Tag: principautés

  • La semaine du 22 au 28 janvier 2024

    La semaine du 22 au 28 janvier 2024

    Des tensions sociales dans une année
    électorale



    Les
    protestations des fermiers et des routiers roumains mettent des bâtons dans les
    roues de la classe politique de Bucarest qui se prépare à participer aux quatre
    scrutins électoraux prévus cette année. Voilà pourquoi, la coalition au pouvoir
    en Roumanie a décidé de dresser l’oreille aux revendications des protestataires

    et d’adopter une série de mesures de soutien.

    Ainsi, les éleveurs d’animaux se
    verront accorder des subventions d’ici fin juin. L’Etat remboursera aux
    agriculteurs 25% des frais de gasoil utilisé pour les travaux mécanisés. Les
    fermiers dont les récoltes ont été détruites par la sécheresse de 2023, auront
    désormais la possibilité de reporter le paiement des mensualités bancaires
    jusqu’au moment où ils se redressent économiquement.

    Pour soutenir les
    chauffeurs routiers,
    le gouvernement a décidé de modifier le cadre législatif
    afin que les chauffeurs dont la vignette de péage obligatoire sur les routes
    roumaines expire en raison du temps trop long passé à la douane ne soient plus
    amendés.

    Par ailleurs, les autorités ont décidé de majorer les salaires des
    personnels de santé sans préciser encore le pourcentage. Les syndicats
    réclament une majoration de 20%, tandis que l’Exécutif propose une hausse de
    15% seulement. Les discussions entre le premier ministre, Marcel Ciolacu et les
    leaders syndicaux ont débouché sur le dégel de l’embauche dans la Santé
    publique. Pour fixer le nombre de postes de médecins nécessaires, les managers
    des hôpitaux publics et des centres de soins départementaux rencontreront la
    semaine prochaine la direction de la Caisse nationale de l’Assurance maladie et
    les représentants des ministères directement concernés.




    La lutte contre le trafic de drogues



    Les pays
    européens devraient mettre en œuvre un ensemble complet de mesures
    internationales de lutte contre la drogue dans les ports
    , a fait savoir jeudi,
    à Bruxelles, le ministre roumain des Affaires Intérieures, Catalin Predoiu,
    présent au Conseil informel Justice et Affaires Intérieures.

    Catalin Predoiu: « Les
    trafiquants agissent en groupe, c’est ce que nous devrions faire aussi »,

    l responsable roumain a participé mercredi, à la mise en place d’une
    Alliance des ports, une initiative européenne censée permettre à la CE et aux
    Etats membres de lutter contre le trafic de stupéfiants. Dans l’UE, près de 70%
    des saisies de drogues réalisées par les douanes se font dans les ports parmi
    lesquels le gigantesque port d’Anvers reste le principal point d’entrée de la
    cocaïne sur le continent. « Les succès remportés contre les criminels dans
    un seul port ne feront que les déplacer vers d’autres ports, a déclaré la
    commissaire européenne aux Affaires intérieures, Ylva Johansson.

    La Roumanie et
    le port de Constanta à la mer Noire font désormais partie de cette alliance
    européenne. Bucarest a adopté plusieurs mesures de lutte contre le trafic de
    substances illicites et envisage de poursuivre le combat, a précisé Catalin
    Predoiu, lors de la réunion avec ses homologues européens.


    Une démission au sommet en République
    de Moldova



    Le
    lendemain de sa visite à Bucarest, le chef de la diplomatie moldave, Nicu
    Popescu, a démissionné
    . Il a déclaré vouloir une pause après un mandat de deux
    ans durant lesquels il a offert un plus de visibilité à la République de
    Moldova sur le plan international. Il a notamment contribué au renforcement des
    relations de Chisinau avec ses partenaires internationaux et il a obtenu
    l’ouverture des négociations d’adhésion de son pays à l’UE. Tout cela malgré
    l’invasion russe en Ukraine et les tentatives déstabilisatrices de Moscou aux
    lourdes conséquences sur l’économie et le domaine énergétique moldaves.

    Suite à
    la démission de Nicu Popescu, le Ministère des Affaires Etrangères se séparera de
    celui de l’Intégration européenne. Le vice-président du Parlement de Chisinau,
    MihaiPopşoi sera le nouveau chef de la diplomatie moldave. Il a déjà
    eu une première discussion téléphonique avec son homologue de Bucarest,
    Luminita Odobescu qui lui a lancé l’invitation de visiter la Roumanie. L’ancien
    ministre Nicu Popescu pourrait devenir le négociateur en chef chargé de
    l’adhésion européenne de la République de Moldova.


    La Journée de
    l’Union des Principautés roumaines



    Le 24 janvier dernier, les Roumains
    ont marqué 165 ans depuis l’Union des principautés roumaines de la Valachie et
    de la Moldavie, sous le règne du prince Alexandru Ioan Cuza.
    C’était à l’époque
    le premier pas vers la création de la Roumanie moderne.


    A cette occasion, des
    cérémonies militaires et religieuses, des spectacles et des expositions ont été
    organisées à travers la Roumanie.

    Lors d’un discours à Bucarest, le chef de
    l’Etat, Klaus Iohannis, a déclaré que l’Union des principautés était non
    seulement un moment rétrospectif, mais aussi une opportunité de projeter un
    meilleur avenir pour la nation roumaine.

    Le premier ministre, Marcel Ciolacu, a
    quant à lui affirmé que 165 ans après avoir jeté les bases de l’Etat national
    uni et démocratique, la Roumanie inaugure une nouvelle étape de sa
    modernisation qui lui permettra de se développer et d’atteindre son vrai
    potentiel.





  • La semaine du 23 au 29 janvier 2023

    La semaine du 23 au 29 janvier 2023


    De l’aide au
    paiement des factures énergétiques


    Cette semaine, la Roumanie a commencé à imprimer les
    cartes que le gouvernement distribuera aux consommateurs vulnérables pour
    alléger le montant des factures énergétiques. A partir du 1 février, quelque
    2,8 millions de familles se verront attribuer une carte qu’elles pourront
    utiliser à partir du 20 février pour payer le chauffage et l’électricité. Le
    soutien financier offert par le gouvernement sera de 1400 lei, soit 280 euros,
    versés en deux tranches. Rappelons-le, les factures de l’électricité et du gaz
    ont explosé dernièrement en Roumanie, en poussant les autorités à mettre en
    place un système de plafonnement des tarifs énergétiques.



    La croissance économique et la confiance chez les Roumains




    Plus de la moitié des Roumains est particulièrement impactée
    par la majoration des prix, selon un récent sondage d’opinion. Sur l’ensemble
    des sujets questionnés, 28% considèrent la hausse des tarifs, de l’inflation et
    des utilités comme principaux aspects auxquels les autorités devraient
    remédier. La liste des problèmes qui mécontentent les Roumains se complète par
    le niveau de vie, le montant des salaires et des pensions de retraite. 75% de
    nos concitoyens disent que le pays se dirige dans une mauvaise direction,
    contrairement à 12% pour lesquels le pays est inscrit sur la bonne voie. Par
    ailleurs, la Commission nationale chargée de la Statistique et la Prévision a
    mis en avant la croissance record que la Roumanie a enregistrée l’année
    dernière, en faisant un bond de 240 milliards d’euros obtenus en 2021 à presque
    290 milliards d’euros en 2022. Pour cette année, la même Commission prévoit un
    ralentissement de la croissance économique qui passera, dit-elle, de 4,9 à
    2,8%. Selon les prévisions, le taux d’inflation baissera d’ici la fin de
    l’année de 16, 4% à 8%.



    Le nombre de cas d’infections respiratoires est à la
    baisse


    Après une recrudescence du nombre de cas de grippe et
    d’infections respiratoires signalée pendant les premiers jours de cette année,
    voilà que la situation commence à se calmer en Roumanie. Le ministre de la
    Santé, Alexandru Rafila, a déclaré que pour 2024, il espère une approche
    différente de la vaccination antigrippale qui concerne, espère-t-il, le plus de
    Roumainspossible. Pour une couverture
    vaccinale efficace, il faudrait que 3,5 millions de personnes, issues notamment
    des catégories à risque, soient immunisées. Aux dires du responsable roumain de
    la Santé, en Roumanie, les infections respiratoires en général et la grippe en
    particulier sont entrées en phase descendante ce qui permettra au pays de bien
    franchir le pic de l’épidémie.



    Un fait divers à
    fort impact social


    Un accident tragique s’est
    produit cette semaine dans la capitale roumaine,Bucarest, où une femme a été attaquée et tuée
    par une meute de chiens errants. L’incident a remis sur le tapis le sujet des
    chiens sans maître qui existent toujours dans les rues des villes roumaines.
    Des enquêtes et des contrôles sont en cours, mais aucun responsable n’a été
    identifié. Pointée de doigt, l’Autorité pour la surveillance et la protection
    des animaux, auprès de la Municipalité de Bucarest fait passer la
    responsabilité à la Police locale de l’arrondissement concerné, accusée de ne
    pas avoir sanctionné les Bucarestois qui délaissent leurs chiens ou qui
    refusent de les faire stériliser..



    Le rapport du GRECO


    La Roumanie a mis en place d’une manière correcte la
    plupart des recommandations que Bruxelles lui a faites pour lutter contre la
    corruption au sein des parlementaires et des magistrats, peut-on voir dans un
    rapport du GRECO, le Groupe d’Etats contre la corruption du Conseil de l’Europe.
    L’organisme considère que Bucarest devrait mieux gérer les conflits d’intérêts,
    tout en mettant en place une série de règles pour un lobbying plus responsable
    de la part des parlementaires. Une fois votées, les nouvelles lois de la
    justice devraient être suivies par la mise en place proprement dite des
    prévisions adoptées, conclut le GRECO.



    La Roumanie et la guerre en Ukraine


    Des milliers de soldats
    resteront en place, en Roumanie, à la base de Mihail Kogalniceanu, au moins
    jusqu’en octobre, ont fait savoir des responsables du Pentagone cités par Le
    New York Times. Quelque 4000 soldats de la 101e Division aéroportée des
    Etats-Unis se trouvent déployés depuis l’été dernier, sur cette base du sud-est
    roumain. La plupart des troupes alliées stationnées en Roumanie pour renforcer
    le Flanc Est de l’OTAN viennent des Etats-Unis, de France, du Canada, de la
    Grande Bretagne, de l’Italie, des Pays Bas, de Pologne ou encore du Portugal.
    D’ailleurs, les chefs de la diplomatie française, Catherine Colonna et
    néerlandaise, M. Wokpe Hoekstra sont venus vendredi, en Roumanie pour rendre
    visite à leurs soldats déployés au centre du pays, sur la base de Cincu.




    Les 164 ans
    écoulés depuis l’Union des Principautés roumaines de Valachie et Moldavie


    Le 24 janvier
    1859, les principautés roumaines de Valachie et de Moldavie s’unissaient sous
    le règne du souverain Alexandru Ioan Cuza. Historiquement, c’est la première
    étape de la création de l’État roumain moderne, un processus achevé en 1918.
    Cette année, des cérémonies militaires et religieuses ont été programmées par
    le ministère de la Défense, en collaboration avec les autorités centrales et
    locales, dans toutes les garnisons où des monuments dédiés à l’Union des
    Principautés roumaines ont été érigés. L’épicentre des manifestations a été la
    ville de Iaşi (dans l’est), ancienne capitale de la Moldavie et pour un bref
    laps de temps, ancienne capitale des deux Principautés unies.






  • 24/01/2022 (mise à jour)

    24/01/2022 (mise à jour)

    Union — La Roumanie a marqué ce lundi les 163 ans écoulés depuis l’Union des Principautés roumaines de Moldavie et de Valachie, le premier pas important dans la création de l’Etat national unitaire roumain, un précurseur de la Grande Union de 1918. Rappelons-le, le 24 janvier 1859, Alexandru Ioan Cuza était élu prince régnant de Valachie, alors qu’une semaine auparavant il avait été élu prince régnant de Moldavie. C’est durant son règne, entre 1859 et 1866, que furent jetées les bases institutionnelles de la Roumanie moderne par les réformes radicales adoptées. Ce lundi a été un jour férié en Roumanie. Alors que beaucoup de Roumains ont choisi de passer un week-end prolongé, notamment dans les stations de montagne, d’autres ont participé à de nombreux événements publics. Ainsi, des cérémonies militaires et religieuses, des concerts ou symposiums ont été organisés sur l’ensemble du pays — mais marqués toutefois par des restrictions sanitaires. Un service divin a eu lieu à la Cathédrale patriarcale de Bucarest à la mémoire de tous ceux qui ont contribué à l’accomplissement de l’Union de 1859. Les leaders politiques ont également transmis des messages à l’occasion. Le président Klaus Iohannis a affirmé que l’Union du 24 janvier 1859 prouvait combien l’existence d’un projet censé coaguler les énergies du peuple roumain était importante, et a exhorté ses concitoyens à agir avec ténacité pour renforcer le parcours européen et démocratique du pays. Le premier ministre libéral Nicolae Ciucă a estimé que l’acte historique du 24 janvier 1859 avait été le fruit des efforts de l’élite politique du temps. Les Roumains avaient exprimé leur désir d’être unis, mais aussi celui de progresser au plan administratif, économique et social. A son tour, le président de la Chambre des députés et du Parti social-démocrate, Marcel Ciolacu, a mis en exergue le fait que, 163 ans après l’Union des Principautés, les Roumains ont besoin plus que jamais d’unité et de stabilité, afin de faire face aux défis économiques, sanitaires et sécuritaires.



    Covid en Roumanie — Les autorités roumaines ont annoncé ce lundi 12 082 nouveaux cas de personnes infectées au virus SARS-CoV-2 au niveau national, en l’espace de 24 h. 41 décès ont également été rapportés, dont un antérieur à la période de référence. A Bucarest, le taux d’incidence est à la hausse, et il a atteint 10,23 cas par mille habitants. La capitale roumaine est dans le scénario dit rouge, après avoir dépassé le seuil de 3 cas par mille habitants en l’espace de 14 jours. La capacité de dépistage du coronavirus va croître cette semaine jusqu’à 150 000 tests par jour. Plus de 3 800 médecins traitants du pays ont conclu des contrats avec les caisses d’assurance maladie pour tester la population. A Bucarest et dans le département limitrophe d’Ilfov, où la plupart des nouveaux cas sont signalés, des centres de dépistage ont déjà été ouverts dans 20 hôpitaux. Le dépistage sera repris pour les élèves, mercredi au plus tard, après la livraison de plus de 10 millions de kits aux Inspections scolaires. 114 000 doses de vaccin Pfizer/BioNTech destinées à immuniser les enfants de 5 à 11 ans arriveront en Roumanie mardi. Le ministre de la Santé, Alexandru Rafila, estime qu’en Roumanie, le pic de la 5e vague aura lieu dans 3 semaines environ.



    Ukraine – Les Etats de l’OTAN ont placé des forces en attente et ont envoyé des navires et des avions de combat afin de renforcer la défense en Europe de l’Est face aux activités militaires de la Russie aux frontières de l’Ukraine, a annoncé l’Alliance ce lundi, dans un communiqué. En l’occurrence, le Danemark envoie une frégate en mer Baltique et s’apprête à déployer des chasseurs F 16 en Lituanie. L’Espagne envoie des navires qui rejoindront les forces de l’OTAN et a l’intention d’envoyer des avions de chasse en Bulgarie. La France s’est déclarée prête à envoyer des troupes en Roumanie sous commandement de l’Alliance. Les Pays-Bas envoient des avions de combat F 35 en Bulgarie à partir du mois d’avril, afin de soutenir la police aérienne de l’OTAN de la région et mettent en attente un bâtiment et des unités terrestres pour la Force alliée de réaction. Non dernièrement, les Etats-Unis se proposent d’accroître leur présence militaire sur le Flanc est de l’Alliance. Par ailleurs, le président de l’Ukraine, Volodymyr Zelensky, a remercié lundi l’Union européenne pour une aide macro financière de 1,2 milliards d’euros afin de soutenir Kiev dans une confrontation éventuelle avec la Russie. « Une Ukraine forte est la clé de la sécurité européenne », a affirmé M Zelensky dans un tweet. Rappelons que la Russie a massé environ 100 000 soldats à proximité des frontières de l’Ukraine, et aussi de la technique militaire, ce qui accroît les craintes d’invasion de ce pays.



    Reine Marie de Roumanie — France 3 diffuse, en première, ce lundi, le documentaire « Marie de Roumanie, l’étonnante reine des Carpates », dont la réalisation a pris une année et demie. La production a rassemblé images et photos d’archives, témoignages d’historiens et de membres de la Maison royale de Roumanie. Les tournages ont eu lieu aux Châteaux de Peleş et de Bran des Carpates méridionales, au Musée national de Cotroceni de Bucarest ou encore au monastère de Curtea de Argeş (sud), qui abrite la nécropole des rois de Roumanie. Infirmière des soldats roumains dans les hôpitaux militaires de la Première Guerre mondiale, la reine Marie, épouse du roi Ferdinand Ier, a été reconnue comme une ambassadrice de la cause roumaine. A Paris et dans d’autres capitales européennes, elle a soutenu et obtenu du soutien pour la reconnaissance de la Grande Roumanie et de l’Etat national unitaire roumain.



    Tennis — La joueuse de tennis roumaine Simona Halep s’est inclinée ce lundi devant la Française Alizé Cornet par 6-4, 3-6, 6-4, à Melbourne, dans les huitièmes de finale de l’Open d’Australie, premier tournoi du Grand Chelem de l’année. Halep (15e WTA) a subi sa première défaite de l’année, au bout d’un match dur, de 2 h et 33 minutes, dans des conditions difficiles, par 32°. Simona Halep achève ainsi une série de 8 victoires consécutives. Ce lundi, dans la même compétition et toujours dans les huitièmes de finale, la Roumaine Sorana Cîrstea a perdu devant la Polonaise Iga Swiatek, 7e favorite, par 5-7, 6-3, 6-3.






  • 24/01/2022

    24/01/2022

    Union — La Roumanie marque ce lundi, 24 janvier, les 163 ans écoulés depuis l’Union des Principautés roumaines de Moldavie et de Valachie, le premier pas important dans la création de l’Etat national unitaire roumain, un précurseur de la Grande Union de 1918. Rappelons-le, le 24 janvier 1859, Alexandru Ioan Cuza était élu prince régnant de Valachie, alors qu’une semaine auparavant il avait été élu prince régnant de Moldavie. C’est durant son règne, entre 1859 et 1866, que furent jetées les bases institutionnelles de la Roumanie moderne par les réformes radicales adoptées. Aujourd’hui est un jour férié en Roumanie. Alors que beaucoup de Roumains ont choisi de passer un week-end prolongé, notamment dans les stations de montagne, d’autres peuvent participer à de nombreux événements publics. Ainsi, des cérémonies militaires et religieuses, des concerts ou symposiums sont organisés sur l’ensemble du pays — mais marqués toutefois par des restrictions sanitaires. Un service divin a eu lieu à la Cathédrale patriarcale de Bucarest à la mémoire de tous ceux qui ont contribué à l’accomplissement de l’Union de 1859. Les leaders politiques ont également transmis des messages à l’occasion. Le président Klaus Iohannis a affirmé que l’Union du 24 janvier 1859 prouvait combien l’existence d’un projet censé coaguler les énergies du peuple roumain était importante, et a exhorté ses concitoyens à agir avec ténacité pour renforcer le parcours européen et démocratique du pays. Le premier ministre libéral Nicolae Ciucă a estimé que l’acte historique du 24 janvier 1859 avait été le fruit des efforts de l’élite politique du temps. Les Roumains avaient exprimé leur désir d’être unis, mais aussi celui de progresser au plan administratif, économique et social. Ce souhait est resté inchangé pour toutes les générations futures et a généré des transformations majeures de la société roumaine, a ajouté Nicolae Ciucă. A son tour, le président de la Chambre des députés et du Parti social-démocrate, Marcel Ciolacu, a mis en exergue le fait que, 163 ans après l’Union des Principautés, les Roumains ont besoin plus que jamais d’unité et de stabilité, afin de faire face aux défis économiques, sanitaires et sécuritaires.



    Covid en Roumanie — Les autorités roumaines ont annoncé aujourd’hui 12 082 nouveaux cas de personnes infectées au virus SARS-CoV-2 au niveau national, en l’espace de 24 h. 41 décès ont également été rapportés, dont un antérieur à la période de référence. A Bucarest, le taux d’incidence est à la hausse, et il a atteint 10,23 cas par mille habitants. La capitale roumaine est dans le scénario dit rouge, après avoir dépassé le seuil de 3 cas par mille habitants en l’espace de 14 jours. La capacité de dépistage du coronavirus va croître cette semaine jusqu’à 150 000 tests par jour. Plus de 3 800 médecins traitants du pays ont conclu des contrats avec les caisses d’assurance maladie pour tester la population. A Bucarest et dans le département limitrophe d’Ilfov, où la plupart des nouveaux cas sont signalés, des centres de dépistage ont déjà été ouverts dans 20 hôpitaux. Le dépistage sera repris pour les élèves, mercredi au plus tard, après la livraison de plus de 10 millions de kits aux Inspections scolaires. Le ministre de la Santé, Alexandru Rafila, estime qu’en Roumanie, le pic de la 5e vague aura lieu dans 3 semaines environ.



    Ukraine – Les Etats de l’OTAN ont placé des forces en attente et ont envoyé des navires et des avions de combat afin de renforcer la défense en Europe de l’Est face aux activités militaires de la Russie aux frontières de l’Ukraine, a annoncé l’Alliance aujourd’hui, dans un communiqué. En l’occurrence, le Danemark envoie une frégate en mer Baltique et s’apprête à déployer des chasseurs F 16 en Lituanie. L’Espagne envoie des navires pour se joindre aux forces de l’OTAN et a l’intention d’envoyer des avions de combat en Bulgarie. La France s’est déclarée prête à envoyer des troupes en Roumanie sous commandement de l’Alliance. Les Pays-Bas envoient des avions de combat F 35 en Bulgarie à partir du mois d’avril, afin de soutenir la police aérienne de l’OTAN de la région et mettent en attente un bâtiment et des unités terrestres pour la Force alliée de réaction. Non dernièrement, les Etats-Unis se proposent d’accroître leur présence militaire sur le Flanc est de l’Alliance. Par ailleurs, le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, prendra la parole aujourd’hui par visioconférence à la réunion de Bruxelles des ministres des Affaires étrangères de l’UE. Il les informera de ses récentes discussions avec son homologue russe Serguei Lavrov. Le chef de la diplomatie roumaine, Bogdan Aurescu, participe également à cette réunion. Rappelons que la Russie a massé environ 100 000 sioldats à proximité de la frontière ukrainienne, et l’Occident affirme que ce sont des préparatifs de guerre pour empêcher l’Ukraine d’adhérer à l’OTAN.



    Reine Marie de Roumanie — France 3 diffuse ce soir, en première, le documentaire « Marie de Roumanie, l’étonnante reine des Carpates », dans l’émission d’histoire la plus appréciée de France — « Secrets d’histoire ». La réalisation de cette production a pris une année et demie. Elle a rassemblé images et photos d’archives, témoignages d’historiens et de membres de la Maison royale de Roumanie. Les tournages ont eu lieu aux Châteaux de Peleş et de Bran des Carpates méridionales, au Musée national de Cotroceni de Bucarest ou encore au monastère de Curtea de Argeş (sud), qui abrite la nécropole des rois de Roumanie. Infirmière des soldats roumains dans les hôpitaux militaires de la Première Guerre mondiale, la reine Marie, épouse du roi Ferdinand Ier, a été reconnue comme une ambassadrice de la cause roumaine. A Paris et dans d’autres capitales européennes, elle a soutenu et obtenu du soutien pour la reconnaissance de la Grande Roumanie et de l’Etat national unitaire roumain.



    Tennis — La joueuse de tennis roumaine Simona Halep s’est inclinée aujourd’hui devant la Française Alizé Cornet par 6-4, 3-6, 6-4, à Melbourne, dans les huitièmes de finale de l’Open d’Australie, premier tournoi du Grand Chelem de l’année. Halep (15e WTA) a subi sa première défaite de l’année, au bout d’un match dur, de 2 h et 33 minutes, dans des conditions difficiles, par 32°. Simona Halep achève ainsi une série de 8 victoires consécutives. Ce lundi, dans la même compétition et toujours dans les huitièmes de finale, la Roumaine Sorana Cîrstea a perdu devant la Polonaise Iga Swiatek, 7e favorite, par 5-7, 6-3, 6-3.



    Météo — Temps plus froid que les normales de saison sur la majeure partie de la Roumanie. Les maximales du jour vont de -8 à 3°, les températures les plus élevées étant enregistrées dans le sud du pays. Le ciel est variable, avec des nuages sur le sud et l’est. 0° à midi à Bucarest. Par endroits, dans le sud-est, l’est, le sud et dans et la Courbure des Carpates, il neigera, surtout le soir. Le vent est faible à modéré, plus intense dans les régions est et sud-est, où les rafales peuvent dépasser par endroits les 50-55 km/h. Il est présent aussi dans les Carpates méridionales et la Courbure des Carpates, notamment sur les sommets, où la vitesse du vent est supérieure à 70-80 km/h et le blizzard se manifeste.

  • 22.01.2022 (mise à jour)

    22.01.2022 (mise à jour)

    Grève – Les syndicalistes de la
    Société de transport public de Bucarest (STB) ont continué samedi, leur grève
    générale pour la troisième journée de suite, même si le Tribunal de grande
    instance de Bucarest a statué vendredi qu’elle était illégale. Les
    protestataires réclament des augmentations salariales et la démission de leur
    PDG. Les chauffeurs qui refusent de travailler risquent la suspension de leurs
    contrats, a averti le maire de Bucarest. Et celui-ci d’ajouter que les
    chauffeurs ont à leur disposition un numéro vert pour pouvoir dénoncer sous
    couvert de l’anonymat les potentiels collègues qui les empêchent à reprendre le
    volant. Des revendications syndicales existent aussi dans les domaines de
    l’Education et de la Santé.




    Gouvernement – La Roumanie a marqué
    samedi 160 ans écoulés depuis la formation de son premier gouvernement, mis en
    place après la reconnaissance des Principautés de la Moldavie et de la
    Valachie. A cette occasion, des images symboliques avec le drapeau national, la
    date du 22 janvier 1862 de la création du premier Exécutif et le nom du premier
    ministre de l’époque, Barbu Catargiu ont été projetées sur la façade du siège
    du gouvernement de Bucarest. Lundi, la Roumanie marquera 163 ans depuis l’Union
    de la Valachie et de la Moldavie .
































    Tennis-
    La joueuse roumaine de tennis, Simona Halep, s’est qualifiée dans les huitièmes
    de finale de l’Open d’Australie, après une victoire en 64 minutes contre la
    Monténégrine, Danka Kovinic. C’est la huitième victoire consécutive de Halep
    depuis le début de l’année et la 14ème sur les 15 derniers matchs
    disputés. Dans les huitièmes de finale, Simona Halep jouera contre la
    Française, Alizé Cornet. Samedi, une autre Roumaine, Sorana Cîrstea, s’est
    qualifiée dans les huitièmes de finale après avoir battu la Russe, Anastasia
    Pavliucenkova, au troisième tour de l’Open australien.Son prochain match, Sorana Cîrstea le disputera contre la
    Polonaise Iga Swiatek.
















    Météo -
    Dimanche, les météorologues prévoient une baisse des températures partout, en
    Roumanie. Les maximales iront de -7 à 3 degrés. Le ciel demeure couvert sur la
    partie orientale du relief et à la montagne où des neiges sont attendues. A
    Bucarest, de petits flocons de neige feront leur apparition et les températures
    maximales monteront jusqu’à 1 degré.



















  • 140 ans depuis la fondation de la monarchie roumaine moderne

    140 ans depuis la fondation de la monarchie roumaine moderne

    Si les Roumains pouvaient se targuer d’une histoire commune d’au moins 5 siècles, leur destin politique commun était tout récent en revanche. L’idée d’un Etat commun avait déjà effleuré l’esprit d’aucuns durant les siècles, mais ce n’est qu’à la fin du 18e que le concept de la Dacie contemporaine se précise, par exemple, dans la correspondance qu’échangeaient l’impératrice Catherine II de Russie et l’empereur Joseph II d’Autriche. Les deux têtes couronnées désignaient ainsi les principautés danubiennes, en reprenant l’ancienne titulature préromaine de ce territoire. Mais très vite, dans la première moitié du 19e siècle, l’idée d’un Etat commun des Roumains vivant dans les principautés danubiennes, la Moldavie et la Valachie, fait son chemin. Et l’idée de l’unité des Roumains pénètre dans l’esprit collectif avec une autre idée force, celle de transformer le Danube en un fleuve paneuropéen, afin d’en garantir la liberté de navigation. Avec l’union des principautés danubiennes en 1859, sous le sceptre d’Alexandru Ioan Cuza, avec l’arrivée, en 1866, sur le trône des principautés roumaines unies du prince-souverain Carol de Hohenzollern-Sigmaringen, qui sera proclamé roi de Roumanie le 26 mars 1881, l’ancienne Dacie semble construire à grande vitesse les frontières politiques de sa modernité. Le 10 mai 1866, le jour où le prince Carol débarque sur le sol de son futur royaume, marque le début de la modernité roumaine.



    Le règne de Carol Ier, déroulé entre 1866 et 1914, sera à la fois long et riche. Mais ce fut tout le contraire d’un long fleuve tranquille. L’historien Alin Ciupală de l’Université de Bucarest parle de la première partie de ce règne comme d’une période de transition, l’arrivée du prince allemand sur le trône des principautés roumaines étant perçue par d’aucuns avec une certaine réserve. Alin Ciupală :



    « Mises à part les élites politiques, Monsieur Tout-le-monde demeure assez indifférent à ce prince allemand, catholique, somme toute un étranger pour la plupart de Roumains. Les élites politiques nourrissent en revanche beaucoup d’espoir envers sa personne, surtout après la fin décevante du règne d’Alexandru Ioan Cuza, le premier prince souverain des principautés roumaines unies. Pour sa part, il faut dire que le prince allemand n’arrête pas de s’étonner de l’atmosphère provinciale de Bucarest, capitale de son nouvel État. C’est son épouse, la future reine Elisabeth, qui racontera plus tard, avec beaucoup d’humour, l’épisode. C’est que Bucarest était une ville balkanique et provinciale, loin de pouvoir se mesurer avec les villes allemandes de l’époque, qui étaient familières au prince. A son arrivée, le prince souverain fraîchement appelé à occuper le trône vacant des Principautés roumaines unies va élire domicile au manoir de la famille Golescu, lui aussi très éloigné du confort et de la majesté que constituaient l’image de marque des châteaux de la famille Hohenzollern-Sigmaringen. Mais le prince s’y fera bien vite et surmontera rapidement les désillusions de son début de règne. »



    La Constitution de 1866, l’une des plus modernes de son temps, inspirée par la constitution belge de 1830, fera appeler la Roumanie d’alors la « Belgique de l’Orient ». Une constitution qui fera date et qui sera prête dès le début du nouveau règne de Carol Ier, marquant l’amorce de la nouvelle monarchie constitutionnelle roumaine. Alin Ciupală :



    « A son arrivée dans le pays, le texte de la nouvelle constitution était presque prêt. Pour ce faire, les hommes politiques roumains avaient mis de côté, une fois n’est pas coutume, leurs divergences. Le texte sera rapidement adopté par l’Assemblée constituante, et entrera en vigueur tout de suite après. C’est que la classe politique roumaine désirait rassurer le nouveau Souverain, lui proposant un terrain institutionnel stable, sécurisant, pour éviter de reproduire l’insécurité institutionnelle et la méfiance qui ont caractérisé les relations entre la classe politique et le prince souverain au temps du règne précédant, d’Alexandru Ioan Cuza. Les élites politiques roumaines d’alors avaient pris résolument le pari d’instaurer un régime de monarchie constitutionnelle, doté de toutes les garanties et les garde-fous nécessaires. Mais les élites politiques étaient pressées aussi par la conjoncture internationale et les tensions diplomatiques apparues après qu’Alexandru Ioan Cuza avait été déposé. En effet, les Grandes Puissances avaient reconnu l’union de la Moldavie et de la Valachie le temps de son règne, et pas au-delà. Or, après le 11 février 1866, jour de la déposition de Cuza, se prévalant de cette conditionnalité, la Turquie et l’Autriche ont appelé les Principautés roumaines unies à revenir à l’état de fait d’avant 1859, à se séparer donc. Il leur fallait trouver la parade, et le temps pressait. »



    La crise dynastique de 1871 marque le point d’orgue des difficultés ayant marqué la période de transition du règne de Carol I. En effet, le prince souverain Carol avait été alors tout près de signer son acte d’abdication. Seul le changement de gouvernement l’avait décidé de se raviser. Certains historiens voient l’épisode comme le moment charnière, à partir duquel la monarchie constitutionnelle roumaine, l’Etat roumain moderne, l’union de la Valachie et de la Moldavie seront consolidés sans retour possible en arrière. Tout comme, par la suite, l’indépendance vis-à-vis de la Sublime Porte, obtenue de haute lutte lors de la guerre russo-turque de 1877/1878, avant que le royaume de Roumanie ne devienne une réalité institutionnelle et politique, reconnue de tous, le 10 mai 1881.


    (Trad. Ionuţ Jugureanu)

  • Les Saxons et la Grande Roumanie

    Les Saxons et la Grande Roumanie

    Le 1er décembre 1918, les Roumains de Transylvanie proclamaient l’union de cette province avec le Royaume de Roumanie. La situation obscure, évoluant sur du sable mouvant qu’était celle de l’automne de l’année 1918, à la fin de la Première Guerre mondiale, fait que les intentions et les actes posés par les acteurs de la scène politique du moment peuvent nous sembler aujourd’hui confus et étranges. L’empire d’Autriche-Hongrie était en train de se désagréger, alors que ses nations souhaitaient former des Etats-nations.

    Les minorités habitant le territoire de la province historique de Transylvanie semblaient hésiter à prendre leur parti. La minorité d’origine allemande ou saxonne devait affronter par ailleurs ses propres préjugés, et les incertitudes que l’avenir posait devant elle, à l’horizon. Malgré tout, la décision résolue prise le 1er décembre 1918 par les Roumains a constitué un moment charnière, le point d’inflexion qui appelait les Saxons de Transylvanie à adopter une position plus tranchante. La position des Transylvains d’origine allemande fut connue le 8 janvier, lorsque le Conseil central des Saxons de Transylvanie, formé de 138 délégués, s’était réuni dans la ville de Mediaş, et reconnut l’union de la Transylvanie avec le Royaume de Roumanie.

    Cent ans après, l’historien Vasile Ciobanu, de l’Institut de recherches socio-humaines de Sibiu, narre le fil des événements qui a mené à la déclaration des Saxons de Transylvanie :« Les Saxons de Transylvanie, qui partageaient au fond le même espace avec les Roumains de la région, étaient au courant des préparatifs du grand rassemblement d’Alba Iulia, ils avaient eu vent des transformations politiques qui étaient en train de faire bouger les lignes. Au mois d’octobre 1918, lorsque commence le démantèlement de l’Empire, l’attitude de leurs représentants semblait pencher vers la préservation de l’intégrité de l’Etat hongrois. On le voit en suivant les déclarations faites par le député Rudolph Brandsch, le 23 octobre, devant le Parlement de Budapest. On le voit encore davantage lors de la réunion du Conseil national des Saxons de Transylvanie, réuni à Sibiu, le 29 octobre 1918, où l’organisation se prononce pour la préservation de l’Etat hongrois. Mais au mois de novembre 1918, le vent tourne, les événements se précipitent, et l’on voit des représentants du Conseil national des Saxons de Transylvanie, ceux de Sibiu et même ceux de Budapest, membres du Parlement hongrois, prendre contact avec les représentants des Roumains. Et c’est bien dans la capitale hongroise qu’est fondé le Conseil national roumain central, représenté par Ioan Erdei, qui va commencer à négocier avec les Saxons de Transylvanie afin d’obtenir leur agrément au sujet de la décision que les Roumains de Transylvanie comptaient prendre à Alba Iulia, de s’unir avec la Roumanie. Enfin, le Conseil des Saxons ira discuter directement avec le Conseil des Roumains de Sibiu, apprenant du coup la détermination de ces derniers à proclamer cette union avec les Roumains du royaume de Roumanie ».

    La décision ferme prise par les Roumains le 1er décembre 1918 a été à coup sûr le moment où les Saxons ont réalisé que l’accomplissement de l’union devenait inévitable, et qu’il valait mieux se ranger du côté du changement plutôt que de celui du statu quo. Vasile Ciobanu affirme que : « Même si les Saxons ont poursuivi des discussions avec les représentants du nouveau gouvernement hongrois Károlyi, leur attitude devient équidistante par rapport aux deux communautés qui s’affrontaient sur la souveraineté de la Transylvanie. Plus encore, ils s’impatientaient de connaître la décision des Roumains et, au moment où celle-ci fut rendue publique, d’une manière aussi éclatante, le 1er décembre 1918, les Saxons se sont résolument rangés du côté de l’union avec la Roumanie. D’évidence, cette décision n’a pas été prise à la légère. Parce que les Saxons, arrivés à l’appel des rois de Hongrie 800 ans auparavant, avaient vécu et prospéré dans cet Etat hongrois. Aussi, les relations entre les communautés magyare et saxonne avaient été cordiales, amiables, les Magyars cultivant l’amitié des Saxons, pour contrebalancer le poids des Roumains de Transylvanie. Dans ces conditions, la décision était forcément difficile à prendre. Le 1er décembre 1918, les représentants des Saxons n’étaient pas présents à Alba Iulia. Un seul représentant de la presse saxonne se trouvait sur place, un avocat, mais dont la chronique – très objective – qu’il réalise de l’événement pour le principal quotidien saxon de Transylvanie, et qui paraît le 3 décembre 1918, sera reprise par l’ensemble de la presse saxonne de Transylvanie ».

    Nous avons voulu savoir s’il n’y a pas eu d’opinions divergentes lors de la réunion des représentants saxons de Mediaş, face à cette opinion majoritaire, et qui l’a finalement emporté. L’historien Vasile Ciobanu ajoute: « Il y a eu cette proposition initiale d’adopter la résolution reconnaissant l’union, rédigée par un groupe de représentants des Saxons. Toutefois, une contreproposition existait également, soutenue par certains, et dont on garde trace, notamment le compte-rendu de la réunion du 8 janvier 1919. Cette résolution appelait à attendre la décision de la Conférence de paix avant de se prononcer sur le du sort de la Transylvanie. La situation qui avait cours dans le Royaume de Roumanie était alors dépeinte en couleurs sombres : la présence des grands propriétaires terriens, le soulèvement paysan de 1907 ne jouaient sans doute pas en faveur de la Roumanie aux yeux des Saxons. Alors, cette proposition de résolution prenait le parti d’appuyer le maintien du statu quo, le maintien de la Transylvanie au sein de la Hongrie. Pourtant, elle n’a finalement recueilli que 4 ou 5 voix des 138 délégués présents, et le projet fut finalement abandonné. Cet abandon était important aux yeux de tous, parce qu’ils désiraient souscrire à une résolution qui soit endossée à l’unanimité, par l’ensemble des représentants. Et la résolution adoptée ainsi est celle que l’on connaît, ratifiant l’union. Il n’est pas moins vrai que les représentants des Saxons ont essayé de négocier avec les Roumains et de poser certaines conditions, qui préservaient certains de leurs droits au sein de la future Grande Roumanie, comme un préalable à l’union. Et ils fondaient leurs espoirs en la déclaration même faite par les Roumains à Alba Iulia et qui, au 3e point, garantissait les droits dont jouiraient les minorités nationales au sein du futur Etat roumain »

    .L’anniversaire du centenaire de la réunion des représentants de la communauté saxonne de Mediaș nous rappelle le poids que la loyauté de la minorité puissante des Saxons a représenté à l’époque pour l’accomplissement des désidératas des Roumains de Transylvanie. Une loyauté d’autant plus précieuse dans les temps troubles de l’époque. (Trad. Ionut Jugureanu)

  • 24.01.2019 (mise à jour)

    24.01.2019 (mise à jour)

    Union – De nombreux événements religieux et militaires ont été organisés en Roumanie, pour marquer les 160 ans depuis l’Union des Principautés roumaines. Le 24 janvier 1859, les Assemblées électives de Moldavie et de Valachie ont désigné le même prince régnant, Alexandru Ioan Cuza. Ce moment a été suivi par un ample processus de modernisation du nouvel Etat créé. Lors d’une allocution présentée jeudi au Palais du Patriarcat de Bucarest, le président Klaus Iohannis a déclaré que l’année 1859 a marqué le début d’un processus de modernisation et d’européanisation des principautés roumaines. En 2019, a continué M. Iohannis, le destin de la Roumanie ne peut plus être envisagé séparément de celui de l’Europe (…). Cela fait 160 ans que les Roumains n’arrêtent pas de rapprocher les valeurs humanistes fondamentales a-t-il lancé. Pour sa part, la première ministre, Viorica Dancila a affirmé dans un message que la célébration de l’Union des Principautés roumaines non seulement en Roumanie, mais aussi à Bruxelles, vient comme une confirmation de la sagesse et de la force du peuple roumain de bien choisir. Des commémorations ont eu lieu aussi à Iasi et dans d’autres villes importantes de Roumanie, tout comme dans la capitale moldave, Chisinau.

    Davos – Présente au Forum économique de Davos, la vice première ministre roumaine, Ana Birchall, a eu mercredi des entrevues avec des responsables étrangers dont les chefs des diplomaties nippone, canadienne et moldave. Selon des informations parues sur la page facebook de Mme Birchall, celle-ci a discuté avec le ministre japonais des Affaires Etrangères, Taro Kono de l’élargissement de la coopération économique bilatérale afin que Bucarest attire plus d’investisseurs nippons. Lors de son entrevue avec le chef de la diplomatie moldave, Tudor Ulianovschi, la responsable roumaine a réitéré le fait que le parcours européen de Chisinau était un processus irréversible et l’une des priorités de l’actuelle présidence roumaine de l’UE. A l’occasion d’un entretien qu’Ana Birchall a eu avec la ministre canadienne des Affaires étrangères, Chrystia Freeland, la responsable roumaine a remercié le Canada pour le soutien accordé à la candidature roumaine à la présidence de l’Organisation pour la coopération et le développement économique.

    Remboursement – La Roumanie dispose de deux mois pour rembourser intégralement et immédiatement le montant des taxes d’immatriculation des voitures d’occasion achetées sur le territoire d’autres Etats membres, a fait savoir la Commission européenne jeudi. Si Bucarest refuse d’adopter les mesures nécessaires, le forum communautaire peut recourir à la Cour européenne de Justice. Les magistrats européens ont considéré ces taxes comme une violation des normes européennes et des principes de la coopération loyale, peut-on lire dans un communiqué envoyé par Bruxelles.

    Grippe – En Roumanie, le bilan des victimes de la grippe s’est alourdi à 34. La ministre roumaine de la Santé, Mme Sorina Pintea, a déclaré jeudi que l’Institut National de la Santé publique examinera mardi la situation pour décider si c’est le cas de déclarer l’épidémie. Les autorités sanitaires conseillent aux Roumains de se faire vacciner et de respecter les normes d’hygiène. Pour limiter la propagation du virus, le Ministère de la Santé a décidé de suspendre les cours pour les élèves du cycle pré-universitaire le vendredi, 25 janvier, dans le contexte où le jeudi, 24 janvier, a été férié.

    Allocations – La Commission européenne a engagé jeudi une procédure d’infraction contre l’Autriche pour sa réforme controversée des allocations familiales, qui minore les montants versés aux travailleurs étrangers dont les enfants vivent hors du pays. Concrètement, l’acte normatif réduit de 172 à 85 euro le montant des allocations mensuelles accordées par l’Autriche aux mineurs roumains âgés de trois ans et à 97 euros dans le cas des enfants hongrois du même âge. Susceptible de toucher presque 150.000 enfants vivant hors des frontières autrichiennes, cette loi permettrait au gouvernement de Vienne de faire au moins 100 millions d’euros d’économies par an. Début janvier, le ministère roumain des Affaires Etrangères s’est déclaré inquiet par une telle décision qui, disait-il, contravenait aux principes fondamentaux de la loi européenne. Jeudi, le Ministère du Travail de Bucarest a salué la décision de la CE, tout en réitérant le soutien que la Roumanie accorde au principe de l’égalité du travail.

    Tennis – Le jeune tennisman roumain, Filip Jianu, 17 ans, s’est qualifié jeudi dans les demi-finales du concours de simple juniors de l’Open australien, premier tournoi de Grand Chelem de l’année. Le Roumain s’est imposé face à l’Américain, Cannon Kingsley et s’apprête à rencontrer un autre Américain, Emilio Nava. Par ailleurs, Filip Jianu a raté jeudi sa qualification en finale du concours de double junior de l’Open australien après que son duo avec l’Espagnol Nicolas Alvarez Varona s’est incliné devant la paire américaine Cannon Kingsley/Emilio Nava. Rappelons-le, la Roumaine Simona Halep, principale favorite du concours, a été éliminée dans les huitièmes de finale de Melbourne et du coup, elle sera détrônée à partir de lundi du sommet du classement mondial.

    Météo – Une grande partie du territoire roumain est placée jusqu’à vendredi, dans l’après-midi, en alerte jaune précipitations, vent très fort et verglas. Dans la moitié sud du pays, les quantités d’eau pourraient atteindre les 50 litres par mètre carré. Des chutes de neige seront signalées à plus de 1500 mètres d’altitude où le vent soufflera à une vitesse de plus de 60 km à l’heure. Des perturbations neigeuses toucheront l’est et le nord-est. Des pluies tomberont sur le sud et le sud-est ou les rafales du vent pourraient atteindre les 70 km à l’heure. Les météorologues avertissent sur le risque de verglas qui a ralenti le trafic sur les routes des plusieurs départements du sud et de l’est de la Roumanie. Une route nationale a été fermée à la circulation. Le brouillard persistant sur un tronçon d’autoroute au centre de la Roumanie a créé des problèmes aux chauffeurs. Les températures maximales iront de -7 à 8 degrés.

  • 160 ans depuis l’union des Principautés roumaines

    160 ans depuis l’union des Principautés roumaines

    Ces jours-ci, de nombreux événements célèbrent en Roumanie, en République de Moldova et dans les communautés roumaines de l’étranger, les 160 ans écoulés depuis l’union des Principautés roumaines. Des cérémonies religieuses et militaires, des couronnes de fleurs et des spectacles en plein air marquent, comme chaque année, ce moment qui a anticipé la création de l’Etat national unitaire il y a un siècle.

    Le 24 janvier 1859, Alexandru Ioan Cuza – désigné prince régnant de Moldavie moins de trois semaines auparavant – a été élu, à l’unanimité, prince régnant de la Valachie par l’Assemblée élective de Bucarest. Alexandru Ioan Cuza devenait ainsi le dirigeant des deux principautés. Cet acte a signé, de facto, l’union des deux régions habitées par des Roumains. Trois ans plus tard, le 24 janvier 1862, grâce au soutien précieux de l’empereur français Napoléon III, l’Union des principautés a été reconnue au niveau international et l’Etat nouvellement formé a reçu le nom de Roumanie. Alexandru Ioan Cuza est resté sept ans au pouvoir et son règne a posé, à travers les réformes radicales entreprises, les bases institutionnelles de la Roumanie moderne.

    C’est à ce moment-là qu’ont été adoptés le Code civil et le Code pénal, les deux calqués sur les textes français correspondants, qu’une armée nationale a été créée et que l’enseignement primaire est devenu obligatoire. Les premières universités sont fondées à la même époque, en 1860 celle de Iaşi, qui porte aujourd’hui le nom du prince Cuza, et, quatre ans plus tard, celle de Bucarest. En plus, une réforme agricole a accordé des terres à près d’un demi-million de familles paysannes suite à la sécularisation des avoirs des monastères.

    Charismatique, aimé par les paysans et par les pauvres des villes, mais détesté par les partis politiques à cause de ses tendances autoritaires, Alexandru Ioan Cuza a été obligé, en 1866, à abdiquer et à s’exiler. Le roi Carol Ier, de la famille Hohenzollern-Sigmaringen, lui a succédé au trône. Son long règne allait apporter à la Roumanie l’indépendance de l’Empire turc et l’intégration au royaume de la Dobroudja (la région du sud-est du pays) en 1877, après la guerre russo-turque.

    En 1918, sous le roi Ferdinand, surnommé l’Unificateur, le processus de constitution de l’Etat national roumain a été finalisé. Toutes les provinces historiques à population majoritaire roumaine, qui faisaient partie jusqu’alors des empires voisins, se sont unies avec la Roumanie : la Transylvanie (dans le centre), le Banat, la Crişana et le Maramureş (allant de l’ouest au nord), la Bucovine (dans le nord-est) et la Bessarabie (dans l’est).

    Pourtant, les historiens roumains et étrangers s’accordent à dire que l’acte fondateur de la future « Grande Roumanie » a été l’union de 1859 des principautés de Moldavie et de Valachie et la création d’un noyau étatique fonctionnel. « L’union est accomplie. La nationalité roumaine est fondée. Votre élu vous offre aujourd’hui une seule Roumanie » ; c’est par ces mots qu’Alexandru Ioan Cuza s’adressait, à l’époque, au peuple roumain.(Trad. Elena Diaconu)

  • La Constitution de Mavrocordat

    La Constitution de Mavrocordat

    La première famille phanariote – soit d’origine grecque – à avoir régné dans les Principautés Roumaines au XVIIIe siècle a été celle des Mavrocordat, qui a donné au pays au moins deux personnalités importantes : Nicolae Mavrocordat et son fils Constantin. Constantin Mavrocordat a été un réformateur. Son nom est lié à la première Constitution conçue dans l’espace roumain. En 1735, en tant que prince régnant de Valachie, il a commencé à appliquer des réformes inspirées des réformes autrichiennes instituées en Olténie, grande région du sud de l’actuelle Roumanie annexée par l’Autriche en 1718.

    Constantin Mavrocordat supprime les impôts indirects et introduit une taxe générale que l’on pouvait payer en 4 tranches. Il affranchit partiellement les paysans, leur donnant le droit de quitter une propriété terrienne pour une autre, moyennant une taxe de rachat. En 1735, il participe à la création, à Iași, en Moldavie, de la première loge maçonnique. Durant ses prochains règnes, il allait supprimer le servage – en Valachie, en 1746 et en Moldavie, en 1749.

    Selon l’historienne Georgeta Filitti, la première moitié du XVIIIe siècle phanariote – qui fut aussi l’époque de Constantin Mavrocordat – a été caractérisée par des tentatives de réforme propres à l’Epoque des Lumières en France : « L’influence française allait pénétrer par les gens, par les abonnements aux différents quotidiens, par les livres et les marchandises en tous genres apportés d’Occident. On voit ainsi arriver la revue « Mercure de France », qui publiait, en 1746, ce que l’on peut appeler la « Constitution de Constantin Mavrocordat ». Ce qui est intéressant, c’est que, longtemps avant la Révolution française, celui-ci posait le problème de l’affranchissement social. Aussi, la dépendance des paysans asservis est supprimée en Valachie. De nombreuses obligations pesaient encore sur le paysan, qui devait payer 43 impôts, pourtant une préoccupation pour sa libération existait déjà – et c’est très important. Ces idées de liberté et d’égalité sociale trouvaient dans l’espace roumain un terrain déjà préparé. »

    Intellectuel raffiné, sans doute, Constantin Mavrocorat a été aussi un homme politique habile, qui se rendait compte dans quelle direction évoluait le monde de son époque. Georgeta Filitti : « Il a beaucoup lu, beaucoup étudié, il a pris, pour ainsi dire, le pouls de l’Europe et il a très bien vu vers quoi la société de son époque avançait. Dans l’espace roumain, les princes phanariotes, qui étaient en fait des fonctionnaires grecs au service de l’Empire ottoman, poursuivent quelques buts précis : la libération des chrétiens de sous la domination turque et l’idée maîtresse de refaire Byzance, de refaire un empire grec de facture chrétienne. Or, ce genre de choses ne se réalise pas en restant chez soi, mais en s’informant et en agissant. Les phanariotes ont aussi joué un autre rôle extraordinaire – pour eux-mêmes et pour l’Empire ottoman : ils ont utilisé toutes les sources d’information dont ils pouvaient disposer. Ils avaient effectivement des espions à toutes les cours européennes. Ils étaient donc très bien renseignés et se rendaient compte de quelle façon évoluait le monde. »

    Constantin Mavrocordat possédait une bibliothèque impressionnante, abritée par le monastère de Văcărești, fondé par son père, Nicolae Mavrocordat. Il y découvre les écrits de Montesquieu, Diderot, Voltaire et des autres philosophes français des Lumières. Georgeta Filitti : « On le devine par des témoignages indirects, par ce que Mavrocordat a écrit, par sa façon d’agir et de se comporter, car il n’a pas tenu un journal pour noter ses lectures. La bibliothèque de Văcărești était remarquable par les manuscrits qu’elle recelait. On apprend, par les rares témoignages de ses contemporains, combien de temps le prince Mavrocordat passait dans cette bibliothèque. Des témoignages indirects nous permettent également de tirer des conclusions très claires : il organise l’enseignement rural, il réalise une division administrative du pays en départements, chaque département ayant ses propres dirigeants. Il fixe des impôts, il institue des lois, car la loi, pour sévère qu’elle puisse être, c’est la loi, alors que l’absence de loi est le règne du crime. Les choses commencent à se mettre en place. Il était Grec, mais il commence à apprendre le roumain et ceux qui s’adressent à lui en grec pour lui être agréables n’ont plus d’influence sur lui. Il demande à ceux qui l’avaient accompagné depuis Constantinople d’apprendre la langue du pays. »

    Durant la guerre austro-russo-turque de 1736-1739, Constantin Mavrocordat récupère l’Olténie annexée par les Autrichiens. 30 ans plus tard, en 1769, durant une autre guerre russo-turque, Constantin Mavrocordat tombe prisonnier à Galați et il meurt à 58 ans, tué par un soldat russe. Le plus important réformateur du XVIIIe siècle roumain est enseveli à Iași. (Trad. : Dominique)

  • 24.01.2013

    24.01.2013


    Union – Plusieurs manifestations culturelles, militaires et religieuses sont organisées ce jeudi en Roumanie pour marquer le 154e anniversaire de l’Union des principautés roumaines de Moldavie et de Valachie. Le 24 janvier 1859, une semaine après son élection à la tête de la Moldavie, Alexandru Ioan Cuza était proclamé prince régnant de Valachie et, par voie de conséquence, des Principautés Unies. Grâce aux réformes radicales, le règne de Cuza (1859-1866) allait jeter les fondements institutionnels de la Roumanie moderne.



    Budget – En Roumanie, les projets de loi du budget d’Etat et de la Sécurité sociale pour 2013, sont soumis ce jeudi aux débats du Parlement, après leur adoption mercredi par le gouvernement. Les députés et les sénateurs peuvent déposer des amendements à ces projets jusqu’à samedi. Lundi, le document sera envoyé aux commissions spécialisées, les débats au plénum des deux Chambres réunies étant prévu le 5 février. Le projet de budget est fondé sur une inflation annuelle moyenne de 4,3%, un taux de change moyen de 4,5 lei pour un euro et un déficit budgétaire de 2,1% du PIB.



    Privatisation – Le Conseil d’Administration des Usines chimiques Oltchim Râmnicu Vâlcea, dans le sud de la Roumanie, se prononce ce jeudi sur la proposition du Ministère de l’Economie de déclarer l’insolvabilité comme solution de redressement. Régler la situation des Usines Oltchim figure parmi les objectifs que la Roumanie doit remplir afin d’inspirer plus de confiance au FMI. La privatisation d’Oltchim a échoué après une tentative de vendre le paquet d’actions majoritaire à un homme d’affaires roumain controversé. Oltchim, une des usines chimiques les plus importantes en Europe de l’Est, a accumulé ces dernières années des pertes de quelques centaines de millions d’euros.



    Réunion – Le chef de la diplomatie roumaine, Titus Corlatean, participe vendredi à Santiago du Chili à la réunion ministérielle UE – La Communauté dÉtats latino-américains et des Caraïbes – (CELAC). Titus Corlatean doit prendre part samedi et dimanche, au 7e sommet UE — CELAC. Placée sous la devise «Œuvrer ensemble au développement et à la stabilité », la réunion de vendredi donne l’occasion aux participants de mettre au point le texte de la déclaration commune du sommet. Le document sera adopté par les chefs d’Etat et de gouvernement et définira un plan d’actions communes pour les deux prochaines années. Le ministre roumain des Affaires étrangères doit également prononcer une allocution et aura des entretiens avec ses homologues d’Amérique Latine et d’Europe.



    Informatique – Les autorités judiciaires américaines ont inculpé un Roumain, un Russe et un Letton pour avoir infecté plus d’un million d’ordinateurs à travers le monde, dont certains appartenant à la NASA. Selon l’accusation, les prévenus utilisaient des virus pour entrer dans des comptes en banque en ligne. Les dégâts provoqués aux Etats–Unis et en Europe se montent, selon les premières informations, à des dizaines de millions de dollars.