Tag: profits

  • Des discutions autour de l’idée de surtaxer la chaîne de l’énergie

    Des discutions autour de l’idée de surtaxer la chaîne de l’énergie

    La coalition au pouvoir à Bucarest, rassemblant le PSD, le PNL et
    l’UDMR, s’est proposé d’adopter, la semaine prochaine, un texte réglementaire,
    qui lui permette de surtaxer les producteurs, les intermédiaires et les
    fournisseurs d’énergie. Les chefs de la coalition ont déjà demandé au ministère
    des Finances et à l’Autorité nationale de régulation de l’énergie de réaliser
    les simulations nécessaires et de les présenter dans les prochains jours, de
    façon à ce que le gouvernement puisse avoir dans ses dossiers de travail, jusqu’au
    1-er septembre, un document fixant le calcul et les dimensions des
    surtaxes envisagées.

    Personnage controversé et attaqué non seulement par l’opposition
    politique et par les médias, mais aussi par les sociaux-démocrates partenaires
    de coalition à cause de sa gestion de la crise, le ministre libéral de l’Énergie,
    Virgil Popescu, déclare ces temps-ci qu’il faut éliminer les profits très
    élevés du secteur. Son exemple-argument – les intermédiaires, qui ne font,
    selon le ministre, qu’acheter de l’énergie bon marché auprès des producteurs
    pour la revendre cher aux consommateurs: « Nous
    réfléchissons beaucoup à taxer l’ensemble de la chaîne de production,
    transaction et fourniture. En règle générale, un impôt, une taxe, ce n’est pas
    le ministère de l’Énergie qui la fixe. Nous pouvons conseiller, nous sommes
    présents dans les groupes de travail, mais où les leaders de projets sont l’ANRE,
    qui centralise toutes les données, et le ministère des Finances. Il faut que ce
    soit quelque chose de juste et de ferme. Il est inacceptable que certains en
    tirent de très gros profits, payés, en fait, par d’autres. Nous taxons tout le
    monde en cas de profits très élevés. Et il existe des zones où le marché de l’électricité,
    réalise de très gros profits. À mon avis, un intermédiaire d’électricité ou de
    gaz naturels devrait gagner pas plus que quelques pourcentages. Il ne fait qu’acheter
    et revendre, rien de plus. »
    Le
    ministre Virgil Popescu a ajouté que cet automne le gouvernement allait prendre des décisions sur l’évolution du marché de l’énergie au-delà du 31 mars 2023, date de fin de l’application
    du décret d’urgence qui plafonne actuellement les prix et tarifs de l’électricité
    et du gaz.

    Pendant ce temps, en Europe, ils sont de plus en plus nombreux ceux
    qui accusent la Russie d’utiliser les exportations d’hydrocarbures comme armes
    pour se venger des sanctions dont les Occidentaux l’ont frappée après son
    invasion de l’Ukraine. Ainsi, par exemple, dans le pays neutre et habitué à faire des affaires
    avec les Russes qu’est l’Autriche, le chancelier Karl Nehammer a-t-il demandé à l’Union
    européenne de séparer les prix de l’électricité et du gaz, afin de faire
    baisser les factures d’électricité. Le chef du gouvernement conservateur de
    Vienne a affirmé que le sujet devrait faire l’objet d’un réunion d’urgence, que
    le prix de l’électricité devrait baisser et qu’il fallait arrêter de laisser le
    président russe, Vladimir Poutine, prendre quotidiennement des décisions à la
    place des Européens. « Il faut que nous mettions un terme à cette folie
    qui frappe actuellement les marchés de l’énergie. », a conclu Nehammer. (Trad. Ileana Ţăroi)