Tag: prison ferme

  • 05.12.2017 (mise à jour)

    05.12.2017 (mise à jour)

    Michel Ier – Le dernier roi de Roumanie, Michel Ier, s’est éteint en Suisse, des suites d’une longue maladie. Âgé de 96 ans, il souffrait d’un cancer du sang et d’un autre de la peau. C’était d’ailleurs la raison de son retrait de la vie publique en 2016, à la faveur de la Princesse héritière Margarita, dépositaire de la Couronne. « C’est avec un amour infini et des principes forts, que le roi Michel a écrit dans le livre de la Nation (roumaine) la page de l’histoire contemporaine la plus valeureuse », a déclaré mardi la princesse Margarita. La dépouille mortelle du roi Michel sera déposée dans le hall d’honneur du Palais Royal de Peles, à Sinaia. Deux jours plus tard elle sera placée dans la Salle du Trône du Palais Royal de Bucarest. Les funérailles auront lieu à Curtea de Arges (sud), où sont enterrés tous les rois de la Roumanie.

    Europe – L’adhésion du pays à l’espace Schengen et à la zone euro restent des objectifs fondamentaux de la Roumanie, a affirmé mardi le président roumain Klaus Iohannis. Cette déclaration a été faite devant les ambassadeurs des Etats membres de l’Union accrédités à Bucarest, lors d’un rendez-vous accueilli par l’ambassade de l’Estonie, pays qui détient la présidence tournante du Conseil de l’UE. A cette occasion, le chef de l’Etat a également affirmé que la Roumanie souhaitait contribuer au renforcement du projet européen, notamment dans le contexte où elle assumera la présidence tournante de l’UE au premier semestre 2019. En même temps, Klaus Iohannis a réitéré son engagement ferme en ce qui concerne le renforcement de l’indépendance du système judiciaire roumain et la poursuite de la lutte contre la corruption. D’autres sujets ont figuré à l’agenda de la réunion, dont le Brexit, le sommet informel des leaders européens prévu en mai 2018 à Sibiu et autres.

    Justice – Un ancien ministre roumain de l’Intérieur, Cristian David, a été condamné mardi par la Haute Cour de Cassation et de Justice de Bucarest à 5 ans de prison ferme, dans un dossier où il est accusé d’avoir reçu 500.000 euros de pots-de-vin. Selon la Direction nationale anticorruption, en 2007, lorsqu’il était ministre de l’Intérieur, Cristian David s’est servi de son influence pour l’émission d’un titre de propriété sur un terrain de 15 hectares se trouvant dans la ville de Buzau (sud-est). Le jugement n’est pas définitif. Mardi encore, la Haute cour de cassation et de justice a reporté la décision dans le dossier d’un autre ancien ministre de l’Intérieur, Gabriel Berca, investigué pour trafic d’influence. Selon les procureurs, entre avril 2010 et janvier 2012, lorsqu’il était Sénateur, Gabriel Berca a reçu 185.000 euros de la part d’un homme d’affaires, en échange pour son intervention auprès des membres du Gouvernement afin d’allouer une somme d’argent à une mairie de Bacau (est). L’argent servait à payer des travaux de construction exécutés par la société de l’homme d’affaires en question.

    Météo – Dans les 24 prochaines heures, les températures seront légèrement à la hausse en Roumanie. Le ciel sera pourtant couvert sur la plupart des régions. On attend des précipitations mixtes sur le nord et le centre du pays et de la pluie sur le reste du territoire. Les températures maximales ne dépasseront pas les 9 degrés.

  • Condamnations de justice retentissantes

    Condamnations de justice retentissantes

    L’histoire pénale de Dan Voiculescu, débutée en 2008, a pris fin en 2014, par une condamnation à 10 ans de prison ferme pour blanchiment d’argent, dans l’affaire de privatisation de l’Institut de recherches alimentaires de Bucarest. Aidé par des complices qui ont écopé eux aussi de lourdes peines de réclusion, Voiculescu a racheté ledit Institut pour un peu plus de 100 mille euros, alors que seul le terrain au-dessous valait environ 8 millions d’euros à l’époque. Le préjudice estimé par les procureurs était de 60 millions, un chiffre correspondant au boom immobilier de la période 2003-2006.



    Afin de récupérer ce montant, l’Etat a mis sous séquestre les biens immeubles du magnat de presse, dont le bâtiment où se trouvent les studios des chaînes de télévision Antena 1 et Antena 3. Si la première est une télé généraliste, la seconde, Antena 3, est une chaîne d’infos en continu transformée, peu après son inauguration, en un outil de propagande au service des conservateurs et de leurs amis politiques occasionnels et surtout en une arme médiatique utilisée contre leurs adversaires.



    C’est notoire le fait que le président Traian Băsescu lui même, accusé à plusieurs reprises de se trouver dans les coulisses du procès clôturé vendredi dernier, est le grand ennemi de Dan Voiculescu et en même temps la cible de prédilection des attaques médiatiques d’Antena 3. Ce n’est pas par hasard que les vedettes de la chaîne ont appelé, dimanche, les sympathisants à une promenade symbolique, appelée « de la liberté », autour du Palais de Cotroceni, siège de la présidence de la république.



    Des politiciens de gauche, proches de Dan Voiculescu et de son parti, se sont dits prêts à lutter pour sauvegarder la liberté de la parole des journalistes d’Antena 3, mise en danger par la décision des juges. Les associations indépendantes de journalistes et les commentateurs impartiaux ont cependant souligné que l’activité des deux télévisions n’était pas menacée ; ils ont aussi attiré l’attention sur le risque d’un bombardement médiatique de manipulation dangereuse du public. Mais, derrière cette image fausse de victime du régime Băsescu, qui est en fait Dan Voiculescu? Un collaborateur prouvé de la Securitate, la police politique communiste, dont le nom est lié à la mystérieuse disparition des comptes en banque de la famille Ceauşescu.



    Représentatif de la manière dont se sont forgées les grandes fortunes post-communistes, Voiculescu est aussi un des personnages qui apparaissent dans le film documentaire Kapitalisme — notre recette secrète”, réalisé par Alexandru Solomon 20 ans après la chute de la dictature. Dans ce film, Nicolae Ceauşescu revient en Roumanie 20 ans plus tard et constate, à sa grande surprise, que les piliers de la nouvelle société capitaliste sont d’anciens soutiens du communisme, qui ont su mettre à profit leurs relations antérieures et un système corrompu jusqu’à la moelle, pour dévaliser le pays. Trois des personnages présentés dans ce documentaire purgent actuellement des peines de prison pour corruption. Parmi eux, Dan Voiculescu, qu’un journaliste avait appelé Le varan”, pour mettre en évidence l’influence toxique de ce personnage dans la société.