Tag: réactions politiques

  • Réactions au sujet du Plan national de  relance et de résilience de la Roumanie

    Réactions au sujet du Plan national de relance et de résilience de la Roumanie

    Le Plan national de relance et de résilience, en fonction
    duquel la Roumanie devrait recevoir de l’argent européen pour financer son
    développement, a fait l’objet, lundi, de deux analyses : celle du
    président Klaus Iohannis avec le premier ministre, Florin Cîţu, le chef de la
    Chambre des députés, Ludovic Orban, les deux vice-premiers ministres, Dan Barna
    et Kélémen Hunor, et avec le ministre des investissements et des projets
    européens, Cristian Ghinea ; et puis, également lundi, l’analyse au sein
    de la coalition au pouvoir à Bucarest. Tous les leaders de la coalition ont
    souligné que les négociations avec la CE continuaient et que le PNRR pourrait
    être transmis à Bruxelles à la fin du mois de mai.

    Le report d’un mois du dépôt
    du document s’explique par des questions techniques, mais aussi politiques dans
    différents domaines – telles les systèmes d’irrigation, l’infrastructure de
    transport ou celle de gaz naturels, dont la CE ne souhaiterait pas le
    financement via le PNRR – a précisé le ministre Cristian Ghinea. Il a aussi
    affirmé que plusieurs États membres de l’Union européenne allaient déposer leur
    PNRR après le 30 avril prochain, délai fixé par la Commission. À ce sujet, le
    premier ministre libéral, Florin Cîțu, a déclaré: « En Roumanie, nous avons plusieurs priorités, que nous mettons en
    avant, mais il est clair que, pour avoir accès à cet argent, ces priorités
    doivent s’intégrer dans le système mis au point par la CE.
    »


    Le vice-premier
    ministre Dan Barna (USR/Plus) a répondu aux critiques, en affirmant que le PNRR
    ne contenait pas d’erreurs: « Certaines
    de ses composantes sont jugées très appropriées et très bien conçues, elles se
    retrouveront sans aucun doute dans la forme finale du PNRR. Les autres
    composantes seront analysées dans les prochains jours et c’est ce que nous
    avons discuté avec le président, à Cotroceni. »

    Le vice-premier ministre Kelemen Hunor (UDMR) a insisté
    sur le fait que la CE n’avait pas rejeté le PNRR de la Roumanie. Par ailleurs,
    les représentants de la coalition au pouvoir à Bucarest ont demandé au PSD, dans
    l’opposition, de s’abstenir de faire des déclarations à même de compromettre les
    négociations de Bruxelles.

    Ils réagissaient ainsi aux réactions politiques
    suscitées par l’annonce de la modification du PNRR, dont les plus nombreuses et
    les plus critiques appartenaient aux sociaux-démocrates. Selon eux, le
    gouvernement serait incapable de mener à bout cette tâche. Le leader du PSD,
    Marcel Ciolacu, affirmait: «S’ils ne le
    présentent pas au Parlement, je proposerai à mes collègues de faire grève. Nous
    serons présents dans les groupes parlementaires, nous travaillerons dans les
    commissions, mais nous ne participerons pas aux plénières. »


    Le député européen social-démocrate Victor Negrescu a précisé
    que la CE avait rejeté certains projets du PNRR, qui devaient être modifiés en
    profondeur. Il a exhorté le pouvoir de Bucarest à lancer des négociations
    nationales avec les partenaires sociaux, avec la société civile et les partis
    politiques. (Trad. Ileana Ţăroi)