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  • La pită de Pecica en quête de la reconnaissance européenne

    La pită de Pecica en quête de la reconnaissance européenne

    Il sagit de promouvoir leurs caractéristiques uniques liées à leur origine et au savoir-faire traditionnel, comme lindique le site de la Commission européenne. Peu dentre eux ont donc obtenu à Bruxelles lIndication géographique protégée, et encore moins – lAppellation dorigine protégée. Quand on évoque ces termes, les Roumains pensent au magiun (marmelade) de prunes de Topoloveni, le premier produit roumain à avoir acquis cette reconnaissance européenne, au fromage telemea dIbăneşti ou de Sibiu ou encore au salami de Sibiu, notamment. La pită de Pecica, ce pain renommé sur lensemble du territoire national et même au-delà, sapprête à rejoindre ces produits de premier choix. Ligia Mihăiescu y a goûté, et confirme ses qualités exceptionnelles.

  • 11.04.2020

    11.04.2020

    Coronavirus en Roumanie — Le nombre des décès des suites du nouveau coronavirus est arrivé aujourd’hui à 282. Les autorités indiquent 523 nouveaux cas d’infection, soit 5.990 en tout. 208 patients sont en soins intensifs. 758 malades ont guéri et ont quitté les établissements hospitaliers. Un citoyen roumain atteint du Covid-19 est décédé en France, portant le nombre de morts déplorées dans la diaspora à 43. 694 citoyens roumains de la diaspora ont été testés positifs au nouveau coronavirus, la plupart en Italie et en Espagne. Selon l’Institut national de santé publique, en Roumanie, l’infection se produit à présent par transmission locale, alors que le poids des cas d’importation est à la baisse. Si durant la première semaine d’apparition du virus en Roumanie, 67% des cas confirmés ont été des personnes venues de l’étranger, notamment d’Italie, d’Espagne, du Royaume Uni, de France et d’Allemagne, la semaine suivante, 62% étaient sans un lien épidémiologique identifié. Le taux d’infection au niveau national a été, jusqu’ici, d’environ 18 personnes pour 100.000 habitants. Dans 78% des cas, il s’agissait de personnes entre 30 et 69 ans, l’âge moyen étant de 48 ans. L’âge moyen des décès a été de 67 ans. La personne décédée la plus jeune avait 27 ans, et la plus âgée — 94 ans. Les chercheurs mettent en garde que le dépistage de nouveaux cas dans toutes les tranches d’âge associées à la transmission locale impose de respecter la distanciation sociale. Les auteurs de l’étude affirment que pour le moment, il n’y a pas de situation épidémique de grande envergure en Roumanie.



    Médicine — La réception du 3e lot, formé de 35 chambres d’isolation pour brancards conçues et produites en Roumanie, destinées à transporter les personnes infectées par le nouveau coronavirus, a eu lieu hier au ministère de la Défense. Les dispositifs seront distribués au système médical national. Selon le ministère, la production de tels équipements se poursuivra la semaine prochaine aussi, afin de livrer le restant de 20 sur la centaine commandées. Le ministère précise que le produit, développé par des chercheurs militaires et par des médecins militaires roumains, satisfait à toutes les normes de sécurité. D’autre part, le directeur général de la compagnie Antibiotice Iaşi (nord-est), Ioan Nani, a annoncé que l’hydroxychloroquine, un médicament utilisé dans le traitement contre le Covid-19, sera produite en Roumanie aussi. La semaine prochaine, la fabrique recevra de la substance active de Chine à cet effet. Antibiotice Iaşi devrait produire environ 2,5 millions de comprimés.



    Rapatriement — Le ministère roumain des Affaires étrangères informe qu’hier, 330 citoyens roumains qui se trouvaient temporairement en Espagne et qui ont été affectés par les mesures adoptées dans le contexte de la gestion de la pandémie de Covid-19 sont rentrés au pays. Le rapatriement a été assuré par deux vols de Barcelone, et respectivement de Madrid. Suite aux démarches conjointes de la diplomatie roumaine et de l’Ambassade d’Espagne à Bucarest, les deux vols Bucarest-Barcelone et Bucarest-Madrid ont permis le rapatriement en sécurité de 41 ressortissants espagnols. Le ministère roumain des Affaires étrangères renouvelle fermement les appels antérieurs d’éviter tout voyage qui n’est pas absolument essentiel à l’étranger. Ils peuvent entraîner des risques majeurs, et péricliter la sécurité des citoyens et leur possibilité de revenir au pays. La diplomatie de Bucarest fait également appel aux citoyens roumains ayant leur domicile ou leur résidence à l’étranger de respecter strictement les recommandations des autorités des Etats en question et souligne qu’il faut éviter totalement les déplacements vers la Roumanie en ce moment.



    Pâques — Les Pâques catholiques, gréco-catholiques et protestantes sont célébrées dimanche, et les fidèles des pays affectés par le Covid-19 n’auront pas accès dans les églises. En raison des mesures strictes de distanciation sociale, les services divins auront lieu, comme ces dernières semaines, à huis clos. Ceux qui le souhaitent peuvent les suivre à la radio, à la télévision ou sur Internet. Au Vatican, le Chemin de Croix du Vendredi Saint n’a pas eu lieu au Colisée, conformément à la tradition, mais devant la Basilique Saint Pierre, sur une place sombre et vide cette année. Même si les fidèles catholiques des zones fortement touchées par le coronavirus n’auront pas accès aux lieux de culte, ils pourront entrer virtuellement au Dôme de Milan dimanche. C’est là, au cœur de la Lombardie, gravement affectée par la pandémie, que le célèbre artiste Andrea Bocelli donnera un récital diffusé en direct sur sa chaîne officielle de YouTube. Il sera accompagné par l’organiste de la cathédrale. Les Pâques catholiques, gréco-catholiques et protestantes, célébrées cette année le 12 avril, seront suivies, le 19 avril, par la fête orthodoxe. Pâques est la fête la plus importante du calendrier chrétien, marquant la Résurrection de Notre Seigneur Jésus-Christ.



    Météo – Temps en léger refroidissement en Roumanie, pour arriver aux normales de saison. les températures vont de 14 à 21°, avec 15° sous le soleil à Bucarest.

  • Galerie paysanne

    Galerie paysanne

    Cest évident, les Roumains sont accros aux centres commerciaux. Donc pourquoi ne pas ouvrir une galerie marchande pour vendre des produits du terroir ? se sont demandés les fermiers et les artisans de la contrée de Fagaras, dans le centre de la Roumanie, et dautres régions du pays. Cest pourquoi lassociation « Creştem România împreună » / « On fait pousser la Roumanie ensemble » a lancé un site appelé malltaranesc.ro que lon pourrait traduire par « galerie marchande paysanne ». Cest effectivement un magasin virtuel réunissant pas moins de 120 producteurs traditionnels. On peut y acheter produits de charcuterie, laitages, confitures et boissons faits maison, ainsi que des objets dartisanat.



    Quel est le spécifique de ce site ? Mihai Mihu est linitiateur du projet : « Cest la poursuite dun projet que nous avons relancé, « La Roumanie authentique », et qui lannée dernière avait lancé linitiative appelée « Adoptez un paysan », dont le spécifique était notamment cette composante sociale, dans le sens où nous essayons de mettre en contact les familles citadines avec celles de la campagne. La galerie commerciale paysanne est une composante pratique, dont le but est de mettre ensemble les milieux rural et urbain sous le prétexte de la commercialisation des produits du terroir. Au cours dune année, « Adoptez un paysan » a réuni près de 900 producteurs et environ 2000 citadins, intéressés à adopter des paysans et réalisant ainsi environ 6 mille adoptions. Il sagit en effet de rencontres entre les familles citadines et celles de la campagne, visant à transmettre des traditions et des informations sur le milieu rural. Dans le cas de la galerie paysanne, la dimension du projet est bien plus vaste que celle de « Adoptez un paysan », dans le sens où en trois jours seulement, plus de 250 producteurs et environ 2 mille clients se sont enregistrés. »



    Afin de faire partie de la communauté de la Galerie paysanne, les producteurs et les clients doivent remplir un formulaire très simple, après quoi, le client peut choisir une certaine ferme familiale doù il peut acheter les produits dont il a besoin ou bien il peut chercher parmi plusieurs catégories de produits agroalimentaires et dobjets traditionnels. Cest un processus extrêmement simple, affirme Mihai Mihu, initiateur du projet, qui met laccent aussi sur un de ses principaux objectifs : « ‘Education est le mot clé. Notre association se propose déduquer les gens, de leur offrir des informations touchant une grande diversité de domaines. Si lon se rapporte au projet « La Roumanie authentique », dont la « Galerie paysanne » fait partie, il sagit de les éduquer à lalimentation : leur apprendre à rechercher les produits bio, les produits qui gardent la saveur et les caractéristiques de ceux que nous mangions chez nos grands-parents. Léducation vise aussi les paysans, auxquels nous offrons des informations sur le marketing ou la législation, pour quils deviennent des producteurs plus orientés vers le marché ».



    Les produits que propose la Galerie paysanne comporteront aussi un code pouvant être lu avec un smartphone et qui offre des informations sur le producteur. En outre, de tels codes QR seront affichés à la porte du paysan qui vend les produits traditionnels respectifs. Parmi les paysans sétant inscrits sur ce site, les plus nombreux – soit une cinquantaine – proviennent de la contrée de Făgăraş ; les autres sont originaires des autres comtés du pays, dit Mihai Mihu : « Notre objectif est de réunir 5 mille producteurs jusquà la fin de lannée et de 25 à 30 mille jusquà la fin 2018. Ils devraient fournir des produits à 200 mille familles vivant en milieu urbain ».



    A la présentation habituelle des produits sajouteront des renseignements en anglais. Précisons aussi que les facilités dont nous avons parlé ne supposent pas de coûts supplémentaires pour les paysans et les artisans, alors que pour les acheteurs, les prix seront plus bas. Mihai Mihu explique : « La galerie paysanne sinscrit dans le concept de circuit court : la demande et loffre sy rencontrent, sans intermédiaires. Nous espérons que les habitants des villes pourront bénéficier de prix raisonnables et que les paysans gagneront assez dargent pour couvrir leurs besoins et pour que leur travail soit récompensé ».



    Dans le même esprit éducatif, lassociation « On fait pousser la Roumanie ensemble » a lancé un beau projet pour le printemps, visant à orienter les gens vers des principes durables : « Le 1er avril nous avons lancé un autre projet qui compte beaucoup pour nous : « Plantez un arbre en Roumanie ». Pour lédition de cette année nous avons prévu 170 mille plants darbres qui seront plantés dans 25 localités grâce à la participation de 5 mille bénévoles. Lannée dernière, 5 mille bénévoles et 200 organisations ont planté 160 mille plants darbre ».



    Un marathon au bénéfice des forêts et de nombreux autres événements sy ajouteront au fil de lannée. (trad. : Alex Diaconescu, Dominique)

  • Produits locaux – la loi des 51%

    Produits locaux – la loi des 51%

    Au terme du nouvel acte réglementaire, la grande distribution de Roumanie est désormais contrainte de ranger prioritairement dans ses rayons des produits issus de sources locales ou régionales. Du coup, les commerçants auront lobligation de vendre des œufs, de la viande, des fruits, des légumes, du miel et des laitages provenant de producteurs autochtones par le biais de ce que lon appelle «la chaîne courte dapprovisionnement». Y font exception les fruits et légumes exotiques ou saisonniers.



    Aux dires du ministre de l’Agriculture, Achim Irimescu, la nouvelle loi vise principalement le secteur des fruits et légumes où les importations sont massives. Le président de la Commission pour l’agriculture de la Chambre des députés, Nini Sapunaru, a pour sa part déclaré que le document était censé décourager les commerçants qui se réservent des grosses marges bénéficiaires : «Il y a des hypermarchés qui ont déjà rencontré les fermiers pour leur annoncer qu’ils étaient prêts à signer des contrats avec eux et vendre leurs produits. Comme vous voyez, les choses avancent dans la bonne direction. »



    Reporté à plusieurs reprises, la nouvelle loi a provoqué une vague de mécontentement au sein des patronats. Les députés de la Commission pour l’Agriculture ont pour leur part expliqué que, sans renvoyer uniquement aux produits autochtones, cet acte ne risquait pas de contrevenir aux normes du marché unique. Néanmoins, les confédérations patronales se disent inquiètes par rapport aux normes stipulées par la loi et qui violeraient la législation communautaire, tout en risquant d’affecter l’activité des ceux qui opèrent dans le secteur du commerce moderne de Roumanie.



    Aux dires des commerçants, loin de résoudre les problèmes des fermiers roumains, la nouvelle loi ne fera que déstabiliser le fonctionnement du commerce alimentaire. Le document porte atteinte à la liberté du consommateur de choisir parmi les meilleurs produits à des prix compétitifs, peut-on lire dans un communiqué de l’Association des grands distributeurs de Roumanie. De l’avis de celle-ci, la loi est un coup donné à la grande distribution, sans garantir aucun soutien réel aux fermiers roumains et à leurs produits.



    Du coup, plus qu’à satisfaire leurs clients, les commerçants se donneront pour principal objectif de respecter stricto sensu les termes très restrictifs du nouveau texte législatif. «Sinon, ils risqueront des sanctions pouvant aller jusqu’à la fermeture de leurs magasins», précise l’Association dans son communiqué. (trad. : Ioana Stancescu)

  • Agriculture roumaine, sillons pour 2016

    Agriculture roumaine, sillons pour 2016

    Quelques semaines après le début d’une nouvelle année, l’agriculture roumaine s’est renouvelé les priorités, a fait savoir le ministre de l’Agriculture, Achim Irimescu. Parmi celles-ci: une absorption accélérée des fonds structurels, l’application de la Politique Agricole Commune et un système d’irrigation efficace qui s’est vu allouer un budget de plus d’un milliard d’euro d’ici 2020.



    Le ministre de l’Agriculture, Achim Irimescu complète la liste : « Une autre priorité est pour nous d’encourager la mise en place de structures associatives. Faute d’associations de producteurs, la Roumanie enregistre des pertes immenses, notamment dans le secteur des fruits et légumes. En l’absence d’associations et de coopératives solides, nous n’arriverons jamais à envoyer les produits des petits fermiers aux consommateurs. Or, s’ils se mettent ensemble, ils auront toutes les chances d’entrer sur le marché. »



    Le premier ministre roumain, Dacian Ciolos, ancien commissaire européen à l’Agriculture, a déclaré avoir déjà analysé avec son ministre de l’Agriculture le versement, dans les délais convenus, des subventions directes aux fermiers et de la mise en place du Programme national pour le développement rural: « Nous avons incité le ministère à imaginer d’une façon plus créative la mise en œuvre du Programme national pour le développement rural. Grâce à la nouvelle Politique agricole commune, on peut enfin mettre en place des paquets de mesures qui, pour une certaine catégorie de bénéficiaires, incluent, par exemple, de l’appui pour les investissements ou encore pour l’installation des jeunes fermiers, du conseil et du soutien financier aux formes associatives. »



    Quelles sont, concrètement, les prévisions concernant l’agriculture roumaine en 2016? Le ministre de l’Agriculture, Achim Irimescu: « Côté financement, 2016 devrait être une bonne année. Si en 2015, le montant des paiements directs s’est élevé à un peu plus d’un milliard et demi d’euros, cette année nous parlons d’1 milliard 700 millions d’euros. Par ailleurs, nous avons déjà des projets inscrits dans le Programme de développement rural et les premiers paiements devraient être autorisés bientôt. Pour ma part, il m’est difficile d’accepter qu’à la fin de l’exercice budgétaire 2007-2013, la Roumanie n’a pas pu utiliser l’enveloppe de 900 euros de subventions accordées dans le cadre du Programme de développement rural. Il est vrai qu’il nous reste des tas de choses à faire. On devrait démarrer le programme d’irrigations, réviser les prévisions du Fonds mutuel et des Chambres d’agriculture afin qu’elles deviennent fonctionnelles. Comme vous le savez peut-être, ce fut justement le premier ministre, Dacian Ciolos, à l’époque où il était commissaire européen, qui avait plaidé pour la création de ces Chambres d’agriculture en Roumanie. Il est vrai qu’elles ne s’avèrent pas trop utiles dans le cas des grands producteurs, mais elles aident les petits et moyens fermiers, y compris en leur apprenant comment s’organiser sur le marché. »



    A propos des résultats sur 2015, le ministre a affirmé: « Pour ce qui est de la production agricole de l’année dernière, il faut dire qu’elle a été sérieusement affectée par la sécheresse. Pourtant, les résultats n’ont pas été si désastreux que ça. Il est vrai que la grande chaleur et le manque d’eau ont détruit les récoltes d’une partie de nos fermiers- à peu près 80.000- qui se verront accorder, au total, 66 millions d’euros de dédommagements. Par ailleurs, n’oublions pas que la récolte de céréales de l’été dernier a été bonne. Or, les bonnes récoltes au niveau européen favorisent la baisse des prix. Du coup, 2015 n’a pas été l’année la mieux rémunérée pour les fermiers roumains. »



    204 produits agro-alimentaires traditionnels ont été certifiés en tant que tels en 2015, leur nombre total se montant actuellement à 513. Repassons le micro au ministre de l’Agriculture, Achim Irimescu, pour nous parler des Indications Géographiques Protégées (IGP) en Roumanie: « La démarche pour obtenir une IGP pour le Salami de Sibiu arrive à la fin, ce qui m’autorise à dire que cette charcuterie est quasi protégée au niveau européen. Pourtant, ce n’est pas l’unique produit roumain pour lequel nous essayons d’obtenir l’Indication géographique protégée. Il y a également le Fromage salé d’Ibanesti qui vient de sortir de la phase de contestations et qui est pratiquement certifié, ou encore le poisson Novac fumé, un produit qui a soulevé des controverses. Parallèlement, nous sommes en plein processus d’identification de nouveaux produits à être protégé dans toute l’UE. »



    Le « Magiun de prune de Topoloveni », une spécialité alimentaire traditionnelle roumaine à base de prunes, notamment de quetsches, est à présent le seul produit roumain qui bénéficie depuis 2010 dune Indication géographique protégée (IGP) européenne. (trad.: Ioana Stancescu)