Tag: production industrielle

  • Le baromètre de l’industrie roumaine

    Le baromètre de l’industrie roumaine

    En Roumanie, le poids de l’industrie dans le PIB est bien supérieur à la moyenne de l’Union européenne. Plus encore, l’année dernière, l’industrie roumaine a eu une contribution majeure quant à soutenir la croissance record que la Roumanie a enregistrée. C’est bien la raison pour laquelle les économistes étudient attentivement les tendances des principaux indicateurs industriels. Ainsi, tous les mois, l’Institut roumain de sondage de l’opinion publique (l’IRSOP) lance en collaboration avec la Faculté de gestion de l’Ecole nationale d’études politiques et administratives (la SNSPA) un sondage d’opinion pour vérifier les tendances de l’industrie auprès d’un échantillon représentatif de managers. La production, les carnets de commandes, l’état des stocks, les nouvelles embauches, tout est passé au crible fin pour prendre le pouls de cette industrie qui fait la pluie et le beau temps dans l’économie roumaine. Le Baromètre de l’industrie du mois de décembre 2017 a été publié très récemment.

    Le directeur général de l’IRSOP, Petre Datculescu, nous présente les résultats: « On peut en tirer trois conclusions principales. D’abord : la baisse presque brutale de l’activité industrielle au mois de décembre. Si les mois antérieurs, de septembre à novembre, la croissance de l’activité industrielle a été tant remarquable que constante, au mois de décembre nous avons assisté à un renversement de cette tendance. Pratiquement, l’activité industrielle s’est contractée, la tendance à la hausse s’est arrêtée net. On le voit à travers les indicateurs clés que l’on mesure, c’est-à-dire le volume de la production industrielle, les nouvelles commandes, les stocks, les commandes à l’exportation et celles passées par le marché intérieur, entre autres. La deuxième conclusion du Baromètre du mois de décembre dernier, c’est que l’on peut remarquer néanmoins de bons signes, pour ainsi dire. On constate d’abord une tendance à la baisse des coûts de production, qui avaient beaucoup augmenté dernièrement, mais il est possible que ces coûts aient baissé suite à la baisse d’ensemble de l’activité. Quoi qu’il en soit, les coûts de production ont baissé à un rythme moins important que le volume de la production et les nouvelles commandes. En général, les coûts de production se caractérisent par une élasticité moindre. Ensuite, le nombre d’emplois est resté stable. Les prix des produits ont quelque peu augmenté, ce qui est un très bon signe pour les compagnies. Enfin, dernière conclusion à tirer de ce baromètre, c’est l’optimisme des managers, et cela en dépit des performances moindres enregistrées par leurs entreprises au mois de décembre. »

    Nous avons voulu savoir comment on pouvait expliquer les performances médiocres enregistrées au dernier mois de l’année passée.

    Petre Datculescu, le directeur général de l’IRSOP, s’est prêté à l’exercice : «On enregistre tous les ans aux mois de novembre et de décembre un léger déclin de la production industrielle, qui se poursuit en janvier et février, alors que, d’habitude, le redressement ne revient qu’au mois de mars. C’est probablement un effet des fluctuations saisonnières. Cela est peut-être dû à la météo, aux vacances de fin d’année, mais cela peut tout aussi bien être mis en relation avec les contrats des entreprises. La fin d’année est une période où on signe des contrats, où on met la dernière touche aux plans d’affaires, où on négocie les prix de l’énergie, et où on touche à bien d’autres aspects en lien avec les activités à venir… Il y a donc ce genre de choses qui influent sur l’activité productive. Malgré tout, une telle chute, saisonnière ou pas, qu’elle soit ou non en lien avec la période des vacances, elle aura de toute manière, et quelles qu’en soient les raisons, des implications profondes à moyen terme, car c’est un fait : les carnets de commandes sont en chute libre au mois de décembre et, par voie de conséquence, la reprise va tarder. »

    L’élément le plus interpellant du baromètre réside toutefois dans l’optimisme affiché des managers pour la période à venir, et ceci en dépit des mauvais chiffres enregistrés au dernier mois de l’année passée.

    Petre Datculescu, le directeur général de l’IRSOP, s’essaye à une explication: « Si on comparait l’évolution du niveau de la production industrielle le long des trois dernières années depuis que nous mesurons le volume de l’activité en corrélation avec les attentes des managers, on remarque que, à chaque fois que le volume avait reculé, leurs prévisions pour les six mois suivants étaient à la hausse. A chaque fois que la réalité dégringole, les espoirs décollent. Ce constat nous a surpris forcément. Nous avons tenté d’expliquer un peu le phénomène. Puis, en éliminant successivement plusieurs facteurs, nous sommes arrivés à deux explications possibles. La première, c’est qu’à la fin de l’année, les managers disposent probablement d’une certaine visibilité sur la période à venir. Ils savent donc sur quoi ils peuvent compter. Ils ont peut-être même déjà conclu des contrats, ils disposent donc de promesses fermes, enfin ils disposent d’éléments qui justifient cette confiance. La seconde explication fait en revanche plutôt appel à la psychologie humaine. C’est qu’ils ont besoin de restaurer leur confort psychologique subjectif, et c’est pourquoi ils vont essayer de faire fi de certains signes alarmants, des difficultés objectives, pour se redonner du courage, se remettre à espérer, et se réinstaller de cette manière dans leur zone de confort. »

    Notons encore que le sondage a été réalisé auprès d’un échantillon représentatif, formé par 344 entreprises inclues dans le panel formé par les 15.200 sociétés qui comptent plus de 9 employés, et qui génèrent près de 95% du chiffre d’affaires réalisé par l’ensemble de l’industrie roumaine. (Trad. Ionut Jugureanu)

  • Evolutions économiques dans les statistiques

    Evolutions économiques dans les statistiques

    L’Office statistique de l’Union européenne a fourni de nouveaux éléments concernant l’évolution de la production industrielle au niveau de la zone euro et de l’ensemble de l’Union. Si dans la zone gouvernée par la monnaie unique, la production industrielle est restée stable, sur l’ensemble de l’Union, elle a connu une croissance timide, de 0,7% par rapport à la période similaire de 2013. La Hongrie et la Roumanie ont marqué l’avancée la plus significative de tous les Etats membres. La croissance de la production industrielle a été, dans les deux pays, respectivement de 11,3% et 9,9%. La Slovaquie arrive ensuite, avec une progression de 7,5%. Au pôle opposé, on retrouve la Grèce, avec une baisse de 6,9%, Malte, avec –3,8% et la Lettonie, en recul de 2%.



    En juin 2014, la production industrielle a baissé de 0,3% dans la zone euro, et de 0,1% par rapport au mois précédent. Les plus fortes hausses avaient alors été constatées à Malte, au Danemark et en Hongrie, et les baisses les plus significatives — en Irlande, aux Pays Bas et en Lituanie.



    En juin 2014, la Roumanie a connu un déclin de la production industrielle de 0,7%, par rapport au mois précédent, lorsqu’elle avait réussi une avancée de 2,7%. Si la production industrielle se porte bien, il n’en va pas de même pour les investissements étrangers directs. En Roumanie, ils ont totalisé près de 1,2 milliards d’euros dans la première moitié de cette année, soit un recul de 10,3% par rapport à la même période de l’année dernière. L’information a été fournie par la Banque nationale de Roumanie. La baisse des investissements étrangers directs par rapport à la période similaire de l’année dernière arrive après cinq mois consécutifs de croissance, les plus fortes hausses étant enregistrées en février, avec plus de 35%.



    Les experts, autrement plutôt pessimistes au sujet des chances de voir les investissements étrangers suivre une tendance ascendante, expliquent le manque d’appétit des investisseurs par les tensions politiques intérieures, amplifiées par l’élection présidentielle prévue à l’automne, la fragilité économique de l’Europe et le conflit entre la Russie et l’Ukraine.



    D’un autre côté, les analystes ont des réserves sérieuses à l’égard de la possibilité que le gouvernement de Bucarest réduise les charges sociales payées par l’employeur de 5%, conformément à une loi récente. Tout le monde est d’accord que la mesure est bonne en principe, parce qu’elle allège la charge fiscale qui pèse sur le travail, mais certains estiment que le moment choisi pour la mettre en œuvre, le 1er octobre, n’est pas un bon moment. Cela risque de créer des manques à gagner au budget de l’Etat qui ne peuvent être comblés que par de nouvelles taxes. (Trad. Ligia Mihaiescu)

  • 14.07.2014 (mise à jour)

    14.07.2014 (mise à jour)

    Remerciements — Le ministre roumain des Affaires étrangères, Titus Corlăţean, a remercié, lundi, au cours de plusieurs conversations téléphonqiues, ses homologues d’Israël, Avigdor Lieberman, de Palestine, Riad al-Malki, et de Jordanie, Nasser Judeh, pour leur soutien accordé au rapatriment de 84 Roumains de la bande de Gaza. A défaut du soutien de ces Etats, dans les conditions de sécurité extrêmement difficiles de la région, l’opération n’aurait pu avoir lieu, a dit Titus Corlăţean. Les ressortissants roumains et leurs familles ont été rapatriés, sur demande, par le poste frontière d’Erez (Israël) et escortés jusqu’à Amman, en Jordanie, où ils ont embarqué à destination de Bucarest. Sur le terrain, l’Etat hébreu a repris ses raids sur la bande de Gaza, en riposte aux attaques aux roquettes lancées par le mouvement islamiste Hamas.



    Défilé – Des militaires du 30e Régiment de la Garde “Mihai Viteazul” et des étudiants de plusieurs académies militaires roumaines ont participé au défilé militaire du 14 Juillet. Cette année, la parade marque le centenaire de la première guerre mondiale. C’est pour la 8ème fois que les militaires roumains ont participé à ce défilé grandiose. A Bucarest, la Fête nationale française a été marquée par une réception offerte par l’ambassadeur de France en Roumanie.



    Croissance — Parmi tous les Etats de l’UE, la Roumanie a enregistré, au mois de mai, la plus forte croissance de la production industrielle par rapport au même mois de l’année dernière, ainsi que par rapport à avril 2014. Ces données, publiées lundi par l’Office européen de statistique Eurostat et citées par le correspondant de Radio Roumanie à Bruxelles, indiquent que seuls deux pays ont connu des croissances de la production dépassant les 10% par rapport au même mois de l’année dernière — la Roumanie, avec 15%, et la Lituanie, avec 10,2%, suivies par la Hongrie avec 9,5%. Les baisses les plus significatives ont été rapportées par Malte — près de 12% – et la Lettonie — un peu plus de 4%. Au niveau de l’ensemble de l’UE, la hausse n’a été que de 1,1%. Par rapport à avril dernier, les plus fortes progressions ont été signalées en Roumanie et en Lituanie, soit 2,6 et respectivement 1,6%, tandis que le Portugal et la Suède ont connu des baisses supérieures à 3%. Dans l’UE, la production industrielle a chuté de 1,1% en mai par rapport à avril dernier.



    Sécurité sociale — Le président de la Roumanie, Traian Băsescu, et le premier ministre Victor Ponta campent sur des positions divergentes au sujet du projet gouvernemental de réduction de 5% des contributions à la sécurité sociale payées par l’employeur, à partir du 1er octobre. Ils ont discuté, lundi, du projet déjà adopté par le Parlement et qui se trouve à la Présidence en vue d’être promulgué. Traian Băsescu a déclaré qu’il ne promulguerait pas la loi avant que le gouvernement n’indique des sources crédibles pour compenser le déficit au budget de l’Etat, qui serait créé par son application. La mesure n’a pas reçu l’aval du FMI et a été critiquée par les grandes confédérations syndicales, qui considèrent que la réduction de ces contributions devrait être appliquée pour le travailleur, pas pour l’employeur. Le premier ministre estime, quant à lui, que le budget de l’Etat peut supporter l’impact de la réduction de cette taxe.



    Demande — Le président roumain Traian Băsescu a envoyé au Parlement une demande de réexamen de la loi qui prévoit que les élus locaux ne soient plus en situation d’incompatibilité s’ils font partie des assemblées générales des compagnies de services communaux. Dans la motivation de sa demande, le chef de l’Etat indique que l’adoption de cet acte réglementaire n’est pas opportune vu que l’activité de l’Agence nationale d’intégrité sera réduite. De l’avis du chef de l’Etat, le nouveau texte de loi contredit aussi les recommandations inscrites dans le Mécanisme de Coopération et de Vérification et il est de nature à mettre en discussion l’impartialité et l’objectivité des maires et des présidents des conseils départementaux, créant les prémices s’un conflit d’intérêts. Et c’est toujours ce lundi que le président de la Roumanie a demandé au Parlement de réexaminer la loi par laquelle les médecins ne peuvent plus être assimilés aux fonctionnaires publics.



    Jugement — L’homme d’affaires Mircea Băsescu, frère cadet du président de la Roumanie, a été déféré à la justice en tant que prévenu, sous l’accusation de trafic d’influence. Selon les procureurs anticorruption, il aurait reçu 250.000 euros en échange de la promesse d’intervenir auprès des magistrats en faveur d’un représentant du milieu, jugé pour tentative de meurtre. L’arrestation, le mois dernier, de Mircea Băsescu a provoqué un immense scandale politique à Bucarest. Le Parlement a adopté une déclaration politique dans laquelle il demande la démission d’honneur du président Traian Băsescu. Ce dernier a refusé de partir, affirmant que les services secrets ne l’avaient pas informé sur les connexions mafieuses de son frère.



    Sondage — Deux tiers de la population à droit de vote de Roumanie a l’intention de se présenter aux urnes aux élections présidentielles de novembre prochain. Selon les résultats d’un sondage, diffusés lundi, plus de 43% voteraient pour le premier ministre social-démocrate Victor Ponta au premier tour. Il serait suivi par le leader du PNL (d’opposition), Klaus Iohannis, maire de Sibiu (centre), qui réunirait plus de 31% des options. Tous les autres présidentiables potentiels, la plupart de centre-droit, sont crédités de moins de 10% des suffrages. Au second tour, 52,8% des sujets questionéns voteraient pour Ponta et 47,2% pour Iohannis.