Tag: reboisement

  • Le nouveau Code forestier roumain

    Le nouveau Code forestier roumain

    Les mesures figurant dans le nouveau Code forestier

     

    Le nouveau Code forestier, un jalon important du Plan national de relance et de résilience (PNRR) de la Roumanie, a été adopté à une large majorité par la Chambre des députés de Bucarest, en tant que chambre décisionnelle. La loi prévoit, entre autres, l’inclusion des forêts dans les ceintures vertes autour des villes, la multiplication des zones forestières, l’introduction du droit de préemption et celui de bénéficier de matières premières de qualité à un prix favorable pour les fabricants de meubles autochtones, l’obligation d’organiser des cours de formation pour le personnel forestier et une augmentation de 25 % du salaire de base des employés de la Garde forestière nationale. Le projet de loi prévoit également la vidéosurveillance des routes forestières, la confiscation du bois volé et des machines utilisées pour le transporter, ainsi que des peines allant de de 1 à 5 ans de prison ferme pour la falsification de données informatiques liées au secteur forestier.

     

    Quelques nouveautés 

     

    Le nouveau code introduit également le concept de « îles de vieillissement » – un mécanisme par lequel des superficies d’au moins 1000 m² seront protégées face aux coupes de bois, car considérées comme ayant un rôle dans le maintien de la biodiversité.

     

    Et c’est toujours ce nouveau document qui porte création du Registre national des forêts et stipule que c’est l’Etat qui est en charge du reboisement et de la surveillance des forêts complètement coupées et abandonnées, même en l’absence de l’accord favorable du propriétaire. Plus encore, les patrons des sociétés de l’exploitation du bois et les membres de leurs familles ne pourront plus se faire embaucher à l’office sylvicole. Enfin, désormais, les randonneurs auront accès libre dans les forêts roumaines.

     

    Un nouveau chapitre dans la gestion des forêts

     

    C’est un nouveau chapitre dans la gestion des forêts que marque cette nouvelle loi, estime le ministre de l’environnement, Mircea Fechet, qui précise aussi que les mesures incluses au nouveau Code forestier garantissent aussi le reboisement des terrains défrichés.

     

    Mircea Fechet : « La superficie du fonds forestier de Roumanie a connu une légère tendance à la hausse ces 30 dernières années, et surtout l’année dernière, lorsque nous avons réussi, grâce à l’argent du PNRR, à boiser des zones qui n’avaient jamais appartenu à la forêt. Aujourd’hui, nous disposons de près de 9 000 hectares prêts à faire l’objet de contrats, dont plus de 3 000 hectares ont déjà été boisés cette année et l’année dernière, et je pense que cette tendance se poursuivra »

     

    Et d’ajouter que le secteur forestier, celui de l’industrie du bois et l’industrie du travail du bois compte pour 3,5 % du PIB de la Roumanie.

     

    Des avis contre cette loi

     

    Pourtant, tout le monde n’est pas content de ce nouveau Code Forestier. Dans l’opposition, par exemple, le député de l’Alliance pour l’Union des Roumains (AUR, ultra-nationaliste), Dan Tanasă pointe du doigt le fait que la loi n’interdit pas aux compagnies étrangères d’exploiter le bois roumain.

     

    Dan Tanasă: « Les forêts roumaines seront vraiment protégées, lorsque vous allez envoyer les compagnies étrangères exploiter le bois chez elles, pas en Roumanie et lorsque les forêts roumaines seront exploitées par les Roumains. C’est à peine à ce moment-là que vous pourrez vous vanter d’avoir fait une bonne chose pour les forêts roumaines ! ».

     

    Disons pour terminer que cela faisait plus de 7 mois déjà que le nouveau Code forestier avait été adopté par le Sénat, en tant que première chambre saisie. Pendant tout ce temps, le texte a subi plus de 200 modifications. Désormais, il a été envoyé au président de la Roumanie pour promulgation. (trad. Valentina Beleavski)

  • Adopte un arbre

    Adopte un arbre

    L’association Viitor Plus œuvre depuis près de 16 ans pour la protection de
    l’environnement en Roumanie. Notamment en s’impliquant dans le développement
    durable, avec une dimension sociale. Avec le temps, Viitor Plus est devenu l’un
    des acteurs les plus actifs dans le domaine. Teia Ciulacu, présidente de l’organisme,
    nous parle plus en détail de l’implication croissante des citoyens, ainsi que
    des initiatives mises en place par l’association :




    « Nous avons mis sur pied
    plusieurs projets au sein desquels les personnes de tout âge peuvent s’impliquer
    et agir concrètement. Nous avons mis en place plusieurs solutions servant de
    modèles aux autorités ainsi qu’aux entreprises et qui, nous l’espérons, pourront
    s’étendre à plus grande échelle. Par
    exemple, avec le projet de reboisement « Adopte un arbre », nous nous
    concentrons surtout sur le sud de la Roumanie. En effet, beaucoup d’espaces
    sont en mauvais état là-bas. Les terres agricoles et les zones d’habitats ont
    besoin de la protection d’une ceinture verte. C’est pour cette raison que nous œuvrons
    depuis 14 ans pour attirer l’attention sur la question du reboisement, surtout
    dans le contexte actuel de changement climatique. Car nous devons nous adapter à
    cette évolution, et aux conséquences qui en découleront. Il existe déjà une
    solution, peu couteuse et qui ne nécessite que quelques années d’investissement
    de notre part : replanter une forêt. Nous nous occupons de l’ensemble du
    processus. Nous trouvons le terrain, qui appartient souvent à la commune, aux
    communautés locales, afin que les habitants s’approprient la forêt. Nous cherchons
    des financements auprès du secteur privé, même si certains choisissent d’investir
    personnellement dans le projet. Vous pouvez donc vous aussi si vous le
    souhaitez faire un don en vous rendant sur notre site. Les entreprises peuvent qua
    nt
    à elles nous sponsoriser. Avec l’ensemble
    des fonds récoltés nous plantons ce que nous pouvons pour reboiser. »






    Notre interlocutrice nous raconte comment ces moments de collectivité en
    plein air permettent de s’ouvrir et de reconnecter avec la nature. Mais pour l’association,
    adopte quant à elle approche plus technique :






    « Nous prenons soin des forêts sur le long terme. Cela commence par la
    mise en place du projet sur le plan technique, à l’aide des ingénieurs forestiers.
    Ensuite il faut préparer le terrain et les plans, faire tout un travail d’élingue
    qu’il faut ensuite suivre sur plusieurs années. Nous essayons d’impliquer aussi
    des bénévoles quand nous le pouvons. C’est essentiel pour accompagner le
    travail de sensibilisation que nous faisons. C’est une sacrée expérience que de
    sortir de son bureau où l’on a passé toute la journée, pour mesurer pleinement
    la difficulté du terrain, en voyant comment ses petits arbres sont encore
    fragiles, et en prenant conscience du temps nécessaire pour qu’ils poussent et constituent
    une forêt. Cela permet de prendre du recul sur les choses, et c’est une étape
    importante dans le processus de sensibilisation. Le vivre sur le terrain n’a
    rien à voir avec ce que nous voyons à la télévision ou sur les réseaux sociaux. »






    Qui sont les bénévoles participants au
    projet ? Teia Ciulacu, présidente de l’association Viitor Plus nous en dit plus :

    « Nous
    avons surtout collaboré avec des bénévoles du monde de l’entreprise, car les
    entreprises sont bien organisées. Les bénévoles ne donnent pas simplement de
    leur temps gratuitement, ils viennent planter le samedi sur leur temps libre par
    exemple. Il faut prendre en charge leur frais de transport, leur repas, etc. Alors
    que les entreprises prennent en charge directement ces dépenses et encouragent ainsi leurs employés à se porter volontaire. Tout le monde sort gagnant. Notre
    association mobilise ceux qui souhaitent participer évidemment, nous les
    emmenons sur le lieu de plantation et nous les impliquons dans le projet de
    reboisement. Près de 20 000 bénévoles se sont impliqués dans nos projets. »





    En plus de ses activités de reboisement, l’association a lancé sa campagne « adopte
    un arbre ». Elle permet à ceux qui le souhaitent de recevoir un certificat
    d’adoption d’arbre personnalisé à offrir en cadeau, en fonction de l’occasion.
    Cela permet aussi à l’association de récolter des fonds, aussi bien auprès des
    personnes physiques que juridiques. Lorsque la distance a empêché l’organisation
    de campagne de sensibilisation pour réunir des bénévoles, une nouvelle idée est
    née. Teia Ciulacu nous explique :




    « Au moment de la pandémie,
    nous avons mis en place un système de plantation à distance, car il n’était plus
    possible de réunir autant de bénévoles sur le terrain. Nous nous sommes donc
    demandé comment amener la forêt directement chez l’habitant, chez ceux qui
    souhaiteraient participer au projet. Nous avons commencé à leur envoyer des
    plans d’espèce d’arbres typiques de Roumanie : des arbres des plaines, des
    montagnes, etc. Le tout emballé de façon à résister au transport par courrier.
    Nous les avons envoyés à tout le monde, et plus particulièrement aux élèves et
    aux écoles, ce qui nous a permis de mettre en place une grande campagne de
    sensibilisation au printemps. Campagne qui a permis à plus de 100 écoles de
    planter 6 000 arbustes, surtout dans la cour des établissements participants.
    Tout le monde a adoré !
    »






    A Bucarest, nous avons découvert le programme « Recicleta », qui
    collecte les déchets grâce à des vélos électriques. L’association Viitor Plus a
    ainsi mis sur pied une carte du recyclage à l’échelle nationale. Si vous vous
    rendez sur le site hartareciclaree.ri, vous découvrirez quels matériaux sont
    recyclés et les lieux de dépôt par catégorie, ainsi que les différentes règles
    de collecte. A l’heure actuelle, 17 000 points de collecte sont
    enregistrés sur la carte.

  • Reboisement dans les Monts Făgăraş

    Reboisement dans les Monts Făgăraş

    Romsilva, la Régie National des Forêts, est le
    principal acteur des programmes de reboisement en Roumanie. À part la gestion des
    surfaces forestières du domaine public, Romsilva met à disposition ses services
    pour environ 1 million d’hectares de forêts appartenant à d’autres types de propriétaires.
    L’entreprise gère 3,13 millions d’hectares de forêts, propriété de l’État, ce
    qui représente environ 48% de toutes les forêts du pays. Les bois des résineux représentent
    25% du total des surfaces boisées gérées par Romsilva, les hêtraies 32% et les forêts
    de chaines 18,2%. Durant la campagne de reboisement déroulée au printemps dernier,
    Romsilva s’est engagée à planter environ 19 millions de jeunes arbres jeunes produits
    dans ses propres pépinières.


    Cependant, il y a d’autres initiatives réussies, lancées
    par différentes organisations environnementales, comme celle de la Fondation
    Conservation Carpathie. Elle régénère les
    forêts des Monts Făgăraş, touchées par les déforestations non conformes ou par les
    abatages accidentels. La Fondation est en train de planter, donc, 435 milles sapins
    et jeunes arbres d’épinette et de hêtre. Les semis d’espèce naturelle autochtone
    proviennent des pépinières Carpathia ou elles sont achetées auprès des producteurs spécialisés
    dans la région. La Fondation Conservation Carpathia a été fondée en 2009 et
    elle protège plus de 20 milles hectares de forêts et de pâturages alpins dans l’Est
    des Monts Făgăraş. Les propriétés de la fondation sont dispersées dans les
    massifs Piatra Craiului, Iezer, Păpușa, Leaota et Făgăraș ;
    elles sont protégées par ses propres gardes forestiers. Le projet Conservation Carpathia est unique en Roumanie et il représente
    l’une des initiatives de conservation des forêts les plus importantes d’Europe.
    Depuis 2009 et jusqu’à nos jours, le projet a sauvé 27 milles hectares de forêts
    et de près alpins dans le Sud-Est des Carpathes Méridionaux ; il a
    également permis la restauration de 1,157 hectares de forêts, suite à la
    plantation de plus de 3 millions de semis.


    Ce printemps, 120 travailleurs journaliers des communautés
    voisines des Monts Făgăraş, appuyés par des dizaines de membres des fondations
    et des entreprises forestières ont œuvré ensemble pour régénérer les forêts
    dans la région. La plupart des saisonniers étaient de simples habitants de la
    région, et suite à leur implication dans ce projet, ils ont pu toucher
    régulièrement de l’argent, tout au long de l’année. Concrètement, ils ont mené des activités de plantation au printemps et en
    automne et ils ont travaillé dans les pépinières.


    Selon les responsables de la Fondation, il faudrait sept
    ans pour qu’une forêt se forme, depuis l’état de semence jusqu’à ce que les
    graines soient suffisamment puissantes et qu’elles ne nécessitent plus de soins
    particuliers. Quant aux jeunes arbres, eh bien, ceux-ci nécessitent deux à trois
    ans de vie dans une pépinière, suivis de 4 à 5 ans d’entretien en haut de la
    montagne.


    Au cours des trois dernières années, la fondation a accédé
    à des fonds européens pour pouvoir refaire les habitats naturels dégradés et pour
    mettre en place des mesures de conservation des forêts dans les Monts Făgăraş.
    La fondation a désormais créé des mécanismes pour mieux gérer les dangers que représentent
    les sangliers et les ours. Par exemple, elle a doté de poubelles inaccessibles
    aux ours les communes situées près des forêts et des pâturages alpins qu’elle
    gère. La fondation a également mis en place un chenil pour les chiens de berger
    des Carpates et elle est venue en aide à ceux
    qui pratiquent l’élevage de tels chiens, en fabriquant des clôtures
    électriques, afin de protéger les chiens des grands carnivores. (Trad. Rada Stanica)





  • Projets pour la protection de l’environnement

    Projets pour la protection de l’environnement

    La sécheresse prolongée de cette année touche de plus en
    plus l’agriculture dans le sud et l’est de la Roumanie. A leur tour, les sylviculteurs
    parlent à nouveau de la nécessité de planter des rideaux forestiers le long des
    terrains agricoles pour les protéger.






    Le chef du service de reboisement au sein de la Régie
    nationale des forêts Romsilva, l’ingénieur Marius Ureche, affirme que ces
    rideaux forestiers créeront des microclimats qui retiendront l’humidité et le
    vent, en protégeant les cultures agricoles contre la sécheresse et la désertification.
    A son avis, la nécessité de créer de tels rideaux notamment dans le sud et l’est
    du pays n’est pas du tout une nouveauté, on la connaît depuis des dizaines d’années
    en fait. Toutefois, de nombreux fermiers ont défriché ces forêts pour élargir
    les terrains.






    Marius Ureche explique : « Malheureusement, après la
    révolution anticommuniste, une partie de ces arbres ont été coupés. Cela a été
    une erreur de la part des fermiers, car après avoir visé un gain immédiat, ils ont
    fini par constater que l’impact sur les produits issus de l’agriculture a été
    dramatique. »






    Dans ce contexte, le ministère de l’Environnement a lancé
    mercredi l’étape d’automne de la campagne de reboisement intitulée « Une forêt
    aussi grande qu’un pays ». Plus de 17 millions de plants (arbres) seront donc
    plantés cet automne, la plupart dans les départements de Tulcea (sud-est),
    Galaţi (est), Ialomiţa (sud-est), Dolj (sud) et Vaslui (est). Il s’agit plus
    concrètement de peupliers, saules, frênes et d’érables ainsi que de plus d’un
    million de plants de hêtres. Le ministère de l’Environnement se propose aussi
    de planter de nouvelles forêts, pour couvrir 1100 hectares et pour compléter
    quelque 2000 autres hectares.






    Une campagne similaire a eu lieu au printemps dernier. L’objectif
    de ces deux campagnes est de faire régénérer plus de 12.500 hectares, dont deux
    tiers par des régénérations naturelles et le reste via des régénérations
    artificielles. Ce printemps, 2400 nouvelles forêts ont été plantées au niveau
    national et 7000 autres jeunes forêts ont été complétées. La plupart de ces
    superficies forestières sont à retrouver dans les départements de Suceava (nord-est),
    Maramureş (nord) et Sibiu (centre).






    Par ailleurs, d’autres mesures de protection de l’environnement
    visent le littoral roumain de la mer Noire. La 2e phase de l’élargissement
    des plages doit bientôt commencer, un projet financé à hauteur de 800 millions
    d’euros de fonds européens. Plusieurs stations de la côte roumaine bénéficieront
    donc de plages plus larges pour accueillir les touristes, de plages consolidées
    à l’aide de digues et de murs de soutènement. Le même projet devrait trouver
    aussi une solution au problème de l’érosion, notamment dans les stations où les
    plages ne sont plus qu’un beau souvenir. A la fin des travaux qui devraient démarrer
    en octobre prochain, la superficie totale des plages roumaines devrait augmenter
    de 200 hectares. (Trad. Valentina Beleavski)

  • Lancement de la campagne «Une forêt aussi grande qu’un pays »

    Lancement de la campagne «Une forêt aussi grande qu’un pays »

    Une campagne nationale de reboisement vient d’être lancée en Roumanie, la première depuis 10 ans. Les autorités se proposent de faire planter plus de 50 millions de jeunes arbres et de refaire quelque 2 mille forêts. Plus de 13 mille sites de reboisement ont été ouverts dans tous les départements du pays.


    La campagne nationale, baptisée “Une forêt aussi grande qu’un pays” a débuté dans le comté de Dâmboviţa (sud), en présence du chef de l’Etat, Klaus Iohannis. Ce dernier a souligné l’importance des forêts pour un environnement propre, tout en rappelant que la Roumanie compte encore des forêts vierges qu’il faut protéger. Il est inadmissible qu’au XXIe siècle l’on assiste à des activités illégales d’exploitation forestière, a-t-il martelé. Klaus Iohannis : “Je prie le premier ministre et les membres du gouvernement de trouver de nouveaux moyens pour préserver les forêts de Roumanie. Les moyens identifiés et utilisés par les gouvernements précédents se sont avérés insuffisants et leur mise en place a été défaillante.”


    La campagne a lieu dans le contexte où, ces dernières années, plusieurs millions de mètres cubes de bois ont été coupés frauduleusement. L’on rapporte presque quotidiennement des dizaines de vols de bois lesquels, malheureusement, se sont soldés même par des victimes parmi les gardes forestiers. Les deux derniers décès sont survenus en 2019. En plus, 650 travailleurs forestiers ont été battus, attaqués avec des haches ou des couteaux ou même blessés par balle après avoir surpris des bûcherons en flagrant délit.


    Puisque le phénomène est loin d’être endigué, les ONGs environnementales ont déposé des plaintes auprès de la Commission européenne dénonçant la destruction des forêts. Au mois de février, la Commission a démarré la procédure d’infraction contre la Roumanie. Cette mesure a été prise en raison des « incohérences dans la législation nationale ne permettant pas aux autorités roumaines de contrôler de grandes quantités de bois issu dune récolte illégale ». (Trad. Mariana Tudose)



  • 06.03.2020 (mise à jour)

    06.03.2020 (mise à jour)

    Coronavirus -
    La Roumanie annonce un 9-e cas de
    contaminationau
    coronavirus, mais aussi trois personnes guéries sur ce total. Au niveau
    national, 22 personnes sont placées en quarantaine et plus de 12.000 sont
    confinées à domicile. En Italie, 3 ressortissants roumains ont été
    contrôlés positifs au COVID-19, dans les régions de Lombardie, Trévise et
    Emilie-Romagne. Le premier ministre roumain par
    intérim, Ludovic Orban, a exhorté à nouveau vendredi les Roumains vivant dans
    des pays fortement touchés par le coronavirus à éviter les déplacements qui ne
    sont pas nécessaires, précisant qu’ils ne se verraient pas interdire l’entrée
    en Roumanie pour les Fêtes de Pâques, mais qu’ils seraient placés en
    quarantaine ou confinés à domicile. Par ailleurs, les ministres de la santé de
    l’Union européenne, réunis vendredi à Bruxelles, ont souligné l’importance de
    la coordination, de la collaboration et de l’échange d’informations entre les
    27, afin de trouver une réponse unitaire pour limiter la dissémination de
    l’épidémie. Le ministre roumain de la santé, Victor Costache, y a déclaré que
    les autorités de Bucarest restent vigilantes quant à une éventuelle escalade de
    l’épidémie en Europe et coopèrent étroitement avec les autres Etats membres de
    l’UE et avec les institutions européennes et internationales. Le coronavirus COVID-19 a contaminé environ 100.000
    personnes, faisant plus de 3.400 morts, dans plus de 85 pays.










    Grippe
    – La grippe saisonnière a fait 23 victimes en Roumanie, jusqu’à présent, indiquent
    les données officielles. Le dernier décès en date est celui d’une femme âgée de
    84 ans, infectée au virus du type A, qui avait aussi d’autres problèmes de
    santé et qui n’était pas vaccinée contre la grippe. Plusieurs établissements
    scolaires ont été fermés en raison de l’épidémie de grippe et d’autres viroses
    respiratoires, cette mesure concernant plus de 2800 élèves.

    Syrie – Le chef de la diplomatie
    roumaine, Bogdan Aurescu, a participé, vendredi à Zagreb, à la réunion
    extraordinaire du Conseil Affaires étrangères de l’Union européenne, dont
    l’agenda a inclus: les récentes évolutions en Syrie et en Turquie. Le chef de
    la diplomatie roumaine y a réitéré l’appel à la désescalade immédiate de la
    situation dans la région syrienne d’Idlib et à l’instauration d’un
    cessez-le-feu durable. Les ministres européens ont adopté une déclaration
    commune où ils soulignent la nécessité d’appliquer le cessez-le-feu dans la
    province d’Idlib, de garantir la protection de la population civile et de
    permettre le déploiement sans entrave de l’assistance humanitaire. Le ministre
    Bogdan Aurescu a exprimé la solidarité avec les pays affectés, notamment avec
    la Grèce, soulignant l’importance de l’application de l’accord signé en 2016
    par l’UE et la Turquie. Et c’est toujours ce
    vendredi qu’est entré en vigueur l’accord de cesser le feu entre Moscou et
    Ankara dans le nord-ouest de la Syrie. Aux termes de l’accord, à compter du 15
    mars, la Russie et la Turquie effectueront en première des patrouilles communes
    sur l’autoroute traversant la région d’Idlib.

    Forêts – La campagne nationale de reboisement intitulée « Une forêt aussi
    grande qu’un pays » a été lancée ce vendredi au département de Dâmboviţa (sud).
    13.000 sites de reboisement ont déjà été inaugurés dans le cadre de cette
    campagne sur l’ensemble du pays. Il est nécessaire d’augmenter fortement la
    surface boisée en Roumanie et cette action est un bon début, a souligné le
    président Klaus Iohannis. Il a rappelé que les études les plus récentes
    montraient que le boisement était la meilleure mesure pour lutter contre le
    réchauffement climatique. Cette initiative a lieu dans le contexte où le 12 février,
    la Commission européenne a envoyé une lettre exhortant la Roumanie à mettre en
    œuvre le règlement de l’UE en matière de bois, qui interdit aux compagnies du secteur
    de fabriquer et d’introduire sur le marché communautaire des produits obtenus
    de bûches coupées illégalement. L’année dernière, 3 ONG écologistes ont déposé
    une plainte auprès de la Commission européenne, dénonçant la destruction de
    dizaines de milliers d’hectares de forêts séculaires et primaires. Selon la
    Fédération syndicale « Silva », ces dernières années, six
    gardes-forestiers ont été tués et 650 autres ont été attaqués à l’arme blanche
    ou avec des armes à feu, lorsqu’ils ont surpris des individus en train de
    couper des arbres illégalement.

    Emploi des femmes – Dans l’Union européenne, en 2018, le taux
    d’emploi des femmes entre 20 et 64 ans a été de 12% inférieur à celui des
    hommes de la même catégorie d’âge, indiquent les chiffres rendus publics, ce
    vendredi, par l’Office des statistiques de l’Union européenne (Eurostat).
    L’écart le plus faible, 2%, a été enregistré en Lituanie, alors que Malte
    affichait le plus élevé – 22%, suivie par la Grèce 21%, l’Italie 19,8% et la
    Roumanie 18,3%. Le taux européen d’embauche des femmes âgées de 20 à 64 ans a
    été de 67%, en hausse de 1% par rapport à 2017 et de 5% par rapport en 2008. Par
    ailleurs, la Roumanie détient le pourcentage le plus élevé de femmes cadres de
    direction dans les grandes compagnies cotées en bourse.


    Europalia – Présent à la conférence
    de presse de fin du Festival international des arts Europalia, le président par
    intérim de l’Institut culturel roumain, Mirel Taloş, a déclaré que la Roumanie,
    pays invité d’honneur, y avait participé avec « un très bon échantillon de
    créativité culturelle et de patrimoine », présenté au cours de 250
    événements ayant couvert les domaines des arts visuels et du spectacle, du
    cinéma, de la musique et de la littérature. Le directeur général d’Europalia
    International, Koen Clement, s’est félicité de la participation de la Roumanie
    à la 27-e édition du festival Europalia. Il a affirmé que l’exposition « Brancusi,
    la sublimation de la forme » avait été un événement unique. Pendant quatre
    mois, la Roumanie a présenté des expositions, des spectacles et des concerts en
    Belgique, au Royaume Uni, en France, aux Pays-Bas, Luxembourg et en Allemagne,
    auxquels ont assisté plus de 150.000 personnes.

    Météo – En Roumanie, la météo est particulièrement agréable,
    surtout dans le sud et l’est. Samedi après-midi, les températures se situeront
    entre 10° et 20°.

  • 06.03.2020

    06.03.2020

    Coronavirus – Le 7e cas de contamination par le coronavirus a été confirmé en Roumanie. Il s’agit d’une jeune fille de Timisoara (ouest), collègue de classe de l’adolescent de 16 ansdépisté positif il y a deux jours. Le Comité pour les situations d’urgence a donc décidé jeudi d’arrêter les cours de leur classe pendant 14 jours. Par ailleurs, trois des six personnes diagnostiquées positives au coronavirus en Roumanie ont été déclarées guéries, précisent encore les autorités de Bucarest. A présent, sur l’ensemble du pays, 35 personnes sont en quarantaine et quelque 12.000 sont en isolement à domicile. De même, une Roumaine de Lombardie, la région d’Italie la plus touchée par l’épidémie, a reçu elle aussi un diagnostic positif ; elle est en isolement à domicile avec sa famille. Dans ce contexte, les ministres de la Santé de l’UE doivent se réunir à Bruxelles pour débattre des mesures à prendre afin d’arrêter la propagation de l’épidémie. L’Agence européenne du médicament a averti contre une possible crise des médicaments, vu que de nombreux ingrédients pharmaceutiques proviennent de Chine, dont la production est affectée à cause du coronavirus.

    Gouvernement – Le Parlement de Roumanie doit fixer la semaine prochaine la date du vote d’investiture du cabinet proposé par le premier ministre désigné, le libéral Florin Cîtu. La séance commune peut être programmée le vendredi prochain au plus tard. Cette semaine, les ministres proposés ont été auditionnés par les commissions parlementaires spécialisées. 9 d’entre eux seulement ont été validés. Pourtant l’avis des commissions est purement consultatif. Pour être investi par le Parlement, le gouvernement de Florin Cîtu doit réunir 233 voix favorables. A noter que c’est le 3 gouvernement libéral proposé dans l’espace de 3 mois. Le premier cabinet de Ludovic Orban a été destitué par motion de censure. Le même Ludovic Orban a été par la suite désigné pour former un 2e cabinet, qui n’a pas été validé. C’est maintenant à Florin Cîtu, ancien ministre des Finances, de tenter de former un nouveau gouvernement.

    Défense – Le ministre roumain de la Défense, Nicolae Ciuca, a participé à Zagreb, en Croatie, à la réunion informelle des ministres de la Défense de l’UE. Leur objectif : se pencher sur la situation de sécurité dans les zones avoisinant l’Europe, avec un accent mis sur la Syrie, mais aussi d’échanger sur les priorités opérationnelles courantes de l’UE dans le domaine de la défense et de la sécurité. Les discussions ont également porté sur le développement et sur la mise en œuvre de « L’instrument d’orientation stratégique » (Strategic Compass) et sur la Révision stratégique de la Coopération structurelle permanente (PESCO). L’occasion pour le ministre roumain de reconfirmer le soutien de la Roumanie pour les engagements de l’UE dans les Balkans, dans le centre-sud de la Mer Méditerranée et sur le continent africain, notamment pour les efforts de renforcer la sécurité et la stabilité dans la Corne de l’Afrique et en République Centrafricaine et de stabiliser la situation au Mali et dans la région de Sahel. Aux côtés de ses homologues croate, estonien, lituanien, néerlandais et polonais, le ministre roumain a signé un mémorandum sur la coopération au sein du PESCO, un projet visant à former des équipes de réponse rapide et d’assistance mutuelle en cas d’attaque cybernétique.

    CAE – Le chef de la diplomatie roumaine, Bogdan Aurescu, participe aujourd’hui à Zagreb à la réunion extraordinaire du Conseil Affaires étrangères. A l’agenda des débats : les récentes évolutions en Syrie et en Turquie, dans le contexte de la détérioration de la situation de sécurité et de la situation humanitaire dans la région syrienne d’Idlib. Et c’est toujours ce vendredi qu’est entré en vigueur l’accord de cesser le feu entre Moscou et Ankara dans le nord-ouest de la Syrie. Aux termes de l’accord, à compter du 15 mars, la Russie et la Turquie effectueront en première des patrouilles communes sur l’autoroute traversant la région d’Idlib.

    Forêts – La campagne nationale de reboisement intitulée « Une forêt aussi grande qu’un pays » est lancée aujourd’hui au département de Dâmbovita (sud). 13.000 sites de reboisement ont déjà été inaugurés dans le cadre de cette campagne sur l’ensemble du pays. Cette initiative a lieu dans le contexte où le 12 févier, la Commission européenne a envoyé une lettre exhortant la Roumanie à mettre en œuvre de manière adéquate le règlement de l’UE en matière de bois, qui interdit aux compagnies du domaine de produire et d’introduire sur le marché communautaire des produits obtenus de bûches coupées illégalement. Qui plus est, l’année dernière, 3 ONG environnementales ont déposé une plainte auprès de la Commission européenne, dénonçant la destruction des dizaines de milliers d’hectares de forêts séculaires et primaires.

    Europalia – Le festival international des arts Europalia, dont la Roumanie a été le pays invité, est terminé. L’occasion pour l’Institut culturel roumain de tirer les conclusions de la manifestation. L’événement est prévu ce vendredi à Bucarest, au Musée national d’art de la Roumanie en présence des artistes, commissaires d’expositions et managers de projet qui ont contribué au succès du plus ample programme de promotion du pays à l’étranger. Pour rappel, la Roumanie a été l’invité d’honneur de la 27e édition du festival international des arts Europala. A l’affiche des quatre mois du festival : expositions, spectacles et concerts d’artistes roumains en Belgique, en Grande Bretagne, en France, aux Pays-Bas, au Luxembourg et en Allemagne. Plus de 150.000 personnes ont assisté aux quelque 250 événements qui ont représenté au plus haut niveau la créativité des artistes roumains dans différents domaines, tels l’art visuel, la musique, le cinéma, la littérature ou les arts du spectacle.

  • Le reboisement du massif de Făgăraş

    Le reboisement du massif de Făgăraş

    Au printemps dernier, la Fondation Conservation Carpathia a poursuivi le processus de reconstruction écologique des monts Fagaras, une région particulièrement affectée par les coupes illégales de bois. A partir de 2012, la région entre dans un vaste programme de reboisement, Conservation Carpathia achevant depuis de reboiser 700 hectares, avec plus de 2 millions de sapins, épicéas, hêtres, sycomores, ormes et d’autres espèces adaptées.

    Mihai Zotta, directeur technique de la Fondation Conservation Carpathia, précise : « Nous avons tout fait pour réussir à reconstruire la forêt d’origine, la repeuplant d’espèces d’arbres adaptées. Il s’agissait notamment de bois de hêtres, mais aussi de bois où le hêtre partageait son royaume avec d’autres espèces d’arbres résineux, qui se retrouvaient dans une moindre proportion cependant. Il serait bon de rappeler que pendant l’époque communiste, il n’y avait pas de coupes sans qu’elles soient immédiatement suivies par un processus de reboisement. Seulement, ils y plantaient notamment des épicéas, qui forment à terme des bois caractérisés par une faible biodiversité. Il y aura donc moins de plantes, d’insectes, d’oiseaux que dans les forêts d’origine. Les grands fauves aussi trouveront plus difficilement les ressources que d’autres types de forêt leurs offrent. Ce type de reboisement qui a eu cours à l’époque a porté atteinte aux écosystèmes dans leur ensemble. Donc, pratiquement, ces forêts de hêtres notamment, ces forêts diversifiées, telles qu’elles existaient à l’origine, fournissaient les ressources dont la faune présente alors avait besoin, et constituaient des écosystèmes stables sur le long terme. Et lorsque l’on y intervient brutalement, l’écosystème est chamboulé, et cela porte préjudice à tout le vivant. Et ces forêts, disons, artificielles, sont par ailleurs plus fragiles, car ne disposant pas de l’équilibre des écosystèmes naturels. Heureusement que la nature fait bien les choses. Sur la vallée de la rivière Dâmbovita, par exemple, sur les 600 hectares, nous avons reboisé une superficie de seulement 400 hectares, car la forêt s’était régénérée toute seule, sur les 200 hectares restants. Nous y avons tout de même planté 1,5 millions de jeunes arbres de différentes espèces ».

    Pour réussir cette entreprise, la fondation s’est dotée de ses propres pépinières, où les jeunes arbres poussent avant de servir au reboisement. Bon an, mal an, 200 travailleurs locaux sont embauchés comme saisonniers pour aider à la réussite de l’opération.

    Dernièrement, mise à part la reforestation du massif de Fagaras, la Fondation Conservation Carpathia s’est investie dans des travaux censés endiguer l’érosion. Aussi, tout au long des cours d’eau, la fondation a procédé à la reconstruction écologique, par le reboisement avec de jeunes aulnes, et ce sur une longueur de 23 kilomètres. Plus encore, l’organisation envisage de repeupler la région avec des bisons d’Europe et des castors, espèces protégées par la loi. Ainsi, dès cet automne, les premiers exemplaires de bisons sont déjà attendus dans la région, dans des espaces spécialement aménagés à leur intention. (Trad. Ionut Jugureanu)

  • « La forêt des enfants »

    « La forêt des enfants »

    Cette année, l’Association « La forêt des enfants » a organisé son dixième cross à but caritatif. L’occasion de dresser le bilan des activités lui ayant permis de planter des dizaines d’hectares de forêt. Lors de cette dixième édition anniversaire, les militants écologistes et les Bucarestois préoccupés par leur propre bien-être et par celui de la nature se sont réunis le dimanche, 27 mai, au Bois de Baneasa, près de Bucarest, pour participer aux trois épreuves du cross. La prochaine édition de la compétition est prévue cet automne, les 3 et 4 novembre, au Parc Tineretului.

    Seul événement sportif caritatif qui se donne pour but de reboiser des régions méridionales de la Roumanie, le cross est devenu dernièrement un incontournable pour les militants écologistes, comme nous le dit Teodora Palarie, à la tête de l’Association la Forêt des Enfants : « Le sud de la Roumanie manque de forêts. Je pense notamment aux 7 départements qui entourent Bucarest, où les arbres ne couvrent que 5% de la superficie totale, un pourcentage bien en dessous de la moyenne recommandée de 20%. Or nous, on voudrait encourager les Roumains à transformer leur désir de mener une vie saine en un désir de protéger la nature à travers leur participation à une action sympa, en plein air, susceptible de contribuer à l’avenir du pays. On parle d’une région qui constitue une véritable source de nourriture pour la population roumaine et donc, il est important de nous impliquer à travers différentes actions- que ce soit du bénévolat ou des cross ou encore des dons- pour faire vivre ce projet. Chacun d’entre nous dispose de toute sorte de moyens pour contribuer à la protection de l’environnement. »

    L’argent obtenu des taxes de participation aux éditions précédentes a permis le reboisement de 60 ha de forêt. Un résultat que les participants espèrent encore améliorer, selon Teodora Palarie : « D’une année à l’autre, l’événement a gagné en ampleur aussi bien pour ce qui est du nombre des participants que pour le financement attiré. Concrètement, ces deux dernières années, on est parvenu à collecter plus de 12.000 euros per édition ce qui se traduit par à peu près un hectare et demie de forêt par jour. Depuis l’année dernière, on a lancé une invitation aux participants de nous aider aussi à entretenir les forêts afin qu’elles deviennent durables. Si la création d’une forêt repose sur une démarche juridique, administrative et technique, sa gestion suppose aux moins 7 années de soins. Notre expérience nous a permis de voir des régions où la forêt a poussé vigoureusement grâce à l’implication de la communauté locale et d’autres qui ont nécessité un plus de ressources. Depuis l’année dernière, les coureurs se sont vu demander leur aide à la gestion des forêts, ce qui nous a permis de réaliser une chose extraordinaire : grâce aux fonds obtenus, on a mis en place une base matérielle avec différents outils pour les travaux d’entretien des arbres. Par ailleurs, avec le concours de l’Institut de machines agricoles, on a créé une machine de plantation forestière grâce à laquelle on arrive à reboiser deux hectares par jour. En plus, si pour un hectare de forêt il nous fallait normalement l’aide de 500 bénévoles par jour, là, avec le nouvel outil il suffit de 10 à 15 personnes pour planter deux hectares quotidiennement ».

    L’Association « La forêt des Enfants » se propose d’élargir ses actions de reboisement et ses projets auprès d’une centaine de communautés du sud-est de la Roumanie. (Trad. Ioana Stancescu)

  • Au secours des forêts des Carpates

    Au secours des forêts des Carpates

    Etendu sur 198 mille hectares, le massif de Fagaras, dans les Carpates méridionales, se distingue par des paysages sauvages d’une rare beauté et par une très riche biodiversité. Il est d’ailleurs un des sites Natura 2000. Malheureusement, depuis quelques années, ces montagnes souffrent à cause de défrichements à tout-va. Le département d’Arges, par exemple, a enregistré le triste record du plus grand nombre de défrichements illégaux – 6.458 – identifiés par les autorités entre 2009 et 2011, mais ce chiffre a bien augmenté depuis. Les forêts privées sont les plus menacées, car leurs propriétaires n’ont pas acheté des services de gardiennage, malgré une obligation légale en ce sens. Cette situation n’est pas unique, elle est, en fait, une réalité partout dans le pays.

    Depuis quelques années, la Fondation « Conservation Carpathia » déroule un projet censé sauver les forêts. Grâce à des fonds provenant de donations internationales, la fondation achète les forêts des Monts Făgăraş qui sont mises en vente. Elle procède à leur reboisement et mène aussi des activités de restauration des zones dégradées. Mihai Zotta, directeur technique de la Fondation « Conservation Carpathia » raconte comment tout a commencé : « L’idée est née dans les années 2005-2006, lorsque les coupes de bois illégales avaient commencé dans le parc national Naţional Piatra Craiului, suite aux rétrocessions de forêts. Christoph Promberger, notre directeur exécutif, et Hanganu Horaţiu, à l’époque directeur intérimaire du parc, ont invité plusieurs philanthropes, soucieux de préserver la nature, à visiter la zone. Les discussions menées par la même occasion ont débouché sur la conclusion que ce n’est pas la variante classique, à savoir la lutte contre les coupes illégales, qui peut sauver les forêts, mais une autre, perçue comme assez étrange en ces temps-là. Il s’agit de l’achat de forêts, qui, aujourd’hui encore, paraît louche aux yeux de certains. C’est en 2007 que l’on a acquis les premières superficies boisées dans le Parc national Piatra Craiului. Conséquence: les coupes illégales ont repris ailleurs, sur la Vallée de la Dambovita, dans une zone des Monts Făgăraş, récemment classée site Natura 2000. La déforestation ayant touché, entre 2004 et 2010, près de 2 milliers d’hectares de superficies boisées, on a acheté des forêts là aussi. Il y a jusqu’ici plus de 600 contrats d’achat et de vente. Au départ, personne n’aurait imaginé que l’on puisse acquérir ainsi plus de 16 mille hectares de forêt. »

    Pour la gestion des forêts achetées, la Fondation a créé son propre district forestier et une association de chasse, la première du pays à ne rien chasser. La Fondation détient aussi trois pépinières où l’on produit des plants de reboisement. Les spécialistes de la Fondation « Conservation Carpathia » jugent très important de garder la composition naturelle de la forêt. Plus de 2.500 hectares de forêt, situés dans la Vallée de la Dâmboviţa, dans la région de Rucăr, ont été déboisés illégalement entre 2005 et 2011, sans presque aucune action de repeuplement. Les activités de régénération ont déjà démarré sur les 400 hectares achetés par la Fondation, précise Mihai Zotta: « Initialement nous avons acheté toutes les forêts que l’on pouvait sauver, pour qu’elles ne soient pas coupées. Ensuite, notamment après 2012, on a commencé une série de projets de reconstruction écologique, dont le plus important est co-financé par la Commission européenne. C’est dans le cadre d’un projet Life Natura que l’on a acheté environ 400 hectares de massifs forestiers coupés, sur les plus de 2000 qui existent dans la région, et pour lesquels nous réalisons cette reconstruction écologique. En fait, les activités effectives de reconstruction écologiques sont réalisées grâce au cofinancement qui vient de la part de la Commission européenne, alors que les forêts sont achetées par la Fondation par ses propres moyens. Nous avons trois petites pépinières où nous produisons une partie des plantules nécessaires aux reboisements. Il y a une centaine d’années, ces forêts de la Vallée de la Haute-Dâmbovita étaient formées de hêtres ainsi que d’un mélange de hêtres et de conifères. Ces forêts étaient riches en espèces de sapin, hêtre, érable sycomore, épicéa, orme, puis à l’étage supérieur, les montagnes étaient couvertes de sorbiers et de nombreuses autres espèces. A l’époque communiste, avec l’exploitation intensive des forêts de cette région, il a existé une politique de replanter des forêts de conifères au lieu de forêts d’espèces valeureuses. La raison invoquée était le fait que ces arbres arrivaient à maturité plus vite et que leur bois avait plus de valeur pour le bâtiment et pour l’industrie locale du meuble. Aujourd’hui, nous devons replanter les espèces qui composaient jadis les forêts de la région. »

    Hormis la reconstitution des forêts qui avaient existé jadis dans le massif de Fagaras, la Fondation envisage de replanter les aulnes qui couvraient les vallées de la rivière Dâmbovita et de ses affluents. Entre temps, cette ONG achète aussi d’autres massifs forestiers afin de créer finalement une zone protégée dans le sud des Carpates ou les coupes d’arbres et la chasse soient complètement interdites. Mihai Zotta : « Ce que nous souhaitons c’est que les monts Fagaras, entièrement ou même partiellement, c’est-à-dire l’étage alpin, les forêts vierges, les forêts qui n’ont pas encore été exploitées, soient incluses dans un Parc national. Les monts Fagaras auraient du constituer le premier parc national de Roumanie. Cela n’a pas été possible en raison des différents intérêts socio-économiques. Et à ce sujet, nous essayons également de suivre aussi un autre chemin. Nous souhaitons initier dans toutes les communautés autour du massif de Fagaras un projet visant à identifier des affaires soutenables qui puissent produire des revenus pour les communautés locales, sans nuire à l’environnement et en mesures de contribuer à la conservation de la nature. Par conséquent, en 5 – 10 ou 20 ans, ces communautés locales pourraient se rendre compte que le Massif de Fagaras est le plus important capital de la région. Nous avons fait quelques pas sur ce chemin. Nous déroulons un projet dans le cadre duquel des études socio-économiques ont été réalisés afin d’élaborer des plans d’affaires. C’est un premier pas que nous considérons indispensable pour la création à l’avenir d’un parc national. »

    La Fondation « Conservation Carpathia » fera don à l’Etat roumain des aires protégées qu’elle mettra au point, à condition que l’Etat s’occupe de leur administration et qu’il veille au maintien d’un régime stricte de conservation.

  • «Nous plantons de bonnes actions en Roumanie»

    «Nous plantons de bonnes actions en Roumanie»

    Au mois de novembre, le ministère de l’Environnement, des eaux et des forêts et l’ONG «Nous plantons de bonnes actions en Roumanie» ont déroulé la plus ample campagne de reboisement de Roumanie. Leur défi : planter un million d’arbres en une seule journée !

    Mise en œuvre au niveau national, surtout dans les départements où les superficies couvertes de forêts sont moins importantes, cette campagne a été une mission accomplie avec succès, se félicite Liana Buzea, représentante de l’ONG mentionnée: «Nous avons eu plus 9000 bénévoles sur les plantations officielles et un autre millier qui se sont mobilisés tout seuls suite à nos appels. On a planté quelque 160.000 plants sur les superficies officielles et environ 2000 autres, plantés de manière indépendante. De même, la régie des forêts Romsilva a planté environ 815.000 arbres sur des terrains faisant partie du fonds forestier, alors que le nôtres ont été plantés en dehors de ce fonds. Donc, selon nos données, nous avons atteint notre but de planter un million d’arbres le 14 novembre. Espérons que ce sera un bon démarrage pour cette démarche civique. Nous encourageons les gens à se mobiliser, à soutenir la protection des forêts matures, des superficies boisées mais aussi à faire croître le fonds forestier. Il y a une multitude de terrains non productifs, des terrains à risque de glissement ou touchés par la désertification, des terrains sur lesquels on peut planter des rideaux forestiers qui seront utiles aux communautés locales pendant l’hiver.»

    La Roumanie compte environ 2,2 millions d’hectares de terrains agricoles dégradés, qui ne servent plus à l’agriculture, mais qui peuvent être améliorés par le reboisement. En outre, dans une dizaine de départements, la forêt couvre moins de 10% de la superficie totale du département. Ce qui plus est, dans les départements de Călăraşi, Teleorman (sud), Brăila, Constanţa (est) les forêts ne comptent que pour 5% du territoire.

    « Nous plantons de bonnes actions en Roumanie» est une initiative nationale de reboisement fondée sur le bénévolat, démarrée en 2011. Depuis, plus de 12.000 bénévoles ont planté et soigné 258.200 arbres sur 65,5 hectares de terrains publics non productifs, de 10 départements du pays. Les bénévoles s’occupent des plants pendant plusieurs années, jusqu’à ce qu’ils atteignent leur maturité.