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  • Poireaux farcis

    Poireaux farcis

    Aujourd’hui au menu un autre plat de la région d’Olténie, dans le sud de la Roumanie, une région qui conserve un riche patrimoine culturel qui a eu une influence capitale sur la cuisine roumaine contemporaine. Il s’agit des poireaux farcis, une spécialité délicieuse, même si pas facile à préparer à première vue. Il vous faut un kilo et demi de poireaux, un demi-kilo de viande hachée de bœuf, un demi-litre de bouillon de bœuf, deux œufs, 50 grammes de coulis de poivrons rouges et de tomates, une noix de beurre, un verre de vin blanc sec, sel et poivre du moulin et une petite cuillerée de miel.

    Lavez et coupez les poireaux en segments d’environ 7 centimètres. Videz-les de leur milieu, laissant quelques feuilles seulement – deux ou trois tout au plus. Le milieu, il faut le hacher afin de le mélanger à la viande et aux œufs. Mélanger rigoureusement cette farce, la saler et poivrer. Ces tuyaux de poireaux, il faut les remplir de viande hachée et les faire dorer dans du beurre dans une grosse poêle. Recouvrez de bouillon de bœuf et de vin et ajoutez du coulis de poivrons et de tomates ainsi que du miel. Laissez mijoter pendant une bonne heure à feu doux, au couvert, et ne négligez pas d’y ajouter du bouillon ou de l’eau.

    A la fin de la cuisson, vous pouvez enfourner les poireaux pendant une dizaine de minutes pour qu’ils prennent une belle couleur. Servez parsemé de persil et avec une bonne cuillerée de crème fraîche. Côté vins, le grand auteur de livres de gastronomie roumaine Radu Anton Roman prévoyait un vin de Moldavie et pas d’Olténie, car les origines des poireaux farcis seraient à retrouver dans cette région de l’est de la Roumanie. Cherchez donc une Galbena de Odobesti, un blanc léger très répandu en Roumanie, sinon un rosé tout aussi léger. Bon appétit !

  • Le ragout d’Olténie

    Le ragout d’Olténie

    Prévoyez un demi-kilo de viande de porc ou de bœuf jeune, 200 grammes des saucisses roumaines, trois grandes tomates bien mûres, cinq tiges de poireaux, 6 grandes pommes de terre, deux poivrons rouges, un piment rouge, une botte de persil, une autre d’aneth et quelques 200 ml de vin blanc.

    Coupez la viande et les saucisses en morceaux et faites-les dorer dans un peu d’huile jusqu’à ce qu’elles prennent une belle couleur. Prévoyez une casserole assez large donc. Les poivrons, les tomates et le piment, il faut les couper finement et les ajouter à la viande dans la même casserole. Après une dizaine de minutes, durant lesquelles vous devez mélanger les ingrédients attentivement, versez une tasse d’eau ou de bouillon et recouvrez afin de laisser mijoter pour une autre trentaine de minutes. Ajoutez les pommes de terre coupées en morceaux, salez et poivrez et laissez mijoter à feu doux pendant une autre demi-heure. Hachez le persil et l’aneth et parsemez le plat de ces herbes avant de le servir.

    Prévoyez comme accompagnement une belle polenta, dorée et bien ferme. Pour cela, faites bouillir dans une casserole moyenne à fond épais un litre et demi d’eau salée dans laquelle vous versez la semoule de maïs tout en mélangeant énergiquement, d’abord avec un fouet puis avec une cuillère en bois. Baissez le feu et laissez cuire pendant une vingtaine de minutes tout en fouettant de temps en temps. Renversez la polenta sur un plateau. Vous pouvez également prévoir quelques cornichons en saumure comme accompagnement et sans nul doute un verre de vin rouge du terroir.

  • “Ostropel” de poulet

    “Ostropel” de poulet

    L’ostropel est un petit plat assez répandu dans la cuisine roumaine d’hier et d’aujourd’hui. Pour le préparer il vous faut évidemment un gros poulet, mais vous pouvez le remplacer aussi par une petite poule, une canette, une jeune oie, une petite dinde où toute autre volaille jeune d’environ un kilo, un kilo et demi. Retenez que dans le cas des autres types de volaille, vous devez absolument choisir un oiseau jeune, sinon le faire bouillir à l’avance.

    Il vous faut aussi une cuillerée de farine, de l’huile de tournesol où bien une centaine de grammes de saindoux, une ou deux carottes et quelques oignons. Leur nombre dépend d’ailleurs des préférences et du goût de chaque famille, où plutôt de chaque mère de famille à part. N’oubliez non plus une ou deux têtes d’ail, du bouillon de viande et une canette de tomates hachées ou du coulis de tomates. Côté herbes, prévoyez du persil ou de l’aneth.

    Commencez par vider et nettoyer le poulet. Coupez-le en morceaux. Faites chauffer l’huile ou le saindoux dans une grosse casserole pour y faire dorer la viande. Entre temps, hachez les carottes et les oignons et faites chauffer le bouillon. Retirez les morceaux de volaille que vous devez ensuite mettre au four à feu doux. Dans la graisse restante dans la casserole, faites revenir les oignons et les carottes, puis ajoutez la farine tout en remuant avec insistance. Rajoutez les morceaux de poulet et les tomates, puis recouvrez de bouillon. Laissez cuire à l’étouffée et à feu doux pendant une demi-heure.

    Entre temps, vous pouvez peler et couper l’ail en tranches fines. Vous pouvez le faire revenir un peu dans de l’huile ou du saindoux avant d’ajouter une cuillerée à soupe de vinaigre de vin et de le mettre dans la casserole avec la volaille. Salez, poivrez et laissez mijoter pour une autre dizaine de minutes, un peu plus s’il s’agit d’une oie ou d’une dinde. Une fois la viande bien cuite, parsemez d’herbes et remettez le couvercle pour que l’ostropel s’imprègne de leurs arômes frais. Vous pouvez accompagner ce plat d’une belle polenta, d’une purée de pommes de terre ou tout simplement de pommes de terre cuites au four ou encore d’un riz cuit dans du bouillon de volaille. Bon appétit !

  • Ragout de pommes de terre

    Ragout de pommes de terre

    En plein hiver, la cuisine roumaine combine des légumes que l’on peut préserver pendant de longues périodes de temps, tels les pommes de terre, les carottes et le chou en choucroute à la viande porc. Le ragout de pommes de terre est une spécialité assez répandue à travers le pays, un plat spécifique à la cuisine traditionnelle, paysanne, que l’on peut toujours rencontrer sur les tables des familles citadines, modernes.

    Pour la préparer il vous faut un kilo et demi de pommes de terre, des saucisses de porc, ou bien des lardons fumés ou bien de la viande de porc en confit. Il vous faut aussi un gros oignon, un poivron rouge et une carotte.

    Côté herbes et condiments, il vous faut du thym, du paprika, une botte de persil, sel et poivre du moulin. Il vous faut également quelques 200 ml de coulis de tomates ou bien une canette de tomates.

    Commencez par peler et couper les pommes de terre en cubes. Couper en brunoise l’oignon et la carotte et faites-les dorer dans de l’huile de tournesol dans une marmite plutôt grande. Ajoutez aussi le poivron coupé en julienne. Coupez les saucisses en rondelles ou en morceaux plus grands et mettez-les dans la marmite aux côté des autres légumes.

    Mélangez le tout à feu doux pendant quelques minutes, avant d’ajouter les pommes de terre du coulis de tomates et le thym. Salez et poivrez, puis recouvrez d’eau. Laissez mijoter à feu moyen pendant une demi-heure environ, jusqu’à ce que les pommes de terre soient cuites. Coupez le feu et laissez reposer pendant une ou deux heures, puisque le goût s’améliore de cette façon.

    Ensuite, vous pouvez enfourner avant de servir. N’oubliez pas de parsemer de persil finement haché et d’accompagner ce plat d’une série de légumes en saumure : cornichons, poivrons tomate, tomates vertes, petites pastèques, choucroute. Prévoyez un rouge du terroir à caractère. Bon appétit !

  • Plats de la région de Sibiu

    Plats de la région de Sibiu

    Les traditions, le calme et l’hospitalité des gens de la région sont les atouts de cette région qui comporte 18 villages roumains et saxons, où se trouvent plusieurs gîtes ruraux très appréciés. L’offre gastronomique de la contrée de Sibiu est fortement marquée par l’influence saxonne. Les plats traditionnels utilisent notamment les produits de viande de porc fumée, mais aussi des fruits, tels les pommes, les cerises aigres, les prunes et les coings.

    Mentionnons le fait que la région de Sibiu regorge de vergers d’arbres fruitiers, qui sont dans la plupart des cas des pommiers et qui assurent « la matière première » pour les différents plats du terroir. Parmi eux, une inédite soupe aux pommes. Pour la préparer il faut éplucher les pommes et les couper en cubes avant de les faire bouillir dans de l’eau pour obtenir une sorte de compote, plutôt liquide. Dans ce bouillon, vous devez ajouter un œuf battu, de la crème, et ensuite un peu de jus de citron censé la rendre un peu plus aigre. Cette soupe aux pommes peut être servie chaude ou froide.

    Dans les villages roumains de la région de Sibiu, l’occupation traditionnelle c’est l’élevage des moutons, qui a favorisé un riche héritage gastronomique reposant sur les produits à base de lait et de viande de brebis. Un des mets les plus connus de cette région c’est le bulz, une sorte de boule de polenta fourrée de fromage fermenté du genre burduf, une variété à patte molle plutôt salée. La farce peut également être enrichie de lardons fumés. Préparez une polenta plutôt ferme en ajoutant de la semoule de maïs dans de l’eau en ébullition tout en mélangent énergiquement avec un fouet. Prenez ensuite avec une louche de la polenta et posez-la sur une planche en bois. Mettez au milieu de la polenta une cuillerée de fromage et quelques lardons. Formez ensuite une boule que vous pouvez mettre sur un grill ou bien au four pendant quelques minutes. A la fin, vous pouvez la servir recouverte d’une couche de crème. Un autre plat traditionnel de la contrée de Sibiu c’est le ragoût de veau.

    Dans le cas des gîtes ruraux de la région, ce plat est souvent préparé à la marmite en plein air sur un feu de bois. Epluchez et coupez quelques oignons en julienne avant de les faire dorer dans de l’huile de tournesol. Coupez la viande de veau, entrecôte et palette par exemple, en cubes de deux centimètres de côtés avant de les ajouter aux oignons. Versez-y du bouillon de bœuf et laissez mijoter pendant une bonne heure et demie, voire plus, ou bien jusqu’à ce que la viande semble être bien cuite. Enfin coupez deux poivrons en julienne et trois oignons en cubes et mettez-les dans la marmite. Il faut évidemment saler et poivrer ce ragoût, y ajouter une ou deux feuilles de laurier et quelques verres de vin rouge. Vers la fin, il faut y mettre quelques gousses d’ail écrasées. Ce ragoût s’associe le plus souvent à la polenta et à un vin rouge à caractère, de la région de Târnave, par exemple.

  • Saucisses roumaines et ragoût de pommes de terre aux saucisses.

    Saucisses roumaines et ragoût de pommes de terre aux saucisses.

    Comme toute cuisine nationale qui se respecte, la cuisine roumaine possède toute une série de produits du terroir à dénomination dorigine contrôlée. Parmi eux, les saucisses qui se différencient par les ingrédients utilisés et par leur taille.



    Il existe par exemple des saucisses dOlténie, à la viande de porc et de bœuf et aux cubes de lard. Ceux-ci sont longs et pas trop épais, moyennement pimentés et légèrement fumés. Les saucisses de Plescoi, nommées daprès une localité de la ville de Buzau, dans lEst de la Roumanie, sont faites de viande de mouton ou de chèvre, pimentées, très fines et plutôt séchées.



    Les saucisses transylvaines sont assez épaisses et longues, faites de viande de porc avec des morceaux de lard, contenant de lail et dautres condiments. Toujours en Transylvanie, notamment dans lest de la région, les saucisses sicules sont contiennent non seulement de la viande de porc, mais aussi du bœuf. La différence, cest la quantité de paprika puisque les saucisses sicules sont plus pimentées. Ces deux détails leur confèrent une couleur rougeâtre, amplifiée également par un processus intensif de fumage.



    Elles sont similaires aux saucisses du Banat, une autre région historique roumaine, située dans le sud-ouest du pays. Vous pouvez également préparer toute sorte de saucisses, similaires à celles traditionnelles roumaines, dans le confort de votre propre cuisine.



    Si vous souhaitez préparer des saucisses du Banat, il vous faut environ 2 kilos de viande de porc et un demi-kilo de lard. Vous avez besoin également dune tête dail, dune cuillerée de paprika doux, de coriandre sec et de poivre du moulin. A tout cela il faut aussi ajouter un peu de bouillon dos de porc ou de bœuf. La viande de porc et le lard, coupé en cubes, doivent être passés par un hachoir. A ce mélange il faut incorporer lail écrasé, les condiments et le bouillon afin de le rendre plus homogène. Salez la farce et mettez-la dans un boyau denviron deux ou trois centimètres dépaisseur. La longueur des saucisses est denviron 40 centimètres et elles doivent être laissées sécher au frais pendant quelques jours avant dêtre éventuellement fumées. Les saucisses roumaines sont utilisées dans la préparation de toute une série de plats à base de choucroute, pommes de terre et haricots blancs.



    Je vous propose par exemple de préparer un ragoût de pommes de terre aux saucisses. Pour un kilo de pommes de terre, il vous faut deux oignons, deux carottes deux feuilles de laurier, du poivre du moulin, une cuillerée de paprika doux et évidemment une saucisse denviron 40 centimètres de longueur. Coupez les oignons en julienne et les carottes en brunoise et faites-les dorer dans une casserole à fond épais dans un peu dhuile. Ajoutez aussi les saucisses coupées en rondelles. Après une dizaine de minutes, mettez les pommes de terre coupées en cubes et les condiments. Recouvrez deau et laissez cuire à feu moyen, voire doux pendant une quarantaine de minutes.



    Finalement, vous pouvez mettre la casserole au four pendant une autre dizaine de minutes. Ce plat saccompagne à merveille de légumes saumurés et dune bière brune par exemple.

  • Le goulash

    Le goulash

    Afin de promouvoir une destination touristique, ou tout simplement une localité, nombre dentrepreneurs et de Conseils municipaux organisent des festivals sur différents thèmes – gastronomiques notamment.



    Durant lhiver, les festivals sont généralement liés à la préparation traditionnelle des produits à base de viande de porc. Un tel festival vient dêtre organisé à Oradea, ville transylvaine dans louest de la Roumanie. Le festival « Dale porcului », que lon peut traduire par « Produits de porc », a visé la promotion des traditions populaires du comté de Bihor. Equipes provenant de 23 communes, mais aussi plusieurs invités hongrois, ont participé au concours de préparation traditionnelle du porc. Les participants étaient venus avec leurs propres ustensiles de cuisine, casseroles et marmites, ainsi quavec certains ingrédients et condiments secrets. Seule la carcasse de porc leur a été mise à la disposition par les organisateurs.



    Hormis les différents types de boudin, saucisses et terrines, les équipes participantes ont également préparé différents ragoûts, des feuilles de choux farcies ainsi que des plats du terroir tels le goulash et le toros (deux plats dinspiration hongroise). Le goulash est une sorte ragoût pimenté, alors que le toros est un plat formé de couches de choucroute et de viande porc.



    Pour préparer le goulash il vous faut de la viande de porc, plutôt grasse, à laquelle vous devez également ajouter des oignons, des pommes de terre, des carottes, un céleri rave, un piment rouge fort, quelques gousses d’ail, du thym, de l’aneth et un peu de poivre du moulin. Les oignons, coupés en julienne, vous devez les faire sauter dans un peu d’huile de tournesol. Puis ajoutez les cubes de viande de porc, que vous devez dorer sur tous les côtés. Après quelques autres minutes, mettez dans la même casserole les carottes et le céleri rave en brunoise, ainsi que quelques gousses d’ail écrasées.



    Recouvrez d’eau le tout et laissez mijoter pendant une demi-heure ou bien jusqu’à ce que la viande soit presque cuite. C’est à ce moment que vous devez ajouter les pommes de terre coupées en cubes et de l’eau si besoin est. Vers la fin de la cuisson, vous pouvez ajouter de l’aneth finement haché, du thym, du poivre du moulin ainsi qu’un piment rouge finement haché. Finalement le ragoût peut aller au four pour une vingtaine de minutes. Il est servi aux côtés de légumes saumurés et d’un vin rouge, demi-sec, des crus Recas par exemple.

  • Ragoûts de champignons

    Ragoûts de champignons

    Evidemment vous pouvez utiliser des champignons cultivées en champignonnières, tels le champignon de Paris ou les pleurotes, ou bien des champignons sauvages tels les cèpes de Bordeaux. Finalement, vous pouvez utiliser un mix de champignons afin de combiner les différentes saveurs et textures.



    Il vous faut donc environ un kilo de champignons, un peu d’huile d’olives et une noix de beurre, trois oignons moyens, aneth et persil, une tête d’ail, sel et poivre. Nettoyez et coupez les champignons en lamelles et les oignons en julienne. Faites dorer un peu les oignons dans un mélange d’huile d’olives et de beurre dans une casserole ou un wok. Ajoutez les champignons progressivement pour qu’elles ne laissent pas trop de liquide dans la casserole. Mélangez bien, ajoutez du jus de tomates ou bien des tomates hachées et le persil et l’aneth. Laissez mijoter à feu doux pendant une quarantaine de minutes. Au lieu du jus de tomates vous pouvez également utiliser de la crème fraîche, que vous pouvez ajouter à la fin de la cuisson.



    Une autre variante de ce plat est la « ciulama », soit une sorte de sauce blanche. Pour cela il faut faire bouillir les champignons dans de l’eau salée. Puis, après avoir doré les oignons, ajoutez dans la casserole une cuillerée de farine de blé et mélangez énergiquement. Finalement ajoutez les champignons et recouvrez-les de bouillon de légumes. Ajoutez de l’ail et de l’aneth finement haché et laissez mijoter à feu très doux pendant une trentaine de minutes.



    Tout ragoût de champignons peut être servi accompagné d’une belle polenta roumaine. Pas de problème si vous mettez aussi un beau rôti de mouton, très apprécié en cette saison. Bon appétit !

  • Ragoût de gombos

    Ragoût de gombos

    Cette plante cultivée au début par les Egyptiens et importée ensuite en Europe s’est rapidement répandue dans l’espace roumain. Son fruit est une capsule de forme pyramidale récoltée verte et employée comme légume et comme condiment. Il est notamment utilisé dans des plats de la cuisine paysanne roumaine, tels les ragoûts et les ratatouilles de légumes.



    Commençons par une sorte de salade de gombos grillés. Pour la préparer il vous faut un grill en fonte que vous mettez à feu moyen. Mettez les gombos sur le grill et tournez-les de tous les côtés pour qu’ils soient bien cuits. Mettez-les ensuite dans un bol. Saupoudrez-les de sel, ajoutez un peu d’huile et quelques goûtes de vinaigre ainsi que deux ou trois gousses d’ail écrasées. Vous pouvez également ajouter une tomate hachée avant de laisser reposer pour au moins une demi-heure. Cuisinés de cette manière, les gombos peuvent être consommés en tant qu’apéritif ou en accompagnement d’un plat principal.



    Mais les gombos peuvent être également inclus dans toute sorte de ragoûts. Aujourd’hui je vous propose de préparer un ragoût de gombos au poulet. Il vous faut un demi-kilo de gombos, entre 350 et 400 grammes de viande de poulet (blanc de poulet ou cuisses désossées), deux oignons, une botte de persil et une autre d’aneth, deux tomates, un demi-litre de jus de tomates, 2 cuillerées de farine et des herbes : marjolaine, romarin, thym, paprika et deux feuilles de laurier.



    Dans une casserole, faites blanchir les gombos dans de l’eau salée. Coupez les oignons en brunoise et faites-les dorer un peu dans de l’huile. Faites de même avec la viande de poulet coupée en cubes d’environ 2 centimètres de côté puis ajoutez la farine et mélangez énergiquement. Hachez les tomates et ajoutez-les dans la casserole à côté des autres ingrédients. Ajoutez également le jus de tomates et les gombos, ainsi que les herbes et laissez mijoter pendant une demi-heure environ. Salez et poivrez. Vous pouvez également mettre la casserole au four pendant une dizaine de minutes.



    Juste avant de servir, parsemez le ragoût de gombos de persil et d’aneth finement hachés. Ce plat peut être accompagné d’une salade de choux nouveau à l’aneth et d’un verre de vin blanc du genre Feteasca Alba très bien refroidi. Bon appétit !

  • Le ragoût de pommes de terre.

    Le ragoût de pommes de terre.

    Pour cela, il vous faut un kilo environ de pommes de terre, deux carottes, 200 grammes de tomates en conserve ou un demi-kilo de tomates fraîches, quelques olives, 5 ou 6 gousses d’ail, deux oignons, du persil, deux feuilles de laurier et un peu d’huile. Epluchez les pommes de terre et coupez-les en cubes moyens. Coupez les oignons en julienne et les carottes en rondelles et passez-les dans un peu d’huile dans une casserole plutôt grande à feu moyen pour une dizaine de minutes. Puis ajoutez les pommes de terre. Ajoutez les tomates et recouvrez d’eau. Si vous utilisez des tomates fraîches, sachez que vous devez les éplucher. Pour cela plongez-les dans de l’eau salée portée à ébullition. Epluchez les tomates et coupez-les en morceau plutôt petits. Ajoutez les feuilles de laurier et les olives et laissez la casserole à feu doux pour une heure environ, faisant attention à ce que les pommes de terre ne collent pas au fond de la casserole. Ajoutez les gousses d’ail écrasées. Salez et poivrez, avant de mettre la casserole au four pour une vingtaine de minutes. Avant de servir, parsemez de persil finement haché. Vous pouvez également enrichir le ragoût de pommes de terre en y ajoutant des saucisses ou des lardons fumés.



    Dans l’ouest du pays, en Transylvanie, les lardons fumés constituent une présence incontournable dans le ragoût de pommes de terre. En effet, il faut mettre les lardons dans la casserole et les faire dorer dans un peu d’huile. Retirez les lardons et mettez-les de côté. Dans la graisse qui reste, préparez le ragoût selon la recette déjà présentée, mais pensez à y ajouter du paprika, selon votre goût. A la fin, n’oubliez pas de rajouter les lardons. Ce plat peut être accompagné de légumes saumurés en hiver ou d’une salade de choux en été.



    Côté boissons, vous pouvez l’associer à un vin rouge demi-sec ou bien à une bière brune. Bon appétit !

  • Le ragoût traditionnel roumain

    Le ragoût traditionnel roumain

    Chaque province roumaine est connue pour ses plats spécifiques et ses produits d’origine contrôlée, tels les vins. Mélangeant morceaux de viande et pommes de terre dans de la sauce, les différents ragoûts portent aussi le nom de leur région d’origine. Il existe, par exemple, un ragoût valaque, de bœuf, un autre transylvain, au poulet ainsi qu’un ragoût moldave. Même si les ingrédients sont presque les mêmes et les recettes similaires, il y a des détails qui les différencient.



    La spécificité du ragoût transylvain, connu aussi sous le nom de paprikas, consiste dans la présence de la crème aigre et du paprika. Pour préparer un bon ragoût transylvain, il vous faut un kilo de viande de poulet, environ un litre de bouillon de poulet, 5 à 6 gousses d’ail, deux oignons, un poireau, une carotte, des feuilles de persil ou de céleri, une petite cuillère de paprika, une petite cuillère de farine et évidemment de la crème aigre — environ 400 grammes. Si vous avez choisi du blanc de poulet, coupez-le en dès d’environ 2 centimètres. Si c’est un poulet entier, découpez-le en 6 à 8 morceaux.



    Dans une casserole anti-adhésive faites dorer la viande dans un peu d’huile, puis sautez les oignons, le poireau et la carotte coupés en julienne, et ajoutez la farine en pluie. Couvrez les morceaux de viande avec du bouillon de poulet. Ajoutez aussi le paprika et laissez mijoter à feu doux pendant une bonne quarantaine de minutes faisant attention à ce que le mélange n’adhère pas au fond de la casserole. A la fin de la cuisson, ajoutez les gousses d’ail finement coupées ou même écrasées, des feuilles de persil ou de céleri fraîchement hachées ainsi que de la crème aigre. La garniture incontournable du ragoût transylvain sont la polenta et les légumes en saumure : cornichons, poivrons, tomates vertes et choux-fleur.



    Mettons le cap sur l’est de la Roumanie, où le ragoût est également caractérisé par quelques éléments spécifiques, notamment par la variété des légumes présents. Aujourd’hui je vous propose de préparer un ragoût moldave à la viande de porc. Il vous faut un kilo de viande de porc, notamment de l’échine, un kilo de pommes de terre, trois oignons, deux carottes, un litre de jus de tomates ou une canette de coulis de tomates, une tête d’ail, deux ou trois feuilles de laurier, du sel et poivre. Coupez la viande en morceaux et dorez-la dans un peu d’huile. Dans la même casserole et dans la graisse résultant de l’étape précédente, sautez les oignons coupés en julienne, les carottes en rondelles et les pommes de terre en dès. Mettez la viande dans une cocotte et ajoutez le mélange de légumes sautés et le jus ou le coulis de tomates. Au cas où la sauce ne couvre pas les ingrédients, complétez-la avec un verre d’eau ou mieux encore, de vin rouge. N’oubliez pas d’ajouter les feuilles de laurier. Salez et poivrez. Mettez la cocotte à feu doux et laissez mijoter pendant une demi-heure, avant de la mettre au four pour une période similaire.



    En Moldavie, le ragoût est mis dans des bols en terre cuite, que l’on couvre avec une sorte de pâte à pain aux œufs, avant de les mettre au four. Le plat est prêt au moment où la pâte est bien dorée et croustillante. Bon appétit!


  • Ragoût de porc

    Ragoût de porc

    Début décembre, toute la cuisine roumaine tourne autour d’un animal qui deviendra l’ingrédient principal des plats de Noël. Il s’agit du cochon, qui sera tué le 20 décembre lors de la Saint Ignat pour être transformé en une multitude de plats traditionnels incontournables pour un repas festif roumain : saucisses, boudin, aspic, pâté, lard fumé et feuilles de choux farcies. Evidemment une grande partie du cochon n’est pas consommé pendant les fêtes de fin d’année et c’est pourquoi le lard est conservé par fumage alors que les saucisses et les morceaux de viande frites sont conservées dans des bocaux de lard, à la façon du confit. Celui-ci est utilisé tout au long de l’hiver pour enrichir toute sorte de plats à base de pommes de terre, choux ou haricots secs.



    En Transylvanie, province historique roumaine où la viande de porc joue un rôle plus important, les familles paysannes tuent d’habitude deux cochons, un avant Noël et un autre en début d’année. Le rituel n’est pas complet sans un plat spécifique, appelé « pomana porcului », une sorte de ragoût qui est d’habitude offert aux participants de cet événement. Afin de protéger ces traditions, le département de Covasna, dans le centre de la Roumanie, accueille un Festival international consacré à cet événement et à ce plat, auquel ont participé des équipes de Croatie, Slovaquie, Hongrie et Roumanie. Plusieurs heures durant, les équipes préparent différents plats à base de viande de porc, bref un véritable festin.



    Ce plat est très nécessaire vu le laborieux travail que constitue le découpage du cochon, qui se fait à la campagne en plein air, sous les caprices de la météo du mois de décembre. Sachez que d’une région roumaine à l’autre, d’une ville à une autre, le cochon tué est accompagné par toute une série de rituels et de règles et donne en quelque sorte le coup d’envoi à la période des fêtes d’hiver.



    Pour le préparer il vous faut une marmite en fonte dans laquelle vous mettrez un peu de lard à feu moyen. Coupez des morceaux de viande et notamment de poitrine et mettez-les dans la marmite, avec quelques morceaux de foie et laissez dorer un peu. Ajoutez-y un peu d’eau ou de vin et laissez mijoter pendant une demi-heure remuant de temps en temps. Décortiquer une tête d’ail et écraser les gousses avant de les jeter dans la casserole. Vers la fin parsemez le plat de thym, de poivre et salez. Ce plat est servi accompagné de polenta et d’un ou plusieurs verres de vin rouge. Son effet réconfortant est garanti s’il est consommé en plein air, accompagné d’une tasse d’eau-de-vie de fruits chaude, notamment de prunes. Bon appétit ! (trad.: Alex Diaconescu)

  • La carpe

    La carpe

    Aujourd’hui, le plat du jour tourne autour d’un poisson très apprécié en Roumanie: la carpe. C’est une capture à laquelle rêvent tous les amoureux de pêche, une activité qui fait beaucoup d’adeptes en automne quand il ne fait plus aussi chaud, ce qui ne fait qu’augmenter les chances de faire des captures impressionnantes. La carpe peut être associée à une autre vedette de la saison, à savoir le choux pour former un plat d’exception. Pour cela il vous faut une carpe d’environ deux kilos, quelque 2 kilos de chou, des tomates, de l’huile de tournesol, du sel et du poivre. Coupez le choux en julienne et sautez-le en un peu d’huile avant de le mettre au four dans une cocotte. Nettoyez la carpe et coupez-la en rondelles ou bien filetez-la avant de la poser sur le chou. Ajoutez les tomates coupées en rondelles, du sel et poivre, selon votre goût. Mettez la cocote au four pendant 45 minutes à feu moyen.



    La carpe farcie est également très appréciée en Roumanie. Le poisson doit être nettoyé et salé non seulement à l’extérieur, mais aussi à l’intérieur. Pour ce qui est de la farce, on peut utiliser un mélange de champignons et de riz. Pour la préparer, il vous faut un demi kilo de champignons, un demi kilo de tomates, une tasse de riz, deux oignons, quelques gousses d’ail, du persil, du sel et du poivre. Coupez les champignons en rondelles, sautez-les, ajoutez le riz et une tasse d’eau avant d’assaisonner avec du persil et préparez ainsi une sorte de risotto que l’on met dans le ventre du poisson. Mettez la carpe dans une cocotte, y ajoutez un verre de vin blanc, un peu d’huile d’olives, de l’ail et quelques herbes. Mettez-le au four pendant trois quarts d’heure ou jusqu’à ce que le poisson devient doré. Au lieu du risotto, vous pouvez également imaginer une farce plus simple. Coupez en julienne et sautez dans un peu d’huile deux oignons et deux poivrons. Ajoutez du persil et quelques gousses d’ail avant d’introduire ce mélange à l’intérieur du poisson et de mettre le poisson au four.



    Le plat appelé « plachie » est une autre association entre la carpe et un mélange de légumes. Il vous faut presque les mêmes ingrédients : deux ou trois oignons, quatre tomates, deux poivrons, une carotte et quelques gousses d’ail. Coupez les légumes en julienne, sautez-les et ajoutez y une tasse de coulis de tomates pour préparer une sorte de ragoût. Quant au poisson, faites attention à le couper seulement sur sa partie dorsale, avant de le mettre sur un lit de ragoût. Ajoutez aussi quelques cuillères de ragoût sur le poisson, ainsi qu’un verre de vin, salez et poivrez avant de mettre le tout au four à 180 degrés. Après la cuisson, n’oubliez pas d’y mettre du persil fraîchement haché et quelques petites rondelles de piment, pas trop fort toutefois. Dans la cuisine roumaine, la carpe s’accompagne presque toujours de la même garniture, la polenta. Côté vin, la carpe roumaine sort un peu des conventions et c’est pourquoi je vous déconseille le blanc, en faveur d’un rosé sec ou d’un rouge demi sec. Bon appétit et à la vôtre !