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  • Uneori ninge cu zăpadă, alteori cu întuneric/Snowing Darkness

    Uneori ninge cu zăpadă, alteori cu întuneric/Snowing Darkness

    Le film Uneori ninge cu zăpadă, alteori cu întuneric/Snowing Darkness, du réalisateur roumain Gabriel Achim, a été présenté en première mondiale à la fin du mois de novembre dernier, dans la section « Rebels With A Cause » de la vingt-cinquième édition du Festival du film Black Nights, de Tallinn. Cette fête du cinéma, accueillie par la capitale de lEstonie et dont la première édition remonte à 1997, est un des plus importants événements de ce genre dEurope. Snowing Darkness, produit par la maison de production Mandragora, sera diffusé dans les salles de cinéma de Roumanie au cours de la première partie de cette année. Interviewé par RRI, le réalisateur du film, Gabriel Achim, a souligné le parcours compliqué, suivi par son troisième long-métrage.



    « Malheureusement, nous vivons dans des circonstances qui devraient nous faire retrouver les essentiels de la vie, nous aider à mieux apprécier le temps, à chercher davantage la qualité. Mais ce nest pas le cas. Ce que nous avons cest une atrophie des valeurs et une impression croissante dinutilité des arts, dont les gens semblent séloigner en douceur. Je dirais que « Snowing Darkness » est une production quasi indépendante, car le financement très faible ne nous a permis davoir ni une équipe nombreuses ni trop dacteurs. Mais jen ai lhabitude et finalement jai réussi à faire un film que jaime beaucoup. Avant de commencer ce travail, javais un autre projet, financé par le Programme Media de lUE et un coproducteur français, qui avait gagné plusieurs prix internationaux. Cétait un projet qui avait lair de devenir mon troisième long-métrage. Malheureusement, je nai pas réussi à obtenir aussi de largent en Roumanie et jai compris quil était inutile de chercher le soutien du Centre national de la cinématographie. Jen ai donc parlé au réalisateur Cristi Puiu, qui a compris mon désespoir et ma conseillé décrire un scénario en partant de la situation dans laquelle je me trouvais. Il ne restait plus que deux semaines pour déposer le dossier, mais jai pu me mobiliser pour écrire le nouveau scénario avec Cosmin Manolache, qui est mon collaborateur habituel. Au montage, jai coupé des choses, car ça aurait donné un produit trop complexe, trop axé sur lidée de provoquer le spectateur à sortir de sa zone de confort. Je pense quen fait, ça aurait chassé les spectateurs. Et donc, jai tout repensé, la structure du film reste complexe, mais elle est plus bienveillante et plus proche de mes intentions. Je peux dire aussi que lenthousiasme de léquipe a comblé le manque dargent. Nous avons eu une décoratrice-scénographe exceptionnelle en la personne dAna Gabriela Lemnaru, ainsi quune équipe très professionnelle, avec laquelle je travaille pour la télévision. »



    Snowing Darkness raconte lhistoire de Teo, un metteur en scène qui travaille avec une équipe de comédiens sur un nouveau projet théâtral. Le sujet, dinspiration autobiographique, est déroutant, car il parle des états dâme dun metteur en scène en train de monter une pièce de théâtre sur un drame personnel, qui est la mort de sa fillette suite à une maladie incurable. Lhistoire, composée de cinq versions de travail, fait ressortir des épisodes incertains, à la frontière entre la vie et la fiction, et accroit les dilemmes, explique le réalisateur Gabriel Achim.



    « Cest une histoire très complexe. Cest un film fait de 5 récits, avec 5 acteurs qui jouent des rôles différents, les seuls personnages à être constamment présents à travers lhistoire sont le personnage principal et sa petite fille. Comme je le disais, cest une histoire complexe, difficile à résumer en quelques mots. Il fait toujours noir à lintérieur de soi-même et on a toujours des surprises quand on est dans le noir. Cest pareil dans ce film, plein de surprises, qui peut, des fois, provoquer la peur et, dautres fois, le rire. »



    Réalisé avec le soutien du Centre national de la cinématographie, de la Société des auteurs roumains de laudiovisuel « Dacin Sara » et de la Société roumaine de télévision, le film Uneori ninge cu zăpadă, alteori cu întuneric/Snowing Darkness est distribué en Roumanie par la maison de distribution iadasarecasa. Son réalisateur, Gabriel Achim, est connu du grand public par ses longs-métrages Ultima zi/Le dernier jour (prix du meilleur long-métrage roumain au TIFF, en 2016) et Visul lui Adalbert/Le rêve dAdalbert (Prix Gopo du meilleur premier long-métrage en 2013), ainsi que par une très populaire série télévisée, diffusée sur une chaîne de télévision privée de Roumanie.


    (Trad. Ileana Ţăroi)

  • Les lauréats de TIFF 2020

    Les lauréats de TIFF 2020

    Le film de début de la réalisatrice australienne Shannon Murphy, « Babyteeth » est le grand gagnant de cette année du Festival international de film Transilvania (TIFF). Elle sest vu décerner le Trophée Transilvania, de 10 000 €, mais aussi le Prix du public. Le film raconte lhistoire dune adolescente qui a des problèmes graves de santé et qui tombe amoureuse dun trafiquant. Ce premier amour véritable lui redonne goût à la vie et plus rien dautre ne compte. Le Prix de la réalisation a été attribué au Belge Tim Mielants, pour son film « Patrick », et à Xinyuan Zheng Lu, pour le film chinois « Le Nuage dans sa chambre ». Cest lactrice Evgeniya Gromova, par sa prestation dans le film russe « Fidélité », qui a convaincu le jury à lui accorder le Prix de la meilleure interprétation. Quant au Prix spécial du jury, il a été décerné au film bulgare indépendant « La Sœur », de Svetla Tsotsorkova, tandis que le Prix dexcellence a été adjugé par lactrice roumaine Maria Ploae. Le Prix FIPRESCI, conféré par la Fédération internationale des critiques de film à un titre de la section Journées du film roumain, a récompensé le documentaire « Tout n’ira pas bien », réalisé par Adrian Pîrvu et Helena Maksyom. Cest un road-movie qui suit les trajectoires de plusieurs vies influencées par laccident nucléaire de Tchernobyl. « Et alors… cest quoi, la liberté ? », se demande le réalisateur Andrei Zincă, qui donne ce titre à son film ; la réponse, cest quil sest vu décerner le Prix du public dans la section Journées du film roumain. Et cest toujours dans ce même cadre que le Prix du court-métrage a été attribué à « Sorrow », de Sarra Tsorakidis, alors que le film « A la maison », de Radu Ciorniciuc, a remporté celui du long-métrage.



    Le président de TIFF, Tudor Giurgiu, a mis en garde que tout le secteur de la culture indépendante, et lensemble du secteur indépendant, dailleurs, avaient besoin daide et quil faut les aider. Présent au gala, le ministre de la Culture, Bogdan Gheorghiu, a déclaré quil discuterait avec des représentants des artistes après le 15 août. Il a également mentionné les efforts consentis pour créer un cadre afin dallouer 4% des bénéfices de la Loterie roumaine au secteur de la cinématographie.



    Dans le contexte de la pandémie de coronavirus, les 140 projections de TIFF ont eu lieu exclusivement en plein air. Les spectateurs ont été soumis au tri épidémiologique, ils ont porté des masques et ont pris place à 1,5 m lun de lautre. Créé en 2002, à Cluj-Napoca, le Festival international de film Transilvania a accueilli sur le tapis rouge, dans ses 19 éditions, quelques-unes des personnalités les plus importantes du cinéma européen, telles que Catherine Deneuve, Claudia Cardinale, Annie Girardot, Jacqueline Bisset, Geraldine Chaplin, Sophia Loren, Alain Delon, Fanny Ardant, Julie Delpy, Michael Radford et Wim Wenders. Les principaux buts de TIFF restent de promouvoir le 7e art en présentant les films les plus provocateurs du moment, de soutenir les jeunes cinéastes et de sinvestir constamment dans le développement de lindustrie du cinéma.


    (Trad. : Ligia)

  • Moromeții 2, le plus grand succès au box-office roumain en 25 ans

    Moromeții 2, le plus grand succès au box-office roumain en 25 ans

    Le film, réalisé par Stere Gulea, est la suite du célèbre film Moromeții — sorti en 1987, d’après le premier tome du roman homonyme, avec Victor Rebengiuc et Luminița Gheorghiu dans les rôles principaux. Moromeții 2 a rassemblé 52.000 rentrées en salle après le premier week-end sur les écrans de plus de 50 villes de Roumanie. Le film est ainsi devenu le plus grand succès roumain au box-office des 25 dernières années. Nous avons discuté avec le réalisateur Stere Gulea quelques jours après la première nationale du film. La discussion a tourné autour des risques qu’implique la réalisation de la suite d’un des films les plus célèbres de l’histoire de la cinématographie roumaine. D’autres points abordés : les défis d’une adaptation libre de l’œuvre de Marin Preda, le besoin de réhabiliter le personnage de Niculae Moromete et, bien sûr, la réception de l’interprétation de Horaţiu Mălăele, absent dans la première partie de la saga, du personnage central Ilie Moromete. Stere Gulea :



    « Moromeţii 1 s’achève sur une question. C’était un des principaux arguments pour réaliser une suite. Il y avait une réponse à fournir, il fallait continuer l’histoire de cette famille arrêtée dans les années ’30. La guerre était arrivée avec le changement du régime politique et Marin Preda avait continué l’histoire dans Moromeţii 2, où il parle aussi du drame des paysans collectivisés. C’est une des raisons qui m’a poussé à finir de raconter la saga de la famille Moromete avec cette suite cinématographique. Mais il y a eu une autre raison liée à l’histoire du paysan roumain, paysan incarné à merveille par Ilie Moromete. Je pensais que c’était une chance de parler de ce drame collectif qu’a été la collectivisation à travers la figure d’Ilie Moromete qui jouit d’une grande notoriété et sympathie en Roumanie. »



    Moromeţii 2 est librement inspirée du deuxième tome du roman Moromeţii, mais aussi du roman autobiographique de Marin Preda, « La vie comme une proie », et de ses articles journalistiques. Le film reprend le fil de l’histoire de la famille Moromete après la Seconde Guerre mondiale. L’action se déroule dans les années ’45 — ’46, une période de transition de la démocratie vers la dictature communiste. On surprend aussi le moment de la collectivisation. La plus grande liberté que Stere Gulea prend, par rapport à la narration romanesque, est son refus de faire adhérer Niculae Moromete, le cadet de la famille (interprété par Iosif Paştina dans Moromeţii 2), au Parti communiste. Stere Gulea :



    « Beaucoup des lecteurs du deuxième tome, ainsi que la critique, s’accordent à dire qu’il n’a pas la même valeur que le premier. Il semblerait que Marin Preda ait fait des concessions pour pouvoir le publier pendant le communisme. Le régime est tombé, nous avons la chance d’être libres, sans les contraintes de la censure qui nous obligeaient auparavant à falsifier l’histoire. La question qui m’a hanté tout ce temps était si j’avais le droit de m’éloigner du livre de Marin Preda. A la fin, c’est une question d’honnêteté par rapport au livre, par rapport à un auteur qui m’est très proche. Je me suis longtemps demandé si j’avais le droit de faire ces changements. A un moment donné je me suis souvenu que Marin Preda disait que Niculae était une sorte d’alter-ego pour lui. Et tout d’un coup, cette histoire avec Niculae qui s’inscrit dans le parti m’a semblé être le prix que Preda a dû payer pour faire publier le roman. Moi, à la différence de Marin Preda, j’ai eu la liberté de prendre les décisions qu’il n’a pas pu prendre à cause des contraintes idéologiques qu’il subissait. »



    A l’occasion du lancement de la deuxième partie de Moromeţii, le réalisateur Stere Gulea a parlé de son attachement envers le personnage central du livre, Ilie Moromete, un vrai modèle pour lui. Stere Gulea :



    « C’est un homme qui essaie de comprendre ce qui se passe autour de lui. Un homme qui essaie de comprendre les autres, avec leurs options et leurs conflits, qui ne porte pas de jugements catégoriques. A la fin du film, lorsqu’il demande à ceux qui avaient repris le pouvoir au village « Tout marche comme vous voulez ? », le maire communiste lui répond nonchalamment « Pourquoi ça ne marcherait pas ? ». Et son retour, à Moromete, est très concis : « Qu’est-ce que j’en sais, moi ? ». Moromete est l’homme qui vous fait douter, c’est celui qui attire l’attention sur la bêtise environnante. Car, la plupart du temps, nous sommes impulsifs, nous ne réfléchissons pas, nous ne voyons pas l’importance de chaque moment. Nous avons l’impression qu’il y a des moments-clés, mais tout moment est central à la fin. Si après 1990 j’ai voulu être présent dans la société, c’est parce que j’avais assez de vivre dans un régime où je n’avais pas pu être moi-même, comme des millions de personnes en Roumanie. La peur, les distorsions, toutes ces choses nous ont mutilés. C’était ça le problème, les gens étaient mutilés de l’intérieur, ils n’utilisaient plus leur tête, et ça, pour Moromete, était inconcevable. C’est pour toutes ces raisons que j’ai une considération toute particulière pour ce personnage. »



    Le film a pu aussi être visionné à Paris à la mi-décembre, lors du « Panorama du cinéma roumain ». L’événement, qui a eu lieu à l’Institut roumain de Paris en présence du réalisateur et de l’acteur principal, a été un des moments forts de la Saison France-Roumanie.



    (Trad. Elena Diaconu)


  • Lucian Pintilie

    Lucian Pintilie

    Dans le top réalisé en 2008 par les plus importants critiques roumains de film, « La Reconstitution » de Lucian Pintilie était classé meilleur film roumain de tous les temps. Pintilie portait à l’écran, en 1968, le récit homonyme de Horia Pătraşcu, reposant sur un fait réel : deux adolescents qui fêtent la fin de leurs études s’enivrent et se bagarrent. Ils sont arrêtés par la police et la justice leur promet l’impunité à condition qu’ils se livrent à une reconstitution de leur bagarre, pour le tournage d’un petit film éducatif, censé combattre l’ivrognerie et la violence parmi les jeunes.

    Les conséquences de cette reconstitution sont pourtant dramatiques. Peu de temps après sa sortie, le film est interdit par le régime communiste et relancé à peine en 1990, après la chute du communisme. Interdit de tourner des films, le réalisateur se voit également interdire toute activité théâtrale, suite au spectacle « Le Réviseur », qu’il avait mis en scène au théâtre Bulandra de Bucarest. En se rapportant à la destinée de l’artiste, le critique George Banu estimait que – Lucian Pintilie est le protagoniste du scandale implosif le plus retentissant de Roumanie. » « Le scandale implosif est fortement personnalisé. Le scandale explosif est collectif. Celui qui est implosif écrase l’être humain. »

    N’ayant plus le droit d’avoir une activité artistique en Roumanie, Lucian Pintilie quitte le pays en 1973. Il continue à l’étranger la série des spectacles de théâtre, montés sur quelques scènes importantes, dont le Théâtre national de Chaillot et le Théâtre de la Ville de Paris. Parallèlement, il met en scène des spectacles d’opéra : Orestia au Festival d’Avignon (en 1979), La Flûte enchantée au Festival d’Aix-en-Provence (en 1980, spectacle repris à l’Opéra de Lyon, à l’opéra de Nice et au Teatro Regio de Turin. S’y ajoutent Rigoletto au Welsh National Opera de Cardiff (en 1985) et Carmen en 1986, à Vancouver.

    En 1979, Lucian Pintilie allait tourner en Roumanie le film « Mitică, pourquoi les cloches sonnent-elles? », dont il signe le scénario et qui allait être interdit pendant une dizaine d’années. Il revient en Roumanie en 1990, après la chute du communisme, et réalise plusieurs films : Le Chêne (1992), Un Eté inoubliable (1994), Trop tard (1996), Terminus Paradis (1998), L’Après-midi d’un tortionnaire (2000), Niki et Flo (2003), Tertium non datur (2006).Lucian Pintilie se rappelle son enfance dans le volume « Bricabrac », dont l’édition revue et augmentée est récemment parue aux Maisons d’édition Nemira, dans la collection Yorick des arts du spectacle. Rappelons qu’en 2010, « Bricabrac » a été désigné meilleur livre étranger par le Syndicat des critiques de cinéma de France. Lucian Pintilie raconte : « Je suis né dans une Roumanie monarchique, dans le sud de la Bessarabie, qui fait aujourd’hui partie de l’Ukraine, dans un village allemand, dans une région qui était une véritable mosaïque ethnique : Roumains, Ruthènes, Gagaouzes, Turcs, Tatars, Juifs et, bien sûr, Ukrainiens et Russes. Même pas l’ombre d’une tension ethnique ne trouble l’image harmonieuse de ces temps-là. Les gens vivaient ensemble, sans être conscients de leurs différences. Ils vivaient – pour très peu de temps, hélas – dans l’ombre de l’Histoire, dans un vide paradisiaque. Lorsque j’ai quitté la Bessarabie, encore enfant, je parlais une langue hallucinante, une sorte d’espéranto, un mélange de langues qui exaspérait et charmait tout le monde. La guerre éclata, j’ai oublié les mots exotiques, le Paradis avait disparu, sur le sud de la Bessarabie commençait à souffler le vent fou de l’histoire. En une seule nuit, les gens sont devenus conscients de leurs différences. Et cette conscience de la différence est le premier pas vers le nettoyage ethnique. »

    Victor Rebengiuc, Andrei Şerban, Cristi Puiu et Corneliu Porumboiu ont compté parmi les personnalités ayant participé, aux côtés de Lucian Pintilie, au lancement de la nouvelle édition du volume « Bricabrac ». Le metteur en scène Andrei Şerban a passé en revue à cette occasion, sous la forme d’une lettre ouverte, les spectacles de théâtre de Lucian Pintilie qui l’avaient marqué et les expériences vécues ensemble. Par son exemple – affirme Andrei Şerban – Lucian Pintilie lui a insufflé un courage énorme, en lui montrant que dans le théâtre on peut tout faire : « En plein communisme, tu as osé prouver que toute forme de censure, toute intervention contre l’art, l’artiste et la liberté d’expression est odieusement dégoûtante. Tu m’as fait comprendre que dans le théâtre du moins, nous ne pouvons pas être seuls, nous avons besoin les uns de autres. Pour montrer dans un miroir une image vaste du monde où nous vivons, nous devons tâcher de dire la vérité, nous devons rechercher la qualité, nous entourer de talents, de grands comédiens, qui soient à la fois intelligents, sensibles et conscients de leur mission. Je ne connais personne d’autre qui ait utilisé la satire et le rire au nom d’un besoin profond de révolutionner l’art, de lui donner un sens, de le tirer de sa léthargie, de sa passivité, et de lui donner de la vigueur. Tu as prouvé que, dans une société viciée par le théâtre on peut briser les tabous, on peut exposer publiquement les mensonges inventés par les hommes politiques. »

    Le livre « Bricabrac » a été conçu sans projet précis – amas d’objets sans valeur, usés et démodés, mais imprégnés par le temps, des fragments imprégnés, des papiers, énormément de documents, une guerre aux papiers. Ce volume réunit des confessions, des notes de mise en scène, des chroniques de différents spectacles et films parues dans la presse internationale, un livre-spectacle sur la scène duquel est projetée l’histoire des grands spectacles et films de Lucian Pintilie, l’histoire tumultueuse du Réviseur, de La Mouette, du Salon n° 6, de la Reconstitution.

    (Aut. : Corina Sabău ; Trad. : Dominique)