Tag: Proche Orient

  • Les grands défis de l’année en matière de relations internationales

    Les grands défis de l’année en matière de relations internationales

    De son côté, l’Union européenne, espace de paix et de sécurité et qui avait exclu pendant longtemps la guerre du champ du possible, devrait apporter des réponses adéquates à toutes ces questions, et notamment à cette guerre d’Ukraine qui se prolonge depuis déjà trois années. Ce fut un choc pour ce continent qui ne pensait pas qu’une telle guerre soit encore possible sur son sol ou à ses portes, explique le professeur des universités Dan Dungaciu, spécialiste en questions de sécurité. Une guerre qui nous rappelle combien les connexions économiques, les interactions, les contacts, les négociations constituent le seul garant de la paix.

     

    Le modèle franco-allemand d’après la Seconde Guerre mondiale est là pour nous le rappeler, affirme encore Dan Dungaciu :

    « Pourtant, l’on voit aujourd’hui que l’interdépendance économique, les connexions, les relations économiques ne mènent pas toujours à la paix. L’UE devrait se réinventer. Cette Union a été conçue comme un projet post national. Non pas antinational, mais postnational. Or, le monde revient aujourd’hui à une logique nationale, voire nationaliste. On le constate de manière prégnante lors de cette guerre entre la Russie et l’Ukraine. Car la résistance ukrainienne fait appel aux ressources du nationalisme ukrainien. L’Ukraine se réinvente, se redécouvre, se développe grâce à cette identité nationale redécouverte à la faveur de la guerre. Et l’UE devrait se réinventer à son tour face à ce monde qui change, devrait redéfinir son projet et son identité ».  

     

    Des guerres au Proche et Moyen-Orient

     

    Fin 2024, la guerre en Ukraine a été éclipsée par la guerre au Proche-Orient et par la chute du régime Assad en Syrie. Une victoire indirecte mais stratégique d’Israël, esstime Dan Dungaciu :

    « La chute du régime Assad porte un coup au régime iranien, qui se voit priver du corridor terrestre qui lui permettait d’abreuver son allié régional le plus important, les milices Hezbollah. Il est à parier que la nouvelle administration Trump abordera à brève échéance le dossier du Proche-Orient, probablement juste après le dossier ukrainien, une priorité assumée de la présidence de Donald Trump. Et il va falloir voir l’angle d’attaque de l’administration Trump à cet égard. La Syrie demeure à beaucoup d’égards un Etat artificiel, mais qui se trouve au carrefour d’intérêts régionaux divergents. Regardez les intérêts clamés par la Turquie dans la région d’une part, les intérêts iraniens de l’autre, enfin les intérêts israéliens. Et tous ces intérêts devraient s’accommoder entre eux, d’une manière ou d’une autre. Et c’est à l’administration Trump de tenter de définir les contours de futures évolutions dans la région ».  

     

     

    Les bouleversements auxquels l’on assiste au Moyen-Orient sont sans précédent, poursuit Dan Dungaciu :

    « Il faudrait voir de quelle manière interviendra l’administration Trump de sorte à infléchir le cours des événements sans pour autant intervenir militairement dans la région. Parce que s’il y a bien une chose que le président Trump craint c’est celle de se voir attirer dans une guerre non désirée, qu’il considère comme la voie la plus sûre de faire échouer son mandat. Un mandat qu’il désire exceptionnel ».

     

    La guerre hybride menée par la Russie

     

    Plus près de chez nous, la guerre hybride, la guerre numérique que livre la Russie à l’Europe, une guerre censée nourrir notamment l’extrémisme demeure à son tour un sujet inquiétant. Les élections qui doivent se tenir cette année en France et en Allemagne, les élections présidentielles polonaises constituent autant d’opportunités pour le pouvoir de nuisance de cette guerre hybride russe. L’analyste Dan Dungaciu rappelle dans le contexte combien il serait dangereux de laisser la voie libre à cette propagande qui poursuit le dessein d’insinuer le doute dans les valeurs européennes au sein même des sociétés européennes.  (Trad. Ionut Jugureanu)

  • L’agenda de la diplomatie roumaine à l’Assemblée générale de l’ONU

    L’agenda de la diplomatie roumaine à l’Assemblée générale de l’ONU

    Continuer à aider l’Ukraine

     

    Les attaques russes sur l’infrastructure civile ukrainienne se poursuivent, il est donc important de renforcer la capacité de ce pays de se défendre. La Roumanie y contribue, par exemple en faisant don à Kiev d’un système antimissile Patriot. Ces déclarations ont été faites par la ministre roumaine des AE, Luminița Odobescu, qui a participé la semaine dernière à l’Assemblée générale de l’ONU, à New York. L’occasion aussi d’exprimer l’appui de Bucarest pour la proposition de paix avancée par le président ukrainien, Volodymyr Zelensky. Et d’ajouter que toute paix en Ukraine doit être « une paix juste » et fondée sur le droit international et la Charte de l’ONU, dans le respect de la souveraineté, de l’intégrité territoriale et de l’indépendance de l’Ukraine envahie par les troupes russes.

     

    Les attaques aux drones russes à proximité de la Roumanie

     

    A New York encore, la ministre roumaine a parlé avec les partenaires et alliés occidentaux de Bucarest des attaques aux drones russes à proximité de la frontière entre la Roumanie et l’Ukraine. Elle leur a rappelé le fait qu’un navire commercial qui transportait des céréales ukrainiennes avait été récemment attaqué par missile par la Russie en mer Noire. « Ces attaques affectent la sécurité et la liberté de navigation et constituent une enfreinte grave des normes internationales », a tenu à souligner la ministre roumaine.

     

    Une situation volatile au Proche Orient

     

    Par ailleurs, la situation de sécurité au Proche Orient est volatile et il est très important de faire en sorte à éviter une guerre qui affecte l’ensemble de la région, a insisté Luminița Odobescu. Lors de ses entretiens bilatéraux avec des responsables politiques du monde arabe – de Palestine, du Qatar, du Koweit et des Emirates Arabes Unis – elle a rappelé que la Roumanie restait favorable à la solution d’avoir deux Etats – l’un israélien, l’autre palestinien. En attendant, il est urgent d’avoir un cessez-le-feu permanent à Gaza et de libérer tous les hottages israéliens kidnappés par les terroristes du Hamas, ainsi que de continuer à accorder de l’aide humanitaire à la population de la Bande de Gaza.

     

    Une aide que les autorités roumaines continuent à leur offrir, a souligné la ministre, Bucarest ayant manifesté son intention de faire soigner en Roumanie les enfants victimes de cette guerre qui sévit depuis une année déjà et qui a fait jusqu’ici 40 000 morts et près de 100 000 blessés.

     

    La situation au Liban 

     

    Concernant un éventuel élargissement du conflit au Liban, la cheffe de la diplomatie roumaine a déclaré que la mission de la Roumanie dans ce pays était en contact avec les ressortissants roumains qui s’y trouvent et leurs familles. Jusqu’ici, un millier de personnes ont enregistré leur présence au Liban, auprès de l’Ambassade de Roumanie à Beyrouth, mais des demandes d’évacuation n’ont pas encore été avancées, a-t-elle précisé. Enfin, la ministre a réitéré l’appel des autorités roumaines à tous les ressortissants roumains d’éviter tout déplacement au Liban en raison des évolutions de sécurité défavorables dans la zone. (trad. Valentina Beleavski)

     

  • 28.09.2024 (mise à jour)

    28.09.2024 (mise à jour)

    Météo – L’instabilité atmosphérique s’installe à travers la Roumanie, alors que les températures vont chuter presque partout à l’exception du sud-est, où les maxima seront toujours similaires à celles de la veille. Des pluies torrentielles et des orages sont attendus presque partout. Les quantités d’eau iront de 25 litres par mètre carré jusqu’à 70 litres voire 80 litres. Des tempêtes avec des phénomènes électriques et de la grêle sont également attendues. En montagne, à des altitudes de plus de 1 700 mètres et notamment sur les Carpates Orientales, la neige sera également présente. Les maxima iront de 12 à 29 degrés alors que les minima iront de 4 à 17 degrés. Les pluies abondantes et le vent fort sont attendus aussi à Bucarest, dans la nuit de dimanche à lundi. Les hydrologues ont émis des alertes aux inondations dans 18 bassins hydrographiques à travers le pays. Des équipes mobilisées par l’Administration nationale des eaux roumains ont rempli de milliers de sacs de sable et mobilisé des excavateurs et des bulldozers afin de pouvoir intervenir dans les régions où les débits des rivières sont susceptibles de monter. Les secouristes en montagne exhortent les touristes d’éviter les activités en montagne ce weekend et s’ils font des randonnées de ne pas passer trop de temps dans les vallées à cause du risque de formation de torrents.

     

    Proche Orient – La situation sécuritaire au Proche Orient est volatile est il est très important d’éviter une guerre qui puisse toucher toute la région a déclaré samedi pour l’agence de presse roumaine Agerpres, la ministre roumain des Affaires Etrangères, Luminiţa Odobescu, qui a participé à l’Assemblée générale de l’ONU à New York. La Roumanie soutient toujours la solution des deux Etats mais jusqu’à la création de ces deux Etats il est très important de continuer à soutenir les efforts de l’administration Biden qui aux côtés du Qatar et de l’Egypte ont proposé un plan en trois points qui repose sur un cessez-le-feu immédiat à Gaza, la libération de tous les otages et la poursuite de l’aide humanitaire à la population civile de Gaza, a affirmé Luminita Odobescu. Pour ce qui est d’une éventuelle propagation de la guerre au Liban, la responsable roumaine a affirmé que la mission diplomatique de la Roumanie dans ce pays conaissent qui sont les citoyens roumains qui y habitent avec leurs familles. Conformément au ministère roumain des Affaires Etrangères, jusqu’ici quelque 950 ressortissants roumains et membres de leurs familles avaient enregistré leur présence au Liban et aucune demande d’évacuation n’avait été enregistrée. Sur le terrain, le groupement terroriste du Hezbollah a confirmé samedi qu’Israël avait tué son leader, Hassan Nasrallah, lors d’une frappe aérienne déroulée vendredi qui a ciblé le Quartier général du groupement à Beyrouth.

     

    Journaliste – Le Conseil national de l’audiovisuel de Bucarest a appelé à ce que le journaliste roumain Mircea Barbu, correspondant du site d’informations HotNews soit protégé. L’institution a également condamné la décision du Service fédéral de sécurité de la Russie d’ouvrir un dossier pénal à son encontre et à l’encontre de deux autres journalistes étrangers qui ont justement fait leur métier dans des zones de conflit entre les forces ukrainiennes et celles russes. Le ministère roumain des Affaires Etrangères a également souligné vendredi que les représentants de la presse devraient être protégés et non pas réduits au silence.

    Rappelons-le, les autorités de Moscou affirment que les trois journalistes auraient traversé illégalement la frontière russe depuis l’Ukraine pour réaliser des reportages dans la partie occupée de la région de Koursk, où l’armée ukrainienne a lancée le 6 août une offensive surprenante, la première d’une armée étrangère en Russie après la Seconde Guerre Mondiale.

     

    Vandalisme – En République de Moldova, les sièges de la Cour Suprême de Justice et celui de la société publique de radio et de télévision TeleRadio Moldova ont été vandalisées durant la nuit de vendredi à samedi. Des personnes inconnues ont jeté de la peinture sur les deux bâtiments. Selon Radio Chisinau, la police a annoncé avoir identifié un cercle de suspects. Par le passé des cas similaires ont eu lieu lorsque le gouvernement et le ministère du Travail ont été aspergés avec de la peinture. Deux personnes ont été arrêtées par la police. Elles ont reconnu faire partie d’un groupe de 20 personnes instruites à Moscou pour attaquer des institutions de la République de Moldova et déstabiliser la situation. Le Service de renseignements et de sécurité de Chisinau a décidé de bloquer l’accès à six sites russes ainsi qu’à une plateforme enligne interne qui encourageaient les moldaves à voter non au référendum sur l’adhésion du pays à l’Union européenne qui et prévu pour le 20 octobre.

     

    Automobile – Le producteur français de composantes pour automobiles FORVIA, ex-Faurencia, a révisé à la baisse pour la deuxième fois en trois mois ses estimations sur les ventes et le profit annuel, sur le fond des défis auxquels se confrontent les marchés d’Europe et d’Amérique du Nord. Sur le Vieux Continent, la compagnie, septième grand équipementier mondial avec d’importantes activités en Roumanie aussi a précisé qu’il accélérerait ses plans de réduction du personnel. Par conséquent 2 800 emplois seront supprimés avant la fin de cette année et jusqu’à la fin de l’année prochaine leur nombre montera jusqu’à 5 800. En Roumanie, l’entreprise détient entre autres cinq usines et cinq centres de recherche et développement.

     

    Tennis – La joueuse roumaine de tennis Jaqueline Cristian sest qualifiée ce samedi au troisième round du tournoi WTA 1.000 à Pékin, suite à la victoire contre Barbora Krejcikova, de la République Tchèque sur le score de 1-6, 6-4, 7-5. Jaqueline Cristian a disposé de la septième favorite du tournoi à l’issue d’un match qui s’est étendu sur trois heures. Dans la prochaine phase de la compétition, la roumaine affronte une autre Tchèque Karolina Muchova. Egalement samedi à Pékin Irina Begu s’est inclinée face à la russe Mirra Andreeva.

     

  • Le discours du président roumain à l’ONU

    Le discours du président roumain à l’ONU

    A la tribune de l’ONU, à New York, le président roumain a plaidé en faveur du dialogue comme élément essentiel pour la sécurité régionale et mondiale. Il a également mis en avant les efforts et la contribution de la Roumanie au règlement des crises de sécurité actuelles telles la guerre en Ukraine ou le conflit au Proche Orient, mais aussi les urgences climatiques, la lutte pour les droits de l’homme ou les menaces cybernétiques.

     

    La Roumanie soutient entièrement la proposition de paix de Volodimir Zelenski.

    Dans une intervention prononcée devant les leaders réunis à New York, Klaus Iohannis a réitéré la volonté de son pays de soutenir l’ONU et l’ordre mondial international. Le principal défi de l’Organisation des Nations Unies est de trouver des solutions pour rétablir la paix dans le monde. Dans le cas contraire, l’ordre mondial et le droit international deviennent inutiles. La Roumanie soutient entièrement la proposition de paix de Volodimir Zelenski. C’est la seule approche possible pour une paix juste et durable, conforme à la charte de l’ONU et au droit international, a fait savoir Klaus Iohannis à la tribune de l’ONU. Et lui de rappeler que la sécurité n’est pas régionale, mais mondiale et que la guerre en Ukraine a des conséquences partout dans le monde. „A force de violer le droit international, cette guerre a déclenché la plus grave crise de sécurité de notre histoire récente et ses implications dépassent les frontières européennes. Dans ce contexte, la Roumanie a accordé un fort soutien pluridimensionnel à l’Ukraine voisine et aux Ukrainiens et elle continuera à le faire aussi longtemps que nécessaire.”, a fait savoir Klaus Iohannis.

     

    Pour trouver des solutions, il faut que nous avons une vision plus responsable sur le monde

    Et lui de mettre en lumière le rôle crucial joué par la Roumanie pour permettre aux céréales ukrainiennes de passer par ses ports sur le Danube et à la mer Noire. „Pour trouver des solutions, il faut que nous avons une vision plus responsable sur le monde et comprendre les défis actuels. Malheureusement, nous remarquons que l’insécurité, la violence, les conflits et la guerre se sont emparés de notre monde”, a encore déclaré le chef de l’Etat roumain.

     

    Klaus Iohannis s’est prononcé pour la création de deux Etats au Proche Orient

    Par ailleurs, le responsable de Bucarest a plaidé en faveur d’un plus de coopération et de solidarité, deux concepts qui seront toujours les bonnes réponses aux problèmes du monde. Enfin, Klaus Iohannis a invoqué aussi le conflit au Proche Orient. Il a appelé les parties impliquées à cesser les hostilités et s’est prononcé pour la création de deux Etats. „Nous soutenons tous les efforts pour relancer le processus politique qui débouche sur la création de deux Etats qui coexistent en paix et en sécurité, à l’intérieur des frontières sécurisées et mondialement reconnues” a-t-il dit avant de poursuivre: „notre principal objectif doit rester la protection de tous les civils”.

  • 14.05.2021

    14.05.2021

    Coronavirus en Roumanie – Près de 3,8 millions de personnes ont été vaccinées contre la Covid 19 à travers la Roumanie et deux tiers d’entre elles ont également reçu la dose de rappel. Par ailleurs, tous les départements du pays sont actuellement en zone verte et l’épidémie est visiblement à la baisse. Conformément au groupe de Communication stratégique dans la Capitale, Bucarest, le taux d’infection a baissé à 1,3 cas par mille habitants et le nombre des personnes vaccinées a dépassé un million. Jeudi, plus de 128 mille doses de vaccin Moderna sont arrivées en Roumanie pour être distribuées à travers le pays. La vaccination contre la Covid 19 se poursuit sans programmation dans tous les centres, y compris dans les 10 centres de vaccination au volant, ouverts dans les grandes villes. Jeudi quelque 950 nouveaux cas de contamination ont été rapportés alors que 75 malades sont décédés en 24 heures. Quelque 830 personnes sont actuellement en réanimation.

    Réunion – Le gouvernement de Bucarest se réunit aujourd’hui pour adopter une décision visant les mesures de relâchement, valables à partir du 15 mai. La réunion de l’exécutif est précédée par la réunion du Comité national des situations d’urgence, qui devrait rédiger les propositions de mesures de relâchement. Parmi elles, l’élimination du port obligatoire du masque de protection en plein air, à l’exception des endroits où il y a beaucoup de personnes, et de l’interdiction de circuler durant la nuit. Les magasins devraient observer le programme habituel. La prochaine étape de relâchement des restrictions est prévue pour le 1er juin.

    Réformes – La Roumanie a inclus dans le Plan national de relance et de résilience des réformes dans plusieurs domaines – clé, et les engagements assumés ont été bien reçus à Bruxelles, selon le premier ministre roumain Florin Cîtu. Le chef de l’exécutif de Bucarest affirme que le plan est crédible et qu’il peut être mis en application. Les membres du cabinet devraient redoubler d’efforts dans la période qui suit afin d’achever les projets qui nécessitent du financement européen, ajoute-t-il. Dans le cadre de la visite qu’il a faite à Bruxelles, le premier ministre a assuré les responsables européens de réaliser les réformes incluses dans le programme de gouvernance, dans la stratégie fiscale-budgétaire, ainsi que dans le programme de convergence. La Roumanie s’est engagée à présenter à Bruxelles le Programme national de relance et de résilience avant la fin du mois, soit un mois après la date butoir demandée initialement par la Commission européenne. Jusqu’ici, la moitié des Etats membres de l’UE ont déposé à la Commission les plans nationaux de financement.

    Sondage – 45% des Roumains ont l’intention de changer d’emploi, lorsque la pandémie de Covid 19 sera finie, selon une enquête récemment réalisée par une plate-forme de recrutement enligne. La principale raison est le salaire plus élevé. 11% des Roumains souhaiteraient passer par un processus de reconversion professionnelle et 9% ont l’intention d’émigrer. Les catégories professionnelles qui trouveront le plus facilement un emploi à la fin de la pandémie sont les spécialistes en IT et les travailleurs qualifiés.

    Electroménager – Coup d’envoi aujourd’hui du programme gouvernemental qui vise à encourager la population à remplacer le vieil électroménager. Attendu par de nombreux Roumains ce programme appelé « le tacot de l’électroménager » a été interrompu l’année dernière. Cette année, il devrait commencer par l’électroménager qui consomme le plus d’énergie, tel les lave-linge et les frigos. Avec un budget de plus de 15 millions d’euros, le programme aidera quelque 200 mille Roumains à remplacer différents appareils. La valeur des tickets offerts par l’Administration du fonds d’environnement, qui déroule le programme, varie de 40 à 100 euros, en fonction du type d’appareil envoyé à la casse. Les Roumains peuvent s’acheter ainsi entre autres aspirateurs, tablettes, machines à laver, lave-vaisselle, frigos et ordinateurs portables. Afin d’éviter un éventuel blocage de l’application informatique permettant l’inscription au programmé, l’Agence du fond d’environnement a institué une étape d’inscriptions enligne d’une semaine, suivie par trois étapes d’achats proprement-dits.

    Voyages – Les ministres des Affaires Etrangères des Etats de l’Europe centrale ont récemment évoqué à Bratislava les différentes possibilités de voyager librement après la fin de la pandémie de coronavirus. La principale décision de la réunion : les personnes vaccinées de Hongrie, Slovaquie, République Tchèque, Autriche et Slovénie pourront voyager librement durant la saison touristique entre ces pays. De l’autre côté de l’Atlantique, les américains vaccinés contre la Covid 19 ne sont plus obligés à porter des masques ni même dans les espaces clos, ont précisé les autorités sanitaires, renonçant partiellement à un des symboles de la pandémie. Aux Etats-Unis, le port du masque a été recommandé pour tous pour la première fois il y a une année, note l’AFP. A présent la population des Etats Unis a été vaccinée à hauteur de 35%. Au niveau mondial, plus de 161,8 millions de cas de contamination au nouveau coronavirus ont été recensés dont 3,3 décès, selon wordlmeters.info. Les pays à avoir enregistré le plus de cas d’infection et de décès sont les Etats Unis, l’Inde et le Brésil.

    Proche Orient – L’armée israélienne a intensifié les frappes contre la bande de Gaza, alors que les militants palestiniens poursuivent les tirs de roquettes vers Israël. Selon la BBC, de nombreuses familles palestiniennes ont déjà quitté leurs maisons. Le Hamas et le Djihad islamique paieront un « prix très lourd pour leur comportement belliqueux » a tweeté le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, ajoutant que l’opération à Gaza se poursuivra «aussi longtemps que nécessaire». Toute escalade des actions d’Israël à Gaza risque de provoquer des actes de violence autant plus graves dans ses rues, entre Juifs et Arabes. La nuit dernière la police israélienne a dû gérer des conflits entre les bandes arabes et juives dans les rues des villes à population mixte. Le ministre de la Défense a ordonné un renforcement massif des forces de sécurité pour faire face aux troubles internes. Des centaines de personnes ont déjà été arrêtées. Le secrétaire générale de l’ONU, Antonia Guterres, a appelé à une cessation des hostilités. Une réunion d’urgence du Conseil de Sécurité de l’ONU au sujet de cette crise a été remise à dimanche, à la demande des Etats-Unis qui ont affirmé que cela donnerait du temps pour que la diplomatie puisse s’impliquer dans la résolution de la crise.

    Météo – Temps instable et assez frisquet sur la moitié nord du pays, où il pleut. Des chutes de grêle sont également possibles. Ciel variable avec quelques pluies isolées sur le reste du territoire. Les maxima de la journée vont de 15 à 25 degrés. 20 degrés et du soleil, mais aussi quelques nuages à Bucarest en ce moment.

  • La semaine du 27 au 31 janvier

    La semaine du 27 au 31 janvier

    La commémoration de la Shoah


    Une cérémonie a eu lieu en Pologne, lundi dernier, pour marquer le 75e anniversaire de la libération du camp de concentration d’Auschwitz-Birkenau. Présent aux cérémonies organisées par la Pologne sur l’ancien camp nazi, le premier ministre roumain, Ludovic Orban, a affirmé que « la Roumanie, en tant qu’Etat indépendant, mais aussi en tant que pays membre de lUnion européenne, encourage la tolérance, la non discrimination et la paix, tout en restant active pour préserver la mémoire de lHolocauste ». Après avoir participé la semaine précédente, en Israël, au forum international consacré à la commémoration des victimes de la Shoah, le président roumain Klaus Iohannis a décoré lundi plusieurs survivants de la tragédie et des institutions qui travaillent pour préserver la mémoire de lHolocauste.


    Les régimes spéciaux de retraite en Roumanie


    Le Parlement roumain sest réuni en session extraordinaire, de lundi à mercredi, pour débattre de l’abrogation des soi-disant retraites « spéciales », ainsi que pour permettre au cabinet Orban d’engager sa responsabilité pour modifier la loi électorale et revenir à deux tours de scrutin pour l’élection des maires. La Chambre des députés a adopté mardi la suppression des régimes spéciaux de retraite dans le cas de plusieurs catégories de fonctionnaires, à savoir : sénateurs et députés, juges et procureurs, personnel auxiliaire des tribunaux et des Parquets, fonctionnaires publics au statut spécial, membres du corps diplomatique, consulaire et de la Cour Constitutionnelle, ainsi que pilotes et personnel aéronautique. Jusqu’ici, ceux-ci recevaient tous des pensions de retraite qui ne respectaient pas le principe de la contributivité et qui pouvaient atteindre des montants jusquà 15 fois supérieurs à la pension de retraite moyenne du régime de base. Les seuls à être épargnés par cette réforme sont les anciens militaires, policiers et officiers de renseignement. Les juges de la Haute Cour de cassation et de justice et le Conseil supérieur de la magistrature ont décidé de saisir la Cour constitutionnelle. Les magistrats affirment que lélimination des régimes spéciaux de retraite est inconstitutionnelle dans son ensemble et quelle transgresse « brutalement » les principes de l’indépendance et de l’inamovibilité des juges. La Cour constitutionnelle de la Roumanie devrait débattre les saisines de linstance suprême et de lAvocat du peuple, léquivalent roumain du Défenseur des droits, le 18 mars prochain.


    La première motion de censure contre le gouvernement libéral de Bucarest


    Le Parti social-démocrate (PSD), en opposition, a déposé jeudi la première motion de censure contre le gouvernement libéral dirigé par Ludovic Orban. La démarche des sociaux-démocrates fait suite à la décision du cabinet Orban d’engager sa responsabilité pour modifier la loi électorale et revenir à deux tours de scrutin pour l’élection des maires, environ six mois avant le scrutin prévu cet été. Le texte de la motion intitulée « Le gouvernement Orban/Parti national libéral – La privatisation de la démocratie roumaine » accuse l’actuel Exécutif de violer les normes européennes en modifiant la loi électorale juste avant les élections. Les PSD reproche également aux libéraux leur manière unilatérale d’adopter ce texte de loi, sans consultations ni débats. Pour leur part, les libéraux affirment que lélection des maires en deux tours de scrutin leur confère plus de légitimité et de représentativité. Les sociaux-démocrates ont déjà déclaré compter sur un nombre suffisant de voix pour faire passer la motion de censure. En réplique, le premier ministre, Ludovic Orban, a dit attendre le résultat du vote avec sérénité et a rappelé ses objectifs, à savoir une gouvernance stable et la victoire aux prochaines élections législatives et municipales.


    La position de la Roumanie quant au plan de paix américain pour le Proche-Orient


    Toute démarche qui vise à résoudre le conflit israélo-palestinien au bénéfice des deux parties est à saluer, à déclaré mercredi le ministre roumain des Affaires étrangères, Bogdan Aurescu. Le ministre faisait référence au plan de paix pour le Proche Orient présenté mardi par le président des Etats-Unis, Donald Trump. M. Aurescu : « Ce plan proposé par les Etats-Unis représente une occasion de relancer les efforts si nécessaires pour trouver une solution négociée et viable au conflit israélo-palestinien. La Roumanie continuera à plaider pour une solution durable de ce conflit, sur la base dun accord complet et équitable à deux Etats, Israël et Palestine, qui cohabitent en paix. »


    Le ministre roumain a rajouté que la Roumanie participerait activement au processus de consultation lancé par lUnion européenne et qui devrait aboutir à une position commune et unitaire, basée sur les principes du droit international et du cadre juridique défini par lOrganisation des Nations unies.



    La Roumanie et la Grande Bretagne post Brexit


    Pour la première fois dans lhistoire, un Etat membre quitte lUnion européenne. A partir du vendredi 31 janvier, à minuit, le Royaume-Uni ne fait plus partie de lUE. A Bucarest, lors d’une réunion avec les représentants britanniques du milieu d’affaires basés en Roumanie, le premier ministre Ludovic Orban a déclaré soutenir la négociation dune future relation bilatérale approfondie entre Londres et Bruxelles. De son côté, le ministre des Affaires étrangères, Bogdan Aurescu, a affirmé dans une interview que le Royaume-Uni restait un partenaire stratégique très important de la Roumanie. Bogdan Aurescu a aussi souligné que la situation des ressortissants roumains en Grande Bretagne à lissue la période de transition était un sujet de préoccupation pour Bucarest. Le ministre a alors exprimé son souhait que lUE mène des négociations unilatérales avec Londres concernant les droits de tous les citoyens européens. Les citoyens roumains vivant en Grande Bretagne depuis au moins cinq ans peuvent demander, avant juin 2021, le statut de résident, ce qui leur permettra de rester sur le territoire britannique à lavenir. (Trad. Elena Diaconu)


  • La semaine du 15 au 20 octobre 2018

    La semaine du 15 au 20 octobre 2018

    Le président roumain en visite en Italie et à Bruxelles

    Un agenda très chargé cette semaine pour le chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis, avec au menu, une visite de 4 jours en Italie et un déplacement à Bruxelles pour participer au Conseil européen d’automne et au 12ème sommet Asie- Europe. La semaine du président roumain a débuté par une visite en Italie, la première d’un chef d’Etat roumain ces 45 dernières années. Avec un volume de plus de 15,5 milliards d’euros d’échanges commerciaux en 2018, l’Italie est le deuxième partenaire commercial de la Roumanie et le premier pour ce qui est du nombre des compagnies étrangères sur le marché roumain. Organisée dans le contexte du centenaire de la Grande Union en Roumanie et du dixième anniversaire du Partenariat stratégique renforcé roumano-italien, la visite a prêté également une attention particulière à la communauté roumaine d’Italie, la plus grande communauté roumaine de l’étranger. Lors des entretiens avec le président italien et le premier ministre, Klaus Iohannis a tenu à remercier les autorités italiennes pour la façon dont elles se conduisent envers les Roumains de la Péninsule.

    Après Rome, Klaus Iohannis s’est rendu à Bruxelles pour participer au Conseil européen d’automne et au 12ème sommet Asie- Europe. Le premier jour du sommet a pris fin sans que des progrès significatifs soient faits dans la perspective du Brexit. L’occasion pour le président roumain d’affirmer que malgré les négociations, l’accord sur le retrait de la Grande Bretagne de l’UE n’a pas été finalisé. « J’espère que le document garantisse un retrait ordonné de Londres », a encore affirmé Iohannis. Le deuxième jour du Conseil, les débats ont porté sur des questions liées à la migration, à la sécurité intérieure et l’union monétaire. Quant à la sécurité intérieure, le président roumain a déclaré que la prévention et la lutte contre la radicalisation et le terrorisme devaient rester parmi les préoccupations prioritaires des Etats membres de l’UE.

    La tournée au Proche Orient de la première ministre, Viorica Dancila.

    La première ministre roumaine, Viorica Dancila, a visité cette semaine la Turquie, les Emirats Arabes Unis et le Koweït. En visite à Ankara, elle a été reçue par le président turc Recep Tayyip Erdogan. L’occasion pour la cheffe du cabinet de Bucarest de réitérer le soutien que la Roumanie accorde au parcours européen de la Turquie. Les deux pays sont décidés de continuer leur collaboration afin de développer leurs relations économiques bilatérale, préserver la sécurité et lutter contre le terrorisme. Les deux dignitaires ont également signé deux documents de coopération bilatérale dans le domaine médical et de l’éducation.

    Après la Turquie, Mme Dancila s’est rendue aux Emirats Arabes Unis où elle a eu des pourparlers avec le scheik Mohammed bin Rashid Al Maktoum, vice-président et premier ministre du pays, et chef de l’Emirat de Dubaï. L’occasion pour Mme Dancila de présenter les principaux avantages pour investir en Roumanie et d’encourager les compagnies des Emirats Arabes Unis à participer aux projets financés par les programmes opérationnels existants ou par les projets qui se déroulent en partenariat public-privé. La responsable roumaine a également déclaré que la Roumanie continuerait à prêter une attention particulière au voisinage oriental de l’Europe communautaire, d’autant plus qu’en 2019 elle assumera la présidence tournante du Conseil de l’UE.

    Mercredi, les deux chefs de gouvernement ont adopté une déclaration commune sur la mise en place d’un partenariat stratégique économique bilatéral dans des domaines clés tels le commerce, les investissements, l’agriculture, le tourisme, la recherche ou encore l’innovation. Après les Emirats Arabes Unis, Mme Viorica Dancila s’est rendue au Koweït, dernière étape de sa tournée au Proche Orient.

    L’exercice Séisme 2018

    La population doit être capable d’agir le mieux possible si un séisme majeur se produit, a déclaré le chef du Département pour les Situations d’urgence, M. Raed Arafat, à l’issue de la cérémonie de clôture de l’exercice Séisme 2018. On a assisté au plus ample et complexe exercice européen de simulation d’une intervention en cas de secousses majeures de ces dernières années, a encore ajouté M. Arafat. La Roumanie est considérée comme l’un des pays membres les plus vulnérables en cas de séisme. Ces 200 dernières années, le pays a été secoué par 7 tremblements de terre de plus de 7 degrés sur Richter dont le dernier en date remonte à 1986.

    Cinq jours durant, différentes simulations d’actions de localisation et de sauvetage ont eu lieu aussi bien dans la journée que pendant la nuit avec la participation d’organismes internationaux. Les équipes de sauvetage ont été obligées de résoudre des situations critiques, comportant des milliers de morts, des blessés et des sans-abri. Le président Klaus Iohannis a décrété l’Etat d’urgence. Dans ses bases, l’armée a installé des hôpitaux militaires mobiles, et des camps de sinistrés ont été aménagés sur les stades de la ville et dans les localités environnantes. Des hôpitaux mobiles de dernière génération ont été apportés d’Israël, d’Italie et de Norvège, disposant aussi d’équipements de soins intensifs. L’Autriche et la Hongrie ont envoyé des ambulances.

    La Roumanie s’est qualifiée au Championnat d’Europe de football espoirs 2019

    La sélection de Roumanie de foot dans la catégorie de moins de 21 ans s’est qualifiée pour le Championnat d’Europe de football espoirs 2019, après avoir vaincu mardi à domicile le Liechtenstein, score 4 à 0, lors de son dernier match comptant pour le Groupe 8 des préliminaires. Avec sept victoires et trois matchs nuls dans leur palmarès, les jeunes footballeurs roumains ont accumulé 24 points au total, en se classant premiers dans un groupe dont ont fait également partie le Portugal, la Bosnie, le Pays des Galles et la Suisse. C’est la deuxième qualification de la Roumanie pour ce Championnat, après celle de 1998 quand le tournoi final a eu lieu à Bucarest. Le Championnat d’Europe 2019 aura lieu du 16 au 30 juin en Italie et en République de San Marin et réunira 12 équipes participantes. (Trad. Ioana Stancescu)

  • 09.12.2017

    09.12.2017

    Roi — Samedi, le 16 décembre, le cercueil contenant la dépouille mortelle du roi Michel Ier de Roumanie sera déposé sur un affût de canon et parcourra le trajet jusqu’à la Cathédrale patriarcale de Bucarest, a annoncé ce samedi la Maison royale. Après la messe d’enterrement de la Cathédrale patriarcale, le cercueil sera transporté, par le train royal, à Curtea de Arges, dans le sud de la Roumanie, pour y être inhumé dans la nécropole royale. Selon l’annonce de la Maison royale, la dépouille de Sa Majesté sera ramenée en terre roumaine le 13 décembre prochain. Le gouvernement roumain a décrété trois jours de deuil national les 14-15-16 décembre. Le Roi Michel est décédé le 5 décembre, à 96 ans, à sa résidence de Suisse. Le parlement se réunit lundi en séance solennelle pour lui rendre hommage.



    Sommet — Le premier ministre roumain, Mihai Tudose, et ses homologues de Bulgarie et de Grèce, Boïko Borisov et Alexis Tsipras, ont exprimé, samedi, à Belgrade, leur soutien à l’adhésion de la Serbie à l’Union européenne. Les trois chefs de cabinet et le président de la Serbie, Aleksandar Vučić, ont discuté de ce processus et de l’interconnexion des réseaux électriques et gaziers. C’est le deuxième sommet quadrilatéral des Balkans, après celui de la ville bulgare de Varna, en octobre dernier. Le prochain aura lieu en mars 2018, à Bucarest, a déclaré le premier ministre Tudose. Les quatre leaders ont décidé que les ministres des Transports et de l’Intérieur de leurs Etats respectifs participent aussi aux prochaines rencontres quadrilatérales.



    Justice — Le ministre roumain de la Justice, Tudorel Toader, affirme avoir présenté, samedi, les évolutions législatives de Roumanie concernant les lois de la justice à la Commission de Venise. Dans un message posté sur les réseaux sociaux, il écrit qu’en marge de la réunion, il a eu une entrevue avec M Marin Mrčela, président du Groupe d’Etats contre la corruption (GRECO). Promues par la coalition de gauche au pouvoir et critiquées de manière virulente par la société civile, les lois controversées de la justice sont débattues par le parlement de Bucarest ces jours-ci. Créée en 1990, la Commission de Venise est un organe consultatif du Conseil de l’Europe qui s’occupe de questions constitutionnelles, étant reconnue au niveau international comme une instance de réflexion indépendante.



    Rougeole — Plus d’une centaine de nouveaux cas de rougeole ont été enregistrés cette dernière semaine dans 16 départements de Roumanie, et le nombre total des personnes à avoir contracté la maladie a dépassé la barre des 10.000 depuis le début de l’épidémie, selon les pouvoirs publics. On déplore 36 décès. La grande majorité des personnes malades n’étaient pas vaccinées. Les statistiques indiquent que pour 1 personne sur 1000, la rougeole est mortelle, et le vaccin protège les enfants contre la maladie.



    Proche Orient — Israël a lancé, samedi, de nouvelles frappes aériennes sur la Bande de Gaza, en réponse au tir de roquettes en provenance de cette enclave. Le groupement islamiste palestinien Hamas affirme que deux de ses militants ont été tués, selon Reuters. Vendredi a été déclaré « journée de la colère » par les factions palestiniennes qui protestent suite à la reconnaissance par le président américain Donald Trump de Jérusalem comme capitale de l’Etat d’Israël. Dans une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU, plusieurs alliés européens des Etats Unis ont rendu une déclaration commune par laquelle ils ont notifié leur désaccord à l’égard de cette décision ; ils ont affirmé qu’elle avait été prise avant un accord définitif sur le statut de la ville et qu’elle n’est pas utile pour les perspectives de paix dans la région. A Bucarest, le ministre roumain des Affaires étrangères, Teodor Meleşcanu, a déclaré que la Roumanie continue de soutenir la solution à deux Etats – Israël et Palestine -, vivant côte à côte en bons voisins et de manière prospère. Selon le chef de la diplomatie de Bucarest, l’annonce du président Trump concernant la reconnaissance de Jérusalem comme capitale d’Israël est un signal très clair de la volonté de Washington de s’impliquer dans la recherche d’une solution.



    Handball — La sélection de handball féminin de la Roumanie rencontre, lundi, la République tchèque, dans les huitièmes de finale du Championnat mondial d’Allemagne. Vendredi soir, les joueuses tricolores ont utilisé une formule expérimentale et ont perdu devant la France, mais elles avaient la première place assurée dans leur groupe, après avoir eu raison du Paraguay, de la Slovénie, de l’Espagne et de l’Angola. Si elle dépasse la République tchèque, la Roumanie jouera contre la gagnante du match Pays Bas — Japon. Les Néerlandaises sont vice-championnes mondiales et européennes. A l’édition antérieure, en 2015, la Roumanie a remporté la médaille de bronze. C’est la seule équipe qui a pris part à tous les 22 tournois mondiaux organisés jusqu’à maintenant.



    Météo — En Roumanie, les prochaines 24 h, le temps refroidira dans toutes les régions. Deux alertes jaunes au vent intense et aux chutes importantes de neige sont valables pour la zone de montagne et respectivement pour les régions sud-est, sud et sud-ouest jusqu’à dimanche après-midi. Dans l’ouest, le centre, le nord et le nord-est, les quantités de précipitations seront modérées, au début sous forme de pluie et de giboulées, puis notamment sous forme de neige ; une couche de neige se déposera par endroits. Dans les régions du sud et du sud-est, des pluies sont attendues, mais des giboulées et des chutes de neige sont également possibles. Dans ces zones, le vent soufflera à 55-60 km/h, et même à 70 km/h. Une couche épaisse de neige est attendue à la montagne. Là, le vent soufflera fort, avec des vitesses supérieures à 60-70 km/h, jusqu’à des rafales de 80-90 km/h sur les sommets.


  • 09.12.2017

    09.12.2017

    Roi — Samedi, le 16 décembre, le cercueil contenant la dépouille mortelle du roi Michel Ier de Roumanie sera déposé sur un affût de canon et parcourra le trajet jusqu’à la Cathédrale patriarcale de Bucarest, a annoncé aujourd’hui la Maison royale. Après la messe d’enterrement de la Cathédrale patriarcale, le cercueil sera transporté, par le train royal, à Curtea de Arges, dans le sud de la Roumanie, pour y être inhumé dans la nécropole royale. Selon l’annonce de la Maison royale, la dépouille de Sa Majesté sera ramenée en terre roumaine le 13 décembre prochain. Le gouvernement roumain a décrété trois jours de deuil national les 14-15-16 décembre. Le Roi Michel est décédé le 5 décembre, à 96 ans, à sa résidence de Suisse. Le parlement se réunit lundi en séance solennelle pour lui rendre hommage.



    Sommet – Le premier ministre roumain, Mihai Tudose, ses homologues de Bulgarie et de Grèce et le président de la Serbie, Aleksandar Vučić, se rencontrent, aujourd’hui, à Belgrade, pour discuter de l’interconnexion des réseaux électriques et gaziers et de l’adhésion de la Serbie à l’Union européenne. C’est le deuxième sommet quadrilatéral des Balkans, après celui de la ville bulgare de Varna, en octobre dernier. Le vice-premier ministre Marcel Ciolacu et le ministre aux Fonds européens, Marius Nica, sont également présents à Belgrade.



    Rougeole — Plus d’une centaine de nouveaux cas de rougeole ont été enregistrés cette dernière semaine dans 16 départements de Roumanie, et le nombre total des personnes à avoir contracté la maladie a dépassé la barre des 10.000 depuis le début de l’épidémie, selon les pouvoirs publics. On déplore 36 décès. La grande majorité des personnes malades n’étaient pas vaccinées. Les statistiques indiquent que pour 1 personne sur 1000, la rougeole est mortelle, et le vaccin protège les enfants contre la maladie.



    Proche Orient — Israël a lancé, samedi, de nouvelles frappes aériennes sur la Bande de Gaza, en réponse au tir de roquettes en provenance de cette enclave. Le groupement islamiste palestinien Hamas affirme que deux de ses militants ont été tués, selon Reuters. Vendredi a été déclaré « journée de la colère » par les factions palestiniennes qui protestent suite à la reconnaissance par le président américain Donald Trump de Jérusalem comme capitale de l’Etat d’Israël. Dans une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU, plusieurs alliés européens des Etats Unis ont rendu une déclaration commune par laquelle ils ont notifié leur désaccord à l’égard de cette décision ; ils ont affirmé qu’elle avait été prise avant un accord définitif sur le statut de la ville et qu’elle n’est pas utile pour les perspectives de paix dans la région. A Bucarest, le ministre roumain des Affaires étrangères, Teodor Meleşcanu, a déclaré que la Roumanie continue de soutenir la solution à deux Etats – Israël et Palestine -, vivant côte à côte en bons voisins et de manière prospère. Selon le chef de la diplomatie de Bucarest, l’annonce du président Trump concernant la reconnaissance de Jérusalem comme capitale d’Israël est un signal très clair de la volonté de Washington de s’impliquer dans la recherche d’une solution.



    Handball — La sélection de handball féminin de la Roumanie rencontre, lundi, la République tchèque, dans les huitièmes de finale du Championnat mondial d’Allemagne. Vendredi soir, les joueuses tricolores ont utilisé une formule expérimentale et ont perdu devant la France, mais elles avaient la première place assurée dans leur groupe, après avoir eu raison du Paraguay, de la Slovénie, de l’Espagne et de l’Angola. Si elle dépasse la République tchèque, la Roumanie jouera contre la gagnante du match Pays Bas — Japon. Les Néerlandaises sont vice-championnes mondiales et européennes. A l’édition antérieure, en 2015, la Roumanie a remporté la médaille de bronze. C’est la seule équipe qui a pris part à tous les 22 tournois mondiaux organisés jusqu’à maintenant.



    Météo — Dans l’ouest, le centre et le nord de la Roumanie, le temps est généralement couvert et en refroidissement. Les pluies vont se transformer en giboulées et en chutes de neige. Sur le relief, les chutes de neige seront dominantes. Le verglas pourrait faire son apparition par endroits. Les quantités d’eau cumuleront tout au plus 10-15 l/m², notamment dans les Carpates Occidentales, dans le nord des Carpates Orientales et dans l’ouest des Carpates Méridionales, où une couche consistante de neige est attendue. Dans le reste du territoire, les températures sont au-dessus des moyennes de saison, et le ciel sera variable. Le vent soufflera fort sur le relief, avec des rafales de 70-80 km/h sur les sommets, où le blizzard se manifestera et la visibilité sera réduite. Temporairement, il soufflera aussi dans les autres régions, avec des vitesses plus importantes dans les régions ouest et sud-ouest, jusqu’à 55-60 km/h. Les maximales iront généralement de 4 à 14°.

  • 26.01.2017

    26.01.2017

    Budget – Le premier ministre roumain Sorin Grindeanu a fait savoir que le projet de budget 2017 de la Roumanie serait parachevé vendredi en séance gouvernementale et soumis au Parlement de Bucarest le même jour. Il a assuré que toutes les mesures prévues dans le programme de gouvernance de la majorité de gauche formée du PSD et de l’ALDE avaient été prises en compte. La plupart de l’argent ira aux ministères des Transports, de l’Agriculture, de la Santé et aux PME. Par contre, les ministères de l’Education, du Développement régional, de l’Intérieur, des Affaires étrangères, ainsi que l’Administration présidentielle, le Service roumain de renseignement extérieur et les deux Chambres du Parlement se verront diminuer les budgets, a encore précisé le premier ministre Grindeanu. Le projet de budget table se base sur une croissance économique de 5,2% et un déficit public estimé à 2,96% du PIB.

    Renseignement – Le Service roumain de renseignement adoptera un code d’éthique professionnelle à l’intention de ses employés et qui devrait paraître bientôt dans le Journal Officiel, a annoncé le patron de l’institution, Eduard Hellvig. Selon ce dernier, le document clarifiera sans équivoque les éventuelles situations d’incompatibilité dans lesquelles pourrait se retrouver un agent de renseignement. Cette annonce survient après que la direction du Service roumain de renseignement eut été entendue mercredi par la Commission parlementaire chargée du contrôle de cette institution. A l’issue de ces auditions qui ont duré plus de sept heures, le patron des renseignements roumains a déclaré que l’institution qu’il dirige est, ces jours-ci, la cible d’attaques sans précédent. Il a toutefois assuré que le Service roumain de renseignement ne s’était impliqué et ne s’ impliquerait pas dans les jeux de pouvoir.

    Chisinau – Le président de la République de Moldova le socialiste pro russe Igor Dodon, a fait savoir qu’il préparait la tenue d’un référendum sur la révision de la Constitution, censée élargir ses pouvoirs et lui permettre de dissoudre le Parlement. Selon les journalistes et les experts en droit constitutionnel, Dodon, élu en novembre dernier, essaierait de mettre en place un régime dictatorial et aurait démarré la lutte pour s’emparer complètement du pouvoir. Aux termes de la loi fondamentale du pays, le président n’a pas le droit d’initier un référendum sur la révision de la Constitution. Seuls les citoyens, le gouvernement ou un tiers des députés ont ce droit.

    Proche Orient – Le sénateur social-démocrate roumain Titus Corlăţean, ancien chef de la diplomatie de Bucarest, a été reconduit à la tête de la sous commission sur le Proche Orient et le monde arabe de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe (APCE). L’événement, auquel ont participé les délégués des Législatifs d’Israël et de Palestine, a eu lieu à Strasbourg, dans le cadre de la session ordinaire de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe. Selon un communiqué du Sénat de Bucarest, les intervenants ont mis en exergue la nécessité de poursuivre le processus de paix israélo-palestinien et ont débattu de sujets tels la solution à deux Etats cohabitant en paix et en sécurité, le Daesh et le terrorisme international. La sous – commission se penchera aussi sur d’autres thèmes d’intérêt pour la région du Proche Orient.

    Perquisitions – Sous la houlette des procureurs de la Direction d’Investigation des Infractions liées au Crime Organisé et au Terrorisme -DIICOT-, les policiers roumains ont effectué des perquisitions aux domiciles des personnes soupçonnées de trafic de migrants, apprend-on dans un communiqué de la Police roumaine. L’action se déroule dans plusieurs comptés à travers le pays et dans la capitale. Selon les résultats des enquêtes, dans l’intervalle août-décembre 2016, un groupe criminel organisé, spécialisé dans le trafic de migrants sur la route Turquie-Roumanie-Hongrie, aurait introduit en Roumanie de façon clandestine et répétée une centaine de ressortissants siréniens, irakiens, turcs, afghans et marocains, qui devaient par la suite franchir la frontière roumano-hongroise, pour gagner l’Allemagne. Cinq transports de migrants ont été interceptés, dont un camion citerne où se cachaient 42 personnes, dont 18 mineurs. Rappelons que ces derniers mois la police roumaine aux frontières a été confrontée à de nombreuses tentatives de passage illégal des frontières du sud et de l’ouest du pays.

  • Ondes de choc du conflit à Gaza

    Les poussées de violence, qui se manifestent périodiquement au Proche Orient, sont en fait les épisodes de la guerre interminable que se livrent Israël et les organisations terroristes, du Liban ou des territoires palestiniens. La diplomatie de Bucarest suit de près la situation, car la Roumanie se sent responsable du sort de certains des habitants de cette région. Ce sont, d’une part, plusieurs centaines de milliers de citoyens israéliens originaires de Roumanie, dont nombreux ont gardé la nationalité roumaine.



    De l’autre, il est question des Roumains et surtout des Roumaines mariées à des Palestiniens et qui vivent en Cisjordanie et dans la Bande de Gaza. Il y a une semaine, au tout début des opérations de l’armée israélienne contre les terroristes de Gaza, les autorités de Bucarest ont coordonné le rapatriement, sur demande, de 84 ressortissants roumains de la Bande de Gaza. Dans des entretiens téléphoniques avec ses homologues d’Israël, Avigdor Lieberman, de Palestine, Riad al-Malki et de Jordanie, Nasser Judeh, le ministre roumain des affaires étrangères, Titus Corlăţean, a tenu à remercier pour l’appui prêté à cette action de rapatriement.



    Sans le soutien de ces Etats, l’opération n’aurait pas pu avoir lieu, vu les conditions de sécurité extrêmement difficiles dans la région, a déclaré le chef de la diplomatie roumaine. En raison de l’insécurité croissante, le week-end dernier, 19 autres citoyens roumains et leurs familles ont été rapatriés, le nombre des personnes évacuées par l’Etat roumain de la bande de Gaza s’élevant jusqu’ici à 103. L’évacuation a été minutieusement mise au point, y compris sous l’aspect de la bureaucratie.



    Titus Corlăţean : « La partie israélienne doit approuver chaque nom figurant sur la liste. Il y a eu des situations où, pour des raisons relevant de la compétence et des procédures israéliennes de vérification dans le cas des familles mixtes, nous n’avons reçu l’approbation d’évacuation que pour les femmes et les enfants, l’époux, quelle qu’en soit la nationalité, devant rester sur place. Nous continuons d’être confrontés à de telles situations, où il nous faut œuvrer pour obtenir toutes les approbations nécessaires. Une nouvelle opération d’évacuation n’est pas à exclure.»



    Le ministre roumain des affaires étrangères a également fait savoir qu’à l’occasion de la prochaine rectification budgétaire, il allait demander des fonds supplémentaires destinés aux interventions d’urgences en matière d’assistance consulaire. Ces fonds seraient déjà épuisés, après le rapatriement des 84 personnes, le coût total de l’opération s’étant chiffré à quelque 80.000 euros. L’implication de la Roumanie dans la région est non seulement logistique, financière et humanitaire, mais aussi politique et diplomatique. Bucarest a constamment plaidé en faveur d’un règlement pacifique du conflit au Proche Orient.



    En pleine guerre froide, vers la fin des anées ’60, la Roumanie a été l’unique pays du bloc communiste à ne pas avoir rompu les relations diplomatiques avec Israël, même si elle entretenait également des rapports cordiaux avec l’ancien leader palestinien, Yasser Arafat. Plus tard, tous les trois présidents de la Roumanie post-communiste allaient se rendre aussi bien en Israël que dans les territoires palestiniens et plaider pour la solution à deux Etats — juif et arabe – qui coexistent paisiblement et respectent mutuellement leur sécurité. (trad.: Mariana Tudose)

  • La menace de l’islamisme radical en Afrique du nord

    La menace de l’islamisme radical en Afrique du nord


    Deux ans après le début du « printemps arabe », mouvement qui a renversé plusieurs dictateurs de pays arabes, les effets dans les pays de l’Afrique du Nord et du Proche Orient demeurent incertains. Les experts et les analystes internationaux ont remarqué, dans nombre de ces pays, que la déception et la révolte de la population ont souvent remplacé l’euphorie. Les changements de régime dans la région et la transition vers la démocratie ont eu des effets pervers en Egypte et en Libye.


    Ces évènements ont marqué le début d’une période de chaos, de violences et de mécontentements qui ont permis une montée du fondamentalisme religieux et la création d’un bassin d’opérations de groupes armés extrémistes associés aux mouvements terroristes. Pendant la précédente décennie, les grandes puissances occidentales se sont concentrées sur les interventions en Afghanistan et en Irak.


    Entre temps, l’Afrique, continent marqué par le croisement de la pauvreté avec l’instabilité politique, est devenu un champs de manœuvre des mouvements islamistes. Les récents événements au Mali et en Algérie ont rappelé à la communauté internationale l’existence d’une menace majeure dans le nord de l’Afrique : l’islamisme radical, qui risque d’être projeté en Europe aussi.


    Le 11 janvier, à la demande des autorités maliennes, Paris a lancé l’opération Serval, un assaut aéro–terrestre censé bloquer une offensive vers le sud des groupes islamistes armés, dont certains sont liés au réseau terroriste Al-Qaïda. Ceux-ci contrôlaient le nord du pays depuis plus de neuf mois. L’offensive franco-malienne a libéré les plus importantes villes du nord et du nord-est : Gao, Tombouctou et Kidal, à la frontière avec l’Algérie.


    Le président français, François Hollande s’est rendu au Mali où il a affirmé que son pays n’avait pas achevé sa mission, que le terrorisme avait été seulement « repoussé », « chassé » mais « pas encore vaincu ». Le président Hollande a visité la ville de Tombouctou, une des villes les plus mutilées par la guerre où il a dénoncé la barbarie et les abus commis ces derniers mois par les islamistes radicaux au nom de la loi islamique, la charia. Les effets des événements au Mali ont rapidement traversé la frontière avec l’Algérie où une attaque terroriste sans précédent sur un site gazier, a eu lieu en guise de réponse à l’opération Serval. Plusieurs dizaines d’ouvriers étrangers, dont des Roumains, ont été pris en otage. L’intervention en force des autorités algériennes, controversée et même critiquée par l’Occident, s’est achevé par un bilan tragique : 40 otages, dont deux Roumains tués.


    Le conseiller présidentiel Iulian Chifu évoque ces deux évènements : « Ce sont deux thèmes différents qui finissent par converger, vu qu’il s’agit d’une zone très volatile, d’une zone saharienne, d’une zone où il y a des Etats post — coloniaux dont les frontières étendues sont difficiles à contrôler. Ces Etats-là n’ont pas la possibilité de maîtriser les zones où ces groupes radicaux, terroristes, djihadistes, vivent et stockent leurs armes. D’autre part, on ne devrait pas blâmer à priori la manière dont a été menée l’intervention en Algérie. C’est l’un des peu nombreux régimes encore capables de lutter contre ces groupes radicaux. C’est un régime qui a eu à choisir entre laisser ce groupe partir avec les otages qu’il allait tenter de vendre par la suite pour des sommes exorbitantes — une formule de financement qui engendre de nouvelles attaques terroristes, prises d’otages – et intervenir brutalement ; c’est ce qu’Alger a fait, d’une manière d’ailleurs efficace, pour prendre le contrôle, considérant qu’il était utile que ce type d’intervention bloque la création d’un précédent et décourage les attaques dans cette zone riche en pétrole et en gaz».


    Les événements au Mali et en Algérie ont déterminé la tenue à Bruxelles d’une réunion extraordinaire où les chefs des diplomaties des Etats membres de l’UE ont donné le feu vert à une mission chargée de la formation et de la réorganisation de l’armée malienne. 500 personnes de 15 Etats prendront part à cette mission qui deviendra complètement opérationnelle le mois prochain.


    En tant que membre de l’UE, la Roumanie a décidé d’y participer elle aussi. Le Conseil suprême de défense du pays a approuvé l’envoi de 10 militaires dans ce pays africain. Bucarest a souhaité ainsi réaffirmer son engagement dans la lutte antiterroriste et la garantie de la sécurité internationale, aux côtés de ses partenaires de l’UE et de l’OTAN. Certains se sont même demandés si la décision de Bucarest de participer à la mission au Mali était symbolique ou bien utile.


    L’analyste militaire Ion Petrescu répond : « Les dix militaires sont très utiles. Il ne faut pas oublier qu’il s’agit aussi bien de formateurs que de spécialistes des questions relevant de l’Etat major. Coopter des militaires roumains de haut niveau dans les structures d’Etat major mises en place par l’EUCOM — le Commandement des forces des Etats-Unis en Europe, témoigne du respect envers l’expérience militaire roumaine. Ce sont des professionnels riches de l’expérience que l’Armée roumaine en général a gagné sur les trois théâtres d’opérations militaires : l’espace ex-yougoslave, l’Irak et l’Afghanistan. »


    Par ailleurs, Paris envisage de réduire à partir du mois prochain sa participation militaire au Mali, si la situation sur le terrain le permettait. La France et les Etats-Unis ont souligné que la mission de garantir la sécurité, l’intégrité territoriale et la souveraineté de ce pays revenait à la Force africaine du Mali, qui devait être placée aussi vite que possible sous l’autorité de l’ONU. Cette force devrait être constituée de 6000 soldats environ. (trad.: Alexandra Pop, Alex Diaconescu)