Tag: réacteur

  • 12.05.2023 (mise à jour)

    12.05.2023 (mise à jour)

    Budget – L’exécutif de Bucarest a adopté vendredi, l’ordonnance
    d’urgence concernant le rééquilibrage du budget, lors d’une réunion spéciale, a
    fait savoir le ministre des Finances, Adrian Câciu. Il a passé en revue les
    mesures d’intervention. Parmi celles-ci, la réduction de 10% des fonds alloués aux biens et services, autres que ceux du domaine
    de l’Education et de la Santé et l’interdiction de l’achat ou de la location de
    voitures par les autorités et les institutions publiques. Y font exception les
    voitures concernées par le programme « Le tacot » censé renouveler le
    parc automobile et permettre aux autorités d’acheter des véhicules non
    polluants. Le ministre des Finances a également annoncé la réduction de 50% des
    postes de conseillers au sein de l’appareil des agents publics et la limitation
    à deux mandats dans les conseils d’administration.
















    BNR – En Roumanie, le taux annuel de
    l’inflation a enregistré une baisse significative, en passant de presque 15% en
    mars dernier à 11,23% en avril. N’empêche, la plupart des produits et des
    services continuent à voir leur prix se majorer, mais la hausse est moins
    significative. D’autres produits ont même connu une réduction de prix, comme
    par exemple, l’huile. L’inflation continuera sa tendance à la baisse, a
    confirmé vendredi la Banque centrale de Roumanie. Le gouverneur Mugur Isarescu
    a annoncé que les taux d’intérêt pour les crédits en devise continueront à
    augmenter. La Banque centrale prévoit une inflation de 7,1% pour la fin de cette
    année et elle estime un taux de 4,2% à la fin de 2024. Aux dires de Mugur
    Isarescu, les fruits et les légumes continueront à voir leurs prix augmenter,
    notamment en raison de la sécheresse en Espagne et suite aux séismes
    dévastateurs de Turquie.






    Energie – Un Centre d’exploration énergétique a été ouvert vendredi, à
    l’Université Polytechnique de Bucarest, le premier en dehors du territoire des
    Etats-Unis. Le centre accueille la chambre de simulation du contrôle-commande
    du petit réacteur modulaire NuScale et il prépare la future génération
    d’ingénieurs en nucléaire civile. Bucarest deviendra un centre d’éducation des futures
    professionnels en charge de la prochaine étape du processus de mise en place
    des réacteurs civiles en Roumanie et en Europe, lit-on dans un communiqué.
























    Jeunes – Plus de 1400 jeunes
    roumains âgés de 18 ans figurent parmi les 35000 bénéficiaires du pass
    Inter-rail censé leur permettre de voyager gratuitement en train à travers
    l’Europe. Baptisée DiscoverEU, cette action s’inscrit dans le
    cadre du programme Erasmus et vise à favoriser les liens culturels au sein de l’Union
    européenne. Elle offre aux jeunes de 18 ans la possibilité d’explorer le
    patrimoine et l’histoire de l’Europe, tout en faisant des rencontres tout le
    continent. Les jeunes peuvent voyager seuls ou en groupes de 5 personnes tout
    au plus et les voyages doivent se faire entre juin 2023 et septembre 2024.
    Cette année, plus de 145.000 jeunes des 27 États membres de l’UE, territoires
    d’outre-mer compris et pays tiers associés à Erasmus ont déposé leur
    candidature. Les pays tiers sont l’Islande, le Liechtenstein, la Macédoine du
    Nord, la Norvège, la Serbie et la Turquie.


    Météo
    – Les températures sont à la hausse, en Roumanie. Samedi, elles seront entre 15 et 22 degrés. Des phénomènes orageux risquent de toucher la plupart des régions du
    pays. 22 degrés samedi, à midi, dans la capitale roumaine.



  • 15.10.2015 (mise à jour)

    15.10.2015 (mise à jour)

    Bruxelles – Les leaders des 28 se sont réunis jeudi, à Bruxelles, pour un nouveau sommet consacré à la migration. La Commission prépare des mesures à long terme pour contrôler le flux de migrants, tels la réforme du système européen d’asile et un schéma permanent de redistribution des réfugiés. A l’agenda des pourparlers : l’aide destinée aux pays autour de la Syrie et la coopération avec la Turquie qui accueille déjà plus de deux millions de Syriens. La Roumanie est représentée au Sommet par le président Klaus Iohannis. Avant le sommet, le chef de l’Etat a eu une entrevue avec le président du Parlement européen Martin Schultz. Tout en déclarant espérer un règlement pacifique du conflit syrien, celui-ci a affirmé que les pays voisins de la Syrie : la Jordanie, le Liban et la Turquie auraient besoin de l’UE. Le chef de l’Etat roumain a pour sa part déclaré que la question des réfugiés devrait être solutionnée aussi par les pays qui se confrontent à ce phénomène.

    Visite – Le chef de la diplomatie roumaine, Bogdan Aurescu a eu jeudi une entrevue avec le vice-président de la Commission européenne chargé de l’union énergétique, Maros Sefčoviči, en visite à Bucarest. Les pourparlers ont porté sur les démarches européennes dans le domaine énergétique dans le contexte de la validation par le Conseil européen de la création d’une union énergétique. Lors d’une rencontre jeudi avec l’adjoint au secrétaire général de l’OTAN, Alexander Vershbow, le responsable roumain a réitéré l’importance de l’inclusion de la région de la Mer Noire dans les plans de l’OTAN, en affirmant qu’une Alliance forte est indispensable pour la stabilité de la région et de toute l’Europe.

    Défense- Le ministre roumain de la Défense, Mircea Dusa, prendra part le vendredi, 16 octobre, au Jour des visiteurs distingués de l’exercice roumano- américain Dacian Viper 2015 déroulé sur la Base aérienne 71 de Campia Turzii, dans le centre du pays. L’occasion pour le responsable roumain de rencontrer l’adjoint au secrétaire général de l’OTAN, l’ambassadeur Alexander Vershbow. L’exercice se déroule du 13 au 30 octobre. La Roumanie y participe avec 200 militaires des forces aériennes, six aéronefs MIG-21 LanceR et trois hélicoptères IAR, tandis que les Etats-Unis ont envoyé 200 soldats et 8 aéronefs F-16.

    Centrale- Un mémorandum d’intention sur la construction des troisième et quatrième réacteur de la Centrale nucléaire de Cernavoda, dans le sud-est de la Roumanie sera conclu en novembre, a fait savoir jeudi le ministre roumain de l’Energie, Andrei Gerea. Le mémorandum établit la direction de la future coopération entre les sociétés Nuclearelectrica et China General Nuclear Power Corporation afin d’assurer le développement et la mise en place du futur projet. Une fois le mémorandum signé, les deux parties entameront le processus de négociation. Le gouvernement roumain a approuvé en juillet 2014 la stratégie de développement des troisième et quatrième réacteur basée sur la technologie CANDU.

    Immunité- Le parlement de Chisinau a décidé jeudi de la levée de l’immunité parlementaire du député Vlad Filat, leader du Parti libéral démocrate et ex premier ministre de la République de Moldova accusé de corruption et de fraude bancaire. Leader important de l’actuelle alliance gouvernementale, Vlad Filat a rejeté les accusations, en affirmant qu’il s’agit d’un dossier orchestré politiquement et fabriqué par ses opposants. Il a également annoncé quitter la direction du parti qui sera assumée par l’actuel premier ministre, Valeriu Strelet. La séance parlementaire est intervenue dans le contexte des protestations anti-corruption initiées par le Parti socialiste et Notre parti, les plus populaires formations politiques de la république.

    Météo- Les températures s’inscrivent dans la normale saisonnière, sauf dans l’ouest du territoire, où il fera plus froid que la normale, notamment le soir quand des pluies sont attendues. Les maximales iront de 1à à 20 degrés.

  • Est-il nécessaire de développer le programme nucléaire en Roumanie?

    Est-il nécessaire de développer le programme nucléaire en Roumanie?

    Le rapport annuel du Conseil Global de l’Energie éolienne concernant l’évolution de cette industrie place la Roumanie en 10e position parmi les marchés spécialisés de l’UE. La plupart des parcs éoliens se trouvent en Dobroudja, région dans le sud-est de la Roumanie, à des altitudes de 100 mètres environ où la vitesse moyenne du vent est de 7,2 m/seconde. La région est plate et faiblement peuplée et donc idéale pour la mise en place des parcs éoliens, peut-on lire dans le document, selon lequel cette industrie s’est beaucoup développée en Roumanie, ces trois dernières années. N’empêche, l’énergie éolienne ne représente que 5% de la production énergétique nationale. La Roumanie continue d’utiliser notamment des combustibles fossiles, 50%, de l’énergie hydroélectrique (25%) et de l’énergie nucléaire (20%).



    Bien qu’elle ne laissent pas de côté le développement des sources d’énergie alternative, les autorités de Bucarest concentrent leurs efforts sur le développement de l’énergie nucléaire. 440 réacteurs nucléaires sont recensés à travers le monde, 60 autres sont en train d’être construits et près de 80 devraient être érigés à l’avenir. Présent à un symposium sur ce thème, organisé à Bucarest par l’Agence Nucléaire pour les Déchets radioactifs, le ministre roumain de l’Economie, Varujan Vosganian, a expliqué pourquoi la Roumanie avait besoin d’élargir son programme nucléaire. Et ce bien que, à présent, la consommation énergétique soit en baisse au niveau national. Varujan Vosganian: « L’économie roumaine aura une évolution qui exigera une hausse de la consommation dans la période à venir, vu que le système énergétique doit tenir compte de la stratégie énergétique, de celle de ré industrialisation ainsi que de la stratégie visant la croissance de la compétitivité. Dans ce contexte, développer la production d’énergie électrique nucléaire serait une démarche appropriée».



    Pour ce faire, la Roumanie cherche à présent des investisseurs pour les réacteurs III et IV de la Centrale nucléaire de Cernavoda. Datant du début des années ’80, le plan initial de la centrale, la seule dans la région à utiliser la technologie canadienne du type CANDU, prévoyait la construction de 5 unités. A présent seules les unités I et II, datant de respectivement 1996 et 2007, sont en usage. Par ailleurs, Bucarest a renoncé à son intention de construire à l’avenir une nouvelle centrale nucléaire au centre du pays. De l’avis des experts, poursuivre le développement du programme visant la production d’énergie nucléaire est essentiel pour la Roumanie. Et ce parce que les centrales thermoélectriques actuelles, dont les coûts de production sont assez bas, ne pourront plus fonctionner en l’absence d’une retechnologisation majeure.



    Varujan Vosganian s’attarde sur le développement du programme de production de l’énergie atomique et électrique : « Bien qu’elle fasse partie de l’UE, la Roumanie doit se considérer, compte tenu du flux d’investissements, du commerce international et de la stratégie énergétique, partie intégrante du monde entier. Or, dans ce contexte, je dois préciser que les programmes nucléaires à caractère pacifique sont en plein essor. Donc pourquoi ne pas s’impliquer ? L’énergie nucléaire assure notre indépendance énergétique, il s’agit d’une énergie relativement bon marché. En plus, la Roumanie dispose de la main d’œuvre nécessaire, des technologies avancées ce qui nous permettraient de contrecarrer à moyen terme l’épuisement d’autres ressources. A l’heure où l’on parle, on n’a pas de dimension concrète vis-à-vis des perspectives du programmes nucléaire ».



    La question de l’énergie nucléaire est un thème constant de débat tant en Europe qu’ailleurs dans le monde, surtout depuis l’accident survenu à la centrale nucléaire de Fukushima, suite au tremblement de terre et du tsunami de 2011. Des pays tels comme l’Allemagne ou l’Italie souhaitent renoncer à ces centrales, alors que certains autres Etats européens continuent d’investir massivement dans ce secteur. Teodor Chirica, représentant du Forum Atomique Roumain : « La Finlande, la France et la Slovaquie ont mis en place des projets nucléaires. La Grande Bretagne reste un promoteur et innovateur en matière de recherche de nouveaux instruments de financement des projets nucléaires et des projets non carbone, en général. S’y ajoute la Pologne, qui nourrit de grosses ambitions dans le secteur du nucléaire pour des raisons relevant surtout de la sécurité énergétique. Dans le processus de développement du domaine, on constate les difficultés financières qui grèvent les grands projets énergétiques, nucléaires compris, difficultés accentuées par la crise financière mondiale ».



    De l’avis de Teodor Chirică, la Roumanie devrait se joindre aux 13 Etats de l’UE intéressés à poursuivre le développement des programmes de production d’énergie nucléaire et à établir des positions communes qui soient soumises par la suite aux autorités de Bruxelles. (trad. : Alexandra Pop, Ioana Stancescu)