Tag: propagation

  • Des grandes villes placées en rouge

    Des grandes villes placées en rouge


    A Bucarest, l’incidence
    cumulée sur 14 jours a dépassé 3 cas par mille habitants ce qui entraîne le
    placement de la capitale en scénario rouge de haut risque épidémiologique. Du
    coup, au terme d’une décision adoptée par le Comité local pour les Situations d’Urgence,
    les restaurants et les cafés fonctionneront du 5h00 du matin à 10h00 du soir et
    seulement à 30% de leurs capacités d’accueil. L’accès sera réservé aux clients
    munis d’un pass sanitaire certifiant soit d’un schéma de vaccination complet
    effectué au moins dix jours auparavant, soit d’un test PCR au résultat négatif
    de moins de 72 heures ou d’un test rapide, antigénique, effectué moins de 48
    heures avant. L’accès dans les restaurants et les bars sera également permis
    aux personnes guéries d’une infection au coronavirus dont la contamination est
    intervenue entre 15 jours et 180 jours auparavant.


    A l’heure où l’on
    parle, plusieurs localités roumaines sont placées en rouge. C’est le cas de
    Constanta et d’Eforie, au bord de la Mer Noire ou encore de la ville de Deva et
    de douze autres localités du département de Hunedoara où les spécialistes
    constatent une hausse des cas de contamination avec le variant Omicron dont la transmission
    est communautaire. Face à cette situation, le médecin Horea Timis, à la tête de la
    Direction de Santé publique Arad, affirme que la cinquième vague pandémique
    pourrait s’avérer différente en Roumanie, par rapport à d’autres pays. Horea
    Timis : « Les bonnes nouvelles qu’on détient sur le
    variant Omicron et sur ses manifestations cliniques nous parviennent en
    provenance des pays à population majoritairement vaccinée. Or, en Roumanie, on
    se confronte déjà à une recrudescence de nouveaux cas plus accentuée que dans
    les autres pays de l’UE et en plus, chez des individus pour la plupart, non
    vaccinés. Du coup, il est sûr et certain que chez nous, la situation ne sera
    pas toute aussi simple qu’ailleurs. On s’attend à ce que les services médicaux
    d’ambulance ou ceux d’urgence collapsent. Il est vrai qu’une bonne partie des ceux
    accusant de symptômes légers ou modérés pourraient se faire soigner à domicile,
    par l’intermédiaire des médecins traitant, sauf que la Roumanie se confronte à
    une crise des médecins traitant ce qui veut dire que nombre de malades ne
    pourront pas être pris correctement en charge. Il leur reste les centres
    ambulatoires, sauf que ceux-ci devront faire face à un nombre record de
    patients.


    Face à ce
    scénario pessimiste, le maire de la ville de Cluj, Emil Boc, a lancé un appel à
    la population de se faire vacciner et de respecter les mesures de restriction
    mises en place par les autorités. La ville est en scénario rouge depuis deux
    jours déjà. Même situation problématique à Rădăuți (nord-est)
    ou dans les stations de montagne de Predeal, Azuga et Sinaia, dans la
    Vallée de Prahova.









  • Une année de vaccination anti-Covid en Roumanie

    Une année de vaccination anti-Covid en Roumanie

    Un an après l’administration en Roumanie de la première dose de vaccin anti-Covid, le pays occupe l’avant-dernière place de l’Union européenne en matière d’immunisation, avec près de 7,8 millions de Roumains complètement vaccinés. C’est-à-dire un peu plus de 40 % de la population totale, soit 44 % de la population éligible. Les données officielles concernant ceux qui ont également reçu la troisième dose jusqu’à présent font état de près de 2 millions de Roumains. Seules de brèves périodes d’enthousiasme ou de craintes provoquées par les vagues successives de la pandémie ont donné un coup de pouce à la campagne de vaccination.



    Une campagne qui avait pourtant bien commencé, plaçant d’abord la Roumanie parmi les premiers pays à ce chapitre. Aujourd’hui, les autorités et les spécialistes de la Santé publique estiment qu’une nouvelle vague de pandémie atteindra la Roumanie en janvier, dans le contexte de la propagation du variant Omicron, du retour au pays de ceux qui travaillent à l’étranger pour les vacances et de ceux qui reviennent de vacances. Les établissements sanitaires se préparent déjà pour une nouvelle période difficile, avec un pic en février et mars. Ecoutons la médecin Beatrice Mahler, directrice de l’Institut de pneumophtisiologie Marius Nasta de Bucarest :



    « Nous nous attendons à une période difficile pour le système de santé. Non seulement parce que nous avons un taux de vaccination assez faible, mais aussi parce que nous avons beaucoup de gens atteints de maladies chroniques, qui, malheureusement, au cours de ces deux années, sont passés très rarement dans les cabinets de médecins spécialistes pour des réévaluations. Certains d’entre eux ont abandonné leur traitement et je dirais que cette catégorie est beaucoup plus vulnérable à une infection par un virus qui se transmet par voie respiratoire. »



    Les avertissements concernant son degré élevé de propagation rappellent qu’à l’automne, la Roumanie a connu sa vague d’infections au coronavirus la plus difficile depuis le début de la pandémie. Après que les restrictions anti-Covid ont été assouplies au cours de l’été, malgré les mises en garde répétées des épidémiologistes, et que les règles encore en vigueur ont été très peu respectées, le début de l’automne a apporté des records de cas diagnostiqués, de patients hospitalisés et de décès associés au SARS-CoV-2. En chiffres, octobre 2021 est arrivé avec son lot de plus de 400 000 nouveaux cas de COVID-19 et plus de 10 700 décès liés au coronavirus.



    La surcharge des installations dans les services de maladies infectieuses a également entraîné deux accidents tragiques ce mois-là, qui se sont soldés par la mort de 11 personnes. Afin d’anticiper une réédition de ces scénarios dramatiques, la vaccination reste l’arme la plus importante, affirment les médecins et les spécialistes du monde entier. À Bucarest, le coordinateur de la campagne nationale de vaccination, le médecin Valeriu Gheorghiță, multiplie les exhortations en faveur de l’immunisation, soulignant que ce n’est que par l’empathie, l’honnêteté et le dialogue que la désinformation, l’hésitation, le scepticisme et la méfiance peuvent être combattus.


    (Trad. : Ligia)

  • Nouvelles règles anti-Covid à l’entrée en Roumanie

    Nouvelles règles anti-Covid à l’entrée en Roumanie

    Les États du monde sont dans une course continue et épuisante, dans une tentative de faire face au taux de propagation du nouveau coronavirus, et notamment de ses variants récents, beaucoup plus contagieux. L’immunisation est le principal vecteur d’action, mais elle ne suffit pas, en particulier dans les conditions de production insuffisante et de distribution retardée ou à syncopes des vaccins. L’autre voie d’attaque présuppose des restrictions de plus en plus sévères à l’entrée sur le territoire national. Cette voie a été testée l’année dernière et, parce qu’elle a donné des résultats, elle n’a pas été complètement abandonnée, même après que le Covid-19 eût donné des signes trompeurs de recul. La zone de l’Union européenne est consacrée comme une zone de libre circulation, mais les Etats membres ne peuvent pas se soustraire non plus à l’impératif de limiter la propagation du virus.



    En Roumanie, le nombre de nouveaux malades enregistré tous les jours est relativement bas, la situation s’est stabilisée et les cas d’infection par les nouvelles mutations du SARS-CoV-2 sont isolés. Toutefois, il est peu probable que le pays soit épargné par les variants beaucoup plus contagieux du Covid-19. Par conséquent, les autorités de Bucarest ont décidé d’élargir la liste des pays à haut risque épidémiologique, placés dans la zone dite jaune, et de durcir les conditions d’entrée sur le territoire national. Ainsi, à partir du 12 février, les personnes qui viennent en Roumanie en provenance de pays de la zone jaune sont tenues de soumettre un test de dépistage négatif au COVID-19 effectué 72 heures avant d’entrer dans le pays. En outre, ces personnes seront nécessairement placées en quarantaine pour 14 jours, avec la possibilité d’en sortir après dix jours s’ils font un nouveau test PCR qui est négatif.



    Tous ceux qui entrent en Roumanie ne seront pas soumis aux nouvelles règles. Selon le Comité national pour les situations d’urgence, les enfants jusqu’à 3 ans sont exemptés, ainsi que les personnes qui ont reçu le vaccin anti-Covid, y compris la deuxième dose, et pour lesquelles au moins 10 jours se sont écoulés depuis l’administration du rappel. Il en va de même pour les personnes qui ont été confirmées positives au cours des 90 derniers jours avant leur entrée dans le pays, c’est-à-dire celles qui ont été malades. Les conducteurs de véhicules de marchandises d’une capacité maximale autorisée de plus de 2,4 tonnes sont également dispensés, tout comme les chauffeurs conduisant des véhicules de transport de personnes ayant plus de 9 places assises et les conducteurs qui font des voyages professionnels de leur État de résidence dans un autre État membre de l’Union européenne ou d’un autre État de l’Union européenne vers leur État de résidence. La liste des personnes exceptées comprend également les pilotes d’aéronefs et les membres d’équipage, les membres des missions diplomatiques, des offices consulaires et d’autres représentations diplomatiques accréditées à Bucarest, titulaires de passeports diplomatiques. L’exception s’étend également au personnel roumain aérien, maritime et fluvial qui se rapatrie et aux travailleurs transfrontaliers qui entrent en Roumanie en provenance des pays voisins : Hongrie, Bulgarie, Serbie, Ukraine ou République de Moldova.


    (Trad. : Ligia)


  • Des mesures supplémentaires de lutte contre le coronavirus

    Des mesures supplémentaires de lutte contre le coronavirus

    L’UE se mobilise. Mardi soir, les 27 chefs d’État et de gouvernement de l’UE ont tenu une réunion d’urgence sur le Covid-19 pour la première fois par vidéoconférence. Après plus d’un mois de présence de ce coronavirus en Europe, tous les pays membres sont touchés et leur économie est fragilisée, ont avoué les dirigeants européens. Ultérieurement, le chef du Conseil européen, Charles Michel, a passé en revue les quatre priorités agréées par tous les participants : primo- adopter des mesures de protection pour la santé des citoyens, reposant sur des informations scientifiques et des sources médicales ; secundo – assurer les équipements médicaux et prévenir leur pénurie. Privilégier ensuite les recherches scientifiques, y compris celles censées permettre la découverte d’un vaccin et enfin, rendre plus souples les normes européennes pour contrecarrer aux conséquences économiques et sociales de l’épidémie.

    Dans une déclaration de presse télévisée à l’issue de la vidéoconférence, le chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis, a lancé un appel à la solidarité et l’entraide :« Soyons réalistes: le risque d’une pandémie reste élevé et pour mieux lutter contre le coronavirus, on doit coordonner nos efforts au niveau national, européen et mondial. J’ai participé à une vidéoconférence avec tous les leaders des Etats communautaires au sujet de l’évolution de la situation dans nos pays. La protection des citoyens reste notre priorité zéro et ensemble, on a décidé des mesures qui s’imposent à l’heure où l’on parle. On est tous d’accord qu’on doit absolument coordonner nos efforts pour mieux combattre l’infection au coronavirus. Ce ne sera qu’à travers la mise en place des mesures communes censées contribuer à endiguer la propagation du virus qu’on finira par gérer efficacement la crise actuelle, tout en luttant contre les conséquences négatives de l’actuelle épidémie sur nos économies ».

    L’Assemblée législative européenne s’est penchée, elle aussi, sur la situation actuelle provoquée par le coronavirus. Les députés communautaires ont lancé à leur tour un appel à la solidarité, tout en insistant sur l’importance d’accroître les investissements dans la recherche et les capacités de production de médicaments, d’équipements sanitaires et de vaccins. Les masques, les kits de test et les équipements respiratoires devraient être produits sur le territoire de l’UE et mis par la suite à la disposition de tous les pays membres, ont précisé les parlementaires européens. L’eurodéputé roumain, Nicolae Ştefănuţă, membre de l’Alliance USR- Plus du groupe Renew Europe a quant à lui, déclaré :« A l’heure actuelle, l’Europe a besoin aussi bien des stocks communs de médicaments et d’équipements sanitaires, de personnel médical capable de se mobiliser pour se rendre dans les régions les plus touchées par l’épidémie que d’une propagation médiatique digne de confiance. La réponse à la crise actuelle ce n’est pas une limitation des exportations, ce n’est pas le sauve-qui-peut. Cette crise nous concerne tous et on doit rester ensemble pour s’en sortir ».

    Bien que pour l’instant, la Roumanie ne recense que quelques dizaines de cas d’infection, les autorités craignent le pire. Du coup, afin de limiter une propagation non contrôlée du virus, elles ont décidé de la fermeture de tous les établissements pré-universitaires du 11 au 22 mars, avec la possibilité de repousser ce délai. Le secrétaire d’Etat au Ministère roumain des Affaires Intérieures, Raed Arafat, a annoncé que les universités suspendent toutes les activités avec les étudiants d’ici le 31 mars.

    Le gouvernement a décidé de majorer le budget du Ministère de la Santé afin que les hôpitaux puissent se préparer à accueillir les patients infestés. En ce moment, l’aspect le plus inquiétant reste le nombre impressionnant de Roumains vivant en Italie et qui choisissent de fuir ce pays placé en quarantaine. Aux dires du ministre par intérim des Affaires Intérieures, Marcel Vela, les citoyens roumains et étrangers souhaitant rentrer en Roumanie par la frontière occidentale, en provenance des pays sévèrement touchés par le coronavirus seront escortées par les policiers et les gendarmes vers des centres de quatorzaine.