Tag: protection sociale

  • Des débats en marge du système des retraites en Roumanie

    Des débats en marge du système des retraites en Roumanie

    Trois mois après avoir été avancé par le ministère du Travail de Bucarest, le projet de loi visant le système de pensions de retraite de Roumanie sera adopté par le gouvernement cette semaine. Aux termes du document, l’âge de la retraite restera le même, mais les salariés se verront offrir la possibilité de rester en fonction jusqu’à 70 ans, s’ils le souhaitent.

    Du coup, ils continueront à verser leurs contributions sociales, en demandant au moment du départ à la retraite une réévaluation du montant de celle-ci. Une deuxième prévision prévoit d’interdire le cumul de la pension de retraite avec le revenu professionnel dans la fonction publique. En sont concernées presque 35.000 personnes qui, du coup, auront 30 jours à leur disposition pour opter pour l’une de ces deux formes de revenu. Y font exception plusieurs catégories professionnelles telles les professeurs, les artistes, les membres de l’Académie roumaine, les parlementaires, mais aussi les retraités en situation de handicap grave, les assistants familiaux ou encore les aides-soignants à domicile.

    Le projet de loi, qui sera bientôt soumis au Parlement, intervient à un moment où de plus en plus de voix se lèvent pour affirmer que si les choses ne changent pas, la Roumanie verra bientôt son système de pensions de retraite s’écrouler.

    La ministre du Travail et de la Protection sociale, Raluca Turcan, explique l’importance d’une telle réforme : « Dites-vous qu’à l’heure où l’on parle, le budget de la Sécurité sociale souffre d’un déficit de 16 milliards de lei. Or, d’ici 2030, le nombre des ceux qui partiront à la retraite sera de 1,8 millions de plus qu’aujourd’hui, suite au boom de la natalité dans les années 1966- 1969. Ce qui mettra davantage de pression sur un système de retraite déjà frappé par de nombreuses iniquités. Le rapport entre la retraite la plus petite et la plus élevée est de 1 sur 100. Il y a des milliers de retraités qui attaque en justice l’Etat et qui finissent par avoir gain de cause en raison de ces inégalités. Voilà pourquoi on a l’obligation d’accroître la contributivité au régime de retraite public, en prenant en compte tous les indicateurs possibles, en réduisant les inégalités, afin de rendre le système soutenable et prédictible. Il faut que les pensions ne soient plus à portée de la main des décideurs politiques qui, à la veille des campagnes électorales, en profitent pour les majorer. Et puis, on doit aussi mettre en place un programme de numérisation des dossiers de retraite afin que la Roumanie puisse avoir en 2021-2022, 5 millions de dossiers en format numérique. »

    La législation actuellement en vigueur nous a permis une majoration de 14% des pensions de retraite, promise à la fin de l’année dernière, a encore précisé Raluca Turcan, selon qui les retraites en Roumanie seront majorées en 2022 aussi, ne serait-ce que proportionnellement à l’inflation. L’actuelle loi des pensions de retraite restera en vigueur, en Roumanie, jusqu’à la fin de l’année prochaine quand une nouvelle loi devrait être adoptée, a conclu la ministre du Travail. (Trad. Ioana Stancescu)

  • 28.02.2021

    28.02.2021

    Budget – Le Sénat et la Chambre des députés se réuniront demain en séance
    plénière pour débattre le projet de la loi de finances et le projet de la loi
    de financement de la sécurité sociale pour l’année en cours. Les deux textes
    ont été avisés hier par les commissions budget-finances du Parlement, sans qu’aucun
    amendement des quelques 3.000 déposés n’ait été adopté. De l’avis de l’opposition,
    le budget de l’Etat pour 2021 prône l’austérité, car il ne prévoit de majorer ni
    les salaires dans le secteur public, ni les pensions de retraites, ni les
    prestations sociales. Au contraire, d’après la ministre du Travail Raluca
    Turcan, le budget de la sécurité sociale est plus important que ceux des deux
    dernières années et le montant des allocations familiales se verra majoré en
    deux étapes. Cette année, le budget repose sur une croissance économique de
    4,31% et le déficit budgétaire est limité à 7,16% du PIB. Le vote final des deux
    textes de loi devrait avoir lieu mardi.






    Protection
    sociale
    – En 2019, la Roumanie allouait seulement
    11,9% de son PIB à la protection sociale, ce qui la fait compter parmi les membres
    de l’Union européenne qui vouent le moins de moyens à cela, montrent les
    données Eurostat. On parle d’une différence de plus de sept points de pourcentage
    par rapport à la moyenne de l’Union. En fin de classement on retrouve, aux côtés
    de la Roumanie, l’Irlande, Malte et la Bulgarie. Au pôle opposé, la Finlande,
    la France, le Danemark, l’Italie et l’Autriche allouent au moins 20% de leur
    PIB à la protection sociale. Les chiffres Eurostat montrent que la Roumanie est
    en queue de peloton dans d’autres domaines également : le financement du
    système de santé est lui aussi sous la moyenne européenne, qui était de 7%
    du PIB en 2019. De même pour l’éducation, qui se voit accorder en Roumanie
    moins de 4% du PIB, soit la moyenne de l’Union pour ce domaine.

    Coronavirus – En ce dimanche 28 février, on fait état de plus de 2.800 nouvelles
    contaminations au Sars-Cov-2 sur environ 17.500 tests effectués au niveau national. Depuis le
    début de la pandémie, plus de 801.000 personnes ont été testées positives au
    nouveau virus et 20.350 sont décédées des suites de l’infection. Environ 1.000
    malades sont actuellement en réanimation.




    Défense – Plus de 700 militaires de plusieurs Etats membres de l’OTAN
    participent à l’exercice pluriannuel Poseidon 21, qui se déroule en mer Noire
    sous la commande des Forces navales roumaines. Plus de dix navires militaires, neuf
    aéronefs, un véhicule militaire d’intervention en zone pyrotechnique et un
    véhicule sous-marin téléguidé seront utilisés durant les entraînements aux
    opérations navales, terrestres et aériennes. Y prennent part des forces armées
    et des moyens militaires de Roumanie, France, Grèce, Espagne, Etats-Unis et
    Turquie. Le commandement maritime de l’Alliance a autorisé
    le groupe permanent OTAN de lutte contre les mines, qui comprend aussi le
    dragueur de mines roumain « Locotenent Lupu Dinescu », de prendre
    part à l’exercice. L’exercice s’achèvera à la fin de la semaine prochaine. La
    Bulgarie aurait dû y participer également, mais elle a renoncé à la dernière
    minute, à cause de plusieurs cas d’infection au coronavirus parmi ses marins.




    Cinéma – Le premier festival européen de film de l’année démarre demain à
    Berlin. Façon de parler, car la Berlinale aura lieu cette année en ligne. Sans
    tapis rouge, sans salles de projection et même sans un président du jury cette
    année, pour une 71e édition atypique du Festival international de film de
    Berlin. Le Festival a d’ailleurs été divisé en deux, la compétition se tiendra donc la semaine
    prochaine, en ligne, et les projections ouvertes au public sont reportées au
    mois de juin. En plus, ça sera pour la première fois qu’un grand festival de
    cinéma accordera un prix d’interprétation sans distinction de genre entre les actrices
    et les acteurs. Le réalisateur roumain Radu Jude, qui avait remporté l’Ours d’Argent
    pour le film historique Aférim ! en 2015, revient en compétition avec la
    coproduction internationale « Bad luck banging or loony porn ». Le film met
    sous la loupe les rapports entre l’individu et la société, en prenant comme point
    de départ la décision d’une enseignante de lycée de poster un clip porno
    amateur sur un site web. La réalisatrice roumaine Adina Pintilie, dont le film
    « Touch Me Not » avait remporté l’Ours d’Or en 2018, fait partie du jury de la
    Berlinale de cette année.








    Fête – Demain on fête le Mărţişor, le premier jour de printemps selon la
    tradition roumaine, où on s’offre de petits pendentifs décorés d’un fil tressé
    rouge et blanc. La date sera également marquée par les Instituts culturels
    roumains (à Bruxelles, Istanbul, Lisbonne, Londres, New York, Paris, Prague,
    Stockholm, Tel Aviv, Varsovie et Venise) qui organiseront en ligne, pandémie
    oblige, ateliers, conférences et projections. On pourra également admirer des
    collections de mărţişoare en céramique ou en porcelaine. Le Mărţişor a été
    inclus en 2017 sur la liste Unesco du patrimoine culturel immatériel de l’humanité,
    sous le titre « Pratiques culturelles associées à la journée du 1er
    mars ». Cela s’est fait suite une démarche commune de la Roumanie, de la République
    de Moldova, de la Bulgarie et de la Macédoine du Nord.




    Météo – Le mercure des thermomètres redescend en Roumanie, avec des pluies
    et des précipitations mixtes attendues dans la moitié est du pays. Il neigera en montagne et le vent connaîtra des intensifications sur l’est et le sud-est du territoire.
    Les températures maximales iront aujourd’hui de 3 à 13°C, avec 11° à midi à
    Bucarest.

  • 19.03.2019

    19.03.2019

    Rapport — Le Comité européen pour la prévention de la torture et des peines ou traitements inhumains ou dégradants s’est dit préoccupé par ce qu’il appelle les abus et les conditions précaires qui persistent dans les centres de détention de Roumanie. Dans son rapport rendu public ce mardi, après la visite effectuée en février 2018 dans dix pénitenciers, les membres de ce comité accusent les abus du personnel contre les détenus et des violences entre les personnes en détention ainsi que les mauvais traitements de la police. Ils recommandent au ministère de l’Intérieur de Bucarest et à l’Inspection générale de la Police roumaine de transmettre un message ferme révélant que les mauvais traitements appliqués aux personnes privées de liberté sont illégaux, qu’ils démontrent le manque de professionnalisme et qu’ils feront l’objet de sanctions appropriées. Le Comité anti-torture du Conseil de l’Europe apprécie les efforts déployés à commencer par 2014 en vue de la réforme du système pénitentiaire de Roumanie, notamment pour ce qui est la libération conditionnelle, la diminution de près de 30% de la population carcérale et la mise en place de mesures compensatoires pour la détention dans de mauvaises conditions.



    Justice — La Haute Cour de Cassation et de Justice de Roumanie a définitivement condamné l’ancien député roumain Cristian Rizea à 4 ans et 8 mois de prison ferme pour trafic d’influence, blanchiment d’argent et subornation de témoin. La Haute Cour a rejeté le pourvoi en appel de Cristian Rizea, maintenant la sentence de l’instance au fond. Rizea a été envoyé devant le tribunal par la Direction nationale anti-corruption, qui l’a accusé d’avoir demandé directement à un homme d’affaires de lui payer 300.000 euros, sous forme de deux contrats de prêt fictifs, en échange de la promesse, tenue, d’intervenir auprès de certaines autorités de l’Etat pour que celles-ci donnent des solutions favorables à cette personne. L’ancien député a aussi été accusé d’avoir contacté deux témoins auxquels il avait demandé de mentir aux organes en charge de l’enquête pénale.



    Eurostat — En 2017, Les dépenses pour la protection sociale sur l’ensemble de l’Union européenne, ont été de 2.890 milliards d’euro, soit 18,8% du PIB ou 41,1% des dépenses gouvernementales, indique, aujourd’hui, l’Office européen de la statistique Eurostat. Les retraites en ont représenté l’équivalent de 10% du PIB. Les dépenses pour la protection sociale ont été de moins de 13% du PIB en Irlande, Lituanie, Malte, Lettonie, Roumanie, République tchèque et Bulgarie, tandis que 6 autres Etats membres – la Finlande, la France, le Danemark, l’Italie, l’Autriche et la Suède en ont alloué au moins 20%.



    Procureur européen — Mercredi aura lieu le premier round de négociations entre le Parlement européen et le Conseil de l’UE sur la désignation du procureur européen en chef. Parmi les candidats à ce poste figure aussi l’ex cheffe de la Direction nationale anti-corruption de Roumanie, Laura Codruţa Kövesi. L’information a été confirmée pour l’agence de presse Agerpres par un officier de presse du Législatif européen. Si les négociations de mercredi n’aboutissent pas à un accord, les prochaines dates des discussions seront le 27 mars, le 4 avril et le 10 avril. Le président du Parlement européen, Antonio Tajani, a récemment envoyé au ministre roumain délégué aux Affaires européennes, George Ciamba, qui est également président en exercice du Conseil de l’UE, une lettre officielle annonçant que Laura Codruţa Kövesi est la candidate du Parlement européen pour les fonctions de procureur européen. En ce qui le concerne, le Conseil de l’UE soutient la candidature du Français Jean-Francois Bohnert. Le Parquet européen, qui devrait commencer son activité avant la fin 2020, sera un bureau indépendant chargé dinvestiguer les infractions contre le budget de lUE. Le procureur européen aura un mandat de 7 ans, non renouvelable.



    Réunion – Les ministres des Affaires européennes se réunissent aujourd’hui à Bruxelles, pour préparer le Sommet européen de printemps. Ils doivent également aborder les évolutions les plus récentes relatives au Brexit, dans le contexte où le 29 mars prochain marquera les deux ans écoulés depuis la notification transmise par Londres concernant son intention de quitter l’Union. Les leaders européens attendent des précisions claires de la part du Royaume-Uni sur ce qu’il envisage de faire à l’avenir, nombre d’entre eux demandant que le bloc communautaire refuse toute prolongation de l’accord de Brexit. En attendant le nouveau vote sur cet accord du Parlement britannique, qui l’a déjà rejeté à deux reprises, les ministres de l’UE vont examiner les conséquences juridiques et politiques de tout retard sur la question du Brexit. Entre temps, le président du Conseil européen, Donald Tusk, a eu des rencontres avec des leaders importants de l’Union, dont la chancelière allemande Angela Merkel, et le président français, Emmanuel Macron.



    Prix — Le Théâtre Odeon de Bucarest a accueilli lundi soir la 19e édition du Gala des prix Radio Roumanie Culture. Dans la catégorie « Prose », c’est l’écrivaine Gabriela Adameşteanu qui a été récompensée pour son volume “Fontana di Trevi”. Le metteur en scène Radu Afrim a été primé pour son spectacle “La Forêt des pendus”, d’après le roman éponyme de Liviu Rebreanu, tandis que la réalisatrice Ivana Mladenović a été distinguée pour son film “Soldats. Une histoire de Ferentari”. Dans la section « Education », le grand prix a été décroché par l’Association Teach for Romania, en guise de récompense pour l’impact majeur de ses projets réalisés dans les établissements scolaires des milieux défavorisés. Enfin, le pianiste Valentin Gheorghiu s’est vu remettre le prix d’excellence.



    Météo — Il fait chaud, mais le temps est instable. Des pluies éparses sont attendues au centre et dans le sud du pays, tandis qu’en haute montragne on signale des précipitaions mixtes. Les températures maximales iront de 9° à 19°. Il faisait 14° à midi dans la capitale, Bucarest.























    Eurostat — En 2017, Les dépenses pour la protection sociale sur l’ensemble de l’Union européenne, ont été de 2.890 milliards d’euro, soit 18,8% du PIB ou 41,1% des dépenses gouvernementales, indique, aujourd’hui, l’Office européen de la statistique Eurostat. Les retraites en ont représenté l’équivalent de 10% du PIB. Les dépenses pour la protection sociale ont été de moins de 13% du PIB en Irlande, Lituanie, Malte, Lettonie, Roumanie, République tchèque et Bulgarie, tandis que 6 autres Etats membres – la Finlande, la France, le Danemark, l’Italie, l’Autriche et la Suède en ont alloué au moins 20%.



    Rapport — Le Comité européen pour la prévention de la torture et des peines ou traitements inhumains ou dégradants s’est dit préoccupé par ce qu’il appelle les abus et les conditions précaires qui persistent dans les centres de détention de Roumanie. Dans son rapport rendu public ce mardi, après la visite effectuée en février 2018 dans dix pénitenciers, les membres de ce comité accusent les abus du personnel contre les détenus et des violences entre les personnes en détention ainsi que les mauvais traitements de la police. Ils recommandent au ministère de l’Intérieur de Bucarest et à l’Inspection générale de la Police roumaine de transmettre un message ferme révélant que les mauvais traitements appliqués aux personnes privées de liberté sont illégaux, qu’ils démontrent le manque de professionnalisme et qu’ils feront l’objet de sanctions appropriées. Le Comité anti-torture du conseil de l’Europe apprécie les efforts déployés à commencer par 2014 en vue de la réforme du système pénitentiaire de Roumanie, notamment pour ce qui est la libération conditionnelle, la diminution de près de 30% de la population carcérale et la mise en place de mesures compensatoires pour la détention dans de mauvaises conditions.






    Prix — Le Théâtre Odeon de Bucarest a accueilli lundi soir la 19e édition du Gala des prix Radio Roumanie Culture. Dans la catégorie « Prose », c’est l’écrivaine Gabriela Adameşteanu qui a été récompensée pour son volume “Fontana di Trevi”. Le metteur en scène Radu Afrim a été primé pour son spectacle “La Forêt des pendus”, d’après le roman éponyme de Liviu Rebreanu, tandis que la réalisatrice Ivana Mladenović a été distinguée pour son film “Soldats. Une histoire de Ferentari”. Dans la section « Education », le grand prix a été décroché par l’Association Teach for Romania, en guise de récompense pour l’impact majeur de ses projets réalisés dans les établissements scolaires des milieux défavorisés. Enfin, le pianiste Valentin Gheorghiu s’est vu remettre le prix d’excellence.






    Météo — Il fait chaud, mais le temps est instable. Des pluies éparses sont attendues au centre et dans le sud du pays, tandis qu’en haute montragne on signale des précipitaions mixtes. Les températures maximales iront de 9° à 19°. Il faisait 14° à midi dans la capitale, Bucarest.



    Réunion – Les ministres des Affaires européennes se réunissent aujourd’hui à Bruxelles, pour préparer le Sommet européen de printemps. Ils doivent également aborder les évolutions les plus récentes relatives au Brexit, dans le contexte où le 29 mars prochain marquera les deux ans écoulés depuis la notification transmise par Londres concernant son intention de quitter l’Union. Les leaders européens attendent des précisions claires de la part du Royaume-Uni sur ce qu’il envisage de faire à l’avenir, nombre d’entre eux demandant que le bloc communautaire refuse toute prolongation de l’accord de Brexit. En attendant le nouveau vote sur cet accord du Parlement britannique, qui l’a déjà rejeté à deux reprises, les ministres de l’UE vont examiner les conséquences juridiques et politiques de tout retard sur la question du Brexit. Entre temps, le président du Conseil européen, Donald Tusk, a eu des rencontres avec des leaders importants de l’Union, dont la chancelière allemande Angela Merkel, et le président français, Emmanuel Macron.








    Procureur européen — Mercredi aura lieu le premier round de négociations entre le Parlement européen et le Conseil de l’UE sur la désignation du procureur européen en chef. Parmi les candidats à ce poste figure aussi l’ex cheffe de la Direction nationale anti-corruption de Roumanie, Laura Codruţa Kövesi. L’information a été confirmée pour l’agence de presse Agerpres par un officier de presse du Législatif européen. Si les négociations de mercredi n’aboutissent pas à un accord, les prochaines dates des discussions seront le 27 mars, le 4 avril et le 10 avril. Le président du Parlement européen, Antonio Tajani, a récemment envoyé au ministre roumain délégué aux Affaires européennes, George Ciamba, qui est également président en exercice du Conseil de l’UE, une lettre officielle annonçant que Laura Codruţa Kövesi est la candidate du Parlement européen pour les fonctions de procureur européen. En ce qui le concerne, le Conseil de l’UE soutient la candidature du Français Jean-Francois Bohnert. Le Parquet européen, qui devrait commencer son activité avant la fin 2020, sera un bureau indépendant chargé dinvestiguer les infractions contre le budget de lUE. Le procureur européen aura un mandat de 7 ans, non renouvelable.





    – Le Comité européen pour la prévention de la torture et des peines ou traitements inhumains ou dégradants s’est dit préoccupé par les abus et les conditions précaires dans les centres de détention de Roumanie.


    – Coup d’envoi, mercredi, du premier round de négociations entre le Parlement européen et le Conseil de l’UE sur la désignation du procureure européenne chef.–


    Les ministres des Affaires européennes se réunissent aujourd’hui à Bruxelles — pour préparer le Sommet européen de printemps





















  • Plan anti-pauvreté en débat public

    Plan anti-pauvreté en débat public

    Le gouvernement de Bucarest a récemment soumis au débat public un plan national comportant 47 mesures anti-pauvreté. Destiné surtout aux mineurs à risque de pauvreté, soit 1,7 millions d’enfants, ce plan s’adresse aussi à d’autres catégories sociales, dont celle des seniors. Lors du lancement de ce plan national de lutte contre la pauvreté, le premier ministre Dacian Cioloş a détaillé quelques-uns des objectifs : « Il faut faire en sorte qu’ils bénéficient, au moment de leur naissance, d’examens médicaux et de vaccins, il faut aussi s’assurer que tous les nouveaux-nés aient une identité. Puisque, dans certains cas, il s’agit de familles sans domicile fixe, les petits ne reçoivent pas d’identité. Ceci étant, ils sont exclus du système de protection sociale, c’est pourquoi nous avons pensé à plusieurs solutions. Pour les enfants à l’âge de la scolarité, nous mettrons en place des mesures censées diminuer le taux de décrochage scolaire. Enfin, à l’intention des jeunes qui ont abandonné les études et qui ne parviennent pas à se faire embaucher, l’Agence pour l’emploi mettra en oeuvre des programmes d’assistance, qui devraient faciliter leur intégration professionnelle ou bien elle élargira le programme Une seconde chance pour l’apprentissage, pour qu’ils puissent continuer leur instruction ».

    Quelle est la dimension exacte de la pauvreté, par delà les présentations générales du type « La Roumanie compte parmi les pays les plus pauvres de l’UE » ? C’est à cette question qu’essaie de répondre, depuis maintenant une année, la Fondation « Friedrich Ebert Roumanie. Elle mène un projet qui vise à centraliser, analyser et faire connaître au grand public les données statistiques relevant des domaines social et économique, fournies par les différentes institutions nationales et européennes. Une fois réalisée cette synthèse, on constate que certaines données sont trompeuses, affirme Victoria Stoiciu, coordinatrice de programmes au sein de la Fondation Friedrich Ebert. C’est le cas des chiffres selon lesquels la Roumanie enregistre un des taux de chômage les plus faibles sur l’ensemble de l’Union européenne. Les statistiques relatives aux chômage, au taux d’emploi et aux travailleurs indépendants cachent, en fait, une réalité dure, précise Victoria Stoiciu : « Le taux d’emploi concerne les catégories de personnes qui déploient une activité rémunérée ou pas. Dans ce dernier cas de figure, on parle par exemple de PFA (personne physique autorisée, soit auto-entrepreneur) ou de freelance. Suivant cette définition, le taux d’emploi se situe, en Roumanie, en dessus de 60%, donc dans les limites de la moyenne européenne, mais la cible fixée dans l’Agenda 2020 n’a pas été atteinte. Le pays dénombre, en fait, quelque 4 millions et demi de salariés, auxquels s’ajoutent près de 3 autres millions de personnes travaillant à leur compte et les travailleurs familiaux non rémunérés. N’ayant pratiquement pas d’emploi, ces derniers sont au chômage, mais statistiquement parlant, ils sont considérés comme étant des personnes actives. 90% des travailleurs indépendants sont occupés dans l’agriculture, laquelle est, à son tour, un type d’activité de subsistance ».

    La situation des salariés n’est pas meilleure non plus, vu que le SMIC roumain est de 218 euros. Dans l’Union européenne, il est supérieur uniquement à celui de Bulgarie. Et le salaire moyen net a atteint les 473 euros fin 2015. Ce qui plus est, les soi-disant transferts sociaux – c’est-à-dire aides au chômage, allocations pour enfants, retraites et aides sociales constituent 16% du PIB tout au plus. Vu que la moyenne européenne est de plus de 20%, la Roumanie enregistre un nouveau record négatif, étant le pays européen qui dépense le moins pour la protection sociale de ses citoyens. Dans de telles conditions, quelle est l’opinion de Victoria Stoiciu au sujet de l’actuel paquet anti-pauvreté ? «C’est un bon paquet, je n’ai pas de critiques. Mais je voudrais faire deux remarques. En début d’année dernière, la Stratégie nationale anti-pauvreté pour la période 2015 – 2020 a été adoptée après une période de débats publics. De mon point de vue, elle est bonne. Mais je n’ai pas compris pourquoi le gouvernement en n’a pas essayé de continuer ce qui a été fait auparavant. Je n’ai entendu aucune critique fondée au sujet de l’ancienne stratégie et je sais qu’ils ont construit un projet complémentaire, donc viable de mon point de vue. Il existe en Roumanie cette tradition des gouvernements qui passent l’éponge sur tout ce que leurs prédécesseurs ont fait et il n’existe plus aucune continuité des politiques publiques. Deuxièmement, même si je n’ai rien à critiquer sur le fond du problème et que toutes les mesures du paquet actuel, relatives aux transferts sociaux, sont nécessaires, il faut aller à la racine de la pauvreté afin de l’éradiquer. La source des problèmes, c’est l’absence d’emplois. »

    Le paquet anti-pauvreté récemment lancé contient aussi quelques exemples de bonnes pratiques, des programmes pilote, créés par des ONGs et inclus dans la législation nationale. C’est le cas du projet « Chaque enfant à la maternelle », développé par l’Association OvidiuRo, qui prévoit d’accorder un ticket de 50 lei, soit environ 11 euros, aux familles en difficulté qui envoient toutefois leurs enfants à la maternelle. Ce ticket peut être utilisé pour acheter aliments, produits d’hygiène, vêtements et chaussures. Comment ce programme est-il arrivé à être appliqué à l’échelle nationale ? Maria Gheorghiu, présidente de la Fondation « OvidiuRo », explique « C’est un projet que nous avons mis en place en tant que programme pilote à compter de 2010, dans les communautés de Roumanie, et l’année dernière nous avons trouvé la solution pour aider les enfants pauvres du pays. Nous avons démarré un projet législatif pour transformer le projet pilote « Chaque enfant à la maternelle » en un programme national. En octobre 2015, la Chambre des Députés de Bucarest a voté la loi et ensuite nous avons lancé la collaboration avec le gouvernement en place pour élaborer les normes d’application. Elles ont été achevées début janvier et ensuite notre programme a été inclus aussi dans le paquet de lutte contre la pauvreté. Le mécanisme central présuppose d’accorder aux enfants de familles défavorisées des tickets sociaux pour la maternelle, s’ils suivent régulièrement les cours. C’est autour de ce mécanisme central que nous avons mis en place d’autres mesures. Par exemple, nous avons donné des vêtements et des chaussures ainsi que des fournitures scolaires aux enfants. Les mesures incluses dans le nouveau paquet anti-pauvreté vont compléter le ticket social. »

    Jusqu’au 10 février, les mairies ont dû communiquer le nombre d’enfants éligibles aux administrations financières, qui ont déjà versé les fonds nécessaires aux budgets municipaux.

  • Mesures sociales

    Mesures sociales

    Peut-être bien comme indice de ne pas trahir son orientation, le gouvernement de gauche de Bucarest contrôlé par les sociaux-démocrates attache une attention croissante aux mesures de nature sociale, surtout à l’égard des ainsi dites catégories défavorisées. Ainsi, ces derniers mois, l’exécutif annonçait que dès le début de l’année prochaine le salaire minimum brut national augmenterait de presque 10% jusqu’au niveau de 975 lei, quelques 220 euros, les retraites augmenteraient de 5% et les indemnités pour les personnes aux dishabilités auraient un plus de 16%. Seulement, les mesures d’appui social adoptées par le gouvernement ou en préparation dans ses laboratoires ne s’arrêtent pas là.



    Quelques 500 milliers d’enfants de plus de 280 milliers de familles aux revenus précaires se verront doubler leurs allocations sociales depuis le 1-er novembre. Il s’agit, comme précisait la ministre du travail et de la protection sociale, Rovana Plumb, de l’allocation d’appui familial qui est versée en plus de la classique allocation d’Etat dont bénéficient tous les enfants de Roumanie. Pour que l’allocation d’appui aux familles soit accordée, il est nécessaire que le revenu net par membre de famille soit inférieur à 550 lei, soit 120 euros. Via le même acte normatif, le gouvernement a avalisé la hausse des montants dus aux enfants en placement et un double montant de l’allocation de nourriture versée aux enfants institutionnalisés ou soignés par les assistants maternaux. Rovana Plumb explique :


    “Pour 500 milliers d’enfants qui vivent dans des familles pauvres cette hausse représente 42 lei(presque 10 euros) pour chaque enfant. Pour les enfants soignés dans les familles de placement on va allouer, à partir du 1-er novembre, 440 lei(100 euros). A partir du 1-er décembre, l’allocation de nourriture quotidienne pour tous les 60 milliers enfants du système de protection spéciale passe du simple au double”. Rovana Plumb apprécie que l’impacte budgétaire de ces mesures ne va pas créer des difficultés car le cabinet n’envisage pas la hausse des taxes ou l’imposition de nouvelles taxes puisque l’argent qui couvre en 2014 ces nouvelles facilités se trouve déjà dans la tirelire du ministère et les fonds pour 2015 sont garanties par l’exercice budgétaire de l’année prochaine.



    La ministre a aussi annoncé qu’à partir de l’année prochaine les allocations de nourriture pour les adultes à dishabilités et se trouvant dans les centres de soins seront portées au double. Toutes ces mesures ont été prises car, dixit la ministre « ceci est humain ».(aut. Florentin Capitanescu, trad. Costin Grigore)

  • 21.11.2013 (mise à jour)

    21.11.2013 (mise à jour)

    Espionnage — Aucun accord, protocole ou entente secrète permettant des activités d’interceptions n’a existé entre le Service roumain de Renseignement (SRI) et l’Agence de sécurité nationale des Etats-Unis, a affirmé jeudi le directeur des Services secrets roumains, George Maior. Il a fait ses déclarations à l’issue de son audition devant une commission parlementaire sur la toile de fond du scandale international suscité par les révélations de l’ex-agent de l’Agence américaine de Sécurité, Edward Snowden. Par ailleurs, Maior a précisé que le Service qu’il dirige ne détient aucune information prouvant que les services secrets américains auraient déroulé des actions unilatérales. La Roumanie et les Etats-Unis développent une coopération stratégique, a encore précisé Maior.



    Justice – 54% des Roumains ne font pas confiance à la justice, un taux supérieur à la moyenne européenne de 43%, relève l’Eurobaromètre sur la justice, rendu public jeudi par la Commission Européenne. Par ailleurs, de l’avis de 56% des Roumains, l’Etat ne lutte pas efficacement contre la corruption. D’autre part, deux Roumains sur trois déplorent la durée des procédures juridiques. Précisons que la Commission Européenne continue à surveiller à travers un Mécanisme de coopération et vérification l’évolution de la justice en Roumanie depuis son adhésion à l’UE, en 2007.



    Budget — Les parlementaires roumains ont eu jusqu’à ce jeudi pour déposer les amendements au projet de loi sur le budget de l’Etat 2014. Le président de la Chambre des députés, Valeriu Zgonea, a précisé que le législatif pourrait donner le 3 décembre son vote final sur ce projet. Une croissance économique de 2,2% et un déficit budgétaire de 2,2% sont les piliers de la construction budgétaire que propose le gouvernement du social-démocrate Victor Ponta. Les priorités seront le développement du secteur sanitaire et de l’infrastructure routière. En échange, le projet de budget est fortement contesté par les syndicalistes de l’enseignement qui continuent de réclamer l’octroi de 6% du PIB à l’éducation.



    Santé — Un deuxième round des négociations entre les représentants du ministère de la Santé et les syndicats, afin d’éviter la grève générale illimitée annoncée par les personnels de la Santé à partir du 28 novembre aura lieu samedi. L’annonce a été faite jeudi par le ministre de la Santé, Eugen Nicolaescu, à l’issue des discussions de jeudi. Les principales revendications visent une allocation budgétaire d’au moins 6% à la Santé, une législation censée garantir l’indépendance professionnelle, une loi des salaires spécifique au système de santé et de meilleures conditions de travail. Ces dernières semaines, les travailleurs de la Santé ont organisé plusieurs protestations, ainsi que des piquets de grève aux sièges du gouvernement et du ministère de la Santé.



    Sondage — La santé de la famille domine le top des préoccupations des 80% des Roumains, relève un sondage publié par Adevarul. Selon l’étude, le classement se poursuit par la majoration des prix aux aliments, la hausse des taxes et d’impôts, la croissance des tarifs de l’énergie et la baisse des revenus. Les Roumains s’inquiètent aussi devant le risque de calamités naturelles, de perte de l’emploi ou de destruction de leur famille. Par ailleurs, en cas de tragédie, les Roumains affirment compter d’abord sur eux mêmes et ensuite sur leurs proches, indique le sondage.



    Protection sociale — La Roumanie compte parmi les pays de l’UE à avoir alloué à la protection sociale les pourcentages les plus bas du PIB, selon des données rendues publiques ce jeudi par l’Eurostat. L’UE a alloué en moyenne presque 30% du PIB à la protection sociale en 2011. Le Danemark, la France et les Pays Bas figurent en tête des Etats européens à avoir accordé le pourcentage le plus significatif à la protection sociale, plus de 30%, tandis que la Roumanie, l’Estonie et la Lettonie se situent en queue du classement. Par ailleurs, les bénéfices accordés aux seniors ont dominé les dépenses sociales, suivies par les aides à la santé et celles accordées aux personnes avec des handicaps. La Roumanie se situe en dessus de la moyenne européenne du point de vue des aides accordées aux personnes âgées, à la famille et aux enfants.



    Aide — La Roumanie accordera par l’intermédiaire de son Ministère des Affaires Etrangères 150.000 euros d’assistance humanitaire aux autorités philippines suite au désastre provoqué par le passage du typhon Haiyan. La diplomatie roumaine encourage les citoyens du pays à soutenir les campagnes humanitaires et les collectes de fonds destinées aux sinistrés du plus puissant typhon jamais enregistré.



    Auto — Plus de 200.000 automobiles d’occasion sont entrées en Roumanie durant les 10 premiers mois de l’année courante, a fait savoir jeudi l’Administration du Fonds pour l’Environnement, précisant que le nombre d’immatriculations de voitures neuves a dépassé à peine les 45.000 durant la même période de temps. Selon les constructeurs d’automobiles, cette situation découle de la façon dont on calcule l’actuel timbre vert. Il serait préférable que ce dernier soit remplacé par une imposition annuelle calculée en fonction des émissions polluantes et du niveau d’usure du véhicule, affirment les constructeurs.