Tag: professeurs

  • La langue française et les professeurs de français – à l’honneur à Bucarest

    La langue française et les professeurs de français – à l’honneur à Bucarest

     

    La Roumanie occupe une place centrale dans la francophonie. Récemment, le 4ème congrès européen de la FIPF, la Fédération Internationale des Professeurs de Français, s’est déroulé à Bucarest, à l’Université Polytechnique. Avec près de 700 participants, dont des professeurs, des chercheurs, des étudiants, des médias, ou encore des éditeurs, le congrès visait à promouvoir la langue française en organisant un « forum des pratiques innovantes ». Léa Marest Buisson, stagiaire à RRI, était sur place. Voici son reportage.

     

  • 12.07.2023 (mise à jour)

    12.07.2023 (mise à jour)

    OTAN – Le chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis, a
    déclaré mercredi que la Roumanie a accompli les objectifs fixés lors du sommet
    de l’Alliance, de Vilnius. Et lui de préciser que par ses nouveaux projets de
    défense, l’OTAN aura une réponse à la moindre menace à l’adresse de la sécurité
    roumaine. « Les décisions adoptées à Vilnius démontrent une fois de plus,
    la solidité des relations transatlantiques et l’unité des alliés. Nous avons
    adopté de nouveaux projets de défense censés offrir le plus haut niveau de
    sécurité sur le Flanc est, dans la région de la mer Noire, y compris en
    Roumanie » a fait savoir Klaus Iohannis, à la fin des pourparlers. Par
    conséquent, les autorités espagnoles envisagent de déployer sur le flanc
    oriental de l’OTAN 950 militaires supplémentaires dont 250 en Roumanie, a fait
    savoir lors d’un point de presse, le premier ministre Pedro Sanchez. Par
    ailleurs, les leaders des pays alliés ont décidé de simplifier les procédures
    d’adhésion pour l’Ukraine et de continuer à lui offrir tout le soutien
    nécessaire pour qu’elle récupère son territoire
    contrôlé par l’armée russe.




    Avions
    – Une coalition d’onze nations commencera en août, au Danemark, la formation des
    pilotes ukrainiens sur des avions de combat F-16, alors qu’un centre de
    pilotage sera inauguré en Roumanie aussi. «Espérons
    que les résultats seront visibles au début de l’année prochaine », a
    déclaré pour la presse le ministre danois par intérim de la Défense, en marge
    du sommet de l’OTAN de Vilnius. Membres de l’OTAN, le Danemark et les Pays-Bas,
    ont assumé la direction dans la création d’une coalition internationale pour la
    formation aux F-16 des pilotes, des techniciens et du personnel de soutien. Ce programme,
    soutenu par les Etats-Unis inclura aussi la Belgique et le Luxembourg, alors
    que la France et le Royaume-Uni offriront aussi leur appui. Ces deux pays, tout
    comme le Luxembourg ne possèdent pas d’avions de combat F-16. A présent la
    Roumanie en détient 17 avions, auxquels s’ajouteront bientôt 32 autres ayant
    appartenu à la Norvège.


    Foyers -
    Des contrôles et des procédures de vérification ont été menés ces deux derniers
    jours dans un millier de structures d’accueil pour les séniors, les enfants et
    les personnes handicapées de Roumanie. Les autorités ont décidé de la fermeture
    de 11 maisons de retraite, alors que l’activité a été temporairement suspendue
    dans 25 autres, après que les inspecteurs y ont trouvé des salons insalubres,
    des produits alimentaires périmés ou un nombre trop élevé de résidents par
    rapport à la capacité d’accueil. Ces contrôles se déroulent suite au scandale
    déclenché dernièrement au sujet des cas de maltraitance découverts dans trois
    foyers pour personnes âgées près de Bucarest. Mardi, l’Union Sauvez la
    Roumanie, d’opposition, a saisi la Commission européenne pour demander la mise
    en place des mécanismes européenscensés
    imposer le respect des droits de l’homme et des personnes aux défaillances. « C’est
    une honte nationale » a martelé le président roumain Klaus Iohannis, en
    exigeant des mesures urgentes. Et lui de réclamer la punition de tous les
    coupables, soient-ils directement impliqués ou de simples témoins.




    INS -
    Le salaire moyen net de Roumanie a chuté en mai de 0,5% par rapport au mois
    d’avril 2023, et se chiffre actuellement à 915 euros, a fait savoir mercredi
    l’Institut national de la statistique. Quant au salaire moyen brut, il a été
    d’environ 1 460 euros en mai, soit de 1,1%
    de moins qu’en avril 2023. Les salaires les plus élevés ont été enregistrés
    dans le domaine des Technologies de l’information et les plus bas dans celui de
    l’hôtellerie et de la restauration. Par rapport au mois de mai de l’année
    précédente, le salaire moyen net a augmenté de 15,7%. Au mois de mai, les salaires ont enregistré
    des baisses après que des bonus ont été accordés les mois précédents.


    Hidroelectrica
    – La société Hidroelectrica, le principal producteur d’électricité de Roumanie
    a été cotée mercredi en Bourse, à Bucarest. C’est un moment historique, selon
    le premier ministre roumain, Marcel Ciolacu, qui a précisé que l’Etat
    préservera son taux de participation à 80%. A partir de mercredi, les citoyens
    roumains et d’autres investisseurs institutionnels pourront devenir
    actionnaires de la compagnie roumaine la plus valeureuse. La compagnie est
    estimée à une dizaine de milliards d’euros. Hidroelectrica assure de l’électricité
    grâce à ses 187 centrales et microcentrales hydrauliques, auxquelles s’ajoutent
    des centrales éoliennes.




    Examen
    – Plus de 32 000 professeurs ont passé ce mercredi leur agrégation pour occuper
    un des 6 800 postes disponibles, notamment en milieu urbain. Les premiers
    résultats seront affichés le 18 juillet et les notes finales le 26 juillet. Pour
    réussir son agrégation, le candidat a besoin de décrocher au moins sept sur dix
    à l’examen écrit.










    Météo
    – Les météorologues roumains ont émis une alerte à la canicule en vigueur
    partout, en Roumanie. La canicule et l’inconfort thermique seront présents
    surtout sur le sud et le sud-ouest. Le ciel demeure variable et l’instabilité persiste
    à l’intérieur de l’arc des Carpates, où des pluies et des orages sont attendus.
    Les maxima iront de 27 à 37 degrés. 39 degrés jeudi, à Bucarest.

  • La grève dans l’Education se poursuit

    La grève dans l’Education se poursuit


    La
    grève dans l’Education nationale se poursuit pour sa troisième semaine de
    suite. N’empêche, le nombre de protestataires est à la baisse.10.000 salariés de l’Education auraient
    renoncés à la grève, précise la ministre de tutelle, Ligia Deca. Cela veut dire
    qu’à l’heure où l’on parle, seulement 53% du personnel enseignant et non enseignant
    continuent à protester. Si ce nombre tombe en dessous de 50%, la grève devrait
    cesser et les professeurs devraient rattraper les cours perdus,
    explique Ligia Deca:




    On
    se réjouit de voir diminuer le nombre de protestataires. Cela prouve que petit
    à petit, les professeurs retournent en salle de classe ce qui permettra à
    chaque établissement scolaire de mettre en place un calendrier de rattrapage.
    Un tel calendrier est censé permettre aussi bien le rattrapage de la matière
    scolaire, que des heures de cours que les professeurs protestataires ont ratés
    et en fonction desquelles ils se voient calculer le salaire pour le mois de mai.


    De
    leur côté, les syndicats accusent les autorités de semer la confusion. 87% du
    personnel de l’Education nationale est toujours en grève, affirment-ils. Les
    professeurs sont mécontents de la majoration salariale proposée par le
    gouvernement et qui est bien en dessous de ce qu’ils réclament. L’enjeu n’est
    pas seulement salarial, mais aussi professionnel, puisqu’on parle du statut et
    du rôle que le professeur joue au sein de la société, se révoltent les
    syndicalistes. Mais, puisque les examens de fin d’année approchent à grand pas,
    les responsables de l’Education nationale se sont réunis mardi, avec les
    représentants des élèves, des parents et des syndicats et ont décidé ensemble,
    de respecter le calendrier déjà en place aussi bien pour l’Evaluation
    nationale, équivalent du Brevet, que pour le Baccalauréat. La ministre de
    tutelle, Ligia Deca






    Pour l’instant,
    il n’est pas question de changer de dates. Ce n’est qu’à la fin de cette semaine
    que nous pourrons avoir une image exacte de la situation. Or, si l’on constate
    que la ressource humaine est insuffisante pour organiser les examens les jours
    prévus, nous allons annoncer de nouvelles mesures. Le ministère aimerait bien
    rester sur le calendrier déjà en place afin que le parcours des élèves en année
    terminale ne soit pas perturbé. Pour tous les autres élèves, l’année scolaire
    se déroule encore dans les paramètres normaux. Les grandes vacances débuteront
    le 16 juin. En attendant, des sessions de rattrapage pourraient avoir lieu et
    la matière ratée dans le contexte de la grève sera reportée.
    »


    Au terme du
    calendrier actuellement en place, les épreuves orales du Baccalauréat sont
    prévues le 12 juin et les examens écrits seront à partir du 26 juin. Quant à
    l’Evaluation nationale qui clôture les années de collège et permet l’admission
    au lycée, les examens devraient commencer le 19 juin. En attendant, les
    syndicalistes de l’Education continuent à sortir dans les rues des grandes
    villes pour protester. Une nouvelle marche d’ampleur est attendue jeudi, à
    Bucarest.



  • Poursuite de la grève dans l’Education nationale

    Poursuite de la grève dans l’Education nationale


    Mécontents de leurs salaires, les professeurs de Roumanie
    avaient menacé depuis quelques mois déjà de déclencher la grève générale au
    risque de perturber le calendrier des examens de fin d’année, si le
    gouvernement ne fait rien pour eux. A l’issue d’une pandémie durant laquelle
    ils ont dû se débrouiller tous seuls pour assurer l’enseignement à distance et dans
    le contexte d’un sous-financement de l’Education nationale bouleversée à chaque
    fois qu’un nouveau ministre de tutelle arrive au pouvoir, les professeurs ont
    décidé de faire entendre leurs voix.


    A la grève générale qu’ils ont déclenchée le 22 mai s’ajoutent
    depuis quelques jours des mouvements de protestation à Bucarest et dans les
    grandes villes de Roumanie. Les protestataires appellent les responsables
    politiques à trouver des solutions pour majorer leurs salaires avant la fin de
    l’année, parallèlement à la mise en place d’un acte normatif censé assurer un
    niveau salarial décent pour les professeurs débutants.


    En revanche, le gouvernement leur a proposé le versement
    d’un supplément financier sous forme d’une prime. Le leader syndical, Marius
    Nistor se révolte:


    Le gouvernement reste sur ses positions et son offre est
    la même. Or, les centaines de milliers de professionnels de l’Education
    nationale sortis dans les rues, disent non et la rejettent.Ils ont besoin de salaires décents, ils ont
    besoin d’une hausse de 25% de leurs revenus, d’un acte normatif qui assure aux
    professeurs en début de carrière un salaire d’un montant égal à celui du
    salaire net mensuel et en fonction duquel on calcule par la suite, la
    future grille unique de salarisation.




    Dans une tentative de faire entendre leurs voix, des
    dizaines de milliers de professeurs et de représentants du personnel
    non-enseignant se sont réunis mardi devant le siège de la présidence roumaine,
    en espérant que le chef de l’Etat, Klaus Iohannis, lui-même un ancien
    professeur, s’implique dans la médiation du conflit. Face aux manifestants qui
    réclamaient des majorations salariales et des investissements dans l’Education,
    le président a affirmé comprendre leurs inquiétudes et leurs sollicitations.
    N’empêche, a-t-il dit, il est crucial de trouver une solution et d’arrêter la
    grève pour pouvoir clôturer l’année scolaire.


    Klaus Iohannis s’est dit prêt à gérer un accord politique
    signé par tous les partis au pouvoir et qui rassure les professeurs que la future
    grille de salarisation respectera leurs doléances.


    Voici quelques répliques de la part des protestataires:




    Les responsables
    politiques ont mal compris notre message. Il n’y a pas que les salaires qui
    nous intéressent, mais aussi une législation correcte.




    Une autre protestataire a affirmé que: Je
    veux ce niveau de vie décent garanti par la Constitution roumaine. Je suis
    submergée de dettes.





    En attendant de voir comment la situation sera réglée, le
    Ministère de l’Education a décidé de prolonger la période d’arrêt des notes et
    l’ouverture des registres d’inscription au baccalauréat. Il rassure les élèves
    que les protestations ne risquent pas de perturber le calendrier des examens. (trad. Ioana Stancescu)





  • Les lois de l’Education, adoptées par les députés

    Les lois de l’Education, adoptées par les députés


    Les députés roumains ont voté les propositions
    législatives censées réformer profondément le système de l’Education nationale.
    Lestextes de loi sont actuellement
    présentés au Sénat qui est la chambre décisionnelle. Les propositions entraîneront des modifications importantes dans
    l’enseignement préuniversitaire et universitaire, en espérant remédier aux
    problèmes chroniques auxquelles l’Education nationale se confronte. La ministre
    Ligia Deca a énumérés les principaux objectifs des nouvelles lois de l’Education :


    « La prévention et la lutte contre le décrochage
    scolaire, la lutte contre l’illettrisme fonctionnel, la mise en place d’un
    système d’enseignement centré sur l’enfant, le renforcement des mesures de
    sécurité dans les écoles, une formation pédagogique approfondie des enseignants
    et des professeurs et un plus de respect des normes déontologiques et éthiques »
    .


    Aux dires de madame la ministre, accorder plus d’argent
    aux établissements scolaires des zones défavorisées et mettre en place des
    mesures censées assurer le succès scolaire de l’enfant tout au long de sa
    scolarité représentent les piliers fondamentaux de ce nouveau paquet
    législatif. Les représentants de la coalition au pouvoir formée du PSD-PNL et
    UDMR ont déclaré avoir voté en faveur d’un cadre législatif stable dont les
    résultats deviendront visibles dans les années à venir. De son côté, l’opposition
    considère les actuelles lois comme le résultat échoué du projet présidentiel « La
    Roumanie éduquée » et donc, incapables à résoudre les problèmes à l’intérieur
    du système.




    Plusieurs changements seront mis en place une fois que la
    nouvelle loi de l’Education nationale entrera en vigueur. Côté admission au
    lycée, 50% des places disponibles seront pourvues à l’issue d’un examen
    supplémentaire. La religion deviendra une discipline optionnelle à l’examen de
    baccalauréat et le programme de fournitures scolaires pour les enfants issus
    des milieux défavorisés sera élargi.


    Les nouvelle lois prévoient également la mise en pratique
    d’un Plan national de lutte contre la violence dans les écoles.Ellesvisent la
    possibilité d’installer dans les écoles des systèmes de vidéosurveillance, avec
    l’accord des professeurs, des élèves et des parents et des sanctions disciplinaires
    contre les enseignants ou les élèves qui violent la loi.


    Des modifications interviendront aussi au sein de l’enseignement
    universitaire. Les directeurs des universités, actuellement en place pourront
    prolonger leurs mandats de dix ans. Un
    autre amendement vise à combattre le plagiat et le commerce des thèses de
    licence, de master et de doctorat. Toute personne mettant à la disposition d’un
    étudiant de tels ouvrages risquent des amendes allant de 20 mille à 40 mille
    euros. Au terme de la nouvelle loi, un professeur élu à la tête d’une
    institution publique peut se voir réduire de 50% tout au plus le nombre de ses cours.
    Le métier d’enseignant doit être respecté et apprécié, a fait savoir Mme la
    ministre, Ligia Deca. D’ailleurs, cela a figuré parmi les revendications des
    professeurs ayant manifesté à Bucarest le jour où le nouveau paquet des lois de
    l’Education a été adopté. Les autres revendications ont porté notamment sur une
    grille salariale correcte.





  • MERITO, la communauté des professeurs méritoires

    MERITO, la communauté des professeurs méritoires

    Lancé en 2015 par un groupe
    d’entrepreneurs réunis sous l’ombrelle de l’Association Romanian Business
    Leaders, le projet Mérito se propose de récompenser chaque année, les
    professeurs méritoires du milieu préuniversitaire. A l’époque où ce projet a
    été envisagé, une enquête de l’Organisation de coopération et de développement
    économiques, OECD, montrait que seulement 40% des professeurs roumains se
    sentaient appréciés par la société civile. On a souhaité leur démontrer le
    contraire, témoigne Cosmin Chiriță, managère du projet Mérito








    Nous avons
    démarré ce projet afin de faire connaître à l’opinion publique des exemples de
    bons professeurs dans un espace médiatique dominé par le négatif. Car,
    avouons-le, il existe de nombreux exemples positifs qui méritent de se
    retrouver dans la lumière des projecteurs. Malgré les problèmes auxquels notre
    système d’Education se confronte, on continue d’avoir des professeurs
    passionnés, qui se consacrent à leur métier et qui encouragent les enfants à apprendre
    et qui méritent donc, d’être présentés comme modèles. (…) Si vous connaissez
    un tel professeur, n’hésitez pas d’entrer sur notre site pour laisser son nom.
    D’ailleurs, de telles recommandations constituent l’une de nos principales
    sources de documentation. La deuxième est constituée par les suggestions faites
    par les professeurs faisant déjà partie du réseau Mérito. Après, bien
    évidemment, il y a tout un processus de sélection qui dure presqu’un an et qui
    se fait aussi bien en fonction des recommandations que de ce que l’on constate
    de nos propres yeux, en faisant la connaissance des professeurs proposés. Nous
    avons aussi des critères de sélection dont une partie porte sur leurs activités
    en dehors de la salle de classe. Par exemple s’ils collaborent avec d’autres
    confrères ou avec des élèves issus des milieux défavorisés. Ce sont des
    critères qui définissent, selon nous, le profil d’un professeur méritoires et
    performant dont le travail est capable de transformer le système d’éducation
    nationale et de le faire inscrire dans la bonne direction.




    A part la joie et l’honneur de se voir primés lors d’un
    Gala annuel Mérito, les professeurs récompensés se voient réunir au sein d’une
    communauté censée les aider à échanger et à améliorer leurs performances
    didactiques. Davantage sur cette communauté avec le manager Mérito, Cosmin Chiriță.






    Cette communauté de professeurs méritoires s’est
    formée petit à petit, au fur et à mesure que l’Association Romanian Business
    Leaders s’est mise à investir dans leur formation professionnelle, en leur
    facilitant les échanges avec des experts étrangers, l’accès à toute sorte de
    documents et de livres et la participation à des conférences et des stages
    importants pour leur développement professionnel. (…) On espère qu’à leur
    tour, ils transmettent à d’autres
    professeurs, tout leur savoir-faire, les bonnes pratiques et les méthodes
    acquises lors de ces programmes de formation. En fait, nous nous proposons
    d’accroître les performances et la qualité des professeurs du système
    préuniversitaire de Roumanie, en les encourageant à collaborer entre eux, dans
    le sens où des professeurs formés au sein du réseau Mérito forment à leur tour, d’autres collègues.




    Doru Căstăian enseigne les sciences socio-humaines au
    Lycée Dimitrie Cuclin, de Galați et il
    est membre de la communauté Mérito.
    Voilà ce qu’il raconte au sujet des méthodes pédagogiques utilisées en classe.




    Il y a une grande différence entre la manière dont
    on enseigne l’éducation sociale à des enfants du collège et celle utilisée pour
    enseigner l’économie ou la philosophie à des jeunes de 17 ou 18 ans, en
    Première ou en Terminale (…) C’est leur âge qui fait la différence et non pas
    l’objet de l’étude. Or, malheureusement, on se heurte souvent à des préjugés du type toi, tu arrives à faire tout ce que
    tu fais en classe, car la matière te le permet. On me dit que si j’avais
    enseigné les Maths ou la Physique ou d’autres matières plus rigoureuses, je
    n’aurais pas pu avoir l’approche que j’ai, en enseignant les sciences
    socio-humaines. C’est faux. Je trouve qu’en termes de pédagogie, ce qui
    fonctionne pour les sciences humaines fonctionnent pour celles exactes aussi.
    Par exemple, ma méthode est souvent très classique, pour ainsi dire, si mes
    élèves sont en dernières années du lycée. Parfois, il vaut mieux éviter l’interaction
    excessive et le ludique à tout prix, car
    le cerneau a aussi besoin de se voir offrir de la substance et de la
    consistance pour bien fonctionner. Comme quoi, je suis capable aussi de tenir des
    discours en classe, d’encourager mes élèves à participer à des polémiques, à
    des débats parfois contradictoires, ainsi de suite.








    Liliana Olărașu enseigne les Maths au collège Vasile
    Conta de Iasi. Auprès de ses élèves, elle passe pour quelqu’un d’atypique,
    puisqu’elle est tout le temps de bonne humeur. En plus, elle a réussi à
    empêcher le décrochage scolaire de certains élèves. Liliana Olărașu.




    J’en ai connu plusieurs cas. Je me souviens, par
    exemple, d’un garçon qui avait redoublé la sixième. C’était un élève qui
    restait toujours au fond de la classe, à qui personne n’adressait la parole et
    qui avait totalement perdu la confiance en soi-même. Ce fut mon élève en
    sixième et même s’il n’était pas trop fort en Maths, c’est l’Histoire qui l’a fait
    redoubler (…). Sauf que ce gamin, il jouait très bien de l’accordéon, mais
    personne ne le savait. Moi, c’est par hasard que je l’ai appris. Et il prenait
    aussi des leçons de théorie musicale, en dehors de l’école. A l’époque,
    j’enseignais aussi l’Informatique et un jour, j’ai demandé à mes élèves de
    faire une présentation de leurs passions, en PowerPoint. Et même si dans un
    premier temps, ce garçonnet a été plutôt réticent, son travail a été
    magnifique. Je fus éblouie par toutes les choses qu’il savait. Il est pourtant
    vrai, que ce gamin séchait les classes de temps en temps, mais à partir du
    moment où il m’ fait découvrir une autre facette à lui, il a commencé à être de
    plus en plus présent en classe. Il n’a pas abandonné l’école et il a terminé le
    collège. On doit communiquer davantage avec nos élèves, on doit essayer de les
    comprendre, de nous adapter à leur rythme en classe, à leurs besoins et on doit
    faire en sorte pour qu’ils souhaitent venir à l’école. Une fois tous ces
    critères respectés, ils vont bien travailler.













  • Siddhartha Bhattacharjee (Inde) – Le coronavirus…

    Siddhartha Bhattacharjee (Inde) – Le coronavirus…

    En général, les patients sont assurés en Roumanie, donc le traitement est lui aussi assuré. En tout cas, cette maladie peut constituer une urgence, donc ils n’ont pas à débourser d’argent pour se faire soigner.



    Notre auditeur voudrait aussi savoir comment fonctionnent les transports publics en cette période de pandémie et s’il y a des précautions qui sont prises pour éviter la contamination. Oui, les transports publics ont toujours fonctionné, et le masque est obligatoire, même dans les arrêts des transports publics.



    Une autre question porte sur la popularité des cours en ligne parmi les étudiants. En effet, la pandémie a beaucoup perturbé les processus éducatifs en Roumanie. Si pour les étudiants, c’était plus simple de suivre des cours en ligne, pour les élèves, dont certains en bas âge, et manquant d’instruments adaptés, de connexion ou de compétences numériques, c’était plus difficile, voire impossible pour certains. Le gouvernement a fait des efforts pour doter les élèves de tablettes, mais toutes ne sont pas arrivées à temps. En plus, l’enseignement en ligne a constitué un défi pour les professeurs, qui ont dû acquérir des compétences sur le tas. Professeurs et élèves ou étudiants, tous préfèrent l’enseignement en présentiel, c’est clair. Les écoles, comme les facultés, ont dû modifier leurs programmations. Les écoles ont eu des vacances en plus, ce qui a posé des problèmes tant pour les élèves, qui ont eu du mal à assimiler les connaissances en ligne et d’autant plus avec des pauses pour des vacances encore’ plus longues que prévu, et aussi pour les parents, qui ont dû trouver des solutions pour les garder. Le tout en fonction du taux d’infection dans la localité en question. Certaines des facultés ont renoncé à organiser des examens d’admission en présentiel, d’autres pas.

  • Solutions roumaines pour la numérisation de l’éducation

    Solutions roumaines pour la numérisation de l’éducation

    L’éducation compte parmi les domaines
    les plus complexes appelés à relever les défis que pose la pandémie de
    coronavirus. Dans beaucoup d’écoles, de lycées et d’universités de Roumanie,
    les cours sont dispensés exclusivement en ligne, y compris à Bucarest, la
    capitale, où le taux d’incidence des cas d’infection est de 3,91 pour mille
    habitants. L’enseignement à distance est un véritable défi surtout dans nombre
    de zones rurales ou défavorisées, où bien des élèves et des enseignants manquent
    d’équipements numériques de base et où la connexion à Internet est difficile.
    En plus, contraints de s’adapter aux conditions actuelles, les enseignants se
    posent de plus en plus souvent des questions telles que « quoi, comment,
    combien enseigner ? », ou encore « comment tester et évaluer ? ».

    Certains entrepreneurs spécialisés dans l’éducation proposent déjà des
    solutions numériques et pas seulement pour que cette adaptation aille de mieux
    en mieux. Tout devrait commencer par la réponse à la question « quoi
    adapter exactement ? », estime Dragoș Iliescu, professeur des
    universités et expert en psychopédagogie : « Personne ne sait
    exactement ce qu’il faut adapter. Une chose est sûre : on ne peut pas adapter
    des contenus, dans le sens où l’on ne peut ni supprimer ni ajouter du contenu.
    Or, je crains que ce soit justement ce à quoi tendent certains décideurs du système
    : « C’est une année difficile. Pourquoi ne pas ôter du cursus tel ou tel contenu
    ? » Pourtant, enlever ou ajouter du contenu n’est pas une solution pendant
    cette période. S’il n’est pas conseillé de modifier le cursus, il est possible
    d’adapter le contenu des cours. Il n’y a presque rien qui ne puisse être
    enseigné à distance, par le biais de la numérisation. Pour presque n’importe
    quelle leçon dans n’importe quelle discipline, on peut imaginer une nouvelle
    façon d’enseigner. Par conséquent, puisqu’on peut enseigner le contenu, on
    pourra certainement procéder à l’évaluation des acquis aussi, grâce à la
    technologie. Le problème, c’est qu’il n’y a pas assez de flexibilité chez tous
    les acteurs, pas seulement les enseignants, pour faire ce saut et adapter le
    contenu à l’enseignement en ligne ou bien qu’il n’existe pas assez de
    ressources. Certaines de ces adaptations sont assez difficiles à réaliser ou
    raisonnablement difficiles au-delà des compétences des enseignants. »


    A première vue, l’évaluation en ligne semble plus facile à réaliser que
    l’enseignement. Pourtant, les choses ne sont pas si simples que cela, précise
    Dragoș Iliescu : « Là aussi, les choses sont moins simples qu’elles ne
    le paraissent, car alors que le numérique résout certains problèmes, d’autres
    surgissent. Par exemple, vous concevez un test auquel puisse avoir accès tout
    enfant, de n’importe quel coin du pays. Le problème qui apparaît alors, c’est
    la sécurité. Combien de fois pourrait-on utiliser un test que n’importe quel
    enfant peut copier par une capture d’écran pour ensuite le distribuer à ses collègues
    ? Heureusement qu’il existe des technologies pour y remédier, car ce n’est pas
    la première fois que l’on est confronté à ce problème. D’autres pays y ont
    trouvé des solutions bien avant nous. Mais pour résoudre ce problème, il faut plus
    de ressources et des investissements plus importants. L’option selon laquelle
    c’est une année difficile, il vaut mieux réduire autant que possible la
    matière à enseigner et supprimer les tests d’évaluation semestrielle est
    absurde. Il n’est pas normal d’éliminer maintenant ces tests-là, qui font
    partie du feedback formatif. Bref, dans ces conditions malheureuses et hors du
    commun, la solution n’est pas de supprimer quelque chose dont on a besoin, mais
    de trouver des alternatives permettant de poursuivre cette activité
    . »


    La plate-forme BRIO.RO, lancée par
    Dragoș Iliescu, est un exemple que l’évaluation peut aller de l’avant. Elle
    propose des tests qui combinent évaluation et apprentissage de manière à ce
    que, au final, en plus des points obtenus par l’apprenant, l’on parvienne
    également à évaluer plus en détail son niveau de compétence dans un domaine.
    Dragoș Iliescu : « En fait, passer un test, c’est apprendre. Le test,
    c’est peut-être la meilleure méthode d’apprentissage profond. Il est lui-même
    est une activité d’apprentissage, car il structure l’information à un niveau
    supérieur, encourage la métacognition. Bref, c’est la meilleure chose que l’on
    puisse faire en vue de la sédimentation des informations et de leur
    interconnexion au cours des différentes activités pratiques. De plus, il offre
    un retour sur le processus d’apprentissage : il indique ce que l’on sait ou
    quelles sont nos lacunes et sur quoi il faudrait insister. Les tests guident
    donc notre apprentissage, le surveillent et nous permettent de planifier de
    nouvelles activités d’apprentissage. »

    Établi depuis plusieurs
    années au Royaume-Uni, Paul Balogh a développé diverses ressources pédagogiques
    numériques allant des manuels électroniques aux plates-formes d’enseignement
    numérique telles que Hypersay. Il collabore avec des institutions universitaires
    et académiques prestigieuses du Royaume-Uni, ainsi qu’avec des enseignants de
    Roumanie. Comment il a interagi avec ces derniers ? Voici la réponse de Paul
    Balogh: « La Roumanie n’a pas eu la meilleure réaction, dans le sens où
    le ministère de tutelle a très peu aidé les enseignants, voire pas du tout.
    Toutefois, au niveau individuel, beaucoup d’enseignants se sont très bien
    débrouillés. Ils ont réussi à résoudre les problèmes par eux-mêmes, en
    autodidactes. Ils ont appris tout seuls à utiliser des plateformes en ligne
    pour les conférences et l’apprentissage. Je trouve cela merveilleux et je suis
    étonné que l’on n’en parle pas davantage dans l’espace public. Dans d’autres
    pays, les ministères ont eu une approche plus cohérente et ont agi de concert
    avec les établissements scolaires. Ils ont longtemps réfléchi aux différentes
    solutions possibles et les ont appliquées. C’est donc le soutien du ministère
    qui fait la différence. »


    De manière individuelle, chaque enseignant a fait preuve d’une plus
    grande adaptabilité que de nombreuses institutions publiques, explique Paul
    Balogh, qui conclut : « Nos relations avec les enseignants roumains
    demeurent plutôt individuelles. Certains professeurs qui enseignent à
    différentes écoles – privées et publiques – souhaitent utiliser notre
    plateforme, mais le soutien, notamment financier, est quasiment inexistant
    quand il s’agit d’acheter de tels logiciels. Il n’est pas rare que les
    enseignants se voient contraints de payer ces logiciels de leur propre poche,
    ce qui n’est pas normal. Au niveau institutionnel, que ce soit à celui du
    ministère, des universités ou des écoles, nous n’avons aucune collaboration de
    ce type en Roumanie. Il n’y a que quelques professeurs enthousiastes qui
    utilisent chaque jour notre plateforme pour mieux enseigner en ligne.
    »

    La pandémie et les restrictions qui en
    découlent pour l’enseignement classique offrent aux enseignants l’occasion de
    se montrer libres et créatifs, en s’appuyant sur la technologie numérique pour
    transmettre les différents savoirs. (Trad. Mariana Tudose)







  • Une rentrée tricolore

    Une rentrée tricolore

    Ce lundi, 14 septembre, c’est la rentrée des classes en Roumanie, une rentrée atypique puisqu’elle implique le respect des mesures de protection sanitaire mises en place en raison de la pandémie de coronavirus. Au printemps, les écoles ont passé bon gré, mal gré, à une formation à distance, un scénario difficile à mettre correctement en place sur l’ensemble de la Roumanie. Les autorités ont donc disposé de quelques mois afin de trouver la formule qui s’adapte le mieux à la réalité sur le terrain.

    Du coup, la rentrée scolaire se fera selon trois scénarios possibles : vert, jaune ou rouge, selon la situation des cas de contamination rapportés par chaque établissement ou localité. Sur l’ensemble des établissements scolaires de Roumanie, la plupart ont ouvert leurs portes aux élèves qui se rendront à l’école comme d’habitude, en prenant soin de respecter les mesures de protection sanitaire. C’est le scénario vert qui concerne plus de 12000 institutions scolaires. Cinq mille autres fonctionnent selon le scénario jaune, en présentiel, des élèves du primaire, des classes de fin de collège et de terminale et une formation tournante – une semaine en classe, une semaine à distance – pour les autres élèves du collège et du lycée. La situation se complique pour les quelques 250 écoles placées dans le scénario rouge où la reprise des cours n’est possible qu’en ligne. Par ailleurs, des mesures de protection ont été adoptées dans les maternelles aussi afin que les petits soient en sécurité.

    Cette année, la rentrée sera un véritable défi, affirment à l’unisson professeurs, parents et enfants. Dans un message adressé aux élèves et à leurs enseignants, le chef de l’Etat, Klaus Iohannis, s’est dit confiant quant aux possibilités de surmonter les obstacles actuels :« En attendant le moment où on aura enfin raison de ce virus qui a bouleversé la vie de tout le monde, il faudra que vous respectiez quelques mesures spéciales mises en place dans les écoles afin de préserver votre santé et celle de vos proches. Chacun d’entre vous aura la chance de se conduire en super-héros, puisque tant que vous portez le masque, que vous vous lavez fréquemment les mains et que vous respectez les conseils des enseignants, vous protégez vos parents et vos grands-parents. Chers professeurs, on avance tous sur un terrain inconnu et c’est pourquoi je vous demande de faire preuve de patience, de souplesse et d’énergie afin de trouver des ressources intérieures pour vous adapter aux situations imprévues. Je suis sûr que vous parviendrez à accompagner les enfants tout au long de ce périple fascinant que représente l’univers des connaissances, que cela soit en classe ou en ligne. Je vous souhaite une année scolaire aussi réussie que possible et je vous remercie de votre investissement personnel », a conclu le chef de l’Etat.

    Pour sa part, la ministre de l’Education, Monica Anisie, a précisé qu’en fonction de la façon dont la situation sanitaire évolue sur place, les scénarios actuels peuvent toujours changer. Et elle d’assurer qu’il n’y a pas de problèmes quant à l’accès des enfants à Internet ou à des dispositifs électroniques censés leur permettre de suivre la formation en ligne. (trad. Ioana Stancescu)

  • Préparatifs pour la rentrée

    Préparatifs pour la rentrée

    Le gouvernement roumain prépare une ordonnance d’urgence visant l’éducation en ligne pour l’année scolaire et universitaire 2020-2021, ainsi qu’un projet de loi nécessaire pour la fréquentation des cours en présentiel, qui permettra la décentralisation de la décision au niveau des établissements d’enseignement, des Inspections scolaires et des Directions de la santé publique. La ministre de l’Éducation, Monica Anisie, a expliqué lors d’un débat organisé mardi par la Commission d’enseignement du Sénat que les activités didactiques nécessitant la présence physique des enfants en bas âge, des enfants d’âge préscolaire et des élèves pourront être suspendues sur proposition du conseil d’administration de l’établissement d’enseignement préuniversitaire, avec l’avis de l’Inspection scolaire du comté et l’approbation du Comité départemental pour les situations d’urgence. Dans le même temps, elle a fait appel à l’appui du Parlement pour des réglementations relatives à l’embauche de personnel non enseignant dans l’enseignement préuniversitaire, comme il en existe dans l’enseignement universitaire. La législation, telle qu’elle a été modifiée récemment, autorise uniquement l’embauche à des postes didactiques dans le domaine préuniversitaire, donc seulement des enseignants. Nous avons besoin de ces places supplémentaires, a souligné la ministre. Monica Anisie a également rappelé que plus de 500 000 tablettes seraient achetées pour l’éducation en distanciel, avec des fonds provenant de différentes sources, et a exprimé son espoir que le collectif budgétaire soit positif pour le ministère de l’Éducation. Mardi, le Sénat a adopté un projet de loi qui permettra à chaque élève de l’enseignement public de recevoir 350 lei (l’équivalent de 72 euros) par an pour un uniforme scolaire, et les écoles pourront choisir des marques distinctives : badge, uniforme ou écharpe.



    Le ministre de la Santé, Nelu Tataru, s’est également exprimé mardi au sujet de la nouvelle année scolaire ; il a annoncé que des règles avaient été établies pour les trois scénarios pris en compte en fonction de l’évolution de la pandémie de coronavirus. Il a souligné que le gouvernement souhaitait que la rentrée ait lieu comme d’habitude, en présentiel, mais que la situation devait être gérée en tenant compte de la capacité des établissements d’enseignement à respecter les règles sanitaires et de protection.



    A partir du 24 août, la Télévision publique commencera à diffuser l’émission « Télé-école pour les professeurs », un programme de formation à leur égard, organisé par le ministère de l’Éducation. 15 cours viseront l’utilisation des plateformes éducatives pour les leçons en ligne. Les thèmes abordés visent les fonctionnalités fournies gratuitement par Google et Microsoft. Les cours seront également disponibles sur les chaînes YouTube de la Télévision roumaine et du ministère de l’Éducation et de la Recherche. « Parce que l’éducation doit continuer quelles que soient les conditions, le ministère de l’Education et de la Recherche soutient tous les enseignants en Roumanie par le biais de ce programme de formation, un programme complémentaire conçu pour soutenir l’apprentissage en ligne si nécessaire dans les conditions actuelles », a déclaré la ministre. Les émissions « Télé-école pour les professeurs » font partie de la stratégie visant à développer les compétences des enseignants pour l’école en ligne.


    (Trad. : Ligia)

  • Les élèves ne reprennent plus leurs cours

    Les élèves ne reprennent plus leurs cours

    La pandémie de coronavirus a poussé les autorités roumaines à décider, le 11 mars, d’une fermeture temporaire de tous les établissements scolaires. Dans le contexte d’une prolongation de l’état d’urgence, le retour des élèves et des étudiants dans les salles de classe et les amphis a été reporté. Lundi, le chef de l’Etat, Klaus Iohannis, a fait savoir que les maternelles, les écoles et les universités resteraient fermées jusqu’à la rentrée de septembre. D’ici la fin de l’année scolaire, les enfants feront des cours en ligne.

    Le ministère de l’Education a précisé que dans le cas des enfants et des professeurs dépourvus des moyens techniques pour la formation à distance, ce sera aux Inspections scolaires départementales d’assurer les ressources éducationnelles nécessaires.La ministre de tutelle, Monica Anisie, a annoncé que pour chaque discipline, il suffira de deux notes pour faire une moyenne, que les évaluations de fin de semestre prévues pour certaines disciplines seraient annulées et que la matière d’étude du second semestre serait reportée.

    Pour sa part, le ministère de l’Education s’est engagé à mettre en place de nouvelles méthodologies didactiques pour que la matière prévue au second semestre soit étudiée durant l’année scolaire 2020-2021. Seuls les élèves des années terminales seront tenus de retourner en classe à partir du 2 juin pour préparer, deux semaines durant, leurs examens de fin de collège et respectivement de lycée, d’école professionnelle ou d’études post-bac. Les autorités adopteront un maximum de précautions afin que leur retour se fasse de manière prudente. Mme la ministre Monica Anisie a précisé que le Brevet et le Bac restaient fixés aux dates prévues :« Le Brevet aura lieu à partir du 15 juin et le Bac débutera le 22 juin, par les évaluations écrites, avant de passer à celles des compétences. Le calendrier définitif sera bientôt mis en place. Quant aux élèves qui souhaitent intégrer un système d’enseignement technique, leur admission se fera à base de projet, avec une équivalence de l’épreuve pratique. »

    D’autre part, les parents des enfants censés commencer leur scolarité à partir de septembre prochain pourront avancer des demandes d’inscription en ligne, a encore précisé la responsable de l’Education nationale. A la place d’une évaluation psychologique des futurs écoliers en CP, il suffira que les parents remplissent une déclaration sur l’honneur accompagnée d’un certificat délivré par l’école maternelle fréquentée par l’enfant.Quant à l’enseignement supérieur, il convient de préciser que les étudiants continueront la formation à distance et que les examens de fin d’année se passeront en ligne. Ce sera à chaque faculté d’élaborer son propre calendrier d’examens. Des mesures similaires ont été mises en place dans d’autres pays européens tels l’Italie, la Lettonie, le Portugal ou encore la Hongrie. (trad. Ioana Stancescu)

  • L’école à distance

    L’école à distance

    Face à la pandémie mondiale de Covid, tous les systèmes éducationnels du monde ont été obligés de se réinventer afin de faire face à la situation. En Roumanie comme ailleurs, le confinement des individus a entraîné la suppression temporaire des cours. Cela fait donc pratiquement trois semaines depuis que les élèves et les étudiants roumains travaillent à distance sans avoir la moindre idée sur la date quand leurs classes pourraient reprendre d’une façon normale. Tout dépend de l’évolution de la situation sur le terrain. Mais, une chose est sure : les écoles risquent de rester fermées jusqu’à ce que la santé des enfants ne soit plus mise en danger, a fait savoir la ministre de l’Education et de la Recherche, Monica Anisie.

    Même si la responsable est incapable de faire la moindre prévision de temps, elle a quand même rassuré parents et élèves des efforts que son ministère déploie pour envisager le meilleur scénario possible dans l’actuel contexte. En attendant, les cours se font en ligne, sauf que cette méthode a mis en évidence une série de vulnérabilités, notamment le pourcentage élevé d’enfants qui manque de moyens techniques nécessaires et celui de professeurs qui n’ont pas les compétences leur permettant de faire de l’apprentissage à distance.

    Dans une lettre ouverte adressée au personnel éducationnel de l’enseignement préuniversitaire, la ministre de l’Education, Monica Anisie, s’est dit confiante à ses capacités de se servir de tous les moyens de communication possible afin d’aider les élèves à rester motivés. « Pour qu’une telle démarche soit à succès, il faut préserver un équilibre au sein de tout ce processus d’enseignement à distance : adapter le volume d’informations transmises aux enfants, celui des activités individuelles qu’on réclame de leur part, et faire en sorte que les élèves attendent avec impatience que les cours en ligne débutent chaque jour et qu’ils ne leur mettent pas une pression supplémentaire », a précisé Monica Anisie dans sa lettre.

    Par ailleurs, la responsable de l’Education roumaine a identifié une série d’instruments et de ressources numériques sui se retrouvent désormais sur une plate-forme en ligne à l’intention des élèves et de leurs professeurs. « Je recommande à tout enseignant de choisir ce qui lui convient le plus parmi tous ces instruments et ressources o, à la limite, de créer ses propres ressources. On est parfaitement conscient du fait que souvent, tous ces outils techniques nécessaires à faire des cours en ligne manquent, a renchéri Mme la ministre, avant de préciser que la période actuelle devrait représenter une occasion pour les professeurs de faire réviser à leurs élèves tout ce qu’ils ont déjà appris, sans leur enseigner des notions nouvelles et sans les donner des notes.

    Disons aussi que pendant la période de confinement, le Ministère de l’Education, en partenariat avec la télévision publique, propose une série de cours télévisés afin d’aider les enfants à continuer à apprendre. Sur l’ensemble des cours proposés, une priorité est représentée par ceux à l’intention des élèves en classes terminales censés passer bientôt des examens.

  • Cours et des certificats délivrés par l’Institut français de Bucarest (II)

    Cours et des certificats délivrés par l’Institut français de Bucarest (II)

    Cette semaine, nous allons continuer notre dialogue avec Monsieur Virgile Prud’homme, directeur de cours à l’Institut français de Bucarest. Ensemble, nous parlerons de la campagne qu’il mène depuis quelques mois dans les écoles et les lycées de la capitale afin de plaider la causer de l’apprentissage du français. L’occasion pour nous pencher sur les certificats et diplômes que l’Institut français met en place, mais aussi sur le rôle des professeurs.



  • Les diplômes d’études délivrés par l’Institut français de Bucarest

    Les diplômes d’études délivrés par l’Institut français de Bucarest

    Directeur de cours à l’Institut français de Bucarest depuis septembre dernier, Virgile Prud’homme se bataille de toutes ses forces pour faire la promotion dans les rangs des jeunes, des certificats délivrés et des cours organisés par l’Institut. Et pour cause : à l’heure où l’on parle, la France reste pour les Roumains, le pays qui se fait la fierté d’accorder le plus grand nombre de bourses d’études. Du coup, on a invité Virgile Prud’homme au micro de RRI pour nous parler de cette campagne de sensibilisation qu’il mène depuis quelques mois dans les établissements scolaires de Bucarest.

    La deuxième partie de l’émission sera diffusée d’ici deux semaines.

  • La journée internationale du prof de français

    La journée internationale du prof de français

    La Journée Internationale des professeurs de Français est un événement à l’initiative du Président de la République française et porté par la Fédération Internationale des professeurs de Français. La journée choisie est le 28 novembre. L’objectif est de valoriser le métier de professeur de français. Le programme de la journée a été validé par la Fédération Internationale des Professeurs de Français, partenaire de cette journée. Ce jeudi 28 novembre nous rendons hommage, donc, à tous les professeurs de langue française, avec nos invités :Mohamed
    Ketata, directeur régional de l’Agence Universitaire de la Francophonie de l’Europe
    Centrale et Orientale, Mélanie Gardie, professeur de français à l’Institut français de
    Bucarest et Raisa Vlad, professeur de français à l’Ecole centrale de Bucarest.