ces trois mois, le gouvernement devrait trouver une solution pour dédommager cette industrie pour les restrictions qui lui ont été imposées. Or ce nest pas le cas. Il ny a pas de plus grandes urgences, tant que 400 000 personnes sont en attente daide. »



    A leur tour, les organisations étudiantes demandent au cabinet de Bucarest de renoncer à réduire la subvention pour les transports, et le leader du Parti social-démocrate (dopposition), Marcel Ciolacu, accuse la coalition au pouvoir dincohérence et dallocations arbitraires de fonds, uniquement pour la clientèle politique.


    (Trad. : Ligia)

  • Le gouvernement maintient les dépenses sous contrôle

    Le gouvernement maintient les dépenses sous contrôle

    Anticipée par beaucoup, la rigueur comptable du nouveau premier ministre, le libéral Florin Cîţu, ancien chef des Finances, a été confirmée moins d’une semaine après son investiture. Son cabinet de coalition PNL-USR+-UDMR a décidé mercredi par ordonnance d’urgence que les salaires des personnels publics n’augmenteraient pas l’année prochaine. Les primes, les compensations et les allocations pour la nourriture ou le mérite sont également plafonnées au niveau du mois de décembre de l’année en cours. La décision concerne l’ensemble du personnel de l’administration publique centrale et locale, y compris les personnes occupant des postes de dignité publique et des fonctions assimilées. L’ordonnance prévoit également que le paiement des retraites dites spéciales, qui ne respectent pas le principe de contributivité, et que les maires recevraient, soit reporté d’un an.



    Le gouvernement a adopté ces décisions afin de maintenir les dépenses sous contrôle et d’accroître les investissements, a expliqué le premier ministre Cîţu. En 2021, il s’est fixé un objectif de déficit budgétaire de 7% du Produit intérieur brut, et cette ordonnance d’urgence représente des économies de 17,6 milliards de lei (soit l’équivalent de plus de trois milliards d’euros) au budget de l’Etat.



    Cette disposition réglementaire prévoit également des mesures censées soutenir les entreprises du domaine de l’hôtellerie-restauration (HoReCa). Le chômage partiel continue d’être subventionné et un taux de 41,5% du salaire du personnel maintenu au travail sera supporté par des fonds publics.



    Par un autre décret d’urgence, l’exécutif de Bucarest a prolongé de trois nouveaux mois la période pendant laquelle les débiteurs touchés par les effets de la pandémie de COVID-19 peuvent demander aux banques de reporter le paiement de leurs mensualités, jusqu’à un maximum de neuf mois.



    Vasile Dâncu, le président du Conseil national du PSD, d’opposition, opine que le cabinet Cîţu exerce une gouvernance qu’il appelle « antisociale ». Il considère que toutes les assurances que les partis désormais au pouvoir ont donné aux Roumains pendant la campagne électorale que la population ne souffrira pas davantage dans cette crise n’étaient que de vaines paroles.



    Quels que soient les jeux politiques, les syndicalistes de la santé ont transmis aux gouvernants que ce plafonnement salarial sanctionnerait même les employés qui luttent en première ligne contre la pandémie. Les salariés du ministère de l’Intérieur sont également mécontents du gel des revenus, et les représentants des syndicats l’ont rapidement fait savoir au ministre de tutelle, Lucian Bode. Pour leur part, les greffiers ont annoncé des protestations, tant devant le siège du ministère de l’Intérieur à Bucarest que devant la moitié des préfectures du pays.



    L’irritation de la société est également amplifiée par la récente annonce de l’Autorité électorale permanente que les partis politiques demanderont le remboursement des dépenses occasionnées par les élections législatives de cette année, qui s’élèvent à environ 167 millions de lei (plus de 30 millions d’euros), soit près de quatre fois plus qu’au scrutin similaire de 2016. Or, aux législatives du mois en cours, la présence aux urnes n’a même pas été d’un tiers de l’électorat. Et par ailleurs, seulement 9% des Roumains disent faire confiance aux partis, ce qui rend leur légitimité de plus en plus douteuse.


    (Trad. : Ligia)

  • 30.12.2020 (mise à jour)

    30.12.2020 (mise à jour)

    Gouvernement — Ce mercredi, le gouvernement de Bucarest a adopté l’ordonnance d’urgence prolongeant une série de mesures de soutien pour les compagnies affectées par la pandémie de coronavirus et d’autres types d’aides pour les secteurs qui ont eu les problèmes les plus graves. Le premier ministre Florin Cîţu a annoncé que les salaires et les primes des personnels de l’administration publique centrale et locale, y compris de ceux qui occupent des fonctions de dignité publique, seraient maintenus l’année prochaine au niveau du mois de décembre courant. Au total, les mesures comprises dans cette ordonnance apportent des économies de 17 milliards de lei, soit environ 3,5 milliards d’euros, au budget de l’Etat. Il a ajouté que ces mesures visaient la reprise économique et qu’elles seraient à la base du budget de l’Etat 2021, qui sera présenté au parlement fin janvier.



    Coronavirus — Près de 4 900 nouveaux cas de contamination par le virus SARS-CoV-2 ont été rapportés mercredi en Roumanie, sur environ 25 000 tests effectués en 24 heures. La capitale, Bucarest, recense le plus grand nombre de nouveaux cas d’infection. En ce qui concerne lincidence sur une période de 14 jours, la situation la plus grave est signalée dans le département dIlfov, près de Bucarest, avec environ 5 cas pour mille habitants. Les autorités ont également rapporté 127 décès des suites de la maladie. 1 149 patients sont en soins intensifs. Depuis le début de la pandémie, près de 88% des personnes ayant contracté la maladie ont guéri.



    Vaccination – La campagne de vaccination anti Covid-19 continue en Roumanie dans 25 centres aménagés à Bucarest et dans d’autres villes. Dans cette première étape, les doses de vaccin sont destinées aux soignants. Environ 5 600 membres du personnel médical ont été vaccinés au cours des premiers jours de la campagne nationale d’immunisation. Les autorités ont déclaré que seuls quelques effets secondaires courants et mineurs avaient été enregistrés jusqu’ici. Mardi, la deuxième tranche de vaccins, de plus de 140 mille doses, produits par Pfizer-BioNTech, est arrivée en Roumanie. La campagne de vaccination a débuté dimanche en Roumanie, comme dans la plupart des Etats de lUE.



    Film — Le Festival du film roumain, organisé par lInstitut culturel roumain en Israël, est en cours. Au programme de cet événement, qui se déroulera en ligne jusquau 30 janvier 2021, figure une série de films appartenant au patrimoine du cinéma roumain, signés par des réalisateurs tels que Lucian Pintilie, Ion Popescu-Gopo, Mircea Daneliuc, Andrei Blaier. A loccasion du festival, lambassadeur de Roumanie en Israël, Radu Ioanid, a rendu hommage au regretté réalisateur roumain Radu Gabrea.



    Météo — En Roumanie, le temps est particulièrement chaud pour cette période de l’année, notamment dans le sud et le sud-est. Jeudi, des pluies sont attendues sur toute la moitié ouest du pays. En montagne, les précipitations seront sous forme de giboulées et de chutes de neige, et le verglas n’est pas exclu. Les maximales du jour iront de 6 à 17°. Nous aurons environ 15° jeudi en début d’après-midi.