Tag: rapport MCV

  • La semaine du 12 au 18 novembre 2018

    La semaine du 12 au 18 novembre 2018

    La Roumanie dans le collimateur du Parlement européen



    La Commission européenne et le Parlement européen ont mis en garde mardi la coalition au pouvoir en Roumanie, formée du Parti social-démocrate et de lAlliance des démocrates et des libéraux, contre les régressions enregistrées ces derniers mois concernant lindépendance de la justice, le respect de lEtat de droit et la lutte contre la corruption. Le rapport MCV, soit lévaluation annuelle réalisée par la Commission européenne, rajoute huit nouvelles exigences aux douze déjà formulées en 2017, afin que la mise en œuvre du Mécanisme de coopération et de vérification puisse sachever dici la fin de son mandat.


    Dans un message très ferme adressé à la Roumanie, lExécutif communautaire lui demande de suspendre lapplication des lois sur la justice récemment modifiées et des décrets durgence subsidiaires et de les réviser en suivant les recommandations exprimées dans le cadre du Mécanisme de coopération et de vérification par la Commission de Venise et par le Groupe dEtats contre la corruption, organe du Conseil de lEurope.


    A son tour, le Parlement européen a adopté, à une large majorité, une résolution exprimant ses inquiétudes quant à la manière dont les lois sur la justice avaient été modifiées et à laffaiblissement de lEtat de droit en Roumanie. Le rapport MCV et la résolution du Parlement européen sont de très mauvaises notes accordées au gouvernement en place, a déclaré le président roumain Klaus Iohannis, opposant déclaré à la coalition au pouvoir: ” Ces multiples changements et intentions de modifier les lois sur la justice et les codes pénaux ont attiré lattention de manière négative. Ces choses-là nous rendent de mauvais services. Il est évident que les deux documents nous transmettent le message que la Roumanie a pratiquement fait un bond en arrière, se retrouvant maintenant au point où elle était il y a 11 ans, avant ladhésion à lUE.”


    La première ministre roumaine sociale-démocrate, Viorica Dăncilă, a exprimé sa déception quant au rapport MCV: ” Nous ne pouvons pas être daccord avec des recommandations supplémentaires qui supposent dignorer les règles constitutionnelles et daccepter ce quaucun autre Etat membre ne saurait accepter. Une telle sollicitation rend impossible laccomplissement des objectifs du Mécanisme de coopération et de vérification, puisque les règles changent en cours de route.”



    Conclusions de la mission du FMI en Roumanie



    Lactivité économique reste forte en Roumanie et le chômage connaît des minima historiques. Cest ce qua déclaré le chef de la mission du FMI pour la Roumanie et la Bulgarie, Jaewoo Lee, à lissue de sa visite dune semaine à Bucarest. Il a toutefois précisé que, malgré des années de croissance économique, le déficit budgétaire avait connu une hausse, ce qui nest pas normal en ce genre de période. Qui plus est, a encore affirmé Jaewoo Lee, en labsence de mesures supplémentaires, Bucarest risque de ne pas atteindre lobjectif du déficit fixé pour lannée en cours. Les experts du FMI considèrent que les majorations salariales dans le secteur public et les modifications prévues pour les pensions de retraite devraient être reconsidérées sous le prisme de la soutenabilité fiscale et de la croissance économique sur le long terme.




    La Roumanie et la présidence du Conseil de lUE



    George Ciamba occupe désormais le fauteuil de ministre délégué aux Affaires Européennes. Diplomate de carrière au rang dambassadeur, et jusquil y a peu secrétaire dEtat au ministère des Affaires Etrangères, M. Ciamba succède à Victor Negrescu, qui a démissionné à la fin la semaine dernière. La Roumanie assurera, à partir du 1er janvier 2019 la présidence tournante du Conseil de lUE. Or, le ministre démissionnaire, Victor Negrescu, était responsable de la préparation et de lexercice de cette présidence. La première ministre, Viorica Dancila, a pourtant assuré que malgré la situation engendrée par la démission de celui-ci, la Roumanie était entièrement préparée à prendre les rênes du Conseil de lUE.





    Visites du président Klaus Iohannis à Paris et à Londres




    Le président roumain, Klaus Iohannis, a effectué cette semaine deux visites à létranger. Il sest rendu à Paris, à linvitation de son homologue français, Emmanuel Macron, pour participer à la cérémonie de célébration du centenaire de larmistice qui a mis fin à la Première guerre mondiale. Klaus Iohannis a également rencontré, au siège de lambassade de Roumanie en France, des étudiants en licence et master et des doctorants roumains de la région parisienne impliqués dans la recherche scientifique. La deuxième visite a eu lieu à Londres, où le chef de lEtat roumain a participé, à linvitation de la reine Elisabeth II, à la réception officielle organisée à loccasion du 70ème anniversaire de lhéritier de la couronne britannique, le prince Charles. A lagenda de cette visite figurait aussi une rencontre avec la première ministre britannique, Theresa May, qui a dû être annulée en raison de la réunion du gouvernement de Londres consacrée au texte de lAccord sur le Brexit.




    Gaudeamus et RadiRo – deux événements organisés par Radio Roumanie



    Lancée mercredi dernier, la 25e édition de la Foire internationale du livre Gaudeamus, organisée par Radio Roumanie, réunit plus de 300 maisons dédition. A partir du 18 novembre, Bucarest accueille un autre grand événement organisé par la radio publique roumaine, à savoir le Festival international des orchestres de radio, « RadiRo ». Au programme, huit concerts symphoniques et quatre de jazz. Parmi les invités figurent lOrchestre symphonique radio MDR de Leipzig, lOrchestre philharmonique de la BBC, lOrchestre de la Suisse italienne et lOrchestre symphonique de la radio-télévision irlandaise. (Trad. Mariana Tudose)

  • A la Une de la presse roumaine ce 15.11.2018

    A la Une de la presse roumaine ce 15.11.2018

    La Commission européenne demande à la Roumanie de prendre une série de mesures, dont de suspendre l’application des lois de la justice, mais le gouvernement ne l’entend pas de la même manière.

  • Réactions aux documents européens concernant la Roumanie

    Réactions aux documents européens concernant la Roumanie

    Le vote, mardi, de la résolution du Parlement européen et la présentation par l’Exécutif communautaire du rapport sur les progrès enregistrés par la Romanie dans le cadre du Mécanisme de coopération et de vérification, deux documents tout aussi sévères à l’égard de la prestation du cabinet de Bucarest ont nourri les polémiques, déjà très vives, au sein de la classe politique roumaine. Les évaluations européennes sont de très mauvaises notes accordées au pouvoir en place, a affirmé le président Klaus Iohannis, qui ne cesse de le critiquer lui-même: Ces multiples changements et intentions de modifier les lois de la justice et les Codes pénaux, ont attiré l’attention de manière négative. Ces choses-là nous rendent de mauvais services. Il est évident que les deux documents nous transmettent le message que la Roumanie a pratiquement fait machine arrière et qu’elle se retrouve là où elle était il y a 11 ans, avant l’adhésion à l’UE.



    Mise au pied du mur, la première ministre sociale-démocrate, Viorica Dăncilă, déclare que la Roumanie ne devrait pas être jugée d’après les documents élaborés ailleurs et promet que son équipe va rétorquer. Viorica Dăncilă: Je voudrais bien que l’on ne jauge pas la Romanie à partir de certaines critiques ou résolutions plus ou moins réelles, d’affirmations véhiculées à droite et à gauche. Nous allons donner une réponse à tout cela.”



    Liviu Dragnea, chef de file des sociaux-démocrates et homme fort de la coalition au pouvoir, formée par le PSD et l’Alliance des démocrates et des libéraux (ALDE), trouve qu’au delà des résolutions et des rapports sur le Mécanisme de coopération et de vérification, il y a d’autres thèmes encore plus importants pour la Roumanie, tels la santé ou l’éducation. A son tour, le leader de l’ALDE, Călin Popescu-Tăriceanu, estime que le rapport MCV n’est pas objectif et accuse la Commission européenne de l’avoir politisé. Călin Popescu-Tăriceanu: La Commission entre dans une zone politique injustifiée, vu que le rapport est un instrument technique avant tout. D’ailleurs j’ai vu, ces derniers temps, toute une série d’approches politiques. Or, à mon avis, elles mettent en question la façon dont la Commission européenne travaille avec les Etats membres. Je ne crois pas que la Commission puisse mettre en question les options des Etats membres relatives à certains domaines qui ne rentrent pas dans ce que l’on pourrait appeler la logique de subsidiarité.”



    Pour sa part, le président du Parti national libéral, première voix de l’opposition, Ludovic Orban, accuse le pouvoir de pousser la Roumanie vers la périphérie du continent. Un point de vue que partage le président de l’Union Sauvez la Roumanie, Dan Barna: Ce gouvernement a réussi à pousser la Roumanie à la périphérie de l’Europe. A présent, nous nous trouvons, de toute évidence, derrière la Bulgarie aussi et le pas suivant nous emmènera hors de l’Europe. Ce gouvernement doit partir. Nous demandons la démission de ce cabinet. Liviu Dragnea et le PSD traînent la Roumanie hors de l’Europe. Il n’est plus question de nous retrouver dans une zone périphérique, nous nous situons même après la Bulgarie et derrière nous il n’y a plus personne”.



    Enfin, le président du Parti Mouvement populaire, Eugen Tomac, affirme que le gouvernement de Bucarest, a non seulement été à contretemps par rapport à Bruxelles, mais il se voit maintenant infliger un carton rouge. (Trad. Mariana Tudose)


  • La semaine du 25 au 30 janvier 2016

    La semaine du 25 au 30 janvier 2016

    Rapport MCV positif pour la Roumanie

    Pour la troisième année de suite, la Roumanie a obtenu une évaluation positive de la part de la Commission européenne dans le cadre du Mécanisme de Coopération et de Vérification, ce qui confirme les progrès enregistrés en matière de réforme du système judiciaire et de lutte contre la corruption. L’année dernière, le Parquet anti-corruption a traduit en justice plus de 1.250 personnes, ex-ministres, membres du Parlement, maires, présidents de conseils départementaux, juges, procureurs ainsi que toute une série de hauts fonctionnaires, lit-on dans le rapport élaboré par l’exécutif communautaire. Les résultats positifs sont dûs principalement aux professionnels du système judiciaire, à l’application des Codes pénal et de procédure pénale et au fait que l’exécutif a alloué à temps les ressources humaines et financières nécessaires, estime la ministre roumaine de la Justice. Raluca Prună considère que l’évaluation permet aux autorités de Bucarest de s’attendre à ce que le Mécanisme de coopération et de vérification soit levé dans un proche avenir.

    Raluca Prună: « Il existe des prémisses assez claires que dans un horizon de temps proche, ce mécanisme ne soit plus nécessaire, que la Commission européenne, les autorités roumaines, la société dans son ensemble puissent constater que le MCV n’est plus nécessaire. »

    La Commission critique pourtant le Parlement de Bucarest, parce qu’il rejette sans motivation certaines demandes des magistrats de lever l’immunité des élus confrontés à des démêlées avec la Justice.

    Politiciens roumains devant la justice

    Le Bureau permanent du Sénat roumain a envoyé, mercredi, à la Commission juridique la demande de la Direction nationale anti-corruption pour pouvoir démarrer des poursuites pénales contre l’ancien vice-premier ministre et ministre de l’Intérieur, Gabriel Oprea. Ce dernier a demandé à ses collègues sénateurs de voter en faveur du lancement des poursuites pénales dans son cas, précisant qu’il ne souhaitait pas bénéficier de son immunité parlementaire et étant convaincu de son innocence. Oprea est accusé de deux infractions d’abus de fonctions et de prise illégale d’intérêts pour soi-même ou pour une autre personne, à l’époque où il était ministre. Il aurait utilisé les ressources humaines et matérielles du ministère de l’Intérieur pour assurer, de manière illégale, l’escorte dans les déplacements effectués par le ministre avec des équipages de la police routière. Cette semaine, le député Ion Stan du PSD a été condamné par la Haute Cour de cassation et de justice à deux années de prison ferme pour trafic d’influence. Le jugement est définitif. Il a été accusé d’avoir reçu de l’argent de plusieurs hommes d’affaires pour leur faciliter l’attribution de marchés publics. C’était pendant la campagne électorale de 2012.

    Inauguration à Amsterdam d’un centre européen de lutte contre le terrorisme

    Plusieurs Etats de l’UE ont demandé à l’exécutif communautaire de démarrer les préparatifs pour éteindre pour une période de deux ans la possibilité de rétablir le contrôle aux frontières à l’intérieur de l’espace Schengen. C’est ce qu’a annoncé le ministre néerlandais de l’Immigration à l’occasion d’une réunion ministérielle déroulée à Amsterdam, sous l’égide de la présidence néerlandaise de l’Union, à laquelle la Roumanie a été représentée par son ministre de l’Intérieur, Petre Tobă. C’est également à Amsterdam qu’a été lancé un centre européen de contre terrorisme, qui fonctionnera au sein de l’Europol. Cette nouvelle institution se veut un instrument de lutte contre le terrorisme au niveau européen, par l’intensification de l’échange de renseignements entre les Etats membres. Le centre anti-terroriste se concentrera en particulier sur la communauté de 5.000 citoyens européens qui ont été radicalisés en participant au conflit en Syrie et en Irak, dont un grand nombre est revenu dans nos sociétés et pose un grave risque de sécurité, selon le directeur d’Europol, l’Office européen de coopération policière, Rob Wainwright.

    La cigarette bannie des lieux publics roumains

    Le président roumain, Klaus Iohannis, a promulgué vendredi la loi visant l’interdiction de fumer dans les lieux publics fermés. Deux jours avant, la Cour constitutionnelle du pays a décidé que cet acte réglementaire était conforme à la loi fondamentale roumaine. Les juges avaient ainsi rejeté la saisine en ce sens déposée par un groupe de sénateurs issus de toutes les formations parlementaires. Adoptée en décembre dernier, la loi empêche désormais de fumer dans tout espace public fermé, sur les lieux de travail, sur les aires de jeux pour enfants, à l’intérieur des établissements médicaux, d’enseignement ou de protection et d’assistance aux enfants.

    Visite du nouveau premier ministre moldave à Bucarest

    Le nouveau chef du cabinet de Chisinau, Pavel Filip, a choisi Bucarest comme destination de sa première visite officielle depuis son investiture. Le responsable moldave a rencontre le président roumain Klaus Iohannis et s’est entretenu avec son homologue Dacian Cioloş. La République de Moldova se confronte à une situation politique tendue, mais le nouveau gouvernement de Chişinău souhaite prouver son orientation vers l’Europe, a affirmé le premier ministre moldave. L’appui de la Roumanie est très important, a précisé Pavel Filip, qui a également remercié les autorités roumaines pour leurs gestes de soutien. Le chef de l’exécutif roumain a précisé que la Roumanie n’accordera son aide financière à la République de Moldova qu’après la mise en œuvre de mesures ouvrant la voie des réformes. Il s’agit d’un prêt de 150 millions d’euros, remboursable, à octroyer en trois tranches, dont une première de 60 millions d’euros.

  • A la Une de la presse roumaine 31.01.2013

    A la Une de la presse roumaine 31.01.2013


    Le nouveau rapport du Mécanisme de coopération et de vérification en matière de justice, et surtout une des affirmations qui y sont faites, est le sujet le plus amplement commenté dans la presse roumaine du jour.


    Il donne d’ailleurs la une de România liberă, qui titre : « La Commission européenne demande à la Roumanie des mesures contre l’intimidation de la justice par l’intermédiaire de la presse ». La Commission constate que sept sur les dix recommandations du précédent rapport ont été mises en application par le gouvernement roumain, mais « les engagements concernant l’indépendance du système judiciaire et concernant la réponse aux décisions en matière d’intégrité n’ont pas été de remplis de manière appropriée ».


    En première, la Commission attire l’attention sur « les campagnes médiatiques de harcèlement » et les pressions exercées par les médias sur le système judiciaire et exige « la révision des normes » en matière de liberté de la presse, lit-on dans România liberă. La Justice n’est pas libérée de pressions de la part du politique ; Bruxelles recommande à la classe politique de ne plus miner la crédibilité des magistrats – c’est ce que Evenimentul zilei a retenu du Rapport MCV.


    Le Rapport est aussi à la une de Jurnalul naţional, qui estime que « le Rapport MCV semble écrit comme une dictée : celui qui l’a écrit a eu l’oreille rivée aux « voix les plus stridentes du «băsisme » – mot inventé, venant du nom du président de la République, Traian Băsescu. Même pour l’éditorial de Adevărul, la mention de la presse en tant que facteur de pression sur la Justice constitue la plus grande surprise du Rapport. Plus tranchant, Adevărul titre : « la presse a harcelé la Justice ». Un nouveau rapport de la Commission européenne est attendu avant la fin de l’année ; le journal présente également les points que celui-ci visera.


    Comment voit-on de Roumanie le rapport en matière de Justice ? România liberă synthétise ainsi les réactions : « La Commission européenne a le droit de mettre la Roumanie au coin ou au contraire, le texte est une attaque à l’adresse du pays, et les officiels de l’UE sont mal informés ».


    Les hommes politiques roumains interprètent chacun le contenu suivant son orientation politique. Ainsi, Evenimentul zilei croit savoir que Crin Antonescu, co-président de l’USL, au pouvoir en Roumanie, ne l’a pas lu, Victor Ponta l’a critiqué, et les leaders de l’Opposition ont trouvé un prétexte pour attaquer le gouvernement ». Elena Udrea, du PDL, d’opposition, considère que c’est le rapport le plus négatif depuis l’entrée du pays dans l’Union européenne. « Ce qui est, en grande mesure, alarmant dans le rapport de la Commission européenne, porte sur la liberté d’expression ». « Muselière pour la presse ? » s’interroge Jurnalul naţional. Il est admis que la presse peut critiquer le gouvernement, et le Parlement. Pourquoi pas la Justice ?, se demande le quotidien cité.


    L’absence de certains médicaments de chimiothérapie du marché roumain fait un grand débat en Roumanie et préoccupe Evenimentul zilei, qui lui consacre deux pages : « Les personnes atteintes de cancers, obligées de faire du trafic de médicaments chimio thérapeutiques ». Chacun se débrouille comme il peut, c’est la conclusion de ce reportage; les médicaments oncologiques se vendent comme des petits pains sur Internet, apprend-on dans ce journal. Le ministre de la Santé affirme, lui, que le dépôt de médicaments du ministère dispose déjà de 14 des 18 médicaments en question, et qu’ils ne sont pas arrivés aux patients « par manque de communication ».