Tag: psychiatrie

  • La législation psychiatrique et son évolution dans l’espace roumain

    La législation psychiatrique et son évolution dans l’espace roumain

    Les maladies psychiatriques ont depuis toujours soulevé nombre de questions de nature éthique aux sociétés humaines quelles que soient les époques. Trop souvent pourtant, ces sont les malades qui ont fait les frais de l’incompréhension de leurs contemporains eu égard la nature du mal qui les rongeait. L’espace roumain n’a pas constitué non plus un havre de compréhension à l’égard de ce que l’on appelait, il y a peu de temps encore, les « fous ». La justice s’employait pourtant à prévoir les causes et à diminuer les effets des actes commis par ces derniers. L’histoire de la jurisprudence des pays roumains montre toutefois comme tendance lourde la décriminalisation des infractions commises par les malades psychiques. Les premiers codes de loi dont les principautés roumaines s’étaient dotées, en 1646 pour la Moldavie, sous le règne de Basile Lupu, en 1652 pour la Valachie, sous le règne de Matei Basarab, traitent de cette question.

    Le psychiatre Octavian Buda, professeur en histoire de la médecine à l’Université de médecine et de pharmacie Carol Davila de Bucarest détaille le point de vue du législateur de l’époque. Octavian Buda : « Il ne s’agit pas à proprement parler de lois constitutionnelles, même pas d’un code pénal. Il s’agit toutefois d’un recueil de textes légaux censés réglementer diverses activités, y compris en matière juridique. Concernant leur approche dans la matière qui nous occupe, ce qui me semble remarquable est que ces textes légaux précisent qu’un criminel qui montrent des signes apparents de folie ne pourra pas être puni d’office et qu’il faille d’abord évaluer son état de santé mentale. Prenez, je lis dans le texte d’origine, qui dit ceci : « si untel était fou au point de tuer son père ou son fils, qu’il soit exonéré de toute peine, car la peine de la folie dont il est atteint lui suffira ». Bref, au-delà de ce cas précis, il s’agissait en fait de prendre en considération l’état mental du coupable ».

    Le 18e siècle c’est le siècle des Lumières. Grâce aux princes souverains phanariotes, les idées des Lumières d’abord, les réformes législatives ensuite, débarquent dans l’espace roumain. Octavian Buda : « Certains princes phanariotes mettront au point une législation largement compréhensive. Tel Alexandru Ipsilanti en 1780. Callimachi și Caragea ensuite, en 1817. Les princes souverains phanariotes avaient cette coutume d’inviter des médecins étrangers à s’établir à leur cour. Nous sommes à l’aurore de la modernité roumaine, dans la première moitié du 19e siècle, lorsque les sciences connaissent le début de ce qui sera un essor jamais connu jusqu’alors ».

    Les pays roumains sont en effet gagnés par la fièvre de la modernité au début du 19e siècle. Le Règlement organique, soit la première constitution qu’ils aient connue, a été adopté en 1831-1832. Il poursuivait l’œuvre législative déjà engrangée par les législations antérieures. Octavian Buda : « Le Règlement organique jette tout d’abord les bases d’une institution qui précède la création du Collège des médecins, la Commission des médecins, qui s’attache à réguler et à organiser la pratique médicale, en délivrant le droit d’exercice. Cela fait que nul ne pouvait plus exercer à moins d’avoir obtenu le droit d’exercice délivré par cette Commission. Il y avait des médecins expatriés d’origines grecque et italienne qui exerçaient déjà dans l’espace roumain à l’époque. Cette élite médicale devra dorénavant composer et s’adapter à son public, offrir ses services et s’avérer capable de communiquer avec une population rurale assez traditionaliste et plutôt réticente face aux pratiques médicales nouvelles ».

    La première institution de soins psychiatriques sera fondée en 1838, et s’appellera l’hospice Mărcuța. Octavian Buda : « C’était durant le règne d’Alexandre Ghica que les choses commencent à prendre leur forme. L’hospice Mărcuța est fondé alors que l’institution monastique entre sous l’autorité du ministère de l’Intérieur. Et c’est au sein de ce ministère que l’on commence à comprendre la nécessité de fonder une telle institution. Mărcuța est tout d’abord dirigé par le docteur Minis, médecin d’origine grecque, qui avait suivi sa formation en médecine en Allemagne, à Leipzig. Ensuite, ce sera le tour du docteur Nicolae Gănescu de prendre sa direction, qui avait suivi la faculté de médecine d’Kharkov. Ce médecin mettra ce que l’on peut appeler les bases de l’intervention psychiatrique. L’on est déjà autour de 1850. Partisan de l’ergothérapie, le docteur Nicolae Gănescu impose l’emploi de méthodes plus humaines pour la contention des patients, il utilise des sangles en laine, pour éviter de faire mal au patient. Il essaye aussi d’utiliser les ondes électromagnétiques dans ses traitements, des machines et des techniques modernes. L’époque du docteur Nicolae Gănescu sera ensuite suivie par celle d’Alexandre Suțu, issu de la célèbre famille homonyme de princes phanariotes. Il pouvait se targuer des études suivies à Athènes et Paris. Ce médecin publiera en 1877 son tome intitulé « L’aliéné devant la médecine et la société », qui constitue de fait le premier traité de psychiatrie sociale et judiciaire ».

    Reconnue en tant qu’Etat indépendant en 1878, la Roumanie poursuivra la mise au point de ses politiques sanitaires et judiciaires adéquates. Et la psychiatrie gagne progressivement ses galons pour devenir une branche à part entière de la médecine. (Trad. Ionut Jugureanu)

  • La psychiatrie dans l’ère soviétique (I)

    La psychiatrie dans l’ère soviétique (I)

    Cette semaine troisième volet de nos émissions sur « Une histoire de la psychiatrie soviétique » avec son auteur Grégory Dufaud qui est enseignant à sciences-po Lyon. Ce chapitre est plus spécifiquement dédié aux périodes les plus dures de l’URSS avec la stalinisation et la déstalinisation. Comment la pratique psychiatrique peut-elle se donner des directions de recherche scientifique, des idéaux, trouver sa propre autonomie dans de telles conjonctures ?



  • La psychiatrie dans l’ère soviétique (III)

    La psychiatrie dans l’ère soviétique (III)

    Cette semaine troisième volet de nos émissions sur « Une histoire de la psychiatrie soviétique » avec son auteur, Grégory Dufaud, qui est enseignant à Sciences-po Lyon. Ce chapitre est plus spécifiquement dédié aux périodes les plus dures de l’URSS avec la stalinisation et la déstalinisation. Comment la pratique psychiatrique peut-elle se donner des directions de recherche scientifique, des idéaux, trouver sa propre autonomie dans de telles conjonctures ?

  • La psychiatrie dans l’ère soviétique (II)

    La psychiatrie dans l’ère soviétique (II)

    Cette semaine nous continuons notre discussion avec Grégory Dufaud autour de son livre « Une histoire de la psychiatrie soviétique ». Après nous être penché sur la période qui précède la révolution bolchévique, cette semaine nous allons voir comment la psychiatrie va pouvoir s’inscrire dans ce nouveau pouvoir à une époque très spécifique.



  • La santé mentale – une priorité pour la société actuelle

    La santé mentale – une priorité pour la société actuelle

    Réunis au sein du hub des Global Shapers de Bucarest, parrainé par le Forum économique mondial, plusieurs jeunes enthousiastes s’activent dernièrement pour relever les défis de notre monde. Appuyés par la Société des Etudiants en Médecine de la capitale roumaine, ils ont lancé une série de conversations sur le sujet controversé de la santé mentale. Un premier rendez-vous a déjà eu lieu à l’Université de médecine et de pharmacie « Carol Davila » de Bucarest. La conseillère présidentielle Diana Loreta Păun, du Département Santé publique, passe en revue les principaux problèmes auxquels se confrontent les psychiatres roumains:« Il y a tout d’abord des difficultés liées à la gestion des ressources humaines, un aspect qui caractérise tout le système sanitaire de Roumanie. Les jeunes s’en vont pour terminer leurs études ailleurs. A la pénurie de personnels médicaux s’ajoutent des problèmes financiers et d’infrastructure. On doit avouer que la prise en charge des patients souffrant de troubles psychiatriques est assez limitée. Une fois le diagnostic fixé, on se concentre sur le traitement médicamenteux. Or, pour une prise en charge correcte, il faudrait s’occuper aussi de la réinsertion sociale du malade, qui devrait bénéficier d’une thérapie comportementale et sociale, ce qui n’existe pas chez nous. »



    Les longues décennies de régime communiste ont influencé elles aussi le regard que la Roumanie a posé sur les personnes souffrant de troubles mentaux. Malheureusement, le mauvais héritage communiste perdure de nos jours encore, ce qui explique les problèmes de vision dont souffre la psychiatrie roumaine. De retour au micro, Diana Loreta Paun: « On souffre toujours d’une bonne partie des tares du communisme. Je pense que la discrimination et la stigmatisation des malades mentaux viennent de ces années-là. Après, il y a aussi le stress qui nous accompagne au quotidien et, souvent, on a du mal à faire avec. Du coup, on développe des troubles psychiatriques, on plonge dans la dépression ou, plus grave encore, on risque le suicide. Ce sont autant d’aspects à prendre en considération pour une approche correcte. Si on les ignore, les conséquences ne tarderont pas à faire irruption. Les patients ont du mal à demander de l’aide, ils évitent de se rendre chez le psychologue ou le psychiatre, du coup, ils ne sont pas diagnostiqués et donc, ils ne bénéficient d’aucune prise en charge. »



    Avant que le régime communiste ne la place dans un cône d’ombre dans les années 1970, la psychiatrie roumaine avait connu une période fleurissante au début des années 1940, quand les experts de Roumanie se ralliaient aux tendances occidentales. Julien-Ferencz Kiss, psychologue et auteur du livre « L’Histoire de la psychanalyse en Roumanie »: « Avant 1940, la Roumanie s’enorgueillissait d’une riche tradition psychologique. Il suffit de penser au congrès international de psychologie qui aurait dû avoir lieu à Bucarest, si la guerre n’avait pas commencé. N’empêche. C’était pour la première fois qu’un pays en dehors du bloc occidental était choisi pour accueillir un tel événement. Attention, il était question de psychologie, non pas de psychanalyse. Car, ce domaine n’a pas eu d’écho en Roumanie. D’ailleurs, après 1948, le pays rejette aussi la psychologie, qui ne trouve plus sa place dans les universités. En 1977, les facultés de psychologie ferment leurs portes et le métier de psychologue n’existe plus. »



    La sociologue Leyla Safta-Zecheria, de l’Université d’Ouest de Timişoara, s’est penchée sur le sort des institutions à profil psychologique à travers les différentes époques de l’histoire roumaine. A ses dires, la situation précaire et la perception souvent erronée du système médical psychiatrique ne semblent pas s’améliorer. « Malgré les idées progressistes d’Obreja et de Parhon, de faire construire de nouvelles infrastructures psychiatriques améliorées après la Deuxième Guerre Mondiale, on apprend de la bouche du Pr Parhon qu’au centre psychiatrique de Socola, près de Iaşi, les conditions d’hygiène sont précaires et que les patients ne mangent pas à leur faim. De tels problèmes persistent, malgré les efforts des autorités, y compris communistes, d’y trouver une solution. Dans les années 1940-1950, les communistes mettent en place des foyers d’accueil médicalisé destinés aux malades mentaux, avant de doter les hôpitaux généraux d’une section de psychiatrie et de faire construire des laboratoires de santé mentale dans les années 1970. En 1990, des rapports font état de plusieurs établissements où l’on enfermait les patients souffrant de troubles psychologiques, qui, du coup, étaient privés de liberté et de services de base. De telles pratiques existent parfois, de nos jours encore. »



    Les statistiques internationales sur la santé mentale font état d’une recrudescence sans précédent des cas de troubles mentaux. Partout dans le monde, la situation est inquiétante. Dans ce contexte, la Roumanie devrait renouer au plus vite possible avec une tradition médicale qu’elle s’est vu forcer d’abandonner. Ştefan Bandol, à la tête de l’Association ARIPI (Ailes), au service des personnes soufrant de troubles psychiatriques, explique pourquoi un tel domaine est si important: « Partout dans le monde, les patients souffrants de maladies mentales sont discriminés et stigmatisés. En 1990, l’OMS estimait que 25% de la population de la planète aurait besoin de consulter un psy au moins une fois dans la vie. Or, ce pourcentage a grimpé à 33% dans les années 2000 et à 50%, dans les années 2010. Si on pense que chacun d’entre nous a, dans sa famille, au travail ou parmi ses copains quelqu’un qui accuse des troubles de nature psychologique ou psychiatrique, on pourrait conclure que toute la population de la Terre en est touchée, plus ou moins directement. »



    « L’Histoire des troubles mentaux en Roumanie » s’inscrit dans le projet mené dernièrement par le hub Global Shapers, de Bucarest, sur plusieurs thèmes importants en rapport avec la santé mentale. L’événement sera suivi par deux autres conférences: « The Reality of Mental Health » (« La réalité de la santé mentale ») et « Digital Revolution Meets Mental Health » (« La révolution du numérique à la rencontre de la santé mentale »), prévues le 5 et respectivement le 9 mars. (Trad. : Ioana Stăncescu)


  • Psychologie und Psychiatrie in Rumänien: Fachkonferenz legt Altlasten offen

    Psychologie und Psychiatrie in Rumänien: Fachkonferenz legt Altlasten offen

    Gesundheit ist ein Zustand vollständigen physischen, geistigen und sozialen Wohlbefindens“, definiert die Weltgesundheitsorganisation. Körperliche Gesundheit und psychisches Wohlbefinden gehören also zusammen: Wer sich psychisch nicht wohlfühlt, ist weder richtig gesund noch leistungsfähig. Psychische Gesundheit ist eine unverzichtbare Grundlage, um im modernen Arbeitsleben zu bestehen und sich beruflich wie persönlich entwickeln zu können.



    Global Shapers Bucharest Hub ist eine Gruppe enthusiastischer junger Menschen, die unter der Leitung des Weltwirtschaftsforums gemeinsam an Lösungen für lokale, regionale und globale Herausforderungen unserer Gesellschaft arbeiten. In Partnerschaft mit der Capital Medical Studentsʼ Society initiierten die Global Shapers eine Reihe von Gesprächen über das kontroverse Thema der psychischen Gesundheit. Ein erstes solches Treffen fand Anfang Februar an der Carol Davila“-Universität für Medizin und Pharmazie in Bukarest statt. Diana Loreta Păun, Präsidialberaterin im Ministerium für öffentliche Gesundheit, spricht über die Hauptprobleme der Psychiatrie in Rumänien:



    Wir haben Probleme im Bereich der Ressourcen. In der Tat sind das die grö‎ßten Probleme des Gesundheitssystems in Rumänien. Ich beziehe mich in erster Linie auf die Humanressourcen, auf die jungen Menschen, die nach Abschluss ihres Studiums das Land verlassen. Es besteht ein gro‎ßes Defizit im Bereich der finanziellen Ressourcen und der Infrastruktur. Auch der Ansatz gegenüber den psychiatrischen Patienten ist begrenzt. Im Allgemeinen entscheiden wir nach der Diagnose über die medikamentöse Behandlung, aber ein richtiger Ansatz umfasst auch den Bereich der Sozialhilfe, der sozialen Reintegration, der Verhaltenstherapie und der Sozialpsychiatrie, Elemente, die in Rumänien leider nicht gut entwickelt sind.“




    In einer jahrzehntelangen Geschichte des Totalitarismus hat die rumänische Psychiatrie Probleme der Herangehensweise und der Vision entwickelt, die noch immer das Leben einer beträchtlichen Anzahl von Patienten beeinflussen. Viele dieser Patienten bleiben aus den gleichen Gründen leider unerkannt. Weitere Details von Diana Loreta Păun:



    Wir leiden immer noch unter Schwächen und Problemen, die uns die Jahre des Kommunismus auferlegt haben. Ich glaube, dass die Diskriminierung und die Stigmatisierung von Patienten mit psychischen Erkrankungen aus dieser Zeit stammt. Au‎ßerdem leben wir in einer Gesellschaft, in der wir zunehmend unter Stress stehen. Das bedeutet Anpassung, und wir passen uns oft nicht an. Wir entwickeln psychiatrische Störungen, wir entwickeln Depressionen, die zum Selbstmord führen können. All diese Dinge müssen berücksichtigt werden, um den besten Ansatz zu finden. Im täglichen Leben sind die Folgen der mangelnden Selbsterkennung bestimmter psychischen Störungen offensichtlich. Die Patienten gehen nicht zum Facharzt, sie vermeiden es, mit einem Psychologen oder mit einem Psychiater zu reden. Deshalb werden sie nicht diagnostiziert und erhalten keine Behandlung.“




    Es gab jedoch bessere Zeiten für die rumänische Psychiatrie. Waren rumänische Fachärzte vor dem Zweiten Weltkrieg nahe daran, sich den westlichen Tendenzen anzuschlie‎ßen, so blieben Ende der 1970er Jahre die Psychologie und die Psychiatrie in einem vom kommunistischen Regime aufgezwungenen Schatten. Darüber spricht der Psychologe Julien-Ferencz Kiss, Autor der Studie Geschichte der Psychoanalyse in Rumänien“:



    Bis Anfang der 1940er Jahre gab es in Rumänien eine sehr starke Tradition der psychologischen Studien. Der Beweis dafür ist, dass in Bukarest der internationale Kongress der Psychologie organisiert werden sollte, aber er fand wegen des Krieges nicht mehr statt. Es war aber das erste Mal, dass ein Land au‎ßerhalb des Westblocks vorschlug, den Kongress zu organisieren. Selbstverständlich sprechen wir über Psychologie im Allgemeinen, nicht über Psychoanalyse. Die Psychoanalyse hat in Rumänien keine Wurzeln geschlagen. Und was nach 1948 geschah, führte sogar zum Ablehnen, zur Leugnung der Psychologie. Es gab eine Zeit, in der man in Rumänien Psychologie nicht mehr studieren konnte. Im Jahr 1977 wurden die psychologischen Fakultäten abgeschafft, und der Beruf des Psychologen wurde aus dem Berufsverzeichnis gestrichen.“




    Leyla Safta-Zecheria, Soziologin an der West-Universität in Timişoara (Temeswar), hat das Problem der Einrichtungen mit psychologischem Profil aus verschiedenen Epochen Rumäniens untersucht. Leider scheinen sich die prekäre Situation und die negative Wahrnehmung des psychiatrischen Medizinsystems bis jetzt nicht wesentlich verbessert zu haben:



    Trotz der fortschrittlichen Idee, die von Prof. Dr. Alexandru Obregia und von Prof. Dr. Constantin Ion Parhon nach dem Ersten Weltkrieg eingerichteten Infrastruktureinheiten für Psychiatrie zu modernisieren, gab es doch keine Verbesserung in diesem Bereich. Prof. Dr. Constantin Ion Parhon notierte in den 1920er Jahren, dass in Socola (einer psychiatrischen Einrichtung in der Nähe von Iaşi, im Nordosten Rumäniens) die hygienischen Bedingungen jämmerlich waren und dass es Probleme mit der Ernährung der Patienten gab, die nur ein Minimum an Nahrung erhielten. Das waren alte Probleme, die im Laufe der Geschichte immer wieder auftauchten und nie richtig gelöst wurden. Jedes politische System, auch das kommunistische, hat sich vorgenommen, die Situation zu verbessern. Das kommunistische Regime hat zum Beispiel das System der Psychiatrieanstalten ausgedehnt. In den 1940er und 1950er Jahren wurden gro‎ße Psychiatrieanstalten eingerichtet, wo sehr viele Patienten versorgt wurden. Es folgte dann die Erweiterung der allgemeinen Krankenhäuser durch psychiatrische Abteilungen und in den 1970er Jahren gab es zum ersten Mal Gemeinschaftsdienste mit Labors für psychische Gesundheit. In den 1990er Jahren gab es mehrere Berichte, die zeigten, dass es Einrichtungen gab, wo psychiatrische Patienten ihrer Freiheit und der grundlegenden Lebensbedingungen beraubt wurden. Ähnliche Situationen gibt es heute noch.“




    Die aktuellen Weltstatistiken zur psychischen Gesundheit sind alarmierend. Medizinische Systeme aus aller Welt stehen vor einer beispiellosen Herausforderung, und Rumänien muss eine medizinische Tradition wiederherstellen, die im Laufe der Geschichte viel zu oft schwierige Zeiten erlebt hatte. Ştefan Bandol ist der Präsident der Vereinigung ARIPI (FLÜGEL“) für Patienten mit psychiatrischen Problemen und erklärt die Bedeutung dieses Bereichs:



    Es ist ein gro‎ßes Problem, mit dem sich alle Menschen überall auf der Welt konfrontieren. Es geht um Diskriminierung und Stigmatisierung. Statistiken der Weltgesundheitsorganisation zeigen, dass in den 1990er Jahren 25% der Weltbevölkerung mindestens einmal im Leben eine psychologische oder psychiatrische Beratung benötigten. In den 2000er Jahren stieg dieser Prozentsatz auf 33%, und nach 2010 besagen die neuesten Statistiken, dass in Zukunft 50% der Bevölkerung des Planeten mindestens einmal im Leben psychiatrische Fachberatung benötigen werden. Wenn man bedenkt, dass jeder von uns ein Familienmitglied, einen Freund oder einen Kollegen mit psychologischen oder psychiatrischen Problemen hat, so ist praktisch die gesamte Bevölkerung des Planeten direkt oder indirekt von diesem Phänomen betroffen.“




    Das Symposium Romania’s Troubled History with Mental Health“ (Rumäniens problematische Geschichte mit der psychischen Gesundheit“), das am 6. Februar stattgefunden hat, war Teil des Projekts Shaping Conversations: Mental Health“ (Gespräche gestalten: psychische Gesundheit“). Mit diesem Projekt stellt der Global Shapers Bucharest Hub wichtige Themen im Bereich der psychischen Gesundheit in den Vordergrund. Weitere Veranstaltungen gibt es am 5. März — The Reality of Mental Health“ (Die Realität der psychischen Gesundheit“) — und am 9. April — Digital Revolution Meets Mental Health“ (Digitale Revolution und psychische Gesundheit“).

  • 20.08.2019 (mise à jour)

    20.08.2019 (mise à jour)

    Entrevue — La première ministre roumaine, Viorica Dăncilă, a eu ce mardi, à Bruxelles, une entrevue avec la future présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, qui prendra son mandat à l’automne. Les discussions ont porté sur le futur poste de commissaire qui sera attribué à la Roumanie, mais aussi sur les futures priorités de la Commission. A cette occasion, Mme Viorica Dăncilă a souligné le fait que la Roumanie méritait de recevoir un portefeuille de poids dans la future Commission, tel que les Transports ou l’Environnement. Elle a mis en avant le fait que Bucarest a déjà géré deux domaines importants, l’Agriculture et le Développement régional. Dans une déclaration à Radio Roumanie, la première ministre Viorica Dăncilă a précisé que les discussions n’avaient pas abordé la question du candidat roumain au poste de commissaire européen et que cela dépendrait du portefeuille attribué à la Roumanie.



    Parlement — La Chambre des députés de Bucarest se réunira la semaine prochaine en session extraordinaire, comme l’a demandé l’opposition, a annoncé ce mardi le président de la Chambre des députés, Marcel Ciolacu. L’opposition de Roumanie avait déposé ce mardi au Bureau permanent de la Chambre des députés une demande de convoquer une session extraordinaire du parlement, du 26 au 30 août, pour rejeter la loi sur l’amnistie et la grâce et pour abroger la loi du recours compensatoire. La cheffe des députés du Parti national libéral (PNL), Raluca Turcan, a annoncé que la demande avait été signée par 118 députés du PNL, du Parti du mouvement populaire, de l’Union Sauvez la Roumanie et de PRO România, le nombre requis pour convoquer une session extraordinaire étant de 110 parlementaires. Pendant cette même session extraordinaire, l’opposition souhaite voir abroger l’ordonnance 114 relative aux investissements publics au motif que ses effets sont nocifs pour l’économie, a ajouté la députée libérale.



    Décoration – Le président de la Roumanie a décerné post mortem à lalpiniste Zsolt Török lOrdre national du Mérite en grade de chevalier, en signe dappréciation pour ses performances sportives exceptionnelles. Zsolt Török, un des alpinistes roumains les plus connus, a fait une chute mortelle, le week-end dernier, dans les Monts Făgăraş, dans les Carpates méridionales. Auteur dimpressionnants records dans lalpinisme roumain et mondial, il avait effectué sa dernière grande expédition en 2018, lorsquil avait atteint le sommet himalayen Pumori, haut de 7.165 mètres, en utilisant un trajet en première mondiale.



    Psychiatrie — Les procureurs roumains qui enquêtent sur l’affaire de l’Hôpital de neuropsychiatrie de Săpoca (est de la Roumanie) ont décidé d’élargir les poursuites pénales dans ce dossier aussi à l’égard des travailleurs de l’établissement médical pour négligence au travail et homicide volontaire. Dimanche, les procureurs ont décidé d’ouvrir une enquête pour homicide volontaire, tentative d’homicide volontaire, et pour destruction contre le malade interné à Săpoca. Cela intervient après la tragédie qui a eu lieu dans la nuit de samedi à dimanche à l’Hôpital de neuropsychiatrie, lorsqu’un homme interné a tué cinq patients et en a blessé huit, à laide dun support à perfusion. Après cette tragédie, le ministère de la Santé procédera à des contrôles dans tous les hôpitaux de neuropsychiatrie du pays. Le manager de cet établissement de santé a déposé sa démission, après la présentation du rapport de l’enquête menée par le Corps de contrôle du ministère.



    Statistiques — La Roumanie est le pays de l’Union européenne le plus dangereux pour les cyclistes et les piétons, indiquent les chiffres de l’Office européen de la statistique Eurostat. Pour ce qui est des vélos, la Roumanie a enregistré, en 2017, 10 morts pour un million d’habitants, alors que la moyenne européenne est de 3,9 décès pour un million d’habitants. A l’autre bout de ce classement dramatique, on retrouve Chypre et le Luxembourg, où aucune victime n’a été enregistrée. Pour ce qui est des piétons, les chiffres se ressemblent, conformément à Eurostat. La Roumanie a comptabilisé 37 décès pour un million d’habitants, le Danemark se plaçant à l’opposé, avec 3 morts pour un million d’habitants. En 2017, la Roumanie a enregistré, au total, 1951 morts dans des accidents de la route, dont 812 des passagers de véhicules, les autres étant des cyclistes et des piétons.



    Véhicules — Les ventes de véhicules ont augmenté de 9,5% en Roumanie, les sept premiers mois de l’année, par rapport à la même période de 2018, et les ventes de véhicules écologiques se montent à 3,7% de l’ensemble, selon les données de l’Association des producteurs et des importateurs d’automobiles (APIA). Selon l’APIA, à la différence de la plupart des Etats membres de l’UE, la Roumanie connaît une hausse continue des ventes de voitures cette dernière année, à l’exception du mois de mars, lorsqu’une baisse a été constatée. Les ventes de véhicules sont soutenues principalement par les personnes morales qui couvrent 57% de l’ensemble des achats de voitures réalisés les sept premiers mois de l’année en cours.



  • Nachrichten 20.08.2019

    Nachrichten 20.08.2019

    Die rumänische Abgeordnetenkammer tritt nächste Woche auf Antrag der Opposition in einer Sondertagung zusammen. Ziel ist es, ein Gesetz zur Amnestie und Begnadigung sowie zur Abgeltung schlechter Haftbedingungen durch Straferlass abzulehnen. Au‎ßerdem will die Opposition die sogenannte Eilverordnung 114 ablehnen, da sie der Wirtschaft schade, so die Opposition am Dienstag.



    Premierministerin Viorica Dăncilă hat sich am Dienstag in Brüssel mit der zukünftigen Präsidentin der Europäischen Kommission Ursula von der Leyen über den zukünftige Kommissarsposten für Rumänien ausgetauscht. Laut Premierministerin Dăncilă verdiene Rumänien ein bedeutendes Portfolio wie Verkehr oder Umwelt. Bukarest habe bisher zwei wichtige Bereiche erfolgreich verwaltet: Landwirtschaft und regionale Entwicklung, betonte Dăncilă. Gegenüber Radio Rumänien sagte die Ministerpräsidentin, dass nicht über die konkrete Person gesprochen wurde, die als nächstes ein EU-Ressorts übernehmen wird.



    Nach dem Amoklauf in einer Klinik im Landkreis Buzau in Ostrumänien, bei dem ein 38 jähriger Mann unter Alkohol-Entzug fünf Patienten mit einem Metallständer tötete, ermitteln die Staatsanwälte jetzt auch gegen Mitglieder des Klinikpersonals unter dem Verdacht auf fahrlässige Tötung und Fahrlässigkeit im Dienst. Sie hätten es versäumt, den Mann, der offenbar im Delirium stand, unter Beobachtung zu halten. Die Geschäftsführerin der Klinik hatte am Montag gekündigt; das Gesundheitsministerium kontrolliert nun die Zustände in allen Psychiatrien im Land.



    Rumänien ist das gefährlichste EU-Land für Fahrradfahrer und Fu‎ßgänger, hei‎ßt es in einem am Dienstag vom Europäischen Statistikamt veröffentlichten Bericht. Im Jahr 2017 wurden in Rumänien 10 tote Fahrradfahrer pro Million Einwohner gemeldet. Der EU-Durchschnitt liegt bei 3,9 Todesfällen. Die Situation sei ähnlich bei Fu‎ßgängern mit 37 Todesfällen pro Million Einwohner. Insgesamt gab es 2017 in Rumänien 1951 Tote bei Verkehrsunfällen, davon waren 812 Fahrzeuginsassen, der Rest Fahrradfahrer und Fu‎ßgänger.



    Präsident Klaus Iohannis hat am Dienstag dem rumänischen Bergsteiger Zsolt Török posthum den Verdienstorden im Ritterrang verliehen. Es sei ein Zeichen der Anerkennung für die signifikanten sportlichen Leistungen. Török, auf dessen Konto Rekorde in den Kordilleren und den Himalayas gehen, war am Samstag in den Fogarascher Karpaten nach einem Sturz tot aufgefunden worden. Letztes Jahr hatte der 40jährige Kletterer einen neuen Aufstieg zum Gipfel Pumori in den Himalayas in 7.165 m Höhe entdeckt — eine Weltpremiere.










  • Les hôpitaux de neuropsychiatrie, sous la loupe des autorités

    Les hôpitaux de neuropsychiatrie, sous la loupe des autorités

    La longue série d’erreurs humaines et la non observation des dispositions de la fiche d’attributions — précise la ministre roumaine de la Santé, Sorina Pintea – sont à l’origine de la tragédie survenue dans l’hôpital de neuropsychiatrie près du chef — lieu de Buzău (sud-est).



    Dans la nuit de samedi à dimanche, 5 personnes ont trouvé la mort et 8 autres ont été blessées suite à l’attaque par un patient interné volontairement pour une cure de désintoxication. Ces violences, qui ont choqué l’opinion publique, mettent au jour de nouveaux dysfonctionnements du système de santé, déjà confronté à toute sorte de problèmes, dont le plus grave reste, sans doute, le sous-financement.



    Dans ce cas précis, la ministre de tutelle pointe du doigt les managers de l’hôpital, précisant qu’il ne s’agit pas d’une faille du système de santé, mais d’un manque de vigilance de la part des personnes chargées de coordonner le personnel: “Vous n’allez pas me dire que tout le monde ignorait le contenu de la fiche d’attribution. C’est à l’infirmière en chef d’instruire périodiquement ses subordonnés, de porter à leur connaissance les procédures et protocoles prévus par cette fiche. Croyez-vous que cela ait été fait ? Eh bien non, jamais. ”



    Tous les hôpitaux de neuropsychiatrie du pays seront vérifiés, a fait savoir la ministre, Sorina Pintea, qui a d’ailleurs précisé que 80% des managers hospitaliers ne devraient pas avoir leur place dans le système de santé. Sorina Pintea a également annoncé que les indicateurs de performance en gestion hospitalière seraient bientôt modifiés. “Nous avons achevé l’enquête autour de ce cas. Le contrôle ne fait que commencer et il va se poursuivre dans les hôpitaux psychiatriques, qu’ils disposent ou non de structures de sécurité. Le ministre de la santé ne peut pas se rendre dans chaque hôpital du pays. En revanche, les Directions de santé publique ont des représentants au sein des Conseils d’administration, mais il paraît que ceux-ci sont plutôt des figurants. C’est précisément à ces Conseils qu’il incombe d’approuver les budgets et les projets d’acquisitions. Nous allons mener des discussions sur les modifications à apporter à la Loi sur la santé mentale, car il y a là des inadvertances. Ensuite, il faudra l’harmoniser avec les directives européennes, tout en nous pliant à nos réalités à nous.”



    Les managers hospitaliers pensent que le ministère de la santé devrait décider de la modernisation complète des hôpitaux psychiatriques, où l’on travaille avec des équipements et des circuits de soins vieux de plus de 30 ans. Pour leur part, les syndicalistes de l’hôpital de Săpoca dénoncent le nombre insuffisant d’auxiliaires médicaux et jugent inadmissible qu’en fin de semaine il n’y aient qu’une infirmière, un moniteur et une aide – soignante à surveiller 70 patients souffrant de troubles psychiques. Ils précisent aussi que l’indemnité qu’ils recevaient pour travail dangereux a été diminuée, passant de de 75% à 50%, en raison du manque d’argent. (Trad. Mariana Tudose)




  • Nachrichten 18.08.2019

    Nachrichten 18.08.2019

    In einem psychiatrischen Krankenhaus in Buzau in Ostrumänien ist es in der Nacht zum Sonntag zu einem Blutbad gekommen — ein 38 jähriger offenbar unter Alkohol-Entzug stehender Mann tötete gleich nach seiner Aufnahme vier Patienten mit einem Metallständer und verletzte weitere neun zum Teil schwer. Er wurde anschlie‎ßend von Polizeibeamten gestellt, die gerade einen andere Person im Krankenhaus ablieferte. Die Staatsanwaltschaft ermittelt, Gesundheitsministerin Sorina Pintea leitet die dienstrechtliche Untersuchung vor Ort und kündigte Ma‎ßnahmen an, falls das Personal fahrlässig gehandelt haben soll.



    Der rumänische Präsident Klaus Iohannis unternimmt am Montag und Dienstag einen USA-Besuch, den zweiten seit Juni 2017. Am Dienstag trifft er sich mit US-Präsident Donald Trump. Zur Sprache stehen die bilateralen Partnerschaften in den Bereichen Sicherheit und Energie, aber auch das Programm zur Befreiung rumänischer Bürger von der Visumpflicht bei USA-Reisen. Iohannis hoffe, dass das Energiegesetz, das ausländischen und speziell amerikanischen Investoren missfällt, abgeändert wird – die Regierung sei offenbar bereit, einige der Probleme zu klären, die durch andere Vorschriften entstanden sind, weil sie nicht sorgfältig ausgearbeitet wurden, so der rumänische Präsident. In Washington will Iohannis gegenüber Präsident Trump auch die Bereitschaft Rumänien signalisieren, mehr US-Truppen aufzunehmen. Au‎ßerdem wird er Präsident Trump zu einem Besuch in Rumänien einladen.



    Mehr als 1,5 Millionen Menschen haben die rumänische Grenze während der sogenannten Miniferien zu Maria Himmelfahrt passiert – 50% mehr als im Vorjahr. Laut einer Mitteilung der Grenzpolizei sind zwischen dem 14. und 18. August 686.000 Menschen eingereist, während 825.000 ausreisten. Der stärkste Betrieb herrschte an an der rumänisch-bulgarischen und der rumänisch-ungarischen Grenze. Im gleichen Zeitraum fertigen rumänische Flugplätze 270.000 Passagiere ab.




    Vom 21. bis 25. August ist Rumänien Ehrengast der Pekinger Buchmesse. Der Interimschef des Rumänischen Kulturinstituts, Mirel Talos, kündigte an, dass die Veranstaltungen durch die Teilnahme von rund 40 Autoren und Verlegern unterstützt werden. Am rumänischen Stand werden 600 Titel gezeigt, au‎ßerdem finden Debatten zu Themen wie “Rumänisch – Chinesische Kulturverbindungen” und “Rumänische Zeitgenössische Poesie” statt. Auf dem Programm stehen auch eine Briefmarkenausstellung, eine Theateraufführung, eine Gemäldeausstellung und Auftritte der E-Musikgruppe “Trio Zamfirescu”.


  • Missbrauch der Psychiatrie im kommunistischen Rumänien

    Missbrauch der Psychiatrie im kommunistischen Rumänien

    Die politische Psychiatrie gilt als subtile Form der kommunistischen Unterdrückung. Aller Wahrscheinlichkeit nach entstand das Konzept in der poststalinistischen Periode in der Sowjetunion. Dabei ging es nicht mehr darum, massenhaft Terror in der Bevölkerung zu verbreiten, wie bei der standardisierten Form der Repression.



    Mit der politischen Psychiatrie sollten Gegner des Regimes isoliert und mundtot gemacht werden. Die Vorgehensweise war dabei recht einfach: Dissidenten und Opponenten, die völlig gesund waren, wurden mit Schizophrenie oder paranoiden Persönlichkeitsstörungen diagnostiziert. Die neuen Patienten“ wurden in Nervenheilanstalten zwangseingewiesen. Dort wurden ihnen Neuroleptika verabreicht, die sie nicht brauchten, zudem wurden sie unter die tatsächlich kranken Patienten gemischt. Manche von ihnen wurden aufgefordert, sich ihrer politischen Überzeugung zu entledigen, was ihre Rehabilitation belegen sollte.



    Die Idee von der politischen Psychiatrie soll zu einem Zeitpunkt aufgekeimt sein, als Moskau sein internationales Image aufpolieren wollte, das unter den stalinistischen Schau-Prozessen gelitten hatte. Das behauptet zumindest der australische Psychiater Sidney Bloch, der sich mit der Repression in der Sowjetunion auseinandergesetzt hat.



    Der Arzt Ion Vianu gehörte zu den ersten Rumänen, die diese Form der Unterdrückung der Bürger durch den kommunistischen Staat im Ausland anprangerten. Nach seiner Auswanderung in die Schweiz 1977 trat Vianu einer internationalen Gruppe bei, der sogenannten Genfer Initiative für Psychiatrie, die vor allem gegen die politische Psychiatrie der Sowjets gerichtet war. Im Interview mit Radio Rumänien ruft Vianu die Anfänge des Konzepts in Rumänien in Erinnerung.



    In den Jahren 1967-1968 habe ich als wissenschaftlicher Assistent an der Bukarester Universitätsklinik für Psychiatrie mehrere Gespräche mitbekommen, deren Zweck ich ignorierte. Ich befand mich im Büro des Lehrstuhlleiters Vasile Predescu und habe so mithören können, was Dr. Angheluţă vorhatte. Später habe ich aus den Akten der Behörde für die Aufarbeitung des Securitate-Archivs erfahren, dass er zeitgleich Chefarzt der Klinik und Aufseher der Securitate in der Klinik war; das kam eher selten vor. Jedenfalls habe ich Angheluţă sagen hören, dass man einige gro‎ße Nervenheilanstalten mit Stacheldraht und Wachhunden ausstatten und die gefährlichen Patienten dort einweisen wollte. Ich habe nicht von Anfang gewusst, worum es ging, auch wenn die mir vorliegenden Informationen und insbesondere die Geschichten über die sowjetische Psychiatrie gewisse Hinweise darauf gaben. Ich konnte zu dem Zeitpunkt nicht verstehen, warum die gefährlichen Patienten sich auf einmal so schnell gehäuft hatten und so gefährlich geworden waren, dass sie wie in einem Sicherheitstrakt einer Strafvollzugsanstalt überwacht werden mussten.“




    Auch wenn das Ceauşescu-Regime sich als anti-sowjetisch inszenieren wollte, schien die politische Psychiatrie den Verantwortlichen in Bukarest eine gute Idee, die man von Moskau leihen sollte, wie Vianu erzählt.



    Es folgte die Eröffnungsveranstaltung zum Universitätsjahr 1969-1970 auf dem Universitätsplatz, unter Anwesenheit von Nicolae Ceauşescu selbst. In einer wie gewohnt langen Ansprache machte er unter anderem folgende Aussage: ‚Nur ein Verrückter könnte auf den Gedanken kommen, dass die sozialistische Ordnung in Rumänien einstürzen könnte. Und für diese Leute haben wir Behandlungsmethoden, nicht nur Zwangsjacken, sondern auch andere Mittel.‘ Und da habe ich plötzlich die Verbindung hergestellt zu dem, was ich in dem Kabinett von Professor Predescu gehört hatte, die Behauptungen des Dr. Angeluţă. Ich habe mir gesagt, da wird etwas ausgebrütet. Aber eigentlich stimmte das so nicht, es war schon etwas ausgebrütet worden, was bereits in die Tat umgesetzt wurde. Die Akten, die ich später einsehen konnte, waren der Beweis dafür, dass zu dem Zeitpunkt bereits Regimegegner eingewiesen worden waren. Mit der Zeit habe ich einige dieser Menschen direkt kennenlernen dürfen.“




    Ion Vianu erinnerte sich im RRI-Interview an einen ihm direkt bekannten Fall zurück, den des Anwalts Haralamb Ionescu aus Kronstadt.



    Ich werde den Fall eines Anwalts aus Kronstadt in Erinnerung rufen, ein Rentner, den ich damals noch für jung hielt, er war nicht einmal 70 Jahre alt. Er hatte sich in einem Schreiben an die Vereinten Nationen darüber beschwert, dass in Rumänien die Menschenrechte verletzt würden. Und es war zur damaligen Zeit unerhört und wahnsinnig, so etwas zu behaupten. Die Securitate, die mit einem strengen Blick über den Briefverkehr nach au‎ßen wachte, hat den Brief abgefangen, den Mann verhaftet und ihn in die Nervenklinik »Gheorghe Marinescu« in Bukarest zur Untersuchung eingeliefert. Er wurde für geistig krank befunden, für einige Zeit im Krankenhaus festgehalten, aber danach wurde er in der Tat ambulant behandelt, er musste sich einmal wöchentlich in der Poliklinik zeigen lassen. Später bin ich ausgewandert und habe nach einiger Zeit erfahren, dass er gestorben war. Er hatte mir aber die Bitte zukommen lassen, nicht mehr über seinen Fall im Ausland zu berichten, weil man ihm klargemacht hatte, dass sein Fall nicht mehr gegen das Regime verwendet werden soll. Mit anderen Worten wurde er erpresst und auch ich fühlte mich erpresst. Eine Zeit lang konnte ich mich nicht mehr auf den Fall beziehen. Es hat auch andere Fälle gegeben, die ich direkt kannte, etwa den eines Schriftstellers, Ion Vulcănescu hie‎ß er. Er war ein weniger bekannter Dichter, der plötzlich auf einer der Alleen des Krankenhauses vor mir stand. Er war in einem Seitenflügel der Klinik untergebracht, gegen ihn lief ein politischer Prozess. Und auch Ion Vulcănescu war nicht geistig krank, denn später konnte er auswandern und wurde Hausverwalter eines gro‎ßen Immobilienkomplexes in New York. Und ein Geisteskranker könnte einer derartigen Tätigkeit nicht uneingeschränkt nachgehen.“




    Zu den Opfern der erzwungenen psychiatrischen Behandlung zählte auch der bekannte Arbeiter und Regimekritiker Vasile Paraschiv. Die genaue Anzahl der der politischen Psychiatriepatienten in Rumänien ist schwer einzuschätzen. Geschichtsforscher sind eher zurückhaltend, wenn es darum geht, eine offizielle Zahl zu nennen. Das Problem der Wiedergutmachung und Verantwortung ist in diesem Fall kompliziert. Es liegen wenig Informationen vor, die Verantwortlichen von damals sind nicht mehr am Leben.