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  • 19.09.2021 (mise à jour)

    19.09.2021 (mise à jour)

    Coronavirus – Ce dimanche, les autorités ont rapporté 3 817 nouveaux cas d’infection au SARS-CoV-2 dépistées en 24 heures sur plus de 35 000 tests effectués. 58 décès des suites de la Covid-19 ont également été rapportés et 849 malades hospitalisés étaient en soins intensifs. L’Institut national de Santé publique s’attend à ce que l’actuelle vague d’infections soit plus grave que toutes les vagues précédentes, puisque le taux de croissance des nouveaux cas est beaucoup plus rapide que l’automne dernier. Les autorités sanitaires ont relancé les pourparlers avec les mairies des communes et des médecins sont déployés dans les localités où il existe des demandes pour la vaccination contre le SARS – CoV 2. Une centaine de localités du pays ont dépassé le seuil des trois cas de Covid 19 par mille habitants, et des restrictions supplémentaires ont été imposées afin de limiter la propagation du coronavirus. Le gouvernement de Bucarest a adopté, vendredi, une décision par laquelle le certificat vert deviendra obligatoire en Roumanie dans les localités où le taux d’infection va de 3 à 6 cas par mille habitants. A partir de lundi, il sera nécessaire pour entrer dans les restaurants, les salles de sport, les piscines, mais aussi pour participer aux événements publics et privés.

    Aurescu – A partir de lundi et jusqu’au 24 septembre, le ministre roumain des Affaires Etrangères, Bogdan Aurescu participera dans le cadre de la délégation dirigée par le président Klaus Iohannis à la 76e session de l’Assemblée Générale de l’ONU à New York en marge de laquelle le responsable roumain sera présent à une série de réunions multilatérales. Conformément au Ministère des AE de Bucarest, un chapitre distinct sera consacré à la présidence roumaine de la Communauté des démocraties entre 2019 et 2022. Une attention particulière sera accordée aux réunions bilatérales avec des homologues d’Etats du Caucase et d’Asie Centrale, Adie du sud et de l’Est, le Proche Orient, d’Afrique et d’Etats du Pacifique. Ce qui plus est, la présence à New York du ministre Bogdan Aurescu permettra d’organiser des rencontres avec les organisations juives des Etats Unis.

    iMapp – Quelque 30 000 personnes ont participé samedi à iMapp Bucharest 2021, l’événement d’art contemporain le plus important de Roumanie, ont annoncé dimanche les organisateurs. . Avec pour thème « The Show Must Go On » / « Le spectacle doit continuer », cette VIIe édition d’iMapp Bucharest a célébré le retour des gens à la normale à travers des manifestations artistiques utilisant la lumière, la musique et les technologies. Les œuvres artistiques de plusieurs équipes artistiques des Etats-Unis, Allemagne, Ukraine, Japon et Hongrie ont été projetées sur la plus grande surface du monde, à savoir la façade de 23 000 mètres carrés du Palais du Parlement de Roumanie. Un jury constitué de représentants de proue de l’industrie audiovisuelle a décidé du gagnant d’iMapp Bucharest : l’allemand Jonas Denzel, réalisateur et artiste visuel, créateur d’installations de lumière et réalisateur de documentaires, connu pour ses projections dans des espaces publics.

    Tennis – L’équipe masculine de tennis de la Roumanie a battu le Portugal sur le score de 3 à 1 dans le premier tour du 1er Groupe mondial de la Coupe Davis, après la victoire Marius Copil 6-3, 2-6, 6-4 face à Joao Sousa, dimanche à Cluj, dans le centre-ouest de la Roumanie. La Roumanie, équipe qui n’a aucun joueur dans le top 200 ATP doit lutter actuellement pour se qualifier au tournoi final de la compétition, une performance remarquable. Marius Copil a contribué à l’obtention de tous les trois points de la Roumanie, avec deux victoires au simple et une au double. Samedi, dans le premier match de simple, Joao Sousa a battu Filip Cristian Jianu 6-3, 7-5, et dans le deuxième Marius Copil a disposé de Gastao Elias 6-4, 6-3. Dimanche dans le double Marius Copil/Horia Tecău a battu le double Nuno Borges/Joao Sousa 6-4, 6-3.

    Ping Pong – La Roumanie a décroché 12 médailles à la 46e édition des Championnats balkaniques de tennis de table à Albena en Bulgarie, dont 5 d’or, 2 d’argent et 5 de bronze. Parmi elles figure l’or à la compétition de simple messieurs et au simple et double féminin. La Roumanie a également remporté l’or au double mixte féminin. L’équipe masculine a remporté l’argent.

    Météo
    Temps frais dans les prochaines 24 heures en Roumanie, notamment sur l’ouest,
    le centre et le nord. Sur le reste des régions, les météorologues annoncent des
    températures normales pour cette période. Les maxima iront de 14 à 24 degrés.
    Sur le sud, le ciel sera partiellement couvert et des pluies à verse et de
    orages sont prévus. Ciel couvert sur le reste du territoire avec quelques pluies
    locales.

  • Le Festival international de film Transilvania, une édition 2020 particulière

    Le Festival international de film Transilvania, une édition 2020 particulière

    Le Festival international de film
    Transilvania – connu en Roumanie par son acronyme anglais, TIFF – se déroule en
    ce moment même à Cluj-Napoca, dans le centre-ouest du pays. Il a démarré le
    vendredi 31 juillet avec une projection en plein air sur la Place Unirii et se
    poursuivra jusqu’au dimanche 9 août. Les billets pour le film d’ouverture, « La
    Belle Époque », une comédie française avec Daniel Auteuil, Guillaume Canet
    et Fanny Ardant, ont été vendus en un jour et beaucoup de projections se
    déroulent à guichet fermé. En tout, plus de 130 films seront visionnés cette
    année durant les dix jours de festival, à Cluj et dans les environs de la
    ville. En plus, réalisateurs, acteurs, producteurs et distributeurs de film
    roumains comptent parmi les invités d’une édition TIFF qui présente un nombre
    record de productions locales – près de 40 en tout. Mais cette 19e édition
    d’un festival reconnu comme le plus important rendez-vous cinématographique de
    Roumanie est pour le moins particulière. La plupart des festivals du pays ont
    été annulés, reportés ou transférés en ligne à cause de la crise du Covid-19.
    TIFF aussi a changé de dates : il devait initialement commencer fin mai et
    a été repoussé de deux mois. Et l’événement en lui-même a dû, bien évidemment,
    s’adapter aux règles sanitaires en vigueur. Cela se traduit par des projections
    exclusivement à l’extérieur, dans une dizaine d’endroits, car les événements en
    lieux clos restent interdits en Roumanie.

    Comment se construit un festival
    d’une telle ampleur en cette année 2020 qui restera pour nous tous en mémoire
    comme l’année du coronavirus ? Éléments de réponse avec le directeur artistique
    de TIFF, Mihai Chirilov : « Nous
    avons relevé ce défi, d’organiser une édition dans des conditions plutôt
    adverses, avec un budget réduit par rapport aux années précédentes. Car,
    justement, une partie de nos sponsors se sont retirés. Il y a une crise
    financière qui a affecté tout le monde, donc, inévitablement, qui affecte le
    Festival aussi. Mais nous voulions vraiment que TIFF ait lieu. Nous avons
    démarré le travail pour cette édition l’année dernière et puis nous avions en
    tête ces cinéastes qui ont fait de très bons films qui n’ont pu être vus nulle
    part. Nous avons pratiquement rejeté l’idée de faire un festival en ligne, car
    pour nous un festival de film en streaming, ce n’est pas vraiment un festival.
    C’est différent, cette vibration qu’apporte l’événement se perd. C’est pourquoi
    nous avons préféré attendre jusqu’au moment où les choses pouvaient devenir
    possibles. Par conséquent, on continue avec cette édition un peu restreinte,
    pour ce qui est du nombre de films et de spectateurs. On a environ 25% de films
    en moins par rapport aux années précédentes, et ce à cause des contraintes
    techniques. Nous avons essayé de trouver un maximum d’endroits pour accueillir
    les projections en plein air et aussi de profiter du fait que le festival n’a
    pas lieu en juin, avec un temps plus capricieux, mais en août, ce qui nous
    permet d’enchaîner les projections jusque tard dans la nuit. »




    Réservée aux réalisateurs débutants ou à leur
    deuxième long métrage, la compétition officielle TIFF 2020 comprend douze
    histoires étonnanteset autant d’approches originales, dont une se verra
    décerner le Trophée Transilvania. Huit sont des films de début de réalisateurs
    soit en début de carrière, soit connus pour des documentaires ou des séries,
    mais les douze films de la compétition officielle sont projetés en première
    nationale à Cluj. Le directeur artistique Mihai Chirilov passe en revue le
    programme deTIFF2020 : «
    Nous avons gardé les sections traditionnelles du Festival, la Compétition, pour
    les réalisateurs à leur premier ou deuxième long-métrage, la section Super
    Nova, qui regroupe les meilleurs films que l’on a pu voir dans les festivals, à
    compter de l’automne dernier jusqu’à la Berlinale, car le Festival de film de
    Berlin est le dernier de cette année à s’être déroulé dans son format
    traditionnel. Ensuite, nous avons les projections Pleine lune, une sélection de
    films fantastiques et d’horreur ; la section No Limit, qui comprend une
    sélection de documentaires extraordinaires, des hommages apportés à de grands
    cinéastes. Je rappelle aussi la rétrospective Federico Fellini, les ciné-concerts,
    les projections anniversaires, les Jours du film roumain. Cette année devait
    être l’année de l’Italie à TIFF et nous avons essayé de faire venir de très
    bons films, des films primés, aux côtés de cette rétrospective Fellini pour les
    cent ans de la naissance d’un des plus importants réalisateurs de l’histoire du
    cinéma. Alors on pourra voir à Cluj, sur la Place Unirii et sur le plus grand
    écran de cinéma de Roumanie, le film La dolce vita. Et je crois que ce type de
    contrepoint à la situation que nous sommes en train de vivre représente un
    salut, en quelque sorte. »






    Une autre personnalité du cinéma, cette
    fois-ci de Roumanie, est mise à l’honneur dans cette édition du Festival
    international de film Transilvania : l’actrice Maria Ploae. Avec une
    carrière impressionnante, qui s’étend sur plus de quatre décennies, elle se
    verra décerner le Prix d’excellence TIFF lors de la cérémonie de clôture du
    Festival, le 8 août, qui se déroulera pour la première fois en plein air.
    (Trad. Elena Diaconu)





  • 26.01.2020

    26.01.2020

    Messages – Le président de la Roumanie, Klaus Iohannis, a transmis un
    message à son homologue turc, Recep Tayyip Erdogan, où il exprime des
    condoléances pour les victimes du tremblement de terre qui a frappé l’est de la
    Turquie, vendredi. La Roumanie soutiendra la Turquie à surmonter ce moment
    difficile, assure le chef de l’Etat roumain dans son message. A son tour, le
    ministre roumain des affaires étrangères, Bogdan Aurescu, a envoyé une lettre
    de condoléances à son homologue turc, Mevlüt Çavuşoglu. Au moins 31 personnes
    ont perdu la vie et plus de 1.200 ont été blessées suite au séisme
    d’une magnitude de 6,8 sur l’échelle ouverte de Richter. En 1999, 17.000
    personnes ont été tuées et un demi-million d’autres ont perdu tous leurs biens
    et logements à cause d’un tremblement de terre de 7,6 sur Richter, qui avait
    frappé le nord-ouest de la Turquie.
























    Holocauste – Le
    premier ministre roumain, Ludovic Orban, participe, lundi en Pologne, à la
    commémoration des 75 ans écoulés depuis la libération du camp de concentration et
    d’extermination nazi d’Auschwitz-Birkenau. Les cérémonies officielles sont organisées
    par les autorités de Varsovie à l’occasion de la Journée internationale de
    commémoration des victimes de l’Holocauste. Selon un communiqué du gouvernement
    roumain, rendu public ce samedi, la cérémonie qui se déroule sous le haut
    patronage du président polonais, Andrzej Duda, réunira des responsables de
    plusieurs Etats, des survivants de l’Holocauste ainsi que des membres des
    associations juives. Le gouvernement roumain, lit-on dans le communiqué
    reconfirme l’engagement de poursuivre ses démarches en matière d’assumer le
    passé, d’éduquer le public, d’étudier l’Holocauste et de commémorer ses
    victimes. Plus tôt cette semaine, le président de la Roumanie Klaus Iohannis a
    participé, en Israël, au Forum international dédié à la mémoire des victimes de
    l’Holocauste. Au cours de son entretien avec son
    homologue israélien, Reuven Rivlin, le président Iohannis a assuré que la
    Roumanie continuerait à soutenir la préservation de la mémoire de l’Holocauste,
    à combattre l’antisémitisme, la discrimination et toute forme de violence.














    Visite – Le ministre roumain de la défense, Nicolae Ciucă, effectuera,
    lundi et mardi, une visite officielle au Portugal, à l’invitation de son
    homologue, Joao Gomes Cravinho. Les principaux sujets à l’agenda des échanges
    sont la coopération dans le domaine de l’enseignement militaire, dans celui des
    exercices militaires bilatéraux et multinationaux ainsi que les moyens de
    collaborer dans le secteur de l’industrie de défense. En décembre 2019, la
    Roumanie et le Portugal ont signé le contrat d’achat de 5 nouveaux avions F-16
    Fighting, qui s’ajoutent aux 12 appareils achetés entre 2014-2017, dans le
    cadre du programme « Avion multirôle des Forces aériennes roumaines »,
    précise un communiqué du ministère roumain de la défense.




    Avertissement – Le ministère des affaires étrangères de Bucarest informe les
    citoyens roumains se trouvant ou ayant l’intention de se rendre dans les
    régions administratives spéciales de Hong Kong et de Macao, de la République Populaire
    Chinoise, que les autorités locales ont mis en œuvre les plans de prévention et
    de réaction en cas de nouvelles maladies infectieuses. Dans les deux régions, il
    y a des cas confirmés d’infection à coronavirus. Sur place, le gouvernement
    chinois a annoncé la suppression des voyages touristiques, comme mesure pour
    arrêter la dissémination du coronavirus. Celui-ci est déjà arrivé
    en Europe, la France ayant confirmé trois cas de contamination. La commissaire
    européenne à la santé, Stella Kyriakides, a convoqué, lundi, une réunion des
    responsables de ce secteur dans les Etats membres de l’Union européenne, pour
    examiner les réponses possibles dans la situation actuelle.


    Films – « Acasă/My
    Home/Ma maison », première production du cinéaste roumain Radu Ciorniciuc,
    est projetée aujourd’hui en première mondiale au festival Sundance du film
    indépendant, aux Etats-Unis, dans la section consacrée aux documentaires. La
    production raconte l’histoire d’une famille ayant vécu 20 ans dans l’espace
    sauvage du delta de Văcăreşti, en plein cœur de la capitale roumaine, avant que
    ce périmètre ne devienne le premier parc naturel urbain de Roumanie. Un autre
    film roumain, « Colectiv », du réalisateur Alexander Nanau, sera
    présenté dans la section « Spotlight », du même festival. Le documentaire
    retrace les événements qui ont eu lieu pendant la première année après l’incendie
    tragique de la discothèque bucarestoise Colectiv, soldé par 64 morts.






    Loi – En Roumanie, une loi adoptée l’année dernière entre aujourd’hui
    en vigueur. Elle permet aux forces de l’ordre de pénétrer dans une habitation
    sans l’accord du propriétaire, s’ils détiennent des informations relatives à
    une personne qui se trouverait à l’intérieur et qui serait en situation de
    danger imminent ou qui serait l’auteur d’un délit grave ou un terroriste présumé,
    ainsi que dans des cas de violence familiale. Les policiers sont habilités à
    prendre des mesures immédiates contre les agresseurs, par exemple les évacuer
    temporairement de l’habitation, même s’ils en sont les propriétaires, ou
    émettre des ordres de restriction. Le refus de présenter des pièces d’identité
    sera sanctionné d’une amende qui passe de 500 lei (environ 100 euros) à 1.500
    lei (quelque 300 euros).


    Tennis – La joueuse de
    tennis roumaine Simona Halep sera, à partir du 3 février, la joueuse née après
    1980 ayant été présente au Top 10 WTA le plus grand nombre de semaines consécutives. Elle
    atteindra « la borne » des 315 semaines, dépassant ainsi le record de 314 semaines consécutives détenu
    par la Suissesse Martina Hingis.

    Simona Halep, numéro 3 mondial, jouera cette nuit
    contre la Belge Elise Mertens (17 WTA), dans les huitièmes de finale
    de l’Open d’Australie, premier tournoi du Grand Chelem de l’année. Egalement,
    le double roumano-japonais Monica Niculescu/Misaki Doi s’est qualifié à
    Melbourne dans les huitièmes de finale de l’Open australien, après avoir battu
    en deux sets, 6-2, 7-5, la paire japonaise Nao Hibino/Makoto Ninomiya.




    Handball – En handball féminin, une double confrontation roumano-danoise a lieu
    ce samedi. Dans le Groupe B de la Coupe de la Fédération européenne de
    handball, l’équipe roumaine Măgura Cisnădie accueille à domicile l’équipe Copenhague Handball, tandis que dans le Groupe C, les
    Roumaines Gloria Bistriţa reçoivent également à
    domicile les Danoises d’Odense. Jusqu’à présent, les deux équipes roumaines
    comptabilisent, dans leurs groupes respectifs, trois défaites pour Măgura, et
    deux défaites et une égalité pour Gloria. Samedi, dans les groupes principaux de la Ligue des champions, l’équipe
    roumaine tenante du titre national, SCM Râmnicu Vâlcea, a vaincu sans appel l’équipe slovène RK Krim Mercator
    Ljubljana, score 31 à 16, tandis que le club vice-champion de Roumanie, CSM Bucarest,
    a perdu, aussi sans appel, au score de 23 à 33, le match en déplacement contre Ferencvaros
    Budapest.

    Météo – En
    Roumanie, il fait beau et surtout plus chaud que d’habitude à cette époque de l’année.
    Les températures maximales vont de 3° à 13°, avec 8° à Bucarest, à midi.

  • Le Festival international de film Transilvania

    Le Festival international de film Transilvania

    L’édition de cette année du Festival international de film Transilvania a eu lieu à Cluj, dans le centre du pays, entre le 31 mai et le 9 juin. Le festival si populaire, dont le nom est raccourci par tous les cinéphiles roumains en TIFF, est arrivé à sa 18e édition. Avec le temps, il s’est bâti une réputation à montrer les premières nationales les plus attendues et le meilleur de la création roumaine. Des cinéastes sont présents à Cluj, aux côtés de centaines de professionnels de l’industrie, pour un marathon du cinéma.

    Mihai Chirilov, le directeur artistique du Festival, parle des 18 ans écoulés depuis la naissance du TIFF et de l’édition de cette année :« Il y a 18 ans de TIFF et je suis ravi de cette concordance entre la création du Festival et la naissance de la Nouvelle vague roumaine. Quand le festival a démarré, personne ne s’imaginait que ça serait un succès et qu’il se poursuivrait. De même, personne ne pensait que le cinéma roumain retrouverait un nouveau souffle. Mais voilà que TIFF, tout comme « Le Matos et la thune », le premier film de Cristi Puiu, qui a donné le ton de cette génération de cinéastes, sont devenus des labels. Ça a été comme un jeu de loto où tous les numéros étaient gagnants. Toutefois, le plus important, ce n’est pas de gagner le gros lot, mais de confirmer sa valeur dans le temps. Et je crois que la Nouvelle vague roumaine, comme le Festival, l’ont fait pendant toutes ces années. Lors de la première édition, en 2002, TIFF s’est déroulé dans deux salles de cinéma, avec 50 films à l’affiche, parmi lesquels quatre films roumains seulement. Par comparaison, en 2019 nous avons des projections de près de 220 films du monde entier, avec un record de films roumains, 37 productions en tout, court métrages, long métrages de fiction et documentaires. Les projections ont lieu dans près de 20 communes, tant dans des salles de cinéma que dans des espaces alternatifs. Nous organisons des projections en plein air, au Château Banffy du village de Bonțida, soit en dehors de la ville de Cluj, mais aussi sur la place Unirii, et au bord de la rivière qui traverse la ville, le Someş. Dans des institutions de culture, dans les universités, il n’y a pratiquement aucun espace qui n’ait pas été investi à l’occasion du Festival international de film Transilvania. »

    La 18e édition du Festival fait la part belle au cinéma roumain, avec cinq titres en première absolue et une sélection de films primés dans les festivals internationaux. 37 productions en tout, comme le rappelle Mihai Chirlov, dont 23 étaient en compétition pour les trois prix de la section dédiée au cinéma roumain : long métrage, court métrage et début. Le réalisateur Claudiu Mitcu est revenu à l’affiche lors des Journées du film roumain, cette fois-ci avec Mihai Mincan, avec lequel il cosigne la réalisation d’ « Emigrant Blues », un roadmovie en deux chapitres et demi, un documentaire original inspiré par les histoires des Roumains partis travailler en Espagne. Le film a été projeté en première absolue dans la compétition roumaine, tout comme « Arest », le deuxième long métrage d’Andrei Cohn, centré autour d’un architecte arrêté en 1983, qui partage sa cellule avec un informateur de la Securitate. Le réalisateur Șerban Georgescu essaie, lui, de comprendre comment les histoires individuelles des Roumains se superposent sur l’histoire collective. Son film s’appelle « Le journal de la famille -escu », un jeu de mots, car la famille du documentaire fait référence au suffixe qui compose une grande majorité des noms de famille en Roumanie. Un autre long métrage a eu sa première mondiale à TIFF et a aussi ouvert le Festival. Il s’agit de « Parking » de Tudor Giurgiu. Le scénario, basé sur le roman « Aproprierea » / « Le Rapprochement » de Marin Mălaicu-Hondrari, suit un poète qui émigre illégalement pour trouver le grand amour, mais aussi le déchirement de quitter son pays.

    Mihai Chirilov, le directeur artistique du Festival international de film Transilvania :« TIFF a offert un espace de présentation au cinéma roumain. Par les projections, mais aussi à travers les invitations lancées aux professionnels du monde entier, qui sont venus à Cluj surtout pour voir des films roumains. Et il est vrai que les réalisateurs roumains sont très impressionnés de voir qu’à chaque fois, leurs films remplissent les salles. Les projections se déroulent souvent à guichets fermés, ce qui n’arrive pas vraiment quand les films sortent en salle en Roumanie. Pendant le Festival, au moins, il existe un très grand intérêt, tout le monde veut voir les derniers films roumains, une partie d’entre eux en première mondiale à TIFF. C’était le cas de « La Gomera » / « Les Siffleurs », le film de Corneliu Porumboiu qui est venu à Cluj juste après sa projection dans la compétition officielle à Cannes. Malheureusement, les chiffres indiquent que le nombre de spectateurs en Roumanie est assez réduit. A cet effet, je voudrais mentionner une initiative extraordinaire, le programme EducaTIFF, qui essaie de pallier à notre manque d’éducation. Je suis d’avis que des cours de cinéma auraient dû être proposés dans les écoles, et ce depuis un moment. Evidemment, les cours seraient adaptés aux enfants de 7, 9, 12 ans. C’est notre manière de faire à EducaTIFF, où nous mettons les films pour enfants et adolescents par tranches d’âge. C’est un programme qui apprend aux jeunes quelques notions sur le cinéma, pas sur le cinéma type Disney, mais plutôt sur les films européens. »

    « Monștri » / « Monstres » de Marius Olteanu, la seule production roumaine de la compétition officielle du Festival, mais aussi partie de la sélection roumaine, était également présenté en première nationale à TIFF. Le film avait été projeté dans la section Forum du Festival international de film de Berlin et avait gagné le Grand prix à Sofia. Et voilà qu’il est aussi reparti de Cluj avec un prix, le prix du Début des Journées du film roumain. (Trad. Elena Diaconu)

  • Le Festival international du film NexT

    Le Festival international du film NexT

    Le Festival international du film NexT a été créé en 2007, par la Société culturelle du même nom, pour honorer la mémoire du réalisateur Cristian Nemescu et du designer sonore et compositeur de musique de film Andrei Toncu, décédés très jeunes dans un accident de la route. La Société culturelle NexT a été fondée par la productrice Ada Solomon et par un groupe de proches des deux cinéastes, pour garder vivant leur souvenir et promouvoir dans le monde le cinéma imaginatif, pour aider les nouveaux talents à se faire connaître et éduquer le public jeune. Le Festival international de Film NexT, qui a été le projet d’envergure de cette Société culturelle, s’est imposé comme le plus important festival du court-métrage de Roumanie et un des festivals roumains de film les plus connus à l’étranger. Durant les 12 éditions de ce festival, plus de 1200 courts-métrages ont été présentés, attirant 60.000 spectateurs et faisant venir à Bucarest des noms importants du cinéma mondial, dont Walter Murch, Peter Webber ou Claire Denis. Nombre de cinéastes présents dans cette compétition au fil des années ont été par la suite sélectionnés et primés à des festivals importants du monde — à Cannes, Berlin ou Venise. Rappelons, parmi eux, László Nemes — présent dans la compétition du Festival NexT en 2010 et 2011. Son premier long métrage a figuré dans la sélection officielle du Festival de Cannes et il a remporté l’Oscar du meilleur film étranger en 2016. Même si le rideau est tombé pour la dernière fois sur le Festival international NexT, la Société culturelle NexT poursuit sa mission par ses autres projets actuels — dont la Caravane des films NexTouNexT Film Education — ainsi que par de nouveaux projets consacrés aux cinéastes en début de carrière. Yvonne Irimescu, directrice du Festival NexT, explique:



    « Nous nous appelons NexT. Nous pensons donc à ce qui va suivre. Le fait que le Festival a cessé d’exister dans cette formule n’est pas une mauvaise chose, car nous allons continuer par nos autres projets. Je pense avant tout à la caravane NexT, qui comporte des projections itinérantes dans les villes du pays. En 2019, des projections sont prévues à Bucarest aussi. Il s’agit toujours de courts-métrages, ce qui nous permettra de garder le contact avec notre public. S’y ajoutent deux projets d’éducation cinématographique destinés aux élèves et aux enseignants, les deux en partenariat avec l’Ambassade de France et avec l’Institut français. Le projet « Education à l’image » est destiné aux enseignants et aux élèves et il se déroule exclusivement à Bucarest. Il a été lancé en 2009 et, depuis 2015 nous avons rejoint un programme européen coordonné par l’Institut français de Paris, qui a formé un partenariat réunissant une dizaine de pays — il s’agit du partenariat CinEd. Ce programme a lieu dans plusieurs villes de Roumanie et il se propose d’offrir aux jeunes un accès au cinéma européen et de les éduquer à la diversité culturelle. »



    Yvonne Irimescu nous dit davantage sur les deux projets d’éducation cinématographique.



    « Ces deux programmes se ressemblent beaucoup. L’idée, c’est de proposer une série de films — pour la plupart européens — et roumains, bien sûr. Les professeurs voient les films en compagnie de leurs élèves. A la fin des projections, des rencontres avec des cinéastes sont prévues, lors desquelles on examine le langage cinématographique utilisé. Du matériel pédagogique est mis à la disposition des professeurs pour chacun des films faisant partie de notre sélection, afin de faciliter des débats plus approfondis. Par exemple, dans le cadre du projet « L’éducation à l’image », depuis quelques années, nous élaborons des études critiques sur des films roumains importants. Les 8 études réalisées jusqu’ici avec le concours des critiques de film Andrei Gorzo, Cătălin Olaru et Ionuţ Mareş sont à retrouver sur le site Liternet. C’est une excellente documentation, car d’habitude, on ne consacre pas d’études détaillées aux films roumains. »



    Les futurs événements NexT doivent réunir la communauté créée pendant toutes ces années et marquer un nouveau début. Yvonne Irimescu précise :



    « Nous avons prévu deux événements annuels, l’un durant la première moitié, l’autre durant la seconde moitié de l’année. L’un des événements sera dédié à la réalisation d’un film, l’autre à son design sonore, puisque c’est sur ces deux directions qu’était conçu le Festival NexT, dans l’intention d’honorer la mémoire du réalisateur Cristian Nemescu et du designer sonore Andrei Toncu. Nous envisageons d’y inviter un réalisateur et respectivement un designer sonore de renommée internationale pour un cours de maître destiné à un large public et un atelier intensif avec un groupe moins nombreux de 15 à 20 jeunes cinéastes. A mon avis, on a encore besoin d’une formation professionnelle en Roumanie dans le domaine du cinéma et d’un échange d’expériences de ce genre. »


    (Trad. : Dominique)

  • Spotlight – Le Festival international de la lumière à Bucarest

    Spotlight – Le Festival international de la lumière à Bucarest

    Chaque année, le printemps intensifie les lumières et les sons qui inondent nos villes. Cela donne envie d’abandonner les espaces intérieurs pour célébrer les deux éléments en l’absence desquels vivre est un verbe qui perd de sa signification. En cette fin de mois d’avril, la capitale roumaine a vu quelques-uns de ses plus beaux bâtiments redessinés par des artistes de la lumière, elle a redécouvert son avenue emblématique, Calea Victoriei, revêtue des habits taillés sur mesure par ces artistes roumains et étrangers. Quelle a été la réaction des bucarestois ? Réponse, avec Mihaela Cretu du Centre Culturel de la ville de Bucarest (ARCUB) et Maxime Houot, artiste français participant au festival, au micro dIleana Taroi.