Tag: réchauffement

  • Extrême sécheresse en Roumanie

    Extrême sécheresse en Roumanie

    La sécheresse qui sévit actuellement en Roumanie a poussé les autorités à prendre des mesures auprès des fournisseurs d’eau. Dans près de 450 communes et villages, soit 15 % de l’ensemble des localités que compte le pays, des restrictions ont été mises en place à certaines heures de la journée. Parmi les communes concernées, on retrouve les ville de Dorohoi, Târgu Neamţ, Târgu Ocna, Roman, Paşcani, Hârlă et certains quartiers de la ville de Iasi, en Moldavie roumaine, dans le nord-est, région largement touchée par ce phénomène.

    Des conséquences graves pour l’agriculture roumaine


    En raison de la sécheresse, de nombreux puits se sont asséchés, les éleveurs affirment que la chaleur prolongée a desséché l’herbe et que les animaux mangent moins, et de nombreux agriculteurs ont perdu leurs récoltes, en particulier là où l’irrigation n’est pas possible. Pour tenter d’aider les personnes touchées, le ministre de l’Agriculture, Florin Barbu, a tenu une première réunion lundi avec des représentants des banques commerciales, auxquels il a demandé des solutions pour couvrir les versements et les taux d’intérêt des prêts accordés aux agriculteurs confrontés à la sécheresse. Ces derniers recevraient entre 200 et 250 euros par hectare à titre de compensation pour les cultures détruites. Jusqu’à présent, près de deux millions d’hectares de maïs et de tournesol et 100 000 hectares de blé et de colza ont été affectés. Cette situation est confirmée par le système de surveillance des cultures de l’UE (MARS), qui a revu à la baisse lundi ses estimations concernant la production céréalière de l’Union cette année, les révisions les plus importantes concernant le maïs et le tournesol, qui ont souffert du temps sec dans les pays du sud-est de l’Europe.

    « Dans une grande partie du centre-sud et du sud-est de l’Europe, les mois de juin et de juillet ont été exceptionnellement chauds. Les températures maximales ont en effet dépassé les 35 degrés Celsius pendant plusieurs jours, ce qui a nui aux cultures d’été pendant la période de floraison », peut-on lire dans le dernier rapport mensuel de MARS. 

    La question de l’eau

    Selon l’organisation, le manque de précipitations dans l’est de la Hongrie, l’est de la Roumanie et de la Bulgarie a exacerbé cet impact négatif. Et les nouvelles des spécialistes roumains ne sont pas bonnes non plus pour la période à venir. Actuellement, le niveau de remplissage des 40 réservoirs du pays est légèrement inférieur à 80 %, et les autorités roumaines chargées de l’eau estiment que la tendance à la baisse va se poursuivre et que, d’ici la fin du mois, le coefficient de remplissage atteindra environ 77 %. L’institution note qu’à l’heure actuelle, l’eau brute est fournie aux bénéficiaires à partir de sources superficielles dans un système centralisé, mais elle appelle la population à utiliser l’eau de manière rationnelle et à envisager des alternatives de stockage et de recirculation pour les activités domestiques, dans la mesure du possible. Pour les secteurs industriel et agricole, des experts ont élaboré un guide d’économie d’eau, disponible sur le site de l’organisation. Par ailleurs, le débit du Danube à l’entrée du pays est inférieur à la moyenne pluriannuelle pour le mois de juillet, mais il n’y a pas de problème d’approvisionnement de la centrale nucléaire de Cernavodă.

  • Du réchauffement climatique mondial à « l’ébullition » climatique mondiale

    Du réchauffement climatique mondial à « l’ébullition » climatique mondiale

    Le
    Secrétaire général des Nations unies, le Portugais Antonio Guterres, plaide
    pour une action radicale immédiate contre le changement climatique, puisque les
    températures record enregistrées au mois de juillet prouvent bien une
    chose : notre planète est passée de l’ère du réchauffement à « une
    ère de l’ébullition mondiale ». En effet, la vague de chaleur qui a frappé
    l’hémisphère nord de la Terre – l’Europe, l’Asie et l’Amérique en égale mesure
    – a transformé la Méditerranée en un chaudron bouillonnant à cause des
    incendies de végétation.

    C’est « un été cruel », déplore le chef de
    l’ONU, qui affirme : c’est « un désastre pour la planète entière »
    et « à moins d’un mini âge de glace dans les prochains jours, juillet 2023
    va exploser tous les records ». L’impact extrême des changements
    climatiques correspond aux « prévisions et aux avertissements répétés,
    lancés par les scientifiques », ajoute Antonio Guterres, selon lequel
    « la vitesse du changement en est la seule surprise ». Face à ces
    conséquences « tragiques », il a réitéré son appel à des actions
    rapides et de grande ampleur, telles que l’abandon de l’utilisation des
    combustibles fossiles. « Le changement climatique est là. Il est terrifiant.
    Et c’est seulement le début. L’ère du réchauffement mondial est finie, celle de
    l’ébullition mondiale est déjà installée. », a martelé le Secrétaire
    général des Nations unies, Antonio Guterres.

    Conformément aux données
    collectées par le Service Copernicus d’observation de la Terre, financé par
    l’Union européenne, les trois premières semaines de juillet ont été les plus
    chaudes, tandis que le mois dans son ensemble est en train de devenir le mois
    le plus chaud jamais enregistré. La totalité des données concernant juillet
    sera rendue publique le 8 août prochain. Aux Etats-Unis, le président Joe Biden
    a affirmé que la hausse des températures provoquée par le changement climatique
    était « une menace existentielle » dans son pays, où la canicule est
    « le tueur météo numéro un », avec 600 morts par an.

    En Roumanie, les
    températures de plus de 40°C enregistrées cette semaine se sont accompagnées
    d’orages, qui ont fait des victimes. Dans ce contexte, le président Klaus
    Iohannis s’est exprimé publiquement au sujet du besoin de continuer à
    développer des systèmes d’alerte précoce contre les phénomènes météo extrêmes.
    Il est particulièrement important de prendre en compte les alertes météo afin
    d’éviter des tragédies, a-t-il souligné. À Bruxelles, la Commission européenne
    a fait savoir qu’elle allait acheter 12 nouveaux avions munis d’équipements
    anti-incendie, pour créer sa propre flottille et mieux faire face aux incendies
    de végétation. Les appareils seront répartis dans les pays européens du bassin
    méditerranéen les plus touchés par ce fléau. À présent, le Mécanisme civil
    européen dispose d’une flottille de transition, composée d’aéronefs appartenant
    à des États membres de l’UE et de seulement deux appareils appartenant à la
    Commission. (Trad. Ileana Ţăroi)

  • Episode hiver en Roumanie

    Episode hiver en Roumanie

    La Roumanie a enfin connu un épisode hivernal au cours des derniers jours après un début d’hiver pendant lequel ont été enregistrés des records de température. Le 19 janvier, les températures ont été les plus hautes jamais enregistrées depuis que des mesures sont effectuées, et ce dans de nombreuses stations météo, elles ont atteint par endroit les 22 degrés Celsius. Dans les discussions habituelles sur le temps qu’il fait, les anciens évoquent, parfois avec nostalgie, les hivers d’autrefois où le froid et la neige arrivaient en décembre pour ne disparaître qu’au début du printemps.

    Les plus jeunes qui doivent se contenter du récit des ainés se plaignent parfois quand durant quelques jours le thermomètre tombe sous 0 et la neige recouvre le paysage, comme ce fut le cas en fin de semaine passée. Cet épisode hivernal a affecté la circulation dans la plupart des départements placés sous vigilance orange ou jaune pour le mauvais temps. Rien de grave à déplorer mais de nombreuses difficultés dans certaines régions. Les équipes d’intervention et des bénévoles ont aidé à dégager des voitures coincées dans la neige et à rétablir le courant électrique dans les maisons où il avait été coupé. Ils ont dégagés les arbres et les poteaux électriques tombés en travers des routes.

    A Galati près du delta du Danube, les enfants ont suivi les cours en ligne pendant quelques jours. Les pompiers ont dû évacuer une femme enceinte bloquée dans sa voiture. Les trains ont circulé parfois en retard dans les zones particulièrement touchées, aucun avion n’a été annulé. Selon l’Inspection générale pour les situations d’urgence, environ 5000 pompiers et 3600 véhicules se tenaient prêts à intervenir auprès de la population en cas de besoin. Localement, les militaires ont également aidés au déneigement. Au final, leurs interventions ont été nécessaires dans une grande partie du pays. Et ceci alors que l’hiver n’a duré que trois jours !

  • Les effets du changement climatique en Roumanie

    Les effets du changement climatique en Roumanie

    Les températures sont en hausse constante en Roumanie,
    avertissent les spécialistes à l’unisson, 2022 étant la plus chaude année
    depuis que l’on a commencé à réaliser des statistiques du genre, et elle battit
    ce record pour la troisième année consécutive. La température annuelle moyenne s’est
    élevée à 11,77°, en hausse de 1,55° rapporté à la moyenne de la période 1981/2010,
    selon une analyse issue par l’Administration nationale de météorologie. Par
    ailleurs, les années les plus chaudes des dernières 122 ans, soit entre 1900 et
    2022, ont été 2019, 2020, 2022, 2015 et 2007, alors que la décade 2012/2022 a
    été marquée par une hausse constante des températures, d’une année sur l’autre.
    Pour ne rien arranger à ces statistiques inquiétantes, ce mois de janvier, mois
    habituellement réputé comme le plus froid de l’année, a battu des records
    jamais atteints, avec 22,5° enregistrés dans le sud du pays. Du jamais vu. « Ces
    données montrent ce que nous ressentons au niveau empirique depuis plusieurs
    années, à savoir que les changements climatiques impactent toute la planète,
    que l’on ne peut pas parler d’un problème local ou national », avoue le
    ministre roumain de l’Environnement Barna Tanczos. La climatologue Roxana
    Bojariu nous explique les causes du changement brutal de climat que nous
    constatons aujourd’hui en Roumanie :


    « Le changement climatique n’a pas surgi d’un
    coup. Mais on le voit s’accélérer ces dernières années, et je crains que ce
    processus d’accélération ne fait que se poursuivre, surtout avec cette accumulation
    des gaz à effet de serre dans l’atmosphère. Et c’est un phénomène que l’on
    ressent aussi au niveau de notre pays. Et même si l’on avait déjà connu des
    hivers cléments, avec des températures printanières, les records de
    températures de cette année sont hors propos. En Roumanie, et dans toute l’Europe.
    Mais bon, il y a quand même eu quelques vagues de froid dans l’hémisphère Nord,
    mais même ainsi, la température moyenne dans cette partie du globe montre qu’on
    est dans un processus de réchauffement global accéléré. Rappelez-vous encore l’été
    2022, le plus chaud jamais enregistré en Europe, ce qui a causé une période de
    sécheresse qu’on n’avait plus connu ces derniers 500 ans ».


    La sécheresse avait touché de plein fouet la Roumanie,
    même si le ministre de l’Environnement ne cesse de rassurer en mettant en avant
    les dispositifs mis en place pour la combattre. Et, en effet, grâce au Plan
    national de relance et de résilience, la Roumanie dispose de 1,2 milliards
    euros de crédits pour financer ses programmes de reboisement. Le ministre Barna
    Tanczos n’a de cesse de plaider pour la mise en route de ces programmes, sachant
    combien la forêt s’avère résiliente face au changement climatique et contribue à
    diminuer les effets indésirables. Le ministre rappelle encore l’adoption
    récente de la stratégie nationale pour la forêt, qui règle le domaine et se
    penche tout particulièrement sur la protection des zones vulnérables au
    changement climatique. « Les propriétaires de forêts et de terrains
    agricoles sont en outre encouragés pour que leurs propriétés soient conservées
    et mises en valeur. Ils bénéficieront d’un mécanisme incitatif à hauteur de 456
    euros/an/ha, pendant 20 ans, pour transformer ces terrains en forêts »,
    avait encore affirmé le ministre roumain de l’Environnement Barna Tanczos. Quant
    aux pronostics au sujet du climat, la climatologue Roxana
    Bojariu affirme que:


    « Quoi qu’il advienne, et bien que le scénario
    optimiste de l’Accord de Paris laissait espérer une hausse de la température
    moyenne de seulement 1,5°, les températures vont continuer à augmenter. L’on se
    trouve probablement dans le scénario réaliste, entre l’optimiste et le pessimiste.
    Mais cela fait qu’on aura non seulement une hausse des températures moyennes,
    mais aussi des phénomènes météos extrêmes, que l’on ressent déjà. Ces
    phénomènes météo extrêmes seront présents même dans le scénario optimiste, mais
    ils seront d’autant plus sévères que les concentrations des gaz à effet de
    serre vont à augmenter à un rythme accéléré. Chaque dizaine de degré en plus
    engendre des vagues de chaleur d’une durée et d’une sévérité croissantes. Qui
    plus est, les vagues de chaleur provoquent des incendies de végétation, même si
    ce genre d’incidents n’ont pas en Roumanie la même ampleur que dans les régions
    du sud de l’Europe, en Grèce, dans le Midi de la France, voire au Portugal ».


    Les données recueillies sur la période 2017/2022 mettent
    en exergue l’intensité, la fréquence et l’étendue en hausse des phénomènes
    météo dangereux, qui ont un impact sur la vie et la sécurité des gens, et sur
    les activités économiques. En 2022 ont
    été enregistrées 130 alertes météo, dont 5 code rouge. Par ailleurs, la
    sécheresse pédologique de longue durée enregistrée durant l’année agricole 2021/2022
    s’est étendue d’un mois sur l’autre, et avait touché pratiquement toutes les
    régions agricoles du pays. (Trad. Ionut
    Jugureanu)

  • 12.12.2020 (mise à jour)

    12.12.2020 (mise à jour)

    Négociations politiques – Le Parti national libéral, l’Union sauvez la Roumanie – Plus et l’Union démocrate magyare de Roumanie ont entamé aujourd’hui des négociations officielles dans la perspective de la constitution d’un prochain gouvernement de centre-droit. Les équipes ont décidé de la structure du programme de gouvernance et les pourparlers devraient se poursuivre dimanche. Les négociations s’annoncent difficiles puisque les libéraux qui assurent la gouvernance actuellement et qui se sont classés en deuxième position au scrutin du 6 décembre, ne souhaitent pas renoncer à une série de ministères, tels les Finances, la Justice, les Transports, le Développement et les Fonds européens alors que l’USR Plus, la troisième force du prochain législatif, vise certains de ces portefeuilles. L’Union démocrate magyare de Roumanie voudrait assumer des domaines qu’elle avait gérés par le passé tels la Santé, la Culture et l’Environnement, mais le parti souhaite aussi diriger d’autres ministères. Les négociations devraient s’achever avant les consultations prévues pour ce lundi par le président Klaus Iohannis, en vue de la désignation d’un premier ministre censé former le nouveau gouvernement. Elles commenceront par le Parti social démocrate qui a obtenu le plus grand nombre de voix aux récentes élections. Un parti constitué il y a à peine une année, l’Alliance pour l’Union des Roumains, fera également partie du prochain gouvernement puisqu’il a recensé plus d’un demi-million de voix. Désormais, l’AUR est la quatrième force politique du Parlement roumain. Le législatif sera complété par les représentants des minorités nationales autres que celle magyare. Pour ce qui est des personnes proposées aux fonctions de premier ministre, le PSD a avancé le nom d’Alexandru Rafila, le représentant de la Roumanie auprès de l’OMS, alors que le PNL a désigné l’actuel ministre des finances Florin Cîtu.

    Climat
    Les effets des changements climatiques sont de plus en plus présents en
    Roumanie a averti le président Klaus Iohannis. Parmi eux des températures de
    plus en plus élevées en été, la désertification de plusieurs régions, la
    sécheresse qui ravage l’agriculture et perturbe l’accès à la nourriture. Dans
    un message publié à l’occasion du 5e anniversaire de la conclusion
    de l’Accord de Paris visant les changements climatiques, le chef de l’Etat a
    précisé qu’il était impérativement nécessaire de nous assurer que les effets ne
    s’accentuent et ne se multiplient jusqu’à affecter d’une manière dramatique la
    vie et la santé des citoyens. « C’est pourquoi à la réunion du Conseil
    européen j’ai décidé aux côtés des leaders européens de la réduction nette des
    émissions de gaz à effet de serre d’au moins 55% à l’horizon 2030 par rapport à
    1990 », a annoncé le président Iohannis. Il a précisé que les autorités
    devraient implémenter durant les années à venir une série de projets censés
    permettre la réduction nette des émissions de gaz à effet de serre tout en
    soutenant la croissance économique. La principale cible assumée par l’Accord de
    paix sur les changements climatiques est de limiter le réchauffement climatique
    à moins de 2 degrés Celsius et de faire des efforts pour le maintenir à 1,5
    degrés Celsius jusqu’à la fin de ce siècle.

    Etat d’alerte – En Roumanie, l’état d’alerte instituée dans le contexte de la pandémie en vigueur depuis la mi-mai sera maintenu pour au moins encore un mois à partir du 14 décembre. Durant cette période, toute une série de restrictions seront maintenues, y compris le couvre feu durant la nuit. Une seule mesure s’est ajoutée aux restrictions en place : afin d’éviter que les pistes de ski soient trop chargées, l’exécutif a imposé aux opérateurs de transport par câble de réduire la capacité des télécabines de 20 à 10 personnes seulement. Les autorités ont exhorté les Roumains à limiter les visites durant la période des fêtes d’hiver et à éviter de participer aux fêtes du Réveillon du Nouvel An qui réunissent un grand nombre de personnes. Plus de 13.200 décès associés à la Covid 19 ont été recensés en Roumanie depuis le début de la pandémie. Le bilan le plus récent fait état de 6.333 nouveaux cas de contamination en 24 heures, dont la plupart à Bucarest – soit plus de 1.100, où le taux d’incidence des infections au nouveau coronavirus a baissé sous la barre des 7 cas par mille habitants. Malgré une hausse du nombre de cas de coronavirus dans la capitale, au niveau national la situation s’est considérablement améliorée. Quelque 1.300 malades sont actuellement en soins intensifs.

    Tennis – Ce samedi à Dubaï, la joueuse roumaine de tennis, Sorana Cîrstea (86e WTA) a vaincu la Tchèque Katerina Siniakova (64e mondiale) dans la finale du tournoi ITF. Sorana Cîrstea a remporté tous les trois matchs directs contre Siniakova en 2017, au premier tous du tournoi d’Eastbourne, au premier tour de Madrid et en 2019, au premier tour de l’US Open. Suite à cette dernière étape, la Roumaine montera dans le classement des meilleures joueuses de tennis au monde jusqu’à la 71e position.

    Météo – Temps généralement morose dans les jours à venir en Roumanie. Les météorologues ont émis une alerte code jaune aux pluies importantes concernant une série de départements du sud, du sud-est et de l’ouest et valable jusqu’à dimanche matin. Des chutes de neige sont prévues en montagne qui sera couverte par une couche importante de neige. Des précipitations mixtes sont attendues sur le nord et nord-est où le verglas pourrait également se former. Les températures iront dans les jours à venir de 2 à 12 degrés.

  • Le réchauffement climatique sous la loupe

    Le réchauffement climatique sous la loupe

    Le monde doit cesser de faire la guerre à la nature, car la planète riposte et le point de non-retour est proche, a averti le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, dans son discours, lors d’un événement préparatoire, en marge de la Conférence pour le climat de Madrid. Le secrétaire général des NU a estimé que les efforts consentis par les Etats pour tenter de transposer en pratique leurs engagements sur la baisse des émissions des gaz à effet de serre sont loin d’être suffisants. Malgré tout, Antonio Guterres s’était montré optimiste sur l’issue de la conférence de Madrid. Là où le bât blesse néanmoins, c’est qu’un certain nombre de grands pollueurs, tels les États-Unis ou le Brésil, se laissent attendre, au grand dam de petits Etats et en dépit des pressions exercées par la société civile.

    Le sommet de Madrid s’était donc voulu un examen, mettant à rude épreuve la volonté collective des gouvernements, pour essayer d’endiguer les émissions de gaz à effet de serre, et pour prévenir que le réchauffement climatique n’atteigne le seuil de non-retour. Le sommet de Madrid faisait d’ailleurs suite à l’adoption par le Parlement européen d’une résolution qui déclarait l’état d’urgence sur la question du climat et de l’environnement pour le continent européen et pour le monde. La résolution du Parlement européen avait pour objectif à long terme d’obtenir un engagement global pour la neutralité climatique avant 2050, conformément à l’Accord de Paris. « Les changements climatiques nous exposent à d’énormes risques et sont devenus évidents pour tout le monde. Nous devons investir dans des technologies propres, pour répondre aux exigences des millions de jeunes gens, qui sont venus jusqu’ici pour nous rappeler cette évidence : nous ne disposons pas d’une autre planète », a déclaré le président du PE, David Sassoli.

    L’Accord de Paris sur le Climat a été signé par 194 pays, mais également par l’Union européenne. L’objectif assumé par Bruxelles se chiffre à 40% d’émissions de CO2 en moins en 2030, par rapport au niveau des rejets de CO2 dans l’atmosphère dans les années ’90. Pourtant, la pression se fait de plus en plus forte pour accroître encore davantage le niveau de nos ambitions, et dont la nouvelle présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, semble s’ériger en porte-drapeau. « S’il existe un domaine où le monde a besoin du leadership de l’Europe, c’est bien dans le domaine du changement climatique. Ceci constitue une question essentielle pour l’Europe, et pour le monde. Car comment pourrait-il en être autrement alors que 85% des gens vivent dans la pauvreté extrême dans ces 20 Etats, qui sont les plus vulnérables face aux changements climatiques ? Comment ne pas considérer ceci un problème fondamental ? Nous n’avons plus un moment à perdre », a conclu Ursula von der Leyen.

    La Commission européenne prépare d’ailleurs pour mars prochain une loi européenne qui fasse de la neutralité climatique un objectif irréversible pour l’UE. Cette loi aura un impact majeur sur tous les secteurs économiques, a encore précisé la présidente de la Commission. Il s’agit d’un projet qui fasse la part belle à l’énergie propre et accessible, et qui propose également une stratégie pour la sauvegarde de la biodiversité. Mme von der Leyen a par ailleurs abordé, devant un parterre de leaders mondiaux, le plan d’investissements nécessaires pour la mise en application d’une action concertée fondée sur l’innovation et les nouvelles technologies. Un plan doté d’un budget d’un milliard d’eurospour les dix années à venir.

    Mme von der Leyen a souligné qu’il s’agit de coûts nécessaires pour diminuer d’autres coûts, et ceux engendrés par les effets nocifs produits par les gaz à effet de serre, notamment de l’impact de ces gaz sur la santé de la population. La santé humaine est en effet extrêmement affectée par les effets induits par le changement climatique, a également averti l’Organisation mondiale de la santé. De plus en plus de gens souffrent d’affections respiratoires en raison de la pollution et du stress climatique, et chaque année, près de 7 millions de décès prématurés sont causés par la pollution. La correspondante Radio Roumanie à Madrid, Annamaria Damian, détaille: « L’asthme, les maladies pulmonaires, la pneumonie, l’infarctus, les accidents vasculaires sont des maladies associées à la pollution atmosphérique. Un responsable de l’Organisation mondiale de la Santé a détaillé lors de la Conférence de Madrid ce que les gens payent, au prix de leur santé, pour l’absence des mesures de lutte contre la pollution. Les poumons, le cerveau, le système cardiovasculaire pâtissent à cause de la contamination de l’air. Et puis, moins de 1% de l’enveloppe financière internationale destinée à la lutte contre les effets de la pollution est destiné à la santé, ce que les spécialistes estiment comme totalement inacceptable ».

    Dans ce contexte, la Commission européenne a proposé la constitution d’un fonds de transition destiné aux Etats qui doivent consentir le plus d’efforts pour atteindre la neutralité climatique. Ce fonds comprendra des sources publiques et privées, et un financement en provenance de la Banque européenne d’investissement. Il n’en reste pas moins que l’objectif est ambitieux. Faire de l’Europe le premier continent neutre d’un point de vue climatique à l’horizon 2050, c’est mettre la barre très haut. Pour y arriver, la CE a lancé le Pacte écologique européen, un paquet de mesures ambitieuses, visant à assurer la transition vers une économie verte et durable. (Trad. IonutJugureanu)

  • Ralentir les changements climatiques

    Ralentir les changements climatiques

    Signé en 2015 par presque 200 pays et ayant comme but de limiter la croissance de la température de la Terre, l’Accord de Paris sur les changements climatiques devrait entrer en vigueur au mois de novembre. Cet accord international qui établit les règles directrices de l’approche mondiale des changements climatiques après 2020 est le troisième document significatif de ce domaine, après la Convention cadre des Nations Unies relative aux changements climatiques de 1992 et le Protocole de Kyoto de 1997.



    A Washington, le président Barack Obama a confirmé que l’accord entrera en vigueur au mois de novembre suite à son adoption par quelques-uns des pollueurs les plus grands du monde. « Les Etats-Unis et la Chine, les plus grandes économies au monde et les plus importants émetteurs de polluants, ont rejoint cet accord et aujourd’hui le monde a officiellement traversé un seuil pour la mise en œuvre de l’Accord de Paris. Aujourd’hui, le monde entier a franchi ce pas, selon lequel si nous suivons les engagements mentionnés, cet accord pourrait entrer dans l’histoire comme un repère majeur de notre planète », affirme le leader de la Maison Blanche, selon lequel le document signé à Paris est la meilleure chance de sauver l’unique planète que nous possédons ».



    A Bucarest, le professeur des universités Mircea Dutu rappelle le contexte dans lequel cet accord survient, et fait le point sur les changements climatiques des dernières années : « Il faut admettre que malgré certaines opinions, selon lesquelles nous assistons à un ralentissement des changements climatiques, en réalité la vitesse de ceux-ci n’a pas baissé et dans des périodes quand des phénomènes mondiaux sont apparus, tels El Nino ou la Nina, les températures moyennes ont certes connu des fluctuations, surtout dans le sens de leur progression au-delà des moyennes normales. En tout cas, depuis 2000, nous assistons aux 10 années le plus chaudes de l’histoire des enregistrements météorologiques et que les événements climatiques extrêmes tiennent à devenir la règle. Voilà pourquoi des personnes évoquent des anomalies climatiques, d’autres parlent de changements climatiques et d’autres encore, plus pessimistes, parlent d’un changement total du climat qui a existé jusqu’au milieu du siècle dernier, jusqu’aux années 1960. En fait, il faut également remarquer que vu que le taux de dioxyde de carbone dans l’atmosphère a dépassé le seuil critique des 400 parts de million, nous devons nous attendre, en l’absence d’autres facteurs perturbateurs, à une progression de la température moyenne à travers le monde. Afin de ne pas arriver à un déséquilibre censé engendrer des anomalies climatiques et modifier radicalement les conditions de vie de l’Humanité, des actions ont été entreprises au niveau international. Le premier signal et document ferme en ce sens a été conclu à Rio en 1992 : la convention-cadre relative aux changements climatiques. A cela vient s’ajouter l’expérience du protocole de Kyoto et le problème des actions à entreprendre post-Kyoto ».



    Par rapport au précédent accord de l’ONU relatif au réchauffement climatique, le Protocole de Kyoto de 1997, qui a nécessité huit ans pour entrer en vigueur et qui visait uniquement les pays industrialisés, l’Accord de Paris sera rapidement appliqué. Peut-être aussi parce que selon les projections de l’ONU, selon la tendance actuelle, les températures moyennes devraient augmenter de 3 degrés Celsius ou plus et cela avant 2100. Mais l’année 2016 devrait être la plus chaude depuis le début de l’enregistrement de ces chiffres au 19e siècle. Qu’apporte de nouveau l’accord de Paris ? Ecoutons à nouveau l’académicien Mircea Dutu : « L’accord de Paris signé par 195 Etats membres constitue le premier succès d’une négociation déroulée sous l’égide de l’ONU après l’an 2000, donc au 21e siècle. Son ampleur est universelle et sa nature de droit international lui permet d’être appliquée aussi au droit interne même si c’est un accord notamment politique. Ce qui est sans précédent, c’est le fait que la société civile se retrouve engagée et mobilisée aux côtés des pays pour réaliser les objectifs fixés : limiter la majoration de la température mondiale à deux degrés Celsius par rapport au niveau d’avant la révolution industrielle et s’il est possible à 1,5 degrés. On envisage également de neutraliser les émissions de gaz à effet de serre à partir de 2050. En même temps, l’accord établit des contributions nationales volontaires qui seront révisées tous les 5 ans. Assumé par consensus, l’accord de Paris comporte également une série de lacunes majeures. D’abord il n’est pas obligatoire, les contributions nationales demeurent volontaires, aucun mécanisme de vérification n’a été prévu et le tout s’appuie sur la transparence et l’attitude des pays visant le respect des obligations assumées. »



    Pour ce qui est de la Roumanie, le professeur Mircea Dutu rappelle que ce pays ne se confronte pas à des problèmes relatifs à l’adoption et au respect des engagements de faire baisser les émissions de gaz à effet de serre. Pour ce qui est du taux de l’énergie renouvelable sur la consommation totale, la Roumanie a également dépassé les objectifs proposés et dispose des capacités nécessaires pour mener à bien les objectifs européens de ce domaine. (Trad. Alex Diaconescu)

  • Le Petitjournal radio 15.12.2015

    Le Petitjournal radio 15.12.2015

    Bienvenue à ce nouveau regard croisé sur l’actualité avec RRI et Le Petit Journal de Bucarest. Cette semaine, nous avons avec nous Jonas Mercier, co-rédacteur en chef du PJB, la filiale roumaine de la plus importante publication en ligne destinée aux Français et aux francophones de l’étranger. Il nous parle de laction humanitaire de la Fondation Parada et du Samusocial en faveur des enfants des rues et des sans-abri de Bucarest, mais aussi des liens entre la nourriture et le réchauffement climatique.





    http://www.lepetitjournal.com/bucarest