Tag: radicalisation

  • La naissance de la violence – Quand le théâtre s’empare du radicalisme

    La naissance de la violence – Quand le théâtre s’empare du radicalisme

    Ioana Păun, jeune metteuse en scène, est connue en Roumanie pour ses productions engagées. Son dernier projet, le spectacle The Birth of Violence / La naissance de la violence, est une coproduction avec le Phénix, scène nationale Valenciennes, en France. La metteuse en scène est donc roumaine, ainsi
    qu’une bonne partie de l’équipe de création, vidéastes, techniciens du son,
    artistes visuels. Le dramaturge, Amine Adjina, est français, ainsi que l’actrice
    principale, Pauline Desmet.


    Pour nos auditeurs qui habitent en France ou
    en Belgique, sachez que le spectacle se jouera les 22 et 23 novembre au Phénix,
    scène nationale, à Valenciennes, dans le nord de la France, et les 18 et 19
    décembre au théâtre Les Tanneurs de Bruxelles, en Belgique.

    Un reportage d’Elena Diaconu.



  • 12.10.2018 (mise à jour)

    12.10.2018 (mise à jour)

    Francophonie — La Roumanie continuera à assumer son rôle de pays phare de la Francophonie, a déclaré ce vendredi Mme Ana Birchall, vice premier ministre. Du 10 au 12 octobre elle a participé dans la capitale de l’Arménie, Erevan à la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement des pays francophones. En tant que cheffe de la délégation de la Roumanie, Ana Birchall y a tenu un discours dans lequel elle a souligné l’engagement de Bucarest au service de la francophonie et de ses valeurs. A la même occasion, Mme Birchall a signé l’accord entre le gouvernement roumain let l’OIF, par lequel le siège du Bureau régional de l’OIF pour l’Europe Centrale et de l’Est reste dans la capitale roumaine, Bucarest. Plusieurs autres sujets ont figuré à l’agenda du sommet de la Francophonie d’Erevan : l’adoption de documents et de résolutions liées aux problématiques spécifiques des pays francophones, l’élection du Secrétaire Général de la Francophonie pour le mandat 2018-2022, l’acceptation de nouveaux membres dans cadre de l’Organisation Internationale de la Francophonie, débats sur les situations de crise au sein de l’espace francophone. S’y sont ajoutées des discussions sur l’importance de la culture, de l’éducation et de la recherche pour le développement des Etats de l’espace francophone. Le Sommet a accueilli dans la Francophonie quatre nouveaux membres : l’Irlande, Malte, la Gambie et l’Etat américain de Louisiane. Le 17e Sommet de la Francophonie d’Erevan a pris ce vendredi après-midi, avec l’élection par consensus de la ministre rwandaise des affaires étrangères Louise Mushikiwabo aux fonctions de Secrétaire générale de l’OIF. Le prochain sommet aura lieu en 2020, quand la Francophonie fêtera son 50e anniversaire, et sera accueilli par la Tunisie. (Ileana Taroi)



    Présidence Conseil UE — La position de la Roumanie est profondément pro-européenne et la future présidence roumaine du Conseil de l’UE se déroulera sous l’égide de la cohésion, reflétant l’impératif de l’unité et de la coopération entre les Etats membres, a déclaré le président de la Chambre des députés, Liviu Dragnea, lors de son entretien, vendredi, à Bucarest, avec Martin Selmayr, secrétaire général de la Commission européenne, et avec Clara Martinez Alberola, cheffe du Cabinet du président de l’Exécutif communautaire, Jean-Claude Junker. Les officiels européens ont abordé jeudi avec le président du Sénat roumain, Calin Popescu Tariceanu, la position roumaine au sujet des principaux dossiers européens et les priorités de la future présidence roumaine du Conseil de l’UE, au premier semestre 2019. A cette occasion, le président du Sénat roumain a affirmé que la Roumanie assumerait la présidence dans un contexte complexe, marqué par nombre de défis qui ont un réel impact tant sur les citoyens européens que sur les gouvernements.



    Loi — Le président de la Roumanie, Klaus Iohannis, a promulgué vendredi la loi sur le statut des magistrats, la dernières des trois loi sur la Justice, après que l‘acte normatif en question eut été attaqué à plusieurs reprises devant la Cour constitutionnelle. Le 19 juillet dernier, le chef de l’Etat avait saisi la Cour constitutionnelle au sujet des modifications apportées par le Parlement à la loi sur le statut des magistrats. Il a motivé sa saisine par le fait que la session extraordinaire de la Chambre des députés pendant laquelle avait été votée cette initiative législative n’avait pas réuni les conditions de légalité requises. Par ailleurs, la Cour constitutionnelle a admis partiellement les saisines formulées par la Cour suprême, par le PNL, l’Union Sauvez la Roumanie (d’opposition) et par el président Klaus Iohannis au sujet du projet législatif portant modification du Code de procédure pénale et de la loi sur l’organisation judiciaire. Les magistrats ont pointé du doigt certaines imprécisions, tandis que les représentants de l’opposition ont dénoncé le fait que l’acte normatif respectif conduit à la favorisation de l’infracteur.



    DNA — La procureure Adina Florea, proposée au poste de cheffe de la Direction nationale anticorruption de Roumanie aurait une faible résistance au stress et une capacité d’analyse et de synthèse limitée, selon le Conseil supérieur de la magistrature, dans la motivation de son avis négatif. La motivation fait par ailleurs état des « syncopes » dans le rapport qu’entretiendrait Adina Florea avec certaines valeurs, telles l’honnêteté et l’impartialité, pourtant des qualités indispensables au manager. Le Conseil supérieur de la magistrature avait rendu lundi un avis négatif à la proposition du ministre de la Justice Tudorel Toader portant sur la nomination d’Adina Florea à la tête de la DNA. Notons que cet avis n’a qu’un caractère consultatif, la décision finale revenant au chef de l’Etat, le président Klaus Iohannis. Le poste en question est devenu vacant au mois de juillet, suite à la révocation de l’ancienne titulaire, Laura Codruta Kovesi, par le chef de l’Etat, qui avait mis en œuvre une décision de la Cour constitutionnelle. La proposition de révocation de Mme. Kovesi avait elle aussi reçu l’avis négatif du Conseil supérieur de la magistrature.



    Réunion — La ministre roumaine de l’Intérieur, Carmen Dans, a déclaré vendredi qu’en tant qu’’Etat qui assumera la présidence du Conseil de l’UE, la Roumanie prêtera attention au phénomène de la radicalisation, avec un accent particulier sur les nouvelles modalités de communication en ligne. Ella a également précisé que la Roumanie, qui n’est pas confrontée à une menace directe et imminente en ce qui concerne l’extrémisme violent et le terrorisme, est pourtant préoccupée par le fait que ces phénomènes ont pris de l’ampleur ces dernières années. Carmen Dan a tenu ces propos lors de la Conférence de haut niveau qui a eu pour thème la prose de conscience sur la radicalisation, organisée à Luxembourg, à l’occasion de la réunion du Conseil Justice et Affaires intérieures.



    Investissements — Durant les 8 premiers mois de l’année, le nombre des sociétés à capital étranger nouvellement enregistrées a baissé de plus de 5% par rapport à la période similaire de l’année 2017, selon l’Office national du Registre du commerce. Il s’agit, au total, de 3.800 sociétés, dont les capitaux avoisinent les 39 millions de dollars. Fin juillet passé, 220 mille sociétés à capitaux étrangers étaient enregistrées en Roumanie. Si les compagnies italiennes occupent la première place en termes de nombre, celle néerlandaises l’emportent au chapitre volume des capitaux investis.



    Météo — Il fera beau et chaud sur l’ensemble du pays et le ciel sera temporairement couvert dans le sud-ouest. Les températures maximales monteront jusqu’à 25°C.






  • March 19, 2018 UPDATE

    March 19, 2018 UPDATE

    WEATHER – Weather remains extremely cold in Romania, as meteorologists have issued a code yellow warning for sleet, snow falls, black ice and gusts of wind, valid until Tuesday afternoon. The warning concerns 19 counties in the west, south-west, south and south-east, as well as the capital city Bucharest. Over the past days snow falls have disrupted railway, road and air traffic, and several towns and villages in the south of the country experienced blackouts.




    JUSTICE LAWS – The special parliamentary committee on the justice laws Monday endorsed some of the changes requested by the Constitutional Court. These include by-passing the president of the country in the procedure for appointing and dismissing the chiefs of the High Court of Cassation and Justice, and transferring this role to the Higher Council of Magistracy. Also, the head of state is no longer entitled to reject nominations for trainee judges and prosecutors. According to Radio Romanias correspondent, the committee will carry on debates on the 3 justice laws on Tuesday. After all drafts have been brought in line with the Constitutional Court decisions, Parliament will cast a final vote.





    WORLD BANK – The partnership between the Government of Romania and the World Bank may be strengthened in the coming years, through joint infrastructure development projects, deputy prime minister Viorel Ştefan said. According to a news release issued by the Government, on Monday he had a meeting with a World Bank delegation headed by Tatiana Proskuryakova, country manager for Romania and Hungary, in the context of consultations for the forthcoming Partnership Framework, 2018 – 2023. On June 14, the document will be submitted for approval by the WB Board.




    FLU – In Romania, the number of deaths caused by the flu has reached 104, the National Centre for Infectious Disease Monitoring and Control announced on Monday. According to the Healthcare Ministry, since the start of the season more than 1,400 cases have been confirmed. Over 1,000,000 people have received flu vaccine shots. Experts do not rate this as an epidemic.





    RUSSIA ELECTION – Vladimir Putin Sunday won his 4th term as president of Russia, with about 77% of the votes. The turnout was over 67%. Observers with the Organisation for Security and Cooperation in Europe (OSCE) Monday stated that the election had been well administered, in spite of a lack of genuine competition and of pressure aimed at increasing turnout. Radio Romanias correspondent in the Russian Federation mentions that it was for the first time that Moscow organised elections in Crimea, where Vladimir Putin, who has been running the country for 18 years as either president or prime minister, got over 90% of the votes. Western capitals and Kiev announced they would not recognise the elections in the Ukrainian peninsula of Crimea, annexed by Russia in 2014. Vladimir Putin will head Russia for another 6 years, against the background of a highly strained relationship with the West. After the conflict in Syria, the Ukrainian crisis and allegations of Russian interference with Donald Trumps election in the USA, Londons accusations that Moscow poisoned a former Russian agent on British territory put further pressure on these relations.





    UK-RUSSIA – The EU firmly condemns the poisoning in the UK of the former Russian double agent Sergei Skripal and his daughter, and takes extremely seriously Londons assessment that it is highly likely that Russia was behind the attack, reads a joint statement by the EU foreign ministers. The Union is shocked with “the first offensive use on European territory in 70 years of a Soviet-designed military-grade nerve agent, the statement also says, expressing unqualified solidarity with and support for the UK. In turn, on Monday Kremlin urged Britain to either present evidence of its involvement, or apologise. After the UK expelled 23 Russian diplomats and froze bilateral contacts, Russia responded with a similar measure and also shut down the British Council centres on its territory. Last week, the Romanian Foreign Ministry expressed solidarity with Britain.





    THREAT – There are nearly 30,000 radicalised people who represent a potential terrorism threat in Europe at present, the Europol director Rob Wainwright warned on Monday, adding that at any time these might rent a truck and kill innocent people. Wainwright also mentioned the return to Europe of people who have fought in Syria and Iraq as part of jihadist groups like the Islamic State.


    (translated by: Ana-Maria Popescu)

  • Le bilan de la DIICOT

    Le bilan de la DIICOT

    Sœur cadette et plus discrète, aux yeux de lopinion publique, de la très connue Direction nationale anticorruption, la Direction dinvestigation des délits de criminalité organisée et de terrorisme (DIICOT) a de nombreuses compétences en matière diverse, depuis la lutte contre le trafic de drogue à la surveillance des mouvements extrémistes. Mardi soir, à la réunion consacrée à lanalyse de lactivité déroulée lannée dernière, les procureurs roumains antimafia ont mentionné le nombre de 3.210 condamnations définitives obtenues dans des cours de justice sur la base de leurs réquisitoires.

    Parmi les réseaux de criminalité organisée, ceux impliqués dans les trafics de personnes et de mineurs, en vue de lexploitation sexuelle dans les pays occidentaux, sont les plus présents. Mais, avertit la DIICOT, les réseaux impliqués principalement dans des délits contre le patrimoine, dans le trafic de migrants ou la contrebande de tabac sont aussi bien présents. Lannée dernière, les procureurs ont confisqué une quantité totale de plus de 2 tonnes de drogue, trois fois moins quen 2016. La Roumanie continue dêtre un pays de transit sur la route dite des Balkans, pour le trafic dhéroïne, de cocaïne et decstasy. Le cannabis est la drogue la plus vendue en Roumanie, où elle arrive par voie routière depuis lEspagne et les Pays-Bas.


    En matière de terrorisme, à la différence de la plupart des Etats ouest-européens, la Roumanie na pas fait lobjet dune menace concrète et forte, indique le bilan de la DIICOT. Néanmoins, le procureur en chef antimafia, Daniel Horodniceanu, avertit que la radicalisation islamiste est à présent un des risques majeurs auxquels se confrontent aussi bien la Roumanie que lEurope entière. Sans avoir acquis les dimensions dun phénomène social, cette radicalisation sest amplifiée, ces dernières années, notamment parmi les résidents originaires despaces géographiques à problématique terroriste active, selon les mots des procureurs, ainsi que parmi les citoyens roumains convertis à lislam.


    Luniversitaire Ştefan Popescu, spécialiste du Moyen Orient, introduit quelques nuances : «Je ne pense pas que le nombre de Roumains convertis à lIslam et leur radicalisation soient plus grands que dans des pays tels la France ou lItalie. Là, ce sont les zones de prédilection, si jose dire. Ici, on a affaire à un phénomène mineur, à mon avis, mais il faut le tenir sous contrôle. Nous avons vu récemment que, lorsque des routes migratoires ont été fermées, la Roumanie sest retrouvée sur la route des entrées en Europe. On a y vu arriver des bateaux transportant des réfugiés dAfghanistan, de Syrie, de zones de conflits. »



    Vu cette réalité, le procureur en chef de la DIICOT, Daniel Horodniceanu, plaide en faveur dune mise à jour de la législation nationale pour la prévention et la lutte contre le terrorisme. (Trad. Ileana Taroi)

  • Quelle radicalisation ?

    Quelle radicalisation ?

    Radicalisation. Voilà un
    mot que l’on entend de plus en plus souvent autour de nous. C’est un des mots
    que nous nous voyons obliger à utiliser pour décrire les nouvelles générations.
    Aujourd’hui nous explorons le phénomène de la radicalisation parmi les jeunes,
    avec des exemples précis de Roumanie, de Bulgarie et de République tchèque.

    Commençons par le phénomène de la radicalisation en Roumanie.



    En
    Roumanie on ne peut donc pas parler d’un phénomène de radicalisation parmi les
    jeunes. Une situation similaire est à retrouver en République tchèque.
    Explication avec Nikola Kasperova.




    Direction la Bulgarie maintenant, où la radicalisation islamique est toujours un phénomène isolé. Alexandra Alexandrova nous fournit plus de détails

    Une chose est sûre. Les autorités – roumaines,
    européennes, américaines ou autres – n’ont pas encore trouvé de solution au
    phénomène de radicalisation individuelle des jeunes. Pour l’instant, elles ne
    font que constater ses effets, sans en comprendre les causes, expliquait dans
    la presse roumaine Dan Antonescu, spécialiste en criminologie. Et lui de
    conclure : « Au moment où nous répondrons à la question
    « pourquoi on est dans cette situation ? », nous serons capables de
    prévenir ces phénomènes. »