Tag: prix du gaz

  • Des modifications fiscales et budgétaires

    Des modifications fiscales et budgétaires

    La bonne nouvelle est que pour certains Roumains, le second semestre 2024 sera apparemment plus facile. La mauvaise nouvelle est que le coût de la vie augmente pour tous. A compter de ce lundi, 1er juillet, plusieurs changements fiscaux décidés par le gouvernement entrent en vigueur, dont l’augmentation du salaire minimum, mais aussi la hausse d’accises sur les carburants et la baisse de l’indice utilisé pour calculer les intérêts bancaires.

     

    Augmentations des salaires, baisse de quelques prix

     

    Plus de 1,8 million de salariés bénéficient des effets de l’augmentation, à compter du 1er juillet, du salaire minimum brut, qui passe de 3 300 à 3 700 lei. Le gain net pour les 760 000 travailleurs payés strictement au niveau minimum est de 284 lei. Etant donné qu’un euro vaut environ 5 lei, l’augmentation ne dépasse pas les 57 euros. Afin qu’aucun revenu ne soit affecté par la nouvelle grille de salaires, le gouvernement a exclu le seuil de 4 000 lei pris en compte dans le cas de l’octroi de chèques-repas ou de l’indemnité alimentaire.

     

    A compter de ce lundi également, les taux d’intérêt des crédits en monnaie nationale connaîtront une légère réduction, suite à la baisse de l’indice de référence pour la consommation, soit l’IRCC, de 5,9 % à 5,86 %. Selon les analystes cette baisse n’aura pas une grande influence sur les mensualités de ceux qui ont contracté des crédits bancaires, il s’agit de 4 – 5 lei seulement, selon le cas.

     

    Augmentations de prix des carburants

     

    Par ailleurs, le second semestre de 2024 commence avec une augmentation des tarifs des accises sur les carburants, une mesure prévue chaque année dans le Code Fiscal et qui vise à les aligner sur le taux d’inflation. Par conséquent, selon la demande du Conseil de la concurrence, le prix d’un litre d’essence standard à Bucarest, dès ce lundi matin, va de 7,42 lei à 7,56 lei. Il s’agit d’une augmentation moyenne d’environ 40 bani, une différence également valable dans le cas du diesel. Certaines stations-services ont déjà augmenté le prix du carburant depuis la semaine dernière.  La presse s’attend à ce que les stations-services continuent d’augmenter les prix, surtout que pendant la saison touristique estivale, la demande de carburant augmente. Le prix du pétrole, rappellent les experts, ne représente qu’une petite partie du prix du carburant à la pompe. Environ la moitié du prix est représentée par les taxes et accises, et à l’heure actuelle, le déficit budgétaire est assez important, il risque même de croître et le gouvernement a besoin d’argent au budget d’Etat.

     

    Augmentations du prix de gaz naturel

     

    Enfin, à compter de ce 1er juillet, il y a aussi des changements pour ce qui est des factures de gaz naturel des Roumains, puisque l’Autorité nationale de réglementation dans le domaine de l’énergie (ANRE) a approuvé, la semaine dernière, une hausse moyenne de 19 % des tarifs de distribution. Les analystes économiques affirment que la croissance des accises sur les carburants et la hausse des factures de gaz auront un effet de domino et entraîneront inévitablement une hausse des prix en tout genre, à commencer par la nourriture et jusqu’aux vacances. (trad. Andra Juganaru)

     

  • 30.03.2017 (mise à jour)

    30.03.2017 (mise à jour)

    Sommet – La Roumanie ne soutient pas l’idée d’une UE des cercles concentriques d’intégration, ni une Europe à plusieurs vitesses, qui pourrait approfondir les divisions sociales et économiques entre les Etats membres. Cette déclaration a été faite jeudi par le président roumain Klaus Iohannis, dans son discours au Congrès du Parti Populaire Européen tenu à Malte. L’occasion pour le chef de l’Etat roumain d’affirmer aussi que l’Union se trouve actuellement à un tournant, face à des crises complexes d’une intensité sans précédent. Les attaques terroristes, la migration, le nationalisme, le populisme, le Brexit et, plus que jamais, la flambée de l’euroscepticisme – autant de défis majeurs pour l’UE, a insisté Klaus Iohannis. « Mon espoir est que ce Congrès organisé à Malte – pays qui détient la présidence tournante de l’Union – renforcera la cohésion au niveau du bloc communautaire », a encore affirmé le président roumain.

    Brexit – Le gouvernement de gauche de Bucarest prépare un Mémorandum sur l’impact du Brexit sur la Roumanie, a fait savoir la vice première ministre roumaine Sevil Shhaideh. Depuis une semaine, chaque ministère est en train d’analyser les conséquences sur son secteur de la sortie de la Grande Bretagne de l’UE. Le Mémorandum sera présenté d’ici deux semaines et il comportera également les mesures à prendre après le Brexit, a encore précisé Mme Shhaideh. Le Royaume-Uni a lancé mercredi le processus historique de sortie de l’Union européenne qui ouvre deux années de difficiles négociations en vue de la séparation qui devrait avoir lieu au printemps 2019.

    Prince Charles – Le premier ministre roumain Sorin Grindeanu a reçu jeudi le Prince Charles qui effectue une visite officielle en Roumanie. Leurs pourparlers ont porté notamment sur les relations bilatérales militaires et politiques, sur des sujets de politique étrangère et sur la situation de la communauté roumaine du Royaume Uni. Jeudi encore, Prince Charles a rencontré des membres de la famille Royale roumaine et le Patriarche de l’Eglise Orthodoxe Roumaine, Daniel, et a visité le Musée du Village de Bucarest. Mercredi, le chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis, a remis à l’héritier de la couronne britannique les insignes de la Grand-Croix de l’Ordre national «L’Etoile de Roumanie» en signe d’appréciation de ses efforts visant à promouvoir l’image du pays à travers le monde. A cette occasion, le prince Charles de Galles a déclaré que tout ce qu’il avait fait ces 20 dernières années depuis qu’il se rend en Roumanie a visé à aider les Roumains à prendre conscience de l’unicité de leur culture, de la valeur de leur héritage architectural et surtout de leur potentiel.

    Gaz – En Roumanie, la libéralisation du prix du gaz de production interne entrera en vigueur le 1er avril. Il n’y a pas d’arguments techniques pour les autorités de reporter à nouveau ce processus, affirme le ministère de l’Energie de Bucarest. Selon le ministre de l’Energie, Toma Petcu, si la libéralisation n’est pas appliquée, l’Etat roumain peut se voir infliger des amendes par la Commission Européenne. Les craintes véhiculées au sein de l’espace public liées à une possible flambée des factures du gaz de la population ne sont pas justifiées, souligne le ministre. La population est à l’abri à l’horizon 2021, parce que c’est l’Autorité nationale de règlementation dans le domaine de l’Energie qui établit les tarifs, explique-t-il encore. Notons que la Roumanie devait procéder à la libéralisation du prix du gaz depuis déjà 2007, l’année de son adhésion à l’UE.

    OTAN – Le chef de la diplomatie roumaine, Teodor Melescanu, participe vendredi à Bruxelles à la réunion des ministres des AE des Etats membres de l’OTAN. Selon un communiqué du ministère des AE de Bucarest, l’objectif en est de préparer la réunion des chefs d’Etat et de gouvernement de mai prochain et de se pencher entre autres sur la situation sur le flanc est de l’Alliance et sur la lutte contre le terrorisme. Il y aura également une session consacrée à l’Ukraine, lit-on encore dans le communiqué du ministère des AE de Bucarest.

    Météo – Les météorologues annoncent du beau temps en Roumanie dans les 24 prochaines heures. Le ciel sera couvert sur le sud-ouest où l’on attend de la pluie. Les températures maximales ne dépasseront pas les 19 degrés.

  • La semaine du 09 au 14 février 2015

    La semaine du 09 au 14 février 2015

    Le président roumain, Klaus Iohannis, à Bruxelles



    La Roumanie est consciente du danger inhérent du conflit ukrainien armé dans l’Ukraine voisine et s’implique dans le règlement de la situation, a précisé, à Bruxelles, le chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis, lors de sa première participation au Conseil européen. Et lui de souligner que la seule solution à la crise ukrainienne est celle politique, reposant sur le dialogue et qui se propose de mettre un terme aux violences. Nous espérons que le respect de l’indépendance, de l’intégrité territoriale et de la souveraineté de l’Ukraine seront autant de priorités pour tous les participants aux négociations internationales, y compris pour la Russie. Le président Iohannis a également affirmé que les travaux du Conseil avaient débouché sur la signature d’une déclaration visant la lutte contre le terrorisme, stipulant des mesures à mettre en place par tous les pays communautaires membres ou non membres de l’espace Schengen. Le document sus-mentionné met un accent particulier sur la sécurité des citoyens européens, la prévention de la radicalisation des individus et la coopération avec les partenaires internationaux de l’UE. Le chef de l’Etat roumain a eu jeudi, en marge du Conseil européen, une entrevue avec son homologue ukrainien, Petro Porosenko qui lui a lancé l’invitation d’effectuer une visite à Kiev. Cette semaine encore, Iohannis a rencontré à Paris, son homologue, François Hollande. L’agenda des pourparlers a été dominé par le partenariat stratégique bilatéral, la situation en Ukraine et les évolutions économiques au sein de l’Union. Le chef de l’Etat roumain s’est également entretenu avec des représentants de la communauté roumaine vivant en France.



    Visite au Etats-Unis du premier ministre Victor Ponta



    En visite officielle aux Etats-Unis, le premier ministre roumain, Victor Ponta, a réitéré la préoccupation de Bucarest pour le renforcement de sa coopération avec Washington dans le domaine de la défense. Ponta a eu un entretien avec le secrétaire américain de la Défense, Chuck Hagel qui a tenu à féliciter la Roumanie pour sa contribution aux missions internationales, notamment en Afghanistan et pour l’excellente collaboration bilatérale sur les différents théâtres d’opérations. Par ailleurs, une mission économique du Département américain du commerce se rendra à Bucarest au mois de mai afin d’examiner les opportunités d’affaires dans le domaine des Technologies de l’Information et de la cyber- sécurité, ont décidé le premier ministre roumain et la secrétaire américaine au Commerce, Penny Pritzker. Les deux responsables ont également évalué les progrès réalisés dans la mise en place du Plan d’action bilatérale d’encouragement du milieu d’affaires de Roumanie. Le chef du gouvernement roumain a rencontré aussi le directeur de la CIA, John Brennan qui a souligné les progrès faits par Bucarest au sein du Partenariat stratégique Roumanie – Etats-Unis. Brennan a apprécié la coopération avec les Services roumains de Renseignements Intérieurs et Extérieurs et a félicité la Roumanie pour le rôle assumé dans la région. La visite de Victor Ponta aux Etats-Unis a comporté aussi un important volet économique. Le chef du gouvernement roumain a présidé une table ronde organisée par le Conseil d’affaires roumano – américain, the American-Romanian Business Council.



    Politique et justice



    L’un des politiciens roumains les plus influents de la dernière décennie, la députée Elena Udrea, ex ministre du Développement et du Tourisme a été placée en détention provisoire après que la Haute Cour de Justice et de Cassation eut donné son feu vert à la sollicitation formulée par les procureurs anti-corruption. Elena Udrea est accusée entre autres, de trafic d’influence dans un grand dossier de corruption qui vise plusieurs anciens ministres et qui porte sur lachat de licences Microsoft destinées aux écoles roumaines. Antérieurement, le plénum de la Chambre des députés avait approuvé plusieurs demandes visant le lancement de poursuites pénales, de mise en garde à vue et d’arrêt à l’encontre de Elena Udrea qui fait l’objet de deux dossiers de corruption. Précisons que la députée a été le plus proche collaborateur de l’ancien chef d’Etat roumain, Traian Basescu et qu’elle a été en lice pour la course présidentielle en novembre 2014. Par ailleurs, le Sénat a approuvé jeudi la demande de lancer des poursuites pénales contre l’ex ministre de l’Economie, le démocrate-libéral Ion Ariton, accusé d’abus de fonction et d’avoir usé de son influence pour une prise illégale d’intérêts. En échange, le Sénat a rejeté la sollicitation formulée par les procureurs à l’encontre d’un autre ex-ministre de l’Economie, Varujan Vosganian, accusé de constitution de groupe criminel organisé, d’abus de fonction et de complicité de dilapidation. Ce vote négatif intervient dans le contexte où la Commission Européenne a critiqué le Parlement de Bucarest dans son dernier rapport sur la justice roumaine, en l’accusant de faire obstacle aux enquêtes judiciaires. Le vote du Sénat a suscité la révolte du chef de l’Etat, Klaus Iohannis.



    Désaccord avec les bailleurs de fonds



    Les divergences de vue sur la libéralisation du prix du gaz naturel et la privatisation de plusieurs compagnies énergétiques sont la raison pour laquelle la visite à Bucarest de la délégation des bailleurs de fonds internationaux – le FMI, la Banque mondiale et la Commission européenne -s’est achevée sans la signature de l’habituelle lettre d’intention. Le premier ministre Victor Ponta a déclaré que la libéralisation entraînerait une hausse trop importante des tarifs du gaz naturel à payer aussi bien par les consommateurs domestiques que par les entreprises. Pour ce qui est des compagnies énergétiques prises en compte, Victor Ponta a estimé qu’une restructuration en profondeur mènerait, dans quelques années, à une contraction importante de ce secteur en Roumanie. Les négociations sur ces deux thèmes reprendrons en avril, a précisé le premier ministre. (Trad. Ioana Stancescu)

  • A la Une de la presse roumaine 29.01.2013

    A la Une de la presse roumaine 29.01.2013


    Plusieurs sujets font débat dans la presse écrite parue mardi matin, à Bucarest. Commençons avec un article qui monopolise presque l’attention des quotidiens bucarestois : le Royaume Uni envisage de mettre sur pied une campagne de sensibilisation négative afin de décourager les Roumains et les Bulgares à quitter leurs pays d’origine. « Hé, les Roumains, restez chez vous, car à Londres, il pleut beaucoup ! » titre en gros caractère Evenimentul zilei qui explique que la libéralisation du marché de l’emploi à partir du 1 janvier 2014 pousse les autorités britanniques à imaginer toute sorte de stratégies à même de dissuader les immigrants.


    A son tour, Romania libera annonce sous le titre « Londres donne des signes d’exaspération » que la campagne publicitaire négative risquerait de contraster avec l’image du pays prospère présentée lors des JO de l’année dernière. Dans son édition électronique, The Guardian cité par la presse roumaine, affirme qu’à part cette stratégie décourageante, les autorités britanniques envisagent aussi d’autres mesures pour durcir l’accès des Roumains et des Bulgares au marché de l’emploi de leur pays. Par exemple, le renvoie vers le pays d’origine de tous ceux qui n’ont pas trouvé du travail au bout de trois mois de séjour.


    Le journal Adevarul se demande, lui, « qu’est- ce- que la Roumanie pourrait-elle faire pour obtenir une baisse du prix du gaz ? ». Une question d’autant plus légitime que « les Etats voisins sont arrivés à faire chuter les tarifs », annonce le quotidien qui ajoute « la Roumanie a raté cette course ». Pourquoi les Bulgares et les Hongrois sont-ils arrivés à obtenir des gaz moins chers que nous ? se demande le quotidien, qui donne aussi la réponse : « parce que les deux se trouvent sur le trajet du gazoduc South Stream ce qui leur confère un atout dans les négociations avec les Russes ».


    Et nous ? Hé bien, « le manque d’efficacité entraînant le gaspillage figure parmi les principales raisons pour lesquelles les Roumains se verront contraints de payer le gaz plus cher que d’autres Européens, après la libéralisation des tarifs » affirme dans les pages de Adevarul Dumitru Chisalita, ancien PDG de la compagnie Romgaz. La nouvelle est d’autant plus triste que « la Roumanie reçoit en 2013 deux chocs non prévus de la part de la politique fiscale » écrit Romania libera : « la hausse des dépenses publiques ainsi que des taxes et impôts ».


    Le gouvernement a adopté une liste de dix mesures censées arrondir le budget de l’Etat. Du coup, les conséquences positives de la majoration du SMIC et du point de retraite seront effacées par la baisse du plafond de chiffre d’affaires des micro entreprises, l’introduction d’impôts supplémentaires en agriculture et de nouvelles taxes pour les compagnies énergétiques et le ralentissements des investissements publiques.


    Et c’est ici que prend fin la revue de la presse écrite parue en ce mardi, à Bucarest.